person:anselm jappe

  • L’hyperstress au travail, fruit du « s’adapter sans cesse », Nicolas Santolaria
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2017/12/11/le-travail-c-est-pas-la-sante_5227722_4497916.html

    Après le burn-out, le bore-out ou la maladie de tako-tsubo, l’#entreprise semble avoir créé une nouvelle pathologie : l’hyperstress.

    Selon une étude menée entre 2013 et 2017 par le cabinet Stimulus (sic) , 24 % des #salariés français seraient dans un état d’« hyperstress ». Lorsqu’on tombe pour la première fois sur ces chiffres, on se dit : tiens, ils ont trouvé une nouvelle maladie corporate ! En effet, si l’on ne sait plus très bien où en est la production industrielle de l’Hexagone, une chose est sûre : notre pays usine des pathologies professionnelles à la chaîne avec autant de ferveur que des robots mixeurs durant les « trente glorieuses ».
    Un rapport publié en 2008 par l’Organisation mondiale de la #santé plaçait même la France à la troisième place des pays recensant le plus grand nombre de #dépressions liées au #travail. Burn-out, bore-out, brown-out, tako-tsubo, la litanie terminologique des misères induites par l’activité professionnelle n’a cessé de s’étendre ces dernières années, sans réussir à endiguer la propagation d’un mal-être généralisé et protéiforme. Avec 24 % d’hyperstressés, l’entreprise française semble s’orienter vers une situation où le normal et le pathologique pourraient à terme fusionner, pour accoucher d’une véritable patho-normalité.

    « Comment ça va, ce matin ?, vous demanderait alors votre collègue, dans ce contexte où le malaise psychique serait devenu aussi courant que le rhume en hiver.
    − Je reviens tout juste de burn-out et, comme le patron m’a interdit d’aller aux toilettes pendant mes heures de service malgré mon problème de prostate, je sens monter un léger hyperstress. Mais c’est tout à fait supportable. »

    Dans ce monde où la culture de la lutte a progressivement laissé place à une culture victimaire, l’hyper­stress, dernier barreau sur l’échelle de la mesure du stress psychologique, touche prioritairement les secteurs de la santé humaine et des actions sociales, des arts, spectacles et activités récréatives, et des services. Affectant fortement les femmes et les plus de 50 ans , ce stress, si élevé qu’il en devient dommageable pour la santé, est induit par un sentiment d’inadaptation cognitive aux exigences de l’époque. Il faut « s’adapter sans cesse » et traiter des informations « nombreuses et complexes », alors même que l’autonomie et la reconnaissance font défaut.

    Comparativement au #stress, qui conduisait à se ronger les ongles, on peut se demander si l’hyperstress ne pourrait pas déboucher sur le fait de se dévorer carrément le bout des doigts, en une inquiétante pulsion cannibale appliquée à soi-même. Supposition fantasque, mais qui fait écho au dernier ouvrage du philosophe allemand Anselm Jappe, La Société autophage. Capitalisme, démesure et autodestruction (La Découverte, 248 p., 22 €), où le mythe grec d’Erysichthon est remis au goût du jour. Puni pour un outrage à la nature, ce roi écocide fut condamné à connaître une faim insatiable qui le conduisit, après avoir englouti tout ce qui se trouvait autour de lui, à arracher ses membres et à se nourrir de son propre corps. Soit un devenir à la fois problématique, funeste, et franchement hyperstressant…

    #capitalisme #barrière_hémato-encéphalique

  • Repenser la critique du capitalisme à partir de la domination sociale du temps et du travail. Entretien de Moishe Postone avec Stephen Bouquin et Anselm Jappe
    http://www.palim-psao.fr/article-repenser-la-critique-du-capitalisme-a-partir-de-la-domination-soc

    S.B. : Est-ce que la domination sociale inclut ou exclut une opposition ou des formes de résistances ?

    M. P. : Tout d’abord, je n’aime pas trop la notion de « résistance » car elle semble suggérer que la société est une totalité unie et qu’il y aurait des zones résiduelles qui ne seraient pas totalement dominées par le capital. Je pense que ce n’est pas une bonne interprétation de ce qu’est la société moderne. Cette notion de « résistance », surtout quand elle est utilisée à la manière foucaldienne, nous conduit à étudier les hôpitaux psychiatriques et les prisons en y cherchant à y retrouver des modes de refus, des « résistances ». La même chose vaut pour le « tiers monde » et ainsi de suite, avec l’idée qu’il s’agirait d’espaces qui ne seraient pas subsumés [par le capital]. A l’inverse de cette manière de voir, je pense que le capitalisme a en lui-même généré des possibilités qu’il ne peut réaliser et c’est cet écart entre ce que le capitalisme génère et ce qu’il satisfait réellement qui ouvre un espace d’opposition (discontent). Au lieu de se fonder sur ce qui n’existe plus, il s’agit alors d’une opposition basée sur ce qui pourrait être mais qui n’advient pas. La notion de résistance est, à mon avis, complètement non dialectique. En plus, elle implique aussi de distinguer les bonnes et les mauvaises formes de résistance, mais sur quelle base ? Comment dire que le fondamentalisme chrétien est une « mauvaise résistance » et qu’autre chose serait une « bonne résistance » ?

