person:ali mamlouk

  • Damas recrache ses listes de suppliciés - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2018/08/12/damas-recrache-ses-listes-de-supplicies_1672329

    Depuis quelques semaines, le régime de Bachar al-Assad met à jour ses listes d’état civil. Les familles ne sont pas contactées. Elles se rendent d’elles-mêmes dans leur mairie et demandent à consulter les dossiers de leurs proches disparus après avoir été arrêtés. Un agent municipal leur tend parfois un acte de décès. Y figurent les prénoms et noms de la victime, ceux de sa mère, et la date de la mort. La cause est le plus souvent « arrêt cardiaque », plus rarement « défaillance respiratoire ». Parfois, une ligne indique que le prisonnier a été exécuté après avoir été condamné à mort par un tribunal militaire où les avocats ne sont pas admis. Les certificats sont émis par le Bureau de la sécurité nationale, dirigé par Ali Mamlouk et qui dépend directement de la présidence syrienne. Aucun corps n’est rendu et aucun lieu d’inhumation n’est précisé.

    En haut de la feuille figure un « QR code » ou « flash code », sorte de code-barres amélioré. « C’est ahurissant. On est face à une bureaucratie de la mort. Ces gens ont été tués après avoir subi des tortures moyenâgeuses dans des conditions de détention d’une autre ère, et il y a des codes-barres sur les actes de décès. Pour le régime, c’est un acte bureaucratique, une simple mise à jour des fichiers », explique Nadim Houry, directeur du pôle terrorisme-contre-terrorisme de l’ONG Human Rights Watch.

  • Transition en douceur à Riyad, pas d’impact prévu au Liban - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1058609/transition-en-douceur-a-riyad-pas-dimpact-prevu-au-liban.html

    Selon un spécialiste des questions saoudiennes installé à Beyrouth, ces deux dossiers resteront primordiaux pour l’émir au pouvoir presque absolu. Par contre, le dossier syrien ne l’intéresse pas beaucoup et il serait prêt à jeter du lest en Syrie, moyennant des acquis au Yémen et au Qatar. Ce spécialiste qui a requis l’anonymat rappelle qu’en 2016, l’émir ben Salmane a rencontré à Riyad le général Ali Mamlouk. Certes, la rencontre n’a pas été déterminante et elle n’a pas eu de suivi en raison notamment de sa divulgation dans la presse, alors que les deux parties s’étaient engagées à la maintenir secrète. Mais c’était un premier contact qui montrait déjà que le prince héritier n’avait pas vraiment de position rigide sur le dossier syrien. Concernant le Liban, l’éviction de l’émir Mohammad ben Nayef peut être considérée comme une aubaine pour le Premier ministre Saad Hariri (que cet émir ne portait pas dans son cœur) et comme une mauvaise nouvelle pour Achraf Rifi. Mais, toujours selon le spécialiste précité, ces impressions sont des détails secondaires. Ce qui compte, c’est que le Liban n’est pas aujourd’hui une priorité pour le nouvel héritier du trône...

  • La bataille d’Alep et le réveil « des cellules dormantes » - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1022968/la-bataille-dalep-et-le-reveil-des-cellules-dormantes-.html

    Selon une source militaire qui suit de près le dossier syrien, la fin de la bataille d’Alep n’aura pas seulement un grand impact sur les contours de la « nouvelle Syrie », elle redéfinit aussi les rôles régionaux.

    Déjà, l’Égypte a clairement choisi son camp en déclarant d’une façon plus ou moins officielle son appui au régime syrien « dans sa lutte contre les terroristes ». Le général Ali Mamlouk a d’ailleurs effectué une visite récente au Caire et certains médias rapportent la présence d’experts militaires égyptiens en Syrie, en dépit de la grande colère de l’Arabie saoudite qui a immédiatement décidé de suspendre l’approvisionnement de l’Égypte en pétrole.

    De même, la Turquie est en train de modifier sa position initiale de franche hostilité au régime syrien au point d’être particulièrement active dans les plans visant à le renverser. La même source militaire affirme ainsi que les forces du régime syrien n’auraient pas pu prendre aussi rapidement le contrôle des quartiers est d’Alep si la Turquie n’avait pas pris des mesures pour limiter l’afflux de combattants à travers ses frontières. De plus, la Turquie se rapproche de plus en plus de la Russie, au point que le président russe a exigé de son homologue turc de changer une déclaration dans laquelle il disait que l’objectif des forces turques en Syrie était de renverser le régime d’Assad.

  • Liban : réactions partagées à la condamnation de Michel Samaha
    http://m.rfi.fr/moyen-orient/20160409-liban-reactions-partagees-condamnation-michel-samaha

    Au Liban, l’ancien ministre pro-syrien Michel Samaha a été condamné ce vendredi à 13 ans de prison pour avoir planifié, avec le chef des services de sécurité syriens Ali Mamlouk, des attentats au Liban et l’assassinat de personnalités politiques et religieuses libanaises hostiles à Damas. Cette décision a suscité des réactions partagées. Les anti-Syriens ont salué un verdict qu’ils ont jugé courageux, alors que les amis de Damas déplorent un jugement « politique ».

  • Syrie : Riad Hijab, un bouffon du roi - Madaniya
    http://www.madaniya.info/2016/04/01/syrie-riad-hijab-bouffon-roi

    Férocement, René Naba exécute quelques experts sur la #Syrie...

    Les bédouins pétrodollarisés, c’est bien connu, dans leur art ancestral du marchandage, sont passés maîtres. Prix d’ami, la nuitée au « Président Wilson » a été facturée à 750 francs suisses, majorée d’un supplément forfait nourriture de 300 francs par jour, soit la journée à 1.000 FS par négociateur. Sans compter les frais annexes des nombreuses et onéreuses prestations annexes (affectation de salles de réunion et de salon pour les conférences de presse), les limousines pour le déplacement de ces augustes personnes et leur protection rapprochée.

    Soit pour un séjour d’une semaine, une note de 1,6 millions de FS. De quoi faire bombance et compenser avantageusement le dénuement de millions de Syriens dispersés à travers le monde du fait de leur cupidité et de leur inconsistance intellectuelle et morale.

