person:alexis tsipras

  • Alexis Tsipras annonce un référendum le 5 juillet - Politis
    http://www.politis.fr/Alexis-Tsipras-annonce-un,31716.html
    http://www.politis.fr/IMG/arton31716.jpg?1435356939
    #bam !

    « En cinq mois de négociations, on nous a demande de continuer d’appliquer des politiques que vous avez rejeté dans les urnes », a-t-il déclaré avant de résumer durement l’attitude des créanciers : « Leur but est d’humilier un peuple tout entier. » Le Premier ministre, issu de Syriza, s’est montré confiant dans le choix du peuple grec : « Je vous appelle à choisir avec la dignité qui a toujours caractérisé le peuple grec. Votre choix honorera l’histoire de notre pays. L’Europe est la maison commune des peuples. »

    #démocratie

  • Grèce : quel avenir pour le gouvernement Tsipras ?
    #gros_sabots

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/25/les-grecs-evoquent-divers-scenarios-politiques-en-cas-d-echec-des-negociatio

    Le chef de l’opposition conservatrice, Antonis Samaras (ex-premier ministre) a d’ores et déjà mis sur la table, mercredi 24 juin, un scénario de gouvernement d’union nationale. Sans Alexis Tsipras, l’actuel chef de gouvernement, mais sans lui-même non plus. Son idée est de mettre à la tête de cette future équipe un technocrate. Dans le cadre de ce scénario, un nom circule pour occuper ce poste de premier ministre : celui de l’actuel gouverneur de la Banque de Grèce, Yannis Stournaras, un homme très apprécié des cercles européens.

    … celui-là même qui poussait au bank run la semaine dernière… (http://seenthis.net/messages/382472 )

  •  » Grèce : pourquoi les discussions n’avancent pas
    http://www.les-crises.fr/grece-pourquoi-les-discussions-navancent-pas

    En Grèce, cette hypothèse du but politique des créanciers, jadis circonscrites aux cercles proches de Syriza, commence à gagner du terrain dans l’opinion. C’est ce que souligne dans un tweet le journaliste du site Macropolis, Nick Malkoutsis : la question de savoir si les créanciers ne cherchent pas à renverser le gouvernement, indique-t-il, « parcourt maintenant l’esprit de nombreux Grecs, même de ceux qui ont été critiques du gouvernement. »

    Les créanciers ont, de surcroît, multiplié les humiliations : faire venir Alexis Tsipras mercredi matin pour lui signifier le refus de son plan, lui remettre une feuille biffée comme une copie d’écolier, faire recevoir par Jean-Claude Juncker le président du petit parti d’opposition To Potami ce mercredi… Les Grecs demeurent encore calmes, mais après cinq ans d’austérité, ils supportent de moins en moins cette humiliation permanente.

    #grèce #politique

  • Grèce : pourquoi les discussions n’avancent pas
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-les-discussions-n-avancent-pas-487008.html

    Les créanciers ont, de surcroît, multiplié les humiliations : faire venir Alexis Tsipras mercredi matin pour lui signifier le refus de son plan, lui remettre une feuille biffée comme une copie d’écolier, faire recevoir par Jean-Claude Juncker le président du petit parti d’opposition To Potami ce mercredi... Les Grecs demeurent encore calmes, mais après cinq ans d’austérité, ils supportent de moins en moins cette humiliation permanente. Surtout, la lassitude commence à gagner du terrain, ouvrant la voie à l’hypothèse d’une rupture. FMI et Européens jouent donc avec le feu en refusant de se donner les moyens de trouver un accord.

  • Alexis Tsipras’s homework has been thrown back in his face | Business | The Guardian

    http://www.theguardian.com/business/2015/jun/24/alexis-tsipras-homework-thrown-back-in-face-greece?CMP=twt_gu

    The red ink told its own story. Greece’s creditors looked at the plan submitted by Alexis Tsipras to end his country’s debt crisis and found it wanting. Like a teacher dealing with an obtuse pupil, the message in the revised document sent back to the Greeks was simple: this is a shoddy piece of work. Do it again.

    #grèce

  • Grèce : les créanciers ont refusé les propositions grecques
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-les-crediteurs-ont-refuse-les-propositions-grecques-486739.html

    Les créanciers de la Grèce ont rejeté les propositions d’Athènes, a annoncé ce matin à son gouvernement le Premier ministre grec Alexis Tsipras, juste avant son départ pour Bruxelles, d’après l’agence Bloomberg qui cite, anonymement, un membre du gouvernement.

    D’après une source gouvernementale anonyme citée par l’AFP, [il] a déploré "l’insistance de certaines institutions qui n’acceptent pas des mesures compensatoires". Il visait en particulier le Fonds monétaire international qui, selon Athènes, n’accepte pas certaines des propositions grecques, a indiqué à l’AFP une autre source gouvernementale.
    […]
    Désormais révélé en détail par le quotidien grec Kathimerini, le plan grec a pourtant la main lourde : les mesures prévues s’élèvent sur deux ans à 8 milliards d’euros, soit 4,4 % du PIB. Le relèvement de la TVA pour 2,1 milliards d’euros, des cotisations salariales pour 1,9 milliard d’euros et des taxes sur les entreprises de 2,2 milliards d’euros conduiront inévitablement à un affaiblissement de la demande dans un pays où elle demeure très faible.

    Certains économistes grecs estiment que l’effet négatif sur la croissance pourrait être de deux points de PIB et une rumeur de marché évoquait mardi 23 juin une étude de la Deutsche Bank qui évoquait un effet allant jusqu’à 3 points de PIB. Du reste, mardi, dans les rues d’Athènes, un seul mot semblait sur toutes les lèvres, celui « d’austérité », à laquelle le gouvernement se serait rallié.

