person:amira hass

  • La gagnante d’un prestigieux prix israélien va donner le montant de son prix à des organisations de défense des droits de l’Homme
    7 mai | Amira Hass pour Haaretz |Traduction J.Ch. pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.fr/la-gagnante-d-un-prestigieux-prix.html

    Féministe et savante, Evelyn Fox Keller, ancienne professeure au MIT, donnera le montant de son prix Dan David à l’organisation B’Tselem, à l’Association pour les Droits Civiques en Israël et à Médecins pour les Droits de l’Homme.

    traduction en français de cet article : https://seenthis.net/messages/692370

  • Un relent d’antisémitisme dans le discours d’Abbas ne modifie pas son soutien à la solution à deux États -
    Par Amira Hass – 2 mai 2018 - Haaretz. Traduction SF (relue par J. Ch.) [UJFP]
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6368

    L’histoire des juifs a été imposée aux Palestiniens et par conséquent ces derniers l‘abordent à chaque occasion. Tous les Palestiniens se voient comme autorisés, et ils sont bien sûr vraiment autorisés, à présenter l’historiographie de leur terre et de leur peuple comme un contrepoids au récit sioniste.

    C’est ce que fait aussi le président palestinien, Mahmoud Abbas, dans des discours lors d’événements publics et c’est ce qu’il a fait une fois de plus lundi soir à l’ouverture de la 23ème session, très retardée, du Conseil National Palestinien, qui est censé être le Parlement de tous les Palestiniens.

    Le résumé par Abbas de l’historiographie d’Israël est que l’établissement d’un État pour les Juifs était un projet colonialiste émanant de nations chrétiennes, et que les promoteurs du projet étaient des gens qui détestaient les Juifs et n’en voulaient pas dans leurs pays. Mais l’analyse légitime du président palestinien contient des erreurs embarrassantes, des omissions importantes et aussi une allégation assortie d’un lourd relent d’antisémitisme : en Europe, ils haïssaient les Juifs, non pas à cause de leur religion, mais à cause de leurs professions de prêteurs d’argent et de banquiers.

    Son insistance à tomber dans le piège de déclarations qui vont aider la hasbara israélienne (la diplomatie publique), qui ignore aussi complètement ses messages pertinents à propos du chemin vers la paix, révèle quelque chose de l’homme et de son style de gouvernance : il est constant dans ses positions, n’écoute pas les critiques et ne consulte pas les autres – ou il choisit des conseillers qui ne lui diront rien qu’il ne veuille entendre. Il choisit aussi d’être tenu à jour uniquement de ce qui lui convient.

    Voilà quelques unes des caractéristiques qu’Abbas a dû acquérir pour devenir le leader autoritaire du Fatah, de l’OLP et de l’Autorité Palestinienne (AP), avec son contrôle des finances et le soutien qu’il continue d’avoir de pays européens à cause de sa fidélité aux accords d’Oslo. Ces caractéristiques lui ont permis de poursuivre ce qu’avait commencé Arafat : vider l’OLP de son contenu embrassant tout ce qui est palestinien et, en pratique, le soumettre à l’AP. (...)

  • La journaliste israélienne Amira Hass donne une leçon de politique et d’honnêteté à ses concitoyens et au reste du monde, en expliquant toute la conscience politique contenue dans l’initiative de la Marche du Retour engagée par la société civile palestinienne.

     » La répression de la lutte contre les droits nationaux et pour l’égalité n’est pas une science exacte. Difficile de savoir, même après 70 ans d’expérience de répression, si le fait de tuer des manifestants non armés qui n’ont pas menacé la vie d’un seul soldat, va décourager les manifestants ou avoir l’effet inverse.

    Et après des décennies d’expérience, nos politiciens et notre armée continuent à présenter les Palestiniens comme des marionnettes du Hamas, tout comme ils les ont fait passer pour des pions de l’OLP.

    Mais des dizaines de milliers de personnes ne participent pas à une manifestation risquée, défiant les avertissements israéliens, par simple obéissance au Hamas. Le faire croire, c’est afficher un profond mépris
    à la fois pour le public israélien, et adopter le langage des dictateurs.

    http://www.pourlapalestine.be/la-marche-du-retour-une-belle-initiative-de-la-societe-civile-palest

  • Israel publishes BDS blacklist : These are the 20 groups whose members will be denied entry -
    Noa Landau Jan 07, 2018
    https://www.haaretz.com/israel-news/1.833502

    Israel published on Sunday the full list of organizations whose activists will be barred from entering the country. The so-called BDS blacklist was released by the Strategic Affairs Ministry.

    Members of the 20 organizations on the list will not be allowed to enter the country due to their support for the boycott, divestment and sanctions movement against Israel. The list primarily includes European and American organizations as well as groups from Latin America, a group from South Africa and an international umbrella organization.
    (...)
    The full list

    European organizations:

    ■ The France Association Palestine Solidarity

    ■ BDS France

    ■ BDS Italy

    ■ The European Coordination of Committees and Associations for Palestine

    ■ Friends of Al-Aqsa

    ■ Ireland Palestine Solidarity Campaign

    ■ The Palestine Committee of Norway

    ■ Palestine Solidarity Association of Sweden

    ■ Palestine Solidarity Campaign

    ■ War on Want

    ■ BDS Kampagne

    American organizations:

    ■ American Friends Service Committee

    ■ American Muslims for Palestine

    ■ Code Pink

    ■ Jewish Voice for Peace

    ■ National Students for Justice in Palestine

    ■ US Campaign for Palestinian Rights

    Other groups:

    ■ BDS Chile

    ■ BDS South Africa

    ■ BDS National Committee

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    Israël donne son accord pour un projet anti-BDS de 72 millions de dollars
    2 janvier | JTA & The Times of Israel |Traduction LGr pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.fr/israel-donne-son-accord-pour-un.html

    Financée par le gouvernement et par des donateurs juifs, la nouvelle organisation supervisera la lutte contre le boycott via une diplomatie publique

    #BDS

  • Les soldats israéliens détiennent un garçon palestinien de 6 ans pendant cinq heures parce qu’il avait lancé des pierres
    24 décembre | Amira Hass pour Haaretz |Traduction JPP pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.fr/les-soldats-israeliens-detiennent.html

    L’armée israélienne affirme que le jeune Ashraf, qui a du mal à dormir, participait à une agitation violente et qu’il n’a pas été arrêté, mais simplement éloigné de la scène.

    Il y a une semaine samedi, les sites d’informations palestiniens débordaient. Les soldats des Forces de défense israéliennes (FDI) avaient arrêté un garçon de 6 ans du camp de réfugiés de Jalazun en Cisjordanie, rapportaient-ils. Il n’y a aucune limite à leur malfaisance, se déchaînaient les surfeurs.

    Le coordinateur des FDI pour les activités gouvernementales dans les territoires, le général Yoav Mordechai, s’est empressé d’intervenir sur sa page Facebook. Dans un envoi à 8 h du matin, il écrit, en arabe, que l’enfant avait pris part à une confrontation violente et qu’il avait même lancé des pierres.

    « Contrairement à ce qui a été écrit dans les médias palestiniens, le garçon n’a pas été arrêté mais remis aux agents du bureau de la Coordination du district, à Ramallah, qui ont appelé ses parents et leur ont fait part du comportement dangereux et violent de leur fils, parmi d’autres enfants » écrit Mordechai.

    Mordechai y joint une vidéo en noir et blanc, montrant les silhouettes plutôt floues de deux enfants – l’un étant sur une terrasse en hauteur. Un cercle rouge entoure l’enfant qui est sur une autre terrasse plus bas et qui tient les deux bouts d’un lance-pierres qu’il agite. L’autre enfant agite lui aussi, plus habilement, une fronde similaire, qui contient probablement une pierre. La cible des pierres n’est pas dans leur ligne de tir, mais il est raisonnable de supposer que c’est la position de l’armée régulière, à environ 200 mètres et plus bas, à la périphérie de la colonie de Beit El.

    Si l’affrontement, pour reprendre la terminologie de Mordechai, a été vraiment plus houleux que le montrent ces deux enfants balançant leurs bras et lançant des pierres, alors, ce n’est pas dans la vidéo diffusée que l’on peut en trouver la preuve.

    La colonie de Beit El est nettement visible, dans toute sa splendeur, depuis l’école du camp de réfugiés de Jalazun, située sur la grande route.(...)