    Foin de transparence : Fastes et apparats en apparence mais coups bas en coulisses et bagarre de chiffonniers : Le Qatar, ombre falote de la Turquie, boudant la conférence, l’Arabe saoudite a mis à contribution les Émirats Arabes Unis pour s’acquitter de la quote-part du Qatar.

    La révolution syrienne ne souffre pas d’intendance, mais d’incompétence. La révolution syrienne passera dans les annales comme l’unique révolution au Monde faite en costume cravates et cartes de crédits, sous parrainage royal. Et les pétromonarchies comme les plus gros donateurs de la destruction de la Syrie, un « pays du champ de bataille », de la dispersion de sa population et la mise en coupe réglée du pays sous l’autorité djihadiste.
    Le surréalisme journalistique du graphomane du quotidien Libération

    La vassalisation de la pensée journalistique est telle que nul au sein de la corporation des plumitifs n’a fait part de son étonnement que le choix d’une délégation devant négocier l’avenir de la Syrie ait été confiée à un des principaux belligérants, par ailleurs le plus rétrograde protagoniste du conflit.

    Ils s’emploieront au contraire à valoriser le choix du chef des négociateurs.

    Ainsi un graphomane de la presse française, en quête désespérée d’une posture d’oracle, mais nullement inspiré, gratifiera le bouffon du Roi du qualificatif de « leader de taille pour l’opposition syrienne ». Prudent toutefois, il s’abstiendra de préciser la dimension de la taille : XXXXXXL ou sss, extra-large ou very very very small, de dimension planétaire ou minus vulgum pecus. ’Cf à ce propos, article de Jean-Pierre Perrin – 2 février 2016 : http://www.liberation.fr/planete/2016/02/02/riad-hijab-un-leader-de-taille-pour-l-opposition-syrienne_1430650)

    () Coutumier du fait, il se distinguera peu de temps auparavant par des divagations sur la disgrâce du chef des services de renseignements syriens, le général Ali Mamlouk, l’homme qui n’a cessé de sillonner le Moyen-Orient, en sa qualité d’émissaire de son président, Bachar Al Assad, à la rencontre des décideurs régionaux, que cela soit l’égyptien Abdel Fattah Sissi, ou le propre fils du Roi d’Arabie, le Prince Mohammad Ben Salmane, voire le sultan d’Oman, ainsi que l’un des maîtres du jeu, le russe Vladimir Poutine. (Cf à ce propos, article de Jean Pierre Perrin : http://www.liberation.fr/planete/2015/05/11/damas-la-chute-de-mamlouk-patron-des-services-secrets_1307029)

    (...) Dans le même registre, Jean Pierre Filiu, ancien scribe des affaires arabes au cabinet du premier ministre socialiste Lionel Jospin à Matignon (19997-2002), et columnist -calomniateur ?- actif au quotidien Libération. Cet ancien résident français à Damas, curieuse coïncidence, à l’instar des cerbères islamophilistes François Burqa Burgat et Ignace Leverrier (Le Monde) sera propulsé par le tandem socialiste François Hollande-Laurent Fabius au poste prestigieux d’enseignant à l’Institut des Études Politiques de Paris.

    En état de lévitation, il fera de la guerre de Syrie sa « Guerre d’Espagne », confondant hâtivement les combattants de la liberté des « brigades internationales » et les éradicateurs obscurantistes de la Légion islamique. Mourir pour l’idéal républicain faisait sens ; détruire Palmyre, un contre sens.

    Mieux, il saturera les ondes de ses sornettes. Des affirmations péremptoires qui valent leur pesant de claquettes de paso doble et de fandango.

    Ainsi dans l’émission 28 minutes Arte Lundi 29 Juin 2015, Jean Pierre Filiu lâche son oukaze : « Il ne faut pas dire État islamique, car cela équivaudrait à le reconnaître comme État », coupe-t-il rageusement ses interlocuteurs, dont Elizabeth Quin, la présentatrice de l’émission « 28 minutes Arte ».

    L’émission était consacrée au premier anniversaire de la proclamation du califat : « Il faut se contenter de le désigner du terme Daech », lâche-t-il sentencieusement.

    Un gros éclat de rire a agité la sphère des locuteurs arabophones aux quatre coins de la planète à l’écoute de l’émission qui a relevé aussitôt cette incongruité en ce que le deux premiers syllabes de Daech, D et A pour « Ad Dawla Al Islamiya fil Irak wa Bilad Al Cham » DA… le D (Dawla) signifie très précisément en arabe « État » et A « Islamique ».

    Le maître de la sociologie du Moyen Orient à Sciences po s’imagine-t-il que seule la reconnaissance en langue française vaut valeur juridique ? Avec des sornettes pareilles, le pseudo universitaire va droit dans le mur en klaxonnant, en se tirant même une balle dans le crâne dans un bel éclat de rire.

    À tous égards, le chemin de Damas initiatique de l’ancien souffre douleur du cabinet socialiste de Lionel Jospin aura été un voyage traumatique, dont les séquelles se reflètent encore de nos jours dans les circonvolutions de sa pensée. Et ceci pourrait expliquer cela et le pire est à venir.

    • Un coup d’Etat a été planifié par les services secrets des pays des « Amis de la Syrie » et organisé en marge d’une réunion officielle de ce groupe à Tunis en février 2012, selon C. Angeli dans le Canard enchaîné du 29.02.12, et ceci afin de « dégommer Bachar » :