    • http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-la-strategie-du-toujours-plus-de-l-eurogroupe-486238.html
      voir également

      On voit donc se dessiner la stratégie de l’Eurogroupe : exiger toujours plus de concessions, pilonner sans cesse les lignes rouges du gouvernement grec pour les abattre. Le but de cette instance n’est pas de trouver un « compromis », c’est de supprimer ces lignes rouges, autrement dit la hausse de la TVA sur l’électricité et l’énergie, et de pratiquer des coupes dans les pensions. Peu importe que la Grèce propose des équivalences, l’Eurogroupe veut profiter du peu de temps qu’il reste jusqu’à la date butoir du 30 juin - date à partir de laquelle le défaut vis-à-vis du FMI deviendra effectif - pour faire céder le plus possible Athènes.

      Chaque concession est donc prise comme un aveu de faiblesse d’Athènes et conduit donc à enfonce davantage le clou. C’est la preuve que le but des créanciers n’est pas d’obtenir de simples garanties sur le remboursement de leurs créances, mais d’ouvrir avec l’accord un nouveau front, politique celui-là : mettre en difficulté, par ses concessions, Alexis Tsipras dans son propre camp.

      Contrairement à ce que martèle la presse occidentale, ce dernier n’est pas « otage » de son aile gauche, qui a accepté les concessions jusqu’aux lignes rouges, il est bien plutôt otage des créanciers qui le poussent à abandonner ces lignes rouges.

  • Les Grecs hébétés
    Arnaud Leparmentier défend, dans le quotidien « de référence » Le Monde, l’idée d’un coup d’Etat de velours en Grèce (17 juin)

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2015/06/17/les-grecs-hebetes_4655631_3232.html?xtmc=les_grecs_hebetes&xtcr=1

    Dans ce contexte, la Grèce doit trouver un accord avec les Européens. Signé par Alexis Tsipras ou un autre, peu importe. Il existe des précédents peu reluisants. C’était en novembre 2011, au G20 de Cannes, au plus fort de la crise de l’euro : le premier ministre grec Georges Papandréou et l’Italien Silvio Berlusconi avaient comparu au tribunal de l’euro devant Sarkozy, Merkel et Obama. Bien sûr, ils ne furent pas putschés comme de malheureux démocrates sud-américains victimes de la CIA. Mais, de retour dans leur pays, ils ont comme par miracle perdu leur majorité. Papandréou fut remplacé par le banquier central Loukas Papademos et Berlusconi par l’ex-commissaire européen Mario Monti.

    Imaginons donc un scénario de crise : 30 juin, constat de défaut de la Grèce ; 1er juillet, panique bancaire et instauration d’un contrôle des changes par Tsipras, contraint et forcé ; 2 juillet, mise en minorité du gouvernement Tsipras par les irréductibles de Syriza ; 3 juillet, constitution d’un gouvernement d’union nationale, avec ou sans Tsipras ; 4 juillet : retour des négociateurs à Bruxelles-Canossa. Odieusement antidémocratique ? Les Grecs jouent au poker. Pourquoi pas nous ?

  • Grèce : le rapport sur la #dette est une arme utile pour Athènes
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-le-rapport-sur-la-dette-est-une-arme-utile-pour-athenes-485224.html

    Tous ces arguments permettent au Comité de considérer qu’il existe des bases suffisantes pour annuler unilatéralement une grande partie de la dette grecque ou en suspendre le remboursement. C’est une arme redoutable que le gouvernement grec a désormais à sa disposition. Certes, ce rapport n’engage en rien Alexis Tsipras, et le gouvernement grec se garde bien de le commenter. Mais, dans la partie d’échecs avec les créanciers, c’est un coup redoutable à sa disposition. Sans doute les créanciers n’accepteront-ils jamais les conclusions de ce comité, pas davantage du reste que sa légitimité. Mais en cas de rupture et de conflit ouvert, ce sera un élément décisif. La notion de dette odieuse est désormais bien établie en droit international et, si l’on peut estimer que les membres du comité étaient, au départ, favorables à la Grèce, il est impossible de leur contester leurs compétences juridiques et leur expérience dans ce domaine. Si donc le Comité s’avance autant, c’est que, très clairement, la Grèce a des chances de l’emporter devant un tribunal international, comme ce fut le cas, rappelons-le, de l’Islande qui, dans l’affaire Icesave, a obtenu gain de cause en 2013 contre le Royaume-Uni et les Pays-Bas.

    #grèce #ue

  • Grèce : les créanciers sont-ils réalistes ?
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-les-creanciers-sont-ils-realistes-484918.html

    Le seul argument réaliste serait donc celui de la « loi du plus fort » : la petite Grèce ne saurait résister à la volonté, juste ou non, des 17 autres pays de la zone euro, du FMI, de l’ensemble de la presse économique du monde et des économistes reconnus. Elle doit, estime-t-on, cesser d’argumenter et capituler devant une force aussi formidable. C’est sans doute une position réaliste, mais qui pose bien des problèmes. D’abord, la zone euro deviendrait alors, comme le soulignait Alexis Tsipras dans sa tribune au Monde, une « zone euro à deux vitesses » avec ceux qui ordonnent et ceux qui obéissent. L’euro comme facteur de paix et de prospérité pourrait pâtir d’un tel ordre violent. Ensuite, c’est oublier que, avec sa dette immense, la Grèce dispose de l’arme du débiteur : celui du défaut. La raison entraîne toujours les créanciers à négocier avec leurs débiteurs insolvables. Ceux qui ont refusé l’accord argentin, par exemple, peuvent bien avoir raison en droit, ils ne seront jamais payés par Buenos Aires. La loi du plus fort n’est pas toujours aussi simple qu’on le croit...

    Au final, la position des créanciers semblent fort peu réaliste. Elle s’appuie sur des objectifs contestables, sur une logique économique qui a échoué et sur des ambitions politiques que les formes officielles cachent bien difficilement.

    #dettes #Grèce #europe

  • Sous couvert d"Idées" le #GrèceBashing du Monde en continu.

