person:anne-cécile robert

  • L’édifiant destin de la directive européenne sur le congé maternité
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/01/ROBERT/54465

    Après le rejet wallon du CETA, les Belges ont finalement trouvé un compromis qui devrait permettre à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada d’être signé dimanche. Lors de ces renégociations, un point de procédure est passé inaperçu : les Wallons ont transmis leurs demandes non pas à la Commission européenne, mais au Coreper, le Comité des représentants permanents, qui fait l’interface entre chaque capitale et les instances de Bruxelles. Autrement dit, les Wallons ont préféré s’adresser directement aux gouvernements pour obtenir un accord politique et ainsi court-circuiter l’instance « fédérale » qu’est la Commission. En janvier dernier, Anne-Cécile Robert avait mis en lumière le rôle trouble du Coreper à l’aune de la directive sur le congé maternité, enterrée depuis des années.

    • Ce comité qui entrave toute harmonisation sociale

      Un certain mystère entoure l’enlisement, depuis sept ans, de la directive harmonisant le congé maternité dans l’Union européenne. Pour une fois, la Commission n’est pas en cause : ce sont les gouvernements des Etats membres qui, au sein d’une instance méconnue — le Comité des représentants permanents —, ont enterré le projet, au risque de susciter une crise institutionnelle.

      par Anne-Cécile Robert

    • Le petit psychodrame qui a entouré la directive congé maternité ne serait-il que l’arbre qui cache l’immense forêt du consensus où sont installées les institutions européennes ? Au-delà des luttes de pouvoir entre les institutions, la logique de la discussion permanente favorise en effet le conformisme, dépolitise les dossiers et brouille les responsabilités, chacun (Conseil, Commission, Parlement) pouvant rejeter sur l’autre la médiocrité du résultat final. Elle conduit également à une fédéralisation technico-juridique rampante, qui accorde aux experts, présents à tous les stades du processus législatif, un pouvoir échappant au contrôle démocratique. Dans ce théâtre d’ombres, chacun peut avancer masqué.

  • Dans le secret du Conseil de sécurité, par Anne-Cécile Robert
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/ROBERT/55952 #st

    Instance emblématique de l’Organisation des Nations unies (ONU), le Conseil de sécurité fait l’objet de jugements radicalement opposés. Certains louent sa réactivité dans des crises qui menacent la paix (notamment en Afrique). D’autres l’accusent de préserver les privilèges indus des cinq vainqueurs de la seconde guerre mondiale (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France), titulaires du fameux droit de veto.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/33592 via Le Monde diplomatique

  • La stratégie de l’émotion, par Anne-Cécile Robert
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/02/ROBERT/54709 #st

    L’#émotion pose un redoutable défi à la #démocratie, car il s’agit, par nature, d’un phénomène qui place le citoyen en position passive. Il réagit au lieu d’agir. Il s’en remet à son ressenti plus qu’à sa #raison. Ce sont les événements qui le motivent, pas sa pensée. Les marches blanches n’ont aucune conséquence pratique : la justice demeure sans moyens, la société continue de se décomposer. D’ailleurs, on n’a encore répertorié aucune marche blanche pour le suicide d’un chômeur ou l’assassinat d’un inspecteur du travail. « L’émotion est subie. On ne peut pas en sortir à son gré, elle s’épuise d’elle-même, mais nous ne pouvons l’arrêter, écrivait Jean-Paul Sartre. Lorsque, toutes voies étant barrées, la #conscience se précipite dans le monde magique de l’émotion, elle s’y précipite tout entière en se dégradant (…). La conscience qui s’émeut ressemble assez à la conscience qui s’endort. »

    A la « stratégie du choc » décryptée par Naomi Klein, faut-il ajouter une « stratégie de l’émotion » ? La classe dirigeante s’en servirait pour dépolitiser les débats et pour maintenir les citoyens dans la position d’enfants dominés par leurs affects. L’émotion abolit la distance entre le sujet et l’objet ; elle empêche le recul nécessaire à la pensée ; elle prive le citoyen du temps de la réflexion et du débat.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/27303 via Le Monde diplomatique

  • Frémir plutôt que réfléchir
    La stratégie de l’émotion
    Anne-Cécile Robert

