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  • Attribuée à 1,2 million d’euros, une œuvre de Banksy s’autodétruit en pleine vente
    https://abonnes.lemonde.fr/arts/article/2018/10/06/attribuee-a-1-2-million-d-euros-une-uvre-de-banksy-se-detruit-en-ple ?

    Du Banksy tout craché. Une toile du street-artiste britannique s’est partiellement auto-détruite, vendredi 5 octobre, devant un public médusé juste après avoir été vendue aux enchères pour 1,2 million d’euros chez Sotheby’s à Londres. « On dirait qu’on vient de se faire “Bankser” », a réagi Alex Branczik, un responsable de la maison d’enchères américaine, dans un communiqué.

    Banksy a mis en ligne, samedi soir, une vidéo explicative sur son compte Instagram, accompagnée d’une citation attribuée à Picasso — « quel plaisir que de détruire pour recommencer ».

    « Il y a quelques années j’avais en secret incorporé une déchiqueteuse à papier dans la peinture, pour le cas où elle serait mise aux enchères », explique-t-il dans un texte superposé aux images d’un homme insérant l’appareil dans les dorures du cadre.

    Une bonne affaire

    Alors que la presse britannique spécialisée s’interrogeait également sur une éventuelle complicité de Sotheby’s, Alex Branczik, cité par le site The Art Newspaper, a assuré ne pas avoir été averti du canular, la maison d’enchères restant de son côté injoignable samedi pour commenter plus avant cet « incident inattendu ».

    L’acheteur du tableau, contacté par la maison de vente, s’est dit « surpris » de la tournure des événements. Mais si la destruction de l’œuvre aurait pu mener à l’annulation de la vente, comme cela se ferait habituellement, l’opération est en réalité une bonne affaire, selon une analyse du Financial Times :

    « Il se pourrait que le tableau broyé prenne de la valeur, considérant qu’il est devenu l’objet de l’un des meilleurs canulars jamais organisés sur le marché de l’art. »

    Il s’agit, quoi qu’il en soit, d’un montant de vente (1,042 million de livres, soit près de 1,2 million d’euros) qui atteint le niveau du record de l’artiste, réalisé lors d’une vente aux enchères en 2008, selon Sotheby’s.

    Cette vente devrait encore renforcer la « mythologie Banksy », graffeur et peintre de Bristol (sud-ouest d’Angleterre), qui se plaît à garder son identité secrète. L’artiste s’est fait connaître pour son art urbain ironique et engagé, et certaines de ses créations ont été vendues aux enchères pour des sommes vertigineuses. Il a récemment réagi au Brexit sur un mur de Douvres, au Royaume-Uni, avec la fresque d’un homme en train de casser une étoile du drapeau européen à coups de burin.

    #Banksy #Critique_artiste #Art_contemporain

  • Attribuée à 1,2 million d’euros, une œuvre de Banksy s’autodétruit en pleine vente
    https://www.lemonde.fr/arts/article/2018/10/06/attribuee-a-1-2-million-d-euros-une-uvre-de-banksy-se-detruit-en-pleine-vent

    La « Petite fille au ballon rouge » a été en partie découpée en morceaux juste après avoir été vendue, lors d’enchères organisées à Londres, vendredi. L’incident reste inexpliqué.

    Il pourrait s’agir du dernier canular mis en scène par l’artiste Banksy, célèbre pour ses pochoirs contestataires peints dans de nombreuses villes du monde. Lors d’une vente aux enchères organisée à Londres, vendredi 5 octobre, un tableau lui étant attribué, la « Petite fille au ballon rouge », a été vendu à 1,04 million de livres – près de 1,2 million d’euros en incluant la commission de la maison de vente.

    Une enchère exceptionnelle pour la maison Sotheby’s, à Londres – l’œuvre était estimée entre 230 000 et 341 000 euros –, mais qui ne s’est pas terminée comme prévu : un mécanisme caché dans le bas du cadre a commencé à broyer le tableau peu après la confirmation de l’enchère, ne s’arrêtant que pour laisser intact le ballon rouge en forme de cœur s’éloignant de la fillette, désormais découpée en plusieurs morceaux.

    La destruction pourrait être une bonne affaire

    Aucune explication n’a été fournie sur la destruction de l’œuvre, la maison de vente se disant incapable de confirmer si Banksy lui-même était impliqué. L’artiste a dans la nuit publié une photo de la vente – et de la surprise apparente du public – sur son compte Instagram, accompagné du commentaire : « En train de partir [allusion à la vente aux enchères], en train de partir, partie… » (« Going, going, gone… »).

    « Nous avons été “banksyé” », a de son côté ironisé Alex Branczik, directeur du département d’art contemporain à Sotheby’s, lors d’une conférence de presse après l’incident. « Nous n’avons jamais connu cette situation dans le passé, où une œuvre est découpée en morceaux, juste après avoir égalé un record de vente pour l’artiste. Nous travaillons à estimer ce que cela peut changer à la vente aux enchères », a-t-il expliqué.

    L’acheteur du tableau, contacté par la maison de vente, s’est dit « surpris » de la tournure des événements. Mais si la destruction de l’œuvre aurait pu mener à l’annulation de la vente, comme cela se ferait habituellement, l’opération pourrait se transformer en une bonne affaire, selon un analyse du Financial Times : « Il se pourrait que le tableau broyé prenne de la valeur, considérant qu’il est devenu l’objet de l’un des meilleurs canulars jamais organisés sur le marché de l’art. »