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2015/06/17/les-grecs-hebetes_4655631_3232.html #Intégral #FuckThePaywall

    Hébétés, nous marchons droit vers le désastre. C’est l’Europe qui est cette fois menacée, car le blocage des négociations entre le premier ministre grec, Alexis Tsipras, et ses créanciers est aussi grave que spectaculaire. Une faillite d’Athènes, destructrice pour les Grecs mais aussi pour l’Europe, est désormais dans toutes les têtes. Prenant la mesure de la gravité de la situation, peut-être serait-il nécessaire que les dirigeants grecs cessent leur jeu de poker perdant pour sortir de l’impasse dans laquelle ils se sont fourvoyés. Avant qu’il ne soit trop tard.

    Après ce plagiat taquin d’une récente tribune enflammée publiée par Le Journal du dimanche, interrogeons-nous : comment en est-on arrivé là ? On se rappelle le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, décelant fin janvier dans la victoire de Syriza « un raz de marée contre l’austérité », qui allait renforcer le camp de ceux qui voulaient « réorienter la politique européenne ». En réalité, l’impasse actuelle n’est guère une grande surprise pour qui savait ouvrir les yeux sur le premier ministre grec et son parti Syriza.

    Il y eut maldonne sur tout, ou presque.

    Premièrement, un mélenchoniste radical ne devient pas en quelques mois un social-démocrate réformateur digne de confiance. Le mandat que lui ont confié les électeurs abusés par des promesses intenables est depuis le début incompatible avec les exigences des Européens et du Fonds monétaire international (FMI).

    Deuxièmement, Alexis Tsipras a voulu jouer au plus fin, promettant un soir une réforme à Bruxelles pour mieux se dédire le lendemain à Athènes. Curieusement inspiré, il a exhumé début juin à la surprise générale une vieille clause invoquée dans les années 1980 par la Zambie pour reporter un remboursement au FMI. Il a surtout cassé le ténu lien de confiance avec ses partenaires.
    Complainte contre-productive

    Troisièmement, il a cru qu’il négociait avec des créanciers, rebaptisés avec mépris « les institutions ». En réalité, les Grecs se confrontent politiquement avec les autres peuples européens, qui n’ont pas de leçon de démocratie à recevoir. Et, pour l’instant, c’est dix-huit contre un. « A travers toute l’Europe, il y a un sentiment croissant : ça suffit », résume le vice-chancelier allemand, le social-démocrate Sigmar Gabriel.

    Quatrièmement, la complainte du Grec souffrant finit par être contre-productive. Auprès des pays qui ont accompli en silence de douloureux efforts – l’Irlande, l’Espagne, le Portugal ; auprès des Etats les plus pauvres, tels que la Slovaquie et les pays baltes, contraints de verser leur obole à plus prospères qu’eux ; auprès des plus riches aussi comme la Finlande : la crise à Athènes n’est pas pour rien dans l’échec du très modéré Alexander Stubb, qui a perdu les élections et laissé place à une coalition très eurosceptique. Sans cesse, Tsipras entonne ce refrain : « Nous portons sur nos épaules la dignité d’un peuple et l’espoir des peuples européens. » Il se crée chaque jour plus de détracteurs.

    Cinquièmement, le gouvernement grec a tenté de faire croire que la solidarité européenne avait été détournée par les banques. Les Européens ont en effet dédommagé les banques en reprenant les dettes accumulées par les Grecs. Mais c’est logique : les Européens aident à solder le passé, mais il n’a jamais été question de financer à fonds perdu un train de vie grec sans commune mesure avec sa capacité économique. Rien ne sera possible si les Grecs n’ajustent pas leurs dépenses à leurs revenus.
    Risque géopolitique

    Le blocage est total. Et, si aucune solution n’est trouvée, l’enchaînement risque d’être fatal, de faillite en panique des épargnants jusqu’au « Grexit ». Une catastrophe.

    Pour la Grèce, d’abord. Le pays verrait sa devise dévaluée de plus de moitié et le coût de ses importations s’envoler. Le résultat est connu : pénurie de médicaments, d’énergie, de produits high-tech, et une terrible récession comparable à celle de l’Argentine.

    Pour les Européens ensuite. Les responsables politiques assurent que la crise serait contenue à la Grèce. En réalité, ils n’en savent rien. Nul ne peut jurer qu’un « Grexit » n’entraînera pas une attaque sur l’Italie, l’Espagne, et de fil en aiguille un démantèlement de la zone euro.

    Enfin, le risque géopolitique est majeur. Au cours des années 1990, la Grèce a normalisé ses relations avec la Turquie et ne s’est pas laissé emporter dans la guerre des Balkans. Fraternité orthodoxe oblige, elle est aujourd’hui instrumentalisée par Poutine, submergée par les réfugiés venus du monde arabo-musulman et se frotte à une Turquie peu stable depuis l’échec d’Erdogan aux élections législatives. L’Europe ne peut pas se permettre d’avoir une Grèce soumise aux troubles, voire à des tentatives autoritaires.

    Dans ce contexte, la Grèce doit trouver un accord avec les Européens. Signé par Alexis Tsipras ou un autre, peu importe. Il existe des précédents peu reluisants. C’était en novembre 2011, au G20 de Cannes, au plus fort de la crise de l’euro : le premier ministre grec Georges Papandréou et l’Italien Silvio Berlusconi avaient comparu au tribunal de l’euro devant Sarkozy, Merkel et Obama. Bien sûr, ils ne furent pas putschés comme de malheureux démocrates sud-américains victimes de la CIA. Mais, de retour dans leur pays, ils ont comme par miracle perdu leur majorité. Papandréou fut remplacé par le banquier central Loukas Papademos et Berlusconi par l’ex-commissaire européen Mario Monti.

    Imaginons donc un scénario de crise : 30 juin, constat de défaut de la Grèce ; 1er juillet, panique bancaire et instauration d’un contrôle des changes par Tsipras, contraint et forcé ; 2 juillet, mise en minorité du gouvernement Tsipras par les irréductibles de Syriza ; 3 juillet, constitution d’un gouvernement d’union nationale, avec ou sans Tsipras ; 4 juillet : retour des négociateurs à Bruxelles-Canossa. Odieusement antidémocratique ? Les Grecs jouent au poker. Pourquoi pas nous ?