  • Israel helped establish 14 illegal West Bank outposts since 2011 -

    State support ranges from turning a blind eye to offering government funds ■ Review reveals system that helps clear the way for ’legalization’

    Yotam Berger Dec 25, 2017
    read more: https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.831032

    Israeli authorities in September placed one of the so-called hilltop youth under house arrest at Havat Itamar Cohen – an illegal outpost in the West Bank. That’s one example, and not the only one, of how the authorities are involved in de facto legalization of illegal outposts. (The teen, who asked that his name not be published, said he’d had a falling out with the owner of the farm, who was going to beat him. A few hours later the Shin Bet security service and the army placed the teen in another, legal facility. People at the farm declined to comment.)
    To really understand Israel and the Middle East - subscribe to Haaretz
    Another example is that of Hill 387, a small illegal outpost established on state land near Kfar Adumim east of Jerusalem. At the outpost, surrounded by privately-owned Palestinian land, an NGO called Haroeh Ha’ivri (“the Hebrew Shepherd”) operates. Its official purpose is to rehabilitate violent settler teens known as hilltop youth. In fact, the association itself established the illegal outpost. Its documentation shows that it is funded solely by the Education Ministry, with an annual budget of a few hundred thousand shekels.

    Um Zuka. Olivier Fitoussi
    The Education Ministry at first denied that the NGO established the outpost, but the documents it filed with the Civil Administration show that not only did it establish the outpost illegally, it is also seeking to have it legalized retroactively.
    In 2014, Amira Hass disclosed in Haaretz that the Shomron Regional Council was behind the establishment of the illegal outpost Havat Shaharit. The Shomron Regional Council responded at the time that “the work was carried out by law and in coordination with the relevant officials.”
    Yet another illegal outpost, a kind of farm in the Umm Zuka nature reserve, was connected a few months ago to a water pipeline by a nearby Israel Defense Forces base.
    >> Settler leader used state resources to fund illegal outpost, while Israel turned blind eye <<

    Hill 387, the unauthorized West Bank settlement outpost where Jewish Shepherd operates a rehab program for teenage dropouts, in Jan. 2017.Olivier Fitoussi
    Ostensibly, after the report on illegal outposts submitted to Prime Minister Ariel Sharon by attorney Talia Sasson in 2005, no more illegal outposts were to have been established, certainly not with government assistance. The report, which revealed that the government had invested hundreds of millions of shekels directly and indirectly in the establishment of dozens of illegal outposts, was to have put an end to this phenomenon. But aerial photos and Civil Administration data show that it has not stopped, it’s only gone underground. Over the past six years illegal outposts are once more being established, some in recent months.

    Most of these outpost are hastily cobbled together, a tent or a prefab where “hilltop youth” – most of them under 18 – live off and on.
    The authorities are fighting against these outposts tooth and nail, removing them and sometimes arresting residents, among other reasons because the security forces see them as a source of violence against Palestinians. Defense Minister Avigdor Lieberman seems almost pleased to order their evacuation – perhaps because they don’t have a political lobby or economic backing. Last summer, in speaking to journalists covering the West Bank, he called them “disturbed” and “idiots.”
    The law is not being enforced when it comes to the better-planned and more establishment-supported outposts; they are sometimes recognized and receive assistance and protection. Since 2011, 17 illegal outposts have been established, 14 of which are known to the Civil Administration. The way they were established shows their planning. The founders or planners examined aerial photos and the location chosen was not coincidental: They are built on government land, not privately-owned Palestinian land, which increases the chance that they will be legalized in the future. They are mainly built in fairly remote locations with a commanding view of the surroundings.
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    Three of them are near but not connected to existing settlements, such as the so-called “prefab neighborhood” set up near the outpost of Sde Boaz, which was evacuated about two weeks ago. Eleven outposts were set up as farms with living quarters for a few people who raise flocks or crops. No plans are known for evacuating these outposts, although they are all illegal.
    Dror Etkes, of the left-wing organization Kerem Navot, says that the founders of these outposts chose the locales and built their structures on state land so they can claim that they should not be evacuated. “They take over as much surrounding land as possible, including private land, which they steal by other means, such as cultivation or barring access [to the Palestinian landowners].” Etkes, who is in possession of Civil Administration maps, believes the settlers saw them before they established the outposts.
    At the outpost of Nahalat Yosef, east of Elon Moreh, Etkes says: “Huge surrounding areas are private, and were taken over by planting or barring access, and have very much increased the area of the outpost. It’s methodical, and they know exactly what they’re doing.”

    Umm Zuka nature reserveGil Eliyahu
    Civil Administration data obtained by Haaretz show that dozens of demolition orders have been issued against these outposts. Nine such orders were issued against Havat Itamar Cohen, and eight against Haroeh Ha’ivri. But the Civil Administration doesn’t issue demolition orders against outposts within settlement master plans, such as Neveh Ahi near the settlement of Halamish, which was established after the murder this year of the Salomon family in the unused area of where a master plan is in force.
    But the flood of demolition orders is misleading. In fact, these outposts can expect the authorities to turn a blind eye to them, if not support them outright. “Except for Sde Boaz, there are no evacuations,” said Etkes. “This is clearly sweeping immunity against enforcement of the law. Add to this all the infrastructure around it, electricity, water, road-building; this isn’t being paid for with settlers’ private money.”
    A resident of the evacuated outpost at Sde Boaz, which was established with the assistance of the regional council, told Haaretz: “They told us that the High Court had decided that it had to be dismantled. We were told there was no choice, that it could harm the settlements – so we left. We’re not hilltop youth, we’re good, law-abiding people we understood there was no point in going on.”

    West Bank outpost of Nahalat Yosef, east of Elon MorehOlivier Fitoussi
    We might learn about the future of the illegal outposts through the case of Malakhei Hashalom, a small outpost on an abandoned army base near Shiloh in the northern West Bank, with a sheep pen that is presented as a farm. Visits to the site revealed it is inhabited by one family and visited occasionally by teens. The Civil Administration has evacuated the site a few times, but according to officials familiar with the case, a few months ago it was agreed between the Civil Administration and the site that its inhabitants would evacuate it of their own free will. The state sent them trucks and they piled their belongings on them. The Civil Administration proudly touted the evacuation. But within a few weeks later the outpost was established elsewhere, with the same sheep.
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    Yotam Berger
    Haaretz Correspondent

  • Explained: How Israel is trying to break Breaking the Silence – and how it could backfire

    What happened after a former Israeli soldier confessed he assaulted an unarmed Palestinian

    Judy Maltz Nov 21, 2017
    read more: https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.824227

    Following a relatively swift investigation, a former Israeli combat soldier was cleared of allegations that he assaulted an unarmed Palestinian during a tour of duty in Hebron.
    It might have been cause for celebration, had the soldier not been the one to bring the allegations against himself.
    So last week, when the State Prosecutor’s Office alleged that Dean Issacharoff, spokesman of the soldiers’ anti-occupation group Breaking the Silence, had lied about his actions, Israeli right-wing leaders naturally rejoiced.
    >> To whitewash occupation, Netanyahu crew casts Breaking the Silence whistle-blower as bogeyman | Opinion
    The findings, they claimed, were further evidence of what they have been saying for years – that Breaking the Silence is an organization of liars and traitors bent on defaming the State of Israel and the Israeli army.
    skip - IDF soldier accused of accosting Palestinian man

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    As Prime Minister Benjamin Netanyahu declared in a Facebook post: “Breaking the Silence lies and slanders our soldiers around the world. Today this fact received further proof, if anyone had a doubt. The truth wins out.”
    But in the latest twist in a case that has gripped the nation in recent days, Netanyahu’s declaration of victory appears to be premature.
    According to brand new evidence, the state prosecutors who pronounced Issacharoff a liar may have been investigating the wrong incident and questioning the wrong victim.

    Breaking the Silence spokesman Dean Issacharoff, who confessed in a video to beating up a Palestinian in the West Bank while in the Israeli army.Breaking the Silence
    Newly unearthed footage, broadcast on two of Israel’s most popular evening news programs Monday, suggests that the Palestinian whom Issacharoff claims to have assaulted was not the same Palestinian questioned by state investigators.

