person:alain madelin

  • L’uberisation, un retour au XIXème siècle ? - Entretien avec Sarah Abdelnour
    https://lvsl.fr/luberisation-retour-au-xixeme-siecle-entretien-avec-sarah-abdelnour

    Sarah Abdelnour est sociologue du travail et maîtresse de conférences au laboratoire de recherche IRISSO de l’Université Paris-Dauphine, spécialiste des transformations des formes de travail et d’emploi. Elle est entre autres l’autrice de l’ouvrage Les nouveaux prolétaires, paru en 2012.

    LVSL – En lisant vos articles, on comprend que l’auto-entrepreneuriat a pour cause et pour conséquence la destruction du modèle de l’État-Providence. Pouvez-vous nous faire une chronologie des événements et choix politiques qui nous ont fait passer d’un État-protecteur à un État-responsabilisateur ? En quoi l’Etat, en redéfinissant son périmètre d’action depuis les années 1980, a-t-il encouragé cette transformation ?

    Sarah Abdelnour – On identifie globalement un tournant, reconnu par de nombreux historiens et sociologues, entre la fin des années 1970 et le début des années 1980. Il s’agit d’un tournant libéral couplé à la « crise » et à l’augmentation du chômage. Si on s’intéresse au prisme spécifique de l’encouragement à la création d’entreprises, le tournant s’opère en 1976. On l’observe après trois décennies de construction du salariat et d’expansion de l’Etat-Providence, avec une rupture de tendance et le passage à une lecture beaucoup plus libérale et centrée sur la prise en charge individuelle des difficultés sociales. En 1976, sous Raymond Barre et avec Alain Madelin, est créé le premier dispositif d’aide à la création d’entreprise pour les chômeurs, l’ACCRE.

    A partir de là, cette aide intègre l’arsenal des politiques publiques d’emploi et de lutte contre le chômage. Elle devient un outil consensuel utilisé tant par la droite que par la gauche de gouvernement, sans distinction. Cette dimension consensuelle se comprend à travers la mise en place d’une rhétorique entrepreneuriale qui appartient à la famille économique et politique du libéralisme, mais aussi très souvent d’un argumentaire social qui se greffe dessus. L’argument consiste à dire que la création d’entreprises serait bénéfique aux populations qui ont du mal à accéder à l’emploi notamment du fait de faibles diplômes. Ce tournant dépasse le cas de la France et ce cadre se maintient jusqu’à aujourd’hui, en témoigne la persistance du dispositif ACCRE. 

    Une nouvelle étape est franchie dans les années 2000, avec une figure de l’entrepreneur qui devient plus populaire. Dans les années 1970, on visait plutôt les cadres ou des travailleurs qualifiés au chômage dont on estimait qu’ils avaient les ressources pour monter une entreprise, comprise comme une entreprise qui embauche des gens. Le tournant auto-entrepreneurial constitue une nouvelle étape : c’est au chômeur isolé de se prendre en main seul et de créer son propre emploi, du moins sa source de revenus pour ne pas dépendre des aides sociales. Il y a là une alternative à la logique de l’assistance. Pour arrêter de compter sur les aides, il faudrait monter son business, en partant de l’idée qu’il y a ce goût pour l’entrepreneuriat dans les classes populaires. Par extension, on assiste à un déplacement des cibles des dispositifs qui avant étaient destinées à un public plus confidentiel.

  • Un ex-conseiller de Sarkozy prend la tête de Rusal, le géant russe de l’aluminium
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/12/28/un-ex-conseiller-de-sarkozy-prend-la-tete-de-rusal-le-geant-russe-de-l-alumi


    Jean-Pierre Thomas, en juin 2018.
    VALDAI DISCUSSION CLUB

    Une nouvelle vie, assez inattendue, s’ouvre pour Jean-Pierre Thomas. L’ex-député des Vosges et trésorier du Parti républicain, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, s’apprête à prendre la tête de #Rusal, le premier producteur d’aluminium au monde. Le groupe industriel russe a annoncé vendredi 28 décembre sa nomination comme président du conseil d’administration à partir du 1er janvier.
    Jean-Pierre Thomas, 61 ans, était déjà membre du conseil d’administration de Rusal depuis juin, et rien ne laissait prévoir qu’il allait en prendre la présidence. Mais la crise russo-américaine au centre de laquelle s’est trouvé Rusal a bouleversé la donne.

