Chronique du cinéma palestinien : la renaissance d’un cinéma sans État
Lou Mamalet, Middle East Eye, le 3 novembre 2018
▻https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/chronique-du-cin-ma-palestinien-la-renaissance-d-un-cin-ma-sans-tat-5
Quand il s’agit de définir les contours du cinéma palestinien, la réponse n’est jamais évidente. Il est en effet complexe de délimiter les frontières d’un art sans État. Le cinéma palestinien est un territoire fragmenté qui s’ancre dans différents espaces temporels et géographiques, conséquence d’un passé intrinsèquement lié à l’exil et à la dispersion.
Malgré les difficultés économiques de cette industrie en quête permanente de financement, elle continue de porter à l’écran ceux que l’on a essayé de rendre invisibles, notamment à travers une nouvelle vague de jeunes réalisateurs, tels Rakan Mayasi ou Muayad Alayan , qui se sont fait remarquer lors de festivals de films internationaux.
Début du XIX e siècle : premiers pas du cinéma palestinien
Les prémices du cinéma palestinien remontent au début du XX e siècle, à l’occasion d’une visite du roi d’Arabie saoudite Ibn Saoud en Palestine en 1935. Accompagné par le mufti de Jérusalem Amin al-Husseini, son périple est immortalisé par Ibrahim Hassan Sirhan, réalisateur palestinien autodidacte, qui filme l’événement avec un appareil de fortune acheté à Tel Aviv.
Sirhan s’associe plus tard à Jamal al-Asphar, un autre réalisateur palestinien, avec qui il filme The Realized Dreams (« les rêves réalisés »), un documentaire de 45 minutes sur les orphelins palestiniens.
Considérés comme les pères fondateurs du cinéma palestinien, Sirhan et Asphar sont les premiers autochtones à faire des films en Palestine ; les premières images du pays avaient jusqu’alors été tournées par les frères Lumières ou d’autres sociétés européennes empreintes d’une forte dimension orientaliste, se contentant de dépeindre des sujets folkloriques et traditionnels.
Dix ans plus tard, Ibrahim Hassan Sirhan ouvre le premier studio de production cinématographique en Palestine avec Ahmad al-Kalini, un compatriote ayant étudié le cinéma au Caire. Le duo produira plusieurs longs métrages, dont aucune trace ne demeure de nos jours, comme la majeure partie des réalisations de cette époque.
La déclaration Balfour en 1917 et la création de l’État d’Israël trente ans plus tard dessinent cependant un autre destin pour le cinéma palestinien. En 1948, plus de 700 000 Palestiniens sont forcés à l’exil lors de la Nakba (« catastrophe »), assénant un coup dur à la production cinématographique palestinienne. Le peuple est traumatisé et doit faire face à une nouvelle situation, ne laissant derrière lui presqu’aucun document. C’est le commencement d’une longue période de silence cinématographique de plus de deux décennies.
Fin des années 1960, début des années 1970 : le cinéma de la révolution
Ce mutisme prend fin en 1968, après la défaite arabe de la guerre des Six Jours (la Naksa) et ses conséquences politiques : l’occupation israélienne de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza.
Cette tragédie renforce le statut de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et d’autres institutions palestiniennes, qui sont alors perçues comme les derniers symboles d’espoir et de résistance arabe. Sous leurs auspices, un nouveau cinéma militant apparaît afin de documenter la lutte palestinienne et la vie des réfugiés dans les camps.
Certains réalisateurs palestiniens ayant étudié à l’étranger rejoignent ainsi les rangs de l’OLP à Amman, puis à Beyrouth. Parmi eux, Sulafa Jadallah Mirsal, une jeune photographe palestinienne qui a étudié au Caire. Dans sa cuisine, elle monte une unité photographique avec des équipements basiques et se focalise sur les photographies des martyrs de guerre.
En 1968, son travail est transféré à Amman où se situe le siège du Fatah, principal parti de l’OLP dirigé par Yasser Arafat, et pour la première fois, un département de photographie est créé.
Elle est très rapidement rejointe par deux réalisateurs palestiniens : Mustafa Abu Ali , qui a par ailleurs travaillé avec Jean-Luc Godard sur son film Ici et ailleurs (1974), et Hani Jawharieh, avec qui elle mettra en place la première Unité du film palestinien (PFU).
