person:antónio guterres

  • Qu’importe la couleur du bikini si tout le monde se retrouve, bientôt en slip.

    Antonio Guterres, en tournée dans le Pacifique, tire la sonnette d’alarme. Le secrétaire général de l’ONU s’inquiète quant à de possibles fuites provenant d’un site d’enfouissement de déchets radioactifs, hérité de la guerre froide. La présidente des îles Marshall doit rencontrer ce mardi le président des États-Unis. Retour sur une histoire qui n’a pas fini d’empoisonner l’archipel et ses habitants.

    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20190521-pacifique-passe-nucleaire-americain-iles-marshall


    https://www.bedetheque.com/serie-5133-BD-Hiroshiman.html
    #déchets_radioactifs

  • L’#OIM, une organisation au service des #frontières… fermées.

    Le 4 avril 2019, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) faisait connaître sa préoccupation au sujet des migrant·e·s détenu·e·s en Libye. Ce communiqué faisait office de « clarification », rendue nécessaire par la prise de position d’António Guterres, secrétaire général de l’ONU. En visite en Libye, celui-ci s’était en effet déclaré « choqué » du sort des personnes migrantes et avait lancé « un appel à la communauté internationale pour le respect du droit international des réfugiés et la nécessité de traiter le problème de la migration d’une manière compatible […] avec les droits de l’Homme ».

    Dans sa mise au point, l’OIM prend pourtant soin de n’incriminer aucun État, pas même cette « communauté internationale » qui avait clairement été pointée par António Guterres. Pour l’OIM, la détention des personnes que ses agents accueillent dans des « points de désembarquement » est certes « arbitraire », mais elle se borne à plaider pour des « solutions alternatives » à l’internement pratiqué par le gouvernement libyen. Le soutien donné à ce dernier par des États européens avides de trouver des partenaires prêts à mettre en oeuvre leurs politiques d’externalisation n’est pas même évoqué. L’OIM est en effet un maillon important des dispositifs de #dissuasion et d’entrave de l’émigration prônés par ses principaux financeurs. Y oeuvrer sans états d’âme lui a permis d’occuper une place de plus en plus grande dans un système onusien où d’autres agences et instances sont un peu plus regardantes en matière de droits humains.

    Le 5 avril, le secrétaire général de l’OIM se déclarait particulièrement préoccupé par « la sécurité des migrants en détention en cas d’escalade des actions militaires ». La reprise des affrontements militaires dans la région de Tripoli rendait la fiction d’une Libye « pays sûr » de moins en moins tenable. Hors de question cependant de renoncer à « défendre » les frontières des pays du nord de la Méditerranée : c’est au #Niger et au #Nigeria qu’ont été déplacées ou reconduites quelques centaines de personnes placées sous la « protection » de l’OIM.

    http://www.migreurop.org/article2918.html
    #contrôles_frontaliers #asile #migrations #réfugiés #fermeture_des_frontières #IOM #renvois #retours_volontaires #externalisation #ONU
    ping @karine4 @reka @_kg_

  • L’Australie exporte ses réfugiés

    Au nom de la lutte contre les passeurs, Canberra sous-traite une partie de sa gestion des demandeurs d’asile à des pays tiers. Cette politique d’externalisation inspire les gouvernements européens et indigne les défenseurs des droits humains, tant les réfugiés s’y réduisent à une monnaie d’échange.

    C’est un petit restaurant dans une ruelle du sud de Phnom Penh, un comptoir, quelques tables et une odeur de falafels. Mideast Feast propose des spécialités syriennes et libanaises. Une rareté dans une capitale certes cosmopolite mais où les ressortissants du Proche-Orient ne sont pas légion. Du Cambodge M. Abdullah Zalghanah, le propriétaire, ne connaissait rien, jusqu’à ce qu’il y soit parachuté.

    M. Zalghanah est syrien. Il y a huit ans, il était encore boulanger et restaurateur à Deraa, où il vivait avec son épouse et leurs quatre enfants. Puis, comme tant d’autres, il a fui sa ville, devenue un champ de bataille, jusqu’au Liban. Il y a laissé sa famille pour se mettre en quête d’un pays d’accueil. « Je ne voyais pas d’avenir pour mes enfants au Liban, avec les milices de Bachar Al-Assad traquant les réfugiés, la situation économique et les conséquences de la guerre », raconte-t-il. En 2012 débute un long périple qui le mènera de l’autre côté du monde, porté par l’espoir de rejoindre l’Australie, un pays « paisible » où, lui a-t-on dit, « on peut se reconstruire une vie en six mois ». « Dans la communauté syrienne, il se disait que l’Australie était une meilleure option que l’Europe. Et j’avais un frère là-bas, qui y était parti avant la guerre », explique-t-il. On le met en contact avec des passeurs, qui l’expédient en Indonésie. Là, il doit prendre un bateau avec soixante et onze autres personnes. Une simple barque à moteur, pour une traversée de plus de quatre cents kilomètres jusqu’à l’île Christmas, territoire australien perdu au milieu de l’océan Indien. « Le voyage a été terrible. Au bout d’une journée, l’un des deux moteurs a cessé de fonctionner. Plus d’une fois, j’ai cru que nous allions mourir. » Quatre jours et une nuit d’angoisse, jusqu’à ce que les passeurs indonésiens les abandonnent sur une plage. Là, ils sont cueillis par des gardes australiens et menés dans un centre de rétention. En cet été 2013, plus de deux mille personnes s’y entassent : des demandeurs d’asile, en attente de transfert dans l’un des camps de détention sur l’île-État de Nauru ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Aucun ne pourra jamais rejoindre l’Australie. Car, quelques mois plus tôt, Canberra a réactivé et durci sa politique radicale de refoulement des boat people — ce qu’on appelle la « solution du Pacifique ».