    Illustration : Jean-Baptiste Greuze. - « Une jeune fille, qui pleure son oiseau mort », 1765 Bridgeman Images - Scottish National Gallery, Edinburgh

    Il en est de la démocratie comme des grenouilles. Une grenouille jetée dans une bassine d’eau bouillante s’en extrait d’un bond ; la même, placée dans un bain d’eau froide sous lequel le feu couve, se laisse cuire insensiblement. De multiples phénomènes se conjuguent pour « cuire » insidieusement les démocraties, à rebours de l’effet que produit un coup d’Etat avec ses militaires et ses arrestations d’opposants sur fond de Sambre-et-Meuse tournant en boucle à la radio. Tel l’innocent frémissement d’une eau qui bout, les dégâts occasionnés n’apparaissent jamais qu’au fil d’une juxtaposition dédramatisante. Les combustibles qui alimentent le feu sous la marmite ont été abondamment décrits ici et là (1). On s’est, en revanche, assez peu arrêté sur le rôle que joue l’invasion de l’espace social par l’émotion. Les médias y contribuent abondamment, sans qu’on mesure toujours ce que ce phénomène peut avoir de destructeur pour la démocratie et la capacité de penser.

    Il suffit de taper « l’émotion est grande » sur un moteur de recherche pour voir défiler une infinité de nouvelles, du banal fait divers aux attentats qui ont récemment ensanglanté l’actualité de Beyrouth à Ouagadougou. Ainsi, « l’émotion est grande » dans le monde après les crimes du 13 novembre dans la capitale française ; mais elle l’était aussi quelque temps auparavant à Petit-Palais-et-Cornemps après l’accident de bus qui a coûté la vie à 43 personnes (FranceTV Info, 24 octobre 2015), à Calais lors de la démolition des bâtiments du vieil hôpital (France 3, 20 novembre 2015) ou encore à Epinac, d’où est originaire Mme Claudia Priest, enlevée en Centrafrique début 2015 (Journal de Saône-et-Loire, édition d’Autun, 21 janvier 2015). Elle l’était également en fin d’année « pour Brigitte, enfin locataire d’un appartement, qu’elle a pu meubler grâce aux clubs de services du Mont-Dore » (Les Nouvelles calédoniennes, 6 janvier 2016).

    On pourrait prolonger à l’infini une liste d’exemples qui ne traduit aucune hiérarchie autre que celle du ressenti réel ou supposé des populations et de ceux qui les observent. Les médias ne sont pas seuls à jouer de l’accordéon émotionnel. Les responsables politiques s’y adonnent également, notamment lorsqu’il s’agit de masquer leur impuissance ou de justifier, comme si elles relevaient de la fatalité, les mesures qu’ils s’apprêtent à prendre. Il en est ainsi en matière migratoire, où la précaution compassionnelle est de mise avant de se lancer dans l’explication alambiquée de l’impuissance européenne. De M. François Fillon, député du parti Les Républicains, au premier ministre Manuel Valls, « insoutenable » fut sans doute le mot le plus employé pour qualifier l’image du petit réfugié syrien Aylan Kurdi gisant sans vie sur une plage de Turquie, le 2 septembre 2015, avant qu’on décide de ne rien faire pour tarir les sources du désespoir migratoire. Dans un registre moins tragique, les commentateurs ont souligné l’« émotion » du ministre des affaires étrangères Laurent Fabius scellant, des larmes dans la voix, un accord pourtant bien fragile à la fin de la 21e conférence des Nations unies sur le climat (COP21) à Paris (2). Enfin, devant les maires de France, le 18 novembre 2015, le président François Hollande eut un lapsus révélateur : il évoqua « les attentats qui ont ensangloté la France ».