    S. B. : Quel mot préférez-vous alors ?

    M. P. : Opposition, « discontent » et aussi désir d’un changement fondamental. La notion de résistance n’implique pas la transformation, il s’agit juste de tenir à distance, de nager sous la glace si vous voulez. Cette notion devient d’autant plus populaire que les résistances se font rares.

    S.B. : Je ne suis pas d’accord avec vous. Il y a plusieurs acceptions et si certaines tendent à mélanger toutes sortes de conduites sociales, y compris fonctionnelles ou indispensables à la reproduction sociale, on ne doit pas mépriser l’action qui consiste à mettre des grains de sable dans les rouages, qui expriment une dissidence, même de manière clandestine. Je pense ici aux travaux de l’anthropologue James Scott… C’est aussi une manière de dire que la domination n’est jamais absolue ni définitive. Ce n’est pas rien de penser cela car beaucoup ne voient que les machineries de contrôle et la force des automatismes sociaux.

    M. P. : C’est vrai, mais cet usage du mot est plutôt marginal. Pour ma part, j’essaie de pousser la réflexion en avant. Je pense que le capital génère aussi des possibilités et l’idée de résistance ne permet pas de penser dans ce sens-là. Surtout, aux Etats-Unis, on la voit partout et certains écrivent même que tel ou tel show télévisé, c’est de la résistance. C’est ridicule. Tout ce qui n’est pas robotisé serait de la résistance ? Quand on se promène avec son froc sur les chevilles, ce serait alors de la résistance ?

    S. B. : Mais quid du sabotage, du freinage ? Ce sont quand-même des conduites qui s’opposent pratiquement à l’exploitation, à l’extorsion de la survaleur ? Ce sont-là des expériences et une ressource possible pour l’action collective.

    M. P. : D’accord, mais le freinage ou le sabotage ne sont pas des propositions gagnantes (winning proposition), elles n’offrent que la possibilité d’atténuer ce qui existe. Personne ne nie la capacité d’agir, enfin aux USA en tout cas, rares sont ceux qui défendent cette idée. Le problème fondamental est celui des représentations unidimensionnelles de la réalité sociale, incapables de saisir les possibilités émancipatoires de la société elle-même, à partir de ce que le capitalisme génère, en tant que mouvement permanent de destruction créatrice. C’est bien le problème de Foucault qui est allé le plus loin dans cette acception des résistances comme mode d’actualisation du pouvoir, comme conduites auto-défaillantes. Je pense que Marx va plus loin et qu’il est bien meilleur [rire].

    #Moishe_Postone #Marx #critique_de_la_valeur #temps #travail #critique_du_travail #capitalisme #philosophie

  • Le capitalocène. Conférence filmée avec Armand Paris et Anselm Jappe
    http://www.palim-psao.fr/2016/07/le-capitalocene-conference-filmee-avec-armel-campagne-et-anselm-jappe.htm

    Avec un rappel historique de la révolution industrielle pour commencer.

    Le capitalocène. La dynamique environnementale du capitalisme et son histoire

    Conférence filmée avec Armand Paris et Anselm Jappe au Lieu-dit le 8 juin 2016.

    Nous sommes entrés dans « l’Anthropocène », nous serions collectivement, en tant qu’espèce humaine, responsables du dérèglement climatique, d’une extinction massive des espèces, d’une déforestation tropicale et d’une destruction des environnements sans précédents, d’une pollution et d’une érosion historiquement inédites. Peut-on vraiment incriminer un Anthropos indifférencié, une espèce complète, et en appeler à un « bon Anthropocène » techno-scientifique et à un capitalisme « vert » ? Et s’il s’agissait plutôt, comme l’affirment Andreas Malm, Jason Moore, John Bellamy Foster et des auteurs issus du courant dit de « critique de la valeur », d’un Capitalocène, d’une dynamique socio-historiquement spécifique aux conséquences écologiques également spécifiques, celle du capitalisme, et appelant donc à une sortie conjointe de « l’Anthropocène » et du capitalisme ? C’est cette hypothèse que développeront Armand Paris et Anselm Jappe.

    https://www.youtube.com/watch?v=xWRhgBWlmSQ

    #histoire #anthropocène (non) VS #capitalocène (oui) #révolution_industrielle #luddisme #luddites #capitalisme #critique_de_la_valeur #Anselm_Jappe

  • La discipline du temps. L’application de la mesure temporelle au procès productif et la discipline du travail (XVIIIe-XXe siècles) [Séminaire Anselm Jappe, séance du 5 décembre]
    http://www.palim-psao.fr/2016/12/l-application-de-la-mesure-temporelle-au-proces-productif-et-la-disciplin

    Il s’agit de la séance du 5 décembre 2016 du séminaire d’Anselm Jappe, qui traite du thème indiqué, du taylorisme (avec ses grands admirateurs que seront Gramsci et Lénine) et des cultures temporelles capitaliste et prémoderne.