Ils sortent en 1969 No to a Peace Solution (« Non à une solution de paix »), un film de vingt minutes qui documente les manifestations de civils contre la solution de paix proposée par le secrétaire d’État américain de l’époque William Rogers.
Suite au conflit entre l’OLP et le roi Hussein de Jordanie qui débouche, en 1970, sur les événements de Septembre noir , l’organisation de Yasser Arafat doit quitter la Jordanie et se relocalise au Liban. Durant cette période, plus de 60 documentaires sont tournés malgré les difficultés économiques et le début de la guerre civile libanaise, comme With our Souls and our Blood (« avec nos âmes et notre sang »), qui narre les massacres de septembre 1970.
On assiste alors à l’accélération d’une prise de conscience de l’importance du cinéma et des images comme outil politique dans la promotion des idéaux révolutionnaires de la cause palestinienne.
En 1974, est ainsi produit par Mustafa Abu Ali They Do Not Exist (« ils n’existent pas »), un documentaire dépeignant la vie des Palestiniens dans un camp de réfugiés du Sud-Liban et dont le titre est inspiré des déclarations négationnistes de Golda Meir (Première ministre israélienne de l’époque) au sujet des Palestiniens.
Comme l’explique à Middle East Eye Hanna Atallah, réalisateur palestinien et directeur de FilmLab Palestine , une association qui supporte l’industrie cinématographique palestinienne, « Il s’agissait de construire un récit-réponse à celui des Israéliens, de trouver une alternative au discours selon lequel la Palestine était une terre sans habitants uniquement peuplée de bédouins. Les Israéliens ont vite compris qu’écrire l’histoire était un instrument politique, chose que les Palestiniens n’avaient pas réalisée jusqu’alors ».
Un outil politique qui nécessite de centraliser les œuvres réalisées, ce à quoi s’attèle Mustafa Abu Ali en créant l’Archive du film palestinien en vue de réunir les efforts des réalisateurs palestiniens du monde entier et de préserver l’identité palestinienne en donnant une certaine reconnaissance à son cinéma.
Cette archive contient une vaste quantité de documents sur le siège de Beyrouth, les batailles des fédayins, mais aussi des interviews de politiciens et d’intellectuels. Malheureusement, elle disparaîtra lors de l’invasion du Liban par Israël en 1982.
Des efforts seront toutefois déployés par plusieurs réalisateurs – comme Monica Maurer, cinéaste allemande ayant autrefois opéré au sein de l’Unité du film palestinien de l’OLP, et l’artiste palestinienne Emily Jacir – afin de restaurer et digitaliser les rushes de cette période, à l’instar de ceux de Tel al-Zaatar , un film sur le siège du camp de réfugiés palestiniens du même nom à Beyrouth par les milices chrétiennes, initialement filmé par le cinéaste libanais Jean Khalil Chamoun et le Palestinien Mustafa Abu Ali.
Une période également documentée dans Off Frame a.k.a. Revolution Until Victory (2016) de Mohanad Yaqubi, cinéaste palestinien et fondateur de Idiom , une société de production basée à Ramallah. Après un long travail de recherche dans le monde entier, Yaqubi est parvenu à exhumer des images d’archives inédites montrant le travail de cinéastes militants durant les années 60-70, un résultat qui réfléchit aussi sur la lutte palestinienne dans sa représentation d’elle-même et la réappropriation de son récit à travers l’établissement de l’Unité du film palestinien.
1980-1990 : cinéma indépendant et réalisme social
Les années 1980-1990 sont particulièrement difficiles pour les Palestiniens. Face à la persistance de l’occupation israélienne et à l’échec des tentatives de paix, les nouvelles générations commencent à perdre espoir en l’avenir. La crise économique, le chômage et l’augmentation des colonies dans les territoires occupés sont autant de facteurs qui précipitent l’éclatement de la première Intifada , le 9 décembre 1987.
Un tournant politique qui marque aussi l’avènement d’une nouvelle génération de réalisateurs palestiniens ayant étudié à l’étranger. D’un cinéma de la révolution, principalement militant et documentaire, on passe alors au récit de la vie sous occupation et de la résistance.