    It also appears that the Palestinian questioned by state investigators, the one who testified that Issacharoff had not assaulted him, had been referring to a completely different incident.
    In the clip, filmed three-and-a-half years ago by a Hebron resident employed by another Israeli human rights organization, Issacharoff is seen escorting a handcuffed Palestinian who appears to have bruises on his face. How he received the bruises and the circumstances of his arrest are not clear from the footage.
    An account published Tuesday morning in Haaretz by Amira Hass raises further questions about the credibility of the state prosecutors’ findings. In his first interview since the findings were published, Hassan Joulani, the Palestinian questioned by investigators about the incident, said that contrary to what state prosecutors reported, he had indeed been assaulted during his arrest – although by Border Police and not by Issacharoff.
    The blows, he said, were received during a separate incident – not the one cited by Issacharoff in the videotaped account that prompted the investigation.
    Joulani was arrested and beaten, according to this interview with him, in February 2014, during a demonstration marking the 20th anniversary of the mass murder of Palestinians at Hebron’s Cave of the Patriarchs by settler Baruch Goldstein.
    The assault reported by Issacharoff, however, took place after a routine round of stone-throwing.
    On one level, it boils down to the simple question of whether or not a former Israeli soldier lied.
    On a whole other level, however, the case of Issacharoff raises more fundamental questions about Israel’s 50-year-old occupation and its corrosive effects on society, among them: Who is to blame when soldiers serving among a hostile population in occupied territory act badly – the soldiers or the state that sent them there? Should Israeli soldiers speak out about the atrocities they witness during their service at the risk of tarnishing the image of the state? Can an investigation launched by a right-wing politician who harbors hostility toward anti-occupation organizations – in this case, Justice Minister Ayelet Shaked – really be undertaken with neutrality?

  • A yawn — that’s how most Israelis respond to land theft
    As long as it’s Palestinian land. They know that sooner or later they’ll be able to buy a dirt-cheap villa with a fantastic view on that land
    By Amira Hass | Oct. 31, 2017 | 10:00 PM
    https://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.820274

    What would have happened had unidentified individuals in Iran, France or Venezuela attacked Jewish shopkeepers and forced them to close their shops? What apologies and expressions of shock our diplomats would have demanded from the European Union, the United Nations and who knows who else. And with what glee various researchers would have drawn a graph of global hatred and been interviewed at length, with grave expressions, about the worrisome anti-Semitic characteristics – so reminiscent of a dark past – of robbing Jews of their livelihood and destroying their property.

    But for we Israelis, this rhetorical question has lost its power to educate, embarrass and shame. The fact that so many Israelis are involved in robbing so many Palestinians of their livelihood doesn’t even register on our seismographs. Those seismographs are calibrated only to record, say, agricultural thefts that were seemingly carried out by Palestinians. In contrast, all the actions we routinely carry out so that Palestinians will lose their sources of income elicit one big yawn. Listen, you can already hear it.

    This rhetorical question isn’t aimed at Israelis, because they are the potential beneficiaries of the robbery, if not the ones already benefiting from it. Here’s a small, partial, recent example: According to complementary reports by the UN’s Office for the Coordination of Humanitarian Affairs and two nongovernmental organizations, Rabbis for Human Rights and Yesh Din, over the past few weeks, unidentified individuals have stolen olives from more than 1,000 trees in 11 Palestinian villages in the West Bank – Azmut, Awarta, Yanun, Burin, Qaryut, Far’ata, Jit, Sinjil, Al-Magheir, Al-Jinya, Al-Khader. Moreover, unidentified individuals, who looked like Jews, assaulted harvesters from the villages of Deir al-Khattab, Burin, As-Sawiya and Kafr Kalil and drove them from their orchards.

    Aside from in Burin, where the army located some of the Jewish thieves and returned the harvest to its owners, these thefts meant that an investment of time, money and effort had gone down the drain. In most of the villages, the looting occurred in areas that outposts and settlements have ring-fenced with intimidation and violence, and where the army, in response, has penalized the Palestinians by limiting their access to their lands.

    This is how we ensure that in another few years, there will be vacant land on which to build another luxury neighborhood. The indifferent Israelis know that soon they’ll be able to buy a dirt-cheap villa with a fantastic view there. Hence they yawn.

    There is theft ostensibly perpetrated by individuals, and then there’s state theft – in the village of Al-Walaja, for example. It’s very possible that this is the last year in which the olive harvest will take place there as it should. Next year, residents will already be subject to a permit regime in order to reach their lands via an agricultural gate in the separation wall, which will be opened only when the agricultural staff officer at Israel’s Civil Administration in the West Bank decides it should be opened – for two or three months a year. In the morning it will open and close immediately, and in the evening it will be open and close immediately.

    Last Friday, a resident of Al-Walaja and Israeli volunteers from Engaged Dharma, who were helping to harvest his land, preferred to talk about things that are pleasant to talk about: the quality of the olive oil, the plump olives growing on the trees near the pool, the more wizened olives that had been harvested from the lower terrace, the glorious taste of the radishes and green onions that he grows between the trees. But next year, residents of the village will contend with strict conditions for getting a permit – conditions that contradict the Palestinians’ custom of working the land collectively, and which very likely won’t allow them to continue growing vegetables there.

    The yawners are already hiking on Al-Walaja’s lands, which have been declared a national park for rest and relaxation, for carousels and ritual immersion by Jews. And God willing, next year, when the wall’s construction has been completed, no Palestinians – the land’s legal owners – will be seen there.

    The rhetoric here makes clear why, say, a European and South American boycott of, say, Israeli agricultural produce is necessary and justified. This may be the only thing that can make Israelis stop yawning.

  • Retour de l’électricité dans un village palestinien, trois mois après la confiscation par Israël de son système électrique
    23 octobre | Amira Hass pour Haaretz |Traduction J.Ch. pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.fr/retour-de-l-electricite-dans-un.html

    Chaque famille du village de Jubbet Adh-Dhib a droit à seulement trois kilowattheures par jour alors qu’une association israélo-palestinienne réinstalle un système à énergie solaire hybride que lui avait pris Israël.

    L’électricité a été restituée dans les modestes maisons de pierre et de ciment du village palestinien de Jubbet Adh-Dhib, au sud-est de Bethléem. En juin dernier, l’Administration Civile avait confisqué l’installation électrique qui y fonctionnait depuis huit mois.

    Comme cela a été dit à Haaretz le jour de la confiscation par un porte-parole du Coordinateur de l’Activité Gouvernementale dans les Territoires (COGAT), la raison en était que les panneaux solaires avaient été installés sans les permis exigés. Fin septembre, les panneaux confisqués ont été rendus. Et, comme l’a écrit le chef de l’Administration Civile, le Brigadier général Ahvat Ben Hur, aux avocats qui ont présenté en août une requête contre cette confiscation, la raison est : « Etant donné les circonstances de cette affaire – tout d’abord, la période passée entre leur installation et leur confiscation - j’ai décidé de restituer immédiatement les objets saisis. » Cette décision rendait la pétition inutile.
    (...)
    Dans les circonstances de cette affaire, il y a aussi le fait que le gouvernement néerlandais a financé le système électrique qui a été construit par Comet-ME ; il ne s’est pas contenté d’une protestation diplomatique contre cette confiscation. Le parlement néerlandais s’est réuni deux fois à ce sujet, comme l’a rapporté Haaretz. Au cours de ces séances, les députés ont été informés qu’à la fin juin, le premier ministre hollandais sortant, Mark Rutte, avait exprimé sa consternation au premier ministre Benjamin Netanyahu à propos de ces confiscations. Répondant aux questions des députés néerlandais à ce sujet, des ministres néerlandais ont raconté que Netanyahu avait promis par écrit de rendre les panneaux. ( Le Bureau du premier ministre n’a pas répondu à une question de Haaretz à ce sujet.)

  • « Condamner l’occupation israélienne ne suffit pas »
    Amira Hass | Publié le 6/9/2017 sur Haaretz | Traduction : Jean-Marie Flémal
    http://www.pourlapalestine.be/amira-hass-condamner-loccupation-israelienne-ne-suffit-pas

    Européens, vos dénonciations sont perçues par Israël comme dénuées de caractère urgent. Ce que vous devez faire, c’est appliquer des sanctions douloureuses.

    Aux Pays-Bas, à la Belgique et à la France : Il ne suffit pas de condamner uniquement par des mots la politique de destruction menée par Israël, qui détruit des infrastructures et des habitations financées avec l’argent de vos contribuables. C’est une bonne chose que vous soyez en colère, mais le tempo de l’accumulation de votre colère est de loin inférieur au rythme effréné et dangereux des bulldozers de l’Administration civile et des Forces de défense des colonies en Cisjordanie.

    Vos condamnations sont perçues comme dénuées de caractère urgent. Vous devez entreprendre des actions réelles. Oui, des sanctions ouvertes et déclarées, qui emprunteront la voie d’une sévérité accrue. Des sanctions douloureuses. Ce peut être la dernière chance de faire bouger l’Israélien moyen, y compris les hommes d’affaires, les touristes, les juges, les universitaires, les fermiers et les consommateurs de football étranger de leur indifférence et de leur complaisance criminelle.