    Foules mutiques des marches blanches

    Paravent de l’impuissance ou de la lâcheté politique, le recours à l’émotion peut avoir des conséquences dramatiques immédiates. Ainsi, l’avocat de M. Loïc Sécher, Me Eric Dupont-Moretti, a qualifié de « fiasco dû à la dictature de l’émotion » l’erreur judiciaire dont a été victime son client. Ouvrier agricole, M. Sécher avait été accusé de viol par une adolescente. Après des années d’emprisonnement, il s’est finalement vu innocenter par le témoignage de celle-ci, devenue majeure, qui a reconnu avoir tout inventé. Comme dans l’affaire d’Outreau, la justice a rencontré les plus grandes difficultés à revenir sur une décision erronée, prise sous l’empire de récits aussi imaginaires que spectaculaires et du souci, bien légitime, de protéger des mineurs de mauvais traitements. Les simplifications médiatiques, le culte du « temps réel », les réseaux sociaux n’encouragent pas la sérénité dans ces affaires délicates.

    Au-delà de la simple sortie de route politico-médiatique, l’émotion devient l’un des ressorts majeurs de l’expression sociale et du décryptage des événements. Même les chefs d’entreprise sont incités à faire de leur « intelligence émotionnelle » un outil de management, tandis que leurs salariés peuvent y recourir pour obtenir une augmentation (3). L’un des symboles les plus visibles de l’invasion de l’espace public par l’émotion est le phénomène grandissant des marches blanches. La plupart du temps spontanées, celles-ci rassemblent, à la suite d’un accident ou d’un crime particulièrement odieux, des foules parfois immenses à l’échelle des villes et des villages où elles se déroulent. La première eut lieu en 1996 en Belgique, lors de l’arrestation du pédophile Marc Dutroux. Elles sont dites « blanches » car elles renvoient à la non-violence et à l’idéal de paix. Elles expriment l’indignation face à des agissements aussi insupportables qu’incompréhensibles.

    Aucun slogan, aucune revendication ne les accompagne. Des foules délibérément mutiques s’ébranlent, plaçant souvent en tête de cortège des enfants, symboles d’innocence et de foi dans l’avenir, portant parfois des bougies. Le philosophe Christophe Godin y voit l’expression d’une « crise de société » caractérisée par l’« empire des émotions » auquel « cette pratique donne un écho considérable » (4). Ces processions des temps nouveaux sont à rapprocher de la valorisation omniprésente de la figure de la victime, parée de toutes les vertus et à laquelle on rend un hommage absolu, sans s’interroger, par un processus d’empathie. « Cela aurait pu être moi », répètent significativement les personnes interrogées sur un fait divers tragique ou criminel. Toute catastrophe s’accompagne ainsi du déploiement théâtral de cellules d’aide psychologique. Les procès de la Cour pénale internationale prévoient désormais des espaces de parole pour les victimes, sans lien avec les nécessités de la manifestation de la vérité dans une affaire donnée, ni interrogation sur les chocs préjudiciables à la sérénité des délibérations que peuvent provoquer ces témoignages souvent aussi sensationnels qu’inutiles.

    Le culte de la victime a trouvé en France une illustration symptomatique dans le projet - finalement abandonné - de transfert au Panthéon des cendres d’Alfred Dreyfus, objet d’une campagne antisémite d’une rare violence dans les années 1890. Ne confond-on pas ici victime et héros ? Le capitaine n’a fait que subir douloureusement les événements ; à aucun moment il n’a agi d’une manière qui le distingue. A l’opposé, le lieutenant-colonel Georges Picquart, congédié du ministère de la guerre et radié de l’armée pour avoir dénoncé le complot ourdi contre Dreyfus, pourrait bénéficier à bon droit de l’attention des panthéonisateurs les moins regardants et rejoindre Emile Zola. Autre exemple de confusion victimaire : le choix de rendre hommage aux victimes des attentats de Paris dans la cour des Invalides, lieu pensé par Louis XIV pour les soldats blessés au front. La cérémonie a accordé une large place à l’émotion, mise en scène devant les caméras. Le psychologue Jacques Cosnier va jusqu’à parler d’une société « pathophile (5) ». La philosophe Catherine Kintzler s’inquiète quant à elle de la « dictature avilissante de l’affectivité (6) ».