Parmi eux, Michel Khleifi , qui revient dans sa ville natale de Nazareth, en Galilée, après avoir passé dix ans en Belgique. Il produit son premier long métrage, Fertile Memory (mémoire fertile), en 1980, une fiction empruntant au documentaire qui raconte l’histoire de deux femmes palestiniennes dont l’une est forcée de travailler dans une entreprise de textile israélienne après avoir vu sa terre expropriée par Israël.
Cette nouvelle vague est également représentée par les œuvres de Mai Masri , une réalisatrice palestinienne qui a grandi à Beyrouth et étudié à San Francisco. Dans Wild Flowers : Women of South Lebanon (1987), réalisé avec Jean Khalil Chamoun, elle filme la vie de femmes libanaises résistant durant l’occupation militaire israélienne du Sud Liban.
Après les accords d’Oslo en 1993, on assiste à une certaine désillusion de la société palestinienne, qui se ressent à l’écran. Le cinéma s’éloigne de l’esprit révolutionnaire des années 1970 et de la nostalgie des années 1980 pour migrer vers un réalisme social traitant des problèmes que rencontrent les Palestiniens dans leur vie quotidienne.
Comme le souligne Hanna Atallah, « Il n’est plus question de la vision romanesque et fantasmée de la Palestine perdue, avec ses champs d’orangers et d’oliviers. On parle du quotidien, des check-points et du mur ».
Une situation tragique souvent tournée au ridicule par les réalisateurs, à l’instar d’Elia Suleiman, qui se met toujours en scène dans ses films comme observateur passif du délitement de l’identité palestinienne.
Avec Chronique d’une disparition (1996), il dresse un portrait caustique de la réalité palestinienne sous occupation, entre anecdotes personnelles et discours politique sur Israël. Dans Intervention divine (2002), il raconte les déboires d’un couple de Palestiniens qui, pour se voir, l’un vivant à Jérusalem-Est et l’autre à Ramallah, doit se donner rendez-vous dans un terrain vague proche du check-point.
Des difficultés de l’occupation aussi décrites par Rashid Masharawi. Qu’il s’agisse de Couvre-feu , description de celui imposé à son village de la bande de Gaza pendant 40 jours en 1993 (film qui lui fait gagner le prix UNESCO au festival de Cannes 1993), de L’Attente , qui suit Ahmad, un réalisateur faisant passer des auditions dans différents camps de réfugiés du Proche-Orient afin de constituer la troupe du futur théâtre palestinien (2006), ou de L’Anniversaire de Leïla (2008), qui raconte les obstacles d’un juge forcé de devenir chauffeur de taxi, le réalisateur évoque la douleur d’un peuple qui doit subir un état d’apartheid.
Des années 2000 à nos jours : nouvelle vague et changement de récit
Depuis les années 2000, si la politique reste en toile de fond des films palestiniens, elle n’est plus nécessairement au cœur du sujet, faisant place à des fictions au ton décalé et aux intrigues inattendues.
De nouveaux thèmes sont abordés par de jeunes réalisateurs qui explorent la complexité de la réalité palestinienne, tels les écarts de perception entre les Palestiniens restés sur place et ceux revenus après avoir commencé une nouvelle vie à l’étranger ou encore les différences intergénérationnelles.
C’est le cas de Wajib – L’invitation au mariage d’Annemarie Jacir (2017) , un long métrage qui illustre avec humour et tendresse la situation palestinienne à travers le regard de deux générations. Alors que le fils reproche au père d’inviter un ami juif, qu’il suspecte de travailler pour les services de renseignement israéliens, au mariage de sa sœur, le père en veut à son fils d’être en couple avec la fille d’un membre de l’OLP à qui il reproche de ne pas se soucier du sort des Palestiniens.
Autre exemple, Love, Theft and Other Entanglements (« Amours, larcins et autres complications », 2015) des frères Muayad et Rami Musa Alayan, une fable absurde aux allures de western qui met en scène les aventures au milieu des milices palestiniennes et des services d’intelligence israéliens d’un petit magouilleur palestinien qui espère pouvoir se payer un visa de sortie du pays en volant une voiture appartenant à un Israélien et qui se retrouve enfermé dans le coffre de la voiture volée avec le soldat israélien qu’il a kidnappé.