    #colonisation_de_peuplement

  • Israël saisit les salles de classes mobiles dans un village palestinien à la veille de la nouvelle année scolaire UJFP - Amira Hass - 26 Aout
    https://www.ujfp.org/spip.php?article5822

    Le début de l’année scolaire dans un village de Cisjordanie a été renvoyé à dimanche après que l’Administration civile israélienne, mardi dernier, eut confisqué et détruit les caravanes censées servir de salles de classe, ainsi que les autres matériels éducatifs.

    Les autorités ont également confisqué et détruit les caravanes utilisées comme salles de classes dans trois autres communautés palestiniennes ces deux dernières semaines.

    Les cours pour les 80 élèves environ, de la première à la quatrième année, des villages de Jubbet Adh-Dhib et Zatra ont finalement été donnés sous des tentes improvisées, mercredi matin.

    Une habitante de Jubbet Adh-Dhib a déclaré à Haaretz : « Nous avons été surpris quand, dans la matinée, des élèves venant de Zatra sont venus et ont commencé à étudier sur le sol en béton ». Une tente a été montée sur place, mais elle n’était pas assez grande pour les 80 élèves, dit-elle.

    L’Administration civile, qui fait partie du ministère de la Défense, a également confisqué les caravanes et le matériel dans deux communautés bédouines de Jérusalem, et elle a publié l’ordre de démolition d’une cabane en zinc qui sert d’école dans le village de Rifa’iyeh, au sud d’Hébron.

    Selon l’Administration civile, les mobile homes – qui ont été donnés par une organisation humanitaire européenne – avaient été montés sans les permis nécessaires.

    Mardi soir, la veille de l’ouverture de l’année scolaire en Cisjordanie et à Gaza, des inspecteurs de l’Administration civile accompagnés de militaires ont fait irruption dans Jubbet Adh-Dhib, où ils ont démantelé et confisqué six caravanes qui avaient été données par une organisation humanitaire en tant que salles de classes pour les élèves de l’école primaire.

    Alors que les caravanes étaient démantelées et enlevées, les Palestiniens se sont mis à lancer des pierres sur les forces de sécurité israéliennes, qui tirèrent en l’air.

    Les quatre communautés où l’Administration civile a confisqué et démoli les salles de classes sont situées en Zone C, où Israël n’autorise pas les Palestiniens à construire et à se relier au système d’eau et d’électricité, en dépit des besoins et de la croissance naturelle de la population.

    Des organisations humanitaires internationales affirment qu’il y a environ 50 ordres de démolition israéliens en cours contre les écoles palestiniennes en Cisjordanie.

    La semaine dernière, l’Administration civile a confisqué la voiture et le camion d’un entrepreneur venu préparer un système électrique pour l’école de Jubbet Adh-Dhib.

    L’Administration a également confisqué les deux générateurs de cet entrepreneur, ainsi que sa perceuses et sa découpeuse, et placé en détention deux de ses ouvriers pendant deux heures. Les deux véhicules sont estimés à 40 000 dollars, et le matériel saisi à 4000 dollars.

    Protestation néerlandaise
    . . . . . . .
    #Ecole #Palestine #Israel #Union_Européenne #Pays_Bas #destruction

  • Israel Palestine
    Music, children’s choirs and camels in the desert

    Three years ago in Gaza, between July 21 and July 28, Israel killed (it is forbidden say murdered) 37 Palestinian children under the age of 7
    read more: http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.804201

    1. My friend B. lives in Kobar. Somehow, during the four years of her young son’s life she has managed to protect him from the not-for-children narrations about the army and death, the occupation, shooting and guns. She and her husband have created an island around him, with children’s books and games, and made sure that the television, with its horrible sights, wouldn’t be turned on in his vicinity.
    Last week reality forced itself on them. Every day the army bulldozers came, made the barriers at the entrance to the village higher and wider, and deepened the wound they dug in the asphalt. Every day the residents swept aside the earth at the edges of the barriers so that their cars could pass. And when my friend passed by there in her car, with her son next to her, he wondered and asked who had made those high piles of earth. Al jish, the army, she replied. He at first thought she had said the jag (the hen) and was very confused. And then she had to tell him what the army is, whose army it is, and why they’re against everyone large and small.
    Comment 1: If until now B. was able to protect her son from the violent lexicon created by the Settlements Defense Forces, that says something about the relative quiet in the village of Kobar (despite pinpoint raids to detain residents). But almost a week of nighttime raids, with dozens of soldiers deploying among the houses, beating residents, firing stun grenades and tear gas and rubber-coated metal bullets, reminded them that the relative quiet is deceptive.
    Comment 2: The Shin Bet security services and the Israel Defense Forces were the subjects of exaggerated praise this week. Their stand concerning the metal detectors at the entrances to the Temple Mount did in fact prove that they understand the overall picture. In other words, the collective revenge campaign that they carried out last week in Kobar did not stem from a lack of understanding or knowledge that the harassment of the entire village and the persecution of all its residents would only give rise to more anger, even among those who are opposed to the attack in the West Bank settlement of Halamish or have reservations about it. This collective revenge is not a case of shooting from the hip. It’s part of the plan. Part of the logic of control. You escalate, you incite, you detain more young people, you scare more children to create more reasons for preventive activities and oppression, and to maintain the apparatus.
    2. T., a sweet boy of 11, joined me during my visits to several of the families in Kobar whose homes the army had invaded. In a short lull between their testimonies he said: “He proved himself a man, Omar al-Abed” (who killed three members of the Salomon family in Halamish). I asked T.: “So do you mean to say that all of you, all the rest of the Palestinians, aren’t men?” T. was somewhat confused. “No, of course that’s not what I mean,” he said.

    Israeli forces near the site of the attack in the West Bank settlement of Halamish and assailant Omar al-Abed, July 21, 2017.
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    Comment: The words expressing understanding of al-Abed’s motives shouldn’t allow us to forget two facts: Relative to the intensity and duration of the injustice in which they live, very few Palestinians have chosen or are choosing al-Abed’s path. On the other hand, tens of thousands of Israelis (correct me if necessary, maybe actually hundreds of thousands?) were and are directly involved in the killing (we are forbidden to call it murder) of Palestinians; not to mention all the other things we inflict on them.
    3. Noor, Malak, Miar and Dareen sing in the Amwaj choir. They’re about 12 years old. We met in the most unexpected place: the desert. A procession of camels was marching towards the sunset. The plucking of the strings in Beethoven’s Eighth Symphony and the strains of the piccolo from Ravel’s Bolero wafted above the row of plastic chairs placed on the sand.
    The Amwaj (Waves) choir in Bethlehem and the Ramallah Orchestra, founded by the Al Kamandjati Conservatory, are offering a series of concerts for the general public, conducted by Diego Masson. The concert, which was supposed to take place on Friday in Dar Al Tifl (The Child’s Home) in Jerusalem, was canceled because of the circumstances. Ramzi Abu Radwan, founder of Al Kamandjati and a native of the Al-Amari refugee camp, immediately phoned Abu Ismail.
    Abu Ismail heads the Bedouin Hospitality and Desert Excursions agency for those touring the desert, east of his village Arab al-Rashayida, south of Bethlehem. He immediately said, “Of course, play here.” The next day. The Kamandjati sound and lighting technicians worked all day on installing the systems and making sure they functioned. Girls from the Bedouin village, ages 3 to 12, sat fascinated on the plastic chairs and blended in with the aural and visual miracle taking place before their eyes. On Sunday the concert took place as planned in the Bethlehem Convention Palace. And on Monday, it will be held in the Ramallah Municipal Theater.

    The Amwaj (Waves) choir and the Ramallah Orchestra perform in the desert south of Bethlehem, July 29, 2017.Amira Hass
    4. The Amwaj choir includes 30 girls and boys from Hebron and 30 from the Bethlehem area, including villages and refugee camps. It began taking shape about three years ago. There are no auditions, all that’s required is a commitment to eight hours of study a week, and summer courses. At present there are 25 boys and 35 girls in the choir. The youngest singer is a 6-year-old girl.
    5. Three years ago, between July 21 and July 28, we killed (we are forbidden to call it murdered) 37 Palestinian children in the Gaza Strip between the ages of several months and 6 years. Next to the name of each toddler we killed (and who are included in the B’Tselem list of 546 children we killed in the 2014 onslaught), there is a dry notation: “Did not participate in the fighting.”
    Comment. We no longer like to dirty our hands with blood. We’re experts at killing (we are forbidden to call it murdering) from a distance, with high-tech gadgets, at most with rifles and pistols. That way it’s not sickening. Not disgusting. Not horrifying.

