person:alexander galloway

  • Ontologie du numérique - Sens Public
    http://sens-public.org/article1282.html

    D’un côté en effet, la notion de représentation a été largement utilisée pour analyser l’effet de nos écrans numériques, bien que l’on puisse regretter l’aspect restrictif d’une telle approche qui, essentiellement concentrée sur la dimension visuelle des médias numériques, occulte tout ce qui se trouve du côté des pratiques – l’analyse du concept d’interface, proposée par Alexander Galloway permet d’ailleurs d’y remédier (Galloway 2012). D’un autre côté, le terme « réalité » (augmentée ou virtuelle) n’a cessé d’être convoqué afin de définir le statut des mondes numériques – l’adjectif « virtuel » ayant alors pour fonction d’affirmer une progressive perte de la matérialité du rapport avec l’espace dit réel (Serres 1994 ; Koepsell 2003 ; Virilio 2010). Aujourd’hui enfin, de plus en plus de chercheurs s’accordent ainsi à dire que nous vivons dans un espace hybride (Beaude 2012 ; Vitali-Rosati 2012 ; Floridi 2014), où les distinctions entre réel et numérique n’ont plus de sens…

    Dans ce contexte, les narrations transmédia s’emploient elles aussi à repousser les frontières entre mondes fictionnels et monde(s) réel(s), en s’appuyant notamment l’engagement des spectateurs (Jenkins 2008). Les produits en réalité augmentée mélangent désormais la vision du monde qui nous entoure avec des éléments ludiques ou issus de la fiction. Le statut de ces nouvelles narrations est complexe : comment qualifier les tweets de Clara Beaudoux dans son Madeleine project, ou ceux de Guillaume Vissac dans Accident de personne ? Comment décrire le projet tentaculaire qui se construit depuis près de 20 ans autour du Général Instin, investissant l’espace Web autant que l’espace urbain ? S’agit-il d’écriture documentaire, journalistique ou fictive ? Cette question est-elle encore seulement pertinente ? Quel est le statut de produits comme le jeu Pokemon Go ou les Street View Trek proposés par Google ?

    Si le brouillage des frontières ontologiques est devenu un caractère constitutif du numérique, il n’en soulève pas moins de nombreuses questions : peut-on véritablement déclarer que les notions de représentation, de réel, ou de virtuel sont définitivement périmées ? Ou faudrait-il, au contraire, réaffirmer leur intérêt et leur pertinence, du moins d’un point de vue heuristique ? Peut-on parler d’une problématique « ontologique » dans la culture numérique ou s’agit-il d’une querelle de mots ?

    À travers toutes ces contributions, complémentaires en raison même de leurs différences disciplinaires, méthodologiques et parfois théoriques, ce dossier a l’ambition de baliser les enjeux ontologiques du fait numérique, dont nous avons d’abord cherché à montrer la diversité. Il nous semble d’ailleurs que ce sont bien des ontologies du numérique qui s’esquissent ici, faisant émerger autant de pistes que de nouveaux défis pour la recherche en humanités numériques.

    #Culture_numérique #Réalité_virtuelle #Représentation #Ontologie #Editorialisation

  • Wikipedia and the Oligarchy of Ignorance
    http://www.uncomputing.org/?p=1622

    C’est un problème bien connu. Ça l’est au moins depuis 1970, lorsque Jo Freeman a écrit "The Tyranny of Structurelessness” ; c’est lié à ce que Alexander Galloway a récemment appelé “The Reticular Fallacy.” Ces critiques peuvent se résumer assez simplement : quand vous refusez à une organisation le pouvoir formel de distribuer équitablement le pouvoir- de reconnaître les hiérarchies inévitables dans les groupes sociaux et de traiter explicitement avec elles- vous livrez inévitablement le pouvoir aux personnes les plus disposées à être impitoyables et inflexibles dans la quête de celui-ci.

    En d’autres termes, dans le but de créer un système "plus distributif", sauf dans de très rares circonstances où tous les participants sont de bonne volonté et relativement équivalents dans leur éthique et leur politique, vous finissez par créer exactement le régime autoritaire que votre travail semblait précisément devoir éviter.

  • #réseau, tout est réseau - Alexander Galloway
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/103034398434

    Sur son blog, le théoricien critique des médias, Alexander Galloway (que nous évoquions dans Les échecs (et les nouveaux espoirs de la théorie des Nouveaux médias et qui vient de publier Laruelle : contre le digital), nous explique d’où vient son pessimisme des réseaux.

    "Le pessimisme des réseaux repose sur deux hypothèses de base : (1) "Tout est réseau" ; (2) "la meilleure réponse aux réseaux est plus de réseaux". 

    Le fait que tout aujourd’hui soit réseau est une sorte de fondamentalisme de base du réseau. “Il affirme que tout ce qui existe dans le monde apparaît naturellement sous la forme d’un système, d’une écologie, d’un assemblage, d’une somme, d’un réseau”. C’est le nouveau méta-récit du post-modernisme. La seconde hypothèse est également manifeste partout.

    "En théorie militaire, la guerre réseau-centrée (...)

  • Les interfaces sont de retour - InaGlobal
    http://www.inaglobal.fr/numerique/note-de-lecture/alexander-r-galloway/interface-effect/les-interfaces-sont-de-retour

    Retour sur "The #interface Effect" d’Alexander Galloway : "Galloway affirme que l’ordinateur rompt radicalement avec le média traditionnel : il instaure une pratique et non pas une présence, un effet et non pas un objet. Le numérique nous donne le rôle d’usagers, actifs, et non pas de spectateurs, passifs. Devant l’ordinateur on ne s’attend pas à voir la représentation d’une chose « comme elle est »."

    ’Ce sont finalement les interfaces mêmes et leurs effets qui sont politiques et qui montrent ainsi le (...)

    #media