  • GRÈCE : LE COUP D’ÉTAT NE SERA PAS TÉLÉVISÉ

    Les rumeurs d’élections distillées depuis deux jours par les créanciers de la Grèce, l’inquiétude pour les « Grecs qui souffrent » exprimée avant-hier sur les ondes d’une radio française par le président de la Commission (qui a bien pris soin d’ajouter que c’était du « peuple » qu’il se souciait, et non de son « gouvernement » ni de son « Parlement »), la récente douche froide de Bruxelles (la délégation hellénique face à des interlocuteurs expliquant qu’ils n’avaient pas mandat pour négocier, l’interruption consécutive de cette réunion au bout de 45 minutes), le report des négociations à la fin juin, la campagne de dénigrement du gouvernement grec orchestrée par le FMI, la Commission européenne et les principaux quotidiens allemands et français (« Die Welt », « Bild », « Le Figaro », « Le Monde »), campagne à laquelle le chef de file des sociaux-démocrates allemands vient d’apporter une lourde pierre et dont l’intensité a manifestement franchi un cap depuis deux ou trois jours ― tout cela, combiné à la fuite des capitaux en cours et à l’effondrement de la Bourse d’Athènes, montre que ce à quoi nous assistons aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une tentative de coup d’État financier, économique et politique perpétrée contre le gouvernement grec, un gouvernement élu par le peuple il y a à peine moins de cinq mois.

    L’objectif semble bien être de faire tomber le gouvernement d’Alexis Tsipras en utilisant le levier de la panique bancaire et, en sapant les fondements mêmes de l’économie du pays, de réduire à néant le soutien politique que le peuple grec continue d’apporter à ses représentants.

    Il s’agit d’un coup d’État invisible, sans tanks dans les rues d’Athènes, sans bain de sang, sans images, dans le droit fil de la stratégie insidieuse d’étranglement adoptée par nos « partenaires » dès le 4 février (suspension par la BCE du principal mécanisme de financement des banques grecques), dans le droit fil aussi de la stratégie qui avait conduit ces mêmes partenaires à court-circuiter en 2011 les procédures démocratiques pour placer un banquier et un technocrate (Lukas Papademos, Mario Monti) à la tête des gouvernements grec et italien.

    Une tentative de coup d’État que les peuples de l’Union européenne, et le peuple grec lui-même, sont d’ores et déjà invités à cautionner.

    Ces peuples doivent aujourd’hui prendre conscience que leurs représentants font aujourd’hui tout ce qui est en leur pouvoir pour renverser, au cœur de l’Europe, un gouvernement démocratiquement élu.

    Dimitris Alexakis, Athènes

    mardi 16 juin 2015

    https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/06/16/grece-le-coup-detat-ne-sera-pas-televise

    #dette #UE #FMI #Grèce #Tsipras #négociations #coup_d'Etat #bank_run #fuite_des_capitaux #krach

  • Poisson de... juin
    http://www.greekcrisis.fr/2015/06/Fr0436.html

    Jours d’ultimatum, temps des extrêmes. Athènes sous 35 degrés et réunions de crise, kairós. “Nous n’avons pas le droit d’enterrer la démocratie sur le sol ou elle est née. Ce n’est pas une affaire de blocage idéologique, cela concerne la démocratie. Nous attendrons avec patience jusqu’au moment où les institutions adhéreront au réalisme”, déclare Alexis Tsípras lundi matin au “Quotidien des Rédacteurs”. Ambiance garantie. Source : greek crisis

  • Why Greece Should Reject the Latest Offer from Its Creditors | Foreign Policy
    https://foreignpolicy.com/2015/06/12/why-greece-should-reject-the-latest-offer-from-its-creditors-germany-

    Reform — Greece sorely needs it. Cash — the government is running desperately short of it. So it is time for Prime Minister Alexis Tsipras to do what’s best for Greece and accept its creditors’ reform demands in exchange for much-needed cash. That is how the Greek situation is usually framed. It is utterly misleading.
    […]
    Why would Eurozone authorities be so cruel and foolish? Because they don’t really care about the welfare of ordinary Greeks. They aren’t even that bothered about whether the Greek government pays back the money that they forced European taxpayers to lend to it, ostensibly out of solidarity, but actually to bail out French and German banks and investors. German Chancellor Angela Merkel and other Eurozone policymakers just don’t want to admit that they made a terrible mistake in 2010 and have lied about it since. So they want to be seen as standing up for Eurozone taxpayers’ interests, and they want Greeks to put up and shut up until Merkel and her minions are comfortably in retirement and it is someone else’s problem.
    […]
    The creditors’ insistence on reform is also disingenuous. Greece has been run by the institutions known as the Troika — the European Commission, the European Central Bank, and the IMF — since May 2010. They have had every opportunity to insist on the reforms they are now demanding. Yet they kept on funding Greece because all they cared about was the fiscal targets (and wage cuts to boost “competitiveness”). The sudden focus on reform is primarily about forcing Tsipras to break the promises that got him elected in January.

    L’auteur, Philippe Legrain, est présenté ainsi par FP

    Philippe Legrain, who was economic advisor to the president of the European Commission from 2011 to 2014, is a visiting senior fellow at the London School of Economics’ European Institute and the author of European Spring: Why Our Economies and Politics Are in a Mess — and How to Put Them Right.

    **********************************************

    Article plus ou moins repris sur _Libération

    Grèce : face à Bruxelles et au FMI, le « dilemme du prisonnier » - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2015/06/12/grece-face-a-bruxelles-et-au-fmi-le-dilemme-du-prisonnier_1328228

    Alors que le FMI a claqué jeudi la porte des négociations avec la Grèce, l’intransigeance et la cacophonie des créanciers placent Athènes face à un choix insoutenable.

