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  • Francophonie, langue française : lettre ouverte à Emmanuel Macron
    https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20180115.OBS0631/francophonie-langue-francaise-lettre-ouverte-a-emmanuel-macron.h

    Par Alain Mabanckou

    Qu’est-ce qui a changé de nos jours ? La Francophonie est malheureusement encore perçue comme la continuation de la politique étrangère de la France dans ses anciennes colonies. Repenser la Francophonie ce n’est pas seulement « protéger » la langue française qui, du reste n’est pas du tout menacée comme on a tendance à le proclamer dans un élan d’auto-flagellation propre à la France. La culture et la langue françaises gardent leur prestige sur le plan mondial.

    Les meilleurs spécialistes de la littérature française du Moyen-Âge sont américains. Les étudiants d’Amérique du Nord sont plus sensibilisés aux lettres francophones que leurs camarades français. La plupart des universités américaines créent et financent sans l’aide de la France des départements de littérature française et d’études francophones. Les écrivains qui ne sont pas nés en France et qui écrivent en français sont pour la plupart traduits en anglais : Ahmadou Kourouma, Anna Moï, Boualem Sansal, Tierno Monénembo, Abdourahman Waberi, Ken Bugul, Véronique Tadjo, Tahar Ben Jelloun, Aminata Sow Fall, Mariama Bâ, etc. La littérature française ne peut plus se contenter de la définition étriquée qui, à la longue, a fini par la marginaliser alors même que ses tentacules ne cessent de croître grâce à l’émergence d’un imaginaire-monde en français.

    Tous les deux, nous avions eu à cet effet un échange à la Foire du livre de Francfort en octobre dernier, et je vous avais signifié publiquement mon désaccord quant à votre discours d’ouverture dans lequel vous n’aviez cité aucun auteur d’expression française venu d’ailleurs, vous contentant de porter au pinacle Goethe et Gérard de Nerval et d’affirmer que « l’Allemagne accueillait la France et la Francophonie », comme si la France n’était pas un pays francophone !

    #Francophonie #Alain_Mabanckou

  • Ateliers de la pensée numéro 2

    #Achille_Mbembe signale ces activités à Dakar, on regrette de ne pas y être. On espère qu’il y aura, d’une manière ou ’une autre, une restitution...

    Tout commence donc demain à 9h du matin avec la première table-ronde, ‘#Anthropocene et #philosophies_du_vivant’.

    Celle-ci réunira Françoise Vergès (penser les enchevêtrements du vivant), Lionel Manga (la détresse des rainettes), Souleymane Bachir Diagne (vitalisme et politique du vivant), Kossi Efoui (petite méditation sur la matière inanimée) et Audrey Pulvar (urgence climatique, responsabilités partagées et solidarité obligée).

    Je modérerai cette table ronde. Felwine prendra tout de suite le relais à partir de 11.15 pour introduire le débat sur ‘pensee et écritures plastiques’.

    Sont attendus : Jean Pierre BEKOLO (Healing Cinema), Ibrahima Wane (Les chemins de la voix), Marie Ann Yemsi (Saisir le silence), Ntone Edjabe (Method After Fela), Simon Njami (Réinvestir les ruines), et Léonard Pongo (L’étranglement familier).

    Le dernier panel de la journée, ‘Identités, cosmopolitisme et mondia-lité’ sera modéré par Françoise Vergès. Interviendront : Yala Kisukidi (exigence de retour et pratiques politiques diasporiques), Fred Eboko (l’autre est mon semblable), Alain Mabanckou (Afrique cosmopolite : une aventure ambiguë), Celestin Monga (le faux rendez-vous), Rachid Id Yassine (repenser l’islam et la théocratie laïque), Benaouda Lebdai (le Sahara).

    La journée se terminera par la projection, en première à Dakar, du film de JeanPierre Bekolo (Afrique, la pensée en mouvement’ - le compagnon cinématographique de l’ouvrage ‘Écrire l’Afrique-Monde’.

    La première Nuit de la pensée se tiendra au Théâtre de la Verdure le 2 novembre de 20h30 à 2h30 du matin.

    A vos marques !
    Prêts !
    Partez !

    #afrique

  • Plaidoyer pour des sociétés ouvertes, un entretien avec Mamadou Diouf - Idées - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-la-suite-dans-les-idees-plaidoyer-pour-des-societes-ouvertes-

    Que l’on songe à Achile Mbembé, Alain Mabanckou, Ousmane Kane, Souleymane Bachir Diagne ou Godefroy Bidema, pour n’en citer que quelques uns, le recrutement, par les universités américaines des plus grands chercheurs et intellectuels africains francophones a vraiment de quoi faire pâlir nos institutions de recherche françaises. A cette liste très incomplète, il faut bien sûr ajouter le nom de l’historien Mamadou Diouf, aujourd’hui directeur de l’Institut d’études africaines de l’Université Columbia où il est professeur, après l’avoir été au Sénégal et avoir soutenu sa thèse en France. Il est également président du bureau du Social Science Research Council.

    Une des citations (pas de lui) qu’il reprend : « La modernité occidentale est une modernité autoritaire qui soumet tout à sa logique »

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16260-21.11.2015-ITEMA_20846381-0.mp3