    Lancée au début des années 2000, cette politique repose sur des accords passés avec ses deux voisins pauvres. En échange d’une compensation financière, ces États acceptent de recevoir les demandeurs d’asile arrivés clandestinement. Le temps que leur dossier soit examiné, ils sont détenus dans des camps extraterritoriaux construits aux frais de Canberra et gérés par des sociétés privées sous contrat avec le gouvernement. Officiellement, il s’agit de lutter contre les réseaux de passeurs en décourageant toute tentative de rejoindre les côtes par bateau.

    Selon les organisations de défense des droits humains, l’Australie s’arrange avec le droit international, notamment avec le principe de non-refoulement figurant dans la convention de Genève sur les réfugiés, dont elle est signataire (1). Et sa méthode a fait école au sein de l’Union européenne, qui a mis au point des politiques d’« externalisation des frontières », tel l’accord avec la Turquie.

    En Australie, les conservateurs qui ont conçu cette stratégie de sous-traitance notent une nette diminution des arrivées clandestines : moins de 150 par an entre 2002 et 2008, contre 3 000 à 5 500 par an entre 1999 et 2001 (2). Toutefois, en 2007, un rapport d’Oxfam estime son coût total — des interceptions de bateaux aux frais de gestion des camps — à plus de 1 milliard de dollars australiens (625 millions d’euros) en six ans (3), pour la prise en charge de moins de 1 700 personnes. Sous le feu des critiques, la « solution du Pacifique » a été suspendue en 2008 par le gouvernement travailliste qui arrivait au pouvoir. Les camps de Nauru et de l’île de Manus (Papouasie-Nouvelle-Guinée) ont été vidés… pour être rouverts quatre ans plus tard.

    En réponse à un nouveau pic d’arrivées clandestines et de naufrages meurtriers (4), le gouvernement réactive les accords de coopération avec les deux États et durcit sa politique. Si l’Australie continue d’accueillir plusieurs milliers de demandeurs d’asile arrivés légalement sur son sol (5), elle affiche désormais une tolérance zéro vis-à-vis des clandestins. « Nul demandeur d’asile arrivé en Australie par bateau ne sera jamais autorisé à s’installer sur le territoire en tant que réfugié », assène le premier ministre Kevin Rudd (British Broadcasting Corporation, 19 juillet 2013). Peu importe la légitimité de sa demande de protection et les difficultés rencontrées pour la formuler. Un Syrien qui dépose une demande d’asile pour l’Europe ou l’Australie à partir d’un pays voisin où il a pu fuir, comme la Turquie ou le Liban, s’expose à un refus sous prétexte que la requête est émise d’un pays « sûr ». Obtenir un visa temporaire n’est pas moins ardu. Quant aux clandestins pris dans les filets de cette politique, ils auront le choix entre un vol retour vers leur pays d’origine et un transfert dans les camps extraterritoriaux — pour une durée indéterminée.
    Improbable accord avec le Cambodge

    Si l’accord passé avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée prévoit, en théorie, une installation permanente des réfugiés sur le territoire, dans les faits « les autorités ne leur octroient pas de statut légal », dénonce un rapport d’Amnesty International (6). Celles de Nauru refusent officiellement toute installation permanente. Les réfugiés reçoivent au mieux un visa de cinq ans, puis de dix ans, payé par les autorités australiennes. « Les camps extraterritoriaux, qui étaient à l’origine des lieux de transfert, sont ainsi devenus des centres de détention permanente, sans autre issue que le retour au pays », nous explique M. Ian Rintoul, porte-parole de la Refugee Action Coalition, une organisation non gouvernementale (ONG) australienne.

    Quand M. Zalghanah est transféré à Nauru, en avril 2014, environ 1 200 personnes y vivent. « Nous dormions à quarante dans de grandes tentes sales, sans aucune intimité. Il n’y avait que dix toilettes et dix douches sans porte. Nous n’étions pas des criminels, mais ce camp, c’était une prison. » Au-delà de ces conditions de vie insupportables, c’est sa situation, floue et sans issue, qui le détruit. « Nous étions tous sous antidépresseurs et sous somnifères pour pouvoir dormir. L’atmosphère n’a cessé de se dégrader, avec des rixes qui éclataient, mais surtout des suicides. Je me souviens d’un homme qui a avalé une boîte de pilules, d’un autre qui s’est immolé par le feu… » M. Zalghanah perd le compte, mais les disparus peuplent toujours ses cauchemars. En dépit des restrictions d’accès imposées par les autorités, plusieurs enquêtes successives dénoncent les conditions de vie des détenus. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), dont une délégation s’est rendue à Nauru fin 2013, évoque une « détention systématique et arbitraire » contraire au droit international, et critique l’absence de solution à long terme pour des personnes maintenues dans l’incertitude (7).