  • entre nos mains (ces jours-ci dans les rues d’Athènes)

    {échos d’un débat avec Eric Noiré entamé à l’occasion du discours prononcé par Alexis Tsipras devant l’Assemblée nationale grecque, le 5 juin 2015, débat qui peut être suivi ici : http://blogs.mediapart.fr/blog/dimitris-alexakis/080615/discours-d-alexis-tsipras-premier-ministre-grec-devant-l-assemblee-n et là : http://blogs.mediapart.fr/blog/dimitris-alexakis/120615/entre-nos-mains-ces-jours-ci-dans-les-rues-d-athenes}

    1
    « trahison », « récupération »

    Le gouvernement grec peut et doit être critiqué par ceux-mêmes qui l’ont porté au pouvoir ― la Présidente de l’Assemblée, Zoé Konstantopoulou, ne s’est pas privée de contester les choix effectués par Alexis Tsipras et Nikos Pappas concernant les nominations à la tête de la radio-télédiffusion publique, ERT, qui recommence ces jours-ci d’émettre sous ce nom, l’organisation de jeunesse de Syriza vient de demander la démission de Yannis Panoussis, ministre de la « Protection du citoyen » ( sic ) et les relations du gouvernement grec avec l’État d’Israël sont fortement contestées au sein du parti au pouvoir ― faire usage de son sens critique, faire entendre sa voix est cependant tout autre chose que de faire une croix sur ce qui demeure comme la seule perspective actuelle, en Grèce, et comme la première tentative européenne de contestation des politiques d’austérité au niveau politique ; l’économiste marxiste et député de Syriza Costas Lapavitsas ne s’y est pas trompé, qui réaffirme l’importance des élections du 25 janvier au début d’un billet récent dans lequel il n’épargne pas, par ailleurs, les propositions adressées aux créanciers par le gouvernement grec (http://costaslapavitsas.blogspot.gr). Parler au stade où nous en sommes de « trahison » ou de « récupération » revient à occulter la véritable guerre à laquelle le gouvernement grec et les classes populaires grecques sont soumis depuis les élections du 25 janvier et la décision prise le 18 février par la BCE de restreindre l’émission des bons du Trésor pour la Grèce.

    2
    « socialisme(s) »

    Si je ne parle pas de « socialisme » mais de « contestation des politiques d’austérité » c’est que je n’oublie pas que Syriza est un parti parlementaire ― le seul en mesure d’ouvrir aujourd’hui en Grèce une brèche dans le mur des politiques néo-libérales ― et que l’événement du 25 janvier demeure essentiellement un événement électoral ― et non, qu’on le veuille ou non, le produit de luttes sociales massives qui seraient parvenues, par exemple, à immobiliser l’économie du pays comme ont pu le faire les grèves de 1936 ou de 1968 en France ― voire à s’emparer des moyens de production, comme le mouvement ouvrier hongrois de 1956. J’écris « qu’on le veuille ou non » pour signaler que cela n’a dans une certaine mesure pas eu lieu ― pas eu lieu avec l’intensité qui permettrait de parler de « processus révolutionnaire ».

    De très nombreuses luttes ont eu lieu au cours de ces dernières années en Grèce, nous avons vécu une longue grève générale et plusieurs tentatives de réquisition ouvrière des moyens de production (Vio.me) et de création de circuits de production parallèles (marchés agricoles sans intermédiaires), mais l’arrivée au pouvoir de Syriza, indissociable de ces mobilisations, doit à mon sens être interprétée à la lumière d’un certain repli et d’une certaine fatigue des mouvements sociaux dans la période qui a immédiatement précédé le scrutin.

    3
    passer le relais, reprendre le relais

    L’interprétation du vote en faveur de Syriza comme un vote de délégation faisant fond sur un repli (provisoire ?) des luttes sociales est fortement confirmée par l’absence notable de véritable mobilisation (mais surtout peut-être par la difficulté à imaginer quelles pourraient être les voies d’une telle mobilisation dans la situation du rapport de forces inédit avec les créanciers) dans les mois qui ont suivi les élections et jusqu’à aujourd’hui. On peut imaginer que des mobilisations directement liées à la production, à la réquisition des terres et des moyens de production et répondant aux besoins immédiats (occupation populaire de terrains militaires transformés en « jardins ouvriers » autogérés, par exemple, selon le modèle mis en pratique dans la banlieue de Thessalonique et répondant à la question cruciale de l’autosuffisance alimentaire) auraient été plus efficaces, plus pertinentes dans le contexte de l’arrivée au pouvoir de Syriza que de décréter, par exemple, une grève générale ― dans une économie déjà immobilisée et détruite par les politiques néo-libérales. (Et on pourrait presque dire que la situation qui prévaut depuis quatre ou cinq ans ici, loin d’être une situation de grève générale est à l’inverse une situation de lock-out généralisé et étendu sur une très longue période.) Mais le fait est que, pour le moment, nous n’en sommes pas là et que le « soulèvement populaire », ces jours-ci dans les rues d’Athènes, est plus une invocation sur les affiches d’Antarsya (1) qu’une réalité sociale ou qu’un sentiment partagé.

    Il y a à ce niveau un blocage assez net, un effet de délégation électorale et de sidération (nous sommes en partie devenus les spectateurs de la négociation en cours) qui ne favorise pas la mobilisation ― et en parlant de mobilisation j’entends beaucoup plus des formes de production, d’appropriation de moyens de production et de lieux de vie que les formes souvent encadrées et bureaucratiques de la manifestation et de la grève.