Des œuvres qui n’hésitent donc pas à utiliser l’humour et le symbolisme pour dénoncer le quotidien tragique des Palestiniens sous occupation, à l’instar de The Wanted 18 (« les dix-huit fugitives »), film d’animation intégrant des images d’archives qui raconte l’histoire vraie de Palestiniens du village de Beit Sahour, en Cisjordanie, tentant de maintenir clandestinement une industrie de vaches laitières pendant la première Intifada. Réalisé par Amer Shomali et Paul Cowan, le film a reçu le prix du meilleur documentaire au Festival du film d’Abou Dabi.
Les courts-métrages ne font pas exception à la règle. En témoigne Farawaleh (« fraises »), la dernière création de la jeune réalisatrice palestinienne Aida Kaadan, lauréate du festival Palest’In & Out 2018, qui décrit l’épopée de Samir, responsable d’un magasin de chaussures à Ramallah qui n’a jamais vu la mer et qui décide, pour accomplir son rêve, de traverser la frontière israélienne parmi des ouvriers du bâtiment palestiniens.
Un autre court-métrage, réalisé par le cinéaste Rakan Mayasi, raconte pour sa part l’histoire d’un couple palestinien qui, pour faire un enfant, décide de sortir clandestinement du sperme de la prison israélienne où l’époux purge sa peine. Bonboné (« bonbon ») a cumulé les prix de festivals (notamment meilleur scénario au Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger , meilleur film au Twin Cities Arab Film Festival ).
Bien que jamais très loin, la politique est devenue le personnage secondaire de ces nouvelles fictions qui font la part belle aux Palestiniens et à leur histoire, laquelle n’est plus cantonnée à une simple quête identitaire. The Reports on Sarah and Saleem , de Muayad Alayan, présenté au Festival des cinémas arabes de l’Institut du monde arabe en juillet dernier, retrace ainsi une histoire d’adultère banale entre une juive israélienne et un livreur palestinien, qui se transforme en affaire politique.
Un changement de paradigme dans les intrigues regretté par certains, qui y voient une perte des valeurs propres à la cause palestinienne, comme l’explique à MEE Mohanad Yaqubi.
« Le cinéma palestinien doit rester militant et engagé dans son essence. Avant, les réalisateurs parlaient un langage commun : celui du droit au retour. Aujourd’hui, l’identité palestinienne est dissoute et perd en force, alors que faire partie du peuple palestinien, c’est appartenir à une lutte pour l’auto-indépendance, que le cinéma doit soutenir », estime-t-il.
Une mission pour l’avenir de cette industrie qui a su se renouveler sur la forme et sur le fond, malgré une situation politique stagnante....
]]>Le documentaire Ghost Hunting représentera la Palestine aux Oscars
Le courrier de l\’Atlas / Par Nadir Dendoune / le jeudi 30 août 2018
▻https://www.lecourrierdelatlas.com/cinema-le-documentaire-ghost-hunting-representera-la-palestine-a
La nouvelle est tombée ce jeudi 30 août au matin. « Ghost Hunting » du réalisateur Raed Andoni représentera la Palestine aux oscars 2019 dans la catégorie du meilleur film étranger. L’an passé, c’était « Wajib » d’Annemarie Jacir qui avait été choisi.
Huit ans après l’excellent « Fix Me », le cinéaste palestinien Raed Andoni revient avec « Ghost Hunting », Prix du meilleur documentaire à Berlin en 2017.
Dans « Ghost Hunting », le réalisateur reconstitue dans un hangar de Ramallah un centre d’interrogatoire israélien. A travers des jeux de rôle, d’anciens détenus vont revivre leur détention y compris les mauvais traitements.(...)
]]> Benicio Del Toro, Virginie Ledoyen, Mohammad Bakri, Annemarie Jacir and many others observe a minute of silence in Cannes in memory of the 60 Palestinians that were killed by israeli army in Gaza.
–-> ▻https://www.reuters.com/article/us-israel-usa-embassy-cannes/palestinians-hold-minutes-silence-in-cannes-to-protest-gaza-deaths-idUSKCN1
]]>Une minute de silence au pavillon palestinien au festival du film de Cannes 2018 : Nakba 70
Agence Media Palestine | 15 05 2018
▻http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/05/15/une-minute-de-silence-au-pavillon-palestinien-au-festival-du-fi
Après l’assassinat de plus de 60 Palestiniens et plus de 2 700 blessés à Gaza par l’armée israélienne, Annemarie Jacir, cinéaste palestinienne et membre du jury de Un Certain Regard, s’est réunie avec le reste de son jury, dont Benicio Del Toro, Virginie Ledoyen, Julie Huntsinger et Kantemir Balagov ainsi que le ministre de la culture palestinien Ehab Bessaiso, l’acteur palestinien Mohammed Bakri et plus d’une centaine de professionnels de l’industrie cinématographique.