      Selon J.L. Izambert dans « 56 » ce plan de coup d’Etat s’est concrétisé avec l’attentat du 18 juillet 2012 qui tua plusieurs personnalités au coeur de l’appareil sécuritaire syrien (Turkmani, Rajha, Chaoukat,...). Couplé avec des combats dans la ville même de Damas - qui ont eu lieu - cet attentat aurait dû tuer Assad et, selon J.L. Izambert, permettre à Ryad Hijab de prendre le pouvoir et d’assurer un gouvernement de transition, selon les voeux des commanditaires.
      Même si sa thèse n’est pas sourcée elle est plausible.
      D’une part c’est juste après cet attentat (2 semaines) que Ryad Hijab s’est enfui de Syrie et alors que certains membre de sa famille se trouvaient déjà en Jordanie depuis quelques jours. D’autre part 2 membres de la famille d’Assad ont été touchés par cet attentat (beau-frère Chaoukat tué et cousin maternel Hafez Makhlouf blessé) ce qui, en l’absence d’indices sérieux, écarte la thèse du complot intérieur reprise dans certains médias. Enfin après l’attentat et la fuite de Hijab, les puissances qui cherchaient à renverser Assad ont fait savoir publiquement et à plusieurs reprises en 2012 et 2013 qu’elles accepteraient un abandon de fonction d’Assad au profit du vice-président ("sunnite") Farouk al-Chareh dans un gouvernement de transition :
      https://fr.sputniknews.com/international/20121008196261573

      Extrait en question du bouquin d’Izambert
      https://books.google.fr/books?id=q6YQCwAAQBAJ&pg=PT128&lpg=PT128&dq=attentat+18+juillet+2012&so

      Voir aussi :
      Le Figaro 06.08.2012 :
      http://www.lefigaro.fr/international/2012/08/06/01003-20120806ARTFIG00463-le-premier-ministre-syrien-fait-defection.php

      Mauvaise journée pour le régime syrien. Lundi, le premier ministre a fait défection et une bombe a frappé le siège de la radiotélévision d’État, en plein cœur de Damas. Le premier ministre, Riad Hijab, est passé en Jordanie dans la nuit de dimanche à lundi, confirmant sa défection dans un communiqué lu par un porte-parole : « J’annonce aujourd’hui que j’abandonne ce régime terroriste et criminel et que je rejoins les rangs de la révolution pour la liberté et la dignité. J’annonce aujourd’hui que je suis un soldat de la sainte révolution. » Il a, par ailleurs, accusé le pouvoir de « génocide ».

  • Why Assad’s Army Has Not Defected – Article clairement partisan, mais (1) publié dans un canard républicain influent, désormais éloigné des néo-conservateurs, (2) ce paragraphe relativise la ségrégation des sunnites dans l’armée habituellement présentée sur le ton de l’évidence.
    http://nationalinterest.org/feature/why-assads-army-has-not-defected-15190

    The Syrian Arab Army has held its own for more than five years; its numbers might have been depleted, as is normal for any wartime military, but a close glance at its military reveals that its core, perhaps unexpectedly to many, is Sunni. The current minister of defense, Fahd al-Freij, is one of the most decorated officers in Syrian military history and hails from the Sunni heartland of Hama. The two most powerful intelligence chiefs, Ali Mamlouk and Mohammad Dib Zaitoun, have remained loyal to the Syrian government—and are both Sunnis from influential families. The now-dead and dreaded strongman of Syrian intelligence, Rustom Ghazaleh, who ruled Lebanon with an iron fist, was a Sunni, and the head of the investigative branch of the political directorate, Mahmoud al-Khattib, is from an old Damascene Sunni family. Major General Ramadan Mahmoud Ramadan, commander of the Thirty-Fifth Special Forces Regiment, which is tasked with the protection of western Damascus, is another high-ranking Sunni, as is Brigadier General Jihad Mohamed Sultan, the commander of the Sixty-Fifth Brigade that guards Latakia.

  • The road not travelled: Syria offered US a partnership to stop ISIS as early as Feb 2010

    Cable: 10DAMASCUS159_a
    https://wikileaks.org/plusd/cables/10DAMASCUS159_a.html#efmBrvCZs

    1. (S/NF) SUMMARY: In a surprise appearance, Syrian General Intelligence Director (GID) General Ali Mamlouk attended a February 18 meeting between Vice Foreign Minister Faisal al-Miqdad and a U.S. delegation led by S/CT Coordinator Daniel Benjamin. Miqdad explained Mamlouk had joined the meeting at the request of President Bashar al-Asad as a gesture following a positive meeting between U/S William Burns and the Syrian president the previous day. Stressing the meeting did not signal the commencement of security and intelligence cooperation between Syria and the United States, the Syrian side said the discussion could be a starting point for a blueprint regarding possible cooperation in the future. Calling Coordinator Benjamin’s description of terrorist groups operating in the region “valid,” Mamlouk emphasized the linkage between progress on political issues in U.S.-Syrian relations and possible security and intelligence cooperation. He identified Syrian-Iraqi border security as an area where Syria could cooperate with the U.S., but only after Iraqi legislative elections in March. Mamlouk added cooperation on Syrian-Iraqi border security could lead to security cooperation in other areas. 2. (S/NF) Mamlouk, Miqdad, and Syrian Ambassador to the U.S. Imad Mustapha were attentive during Benjamin’s presentation on al-Qaeda, foreign fighters, and other common threats, and reacted positively to his warnings that these issues presented challenges to both the U.S. and Syria. Mamlouk and Miqdad emphasized three points regarding possible security and intelligence cooperation with the U.S.: (1) Syria must be able to take the lead in any regional actions; (2) politics are an integral part of combating terrorism, and a “political umbrella” of improved U.S.-Syrian bilateral relations should facilitate cooperation against terrorism; and (3) in order to convince the Syrian people that cooperation with the U.S. was benefiting them, progress must be made on issues related to economic sanctions against Syria including spare parts for airplanes and a plane for President Asad. “In summary, President Asad wants cooperation, we should take the lead on that cooperation, and don’t put us on your lists,” Miqdad declared. END SUMMARY.

  • https://www.washingtonpost.com/opinions/the-son-who-would-be-the-saudis-king/2015/09/08/06e94328-566c-11e5-8bb1-b488d231bba2_story.html

    Mohammed bin Salman’s most intriguing move on Syria was a meeting in Riyadh in late July with Ali Mamlouk, the top intelligence adviser to President Bashar al-Assad. At that meeting, apparently brokered by Russia, the young Saudi defense minister “floated the idea that Assad could stay in power if Iran would go,” according to an administration official. Any such offer to allow Assad’s survival in power would mark a sharp change in official Saudi policy, and a sign of the price Riyadh would pay to reduce Iranian influence in Damascus.