    Le fait que l’espace politique ouvert par Syriza ne puisse pour l’heure être identifié au « socialisme » (singulier de majesté qui devrait être pluralisé et redéfini à partir des expériences de luttes, de production et de vie concrètes qui se sont faites jour au cours de ces dernières années, en Grèce, en France et ailleurs) ne signifie pas pour autant qu’il doive être automatiquement confondu avec le champ social-démocrate (que beaucoup ont évidemment à l’esprit mais dont le schéma aveugle plus d’un observateur ― tellement pressé d’anticiper sur la trahison forcément en préparation qu’il rate les spécificités et les possibilités de la situation présente). Si Syriza n’est pas « le socialisme », il vaut certainement la peine de réfléchir à ce qu’il est à partir du constat de la mort de la social-démocratie ― et sans perdre le sens des possibles. (LE socialisme n’existe pas.)

    4
    « contradictions »

    Notre chance, la spécificité de la situation grecque actuelle, ce sont les mouvements sociaux apparus au cours de la période précédente mais aussi les contradictions de Syriza : le fait que ce parti ne constitue pas (encore ?) une forme bureaucratique figée, fossile, définitivement centralisée, le fait qu’il demeure encore poreux aux mouvements sociaux, aux luttes et aux processus collectifs de réponse à la crise et à la réorganisation néo-libérale ― une réorganisation qui s’opère dans le cas de la Grèce par le vide, la table rase, la déstructuration de la production et une mise au chômage massive.

    Si la réponse apportée à l’ensemble de cette séquence historique (faillite de l’État grec, crise économique, politique des mémorandums, renversement de l’Ancien Régime tenu durant une quarantaine d’années par les deux partis traditionnels et processus de négociation avec les créanciers) demeure « entre les mains » de Syriza et / ou de l’exécutif, on aura alors toutes les raisons de redouter un repositionnement du noyau dur gouvernemental et du parti (concentration des décisions par le « premier cercle » autour du Premier ministre + injonction à la discipline de parti) au centre de l’espace politique, à la faveur d’un accord permettant au pays d’échapper à la faillite, avec l’appui des « classes moyennes » (pour dire vite, car cette catégorie commode demanderait certainement à être redéfinie), comme je l’avais indiqué dans un billet récent (https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/05/19/grece-soyons-pessimistes-demandons-limpossible).

    Si j’écris cela c’est bien sûr qu’il existe déjà plusieurs signes avant-coureurs d’une telle évolution, notamment en ce qui concerne les formes d’exercice de la politique et de l’autorité, les voies de la prise de décision ; les tensions internes autour de la nouvelle direction d’ERT, des déclarations du ministre de la Protection du Citoyen ou d’Israël auxquelles je faisais référence plus haut en sont indicatives. Il existe aussi, heureusement, de nombreux signes contraires, non seulement en provenance de la Plateforme de Gauche mais aussi de la part de la Présidente de l’Assemblée, assez isolée, ou du groupe « 53+ ».

    Syriza n’est pas (encore) un parti classique, soumis à l’exécutif par la discipline de parti et dont le rôle se réduirait à n’être qu’une « chambre d’enregistrement » de décisions prises en haut lieu. Si les luttes sociales continuent à faire défaut, il le deviendra sûrement. La réponse dépend en grande part de la reprise de l’initiative populaire ― plus sur le terrain de la production de richesses (réquisitionner des terrains à cultiver et des structures industrielles, les exploiter à notre intérêt) que sur celui de la protestation politique (manifester contre le gouvernement) ; la réponse aux créanciers n’est pas seulement entre les mains du gouvernement ou du « parti de la gauche radicale » mais entre nos mains.

    Dimitris Alexakis
    https://oulaviesauvage.wordpress.com
    Athènes, vendredi 12 juin 2015

    (1) Antarsya : parti à la gauche de Syriza, partisan de la rupture et de la sortie de l’euro.

    • C’est une excellente nouvelle pour les retraités grecs, mais c’est aussi un nouveau casse-tête pour le premier ministre hellénique Alexis Tsipras dans les négociations avec les créanciers. Mercredi 10 juin, le conseil d’Etat grec a annulé pour inconstitutionnalité les coupes dans les retraites et dans les retraites complémentaires décidées fin 2012 par le gouvernement d’Antonis Samaras. La plus haute juridiction administrative grecque a considéré qu’aucune étude sérieuse n’avait été menée concernant l’impact de ces coupes. Le Conseil d’Etat n’oblige pas l’Etat à rembourser les retraités qui ont subi ces coupes dans leurs revenus, mais il faudra rétablir le niveau d’avant 2012.
      […]
      Cette décision ne va certainement pas manqu[er] d’avoir une certaine influence sur les négociations où la question des retraites est centrale.
      […]
      Mais la décision du Conseil d’Etat grec rappelle aussi une vérité trop souvent oubliée : le caractère « sauvage » qu’a pris l’austérité dans les années 2010-2013. Les créanciers ont exigé des mesures souvent inconstitutionnelles ou illégales sans s’en soucier. La cour constitutionnelle portugaise avait déjà dû casser par deux fois des mesures adoptées sous la pression de la troïka. Ces décisions hâtives, conduites par la seule logique du retour rapide à l’équilibre budgétaire, se sont révélé en réalité des pièges à long terme.

  • Alexis Tsipras à l’Assemblée nationale grecque - vendredi 5 juin 2015
    http://blogs.mediapart.fr/blog/dimitris-alexakis/080615/discours-d-alexis-tsipras-premier-ministre-grec-devant-l-assemblee-n

    Il ne s’agit plus seulement d’une question de droit ni même uniquement d’une question politique. L’étranglement financier d’un pays constitue désormais un problème éthique entrant en collision avec des principes élémentaires, avec les principes fondateurs de l’Europe ― ce qui soulève un certain nombre d’interrogations légitimes quant à l’avenir même de l’Europe.

    Ceux qui en Europe s’honorent de cette tactique se comptent, j’en suis sûr, sur les doigts d’une main.

    Le moment est donc venu pour tous de faire la preuve, en Grèce mais surtout en Europe, qu’ils travaillent à rechercher une solution et non pas à soumettre et à humilier un peuple entier.

    Et s’ils travaillent à humilier ou à soumettre, qu’ils sachent qu’ils obtiendront dès lors le résultat inverse.