  • A l’encontre » Jérusalem : Al-Aqsa unifie le combat des musulmans
    Par Amira Hass
    (Article publié dans le quotidien Haaretz, en date du 23 juillet 20017 ; traduit par Yves Jardin ; édition par A l’Encontre)
    http://alencontre.org/moyenorient/israel/jerusalem-al-aqsa-unifie-le-combat-des-musulmans.html

    Un jeune homme non religieux de la région de Ramallah a exprimé son étonnement sur la façon dont (la question de) Jérusalem était en train d’unifier l’ensemble du peuple palestinien, et a comparé Omar al-Abed, l’auteur de l’attaque à Halamish [Omar al-Abed, âgé de 19 ans, a tué les trois membres de la famille de Yossef Salomon 70 ans – soit Chaya Salomon, 46 ans, et le fils, Elad Salomon, 36 ans – dans la colonie d’Halamish, Cisjordanie occupée] vendredi soir [21 juillet], à Saladin [XIIe siècle, premier sultan d’Egypte et Syrie, premier dirigeant – « d’origine » kurde – de la dynastie ayyoubide qui a régné un siècle ; Saladin a gagné une bataille décisive à Hattîn, en 1187, près du lac dit de Tibériade, au nord-est de la Palestine, contre le Croisés, ce qui a permis la reconquête de Jérusalem presque un siècle après sa conquête par les Croisés en 1099].

    Une comparaison idiote, tous en conviendraient. Néanmoins, le besoin de mentionner Saladin résume le ras-le-bol ressenti par les Palestiniens quant à ceux qu’ils considèrent comme les nouveaux Croisés.

    Ce jeune homme ne peut pas aller à Jérusalem-Est ni dans la Vieille Ville, qui est à moins de 30 kilomètres (environ 18 milles) de chez lui, parce que, même en temps ordinaire Israël n’accorde pas d’autorisations d’entrée « comme ça » à des gens de son âge. Et peut-être fait-il partie de ceux qui estiment qu’il est humiliant d’avoir à demander une autorisation d’entrée dans une ville palestinienne. La dernière fois qu’il est allé (à Jérusalem) c’était quand il avait 13 ans – il y a presque 13 ans.

    Et donc ce jeune Palestinien n’a pas entendu vendredi à Jérusalem quelques-uns des prédicateurs parler de leur nostalgie de Saladin. Parce que les Palestiniens s’en sont tenus à leur interdit d’entrer à Al-Aqsa en passant par les détecteurs de métaux israéliens, des soi-disant (« self-styled ») prédicateurs se sont adressés à des groupes de fidèles qui s’étaient rassemblés dans les rues de Jérusalem-Est et de la Vieille Ville, encerclés par des membres de la Police des Frontières les visant avec des fusils de précision à longue portée.

    traduction en français de l’article original signalé ici : https://seenthis.net/messages/617080

  • 130 Juifs de la diaspora s’interposent entre l’armée israélienne et un village troglodyte palestinien
    6 juillet | Amira Hass pour Haaretz |Traduction J.Ch. pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.fr/130-juifs-de-la-diaspora-s.html

    Le village palestinien de Sarura a été détruit en 1997 et ses résidents n’ont pas pu y retourner par peur de la violence des colons. Des dizaines de volontaires juifs des Etats Unis, du Canada et d’Australie ont rejoint les militants palestiniens pour participer à sa rénovation.

    A son insu, l’auteur A.B. Yehoshua a joué un rôle important dans l’activité conjointe de désobéissance civile de Palestiniens et de Juifs à l’oeuvre maintenant dans les Collines Sud d’Hébron. Quelque chose qu’il avait dit à de jeunes Juifs américains qui avaient reçu une bourse de la Fondation Dorot pour passer un an en Israël avait fait bondir le coeur et la réflexion de l’un d’entre eux, une femme nommée Ilana Sumka, née dans le Maryland et âgée de 28 ans à l’époque.

    Treize ans plus tard, Sumka est totalement plongée dans le projet de rénovation du village troglodyte palestinien de Sarura que les Forces de Défense Israéliennes ont détruit en 1997. Sumka s’était impliquée dans la préparation et le recrutement de 130 Juifs volontaires des Etats Unis, du Canada, d’Australie et d’Europe, dans la restauration elle même, et maintenant dans la diffusion de messages sociopolitiques sur cette initiative. Sa démarche et celle des autres volontaires met en lumière les changements dans les communautés juives de la Diaspora.

    Sumka est très ambitieuse. Son modèle, ce sont les Américains blancs du Nord des Etats Unis qui sont allés dans le Sud pour se joindre aux campagnes menées par les Noirs contre la discrimination et la ségrégation. C’était leur « sonnette d’alarme » vers les autres, a-t-elle dit. « Nous avons l‘intention d’être une sonnette d’alarme pour la communauté juive mondiale afin qu’elle [réalise] ce qui se passe dans les territoires palestiniens occupés en rejoignant les campagnes civiles palestiniennes.

  • Un Palestinien est tué, et un Juif est accusé. Qui est coupable ? La balle !
    par Amira Hass | publié par Haaretz le 21 juin 2017, sous le titre “A Palestinian Is Killed and a Jew Is Convicted. The Bullet ? An Accident”. Traduction : Luc Delval
    http://www.pourlapalestine.be/un-palestinien-est-tue-et-un-juif-est-accuse-qui-est-coupable-la-bal

    En quittant la petite salle d’audience, le coupable a eu soin de toucher la mezuzah fixée sur le côté de la porte. II venait d’avouer qu’il avait blessé quelqu’un avec circonstances aggravantes et causé sa mort par négligence. Dimanche, au cours de l’audience mettant un point final à une procédure qui s’est étirée sur deux ans et demi, une jeune femme avait tendrement, à plusieurs reprises, caressé le dos du tueur par négligence.

    Le mort par négligence était Nadim Nuwara, un adolescent de Ramallah. Le condamné est Ben Deri, un ancien membre de la police des frontières, de Rishon Letzion. L’audience a eu lieu au tribunal de district de Jérusalem, dans Jérusalem-Est occupée.

    Il s’agit donc d’un nouveau cas d’un Israélien en uniforme qui a pris la vie d’un Palestinien, qui a glissé sous le radar des médias avec une aisance qui n’a plus rien d’exceptionnel. La seule chose qui soit inhabituelle ici – et cela ne fut possible que grâce à la détermination du père endeuillé, Siam Nuwara, et de la présence inattendue de caméras de sécurité et de CNN – c’est qu’il y a eu une enquête suivie d’un procès. Le glissement a ainsi été plus lent que d’habitude.

    L’annonce d’un accord entre l’accusé Deri et l’accusation [1] mentionne : “Avant d’ouvrir le feu, l’accusé n’a ressenti aucun danger et savait qu’il n’y avait aucune justification pour tirer”. C’est exactement ce qu’avaient dit les témoins qui se trouvaient à Bitunya en ce 15 mai 2014, le jour où les Palestiniens commémorent la Nakba, leur “catastrophe” de 1948. (...)

  • Comment Israël empêche les agriculteurs palestiniens de travailler leur terre
    Amira Hass | Haaretz 28 mai 2017 | Traduction : Luc Delval
    http://www.pourlapalestine.be/comment-israel-empeche-les-agriculteurs-palestiniens-de-travailler-l

    Un palestinien roule vers sa terre au-delà de la barrière de séparation de Cisjordanie près de Qalqilya, avril 2017. Nir Kedar

    (...) Cette grève, de façon assez surprenante, n’a pas fait de vagues en dehors des agriculteurs et de leurs familles, alors qu’il s’agit d’un problème qui affecte l’avenir de l’ensemble des réserves foncières publiques palestiniennes. Mais peut-être n’est-ce après tout pas si surprenant, puisque depuis octobre 2003 – c’est-à-dire le moment où le commandant des forces israéliennes en Cisjordanie, le Major Général Moshe Kaplinsk avait émis un ordre de bouclage pour l’ensemble de la “zone couture” – les Palestiniens n’y ont plus joui d’aucune liberté de déplacement.

    Les citoyens israéliens et les résidents, les personnes qui peuvent bénéficier de la “Loi du retour” pour immigrer en Israël (ainsi que le précise l’ordre) et les touristes peuvent entrer librement dans la “zone couture”. Seuls les Palestiniens ont besoin d’un permis pour pénétrer sur leurs terres et dans leurs maisons, et ils ne peuvent y pénétrer pour aucune autre raison que pour y travailler ou pour y résider.

    Depuis 2009, l’Administration civile a publié régulièrement (et pas seulement à l’intention des agriculteurs), toutes les quelques années, des brochures contenant les ordres en vigueur pour l’obtention de permis pour la “zone couture”. En février, la cinquième version a été diffusée. Et la combinaison de nouvelles règles et de nouvelles interprétations des règles existantes qu’elle contient déclenché les signaux d’alarme.