    Début avril, Donald Trump a en effet dévoilé des sanctions américaines contre 24 oligarques et responsables politiques russes proches du président Vladimir Poutine, et contre 14 groupes et entreprises soupçonnés d’être liés à des « activités malveillantes » envers les démocraties occidentales. Cible numéro un : Oleg Deripaska, 50 ans, le « roi de l’aluminium » avec son groupe Rusal.

    Pour le producteur d’aluminium, qui réalisait jusqu’alors 14 % de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis, ces sanctions représentaient une très forte menace. Le groupe industriel craignait de perdre une partie de ses marchés, et de ne pas pouvoir honorer les échéances sur sa dette. A la Bourse de Hongkong, où le groupe est coté, l’action a immédiatement encaissé le choc, avec une baisse de 50,4 % en une journée, le lundi 9 avril.

    • La bio WP de Jean-Pierre Thomas
      (et aussi ancien trésorier du Parti républicain)

      Jean-Pierre Thomas — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Thomas

      Jean-Pierre Thomas est un homme d’affaires et ancien homme politique français, né le 29 mars 1957 à Gérardmer (Vosges). Fondateur de vendôme Investments, et ancien associé-gérant de la Banque Lazard, il est un des spécialistes de l’économie russe. Il a reçu du Président de la république, Nicolas Sarkozy avec l’accord des autorités russes, une mission officielle afin de développer les relations économiques entre la France et la Russie.

    • L’étrange Monsieur Russie de Sarkozy
      https://www.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20120104.OBS8073/l-etrange-monsieur-russie-de-sarkozy.html
      §6/01/12)


      Jean-Pierre Thomas, ex-trésorier du Parti républicain, condamné en 2005 pour financement illégal du parti a été chargé par Nicolas Sarkozy d’un misssion économique à Moscou.
      AFP

      Les dessous d’une nomination qui inquiète diplomates et patrons. Par Odile Benyahia-Kouider et Vincent Jauvert.

      C’est une lettre restée jusqu’ici secrète. Un courrier de président à président. Le 17 janvier 2011, Nicolas Sarkozy écrit à son homologue russe, Dmitri Medvedev, pour vanter les mérites d’un homme dont il a décidé de faire son émissaire en Russie. Un homme qui, souligne-t-il, « jouit de toute [sa] confiance » et qui est « une personnalité économique respectée en France ». Un homme qui a « une connaissance intime des milieux économiques français et russe avec lesquels il travaille depuis des années ».

      Le président de la République, qui a fait du rapprochement avec Moscou un des axes majeurs de sa politique étrangère, précise qu’il va ordonner aux autorités françaises d’apporter « leur soutien » à son représentant et demande à son « ami Dmitri » de lui ouvrir les portes du Kremlin et des grandes entreprises de son pays.

      Qui est donc ce « Monsieur Russie », dont la nomination n’a fait l’objet d’aucun communiqué officiel ? L’homme dont Nicolas Sarkozy tresse ainsi les louanges s’appelle Jean-Pierre Thomas. Ce n’est pas tout à fait un inconnu. Son nom a fait la une des gazettes il y a quelques années, à l’occasion d’une affaire sulfureuse. Ex-trésorier du Parti républicain - le mouvement de Gérard Longuet, Alain Madelin et François Léotard, aujourd’hui intégré à l’UMP -, Jean-Pierre Thomas a été condamné en 2005 à quinze mois de prison avec sursis pour financement illégal de parti.

    • Enfin,
      Club #Valdaï — Wikipédia
      (article à mettre à jour, la dernière rencontre décrite est Valdaï 2013
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Club_Valda%C3%AF

      Le club de discussion Valdaï (en russe Международный дискуссионный клуб « Валдай ») est un forum international annuel qui vise à rassembler des experts pour débattre de la Russie et de son rôle dans le monde.