    #Grèce #tsipras #UE #Commission #Juncker #nous_travaillons_actuellement_pour_l'Europe #Syriza

    • @unagi hors contexte, peut-être - mais dans le contexte (du rapport de forces avec les créanciers, de la "négociation", de la crise et de la banqueroute imminente), entre les lignes et hors du texte, un petit peu voire beaucoup plus que ça. Pour reprendre les termes de Stathis Kouvelakis : "il y a (...) une différence qualitative (...) entre la situation grecque dans son ensemble et une séquence social-démocrate typique. Toute cette atmosphère de mobilisation, de tension, de polarisation, et même de violence, n’a absolument rien à voir avec ce que nous avons vu lorsque le Pasok, par exemple, est arrivé au pouvoir, rien à voir avec ce que nous avons vu en France quand Mitterrand, en 1981, ou Jospin, en 1997, sont arrivés au pouvoir. (...)
      Le programme sur lequel (la proposition de Syriza) a été construite était une version de ce qui, dans notre tradition est appelé « programme de transition », c’est-à-dire est un ensemble de revendications transitoires. En apparence, c’est un programme « modéré ». Mais ce programme apparemment modéré est en fait, dans la conjoncture spécifique, un programme qui trace la ligne pertinente de démarcation avec la stratégie des classes dominantes, autour des idées principales de rupture avec les mémorandums, sortir la Troïka, rupture avec la politique d’austérité et libération du pays du fardeau de la dette en rétablissant la souveraineté démocratique et populaire.
      Je crois que les grands changements dans l’histoire, les grandes ruptures, ne se produisent au nom d’objectifs à long terme, de grandes idées. Ils se produisent lorsque des revendications en apparence modestes, mais correspondant à des besoins absolument vitaux de la société à ce moment particulier, ne peuvent être satisfaites sans changer toute la structure sociale." (http://quefaire.lautre.net/Syriza-et-la-question-strategique)

  •  » La raison délirante de l’#Europe, un nouveau #fascisme mou ? par Laurent de Sutter
    http://www.les-crises.fr/la-raison-delirante-de-leurope-un-nouveau-fascisme-mou-par-laurent-de-sut

    Il est temps d’ouvrir les yeux : les autorités qui se trouvent à la tête de l’Europe incarnent un fascisme nouveau. Ce fascisme, ce n’est plus celui, manifeste et assumé, qui a fait du XXe siècle l’un des grands siècles de la laideur #politique ; il s’agit plutôt d’un fascisme mou et retors, dissimulant ses intentions mauvaises derrière un langage qui se voudrait de raison. Mais la raison que manifestent tous ceux qui, aujourd’hui, se trouvent forcés de discuter avec le Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, est en réalité une raison délirante. Elle l’est sur plusieurs plans.

    • Troisièmement, la raison européenne est délirante du point de vue de la raison elle-même. Derrière les différents appels au « raisonnable », que le nouveau gouvernement grec devrait adopter, se dissimule en réalité la soumission à la folie la plus complète. Car la raison à laquelle se réfèrent les politiciens européens (par exemple, pour justifier les mesures d’austérité débiles qu’ils imposent à leur population) repose sur un ensemble d’axiomes pouvant tout aussi bien définir la folie. Ces axiomes sont, tout d’abord, le refus du principe de réalité – le fait que la raison des autorités européennes tourne dans le vide, sans contact aucun avec ce qui peut se produire dans le monde concret. C’est, ensuite, le refus du principe de consistance – le fait que les arguments utilisés pour fonder leurs décisions sont toujours des arguments qui ne tiennent pas debout, et sont précisément avancées pour cela (voir, à nouveau, l’exemple de l’austérité, présentée comme rationnelle du point de vue économique alors que tout le monde sait que ce n’est pas le cas). C’est, enfin, le refus du principe de contradiction – le fait que l’on puisse remonter aux fondements mêmes des décisions qui sont prises, et les discuter, possibilité suscitant aussitôt des réactions hystériques de la part des autorités.

      #imaginaire
      http://seenthis.net/messages/76334
      http://www.peripheries.net/article217.html

  • Destinée
    http://www.greekcrisis.fr/2015/06/Fr0432.html

    Athènes, temps d’orage et de week-end. Le petit navire grec négocie alors les déferlantes de la mondialisation néo-féodale aux gros et imposants cargos pirates, battant pavillon troïkan. SYRIZA indiscutablement, a mis de l’eau dans son vin, sauf que le plan grec est plutôt rejeté par les “institutions”.“Ce gouvernement et cette Assemblée n’entérineront pas un nouveau mémorandum”, a déclaré Alexis Tsípras devant les députés, vendredi 5 juin. À Athènes, l’atmosphère est électrique. Source : greek crisis

  • Hic Rhodus, hic salta

    Grèce : Les vraies propositions d’accord en négociation - Politis
    http://www.politis.fr/Grece-Les-vraies-propositions-d,31432.html
    http://www.politis.fr

    Quelles sont les propositions du #gouvernement_grec et des créanciers pour un accord en négociation depuis le 20 février ? Nous publions ici les documents montrant des points de vue très éloignés.

    Les divergences sur les réformes et les mesures budgétaires des deux camps restent patentes. Alexis #Tsipras, de retour à Athènes, a assuré à ses collaborateurs le 4 juin qu’aucune « proposition extrême » ne serait acceptée. Il doit informer, vendredi 5 juin, le Parlement de l’état des négociations.

    Les #créanciers ont présenté à Alexis Tsipras le 3 juin un plan de « réformes » dont la plupart des propositions ont été rejetées par #Athènes. Voici le document :

    #dette #austérité #SYRIZA #Grèce #UE #FMI

  • Poutine a tenu une conversation téléphonique avec Tsipras — RT en Français
    http://francais.rt.com/international/2965-vladimir-poutine-tsipras-conversation

    Les deux dirigeants ont discuté des perspectives de réalisation des accords discutés auparavant, dont la construction du gazoduc Turkish Stream, et se sont mis d’accord pour se rencontrer, a fait savoir le service de presse du Kremlin.