    L’émotion pose un redoutable défi à la démocratie, car il s’agit, par nature, d’un phénomène qui place le citoyen en position passive. Il réagit au lieu d’agir. Il s’en remet à son ressenti plus qu’à sa raison. Ce sont les événements qui le motivent, pas sa pensée. Les marches blanches n’ont aucune conséquence pratique : la justice demeure sans moyens, la société continue de se décomposer. D’ailleurs, on n’a encore répertorié aucune marche blanche pour le suicide d’un chômeur ou l’assassinat d’un inspecteur du travail. « L’émotion est subie. On ne peut pas en sortir à son gré, elle s’épuise d’elle-même, mais nous ne pouvons l’arrêter, écrivait Jean-Paul Sartre. Lorsque, toutes voies étant barrées, la conscience se précipite dans le monde magique de l’émotion, elle s’y précipite tout entière en se dégradant (...). La conscience qui s’émeut ressemble assez à la conscience qui s’endort (7). »

    A la « stratégie du choc (8) » décryptée par Naomi Klein, faut-il ajouter une « stratégie de l’émotion » ? La classe dirigeante s’en servirait pour dépolitiser les débats et pour maintenir les citoyens dans la position d’enfants dominés par leurs affects. L’émotion abolit la distance entre le sujet et l’objet ; elle empêche le recul nécessaire à la pensée ; elle prive le citoyen du temps de la réflexion et du débat. « L’émotion s’impose dans l’immédiateté, dans sa totalité, nous explique M. Claude-Jean Lenoir, ancien président du cercle Condorcet-Voltaire. Elle s’impose au point que toute conscience est émotion, est cette émotion. L’émotion demeure l’ennemie radicale de la raison : elle n’essaie pas de comprendre, elle "ressent". On doit cet état de fait contemporain sans doute aussi à l’influence et à l’émergence des réseaux sociaux. De distance, aucune ! On "tweete", on "gazouille" à tour de bras. Se dégradent le sens critique, la culture, la recherche de la vérité. On "balance". »

    La valorisation de l’émotion constitue ainsi un terreau favorable aux embrigadements guerriers des philosophes médiatiques toujours prêts à soutenir une guerre « humanitaire », à l’instar d’un Bernard- Henri Lévy dans l’expédition de Libye en 2011. Mais aussi un terreau plus quotidiennement favorable aux mécaniques du storytelling (9) et aux fausses évidences du populisme. A la veille de l’élection présidentielle de 2002, l’agression du retraité Paul Voise, montée en épingle par les médias, avait suscité un déluge de discours réactionnaires sur la « lutte contre la délinquance ». Dans son fameux discours de Dakar, en 2008, M. Nicolas Sarkozy avait pu affirmer : « Je crois moi-même à ce besoin de croire plutôt que de comprendre, de ressentir plutôt que de raisonner, d’être en harmonie plutôt que d’être en conquête... »

    Mais la marche blanche vient aussi combler un vide laissé par les formes collectives d’action, comme le syndicalisme ou le militantisme politique. Il n’est sans doute pas anodin, d’ailleurs, que le phénomène soit né en Belgique, aux grandes heures de la décomposition de l’Etat central, et qu’il se soit particulièrement développé dans le nord de la France, où la désindustrialisation a eu des conséquences dévastatrices sur le tissu social. Face aux souffrances et à la crainte de l’avenir, l’émotion réhumanise ; elle s’oppose au cynisme. Elle fait aussi du bien. Elle soulage d’autant plus qu’elle est partagée, comme lors d’une cérémonie aux Invalides. Elle conjure brièvement le sentiment pesant de l’impuissance en permettant une communion, certes un peu primitive, face à la dureté des temps. « Un téléspectateur ému chez lui par un crime ou par le massacre de Charlie Hebdo est seul, explique encore Godin. La marche blanche lui permet de partager son émotion. Le phénomène est évidemment social. Et en même temps très équivoque. » En ce sens, l’émotion ne traduit-elle pas un désir confus de « (re)faire société », de retisser le lien social ?

    Interrogée sur l’absence de processus révolutionnaire dans une France pourtant en pleine régression sociale et politique, l’historienne Sophie Wahnich explique (10) que la révolution de 1789 peut aussi s’analyser comme l’aboutissement d’un long processus de politisation de la société, entamé au sein des assemblées communales de l’Ancien Régime. Les Français avaient pris l’habitude d’y échanger d’abord sur les affaires locales ; ils perpétuèrent cette habitude lors des événements liés à la convocation des états généraux durant l’année 1789. La profondeur de la crise politique actuelle tient aussi au fait que cet espace public a progressivement disparu.