  • Frappes en Syrie : la France finit par adopter le « principe de réalité » – Georges Malbrunot
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/09/06/01003-20150906ARTFIG00135-frappes-en-syriela-france-finit-par-adopter-le-pr

    Et de trois. Pour la troisième fois en quelques semaines, la France s’apprête à procéder à un revirement dans sa politique face au drame syrien. Après s’être opposé pendant un an à des frappes contre Daech en Syrie, au prétexte qu’elles renforceraient le régime honni de Bachar el-Assad, François Hollande pourrait annoncer ce lundi le ralliement de Paris à la coalition internationale qui bombarde Daech dans son bastion du Nord et de l’Est syrien.

    Je note, mais c’est en « premium » derrière le paywall ce soir. Ce sera ouvert à la lecture demain ?

    • A toutes fins utiles :

      Le Figaro.fr
      Dimanche 6 septembre 2015
      Frappes en Syrie : la France finit par adopter le « principe de réalité »

      Malbrunot, Georges

      François Hollande, longtemps opposé à bombarder Daech dans son bastion syrien pour ne pas renforcer le régime de Bachar el-Assad, pourrait annoncer ce lundi le ralliement français à la coalition internationale.

      Et de trois. Pour la troisième fois en quelques semaines, la France s’apprête à procéder à un revirement dans sa politique face au drame syrien. Après s’être opposé pendant un an à des frappes contre Daech en Syrie, au prétexte qu’elles renforceraient le régime honni de Bachar el-Assad, François Hollande pourrait annoncer ce lundi le ralliement de Paris à la coalition internationale qui bombarde Daech dans son bastion du Nord et de l’Est syrien.

      Durant l’été déjà, Paris a été contraint d’accepter que l’Iran fasse partie d’« une solution » au conflit syrien. Depuis le début des violences en 2011, la France soutenait pourtant que « Téhéran faisait partie (au contraire) du problème » en appuyant, en hommes et en argent, son allié à Damas. Sans que l’Iran renonce le moins du monde à son appui à Assad, Paris a dû, là encore, rétropédaler, sous le poids des événements. En juillet, Téhéran et les Occidentaux - États-Unis en tête - se mettaient en effet d’accord pour régler diplomatiquement leur différend sur les aspirations nucléaires de Téhéran. Fin août enfin, François Hollande annonçait urbi et orbi qu’el-Assad devait être « neutralisé ». Paris ne campe plus sur son exigence d’un départ du raïs au début d’un processus de transition négociée du pouvoir à Damas.

      Officiellement, l’Élysée justifie son dernier changement de pied par l’émergence de la crise des migrants qui affluent en Europe. Les chiffres - ceux de la Fédération internationale des droits de l’homme, par exemple - disent pourtant tout autre chose. Une très grande majorité des Syriens fuient leur pays en raison de la sanglante répression - à coups de largages de barils d’explosifs souvent - qui leur est infligée par le pouvoir de Damas, plus que par la présence de Daech, là où ils habitent. « Lorsque les djihadistes s’emparent d’un territoire, les habitants ont plutôt tendance à aller se réfugier dans les zones gouvernementales, comme à Lattaquié, sur la côte méditerranéenne, encore relativement épargnée par les violences », relève un diplomate, familier de la crise.

      Dès lors, comment expliquer ce revirement ? Sur le dossier des frappes anti-Daech, Paris a fini par se retrouver seul ou presque, après l’engagement turc de bombarder les djihadistes et la révision de Londres, après l’attentat antibritannique de juin en Tunisie. « Et puis, renchérit un expert militaire, le Pentagone nous fait payer notre refus de frapper en Syrie en ne partageant aucun renseignement opérationnel avec nous. »

      Un débat a également fini par agiter les milieux sécuritaires français. Si la DGSE -les services de renseignements extérieurs - reste arc-boutée sur un départ le plus tôt possible d’el-Assad, la DGSI, elle, se concentre sur la menace djihadiste sur le territoire français. « Pour des questions de sécurité intérieure », la France pourrait ne plus s’interdire d’intervenir militairement en Syrie, expliquaient d’ailleurs à l’AFP au cours du week-end des responsables sous couvert d’anonymat. Comme si les thèses de la DGSI - en gros, la menace djihadiste prime sur un départ d’el-Assad - l’avaient emporté.

      « C’est enfin le principe de réalité qui prévaut, se félicite le diplomate précité. Notre discours n’était plus crédible. Au fur et à mesure que le temps passe, nous perdions de notre superbe et surtout de notre influence. » Est-ce à dire pour autant que c’est la fin du « ni-ni » (ni Daech, ni el-Assad) ? Probablement pas. D’abord parce que, comme en Irak, d’éventuelles frappes françaises contre Daech resteraient marginales par rapport à celles que mène Washington. D’autre part, Paris continuera de camper sur sa priorité, trouver une alternative politique crédible au régime syrien, là où les États-Unis, la Russie et d’autres ont fait de la lutte anti-Daech leur objectif à court terme. En conséquence, tout contact avec el-Assad ou ses services de renseignements - option là encore souhaitée par la DGSI - restera banni.

      Après avoir longtemps pratiqué une politique jugée « courageuse » en paroles mais « irréaliste » dans la pratique, Paris est contraint de bouger. Car en coulisses, d’autres s’activent. Cet été, le chef des services de renseignements syriens, Ali Mamlouk, loin d’avoir été écarté comme la presse l’avait précipitamment annoncé, s’est rendu chez son ennemi juré saoudien pour rencontrer le fils du roi Salman. La Russie et l’Iran - deux pays que la France avait là encore écartés hâtivement d’un règlement du dossier - sont également à la manouvre. Certes, toutes ces initiatives sont loin d’avoir abouti. Mais à Paris, on a finalement saisi que l’incantation ne suffisait pas à faire une politique en Syrie. « Le risque, c’est que les positions longtemps irréalistes de la France la privent de relais lorsqu’une vraie négociation s’ouvrira », redoute l’expert militaire.