    À partir de 2013, la campagne « Frontières souveraines », opération militaire de refoulement des navires clandestins vers leur point de départ, limite les arrivées. Mais il devient urgent de trouver une solution pour les quelque trois mille réfugiés entassés à Manus et Nauru. La Nouvelle-Zélande a bien proposé d’en accueillir cent cinquante chaque année, mais l’Australie a décliné l’offre, estimant qu’une telle perspective, trop alléchante, ne ferait que soutenir le commerce des passeurs. Canberra pense trouver son salut dans l’externalisation.

    Le 26 septembre 2014, M. Scott Morrison, alors ministre de l’immigration, annonce la signature d’un accord inédit avec le Cambodge. Négocié en secret, il prévoit l’installation sur le territoire cambodgien d’une partie des réfugiés parqués à Nauru, Phnom Penh recevant en échange 40 millions de dollars australiens (25 millions d’euros) sous forme d’aide au développement. Le voyage, l’accueil et l’installation des réfugiés sont également à la charge de l’Australie, laquelle prévoit d’y consacrer un budget global de 15 millions de dollars (9,4 millions d’euros), sans plus de précision.

    « L’un des pays les plus riches du monde a convaincu l’un des plus pauvres d’accueillir les réfugiés dont il ne veut pas », résume le magazine américain Foreign Policy (8), tandis que M. António Guterres, l’actuel secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, alors haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, critique une « inquiétante dérogation aux normes internationales (9) ». S’il ne viole pas explicitement le droit international, l’accord n’en constitue pas moins « un dangereux précédent qui porte atteinte à l’intégrité du système de partage des responsabilités à l’égard des réfugiés », analyse Madeline Gleeson, avocate et chercheuse à l’université de Nouvelle-Galles du Sud (10).

    « Avec cet accord, l’Australie espère avoir enfin trouvé la pièce manquante de sa politique d’asile extraterritorial : une solution de long terme », souligne la chercheuse. L’entente est au moins claire sur un point : les réfugiés doivent se porter volontaires. Or les prisonniers de Nauru n’accueillent pas la nouvelle avec enthousiasme. Alors que les ministres de l’intérieur australien et cambodgien sablent le champagne, une nouvelle vague de protestations agite les camps entre fin septembre et début octobre 2014. Quand les premières délégations cambodgiennes s’y rendent, début 2015, aucun volontaire ne se présente. « Dans les mois qui ont suivi, on nous a rapporté des pressions exercées sur les réfugiés, du chantage, de fausses promesses », dit M. Rintoul. En vain : seuls sept d’entre eux acceptent d’être envoyés au Cambodge.

    M. Zalghanah est du nombre. En 2016, il consent à sa relocalisation à Phnom Penh, à condition que l’Australie y rapatrie également sa famille restée au Liban. « Au début, ils disaient que le rapprochement familial était impossible. Mais, après un an, ils ont fini par me dire que ma famille me rejoindrait au bout de trois ou quatre mois », raconte-t-il. Débarquant dans la capitale cambodgienne en novembre 2016, il est pris en charge par l’antenne locale de l’Organisation internationale pour les migrations. Celle-ci le guide et l’héberge pendant trois mois, à l’issue desquels il lance un projet de restaurant grâce à une allocation de l’Australie. Mais, plus d’un an après son arrivée, le rapprochement familial est au point mort. M. Zalghanah craint d’être oublié, évacué dans les vieux papiers d’un accord raté. Car l’entente entre le Cambodge et l’Australie prenait officiellement fin à l’automne 2018. Son échec est si cuisant qu’elle ne sera pas reconduite. Sur les sept réfugiés transférés, quatre ont déjà quitté le pays.

    « Depuis le début, cet accord n’était qu’une vaste blague, dénonce M. Rintoul. Le gouvernement désespérait de trouver une issue à sa politique d’asile extraterritorial. En définitive, il a payé plus de 40 millions de dollars pour délocaliser sept personnes. On atteint des sommets d’absurdité. » Des tentatives de négociations similaires avec d’autres pays, dont le Kirghizstan, n’ont jamais abouti.

    Reste une issue possible : l’entente conclue avec les États-Unis lors des derniers mois de la présidence de M. Barack Obama selon laquelle Washington prendrait en charge jusqu’à 1 200 réfugiés des camps extraterritoriaux. Les clauses de l’accord de septembre 2016 n’ont pas été rendues publiques. Mais, le même mois, Canberra annonçait son intention d’accueillir un nombre non défini de demandeurs d’asile sud-américains actuellement dans des camps gérés par les États-Unis. De quoi alimenter les rumeurs d’« échange de réfugiés », malgré les dénégations du gouvernement australien (11). Contre toute attente, M. Donald Trump n’a pas mis un terme à l’arrangement. Si le président américain a jugé l’accord « stupide », il s’est engagé à l’honorer. Depuis l’automne 2016, 445 réfugiés relégués à Nauru et Manus ont obtenu l’asile aux États-Unis. Washington aurait refusé près de 200 autres personnes, parmi lesquelles de nombreux Iraniens. Et aucune nouvelle procédure de transfert n’a été annoncée.
    « Une population au-delà du désespoir »