    Si donc la marche blanche est en quelque sorte le stade primaire du ravaudage du tissu politique, la perspective change. Elle est ainsi « implicitement politique », selon Godin ; il y voit une récrimination non dite contre la puissance publique qui « ne protège plus ». On se souvient que la première marche, en Belgique, avait aussi pour but de protester contre l’incurie de la police et de la justice dans la poursuite d’un criminel qui avait échappé à leur vigilance. Pour contribuer à la reconstruction de la démocratie, le processus devrait alors prolonger les liens tissés dans l’émotion et mener à leur politisation progressive.

    La métaphore de la grenouille trouve d’ailleurs un pendant chez Voltaire, qui racontait l’histoire de deux d’entre elles tombées dans une jatte de lait. La première se met à prier sans bouger, finit par s’enfoncer et se noie ; la seconde se débat tant et si bien que le lait devient beurre. Elle n’a plus alors qu’à prendre appui sur cet élément solide pour sauter hors de la jatte.

    Note(s) :

    Jean-Baptiste Greuze. - « Une jeune fille, qui pleure son oiseau mort », 1765 Bridgeman Images - Scottish National Gallery, Edinburgh
    (1) Lire par exemple Jean-Jacques Gandini, « Vers un état d’exception permanent », Le Monde diplomatique, janvier 2016.
    (2) Lire Philippe Descamps, « Le pari ambigu de la coopération climatique », La valise diplomatique, 19 décembre 2015.
    (3) Cf. David Goleman, L’Intelligence émotionnelle, J’ai lu, coll. « Bien-être », Paris, 2003. Lire Manière de voir, no 96, « La fabrique du conformisme », décembre 2007-janvier 2008.
    (4) Christophe Godin, « "La marche blanche est un symptôme d’une société en crise" », L’Obs, Paris, 26 avril 2015.
    (5) Jacques Cosnier, Psychologie des émotions et des sentiments, Retz, Paris, 1994.
    (6) Catherine Kintzler, « Condorcet, le professeur de liberté », Marianne, Paris, 6 novembre 2015.
    (7) Jean-Paul Sartre, Esquisse d’une théorie de l’émotion. Psychologie, phénoménologie et psychologie phénoménologique de l’émotion, Hermann, Paris, 1938 (rééd. : Le Livre de poche, Paris, 2000).
    (8) Naomi Klein, La Stratégie du choc. La montée d’un capitalisme du désastre, Actes Sud, Arles, 2008.
    (9) Lire Christian Salmon, « Une machine à fabriquer des histoires », Le Monde diplomatique, novembre 2006.
    (10) Conférence publique à l’université de Nancy, 26 octobre 2015.

    Source : Le Monde diplomatique - Février 2016, p. 3

    #démocratie

  • Irréductible Afrique, par Anne-Cécile Robert (octobre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/mav/143/ROBERT/53883

    Des lames de fond, aux conséquences imprévisibles, traversent le continent africain : explosion démographique, retour des classes moyennes, décomposition politique et sécuritaire du Sahel, bouleversements religieux, violences terroristes, interventions militaires internationales, vagues migratoires... Ces remous dessineraient-ils les premiers traits d’une Afrique proprement africaine ? [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/8022 via Le Monde diplomatique

  • Churchill et de Gaulle au musée, par Anne-Cécile Robert
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/ROBERT/53086

    Si les grands mouvements collectifs font l’histoire, il est des circonstances où le comportement d’un individu — ou deux, en l’occurrence — contribue à cristalliser le destin des peuples et le sort des démocraties. En 1940, au moment où le gouvernement français hésite entre capitulation et armistice, le général Charles de Gaulle affirme avec la plus grande vigueur la nécessité de poursuivre la guerre. Alors que son allié américain n’a que mépris pour l’homme du 18 juin, le premier ministre britannique Winston Churchill a l’intuition qu’il faut faire confiance à celui qui n’est encore qu’un obscur secrétaire d’Etat français. C’est cette rencontre exceptionnelle que retrace l’exposition « Churchill-de Gaulle », parrainée par la Fondation Charles-de-Gaulle, au Musée de l’armée à Paris. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/2610 via Le Monde diplomatique