    L’une d’entre elles réduit à néant la tradition palestinienne du travail de la terre collectif, en famille. Au lieu de cela, l’Administration civile oblige les famille à diviser artificiellement les terres entre les héritiers lors du décès du père, et cela même s’il préfèreraient traiter la terre comme une propriété commune, certains membres de la famille y travaillant effectivement tandis que d’autres paient pour le tracteur, les semences ou les outils, et que d’autres encore assurent la commercialisation de la production. Diviser les terres prend du temps, notamment en raison de la superposition des bureaucraties israélienne et palestinienne. Et cela coûte de l’argent (honoraires, etc…) et ce peut aussi être une source de conflits entre les héritiers.

    Cette règle a été introduite pour la première fois en 2014. Il ressort de conversations avec des agriculteurs, à la fin de 2016, que certains d’entre eux s’y sont déjà conformés. Les comités de liaison palestiniens n’avaient apparemment pas compris immédiatement à quel point c’est grave.
    Une nouvelle règle non-écrite

    Mais voici où se situe le piège : une interprétation qui ne figure pas dans la brochure officielle. Dans le courant de la deuxième moitié de 2016, quelqu’un au Bureau de liaison israélien (qui fait partie de l’Administration civile) a apparemment décidé qu’ils n’est pas nécessaire qu’une parcelle de moins de cinq dunams soit travaillée par plus d’une personne, règle dont il découle qu’un permis d’entrée ne sera délivré qu’au propriétaire enregistré de cette parcelle, même s’il s’agit d’un vieillard, s’il est malade ou s’il a un autre travail. Depuis les derniers mois de 2016, Haaretz et les organisations de défense des droits humains ont reçu de nombreux témoignages de cette façon de procéder.

    Comme toujours avec les règles non-écrites, il était possible au début de penser qu’il ne s’agissait que d’incidents isolés, découlant peut-être d’un malentendu. Mais les témoignages se sont accumulés. Et en réponse à des questions de Haaretz, un porte-parole du Coordinateur des Activités Gouvernementales dans les Territoires [occupés] (COGAT) n’a pas nié qu’en effet telle est l’interprétation en vigueur. (...)

    #Colonialisme_de_peuplement

  • Parfois des Palestiniens gagnent devant un tribunal. Mais après c’est l’armée d’occupation qui décide.
    Par Amira Hass | article publié par Haaretz le 28 avril 2017, Traduction : Luc Delval
    http://www.pourlapalestine.be/parfois-des-palestiniens-gagnent-devant-un-tribunal-mais-apres

    Le tribunal a demandé à Moshe Ben-Zion Moskowitz, un colon juif de Shiloh, en Cisjordanie, si quand il a commencé à cultiver une parcelle faisant partie du village palestinien de Qaryut, en 1980, il en était propriétaire. Par deux fois il a répondu à la juge que le propriétaire était Dieu. Mais l’avocat Jiat Nasser n’a pas lâché prise : possédait-il personnellement cette terre ? Et Moskowitz a fini par répondre que non, il n’en était pas person­nelle­ment propriétaire, mais qu’elle appartient au peuple juif.

    #occupation_de_peuplement #délire_mystique

  • Hébron 2017 : « Moins de Palestiniens, davantage de checkpoints » Amira Hass | Publié le 18 avril 2017 sur Haaretz | Traduction : Jean-Marie Flémal
    http://www.pourlapalestine.be/hebron-2017-moins-de-palestiniens-davantage-de-checkpoints

    Vingt ans après que Hébron a été divisé en deux zones distinctes, les Palestiniens qui sont restés dans la section contrôlée par Israël constituent un témoignage de courage et d’endurance.

    Les soldats qui patrouillaient parmi les maisons et les oliviers ont demandé à voir les papiers d’identité de Khaled Abu Sh’kheidam, 20 ans. Il les a sortis et les soldats ont vérifié si la couverture plastifiée portait un chiffre écrit à la main qui correspondait à leurs listes. C’était effectivement le cas. Abu Sh’kheidam est rentré chez lui, à quelques mètres de l’endroit où les militaires l’avaient interpellé.

    Ce samedi précédant Pâques, ces soldats suivaient des ordres. Depuis dix-huit mois, l’armée israélienne interdit l’entrée des Palestiniens qui ne font pas partie des 1 200 résidents du quartier palestinien de Tel Rumeida, dans la partie occidentale de Hébron.

    Comme tous ses voisins, Abu Sh’kheidam sait qu’il doit toujours avoir ses papiers en poche – même quand il sort ses immondices. Vingt ans se sont écoulés depuis la signature des accords de Wye Plantation, en vertu desquels 80 pour 100 de Hébron a été transféré sous l’Autorité palestinienne. Chaque famille palestinienne restée dans les 20 autres pour 100 (la zone appelée H2) est un témoignage de courage et d’endurance.(...)

    #Hebron

  • When the rapist is also the judge
    Haaretz.com | Amira Hass Apr 09, 2017 9:58 PM
    http://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.782624

    The entire Israeli military legal system that operates in the West Bank is corrupt

    Agents nicknamed Niso, Herzl and Arye signed an almost identical document, on different dates. Its heading reads: State of Israel, General Security Service [Shin Bet], unclassified. Under that it says: to the Israel Police’s crime investigations unit in Judea and Samaria. The subject: denial of a detainee’s request to meet a lawyer. The name of the detainee comes next. In this case it’s Kifah Quzmar, with his identity number included. (The word “nicknamed” the quotation marks around the names appear in the original document.)

    The one nicknamed Niso was in charge of the investigation. He heads the Ramallah team of investigators, and was the one who signed the first three orders prohibiting the 28 year-old Quzmar from meeting his lawyer. The first one was signed on March 8, a day after Quzmar was arrested at the Allenby border crossing, and was valid until March 13, at 11:59 p.m. The second and third orders were signed on March 13 and 16, respectively. The one nicknamed Herzl, who heads another investigations unit, signed an identical order on March 21 while Arye, who heads yet another unit, signed such an order on March 23, valid until 11:59 p.m. on March 26.

    This is what the order says: “By my authority … having examined the circumstances I hereby order that the detainee not be allowed to meet a lawyer for a further period … since I believe this is necessary for the following reasons …” In the first two documents signed by Niso the reason given is “for the area’s security” and that’s all. The third document bearing his signature and the other two documents give the same reason, as well as one stating “for the benefit of the investigation.”

    In other words, from March 16 the investigators admit the investigation ran into serious trouble. It did not yield what was expected. Advancing the investigation required the continued violation of basic principles of jurisprudence and detainee rights. A bit more pressure, somewhat less moderate, a few more painful positions and sleep deprivation, threats and insults and who knows, maybe a shred of evidence would pop up.

    On March 16 the detainee was brought before the president of the military court, Lt. Col. Menachem Lieberman. His lawyer, Anan Odeh, waited outside while the investigator told the judge that “Quzmar was suspected of activity that would endanger the security of the area.” How original. Quzmar, who is studying business administration at Bir Zeit University, said (according to the minutes of this hearing) that “the investigators are trying to find something to pin on me and destroy my future. They have no proof and I constitute no danger.”

    Quzmar was led out of the courtroom trailer and his attorney went in. He asked questions and the investigator said he couldn’t answer them. He was asked if Quzmar was cooperating with the investigation and replied that he wasn’t. When asked if there were any criminal charges against Quzmar he referred to a “secret report.” Was police testimony taken from the detainee? “No.” How many times has he been questioned since his arrest? “Nine times.” For how many hours? “Yesterday (March 15) he was questioned for four hours, with breaks.” Is he subjected to pressure? The investigator replied that “the report would refer to that issue if that was the case.”

    Lt. Col. Lieberman did a copy and paste from innumerable previous rulings and wrote that “there are grave suspicions against the detainee, which require detention and interrogation. … I’ve taken into account the fact that the suspect is not allowed to see his attorney, but due to the severity of the transgressions and the need to reach the truth there is justification in extending his remand for the entire requested period, in order to give investigators a continuous detention period.” Lieberman extended detention until March 27.

    On March 24 attorney Odeh submitted an urgent petition to the High Court of Justice, asking that his client be allowed to meet with a lawyer. Without waiting for a ruling the investigators removed their objection to such a meeting.

    Up to then Quzmar had been questioned by the Shin Bet in the Russian Compound in Jerusalem and at Hashikma Prison in Ashkelon. He was also put in a cell with collaborators disguised as prisoners, which was meant to induce him to talk. He was later transferred to the Ofer Prison in the West Bank. He went on a hunger strike for a few days as a protest against being denied a lawyer’s visit. On April 3, a final hearing regarding the last extension of his detention was scheduled, to decide whether he would be charged or sent home.