    Selon un rapport du Parlement d’Australie, entre 2012 et 2017, la politique de détention extraterritoriale des demandeurs d’asile aurait coûté près de 5 milliards de dollars (plus de 3 milliards d’euros) à l’État, sans compter le budget de l’« aide au développement » prévue dans les accords régionaux. Une somme coquette pour la détention de 3 127 réfugiés et demandeurs d’asile, au total, depuis 2012. Mille quatre cents d’entre eux seraient toujours bloqués à Manus et Nauru. Si les camps sont désormais ouverts, les îles n’en restent pas moins des prisons pour ces hommes, femmes et enfants qui disposent dans les faits d’une liberté de circulation relative. Expulsée en octobre dernier par les autorités nauruanes après avoir passé onze mois auprès des réfugiés, l’ONG Médecins sans frontières décrit une population « au-delà du désespoir » et recense « un nombre alarmant de tentatives de suicide et de cas d’automutilation » (12). En décembre 2018, 1 200 réfugiés et demandeurs d’asile, soutenus par l’association National Justice Project, ont lancé une procédure judiciaire à l’encontre de l’État australien, accusé devant la Haute Cour d’emprisonnement arbitraire, de persécution, de torture et de crimes contre l’humanité.

    M. Zalghanah, lui, se considère comme un rescapé. En janvier dernier, après deux ans d’attente, sa famille est enfin arrivée au Cambodge.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/04/BJURSTROM/59709
    #asile #migrations #réfugiés #Cambodge #Australie #externalisation #réfugiés_syriens

    ping @albertocampiphoto

    v. aussi cette compilation qui parle du deal entre l’Australie et le Cambodge :
    https://seenthis.net/messages/476197

  • Carne da cannone. In Libia i profughi dei campi sono arruolati a forza e mandati a combattere

    Arruolati di forza, vestiti con vecchie divise, armati con fucili di scarto e spediti a combattere le milizie del generale #Haftar che stanno assediando Tripoli. I profughi di Libia, dopo essere stati trasformati in “merce” preziosa dai trafficanti, con la complicità e il supporto del’Italia e dall’Europa, sono diventati anche carne da cannone.

    Secondo fonti ufficiali dell’Unhcr e di Al Jazeera, il centro di detenzione di Qaser Ben Gashir, è stato trasformato in una caserma di arruolamento. “Ci viene riferito – ha affermato l’inviato dell’agenzia Onu per i rifugiati, Vincent Cochetel – che ad alcuni migranti sono state fornite divise militari e gli è stati promesso la libertà in cambio dell’arruolamento”. Nel solo centro di Qaser Ben Gashir, secondo una stima dell’Unhcr, sono detenuti, per o più arbitrariamente, perlomeno 6 mila profughi tra uomini e donne, tra i quali almeno 600 bambini.

    Sempre secondo l’Unhcr, tale pratica di arruolamento pressoché forzato – è facile intuire che non si può dire facilmente no al proprio carceriere! – sarebbe stata messa in pratica perlomeno in altri tre centri di detenzione del Paese. L’avanzata delle truppe del generale Haftar ha fatto perdere la testa alle milizie fedeli al Governo di accordo nazionale guidato da Fayez al Serraj, che hanno deciso di giocarsi la carta della disperazione, mandando i migranti – che non possono certo definirsi militari sufficientemente addestrati – incontro ad una morte certa in battaglia. Carne da cannone, appunto.

    I messaggi WhatsUp che arrivano dai centri di detenzione sono terrificanti e testimoniano una situazione di panico totale che ha investito tanto i carcerieri quanto gli stessi profughi. “Ci danno armi di cui non conosciamo neppure come si chiamano e come si usano – si legge su un messaggio riportato dall’Irish Time – e ci ordinano di andare a combattere”. “Ci volevano caricare in una camionetta piena di armi. Gli abbiamo detto di no, che preferivamo essere riportato in cella ma non loro non hanno voluto”.

    La situazione sta precipitando verso una strage annunciata. Nella maggioranza dei centri l’elettricità è già stata tolta da giorni. Acque e cibo non ne arrivano più. Cure mediche non ne avevano neppure prima. I richiedenti asilo sono alla disperazione. Al Jazeera porta la notizia che ad Qaser Ben Gashir, qualche giorno fa, un bambino è morto per semplice denutrizione. Quello che succede nei campi più lontani dalla capitale, lo possiamo solo immaginare. E con l’avanzare del conflitto, si riduce anche la possibilità di intervento e di denuncia dell’Unhcr o delle associazioni umanitarie che ancora resistono nel Paese come Medici Senza Frontiere.

    Proprio Craig Kenzie, il coordinatore per la Libia di Medici Senza Frontiere, lancia un appello perché i detenuti vengano immediatamente evacuati dalle zone di guerra e che le persone che fuggono e che vengono intercettate in mare non vengano riportate in quell’Inferno. Ma per il nostro Governo, quelle sponde continuano ad essere considerate “sicure”.

    https://dossierlibia.lasciatecientrare.it/carne-da-cannone-in-libia-i-profughi-dei-campi-sono-a
    #Libye #asile #migrations #réfugiés #armées #enrôlement_militaire #enrôlement #conflit #soldats #milices #Tripoli

    • ’We are in a fire’: Libya’s detained refugees trapped by conflict

      Detainees at detention centre on the outskirts of Tripoli live in fear amid intense clashes for control of the capital.