  • 2008- Anne-Cécile Robert : Union Européenne, représentativité des partis et renoncement de la Gauche
    http://ilfautledire.fr/2015/01/2008-anne-cecile-robert-union-europeenne-representativite-des-partis-et

    Oups…j’ai du retard… L’affaire Charlie m’a un peu tourne-boulée… J’avais envie d’entendre une voix de femme ! Et j’en ai peu, des interviews avec des femmes… Il faut dire que les questions de politique et d’économie sont de fait comme…Read more →

    http://dsedh.free.fr/202_24_06_08_Anne_Cecile_Robert.mp3

  • Plus atlantiste que moi..., par Anne-Cécile Robert (avril 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/04/ROBERT/50333

    En adoptant une ligne intransigeante vis-à-vis de la Syrie, de l’Iran ou de la Russie, la France achève une mue diplomatique entamée sous la présidence de François Mitterrand. Paris se met désormais au diapason d’une Union européenne qui est depuis sa création tournée vers Washington, et abandonne l’ambition d’incarner une voix originale sur la scène internationale.

    #France #Diplomatie #Relations_internationales @acr

  • Diplo d’avril
    http://rf.proxycast.org/876232887517581312/14288-01.04.2014-ITEMA_20608624-0.mp3

    www.la-bas.org // durée : 00:51:22 - Là-bas si j’y suis - par : Daniel MERMET - Rendez-vous mensuel avec l’équipe du Monde Diplomatique, autour du numéro d’avril. Avec Gilles Balbastre, Anne-Cécile Robert, Serge Halimi, Jean-Pierre Séréni et Jacques (...)

  • Polemix et La Voix Off---Vive le Conseil National de la Résistance !
    http://www.polemixetlavoixoff.com/podpress_trac/web/1773/0/histoireducnr.mp3

    le perce-oreilles // Une heure avec Anne-Cécile Robert, Docteur en Droit Européen. Journaliste au Monde Diplomatique. Le Programme du Conseil National de la Résistance : C’est plus que jamais possible ! En 1945, c’est dans une France ruinée que le CNR crée la Sécurité Sociale, les retraites, des lois sociales et (...)

  • Vive le Conseil National de la Résistance !
    http://www.polemixetlavoixoff.com/podpress_trac/feed/1773/0/histoireducnr.mp3

    Polemix et la voix off // Une heure avec Anne-Cécile Robert, Docteur en Droit Européen. Journaliste au Monde Diplomatique. Le Programme du Conseil National de la Résistance : C’est plus que jamais possible ! En 1945, c’est dans une France ruinée que le CNR crée la Sécurité Sociale, les retraites, des lois sociales et (...)

  • Conseil constitutionnel français : vous avez dit « sages » ?, par Anne-Cécile Robert (avril 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/04/ROBERT/49002

    Innovation fraîchement accueillie en 1958 — « Cour suprême du musée Grévin » au service exclusif du général de Gaulle, dénonçait François Mitterrand —, le #Conseil_constitutionnel a fini par s’imposer comme « défenseur des droits et libertés », sous les applaudissements d’une presse qui fait preuve à son égard d’aussi peu d’esprit critique qu’envers le Mouvement des entreprises de #France (Medef). Lorsqu’ils essuient l’invalidation de leur loi, les ministres se gardent, quant à eux, du moindre commentaire désobligeant à l’adresse d’une institution qui pourra leur être utile lorsqu’ils reviendront dans l’opposition… On se soumet donc de bonne grâce à des juges qui détiennent sur les élus l’avantage de l’inamovibilité pour les neuf années de leur unique mandat.

    #2013/04 #Politique #Droit #Histoire #Démocratie

  • LES DÉBATS DU DIPLO
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2843

    Comme en début de chaque mois, retrouvez les grands thèmes du MONDE DIPLOMATIQUE d’octobre en compagnie de Serge Halimi, Anne-Cécile Robert, Christophe Ventura, Jean-Sébastien Mora, Évelyne Pieiller et Sébastien Lapaque, autour des différents articles parus ce mois-ci : Crédibilité de perroquets, par Serge Halimi « N’importe qui peut dire et écrire n’importe quoi. En particulier sur les Etats-Unis. En moins de six mois, ce pays vient donc de passer du statut de Phénix remplumé à celui d’empire (...)