    Parmi de nombreux matériaux, que nous ne pouvons résumer ici, on trouvera notamment un ensemble de remarques critiques des vues intéressantes mais souvent trop limitées de Edward P. Thompson dans son Temps, discipline du travail et capitalisme industriel, qui naturalise le travail et n’a pas vraiment de recul critique vis-à-vis de la proto-industrie déjà capitaliste, qu’il idéalise. Thompson se centre sur une critique assez limitée du temps abstrait et de la transition de l’ancienne culture temporelle à la nouvelle, au travers de l’opposition entre la mesure du temps « orienté par la tâche » (task-oriented) et celle évaluée, dans le factory system, en unité de temps (timed labour).

    Dans « Américanisme et fordisme » (Cahiers de prison 22), Antonio Gramsci, marxiste traditionnel forgeant les bases d’un anticapitalisme tronqué glissant vers des parallèles avec les catégories d’extrême-droite de « capital rapace » etc. (depuis longtemps, l’ultra-Droite en Italie et ailleurs fait référence positivement à Gramsci), passé par ailleurs des conseils ouvriers au parti communiste aux ordres de Moscou, fait également l’éloge du travail et de la disciplinarisation du matériel humain (lutte contre alcoolisme, le libertinage, les oisifs parasites, l’élimination de ceux qui ne voudront pas se soumettre, etc.) sur la chaîne de montage taylorisé, pour le bien de la production. La chaîne taylorisée libérant évidemment le travailleur pour Gramsci... comme bien sûr pour le marxisme traditionnel et ses expériences historiques de capitalisme d’Etat. Trotski voulait quant à lui organiser des "armées de travail", à l’image du culte du travail que l’on retrouve également chez certains anarchistes (voir aussi l’anecdote sur Durruti à propos de la mise au travail des Gitans), les conseillistes et dans l’ensemble du mouvement ouvrier qui voulait lever, comme dans le procès de travail capitaliste, tous les obstacles au développement des forces productives naturalisées comme extérieures à la synthèse sociale capitaliste.

    #Anselm_Jappe #temps #travail #critique_du_travail #capitalisme #Histoire #critique_de_la_valeur #Gramsci

  • J’ai déjà compilé ici les articles sur le thème de la collapsologie, la catastrophe imminente, sa date, ses causes etc. :
    https://seenthis.net/messages/499739
    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun

    En fait c’est plus ou moins une conséquence d’une littérature plus scientifique sur le thème de l’anthropocène, cette nouvelle ère géologique façonnée par l’humain. Si cette théorie, et le lien qu’elle aurait avec la collapsologie, est discutée, un retour sur les premiers articles est nécessaire. En effet, ce terme n’est pas sorti de nulle part et la plupart de ces articles, co-écrits pas de nombreux chercheurs, compilent des quantités impressionnantes de résultats qui pointent toutes dans la même direction : nous allons dans le mur...
    #Anthropocene #Anthropocène

    Paul J. Crutzen and Eugene F. Stoermer "The “Anthropocene”" Global Change Newsletter 41:17-18 (2000)
    http://www.igbp.net/download/18.316f18321323470177580001401/1376383088452/NL41.pdf

    Paul J. Crutzen "Geology of mankind" Nature 415:23 (2002)
    http://www.geo.utexas.edu/courses/387h/PAPERS/Crutzen2002.pdf

    Johan Rockström, Will Steffen, Kevin Noone, Åsa Persson, F. Stuart Chapin, III, Eric F. Lambin, Timothy M. Lenton, Marten Scheffer, Carl Folke, Hans Joachim Schellnhuber, Björn Nykvist, Cynthia A. de Wit, Terry Hughes, Sander van der Leeuw, Henning Rodhe, Sverker Sörlin, Peter K. Snyder, Robert Costanza, Uno Svedin, Malin Falkenmark, Louise Karlberg, Robert W. Corell, Victoria J. Fabry, James Hansen, Brian Walker, Diana Liverman, Katherine Richardson, Paul Crutzen and Jonathan A. Foley "A safe operating space for humanity" Nature 461:472–475 (2009)
    http://pubs.giss.nasa.gov/docs/2009/2009_Rockstrom_ro02010z.pdf

    Will Steffen, Åsa Persson, Lisa Deutsch, Jan Zalasiewicz, Mark Williams, Katherine Richardson, Carole Crumley, Paul Crutzen, Carl Folke, Line Gordon, Mario Molina, Veerabhadran Ramanathan, Johan Rockström, Marten Scheffer, Hans Joachim Schellnhuber, and Uno Svedin "The Anthropocene : from global change to planetary stewardship" AMBIO 40:739–761 (2011).
    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3357752/pdf/13280_2011_Article_185.pdf