      La mission du club est de créer une plateforme internationale pour permettre aux élites russes de débattre du développement du pays et de son rôle dans le monde, avec des experts étrangers issus du monde académique, de la politique et des médias.

      Le club Valdaï défend la vision d’un monde multipolaire, par opposition à un monde unipolaire dominé par les États-Unis d’Amérique.

      Historique
      Le club a été créé en 2004 par l’agence de presse RIA Novosti et d’autres publications russes. Il a été nommé d’après le lieu de la première rencontre à Novgorod, près du lac Valdaï.

      Un des principaux conseillers du Club Valdaï est l’ancien député européen (FN) Yvan Blot. Cet ancien cadre du FN, puis du MNR (Mouvement national républicain) de Bruno Mégret, fut aussi le cofondateur du Club de l’horloge, un think tank réunissant des hauts fonctionnaires de droite et d’extrême droite.

    • Loir-et-Cher : Maurice Leroy, de l’Assemblée nationale au Grand Moscou – actu.fr
      https://actu.fr/politique/loir-cher-maurice-leroy-lassemblee-nationale-grand-moscou_20352196.html

      Le député du Loir-et-Cher, Maurice Leroy, a annoncé sa démission pour devenir directeur général adjoint du Grand Moscou, en Russie.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Leroy

      https://twitter.com/MauriceLeroy

  • En ce moment j’écoute beaucoup de videos dur ThinkerView. Je viens d’écouté celle ci qui présente un idéologue tendance extrème-centriste marcheur fonceur dans le mur. Laurent Alexandre : Intelligence artificielle [EN DIRECT] - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=QS951xiGGvI

    On retrouve entre autre une naturalisation des inégalités sociales digne du XIXeme, une vision de l’intelligence (artificielle ou pas) bête comme des pieds macroniens, l’arrogance de sa caste, de son sexe, de sa stupidité...

    #know_your_ennemy

    • Oui, mais,"[Laurent Alexandre] n’est pas un connard imbu de sa personne et qui prend 5 000 € par conférence."
      (Ah bon ...)

      Laurent Alexandre, né le 10 juin 1960 à Paris, est un chirurgien-urologue français, auteur et chef d’entreprise.

      S’intéressant au mouvement transhumaniste et aux bouleversements que pourrait connaître l’humanité, conjointement aux progrès de la science dans le domaine de la biotechnologie, il intervient régulièrement dans les médias à ce sujet, par exemple dans la revue We demain1. Il est également chroniqueur au Huffington Post2,au journal Le Monde3,4, et dans le magazine L’Express5,6, où il tient une chronique hebdomadaire, « Demain sera vertigineux ».

      Compagnon de route de l’homme politique libéral Alain Madelin, il est aussi le fondateur du site web Doctissimo.

      #caca

    • Ah, il faut que j’aille écouter ça quand j’ai 5mn, j’ai un faible pour les abrutis fascinés par le mythe de « la singularité », le transhumanisme, et toutes ces conneries (j’ai pas encore écouté mais rien qu’à voir la gueule de l’image d’accroche de la vidéo je devrais pouvoir reconstituer son discours).

      Quand tu bosses depuis 20 ans dans la recherche en ia (je tiens aux minuscules pour le coup), les temps t’en mettent gros sur la patate...

      (Argl il est urologue ! Moi qui suis sujet aux calculs rénaux il faut que je fasse gaffe de pas tomber dans ses pattes !)

      Ah et puis shit : #peigne_cul (même si je les distribue trop facilement en ce moment, il faut que je me questionne)

    • A noter que ce scientifique, inventeur de ce concept, n’en est pas à son coup d’essai, il avait notamment prédit le Brexit, l’élection de Donald Trump et la défaite d’Alain Juppé à la primaire de la droite.