  • L’Unesco en danger (suite), par Anne-Cécile Robert | La valise diplomatique
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-09-23-Unesco

    L’article publié le 4 septembre dernier sur notre site a suscité de nombreuses réactions.
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-09-04-Unesco

    A l’Unesco, on souligne le caractère exceptionnel de la crise que traverse l’organisation depuis le retrait financier des Etats-Unis en 2011. M. Eric Falt, sous-directeur général chargé des relations extérieures, explique ainsi que la directrice générale, Mme Irina Bokova, a du réagir avec promptitude face à la perte de 70 millions d’euros à six semaines seulement de la clôture de l’exercice 2011. Elle a notamment créé un fonds d’urgence dès novembre 2011.

    #États-Unis #Culture #Élections #Éducation #ONG #Unesco

  • L’Unesco en danger, par Anne-Cécile Robert | La valise diplomatique
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-09-04-Unesco

    Dans à peine un mois, l’Organisation des Nations unies pour la science et la culture (#Unesco) aura élu un nouveau directeur général ou renouvellera le mandat de l’actuelle titulaire du poste, la bulgare Irina Gueorguieva Bokova, pour une période de quatre ans (2013-2017). En ce mois de septembre, les discussions ont commencé entre les cinquante-huit Etats membres du Conseil exécutif qui choisiront, par vote à bulletin secret, le nom de la personnalité qu’ils recommanderont à la Conférence générale, pour le vote final de novembre 2013. L’indifférence des grands médias est assourdissante : qui s’intéresse, en dehors de quelques rares réseaux sociaux, à cette belle au bois dormant qu’est devenue l’Unesco depuis plus d’une décennie ?

    #États-Unis #Culture #Élections #Éducation #ONG #Science #ONU

  • #géopolitique #Afriquedusud Impériale Afrique du Sud, par Anne-Cécile Robert ( Le Monde diplomatique) , interrogeant l’influence régionale de l’Afrique du Sud et ses rapports de domination avec les pays d’Afrique australe .

    L’Afrique du Sud, dotée d’un Etat structuré par l’appareil administratif et répressif de l’apartheid, légitimée par le démantèlement de ce régime raciste, dotée d’immenses richesses, profite de l’inconsistance institutionnelle de ses voisins (Mozambique, Swaziland, etc.) pour les transformer en marchés captifs. Elle cherche en outre à tirer tous les avantages de son appartenance au groupe des Brics.

    Selon le politologue camerounais Achille Mbembe, la « nation arc-en-ciel », de plus en plus impériale, ignore les barrières frontalières , qu’elle contribue ainsi à effacer. Dominant économiquement toute la sous-région, devenue une sorte d’arrière-pays, Pretoria exporte par ailleurs ses compagnies de sécurité jusqu’au Mali, au Ghana, en Guinée.

    Selon Mbembe, au nord, la « frontière virtuelle » de l’Afrique du Sud se situerait désormais à peu près au niveau du Katanga (sud-ouest de la République démocratique du Congo). Elle entrerait par ailleurs dans la zone d’attraction de l’océan Indien et de l’Asie.

    Les tensions sociales, comme l’a illustré la répression de la grève à Marikana, les conflits de pouvoir au sein de l’African National Congress (ANC) ou les accusations de corruption à l’encontre de M. Zuma révèlent des fragilités significatives et quelques contradictions.