    Jan Zalasiewicz, Mark Williams, Alan Haywood and Michael Ellis The Anthropocene : a new epoch of geological time ? Phil. Trans. R. Soc. A 369:835–841 (2011)
    http://rsta.royalsocietypublishing.org/content/369/1938/835.full.pdf

    Gaia Vince, An Epoch Debate, Science 334:32-37 (2011)
    http://sandpaw.weblogs.anu.edu.au/files/2012/06/An-Epoch-Debate.pdf

    Erle C. Ellis, Anthropogenic transformation of the terrestrial biosphere, Phil. Trans. R. Soc. A 369:1010-1035 (2011)
    http://ecotope.org/People/ellis/papers/ellis_2011.pdf

    Anthony D. Barnosky, Elizabeth A. Hadly, Jordi Bascompte, Eric L. Berlow, James H. Brown, Mikael Fortelius, Wayne M. Getz, John Harte, Alan Hastings, Pablo A. Marquet, Neo D. Martinez, Arne Mooers, Peter Roopnarine, Geerat Vermeij, John W. Williams, Rosemary Gillespie, Justin Kitzes, Charles Marshall, Nicholas Matzke, David P. Mindell, Eloy Revilla and Adam B. Smith « Approaching a state shift in Earth’s biosphere », Nature 486:52-58 (2012)
    http://ib.berkeley.edu/labs/barnosky/Barnoskyetal_nature_v486_n7401.pdf

    Des articles plus récents :

    Richard Monastersky "Anthropocene : The human age", Nature 519:144-147 (2015)
    http://www.nature.com/polopoly_fs/1.17085!/menu/main/topColumns/topLeftColumn/pdf/519144a.pdf

    Simon L. Lewis and Mark A. Maslin "Defining the Anthropocene", Nature 519:171-180 (2015)
    http://anthropoceneinstitute.com/sites/default/files/Nature_Defining%20Anthropocene.pdf

    Colin N. Waters, Jan Zalasiewicz, Colin Summerhayes, Anthony D. Barnosky, Clément Poirier, Agnieszka Gałuszka, Alejandro Cearreta, Matt Edgeworth, Erle C. Ellis, Michael Ellis, Catherine Jeandel, Reinhold Leinfelder, J. R. McNeill, Daniel deB. Richter, Will Steffen, James Syvitski, Davor Vidas, Michael Wagreich, Mark Williams, An Zhisheng, Jacques Grinevald, Eric Odada, Naomi Oreskes and Alexander P. Wolfe "The Anthropocene is functionally and stratigraphically distinct from the Holocene" Science 351 (2016)
    http://faculty.eas.ualberta.ca/wolfe/eprints/Waters_et_al_2016.pdf

    Clive Hamilton "Define the Anthropocene in terms of the whole Earth" Nature 536:251 (2016)
    http://www.nature.com/polopoly_fs/1.20427!/menu/main/topColumns/topLeftColumn/pdf/536251a.pdf

    Autres articles sur le même sujet abordés sur seenthis :

    L’apocalypse et l’anthropocène
    entretien de Joseph Confavreux et Thibault Henneton avec Jean-Baptiste Fressoz, Vacarme, le 4 novembre 2013
    http://www.vacarme.org/article2301.html

    Introduction à l’histoire environnementale
    Jean-Batiste Fressoz, Frédéric Graber, Fabien Locher et Grégory Quenet, La Découverte, Repères, 2014
    https://seenthis.net/messages/514161

    800 000 ans de hausse du taux de CO2 dans l’air
    Audrey Garric, Le Monde, le 9 mai 2014
    https://seenthis.net/messages/255574

    See How Humans Have Reshaped the Globe With This Interactive Atlas
    Esri and Victoria Jaggard, Smithsonian, le 8 octobre 2014
    https://seenthis.net/messages/487592

    L’Homme a fait entrer la Terre dans une nouvelle époque géologique
    Pierre Le Hir, Le Monde, le 16 janvier 2015
    https://seenthis.net/messages/332016

    Anthropocène ou pas ?
    Rémi Sussan, Internet Actu, le 5 mai 2015
    https://seenthis.net/messages/367335

    Avis de tempête sur le climat ? (2/4) : L’anthropocène : par-delà nature et culture
    Adèle Van Reeth et Philippe Descola, France Culture, le 15 septembre 2015
    https://seenthis.net/messages/408840

    Sixteen years of change in the global terrestrial human footprint and implications for biodiversity conservation
    Oscar Venter, Eric W. Sanderson, Ainhoa Magrach, James R. Allan, Jutta Beher, Kendall R. Jones, Hugh P. Possingham, William F. Laurance, Peter Wood, Balázs M. Fekete, Marc A. Levy and James E. M. Watson, Nature Communications 7 (2015)
    https://seenthis.net/messages/519461

    Where in the World Is the Anthropocene ?
    Hannah Waters, Smithsonian, le 30 août 2016
    https://seenthis.net/messages/520441

    The Anthropocene Is Here : Humanity Has Pushed Earth Into a New Epoch
    Deirdre Fulton, Common Dreams, le 30 août 2016
    https://seenthis.net/messages/520010

    L’Anthropocène et l’esthétique du sublime
    Jean-Baptiste Fressoz, Mouvements, le 16 septembre 2016
    https://seenthis.net/messages/527997

    A suivre...