    On that sunny morning, Quzmar’s brother and cousin walked along the fenced path linking the Bitunya commercial checkpoint to the military courtroom. The 800 meters separating the two were lined with spring’s greenery and chirping birds. They crossed rotating iron gates that open and shut at the press of a button. They sat in the waiting yard, smoking many cigarettes and waiting. Who didn’t arrive? Kifah. Their guess was that he’d been sent to administrative detention.

    Indeed, the administrative order for a six-month detention is signed by Col. Yossi Sariel, Central Command’s intelligence officer. The Shin Bet failed to extract some hint of an offense, so the simple solution is unlimited administrative detention, based on no evidence, no charges, defense or trial. What else is new?

    The entire Israeli military legal system that operates in the West Bank is corrupt. The serial rapist arrests the victim simply due to her principled or active resistance to the rape. He charges her, tries her and then sentences her. That is it in a nutshell. Denying the right to meet an attorney and administrative detention are but two of the more common practices in the foreordained process of punishing Palestinians for being Palestinians who object to our foreign rule.

  • A l’encontre » Israël. Une décision de la Cour suprême qui froisse le régime colonial et « le transfert paisible
    http://alencontre.org/moyenorient/israel/israel-une-decision-de-la-cour-supreme-qui-froisse-le-regime-colonial-et

    <i>Garde privé israélien à Jérusalem-Est en 2015 (Credit : Emil Salman)</i><p><b>Par Amira Hass</b><p>D’après la décision de la Cour suprême de justice de la semaine …

  • Amira Hass sur la loi d’expropriation des terres : « Pour nous, Juifs, notre cadastre des terres est avec Dieu. »
    Publié le 8 février 2017 sur Haaretz | Traduction : Jean-Marie Flémal
    http://www.pourlapalestine.be/amira-hass-sur-la-loi-dexpropriation-des-terres-pour-nous-juifs-notr

    (...) Voilà quelques-unes des positions qui ont été exprimées sur les ondes ces derniers jours, avant et après le vote de la Knesset sur la loi d’expropriation des terres.

    La discussion interne entre Israéliens a créé une cacophonie d’idées trompeuses émanant à la fois des partisans du projet de loi et de ses détracteurs de la droite centriste (Union sioniste, Yesh Atid). Apparemment, les deux camps parlent le long de pistes parallèles qui ne se rencontrent jamais, mais ce n’est qu’une apparence.

    Les partisans de la loi parlent de bonne foi des colonies sans idée malicieuse préconçue.

    S’ils le faisaient vraiment de bonne foi, comment expliquer alors que les bâtisseurs de postes avancés ont créé en plus, tout autour de ces postes, des zones de harcèlement violent, avec l’aide de leur milice privée (les Forces de défense israélienne (*)), pour empêcher les fermiers palestiniens d’avoir accès aux parcelles de leurs terres sur lesquelles d’innocentes maisons mobiles et villas n’ont pas encore été érigées ?

    Les détracteurs de la loi disent que, jusqu’à présent, les gouvernements israéliens ont pris soin de ne pas installer de colonies sur des terres en propriété privée.

    Vraiment ? Combien de fois devrons-nous répéter qu’il s’agit d’une fiction ?

    Beit El est entièrement construite sur des terres privées, et cela vaut aussi pour Ofra. Il existe des dizaines d’autres colonies et postes avancés florissants qui ont été établis en partie ou en tout sur des terres privées palestiniennes saisies en fonction de prétendues nécessités militaires – et ce, même après la réglementation Elon Moreh de 1979, dans laquelle la Haute Cour de justice interdisait de bâtir sur des terres en propriété privée.(...)

    #Amira_Hass

  • For us Jews, our Land Registry is with God - Opinion - Israel News | Haaretz.com
    http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.770356

    There’s a name for the reality in which a government that sees itself as representing only one nation determines the future of two nations and creates two separate and unequal systems.

    Amira Hass Feb 08, 2017

    They settled there in good faith; there’s a consensus on the settlement blocs; previous governments took care to build only on state land; it’s all the fault of the Palestinian law against selling land to Jews; property rights are sacred. These are few of the positions that have been tossed into the air in recent days, before and after the Knesset vote on the land expropriation law. The internal Israeli dispute created a cacophony of deceptions from both the bill’s supporters and its detractors from the center-right (Zionist Union, Yesh Atid). Both camps seemingly speak in parallel tracks that never meet, but only seemingly.
    The law’s supporters speak of good faith and of settlements without malice aforethought. If it was indeed in good faith, then how is it that the builders of the outposts have created rings upon rings of violent harassment around them and, with the aid of their private army (the Israel Defense Forces), prevent Palestinian farmers from reaching the parts of their land on which innocent mobile homes and villas have not yet been erected?
    The law’s detractors say that up to now, Israeli governments were careful not to establish settlements on privately owned land. Really? How many times do we have to repeat that this is a fiction? Beit El sits entirely on private land, as does Ofra. There are dozens more thriving settlements and outposts that were built in part or entirely on private Palestinian land that was seized for military needs – even after the Elon Moreh ruling of 1979, in which the High Court of Justice prohibited construction on privately owned land. Fertile agricultural lands were confined within the borders of settlements such as Elkana and Efrat, where they became recreation areas for Israeli walkers and lovers.
    The law’s supporters say that nowhere on earth is it impossible to purchase private land. But when British nationals buy homes in France and in Spain, it isn’t for the purpose of imposing British sovereignty.
    The law’s detractors make a distinction between state-owned land and privately owned land. A reminder: All seizure of land and construction in occupied territory, against the will of the conquered population, is illegal according to international law. The Jewish mind has come up with innumerable inventions, as the saying goes, in order to declare Palestinian-owned land as state land. Those for whom only private Palestinian ownership is sacred devalue international law and the tradition of sharing public land. They prove that to them, the Palestinians are a random collection of individuals, not a collective with historical, material and cultural rights to the area in which it was born and has lived for centuries, irrespective of any real estate classifications. The distinction between private and public, which the High Court of Justice makes with such joy, portrays the Palestinians as being entitled to live only within the crowded confines that conform to the records of the Land Registry Office. For us Jews, our Land Registry is with God.
    The law’s detractors say there’s a consensus on the settlement blocs and the land expropriation law messes things up for us abroad. Consensus? By whom? Not only the settlers but also the law’s detractors fail to count some six and a half million people, Palestinians, on either side of the Green Line (and us, a handful of Jewish Israelis). Both camps, the right and the center-right, simply do not see any problem with the fact that it is only the Jewish consensus that decides what will happen to both Jews and Arabs. After all, it’s been that way for decades, and that is the essence of the celebrated Jewish democracy.

    But yes, it is a problem. On the piece of land between the Jordan River and the Mediterranean Sea live two nations. There is a name for the reality in which a government that sees itself as representing only one nation determines the future of two nations and creates two separate and unequal systems of rights, laws and infrastructure, with the eager support of its people. It’s called apartheid – a crime according to the Rome Statute of the International Criminal Court, and also according to a global consensus that was created over the years.