    • De « mon ennemi est la finance » à l’ami de la finance

      Emmanuel Macron n’est en rien l’incarnation d’un renouveau de la politique. De François Bayrou à Manuel Valls, d’Alain Madelin à Laurence Parisot, sa candidature est le réceptacle de tous les promoteurs du libéralisme de ces dernières décennies. Or, ce sont ces politiques qui conduisent à l’augmentation de la pauvreté et des inégalités, à la désespérance sociale et in fine à la montée du Front national dans ce pays. Ce candidat zélé du libre-échange, ce défenseur de l’« ubérisation » de notre société et de la destruction définitive du code du travail, par les politiques qu’il veut mener, ne sera en rien un obstacle à la montée des idées de l’extrême droite dans les années à venir.

      Il a décrété que la réglementation bancaire doit être allégée, que la taxe sur les transactions financières n’est pas une priorité, et que l’ISF ne doit pas être payé par les actionnaires car ceux-ci financent les entreprises. Son projet est de renforcer le contrôle des chômeurs, de défaire notre système de protection sociale et de renforcer les bases du système productiviste fondé sur la surexploitation du travail et de la nature.

      https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/declaration-d-attac-france-apres-le-premier-tour-de-l-election-preside

    • A noter également que ce « scientifique » a prédit Fillon au second tour derrière Le Pen, qu’il doutait de la victoire de Hollande en 2012, et qu’il est climato-sceptique (ce qui n’a certes rien à voir). Tu prédis les pires trucs, si ça ne se passe pas on n’en parle plus, si ça arrive t’es un génie.

    • Ouais…

      L’homme qui a prévu la victoire de Trump et la défaite de Juppé, l’article de Causeur.fr du 2/12/16 survend très fortement les « prédictions » de l’intéressé.

      Le résumé de l’article en question (13/09/16)
      [1609.03933v1] The Trump phenomenon, an explanation from sociophysics
      https://arxiv.org/abs/1609.03933v1

      The Trump phenomenon is argued to depart from current populist rise in Europe. According to a model of opinion dynamics from sociophysics the machinery of Trump’s amazing success obeys well-defined counter-intuitive rules. Therefore, his success was in principle predictable from the start. The model uses local majority rule arguments and obeys a threshold dynamics. The associated tipping points are found to depend on the leading collective beliefs, cognitive biases and prejudices of the social group which undertakes the public debate. And here comes the sesame of the Trump campaign, which develops along two successive steps. During a first moment, Trump’s statement produces a majority of voters against him. But at the same time, according to the model the shocking character of the statement modifies the prejudice balance. In case the prejudice is present even being frozen among voters, the tipping point is lowered at Trump’s benefit. Nevertheless, although the tipping point has been lowered by the activation of frozen prejudices it is instrumental to preserve enough support from openly prejudiced people to be above the threshold. Then, as infuriated voters launch intense debate, occurrence of ties will drive progressively hostile people to shift their voting intention without needing to endorse the statement which has infuriated them. The on going debate does drive towards a majority for Trump. The possible Trump victory at November Presidential election is discussed. In particular, the model shows that to eventually win the Presidential election, Trump must not modify his past shocking attitude but to appeal to a different spectrum of frozen prejudices, which are common to both Democrats and Republicans.

      Article accessible en ligne, https://arxiv.org/pdf/1609.03933v1.pdf avec des morceaux choisis de la conclusion…

      At this stage, to avoid all kinds of misleading future comments about this work, it is of importance to make a series of clarification points:
      1. In case Donald Trump becomes the next US president, it will not be the definite proof of the rightness of the model. Indeed, it will support the legitimacy of the sociophysics approach and will demonstrate itspowerful potential in the building of a hard part of social science.
      […]
      3. In case Donald Trump does not become the next US president, it will not disqualify the sociophysics approach. We are building a novel framework to explain collective phenomena in social and political sciences. A hard science is built along making predictions to check the validity of the models. Both successful and wrong predictions contribute
      to the elaboration of a solid and robust predictive tool. A path, which will definitively takes a long time.

  • Présidentielle : cinq candidatures très, très, très à droite
    http://www.regards.fr/mauvais-esprit-par-guillaume-liegard/article/presidentielle-cinq-candidatures-tres-tres-tres-a-droite

    La multiplication des candidats positionnés entre droite extrême et extrême droite témoigne de la dérive et de la radicalisation du spectre politique français. Passage en revue de cet inquiétant casting.