    #recension

  • Pour en finir avec l’économie. Décroissance et critique de la valeur, de Serge Latouche et Anselm Jappe
    http://www.palim-psao.fr/2015/09/parution-de-l-ouvrage-pour-en-finir-avec-l-economie-decroissance-et-criti

    Potentiellement intéressant dialogue entre ces deux contempteurs de l’économie.

    Cet ouvrage est le fruit d’échanges entre Serge Latouche et Anselm Jappe. Durant toute sa carrière universitaire, Serge Latouche a enseigné l’épistémologie des sciences économiques. En se penchant de manière critique sur ces fondements, il s’est rendu compte que l’ensemble des présupposés de l’économie était très mal assuré. Anselm Jappe, quant à lui, est arrivé à une conclusion très proche à travers une relecture des catégories de l’économie, telles que la marchandise, le travail, l’argent ou la valeur, qui sont en même temps des formes de vie sociale.

    La vie économique qui nous apparaît comme la base naturelle de toute vie humaine et le fondement de toute vie sociale existait-elle dans les sociétés précapitalistes ? L’objet même de la réflexion des économistes n’est-il pas plutôt une « trouvaille de l’esprit », une invention, un imaginaire qui a désormais colonisé notre esprit et nos vies ? Si l’économie est une création historique finalement assez récente, comment fonctionnaient les sociétés pré-économiques ? Comment s’est inventée, au fil du temps, cette économie dans la pratique comme dans la réflexion ?

    Réfléchir à un futur différent pour notre société implique de penser l’impensable, de réaliser l’improbable, pour enfin selon le mot de Serge Latouche « sortir de l’économie ». Un enjeu majeur pour notre avenir…

    Serge Latouche, professeur émérite à la faculté de droit, économie et gestion Jean-Monnet de l’université Paris-Sud est l’un des « contributeurs historiques » de la Revue du MAUSS. Il est directeur du Groupe de recherche en anthropologie, épistémologie de la pauvreté et un des fondateurs de la revue d’étude théorique et politique de la décroissance Entropia. II a développé une théorie critique envers l’orthodoxie économique et dénoncé l’économisme, l’utilitarisme dans les sciences sociales et la notion de développement. Il est un des penseurs les plus connus de la décroissance, thème de ses nombreux ouvrages.

    Anselm Jappe a fait ses études à Rome et à Paris où il obtient un doctorat de philosophie. Il enseigne l’esthétique à l’école d’art de Frosinone et de Tours. Ancien membre du groupe Krisis, il a publié de nombreux articles dans divers revues et journaux. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont un important essai sur Guy Debord. Il fait partie du courant de la « nouvelle critique de la valeur » fondant une critique contemporaine du capitalisme par une relecture de l’œuvre de Karl Marx.

    #livre #décroissance #critique_de_la_valeur #wertkritik #Serge_Latouche #Anselm_Jappe #économie #capitalisme #travail #Marx #sortir_de_l'économie

  • Percer le #secret sans le #complot, grâce à la #veille

    Plutôt que de considérer l’#attention partielle continue comme un problème ou un défaut, nous pouvons la réenvisager comme une compétence de survie numérique. Le plus souvent, notre attention est continue et partielle jusqu’à ce que nous soyons si puissamment saisis par quelque chose que nous devons nous fermer à tout le reste. Ces épisodes bénis d’absorption continue, concentrée et dénuée de toute distraction sont délicieux — et dangereux. C’est dans ces moments que nous ratons le gorille [cf. expérience du gorille de Daniel Simons] — et tout le reste.

    La leçon à tirer de la cécité attentionnelle, c’est que l’attention unique, concentrée, directe, centralisée sur une seule tâche — qui fournissait l’idéal de la productivité industrielle au XXe siècle — est certes efficace pour la tâche visée, mais qu’elle nous aveugle sur d’autres choses importantes que nous avons également besoin de prendre en considération.

    Dans notre monde global, divers, interactif, où tout semble avoir une face cachée, l’attention partielle continue pourrait bien être non seulement une condition de vie, mais aussi un précieux instrument de navigation au sein de ce monde complexe. Cela sera d’autant plus vrai que nous parviendrons à compenser notre propre attention partielle en collaborant avec d’autres personnes capables de voir ce que nous ratons. C’est à cette condition que nous pourrons augmenter nos chances de réussite et espérer voir la face cachée des choses — ainsi que la face cachée de cette face cachée elle-même.