      Un islamiste serait à l’origine des attentats chez les druzes du Sud syrien

      Un insurgé islamiste arrêté en Syrie a reconnu être responsable des deux attentats à la voiture piégée qui ont fait 37 morts vendredi à Soueida, ville peuplée majoritairement de Druzes dans le sud du pays. Le suspect appartiendrait au Front al-Nosra, la branche locale d’al-Qaida. L’un des attentats a coûté la vie à un important dirigeant druze, le cheikh Walid al-Balous, hostile à la fois au gouvernement de Damas et aux rebelles islamistes qui le combattent. Soueida est un fief de la communauté druze syrienne, traditionnellement fidèle au régime. Mais à la suite des explosions, des manifestants ont détruit le portrait d’Hafez el-Assad, le père de l’actuel président. (AFP)

    • (modif : j’allais poster la suite de l’article mais @unabrow m’a devancé)

      Je ne vois pas trop en quoi ça rendrait notre politique « plus lisible »... à moins que ce ne soit le prélude à d’autres inflexions. Il faudra surveiller comment évolue dans les prochaines semaines ce nouveau et curieux élément de langage : « neutraliser Assad »...

    • EN DIRECT - François Hollande annonce des vols de reconnaissance en Syrie
      http://www.lefigaro.fr/politique/2015/09/07/01002-20150907LIVWWW00040-en-direct-suivez-la-sixieme-conference-de-presse-

      "Bachar el-Assad, c’est lui qui est responsable de la situation en Syrie, c’est lui qui a tiré sur son peuple, c’est lui qui a bombardé des civils, c’est lui qui a utilisé des armes chimiques. Depuis trois ans, cette question sur ce qu’il peut faire est posée, nous l’avons toujours dit, le maintien de Bachar el-Assad n’est pas possible. C’est la position que nous voulons faire partager avec la Russie et l’Iran. La solution ne passe pas par Bachar el-Assad, à terme il doit partir "

      "Quand j’entends certains dire que « c’est le moins pire »... C’est toujours la même histoire avec les dictateurs. Comment voulez-vous qu’un Syrien qui a vu sa famille massacrée puisse revenir à la table des négociations avec Bachar el-Assad" .

      "La Russie est un allié du régime syrien. Cela ne veut pas dire que la Russie est un allié indéfectible de Bachar el-Assad. La Russie veut elle aussi trouver une solution. Ce qui se produit en Syrie a des conséquences majeures au Liban. Lors de l’Assemblée générale des Nations unies, il y aura une conférence internationale de soutien pour le Liban. J’irai au Liban pour aller dans un camp de réfugiés pour voir comment aider les autorités."

  • Will Saudi Arabia-Russia talks impact Syrian opposition? - Al-Monitor: the Pulse of the Middle East
    http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2015/08/syria-russia-saudi-arabia-regime-opposition-forces-talks.html#ixzz3iVzzs

    The Syrian official said that the Russian lines of communication had been active on more than one front. Russian Deputy Foreign Minister Mikhail Bogdanov went to Turkey June 25, where he met with a Syrian opposition delegation and Turkish officials. Yet, the outcomes of these meetings were not encouraging, according to the official. Moscow has, however, continued its communications. A few days later, Syrian Foreign Minister Walid Moallem went to the Russian capital at the invitation of Russian officials to discuss what had been achieved with Salman. In the meeting between Putin and Moallem June 29, it was surprising that Putin announced an initiative to establish a coalition against terrorism that includes Syria, Saudi Arabia, Turkey and Jordan. Following this visit, Saudi-Syrian channels of communication were indirectly activated through Moscow, in preparation for the main meeting with Maj. Gen. Ali Mamlouk, head of the Syrian National Security Bureau and main figure of the Syrian regime, who, according to Saudi sources, flew on a Russian airplane to Riyadh July 7, to meet with Prince Salman.

    Read more: http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2015/08/syria-russia-saudi-arabia-regime-opposition-forces-talks.html#ixzz3iWljx

    • The truth about the Saudi meeting with Assad envoy - Al Arabiya News
      http://english.alarabiya.net/en/News/middle-east/2015/08/07/Saudi-official-uncovers-the-details-of-a-meeting-with-al-Assad-en

      These leaks, denied by Saudis, revealed that this meeting with the representative of the Syrian regime aims to form a quadruple alliance involving Saudi Arabia, Turkey and Jordan to fight terrorism.

      The Saudi source denied those claims clarifying that this meeting was initiated by Riyadh after another Saudi-Russian meeting during which Moscow accused Riyadh of obstructing a political solution and fueling terrorism through supporting the opposition. However, Saudi officials denied these accusations back then and invited the Russians to find a new solution to end the crisis.

      The Saudi source further said that Riyadh informed Moscow of an initiative aiming to bring peace and satisfy the Syrians or show the true face of al-Assad to its Russian allies.

      The tripartite meeting was held in Jeddah, and both planes, Russian and Syrian, arrived each alone and not on one single Russian plane as al-Akhbar reported. The Saudi source also stated that the Russian delegation made sure the Syrian delegation does not join them on their plane so Russians do not appear as a guarantor of al-Assad but serve only as a witness.

  • La rumeur du jour : Bashar al-Assad’s spy chief arrested over Syria coup plot
    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/11596142/Bashar-al-Assads-spy-chief-arrested-over-Syria-coup-plot.html

    The Assad regime has placed its intelligence chief under house arrest after suspecting he was plotting a coup, in a sign that battlefield losses are setting off increasing paranoia in Damascus.

    Ali Mamlouk, the head of the country’s National Security Bureau, and one of the few officials still to have access to President Bashar al-Assad, was accused of holding secret talks with countries backing rebel groups and exiled members of the Syrian regime.

    Mr Assad is struggling to keep together the regime’s “inner circle” of the regime, who are increasingly turning on each other, sources inside the presidential palace have told The Telegraph.

    • Joshua Landis: «It doesn’t make sense to me.»
      http://www.joshualandis.com/blog/did-ali-mamlouk-assads-spy-chief-try-to-carry-out-a-coup

      1. His throat will be cut as soon as opposition members get their hands on it. His only hope is the Iranians; It has been since the beginning.

      2. There is no “opposition” to talk to. Who could he be talking to from the opposition? Nusra? Jaysh al-Islam, Ahrar? None of them would accept Mamlouk in any other condition but dead. Why would he talk to the Syria Opposition Coalition? They cannot deliver anything. They certainly cannot stop the fighting. It doesn’t make sense.