    #apartheid #palestine #israel #ICC

    • Ils s’y installèrent de bonne foi ; Il y a un consensus sur les blocs de colonies ; Les gouvernements précédents ont pris soin de ne construire que sur les terres de l’Etat ; C’est la faute de la loi palestinienne contre la vente de terres aux juifs ; Les droits de propriété sont sacrés. Ce sont là quelques-unes des positions qui ont été jetées en l’air ces derniers jours, avant et après le vote de la Knesset sur la loi sur l’expropriation des terres. Le différend interne israélien a créé une cacophonie de tromperies à la fois des partisans du projet de loi et de ses détracteurs du centre-droit (Union sioniste, Yesh Atid). Les deux camps semblent parler en pistes parallèles qui ne se rencontrent jamais, mais seulement apparemment.
      Les partisans de la loi parlent de bonne foi et de colonies sans malice prévenu. Si c’était bien de bonne foi, alors comment les bâtisseurs des avant-postes ont-ils créé des anneaux sur des anneaux de harcèlement violent autour d’eux et, avec l’aide de leur armée privée (les Forces de défense israéliennes), empêcher les agriculteurs palestiniens d’atteindre le Parties de leurs terres sur lesquelles des maisons mobiles et des villas innocentes n’ont pas encore été érigées ?
      Les détracteurs de la loi disent que jusqu’à présent, les gouvernements israéliens ont pris soin de ne pas établir de colonies sur des terres privées. Vraiment ? Combien de fois devons-nous répéter que c’est une fiction ? Beit El se trouve entièrement sur un terrain privé, tout comme Ofra. Il y a des dizaines de colonies et d’avant-postes plus prospères qui ont été construits en partie ou entièrement sur des terres privées palestiniennes saisies pour des besoins militaires - même après la décision Elon Moreh de 1979, par laquelle la Haute Cour de justice a interdit la construction de terres privées. Les terres agricoles fertiles ont été confinées dans les limites des colonies comme Elkana et Efrat, où elles sont devenues des zones de loisirs pour les marcheurs et les amants israéliens.
      Les partisans de la loi disent que nulle part sur la terre il est impossible d’acheter des terres privées. Mais quand les Britanniques achètent des maisons en France et en Espagne, ce n’est pas dans le but d’imposer la souveraineté britannique.
      Les détracteurs de la loi font une distinction entre les terres appartenant à l’État et les terres privées. Rappel : Toute prise de terre et construction en territoire occupé, contre la volonté de la population conquis, est illégale selon le droit international. L’esprit juif est venu avec des inventions innombrables, comme le dit le dicton, afin de déclarer les terres appartenant à des Palestiniens comme des terres d’Etat. Ceux pour qui seule la propriété privée palestinienne est sacrée dévalorisent le droit international et la tradition de partage des terres publiques. Ils prouvent que pour eux, les Palestiniens sont une collection aléatoire d’individus, pas un collectif avec des droits historiques, matériels et culturels à la région dans laquelle il est né et a vécu pendant des siècles, indépendamment de toute classification immobilière. La distinction entre le privé et le public, que la Haute Cour de justice fait avec tant de joie, dépeint les Palestiniens comme ayant le droit de vivre seulement dans les limites encombrées qui sont conformes aux dossiers du bureau d’enregistrement. Pour nous, juifs, notre cadastre est avec Dieu.
      Les détracteurs de la loi disent qu’il y a un consensus sur les blocs de colonies et que la loi sur l’expropriation des terres nous gâte à l’étranger. Consensus ? Par qui ? Non seulement les colons, mais aussi les détracteurs de la loi ne comptent pas près de six millions et demi de Palestiniens de part et d’autre de la Ligne verte (et nous, une poignée d’Israéliens juifs). Les deux camps, le droit et le centre-droit, ne voient aucun problème avec le fait que ce n’est que le consensus juif qui décide ce qui arrivera à la fois aux Juifs et aux Arabes. Après tout, c’est ainsi depuis des décennies, et c’est l’essence de la célèbre démocratie juive.

      Mais oui, c’est un problème. Sur le morceau de terre entre le Jourdain et la mer Méditerranée vivent deux nations. Il y a un nom pour la réalité dans laquelle un gouvernement qui se considère comme représentant une seule nation détermine l’avenir de deux nations et crée deux systèmes distincts et inégaux de droits, de lois et d’infrastructure, avec le soutien enthousiaste de son peuple. On l’appelle l’ apartheid - un crime selon le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, et aussi selon un consensus mondial qui a été créé au fil des ans.

      @kassem

  • Pourquoi le résistant au camion bélier de #Jerusalem n’a pas reculé ?

    Article d’Amira Hass dans le Haaretz
    Fadi al-Qanbar connaissait toutes les conséquences de ses actes – il les avait vues bien des fois auparavant – mais les Palestiniens considèrent les représailles israéliennes comme faisant naturellement partie de la politique générale à leur égard, et non comme une riposte.
    http://www.pourlapalestine.be/pourquoi-le-dernier-agresseur-palestinien-a-jerusalem-na-t-il-pas-re

    Un démenti formel aux manipulations de soutiens des crimes israéliens que sont Hollande, Hidalgo, Macron, Cazeneuve, Fillon, Pecresse, Le Pen etc... qui essaient d’assimiler cet attaque contre les soldats d’une armée d’occupation avec les attaques de Daesh contre des civils innocents.

    Cette attaque de soldats israéliens à Jérusalem Est est le fait d’un groupe purement palestinien. Rien à voir avec Daesh :

    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN14T1SP?sp=true

  • « Volez le temps, volez la vie » : le temps des Palestiniens est aux mains d’Israël
    par Amira Hass | Publié le 4 janvier 2017 sur Haaretz Traduction : Jean-Marie Flémal
    http://www.pourlapalestine.be/volez-le-temps-volez-la-vie-le-temps-des-palestiniens-est-aux-mains-

    Plusieurs heures par jour, chaque jour, à chaque endroit de passage de la clôture de séparation, à chaque check-point, à chaque poste d’inspection des véhicules, l’existence des Palestiniens s’arrête quand ils doivent attendre que les militaires israéliens en armes les laissent passer.

    • 10 choses que les Palestiniens ne peuvent pas faire à cause de l’occupation israélienne | Agence Media Palestine
      http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2017/01/02/10-choses-que-les-palestiniens-ne-peuvent-pas-faire-a-cause-de-

      Le gouvernement israélien et quelques personnalités politiques américaines attaquent l’administration Obama pour avoir laissé passer une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU qui condamne les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. John Kerry, le secrétaire d’État a été confronté à une nouvelle explosion de courroux, mercredi, lorsqu’il a dit que les colonies étaient une menace sur les perspectives de paix dans la région.
      Pourtant, une des raisons pour lesquelles l’administration a décidé de dénoncer fermement les colonies est qu’elles sont vraiment un élément clef de l’occupation israélienne – qui aura bientôt 50 ans d’existence. L’occupation affecte presque tous les aspects de la vie des Palestiniens en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem Est.
      Voici comment :

  • L’irréprochable geôlier israélien dont les ordres ont causé la mort de 21 civils palestiniens à Gaza
    Amira Hass | Cet article de Amira Hass a été publié par Haaretz le 28 décembre 2016. Traduction : Luc Delval
    http://www.pourlapalestine.be/lirreprochable-geolier-israelien-dont-les-ordres-ont-cause-la-mort-d

    Oublier la mort d’une famille au cours de la guerre à Gaza en 2008-2009, et des milliers d’autres civils palestiniens, fait partie intégrante de la philosophie de la vie israélienne

    Le général de brigade (de réserve) Ilan Malka a récemment été nommé Commissaire en chef adjoint du Service des Prisons israélien, et ensuite promu au rang de Commissaire (un grade assimilé à celui de Major Général dans l’armée israélienne). Personne n’est plus digne d’être nommé au sommet de la pyramide hiérarchique des geôliers israéliens qu’un homme qui a été innocenté, à la fois anticipativement et rétroactivement, du massacre de civils palestiniens.

    Malka, un ancien commandant de la Brigade Givati, est l’un de ceux, nombreux, qui symbolisent ce grand talent d’Israël : se situer au-dessus et au-delà de la loi. C’est aussi la raison pour laquelle le Premier ministre Benjamin Netanyahou fait actuellement feu sur tout ce qui bouge. Ce n’est pas à cause de la résolution votée par le Conseil de sécurité de l’ONU – qui est “trop peu, trop tard” – mais dans le but d’effrayer et de décourager quiconque oserait mettre en doute notre confortable position qui nous exempte de toute punition, à la fois à l’avance et à posteriori, tant en Israël que de par le vaste monde.
    Un gamin paralysé de Gaza défie la loi israélienne

    La nomination de Malka devait être soulignée cette semaine, qui marque le huitième anniversaire du massacre de l’hiver 2008-2009 contre les Palestiniens vivant dans la Bande de Gaza. L’opération “Plomb fondu” a commencé en ce funeste samedi du 27 décembre 2008.

    Dans la communauté internationale, Israël a été exonéré de tout reproche, et exempté de punition pour le massacre de quelques 760 Palestiniens assiégés, qui n’avaient ni endroit où s’abriter ni la possibilité de fuir, et de quelques 260 policiers de ville ordinaires, qui furent attaqués dans leur commissariat.

    En Israël, Malka fut exonéré du meurtre de 21 membres de la famille Samouni, qui vivaient dans le quartier de Zeitoun. Comme d’habitude, l’Armée israélienne a enquêté sur elle-même, et elle est arrivé à la conclusion qu’elle était à l’abri de tout reproche.

    (...)

    Souvenons-nous des 10 bébés et enfants de la famille Samouni qui ont été tués sur ordre de Malka ce matin-là : Mohammed (qui avait moins d’un an), Muatasam (1 an), Aza (une fillette de 2 ans), Nassar (5 ans), Fares (12 ans), Ishak (13 ans), Rizka (une fillette de 14 ans), Ismail (15 ans), Walid (16 ans), et Huda (une fille de 16 ans). Que leur mémoire soit bénie. (...)