    Source : Cathy Davidson, Now You See It, p. 287, cité (et traduit) par Yves Citton, Pour une écologie de l’attention, p. 268.

  • « On nous cache tout ! »
    http://cqfd-journal.org/On-nous-cache-tout

    Ils sont partout !… dans les transports en commun, au bureau, au fond de la salle de classe du lycée, dans les manifestations, et surtout, la majeure partie du temps, rivés derrière leur écran d’ordinateur. « Ils », ce sont les conspis. En apparence, rien ne les distingue foncièrement du reste de la population. « On nous cache tout » est le refrain entêtant, accompagné d’une abondance de liens, qu’ils font circuler exponentiellement sur Internet, distillant de « petites idéologies malodorantes qui rivalisent aujourd’hui pour le contrôle de notre âme (Orwell) ». Pour les plus malins, les théories du complot sont même devenues de lucratifs fonds de commerce. (...) Source : (...)

    • #complotisme #conspirationnisme

      Dossier intéressant de @cqfd, notamment ces deux brèves, in. http://cqfd-journal.org/Conspirationnisme-en-breves

      « La faute aux banquiers juifs »

      Cela fait un moment déjà que les disciples d’étienne Chouard ou de Soral et Dieudonné parviennent à s’infiltrer dans les milieux d’extrême gauche (le dernier cas en date étant celui du festival Alternatiba-Lille). Au-delà de l’habileté particulière de ces gens-là, comment expliquer un phénomène désormais récurrent ? La réponse réside peut-être dans le concept d’anticapitalisme tronqué, développé depuis le milieu des années 1980 par les théoriciens de la « critique de la valeur ». Sous ce nom sont regroupés des auteurs tels que Moishe Postone, Robert Kurz ou Anselm Jappe, qui, rejetant le marxisme traditionnel, proposent une nouvelle lecture de Marx en vue de relancer la critique du capitalisme. L’anticapitalisme tronqué, selon eux, c’est l’attitude qui consiste à concentrer les attaques sur la finance, les banques, les spéculateurs, censés « vampiriser » le peuple, la classe ouvrière, les travailleurs, etc. – un penchant qui est effectivement très répandu à l’extrême gauche. Le problème est qu’en attribuant les problèmes sociaux à des catégories particulières de population, cette extrême gauche se place d’emblée sur le terrain du conspirationnisme, qui cherche toujours à « personnifier » la domination, et elle échoue à remettre en question les structures du capitalisme. La critique de ce dernier doit donc se porter à un niveau systémique, celui des logiques sociales et des rapports sociaux dominants, plutôt que de cibler des acteurs spécifiques.

      Mais cet anticapitalisme défectueux est aussi défini comme tronqué dans la mesure où il oppose au « capital fictif », mobile et volatil, les richesses « concrètes » produites dans les usines qu’il s’agirait simplement de redistribuer entre tous. Ce faisant, le travail et la production industrielle apparaissent comme un processus créateur, séparable des rapports sociaux capitalistes, tandis que le capital est identifié au seul capital financier. Outre l’aveuglement qu’elle implique sur une organisation du travail, des technologies et une manière de produire qui sont intrinsèquement liées au capitalisme, cette approche recèle un danger politique immédiat : celui de peindre le capital sous la forme d’une puissance parasitaire, dont la force réside dans son caractère fuyant et sa capacité à se jouer des frontières nationales… Soit autant de caractéristiques qui ont été attribuées au peuple juif par les mouvements antisémites du XIXe et du XXe siècle  ! Résultat  : dans ce type d’analyses, explique Postone, il n’y a rien d’étonnant à ce que « l’insaisissable domination mondiale, abstraite, du capital [soit] comprise comme l’insaisissable domination mondiale, abstraite, des Juifs ». En rester à un anticapitalisme tronqué, c’est donc rendre possible des rapprochements objectifs – et peut-être même subjectifs – avec l’extrême droite conspirationniste et antisémite, tout en se privant d’une compréhension globale du capitalisme comme phénomène social multidimensionnel. — Patrick Marcolini

      Et

      Strategia della tensione

      S’il est un pays où politique rime avec complot, c’est bien l’Italie de la période incandescente des années de plomb. Au pays des Ides de Mars, des Borgia, de Machiavel et de la Loge P2, la conspiration s’insinua dans tous les coins. Le bilan de ces années établit que l’ultra-droite a été responsable de plus des trois quarts des actes de violence politique des années 1970. Elle aura provoqué de véritables meurtres de masse – de l’attentat de la piazza Fontana à Milan en 1969 à celui de la gare de Bologne en 1980 – dans une volonté de précipiter l’instauration d’un régime néo-fasciste et avec la bénédiction d’officines des services secrets et de l’Otan à travers les réseaux Gladio. Pourtant, c’est le souvenir de la violence révolutionnaire qui traumatise encore la péninsule, toujours paralysée à l’idée d’une amnistie. Après l’assassinat d’Aldo Moro, les Brigades rouges vont subir une répression féroce mais aussi un puissant discrédit populaire, dès lors qu’elles voulurent rivaliser avec l’état en lui contestant le monopole de la terreur. — Mathieu Léonard

  • Parution de l’ouvrage « Après l’économie de marché : une controverse entre Bernard Friot et Anselm Jappe » [Atelier de création libertaire] - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-parution-de-l-ouvrage-apres-l-economie-de-marche-une-co

    Parution en livre (6 €) d’un débat oral de 2013 entre Friot et Jappe.