      Refugees and migrants trapped on the front line of fierce fighting in Libya’s capital, Tripoli, are pleading to be rescued from the war-torn country while being “surrounded by heavy weapons and militants”.

      Hit by food and water shortages, detainees at the #Qasr_bin_Ghashir detention centre on the southern outskirts of Tripoli, told Al Jazeera they were “abandoned” on Saturday by fleeing guards, who allegedly told the estimated 728 people being held at the facility to fend for themselves.

      The refugees and migrants used hidden phones to communicate and requested that their names not be published.

      “[There are] no words to describe the fear of the women and children,” an Eritrean male detainee said on Saturday.

      “We are afraid of [the] noise... fired from the air and the weapons. I feel that we are abandoned to our fate.”
      Fighting rages on Tripoli outskirts

      Tripoli’s southern outskirts have been engulfed by fighting since renegade General Khalifa Haftar’s eastern forces launched an assault on the capital earlier this month in a bid to wrestle control of the city from Libya’s internationally recognised Government of National Accord (GNA).

      The showdown threatens to further destabilise war-wracked Libya, which splintered into a patchwork of rival power bases following the overthrow of former leader Muammar Gaddafi in 2011.

      At least 121 people have been killed and 561 wounded since Haftar’s self-styled Libyan National Army (LNA) started its offensive on April 4, according to the World Health Organization (WHO).

      Both sides have repeatedly carried out air raids and accuse each other of targeting civilians.

      The United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (UNOCHA), for its part, estimates more than 15,000 people have been displaced so far, with a “significant number” of others stuck in live conflict zones.

      Amid the fighting, refugees and migrants locked up in detention centres throughout the capital, many of whom fled war and persecution in countries including Eritrea, Somalia and Sudan, are warning that their lives are at risk.

      “We find ourselves in a fire,” a 15-year-old detainee at Qasr bin Ghashir told Al Jazeera.
      Electricity outage, water shortages

      Others held at the centre described the abject conditions they were subject to, including a week-long stint without electricity and working water pumps.

      One detainee in her 30s, who alleged the centre’s manager assaulted her, also said they had gone more than a week until Saturday with “no food, [and] no water”, adding the situation “was not good” and saying women are particularly vulnerable now.

      This is the third time since August that detainees in Qasr bin Ghashir have been in the middle of clashes, she said.

      Elsewhere in the capital, refugees and migrants held at the #Abu_Salim detention centre also said they could “hear the noise of weapons” and needed protection.

      “At this time, we want quick evacuation,” said one detainee at Abu Salim, which sits about 20km north of Qasr bin Ghashir.

      “We’ve stayed years with much torture and suffering, we don’t have any resistance for anything. We are (under) deep pressure and stressed … People are very angry and afraid.”
      ’Take us from Libya, please’

      Tripoli’s detention centres are formally under the control of the GNA’s Department for Combatting Illegal Migration (DCIM), though many are actually run by militias.

      The majority of the approximately 6,000 people held in the facilities were intercepted on the Mediterranean Sea and brought back to the North African country after trying to reach Europe as part of a two-year agreement under which which the European Union supports the Libyan coastguard with funds, ships and training, in return for carrying out interceptions and rescues.

      In a statement to Al Jazeera, an EU spokesperson said the bloc’s authorities were “closely monitoring the situation in Libya” from a “political, security and humanitarian point of view” though they could not comment on Qasr bin Ghashir specifically.

      DCIM, for its part, did not respond to a request for comment.

      The UN, however, continues to reiterate that Libya is not a safe country for refugees and migrants to return.

      Amid the ongoing conflict, the organisation’s human rights chief, Michelle Bachelet, warned last week of the need to “ensure protection of extremely vulnerable civilians”, including refugees and migrants who may be living “under significant peril”.

      Bachelet also called for authorities to ensure that prisons and detention centres are not abandoned, and for all parties to guarantee that the treatment of detainees is in line with international law.

      In an apparent move to safeguard the refugees and migrants being held near the capital, Libyan authorities attempted last week to move detainees at Qasr bin Ghashir to another detention centre in #Zintan, nearly 170km southwest of Tripoli.

      But those being held in Qasr bin Ghashir refused to leave, arguing the solution is not a move elsewhere in Libya but rather a rescue from the country altogether.

      “All Libya [is a] war zone,” an Eritrean detainee told Al Jazeera.

      “Take us from Libya, please. Where is humanity and where is human rights,” the detainee asked.

      https://www.aljazeera.com/news/2019/04/fire-libya-detained-refugees-trapped-conflict-190414150247858.html

      700+ refugees & migrants - including more than 150 women & children - are trapped in a detention centre on the front lines, amid renewed clashes in Tripoli. The below photos, taken today, show where a jet was downed right beside them.


      https://twitter.com/sallyhayd/status/1117501460290392064

    • ESCLUSIVO TPI: “Senza cibo né acqua, pestati a sangue dai soldati”: la guerra in Libia vista dai migranti rinchiusi nei centri di detenzione

      “I rifugiati detenuti in Libia stanno subendo le più drammatiche conseguenze della guerra civile esplosa nel paese”.