      […]

      4. The narrative about the top Sunnis in the regime getting cold feet about working with Persians seems too neat and too manufactured. Of course, if the wheels are falling off the regime, people will try to find a way out, but it is much more likely that they will simply defect, rather than try to pull of a coup and then negotiate a deal for the regime. It would be like the first mate of a sinking ship trying to negotiate with the sea. If the regime splinters, there will be no saving it. I cannot believe that Mamlouk would think of Rifaat al-Assad as a possible successor to Bashar. His expiry date passed long ago. He has no following. It all seems too far fetched.

  • Un émissaire français au contact des services syriens - Georges Malbrunot
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/03/09/01003-20150309ARTFIG00404-un-emissaire-francais-au-contact-des-services-syr

    C’était le voyage dans le voyage. Mais ultrasecret celui-là, consacré à la lutte antiterroriste et discrètement approuvé par les services de renseignement français. En marge de la visite tumultueuse des quatre parlementaires à Damas il y a deux semaines, Patrick Barraquand, contrôleur général à Bercy et ancien officier de réserve, a rencontré le général Ali Mamlouk, tout-puissant patron de la galaxie sécuritaire syrienne. L’information nous a été confirmée par l’entourage de Patrick Barraquand et une source informée à Damas. Patrick Barraquand et deux autres intermédaires, Stéphane Ravion et Jérôme Tousaint, accompagnaient les parlementaires durant leur visite à Bachar el-Assad le 25 février. […]

    Avant de rencontrer le général Mamlouk, l’entourage de Patrick Barraquand avait prévenu la DGSI (renseignement intérieur) et un responsable de la DGSE (extérieur). Aucun veto ne lui avait été opposé. […] À son retour à Paris, Patrick Barraquand a rendu compte à la DGSI et à la DGSE. Il a également adressé « un rapport circonstancié » à un conseiller de François Hollande.

    […]

    Bien avant les Français, les services allemand, italien et espagnol ont refait le chemin de Damas. « Cette rencontre avec Mamlouk montre bien l’hypocrisie du pouvoir français qui a condamné notre visite », s’emporte l’un des parlementaires du voyage à Damas informé après coup.

  • La Syrie, le terrorisme et la tuerie de #Charlie Hebdo | Un oeil sur la #Syrie
    http://syrie.blog.lemonde.fr/2015/01/14/la-syrie-le-terrorisme-et-la-tuerie-de-charlie-hebdo

    (...)
    Ils font valoir par ailleurs que, sous le règne de Hafez comme sous celui de Bachar al-Assad, ces mêmes services n’ont jamais hésité à passer à l’acte, en se dissimulant évidemment derrière des proxys ou en manipulant des groupes terroristes. Ils ont ainsi commandité des attentats dans plusieurs pays occidentaux… dont la France. Ils ont fait procéder un peu partout à l’élimination de ceux qui se mettaient en travers des intérêts ou des projets de leur pays. Et ils citent à l’appui de leur affirmation le florilège suivant : (...)

    Ils rappellent qu’une série d’attentats s’est déroulée au Liban depuis l’accession au pouvoir de Bachar al-Assad, et que, avant et après l’assassinat de Rafiq al-Hariri, elle a tué ou blessé une douzaine d’intellectuels de renom et de militants politiques : Samir Kassir, Georges Hawi, Gebran Tueni, Pierre Gemayel, Walid Eïdo..., Marwan Hamadeh, Elias Murr, May Chidiac... Tous étaient connus pour leur opposition résolue à la présence et à l’intervention de la Syrie dans les affaires de leur pays.

    Ils ne manquent pas d’avantage d’exemples s’agissant de la manipulation des groupes #terroristes #islamistes, mais ils se contentent, dans ce cadre, de renvoyer aux propos tenus par le général Ali Mamlouk, directeur général des Renseignements généraux, devant un haut responsable américain en visite à Damas. Pour convaincre son interlocuteur de l’intérêt des Etats-Unis et des autres Etats occidentaux à coopérer avec son pays dans la lutte contre les organisations terroristes, il avait expliqué que les #moukhabarat ne cherchaient ni à attaquer immédiatement les groupes qu’ils repéraient, ni à tuer leurs membres. Au contraire, ils les infiltraient, ils les accompagnaient, et ils ne se retournaient contre eux qu’au moment opportun… après les avoir utilisés, comme le Fath al-Islam de Chaker al-Absi pour les groupes armés, ou comme le cheykh alépin Abou al-Qaaqaa, pour les individus.

    Nul n’est obligé d’entendre ce que disent ces Syriens.

    Mais nul ne peut nier que ces éléments, qui sont loin d’épuiser le sujet, méritent d’être gardés en tête dans les circonstances présentes.

    • C’est du pur complotisme, mais lui, visiblement il a le droit. Auparavant : Nusra était un faux-nez des services syriens, puis Daech travaillait pour les services syriens, encore récemment « Bachar ne bombarde pas Daech il fait semblant »… Puisqu’il évoque le Liban : une des théories de ses copains du 14 Mars, c’était que le Fatah al-Islam à Nahr el-Bared (dont l’élimination a coûté la vie à une centaine de soldats libanais en 2007) était aussi une manipulation des services syriens (depuis même Now a reconnu que c’était faux – on a encore retrouvé le Fatah al-Islam à Qusayr début 2012).

      Pour ce qui est de citer la phrase de Mamlouk, c’est encore une de ces lectures totalement tordues d’une phrase pourtant assez directe. Ce qui est ici totalement fumeux, c’est que les services français, assez clairement, continuent à réclamer le retour à leur collaboration avec les services syriens – c’est assez transparent dans les « fuites » qui arrivent dans les médias français depuis 2012, c’est très clair dans toute le bouquin de Chesnais-Malbrunot (qui repose beaucoup sur les confidences des responsables sécuritaires des services français). Les services syriens n’ont pas besoin de convaincre grand monde, il est assez notoire que les Occidentaux sont les demandeurs dans ce domaine (la rencontre avec Mamlouk, ce n’est pas pour vendre la collaboration sécuritaire, qui existe déjà et/ou qui est ici une demande américaine, c’est pour réclamer une reconnaissance politique en échange de cette collaboration).

