person:alain seksig

  • Laïcité : les experts de Blanquer contredisent Macron (Mediapart)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050118/laicite-les-experts-de-blanquer-contredisent-macron

    Jean-Michel Blanquer l’avait promis, il y a un mois, un « conseil des sages de la laïcité » allait être créé pour faire face aux situations problématiques dans l’éducation nationale relatives à ce sujet. Selon nos informations, dix personnalités auraient été choisies par le ministre et son cabinet.

    Constitution provisoire : Dominique Schnapper, nommée présidente, Jean-Louis Auduc, Ghaleb Bencheikh, Jean-Louis Bianco, Catherine Biaggi, Abdennour Bidar, Laurent Bouvet, Rémy Brague, Patrick Kessel, Catherine Kintzler, Frédérique de La Morena, Alain Seksig et Richard Senghor.

    On peut toutefois y remarquer la présence de tenants d’une laïcité très stricte, à l’instar du politologue Laurent Bouvet, co-fondateur du Printemps républicain, ou encore Patrick Kessel, président du comité Laïcité et République et ancien journaliste. Tous deux, au cours des derniers mois, ont estimé que le président de la République ne s’engageait pas assez sur la question.
    […]
    L’instance est créée alors que l’institution scolaire est plutôt bien pourvue en la matière. Plusieurs actions ont été menées en ce sens, renforcées après les attentats de 2015. Un « chargé de mission laïcité » à la direction générale de l’enseignement scolaire, au ministère de l’éducation nationale, existe depuis 2012. Une journée de la laïcité a été créée chaque 9 décembre. Un livret laïcité est distribué à tous les chefs d’établissement afin de les aiguiller et de leur permettre de répondre à des conflits occasionnels. Par ailleurs, des référents académiques et un national ont été installés par l’Observatoire de la laïcité afin de les épauler. Cet organisme aimerait aussi renforcer la formation continue sur ces sujets et a émis, en juin dernier, un avis qui recommande la mise en place d’un module commun de formation sur la question dans les ESPE, les écoles du professorat (les anciens IUFM).

    #éducation #laïcité #institution #laïcisme

  • Alain Seksig invité d’une mairie de « sinistre mémoire »
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/alain-seksig

    L’excellent site "Les mots sont importants" publie un texte sur Alain Seksig, invité, dans les prestigieux locaux d’une mairie parisienne de « sinistre mémoire », à pérorer le 6 octobre sur la laïcité et les inévitables valeurs de la République... L’article complet est ici. Ancien directeur d’école, inspecteur général de l’Education Nationale, Alain Seksig s’exprime depuis 25 ans sur la question de la laïcité. Dans une tribune publiée dans Libération en 1999, il précisait que “…tout le monde se réclame de (...)

    #L'œil_de_Contre-Attaques

    / #Ailleurs_sur_le_Web, #carousel, Scolarité

    #Scolarité
    "http://lmsi.net/Quelle-laicite-pour-l-education"

  • Le droit de porter le voile à l’université remis en question
    Stéphanie Le Bars
    Lemonde.fr, 5 août 2013

    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2013/08/05/le-droit-de-porter-le-voile-a-la-fac-remis-en-question_3457436_3224.

    C’est un rapport alarmiste et une proposition polémique que le Haut Conseil à l’intégration (HCI) a légués à l’Observatoire de la laïcité, détenteur depuis avril des prérogatives de sa mission sur la laïcité. Dans l’un de leurs derniers travaux que Le Monde s’est procuré, les membres de cette mission, menée par l’inspecteur général de l’éducation nationale Alain Seksig, se sont intéressés au respect de la neutralité religieuse dans l’enseignement supérieur.

    Face aux « nombreux contentieux intervenus dans tous les secteurs de la vie universitaire », le rapport émet douze propositions parmi lesquelles l’adoption d’une loi interdisant « dans les salles de cours, lieux et situations d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse ».

    Sans aller jusqu’à étendre à l’enseignement supérieur la loi de 2004 en vigueur dans le second degré, l’idée est bien d’interdire aux étudiantes musulmanes de porter le voile islamique pendant les cours. Une proposition potentiellement polémique, alors que se discute l’opportunité d’interdire les signes religieux, et principalement le voile, dans d’autres sphères de la société française.