    Débat que j’avais noté ici et que l’on peut toujours écouter :
    http://seenthis.net/messages/197692

    #Bernard-Friot #Anselm-Jappe #économie #crise #capitalisme #marchandise #travail #wertkritik #critique_de_la_valeur #livre

  • Enregistrement complet du débat entre Anselm Jappe (wertkritik) et Cédric Durand (économiste atterré) : l’Euro, l’Europe, le capitalisme pendant presque 2h !

    http://www.grand-angle-libertaire.net/wp-content/uploads/2013/12/sons-rencontre-Jappe-Durand.mp3

    Comme disent les organisateurs :
    http://www.grand-angle-libertaire.net/rencontre-grand-angle-cedric-durand-anselm-jappe

    Le débat a fait venir près de soixante personnes. Les présentations des auteurs étaient de grande qualité et l’échange contradictoire qui a suivi a porté sur des éléments d’analyse aussi essentiels qu’ignorés la plupart du temps par les commentateurs les plus autorisés. Ce genre de confrontation est rarissime.

    Via #Palim-Psao :
    De quoi l’Euro et l’Europe sont-ils le nom ? Débat entre Anselm Jappe et Cédric Durand sur l’Europe [Enregistrement]
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-quoi-l-europe-est-elle-le-nom-enregistrement-du-deba

    Le débat, la polémique, la disputatio

    L’historien britannique Edward P. Thompson confessait en 1973 que « ce n’est que que dans une attitude d’opposition que je suis capable d’organiser mes pensées » (in « Poverty of Theory and Other Essays », Merlin Press, 1978, p. 116). C’est ce précepte que suivra à la lettre Anselm Jappe dans sa réaction à l’exposé très « gauche du capital » de Cédric Durand, auteur dernièrement de « En finir avec l’Europe » (La fabrique, 2013), ouvrage qui a le mérite de condenser le bric-à-brac des interprétations de la « gauche de la gauche » néokeynésienne au sujet de la crise de ces dernières décennies. L’anticapitalisme tronqué de Durand ne pouvant proposer autre chose qu’un « écosocialisme » qui aura (sans rire) pour « finalité la production et la préservation de la valeur d’usage et non l’accumulation illimitée de valeurs d’échange » (in Revue Contretemps).

    On retrouvera ci-dessous l’enregistrement des exposés des intervenants puis le débat qui ouvre sur une confrontation sur les questions fondamentales de la nature de l’Union européenne, du capitalisme et de la crise . Crise du libéralisme comme le pense la gauche altercapitaliste, ou crise interne du capitalisme (quel que soit sa configuration historique) comme le pense la wertkritik ? Un débat forcément riche et houleux !

    #débat #Anselm-Jappe #Cédric-Durand #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #Europe #Euro #libéralisme #travail #valeur #gauche

  • « Après l’économie de marché ? », débat entre Anselm Jappe et Bernard Friot [Enregistrement audio]
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-apres-l-economie-de-marche-debat-contradictoire-entre-a

    Il s’agit ici de faire passer par dessus-bord la superficialité de l’analyse de la crise que l’on retrouve chez tous les économistes de gauche qui sont soit marxistes traditionnels, régulationnistes ou keynésiens, et dont les élucubrations se retrouvent à longueur de colonnes dans Le Monde Diplomatique, Libération, Alternatives Economiques, la Revue des Livres, L’Humanité, Politis, Alternative Libertaire, etc. Pour toute la radicalité bourgeoise de gauche, des économistes attérés à Frédéric Lordon, en passant par Paul Jorion, Bernard Friot, Bernard Marris, Michel Aglietta ou Cédric Durand, les problèmes de la crise sont toujours définis quasi spontanément en fonction de la logique intériorisée du système dominant, c’est-à-dire toujours en termes d’une redistribution des catégories capitalistes à chaque fois transhistorisées par ces auteurs. Pour le populiste Friot, bien sûr, dans sa déclaration d’amour au capitalisme, il s’agit toujours de débarasser le capitalisme (comme le pensaient déjà les nazis dans les années 1930 en parlant du « capital-rapace »), de ses méchants spéculateurs, de ses horribles banquiers et de ses rapaces actionnaires, afin de libérer les gentils-travailleurs véritables créateurs de valeur : l’utopie du gentil-capitalisme qui fonctionnerait pour tout le monde, l’espoir d’une gestion alternative d’un capitalisme enfin à visage humain. Sortir du capitalisme ne sera pourtant jamais le fait de redistribuer autrement la valeur, c’est-à-dire l’argent sous la forme du salaire ou des retraites. Afin de dépasser la fausse conscience de cet anticapitalisme tronqué de la gauche, on retrouvera dans l’intervention de Jappe une présentation de quelques éléments de base propres au courant allemand de la critique de la valeur, notamment une présentation de la critique des catégories/formes capitalistes que sont le travail, la valeur, l’argent, la marchandise, le rapport-capital comme « Sujet automate » (Marx) et l’Etat. Pour comprendre la crise actuelle il s’agit de véritablement changer le cadre de pensée, de commencer à redéfinir complètement les traits fondamentaux du noyau du capitalisme comme jamais la gauche n’a su le saisir depuis deux siècles.