    En 2017, la gauche sera représentée par trois candidatures : Nathalie Artaud, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. Trois – peut-être quatre si Philippe Poutou obtient ses parrainages –, c’est peu, c’est même du jamais vu depuis 1965 et la première élection au suffrage universel. Loin de l’avalanche des candidatures, c’est bien un paysage minimaliste qui s’annonce pour ce côté de l’échiquier politique. Au passage, cela relativise beaucoup l’idée que trois, ce serait encore trop, mais en dit long sur l’état de la gauche après ce quinquennat désastreux.

    Par bonté d’âme, on placera Emmanuel Macron au centre-droit même si l’enthousiasme affiché d’Alain Minc ou d’Alain Madelin devrait faire réfléchir plus d’un électeur socialiste. Pour le reste, c’est à droite toute et ils seront sans doute cinq à occuper ce créneau.

    Marine Le Pen et François Fillon en mode Pétain ...
    Les mauvaises fréquentations de Nicolas Dupont-Aignan ...
    François Asselineau, rejeton de l’extrême droite ultranationaliste ...
    Le martien Cheminade ...

    Avec cinq candidats oscillants entre droite extrême et extrême droite, rarement une présidentielle ne s’était révélée aussi pestilentielle. Avec l’ouverture de la campagne officielle dans quelques jours, l’omniprésence des thématiques les plus réactionnaires devraient vite devenir proprement insupportable. Souhaitons au moins que cette situation produise un électrochoc et permette un regain de mobilisation de tous ceux et toutes celles qui aspirent à transformer radicalement une société française décidément bien malade.

    Guillaume Liégard

  • Les clés d’un nouveau modèle social
    http://www.laviedesidees.fr/Les-cles-d-un-nouveau-modele-social.html

    Tout revenu de base n’est pas bon à prendre. Ariel Kyrou et Yann Moulier Boutang, rédacteurs de la revue Multitudes, militent ici pour l’instauration d’un revenu inconditionnel et suffisant qui, en donnant un nouveau sens au #travail, participe à la construction d’une société contributive.

    Essais & débats

    / #revenu_universel, #impôt, travail

    #Essais_&_débats

    • Nombre d’économistes de gauche restent sceptiques vis-à-vis de ce revenu de base. Ainsi Jean-Marie Harribey, ancien coprésident d’Attac France, craint-il l’avènement d’une société duale, entre ceux ayant ou non un emploi. Comment expliquer pareilles divergences entre chercheurs a priori du même bord ? Qu’ils soient issus des syndicats, d’une gauche ou d’une droite défendant mordicus la valeur du travail, ses adversaires semblent croire encore aux vertus de la croissance économique et à l’horizon du plein emploi. Ses partisans constatent quant à eux l’inadéquation de ces objectifs à la réalité, voire la nécessité de boussoles moins « productivistes ». Mais quels sont dès lors les arguments économiques, sociaux et culturels des défenseurs d’un revenu universel d’existence ? Seraient-ils d’une certaine façon les « Modernes », prenant acte du chômage technologique d’aujourd’hui et de demain, que l’on pourrait opposer à des « Anciens », persuadés que les emplois éliminés par l’automatisation seraient systématiquement compensés à terme par ceux créés via l’innovation technologique – selon la théorie de la « destruction créatrice » de Joseph Schumpeter ? Et si cette métaphore est juste, sur quels critères reposerait la différence entre le revenu de base tel que qu’il est défendu par Benoît Hamon ou Yannick Jadot et la version que soutiennent Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Boutin ou encore Alain Madelin ?

      Après, ceux qui craignent « une société duale entre ceux qui ont un emploi et les autres » devraient un peu sortir de leur grotte : c’est fait !
      Et les conditions de vie qui sont faites aux #chômeurs sont de nature à peser sur les autres en les manipulant par la peur d’une condition sur laquelle ils n’ont aucune prise. Oui, on va rappeler que ce n’est pas le salarié qui décide d’être chômeur, mais le patron qui choisit de fabriquer un chômeur pour optimiser ses profits.
      #RDB

    • Enfin un papier qui - n’en déplaise aux tenants des idéologies syndicales tradi et gauchistes recentrées (l’emploi comme sésame de la dignité et de la politique) - clarifie pour partie les enjeux.
      La #réforme_fiscale indispensable au financement d’une telle réforme est présentée ici comme pouvant être indolore (jusqu’à prévoir de réviser l’ISF ?). L’"euthanasie des rentiers " (Keynes) façon bisounours ?