    « Les deux dirigeants ont discuté des étapes de réalisation des accords esquissés lors de la dernière visite d’Alexis Tsipras en Russie, dont la construction de l’infrastructure de transport gazier par les territoires turc et grec », a annoncé Kremlin dans une déclaration de presse.

    Poutine et Tsipras ont en outre décidé de se rencontrer dans le cadre du Forum économique de Saint-Pétersbourg les 18-20 juin.
    (...)
    Le projet de gazoduc Turkish Stream a remplacé le South Stream, qui était déjà en construction lorsque la Bulgarie, par lequel devait transiter le pipeline, a refusé aux autorités russes le passage de l’ouvrage dans ses eaux territoriales en Mer noire.

    Vues les difficultés de la Grèce à rembourser sa dette ,et suite à la visite de Tsipras à Moscou le 8 avril 2015, les rumeurs sur une possible aide financière de Kremlin à la Grèce ont surgi dans les médias. Cependant, le président russe Vladimir Poutine a démenti ces allégations, ajoutant que la Russie n’entendait pas aider directement Athènes, mais pourrait l’aider indirectement par des investissements dans des projets tels que Turkish Stream.

  • La Troïka pousse la Grèce à la rupture
    Editorial du quotidien « Le Journal des Rédacteurs », Athènes, 04.06.2015, 00:19

    La proposition de cinq pages remise il y a peu (vers 23:30, dans la soirée de mercredi) à Alexis Tsipras par les « Institutions » a été expressément conçue pour être rejetée par le gouvernement hellénique, l’Assemblée nationale et la plus grande partie d’une société grecque très durement éprouvée.

    Qu’est-ce que cela signifie ? Manifestement, cela renvoie à ce dont nous parlions (et à ce que nous redoutions dans le même temps) tous : les « Troïkas » de l’intérieur et de l’extérieur n’ont jamais souhaité modifier la politique « à une voie » de l’austérité. Leurs représentants désirent de façon dogmatique et par tous les moyens disponibles, légaux ou non, renverser le gouvernement SYRIZA - AN.ELL., nommer un personnel politique à leur botte en effectuant une manière de coup d’Etat qui leur permettra de diriger directement le pays, ce pays qu’ils ont eux-mêmes enfoncé dans le surendettement et qu’ils « sauvent » depuis cinq ans par un taux de chômage de 30%, un taux de pauvreté de 40%, une économie parallèle atteignant les 45% et une dette souveraine se montant aujourd’hui à 180% d’un PIB réduit de 25%.

    Ils nous conduisent sciemment à la rupture, afin de faire un exemple, en utilisant l’arme de la ruine des finances publiques (les caisses de l’Etat sont vides) et en se fondant de façon constante et criminelle sur la fuite des capitaux des banques grecques, fuite qu’ils ont eux-mêmes provoquée.

    Alexis Tsipras doit interrompre les négociations et s’adresser avec une sincérité absolue, en exposant l’ensemble de ses arguments, aux peuples d’Europe, afin de mettre en lumière le cynisme et la barbarie de nos soi-disant « partenaires » et de la dictature des marchés.

    Dimitris Trimis
    (trad. du grec par Dimitris Alexakis)

    #Grèce #Syriza #Tsipras #UE #FMI #austérité #dette

  • Grèce : les vraies négociations peuvent commencer
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-les-vraies-negociations-peuvent-commencer-480650.html

    la résistance grecque au « nœud coulant » a divisé le camp des créanciers. Ce lundi 1er juin, la troïka est bel et bien morte. Selon certaines sources européennes, le blocage viendrait en effet de l’intransigeance du FMI. Depuis quelques semaines, on sent certes un durcissement de l’institution de Washington. Sans doute le tournant « politique » de l’affaire est-il pour déplaire fortement à cette dernière.

    Mais il convient de ne pas oublier que le FMI réclame aussi une restructuration de la dette, que refusent les Européens pour des raisons politiques. Cette division est-elle une bonne nouvelle pour Alexis Tsipras ? Ce n’est pas certain a priori, puisqu’elle empêche, on l’a vu, de parvenir à une proposition claire des créanciers.

    Mais cette division est aussi une chance : s’il y a une « ligne dure » du FMI, ceci signifie qu’il y a une ligne « souple » ailleurs. Un compromis entre ces deux lignes pourrait constituer une « meilleure offre » que celle sur laquelle les créanciers s’arc-boutaient depuis le 20 février.

    Par ailleurs, Alexis Tsipras peut jouer sur cette division : il arracherait une solution « politique » avec les Européens sans le FMI, et pourrait ainsi honorer ses paiements au FMI. Il pourrait ensuite « s’allier » avec le FMI pour arracher une restructuration de la dette. En tout cas, la résistance grecque a bel et bien brisé l’unité des créanciers. Et il n’est pas sûr que le FMI, au final, prenne le risque de devoir renoncer à ses remboursements pour arracher des « réformes » que ses équipes mêmes ont reconnu inopérantes.

    #Grèce #tsipras #FMI #créanciers #UE

  • Grèce - Alexis Tsipras signe l’échec du « noeud coulant » européen | Okeanews
    http://www.okeanews.fr/20150601-alexis-tsipras-signe-lechec-du-noeud-coulant-europeen

    La partie d’échec qui s’est engagée avec les élections du 25 janvier arrive en effet avec ce mois de juin à son terme. Non seulement le prolongement du programme de soutien à la Grèce décidé le 20 février s’achève le 30 juin, mais il semble désormais certain que l’Etat grec ne pourra pas honorer les quatre échéances de remboursement au FMI pour un total de 1,6 milliard d’euros. Si le défaut n’intervient pas le 5 juin, il aura lieu le 12...

    #syriza ; #Grèce ; coupons-leur la #dette