      È la denuncia a TPI di Giulia Tranchina, avvocato che, a Londra, si occupa di rifugiati per lo studio legale Wilson Solicitor.

      Tranchina è in contatto con i migranti rinchiusi nei centri di detenzione libici e, da tempo, denuncia abusi e torture perpetrate ai loro danni.

      L’esplosione della guerra ha reso le condizioni di vita delle migliaia di rifugiati presenti nei centri governativi ancora più disumane.

      La gestione dei centri è stata bocciata anche dagli organismi internazionali in diversi rapporti, ignorati dai governi europei e anche da quello italiano, rapporti dove si evidenzia la violazione sistematica delle convenzioni internazionali, le condizioni sanitarie agghiaccianti e continue torture.

      https://www.tpi.it/2019/04/13/guerra-libia-migranti-centri-di-detenzione
      #guerre_civile

    • The humanitarian fallout from Libya’s newest war

      The Libyan capital of Tripoli is shuddering under an offensive by forces loyal to strongman Khalifa Haftar, with the city’s already precarious basic services in danger of breaking down completely and aid agencies struggling to cope with a growing emergency.

      In the worst and most sustained fighting the country has seen since the 2011 uprising that ousted Muammar Gaddafi, the Haftar-led Libyan National Army, or LNA, surged into the city – controlled by the UN-backed Government of National Accord, or GNA – on 4 April.

      Fighting continues across a string of southern suburbs, with airstrikes and rocket and artillery fire from both sides hammering front lines and civilians alike.

      “It is terrible; they use big guns at night, the children can’t sleep,” said one resident of the capital, who declined to give her name for publication. “The shots land everywhere.”

      The violence has displaced thousands of people and trapped hundreds of migrants and refugees in detention centres. Some analysts also think it has wrecked years of diplomacy, including attempts by the UN to try to build political consensus in Libya, where various militias support the two major rivals for power: the Tripoli-based GNA and the Haftar-backed House of Representatives, based in the eastern city of Tobruk.

      “Detained migrants and refugees, including women and children, are particularly vulnerable.”

      “Pandora’s box has been opened,” said Jalel Harchaoui, a research fellow at Clingendael Institute think tank in The Hague. “The military operation [to capture Tripoli] has inflicted irreversible damage upon a modus vivendi and a large set of political dialogues that has required four years of diplomatic work.”
      Civilians in the line of fire

      Media reports and eyewitnesses in the city said residents face agonising decisions about when to go out, and risk the indiscriminate fire, in search of food and other essentials from the few shops that are open.

      One resident said those in Tripoli face the dilemma of whether to stay in their homes or leave, with no clear idea of what part of the city will be targeted next.

      The fighting is reportedly most intense in the southern suburbs, which until two weeks ago included some of the most tranquil and luxurious homes in the city. Now these districts are a rubble-strewn battleground, made worse by the ever-changing positions of LNA forces and militias that support the GNA.

      This battle comes to a city already struggling with chaos and militia violence, with residents having known little peace since the NATO-backed revolt eight years ago.

      “Since 2011, Libyans have faced one issue after another: shortages of cooking gas, electricity, water, lack of medicines, infrastructure in ruin and neglect,” said one woman who lives in an eastern suburb of Tripoli. “Little is seen at community level, where money disappears into pockets [of officials]. Hospitals are unsanitary and barely function. Education is a shambles of poor schools and stressed teachers.”
      Aid agencies scrambling

      Only a handful of aid agencies have a presence in Tripoli, where local services are now badly stretched.

      The World Health Organisation reported on 14 April that the death toll was 147 and 614 people had been wounded, cautioning that the latter figure may be higher as some overworked hospitals have stopped counting the numbers treated.

      “We are still working on keeping the medical supplies going,” a WHO spokesperson said. “We are sending out additional surgical staff to support hospitals coping with large caseloads of wounded, for example anaesthetists.”

      The UN’s emergency coordination body, OCHA, said that 16,000 people had been forced to flee by the fighting, 2,000 on 13 April alone when fighting intensified across the front line with a series of eight airstrikes. OCHA says the past few years of conflict have left at least 823,000 people, including 248,000 children, “in dire need of humanitarian assistance”.

      UNICEF appealed for $4.7 million to provide emergency assistance to the half a million children and their families it estimates live in and around Tripoli.
      Migrants and refugees

      Some of the worst off are more than 1,500 migrants trapped in a string of detention centres in the capital and nearby. The UN’s refugee agency, UNHCR, said over the weekend it was trying to organise the evacuation of refugees from a migrant camp close to the front lines. “We are in contact with refugees in Qaser Ben Gashir and so far they remain safe from information received,” the agency said in a tweet.

      At least one media report said migrants and refugees at the centre felt they had been abandoned and feared for their lives.

      UNHCR estimates there are some 670,000 migrants and refugees in Libya, including more than 6,000 in detention centres.

      In its appeal, UNICEF said it was alarmed by reports that some migrant detention centres have been all but abandoned, with the migrants unable to get food and water. “The breakdown in the food supply line has resulted in a deterioration of the food security in detention centres,” the agency said. “Detained migrants and refugees, including women and children, are particularly vulnerable, especially those in detention centres located in the vicinity of the fighting.”