      Un texte voisin (s’attarder au cas du bureaucrate socialiste Hamon est sans doute la meilleure manière de ne pas tenir compte du contenu de ce texte) :
      Hamon et le revenu universel, Toni Negri
      HTTP://WWW.EURONOMADE.INFO/?P=8792

  • Revenu garanti, salaire universel… ou abolition du salariat ? | Analyse de Lutte Ouvrière
    http://mensuel.lutte-ouvriere.org//2016/06/26/revenu-garanti-salaire-universel-ou-abolition-du-salariat_68

    Depuis quelques mois, les débats se multiplient sur deux idées en apparence proches mais en réalité assez éloignées l’une de l’autre : le revenu garanti et le salaire universel. Le premier est défendu aussi bien par des militants de gauche ou écologistes que par des réactionnaires assumés. Le second, en apparence plus proche du marxisme, est issu des travaux du sociologue, membre du PCF, Bernard Friot.

    Si les thèses de Friot peuvent sembler plus séduisantes au premier abord – elles rencontrent d’ailleurs un certain succès dans la jeunesse et les milieux réunis dans les collectifs Nuit debout – elles ne sont, on va le voir, pas plus révolutionnaires que les autres, et sont même empreintes d’une idéologie politique aux antipodes de la nôtre.

    Commençons par nous intéresser à l’idée du «  revenu universel  », sous ses diverses moutures.

    Le référendum qui a eu lieu en Suisse, le 5 juin dernier, a mis sur le devant de la scène la notion de «  revenu garanti  ». Il s’agissait de décider si l’État helvète allait verser à l’ensemble de la population du pays une somme forfaitaire de 2 260 euros par mois pour les adultes et 565 pour les enfants, de la naissance à la mort, que l’on ait un emploi ou pas. Le projet, dénommé en Suisse «  revenu de base inconditionnel  », a été rejeté par une majorité des électeurs suisses, mais il a fait parler de cette idée qui est défendue depuis des années par un certain nombre de courants extrêmement divers. En France, tout récemment aussi, le Sénat vient de créer une mission d’information sur l’intérêt et les formes possibles de mise en place d’un revenu de base en France. Celle-ci a commencé pendant la semaine du 13 juin à auditionner les défenseurs de ce projet  : les membres de nombreuses associations comme le Mouvement français pour un revenu de base ou l’Association pour l’instauration d’un revenu d’existence.

    Il suffirait presque de dire que le Sénat s’intéresse à la question pour comprendre que cette mesure, quel que soit le nom qu’elle porte, n’a rien de révolutionnaire ni même de radical. La mesure est d’ailleurs défendue avec ferveur par la très catho­lique et très réactionnaire Christine Boutin (qui l’appelle «  dividende universel  »), par l’ancien ministre sarkozyste Frédéric Lefebvre, par le libéral Alain Madelin, ainsi que par bon nombre de curés de toutes obédiences et quelques loges maçonniques.

    À gauche, l’idée est également défendue par le Parti de gauche, une partie du PCF, les écologistes, Attac et le Monde diplomatique. Elle est tellement œcuménique que, le 5 juin dernier, le porte-parole d’Europe écologie-Les Verts, Julien Bayou, et Frédéric Lefebvre ont même pu donner une interview commune dans Le Figaro pour défendre le «  revenu universel  » ou «  revenu de base  ».

    L’idée est simple  : supprimer tout ou partie des allocations et aides sociales et les remplacer par une allocation unique versée à tout le monde. Le montant diffère entre les différents courants qui défendent cette idée, certains tablant sur 450 euros par mois, d’autres sur 800 euros. Certains préconisent de supprimer toutes les allocations, jusqu’aux allocations familiales et à l’aide au logement, d’autres, seulement le RSA. Mais, dans tous les cas, on parle bien de verser un «  revenu  » à tous, riches et pauvres, travailleurs en activité et chômeurs, actionnaires et smicards, adultes et enfants.