En se tenant par la main, ils ont observés une minute de silence en mémoire des morts et en solidarité avec le peuple palestinien en lutte pour la liberté et la justice.
Annemarie Jacir a ensuite rappelé au public présent que les personnes qui ont perdu la vie voulaient simplement que leur liberté et leur dignité humaine soient reconnues, et que des millions de réfugiés palestiniens attendent toujours de rentrer chez eux.
]]>Des artistes anglais à #Radiohead:
Le grand #Ken_Loach:
Radiohead need to join the cultural boycott of Israel – why won’t they meet with me to discuss it?
Ken Loach, The Independent, le 11 juillet 2017
►https://www.independent.co.uk/voices/radiohead-israel-palestine-boycott-bds-thom-yorke-ken-loach-meet-disc
Traduction en français:
Radiohead devrait se joindre au boycott culturel d’Israël – pourquoi ne veulent-ils pas me rencontrer pour en discuter ?
Ken Loach, The Independent, le 11 juillet 2017
►https://www.bdsfrance.org/radiohead-devrait-se-joindre-au-boycott-culturel-disrael-pourquoi-ne-veul
#Dave_Randall est le guitariste du groupe #Faithless:
Radiohead are wrong to play in Israel. Here’s why
Dave Randall, The Guardian, le 11 juillet 2017
►https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/jul/11/radiohead-reject-israel-boycott-play-tel-aviv-palestinians
La réponse de #Thom-Yorke à Ken Loach:
Thom Yorke responds to Ken Loach letter asking Radiohead to cancel Israel concert
Roisin O’Connor, The Independent, le 12 juillet 2017
►http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/music/news/radiohead-israel-concert-ken-loach-letter-thom-yorke-boycott-tel-aviv
Le grand #Mike_Leigh:
Mike Leigh slams Radiohead for ignoring Palestinians
Artists for Palestine, le 17 juillet 2017
►https://artistsforpalestine.org.uk/2017/07/17/mike-leigh-slams-radiohead-for-ignoring-palestinians
Thom Yorke, this is why you should boycott Israel
Hasn’t the time come to do away with this artificial distinction between ’nice’ Israelis and the brutal occupation they are responsible for?
Gideon Levy Jun 11, 2017
read more: ▻http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.794946
Anyone questioning whether a boycott is a just and effective means of fighting the Israeli occupation should listen to the counterarguments of Thom Yorke from British rock band Radiohead and Yesh Atid Chairman Yair Lapid. The front men of Radiohead and Yesh Atid present: cheap propaganda. Their counterarguments could convince any person of conscience around the world – to support the boycott. Yorke, who ignores the boycott movement, and Lapid, who is an ardent opponent of the Boycott, Sanctions and Divestment movement, have enlisted to oppose the movement. Their reasoning says a lot more about them than the BDS movement.
Boycotting is a legitimate means. Israel as a state makes use of it, and even preaches that other countries should follow suit. Some Israeli citizens also make use of it. There is a boycott of Hamas in Gaza, sanctions on Iran. There are boycotts of nonkosher stores, boycotts against eating meat, and of Turkish beach resorts. And the world also uses it, imposing sanctions on Russia right after its annexation of Crimea.
The only question is whether Israel deserves such a punishment, like the one imposed on apartheid South Africa in an earlier era, and whether such steps are effective. And one more question: What other means have not been tried against the occupation and haven’t failed?
Yorke directs his ire against fellow rock star Roger Waters, perhaps the most exalted of protest artists at the moment, who called on Yorke to reconsider his band’s concert appearance in Tel Aviv on July 19.