      Many migrants continue to hope to find a boat to Europe, but that task has been made harder by the EU’s March decision to scale down the rescue part of Operation Sophia, its Mediterranean anti-smuggling mission.

      “The breakdown in the food supply line has resulted in a deterioration of the food security in detention centres.”

      Search-and-rescue missions run by nongovernmental organisations have had to slow down and sometimes shutter their operations as European governments refuse them permission to dock. On Monday, Malta said it would not allow the crew of a ship that had been carrying 64 people rescued off the coast of Libya to disembark on its shores. The ship was stranded for two weeks as European governments argued over what to do with the migrants, who will now be split between four countries.

      Eugenio Cusumano, an international security expert specialising in migration research at Lieden University in the Netherlands, said a new surge of migrants and refugees may now be heading across the sea in a desperate attempt to escape the fighting. He said they will find few rescue craft, adding: “If the situation in Libya deteriorates there will be a need for offshore patrol assets.”
      Failed diplomacy

      Haftar’s LNA says its objective is to liberate the city from militia control, while the GNA has accused its rival of war crimes and called for prosecutions.

      International diplomatic efforts to end the fighting appear to have floundered. Haftar launched his offensive on the day that UN Secretary-General António Guterres was visiting Tripoli – a visit designed to bolster long-delayed, UN-chaired talks with the various parties in the country, which were due to be held this week.

      The UN had hoped the discussions, known as the National Conference, might pave the way for elections later this year, but they ended up being cancelled due to the upsurge in fighting.

      Guterres tried to de-escalate the situation by holding emergency talks with the GNA in Tripoli and flying east to see Haftar in Benghazi. But as foreign powers reportedly line up behind different sides, his calls for a ceasefire – along with condemnation from the UN Security Council and the EU – have so far been rebuffed.


      https://www.thenewhumanitarian.org/news/2019/04/15/humanitarian-fallout-libya-s-newest-war

    • Detained refugees in Libya moved to safety in second UNHCR relocation

      UNHCR, the UN Refugee Agency, today relocated another 150 refugees who were detained in the #Abu_Selim detention centre in south Tripoli to UNHCR’s #Gathering_and_Departure_Facility (#GDF) in the centre of Libya’s capital, safe from hostilities.

      The Abu Selim detention centre is one of several in Libya that has been impacted by hostilities since clashes erupted in the capital almost a fortnight ago.

      Refugees at the centre told UNHCR that they were petrified and traumatised by the fighting, fearing for their lives.

      UNHCR staff who were present and organizing the relocation today reported that clashes were around 10 kilometres away from the centre and were clearly audible.

      While UNHCR intended to relocate more refugees, due to a rapid escalation of fighting in the area this was not possible. UNHCR hopes to resume this life-saving effort as soon as conditions on the ground allow.

      “It is a race against time to move people out of harm’s way. Conflict and deteriorating security conditions hamper how much we can do,” said UNHCR’s Assistant Chief of Mission in Libya, Lucie Gagne.

      “We urgently need solutions for people trapped in Libya, including humanitarian evacuations to transfer those most vulnerable out of the country.”

      Refugees who were relocated today were among those most vulnerable and in need and included women and children. The relocation was conducted with the support of UNHCR’s partner, International Medical Corps and the Libyan Ministry of Interior.

      This relocation is the second UNHCR-organized transfer since the recent escalation of the conflict in Libya.

      Last week UNHCR relocated more than 150 refugees from the Ain Zara detention centre also in south Tripoli to the GDF, bringing the total number of refugees currently hosted at the GDF to more than 400.

      After today’s relocation, there remain more than 2,700 refugees and migrants detained and trapped in areas where clashes are ongoing. In addition to those remaining at Abu Selim, other detention centres impacted and in proximity to hostilities include the Qasr Bin Ghasheer, Al Sabaa and Tajoura centres.

      Current conditions in the country continue to underscore the fact that Libya is a dangerous place for refugees and migrants, and that those rescued and intercepted at sea should not be returned there. UNHCR has repeatedly called for an end to detention for refugees and migrants.

      https://www.unhcr.org/news/press/2019/4/5cb60a984/detained-refugees-libya-moved-safety-second-unhcr-relocation.html

    • Libye : l’ONU a évacué 150 réfugiés supplémentaires d’un camp de détention

      L’ONU a annoncé mardi avoir évacué 150 réfugiés supplémentaires d’une centre de détention à Tripoli touché par des combats, ajoutant ne pas avoir été en mesure d’en déplacer d’autres en raison de l’intensification des affrontements.

      La Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) a précisé avoir évacué ces réfugiés, parmi lesquels des femmes et des enfants, du centre de détention Abou Sélim, dans le sud de la capitale libyenne, vers son Centre de rassemblement et de départ dans le centre-ville.

      Cette opération a été effectuée au milieu de violents combats entre les forces du maréchal Khalifa Haftar et celles du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen.

      « C’est une course contre la montre pour mettre les gens à l’abri », a déclaré la cheffe adjointe de la mission du HCR en Libye, Lucie Gagne, dans un communiqué. « Le conflit et la détérioration des conditions de sécurité entravent nos capacités », a-t-elle regretté.