      Après, en ce genre de matière, tout est évidemment possible. Mais pour l’instant, ce que raconte Ignace relève de la pure fantaisie complotiste, « bien que non étayée par des preuves tangibles ».

      (Au fait, les frères Machin, ils auraient mis les pieds en Syrie un jour ? À quel moment les services syriens les auraient manipulés/retournés/je-ne-sais-quoi ?)

  • #Les_Chemins_de_Damas (en espérant que ça incite @nidal à poursuivre ses commentaires de lecture)

    Pages 285 à 288 du bouquin de Chesnot et Malbrunot : fin février 2012 dans le quartier de Homs, Bab Amr, tenu par des brigades de l’ASL, encerclé et bombardé par l’armée régulière, deux journalistes occidentaux, Edith Bouvier (blessée à la jambe) et Daniel Williams, sont coincés. LA DCRI essaie d’utiliser ses bonnes relations avec Ali Mamlouk (chef des services syriens) pour que l’armée syrienne cesse ses bombardements le temps que le Croissant Rouge les exfiltre de là puis les transfère à l’ambassade française à Damas. Mamlouk accepte.

    Mais certains rebelles proches des journalistes retenus leur ont dit que c’était un piège et qu’il ne fallait pas y aller.

    Et les journalistes refusent. Dans le dos de l’ambassadeur Chevallier et de la DCRI, la DGSE s’appuie, elle, sur les soutiens libanais de brigades de l’ASL, Ashraf Rifi et les F.S.I. libanaises, pour tenter de les exfiltrer sans passer par Damas. Car :

    En fait, si les journalistes ne veulent pas sortir, c’est parce qu’ils ne sont pas seuls. Dans Homs, sous les bombes, un petit groupe de mercenaires français est présent, aux côtés des rebelles, le groupe Abou Baqir. L’information nous a été confirmée par la DCRI , et les renseignements syriens. […] Journalistes et mercenaires quitteront Homs séparément via Al-Qoussayr et le Liban où les services de renseignement les recueilleront. Leur sortie a été négociée par la DGSE et les services libanais, selon Bernard Squarcini, avec l’aide de l’Armée syrienne libre précisera Etienne Mougeotte.

    Une note de bas de page précise :

    Hormis certains sites, personne en France ne parla de ces hommes engagés aux côtés des rebelles.

    Comme dans tout le livre, il y a ce que balancent C. et M. (la présence de « mercenaires » français à Bab Amr et le double jeu de la DGSE). Il y a ce qu’ils sous-entendent sans le dire (ces barbouzes sont liées au COS ou à la DGSE, et le sont forcément avec l’aval d’autorités françaises supérieures). Et il y a ce qu’ils taisent : qui sont « ces sites français » qui ont évoqué l’affaire à l’époque, et qu’est-ce que cela implique ? S’agit-il de Mediapart, de Rue89 ? Non, il s’agit en fait de Thierry Meyssan, via le réseau Voltaire, présent à Damas. Le jour même où Edith Bouvier allait être blessée (22 février 2012), Meyssan écrivait : http://www.voltairenet.org/article172861.html

    Lors de la prise du bastion insurgé dans le quartier de Bab Amr, à Homs, l’armée syrienne a fait plus de 1 500 prisonniers, dont une majorité d’étrangers. Parmi ceux-ci, une douzaine de Français ont requis le statut de prisonnier de guerre en déclinant leur identité, leur grade et leur unité d’affectation. L’un d’entre eux est colonel du service de transmission de la DGSE

    Du coup comment C. et M. peuvent-ils se contenter de cette affirmation un peu sibylline de Mamlouk ?

    Nous ne savions pas s’il s’agissait de civils ou de militaires nous assura Ali Mamlouk. Nous n’avons pas conclu d’accord avec la France les concernant. L’arrangement a été noué entre la DGSE et les Libanais qui ont aidé à faire sortir tout ce beau monde de Bab Amr.

    Car si Meyssan savait (quoique de manière un peu confuse), comment Mamlouk n’aurait-il pas su ? Par la suite Meyssan prétendra avoir joué un rôle dans la négociation (ratée) et quelques jours après leur libération (3 mars 2012), il donnera sa version des évènements. Il y fait de Bouvier une probable agent de la DGSE et n’oublie pas d’évoquer … Malbrunot :
    http://www.voltairenet.org/article172956.html

    Il n’est pas surprenant que la journaliste se fasse la porte-parole d’Alain Juppé. Elle a été engagée au groupe Le Figaro par Georges Malbrunot. Selon les autorités syriennes, ce dernier était dans les années 80 l’agent de liaison de la DGSE avec les Frères musulmans. Il fut arrêté à Hama, puis restitué aux autorités françaises à la demande expresse du président François Mitterrand.

    Dans ce même article, Meyssan – dont il est toujours difficile d’évaluer la qualité des informations - parle par ailleurs d’un accord sous le manteau entre la France et Assef Chawkat :

    En définitive, je découvris qu’un accord avait été négocié par le général Assef Chawkat avec une haute personnalité française de ses amis pour trouver une solution politique à cet imbroglio. Les Forces loyalistes ont ouvert leurs lignes pour laisser passer nuitamment les conseillers militaires français et les journalistes vers le Liban. Au petit matin, l’Armée « syrienne » libre a découvert leur fuite. Comprenant qu’ils étaient abandonnés, les mercenaires décidèrent de se rendre, abandonnant leur propre arsenal, tandis que les islamistes refusèrent les dernières sommations.

    • Pour info, Chesnot et Malbrunot donneront une conférence à Lyon

      Organisée par le GREMMO

      Mardi 9 décembre 2014 - de 18h à 20h - grand Amphi - Sciences Po Lyon - rue Appleton - Lyon 7e

      La conférence sera précédée par une dédicace de l’ouvrage par les auteurs.

  • Détail amusant : la recherche syrienne serait liée aux militaires…

    Les liens font l’objet d’une chronologie développée :

    Depuis une dizaine d’années, le responsable du Cers est de nouveau un civil, Amr Armanazi […] Il est toutefois flanqué au sein du conseil de direction de quatre hauts gradés dont le général Ali Mamlouk, tout-puissant patron de la Sécurité d’État.