    Lire aussi Voile intégral : une loi difficilement applicable

    A l’appui de leur proposition, les rapporteurs rappellent la loi Savary de 1984, qui précise que la liberté d’expression accordée aux usagers de l’enseignement supérieur « ne doit pas porter atteinte aux activités d’enseignement et à l’ordre public ». Les rapporteurs précisent aussi que le code de l’éducation prévoit que « le service public de l’enseignement supérieur est laïque et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique ». Ils « voient donc mal pourquoi l’enseignement supérieur camperait dans un hypothétique statut d’extraterritorialité ».

    UNE « MONTÉE DE REVENDICATIONS IDENTITAIRES ET COMMUNAUTARISTES »

    Selon les auditions menées ces derniers mois par la mission sur la laïcité, « certaines universités » sont en butte à « des demandes de dérogation pour justifier une absence, au port de signes d’appartenance religieuse, à des actes de prosélytisme, à la récusation de la mixité tant au niveau des étudiants que des enseignants, à la contestation du contenu des enseignements, à l’exigence de respect des interdits alimentaires, à l’octroi de lieux de culte ou de locaux de réunion à usage communautaire... »

    "Les problèmes n’ont pas disparu, ne se sont pas raréfiés mais se sont banalisés, indique le rapport. Des personnalités auditionnées parlent même « d’actions souterraines » (associations cultuelles masquées, conférences à contenu politico-religieux, etc.). Des professeurs nous signalent, par exemple, la difficulté qu’ils éprouvent parfois à organiser des binômes d’étudiants des deux sexes pour des travaux de groupe."

    Lire les témoignages (édition abonnés) « C’est une injustice de ne pas pouvoir travailler avec son voile »

    Largement fondé sur une enquête de la Conférence des présidents d’université (CPU) de 2004, le rapport évoque aussi, sans les quantifier ni les situer, des atteintes à la laïcité « dans certaines universités où des tenants de courants chrétiens évangéliques ou néobaptistes critiquent les théories darwiniennes de l’évolution au profit de thèses créationnistes. Ailleurs, des écrits de Voltaire, de Pascal ou de Camus peuvent être rejetés ». La mission « laïcité » du HCI relaie donc le « malaise d’un nombre croissant d’enseignants » face à ces « symptômes de la montée de revendications identitaires et communautaristes, de fermeture, voire d’ostracisme, de refus de certains savoirs ».

    BILAN POSITIF DE LA LOI DE 2004

    S’il reconnaît que « tous les établissements ne sont pas touchés par ces phénomènes » et que certains y ont apporté « des solutions concrètes et apaisantes », le HCI craint néanmoins une certaine « cacophonie » et juge « préférable d’anticiper ».

    Il estime donc « nécessaire que l’ensemble des établissements publics d’enseignement supérieur intègrent un article dans leur règlement intérieur visant à prévenir les contestations ou récusations d’enseignement ». Il recommande « l’insertion de l’étude du principe de laïcité dans les programmes des formations débouchant sur un métier des fonctions publiques d’État, hospitalière ou territoriale ou sur un métier des carrières sanitaires et sociales ».

    La mission « laïcité » propose enfin que « toute occupation d’un local par une association étudiante fasse l’objet d’une convention d’affectation des locaux, qui ne peuvent en aucun cas être affectés aux cultes ». Dans la même ligne, « les Crous étant soumis au principe de laïcité, ils ne peuvent compter de lieu de culte sur leur site, ni fournir de restauration de nature confessionnelle ».

    Dans ce contexte, le Haut conseil à l’intégration rappelle que « la loi de mars 2004 a contribué à diminuer les tensions dans les établissements du secondaire ». L’Observatoire de la laïcité, dans son point d’étape remis le 25 juin au président de la République, établit aussi un bilan positif de la loi de 2004, mais ne paraît pas pour autant enclin à reprendre les conclusions du HCI.

    « Nous entendons nous faire notre propre religion », indique-t-on à l’Observatoire. Ces recommandations devraient être publiées dans le rapport annuel du HCI, à l’automne, à moins que l’Observatoire de la laïcité, soucieux « d’apaisement » sur ces sujets, ne préfère les enterrer.