]]>Orient xxi | Annemarie Jacir, parcours d’une cinéaste palestinienne de l’exil
▻http://asile.ch/2015/12/31/orient-xxi-annemarie-jacir-parcours-dune-cineaste-palestinienne-de-lexil
Le cinéma d’Annemarie Jacir mêle la fiction à la réalité du quotidien des territoires palestiniens et l’histoire de la Palestine à sa propre histoire, en questionnant au fil de son œuvre les effets de la situation géopolitique sur des trajectoires personnelles. Nous l’avons interrogée sur l’exil, le travail de mémoire auquel elle invite les spectateurs, […]
]]>Quelle excellente nouvelle : on fête en même temps que la nouvelle année l’arrivée de @clemenceL sur seenthis.
On s’impatiente de voir vite tes signalements et ta revue de presse !
La réaction du collectif Black-Palestinian Solidarity (Lauryn Hill, Danny Glover, DAM, Omar Barghouti, Alice Walker, Angela Davis, Yousef Erakat, Annemarie Jacir, Boots Riley, Dr. Cornel West et plein d’autres) :
▻http://www.blackpalestiniansolidarity.com
When I see them, I see us
Black-Palestinian Solidarity, le 14 octobre 2015
▻https://www.youtube.com/watch?v=xsdpg-9cmSw
Un classique du début du cinéma de la résistance palestinienne ressurgit | Sarah Irving – 1er mai 2015 - Electronic Intifada - Traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine
▻http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/05/03/un-classique-du-debut-du-cinema-de-la-resistance-palestinienne-
En 2003, une jeune artiste palestinienne, Annemarie Jacir, avait passé des années à essayer de retrouver un groupe de cinéastes de la résistance qui, dans les années 1970 et au début des années 1980, avaient consacré leurs talents à la lutte de leur peuple.
Finalement, lors du festival du film « Rêves d’une nation » en Palestine, elle réussit à rassembler certains de ces réalisateurs et producteurs et leurs œuvres. Dans le cas du documentaire dramatique de 25 minutes, « Ils n’existent pas », c’était la première projection de ce film en Palestine. C’était aussi la première fois que son réalisateur, Mustafa Abu Ali, l’un des fondateurs du service cinématographique de l’OLP, voyait son œuvre en vingt ans.
Maintenant, le film est disponible gracieusement en versions YouTube ou Vimeo.
Le film d’Abu Ali de 1974 décrit les derniers jours du camp de réfugiés palestiniens de Nabatia, qui avait été créé comme refuge pour ceux qui fuyaient la Nakba de 1948, ou l’implantation de l’État d’Israël. Le camp dans le sud du Liban a été détruit par les Israéliens en 1974. La plupart des réfugiés survivants furent déplacés au camp d’Ein al-Hilwe.
Les séquences d’ouverture du documentaire montrent la vie quotidienne à Nabatia – des hommes, des femmes et des enfants effectuant leurs tâches quotidiennes et passant leur temps libre ensemble. À travers ces actes quotidiens – étendre la lessive, faire cuire le pain, surveiller les jeunes et acheter les légumes au marché –, le récit israélien de la non-existence des Palestiniens est tranquillement, mais entièrement, réfuté.
They Do Not Exist - Film by Mustafa Abu Ali
▻https://www.youtube.com/watch?v=2WZ_7Z6vbsg
La nouvelle vague palestinienne - La mer blanche
▻http://merblanche.com/la-nouvelle-vague-palestinienne
Et puis enfin, le film d’Annemarie Jacir “When i Saw You” (Lamma Shooftak). L’histoire d’un garçon et de sa mère réfugiés au Liban après la guerre de 1967. Et une seule envie : retrouver le père resté en Palestine.
►http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=tBXFBPwL8JI
Et dans ce film il y a surtout cette chanson
▻http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=7_w9J4baT8M
]]>Annemarie Jacir’s “When I Saw You” wins best Arab world film in Abu Dhabi
►http://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/annemarie-jacirs-when-i-saw-you-wins-best-arab-world-film-abu-dh
►http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=tBXFBPwL8JI
In the summer of 1967, Israeli forces seize control of the Gaza Strip and the Sinai Peninsula from Egypt, the West Bank and East Jerusalem from Jordan, and the Golan Heights from Syria. Thousands of Palestinians pour into Jordan, some separated from their families by the chaos of war. Among them are 11-year-old Tarek (Mahmoud Asfa) and his mother, Ghaydaa (Ruba Blal), who wind up in the Harir refugee camp – but Tarek’s father is missing.
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