    Cependant, juste avant, il est mentionné :

    Pendant longtemps, celle-ci [la DGSE] avait été bien informée des études menées au Cers dans la mesure où certains coopérants envoyés à Damas au titre du CNRS, par exemple, étaient en fait des agents sous couverture.

    J’ai apprécié la mention côté syriens. Mais alors côté français, le patron du CNRS, dont je ne doute pas qu’il s’agisse toujours d’un « civil », il est « flanqué » de hauts gradés, avant d’accepter que la coopération scientifique française serve à expédier des gens de la piscine dans les labos étrangers ? (Comment ça se passe, d’ailleurs ? On forme un gros bras des services aux subtilités de la physique nucléaire de haut niveau, ou bien on prend un étudiant en troisième cycle et on le transforme en honorable correspondant ? Ça marche bien, ça, comme plan de carrière ? Après la Syrie, le gars a le droit d’aller travailler dans un labo aux États-Unis s’il promet de ne plus jamais s’approcher d’un télécopieur ?)

    Bon, c’est un détail peu important, mais la mention balancée « comme ça en passant » me semble marquer la narrative franco-française. #Les_Chemins_de_Damas

  • Le Liban lance un mandat d’arrêt contre le chef des renseignements syriens
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20130204-le-liban-mandat-arret-chef-renseignements-syriens-michel-samaha-wissam-

    La justice militaire libanaise a lancé ce lundi 4 février un mandat d’arrêt contre le chef des services de renseignements syriens. Le général Ali Mamlouk a fait toute sa carrière dans le renseignement et est un proche du président syrien Bachar el-Assad. Ce mandat d’arrêt lancé à son encontre marque un nouvel épisode dans l’affaire Michel Samaha, cet ancien ministre libanais proche de Damas accusé de tentatives d’assassinat, et témoigne des tensions entre Beyrouth et Damas.

  • Liban : Arrestation de l’ancien ministre Michel Samaha | bluetouff
    http://reflets.info/liban-arrestation-de-lancien-ministre-michel-samaha

    Dans le sac de noeuds syrien qui agite tout le moyen-orient, il est une information qui est passée quasi inaperçue chez nous, il s’agit de l’arrestation, jeudi dernier, de l’ancien ministre libanais Michel Samaha et du général Ali Mamlouk. Du moins, si la dépêche de l’AFP a bien été relayée par de nombreux confrères, les raisons de leur arrestation, et ce que cette dernière implique, ont, au final, peu été traitées. Alors qu’en Syrie les cartes des soutiens des deux parties commencent à se découvrir, le Liban, pays frontalier et aux liens encore très forts avec le régime de Bachar al Assad a été secoué avant hier par cette double arrestation. Secoué non pas parce que les libanais découvraient leurs accointances avec le régime syrien, mais comme le rapporte l’Orient Le Jour , secoué et surpris par l’efficacité des FSI (Forces de Sécurité Intérieures). Soupçonné d’être directement impliqué dans un trafic d’explosifs en préparation d’attentats dans le nord Liban, Michel Samaha et le général Ali Mamlouk ont été interrogés par des enquêteurs des FSI à Beyrouth. Aux dernières nouvelles ils comparaissent devant un tribunal militaire. Bachar Al Assad en personne aurait tenté d’intervenir en la faveur de l’ancien ministre, ce que dément formellement (...)

  • Résumé de ce que la LBCi considère comme désormais « certain » (j’ignore comment). Noter que les 20 attentats dans des soirées de rupture de jeune, pendant une tournée du Patriarche, dans le but de créer des tensions confessionnelles, qui étaient évoqués jusqu’à ce matin, ne font pas partie ici des choses « certaines ». Tel que c’est résumé ce soir, il s’agit d’assassinats politiques contre des personnalités que les Syriens considèrent comme impliquées dans le conflit armé. Ça n’est plus exactement la même nature de crime.
    http://lbcgroup.tv/news/45194/introduction-to-the-evening-news-12-08-2012

    The following facts are now certain: 

    Samaha transported the explosives from Syria to Lebanon following the request of Major General Ali Mamlouk, and he received them from General Adnan who is responsible for the containers of explosive devices, according to information made available to LBCI. 

    The targets included MP Kahled Daher, his brother, MP Mouin Merhebi and figures supporting the Syrian opposition. 

    The explosive devices are not similar to those used during the assassination of Georges Hawi or the assassination attempt against May Chidiac. According to security information to LBCI, the explosive are more developed and have a wider destructive capability. 

    The witness, whose real name is Miled Kfoury, and who has three fake names: Zouhair Nahhas, Amjad Srour and Majed Gharib, worked with late Minister Elie Hobeika in the security apparatus where Minister Samaha used to work.

    • Une partie des charges, selon le DailyStar. À nouveau, j’ignore d’où sortent ces « charges », alors que hier soir encore, le ministre de la Justice Chakib Qortbawi déclarait à Al-Ajadeed ne rien savoir des détails de l’enquête, laquelle doit rester confidentielle jusqu’à la publication d’un acte d’accusation.
      http://www.dailystar.com.lb/News/Politics/2012/Aug-13/184472-military-launches-samaha-probe.ashx

      Samaha, a former MP and two-time information minister, was charged Saturday by Lebanon’s Military Tribunal with plotting to assassinate political and religious figures in the country and planning terrorist attacks.

      In an unprecedented move, Mamlouk and a Syrian brigadier general, who was identified as Brig. Gen. Adnan, were also included in the indictment.

      Judge Sami Sader, the government’s deputy commissioner at the Military Tribunal, also charged the three men with “creating an armed group aimed at committing crimes against the people and undermining the state’s authority.”

      He also accused the three men of planning to “incite sectarian fighting through preparations to carry out terrorist attacks with explosives” Samaha transported to Lebanon and stored after taking possession of them from Mamlouk and Adnan.

      Sader also charged the three men with “planning to kill religious and political figures and working with the intelligence of a foreign state [Syria] to carry out aggression against Lebanon.” Samaha was also accused of possessing unlicensed weapons.