    #islamophobie

    • D’ailleurs, y’a l’articulet d’Élisabeth Badinter conseillant aux femmes voilées d’aller vivre en Afghanistan qui tourne beaucoup sur Facebook ces temps-ci. Sous couvert, de #féminisme, bien sûr…
      Cette adresse date d’il y a quelques années je crois mais sa réapparition prépare bien le terrain.
      http://www.media-web.fr/elizabeth-badinter-et-le-port-volontaire-du-voile-integral-78-104-1167.htm
      Je vois une référence à ce texte sur LMSI en 2010…
      http://lmsi.net/Un-feminisme-selectif

      #la_france_tu_l_aimes_ou_tu_la_quittes

    • A propos des Territoires perdus de la République, ouvrage collectif paru sous la direction d’Emmanuel Brenner [évoqué là par @le_bougnoulosophe http://seenthis.net/messages/163146 ], qui inspire encore aujourd’hui le Haut comité à l’intégration (à la désintégration devrait-on dire), organisme islamophobe qui vient de préconiser l’interdiction du foulard à l’Université. Deux extraits de mon livre, L’islam, la République et le monde. (@alaingresh)
      http://www.fayard.fr/lislam-la-republique-et-le-monde-9782012792531

      "Rejeté verbalement en France, le concept de « choc des civilisations », forgé et popularisé aux États-Unis, s’installe pourtant peu à peu dans les consciences. Emmanuel Brenner, toujours lui, l’évoque dans Les Territoires perdus de la République, un livre qu’il a dirigé sur la montée de l’antisémitisme et du sexisme dans les établissements scolaires. Cet ouvrage a marqué les esprits, a reçu des éloges presque unanimes et, selon le bandeau qui accompagne sa nouvelle édition, « a fait basculer le débat sur la laïcité à l’école » (lire chapitre consacré). Dans sa préface, Emmanuel Brenner nous met en garde : « Évoquer un conflit de valeurs, c’est aujourd’hui prendre le risque de se voir cataloguer partisan des thèses de Samuel Huntington et de son “choc des civilisations”. Refuser de voir et de nommer un péril ne l’a jamais fait reculer. Il l’a seulement exacerbé. » (…)

      L’un des thèmes rabâchés par ce livre est le risque d’une capitulation, d’un « Munich » face aux islamistes. « Le laxisme ambiant face à la poussée antisémite, explique Emmanuel Brenner, coordinateur de l’ouvrage, et au-delà face au travail de sape des valeurs n’est pas limité à l’école, on s’en doute. La société française tout entière est logée à la même enseigne, moralement désarmée, intellectuellement en panne de projet face à la poussée d’une foi qui, par le biais de l’islamisme, travaille une communauté nombreuse. » Dans la guerre engagée, les musulmans ne comprennent que la force. C’est « notre » force qui, seule, peut « les » calmer.

      Élise Jacquard, enseignante dans un établissement du nord de Paris, témoigne dans Les Territoires perdus de la République, après « la déclaration de guerre du 11 septembre 2001. C’est dans ces termes-là que la chose a été vécue au lycée, le dévergondage [sic !] précédemment observé ayant débouché sur une joie triomphale qui se lisait sur les visages des élèves et s’exprimait dans les comportements. Là, c’était sûr, cette fois ils [notons que ce “ils” fait référence à des élèves en majorité français, mais de confession musulmane] avaient la victoire, et s’ils toléraient encore les professeurs devant eux, c’était dans la perspective des aviateurs américains tombés au Viêt-Nam et promenés au milieu des foules 21 ». Elle ajoute, quelques pages plus loin, après la victoire américaine en Afghanistan, que les élèves, naguère rebelles, sont devenus des républicains convaincus. « Il faut donc admettre que, contrairement à ce qu’on lit dans les médias, cet écrasement par la force a redonné du lustre à l’Occident, et comment, en tout cas, ce sont les États-Unis qui ont pu dans les classes rendre la dignité aux professeurs abandonnés par l’État français 22 ». Merci, George W. Bush, d’avoir aidé à rétablir l’ordre dans ces « territoires perdus »… Et d’avoir évité ainsi un nouveau Munich…"

    • On jette tellement de voiles pudiques sur :
      – la non réglementation du monde de la finance
      – les activités illégales menées par l’Etat et ses sbires
      – l’accroissement des inégalités
      – les dépenses d’armement
      – les 68 (au hasard) engagements du présidentiable qui ne seront même jamais envisagés en vrai (c’est peut-être mieux comme ça)
      – ...

      Qu’il est plus que temps d’interdire les usages religieux du voile. Le marché court à la pénurie là.