    Pour en savoir plus : http://www.monde-diplomatique.fr/2012/12/ROBERT/48475

  • Un anniversaire morose pour le couple franco-allemand | Anne-Cécile Robert
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-01-22-Un-anniversaire-morose-pour-le

    « L’#Allemagne est un partenaire indispensable et accommodant », estimait en privé le général de Gaulle, après la signature du traité d’amitié et de coopération entre Paris et Bonn, le 22 janvier 1963, dit « traité de l’Elysée ». En 2013, ces deux qualificatifs sont-ils toujours pertinents ? Il y a cinquante (...) / Allemagne, #Europe, #France, #Diplomatie, Coopération bilatérale - La valise diplomatique

    #Coopération_bilatérale #La_valise_diplomatique

  • Vent de folie sur le jury du prix Nobel | Anne-Cécile Robert
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-10-13-Prix-Nobel-UE

    L’Union européenne, Prix Nobel de la paix ? Mais quelle mouche a bien pu piquer le Comité norvégien ? Certes, en 1951, la réconciliation franco-allemande, scellée au sein de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), marquait une ferme volonté de tourner (définitivement ?) la page des (...) / États-Unis (affaires extérieures), #Europe, #France, #Défense, #Histoire, #Pacifisme, #Norvège - La valise diplomatique

    #États-Unis_(affaires_extérieures) #La_valise_diplomatique

  • Qui veut étrangler l’ONU ? | Anne-Cécile Robert
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/02/ROBERT/47424

    Pour la seconde fois en cinquante ans, les Nations unies ont adopté un budget en baisse. Si la crise financière justifie officiellement cette réduction, les Etats membres n’hésitent pas à la contourner. L’Organisation semble chercher sa voie dans une géopolitique en plein bouleversement. / #Autriche, (...) / Autriche, Droit international, #Finance, Relations internationales, #Terrorisme, Crise financière, Organisation internationale - 2012/02

    #Droit_international #Relations_internationales #Crise_financière #Organisation_internationale #2012/02

  • Deux constats sévères et quelques pistes | Anne-Cécile Robert
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/01/ROBERT/47164

    Problème social et politique, les inégalités constituent également une entrave à la protection de l’environnement et un frein au développement économique. Des solutions existent pourtant. / #Agriculture, #Démographie, #Développement, Écologie, Économie, #Inégalités, Pauvreté, Santé, #Travail, #Environnement - (...) / Agriculture, Démographie, Développement, Écologie, Économie, Inégalités, Pauvreté, Santé, Travail, Environnement - 2012/01

    #Écologie #Économie #Pauvreté #Santé #2012/01

  • « Le Monde diplomatique », partenaire du premier Forum mondial de la langue française | Anne-Cécile Robert
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-07-02-francophonie

    Le premier Forum mondial de la langue française se déroule du 2 au 6 juillet à #Québec. Très tôt partie prenante de l’événement, Le Monde diplomatique y apporte son rayonnement international. Une table ronde sur la créativité de la langue française associera notamment, le 5 juillet à 14 h 30, notre mensuel (...) / Québec, #Langue, #Francophonie, A propos du « Diplo » - La valise diplomatique

    #A_propos_du_« Diplo » #La_valise_diplomatique

  • Maturité de la démocratie sénégalaise | Anne-Cécile Robert
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-03-29-Maturite-de-la-democratie

    Très nette et obtenue dans le calme, la victoire de M. Macky Sall à la présidentielle sénégalaise le 25 mars (65,80 % des voix contre 34,20 % au chef de l’Etat sortant Abdoulaye Wade) rassure sur la solidité de la démocratie dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Après un début de campagne chaotique marqué (...) / #Sénégal, #Démocratie, Élections - La valise diplomatique

    #Élections #La_valise_diplomatique

  • « Le Monde diplomatique » se développe aux Etats-Unis | Anne-Cécile Robert
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-03-09-diplo

    Le Monde diplomatique renforce la diffusion de son édition anglaise aux Etats-Unis. Après ceux de New York, c’est au tour des kiosques de Washington et de Boston de proposer au public américain notre publication anglophone. En outre, dans le cadre de la première édition du French-American Global (...) / A propos du « Diplo » - La valise diplomatique

    #A_propos_du_« Diplo » #La_valise_diplomatique

  • Les trous noirs du droit international | Anne-Cécile Robert
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/01/ROBERT/47193

    Sans précédent, l’intervention militaire en Libye n’en finit pas de perturber les relations internationales. Décidée par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) au nom d’un incertain « devoir de protéger les populations », elle laisse un goût amer à plusieurs pays : Chine, Russie (...) / Relations internationales, #Diplomatie, Justice internationale - 2012/01

    #Relations_internationales #Justice_internationale #2012/01