    L’idée n’est pas neuve  : elle date du 18e siècle, sous la plume de Thomas Paine, qui aurait été le premier à théoriser cette notion en 1795, sous le nom «  d’indemnité de droit naturel  ». Elle a connu une nouvelle jeunesse à partir des années 1970 dans les milieux écologistes, et plus récemment avec la remontée en puissance des courants décroissants.

    En même temps, les économistes les plus libéraux, comme Milton Friedmann ou Friedrich Hayek, ont défendu la même idée dans les années 1960 et 1970, tout comme des économistes keynésiens, apôtres de la relance par la consommation, persuadés que le revenu de base, en donnant du pouvoir d’achat aux couches les plus pauvres de la société, ne pourrait être que bénéfique au marché [...].

  • La #droite met au programme la récession et le #chômage
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/201016/la-droite-met-au-programme-la-recession-et-le-chomage

    Pour les candidats de droite, le #néolibéralisme reste un horizon indépassable. C’est ce qu’ils affirment, à l’opposé des institutions internationales et d’une partie des droites européennes. Comme si la crise de 2008 et toutes les expériences qui l’ont suivie n’avaient jamais existé. Leur « purge patronale », selon le mot du libéral Alain Madelin, conduira à la récession et à encore plus de chômage.

    #Economie #dettes #economie #finances_publiques #FMI #G20 #inégalités #OCDE #primaire

  • CIGEO : 20 députés suffisent pour adopter une loi !
    https://reimsmediaslibres.info/CIGEO-20-deputes-suffisent-pour-adopter-355.html

    Le Sénat adoptait le 17 mai 2016 la proposition de loi des sénateurs meusiens Gérard Longuet et Christian Namy, permettant d’accélérer le projet du Centre Industriel de stockage GÉOlogique (CIGEO), installation de stockage réversible en couche géologique profonde des déchets radioactifs de haute et (...) — Infos Locales, Une, Ecologie, Nucléaire

  • L’édito, affligeant mais révélateur, de Renaud Dély :
    la gauche devrait devenir de droite car ses sympathisants glissent à droite...

    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20160122.OBS3235/edito-les-militants-contre-le-peuple-la-vraie-fracture-qui-mena

    Manuel Valls et Emmanuel Macron sont aussi les dirigeants les plus appréciés par les sympathisants de gauche.

    Si on récapitule on a donc :
    – un premier ministre impulsif qui parodie Sarkozy en rejetant toute analyse intellectuelle « sociologique » de la situation... il ne court pas après le FN, il essaie de le devancer..
    – un ministre des finances niais qui met en oeuvre le programme d’Alain Madelin dans les années 80,
    – je ne parle pas du président qui n’applique qu’un seul programme : se faire réelire,
    – une « base populaire majoritaire », identifiée par les sondages, qui se dit sympathisante de gauche mais plébiscite les politiques de droite.

    Je ne reproche pas aux gens d’être de droite, mais qu’ils en prennent conscience, qu’ils assument, qu’ils aillent militer dans les partis de droite, et qu’ils arrêtent de nous pourrir la gauche.
    On y verra plus clair..

  •  » [Média] BFM Business, Les Experts – 6 mars
    http://www.les-crises.fr/bfm-06-03-2014
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=ceqpc3nLZk0


    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=EuH_tgo-P1c

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3GUYl_RYvfw

    “On n’a pas à envahir un autre pays sous un prétexte bidon” (‘one doesn’t invade country on phony pretext’) – pensée à l’Irak ou à la Palestine…

    e vous recommande aussi l’émission de la veille, avec Charles Gave et Alain Madelin (toujours amusant de voir un pur libéral face à Madelin…).

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3jil2zIkfL4


    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=TakSc6gJ5x4

    #finance
    #économie
    #géopolitique
    #Olivier-Berruyer
    #Nicolas-Doze
    #Média
    #BFM-Business