    #critique_de_la_valeur

  • Sortir de l’économie ? Un débat avec Serge Latouche et Anselm Jappe (Bourges 2011) - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-sortir-de-l-economie-un-debat-avec-serge-latouche-et-an

    Entre les œuvres de nos deux intervenants, il y a comme une résonance qui se fait continuellement entendre, deux pensées qui peuvent donc se rencontrer sur de nombreux points pour discuter. Nous voulions justement ce soir leur poser quelques questions. Si l’économie est pour eux une invention historique finalement assez récente, comment alors fonctionnaient les sociétés pré-économiques, c’est-à-dire précapitalistes ; comment s’est inventée historiquement cette économie dans la pratique comme dans la réflexion ; et puis dans le cadre d’une réflexion vers un futur différent de celui sans avenir contre lequel vient déjà s’écraser la société moderne, comment alors penser l’impensable et réaliser l’improbable, comment selon le mot de Serge Latouche « sortir de l’économie »

    http://sd-1.archive-host.com/membres/up/4519779941507678/Sortir_de_leconomie_Retranscription_de_rencontre_avec_Serge_Latou

  • Causerie à Rennes avec Anselm Jappe autour de « Crédit à mort » (Podcasts et conférences) - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-rencontre-avec-anselm-jappe-autour-de-credit-a-mort-pod

    A la fin août de chaque année, la librairie rennaise Planète IO invite un auteur particulièrement en pointe pour penser l’actuel. Les 12ème rencontres de l’été 2011 ont ainsi accueilli le philosophe Anselm Jappe dont le propos tombe au bon moment. Dans son livre « Crédit à mort. La décomposition du capitalisme et ses critiques » (Lignes, 2011), Jappe y développe sa réflexion à partir de la critique marxienne de la valeur.
     
    Voici donc sur Radio Univers, l’intégralité de l’enregistrement de ces rencontres http://www.radio-univers.com/?p=2979 qui se sont tenues à la maison de quartier de Villejean. L’essentiel de la rencontre est une discussion à bâtons rompus, où Anselm Jappe réagit à des questions et interventions dans la salle, des questions sont posées sur la critique de la valeur, n’est-elle pas une forme d’économisme ? Ne pousse-t-elle pas au pessimisme ? Pourquoi la valeur est considérée comme une fait social total (au sens de Mauss) ? La crise du capitalisme est-elle une opportunité pour l’émancipation sociale ? Qu’est-ce que la lutte des classes ? Faut-il vraiment arrêter de revendiquer pour une redistribution des richesses capitalistes (argent et machandises) ? Le capitalisme est-il vraiment en train de s’effondrer ? Quels sont les effets du discours de la critique marxienne de la valeur ?
     
    La discussion collective s’ouvre aussi sur la perspective de l’émancipation sociale (Que faire ? Quoi faire ?), au-delà de la forme de vie sociale capitaliste-marchande structurée par le travail socialement médiatisant, le mouvement de la valeur, l’argent et l’Etat. De nombreuses pseudo-alternatives professées par l’économie sociale et solidaire, la décroissance, ATTAC, la gauche de gauche, la gauche écologiste, etc., y sont discutées de manière critique. Faut-il redistribuer l’argent pour sortir de la société capitaliste ? Faut-il relocaliser l’économie ? Faut-il inventer de nouveaux indicateurs de la richesse (P. Viveret) ? Faut-il développer les circuits courts entre producteurs et consommateurs ? Etc... Et ne faut-il pas aller au-delà de tout cela pour s’arracher à la cage de fer de la forme de vie collective capitaliste ? Quelle autres formes (post-marchande, post-capitaliste, post-économique) de structuration de la vie sociale pourrait on imaginer et concrétiser ? Quelles luttes et quelles formes de coopération en rupture avec le marxisme traditionnel pourront ouvrir l’horizon de l’émancipation collective ?
     
    L’enregistrement est divisé en différents fichiers que l’on peut écouter séparement.
     
    Bonne écoute,
     
    Rémi Dutillon