      Au moins 174 personnes ont été tuées et 758 autres blessés dans la bataille pour le contrôle de Tripoli, a annoncé mardi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

      Abu Sélim est l’un des centres de détention qui ont été touchés par les combats. Le HCR, qui avait déjà évacué la semaine dernière plus de 150 migrants de centre de détention d’Ain Zara, a indiqué qu’il voulait en évacuer d’autres mardi mais qu’il ne n’avait pu le faire en raison d’une aggravation rapide des combats dans cette zone.

      Les réfugiés évacués mardi étaient « traumatisés » par les combats, a rapporté le HCR, ajoutant que des combats avaient lieu à seulement une dizaine de km.

      « Il nous faut d’urgence des solutions pour les gens piégés en Libye, y compris des évacuations humanitaires pour transférer les plus vulnérables hors du pays », a déclaré Mme Gagne.

      Selon le HCR, plus de 400 personnes se trouvent désormais dans son centre de rassemblement et de départ, mais plus de 2.700 réfugiés sont encore détenus et bloqués dans des zones de combats.

      La Libye « est un endroit dangereux pour les réfugiés et les migrants », a souligné le HCR. « Ceux qui sont secourus et interceptés en mer ne devraient pas être renvoyés là-bas ».

      https://www.lorientlejour.com/article/1166761/libye-lonu-a-evacue-150-refugies-supplementaires-dun-camp-de-detentio

    • Footage shows refugees hiding as Libyan militia attack detention centre

      At least two people reportedly killed in shooting at Qasr bin Ghashir facility near Tripoli.

      Young refugees held in a detention centre in Libya have described being shot at indiscriminately by militias advancing on Tripoli, in an attack that reportedly left at least two people dead and up to 20 injured.

      Phone footage smuggled out of the camp and passed to the Guardian highlights the deepening humanitarian crisis in the centres set up to prevent refugees and migrants from making the sea crossing from the north African coast to Europe.

      The footage shows people cowering in terror in the corners of a hangar while gunshots can be heard and others who appear to have been wounded lying on makeshift stretchers.

      The shooting on Tuesday at the Qasr bin Ghashir detention centre, 12 miles (20km) south of Tripoli, is thought to be the first time a militia has raided such a building and opened fire.

      Witnesses said men, women and children were praying together when soldiers they believe to be part of the forces of the military strongman Khalifa Haftar, which are advancing on the Libyan capital to try to bring down the UN-backed government, stormed into the detention centre and demanded people hand over their phones.

      When the occupants refused, the soldiers began shooting, according to the accounts. Phones are the only link to the outside world for many in the detention centres.

      Amnesty International has called for a war crimes investigation into the incident. “This incident demonstrates the urgent need for all refugees and migrants to be immediately released from these horrific detention centres,” said the organisation’s spokeswoman, Magdalena Mughrabi.

      Médecins Sans Frontières (MSF) said a review of the video evidence by its medical doctors had concluded the injuries were consistent with gunshot wounds. “These observations are further supported by numerous accounts from refugees and migrants who witnessed the event and reported being brutally and indiscriminately attacked with the use of firearms,” a statement said.

      The UN refugee agency, UNHCR, said it evacuated 325 people from the detention centre after the incident. A statement suggested guns were fired into air and 12 people “endured physical attacks” that required hospital treatment, but none sustained bullet wounds.

      “The dangers for refugees and migrants in Tripoli have never been greater than they are at present,” said Matthew Brook, the refugee agency’s deputy mission chief in Libya. “It is vital that refugees in danger can be released and evacuated to safety.”

      The Guardian has previously revealed there is a network of 26 Libyan detention centres where an estimated 6,000 refugees are held. Children have described being starved, beaten and abused by Libyan police and camp guards. The UK contributes funding to humanitarian assistance provided in the centres by NGOs and the International Organization for Migration.

      Qasr bin Ghashir is on the frontline of the escalating battle in Libya between rival military forces. Child refugees in the camp started sending SOS messages earlier this month, saying: “The war is started. We are in a bad situation.”

      In WhatsApp messages sent to the Guardian on Tuesday, some of the child refugees said: “Until now, no anyone came here to help us. Not any organisations. Please, please, please, a lot of blood going out from people. Please, we are in dangerous conditions, please world, please, we are in danger.”

      Many of the children and young people in the detention centres have fled persecution in Eritrea and cannot return. Many have also tried to cross the Mediterranean to reach Italy, but have been pushed back by the Libyan coastguard, which receives EU funding.

      Giulia Tranchina, an immigration solicitor in London, has been raising the alarm for months about the plight of refugees in the centres. “I have been in touch with seven refugees in Qasr Bin Gashir since last September,. Many are sick and starving,” she said.

      “All of them tried to escape across the Mediterranean to Italy, but were pushed back to the detention centre by the Libyan coastguard. Some were previously imprisoned by traffickers in Libya for one to two years. Many have been recognised by UNHCR as genuine refugees.”

      Tranchina took a statement from a man who escaped from the centre after the militia started shooting. “We were praying in the hangar. The women joined us for prayer. The guards came in and told us to hand over our phones,” he said.

      “When we refused, they started shooting. I saw gunshot wounds to the head and neck, I think that without immediate medical treatment, those people would die.

      “I’m now in a corrugated iron shack in Tripoli with a few others who escaped, including three women with young children. Many were left behind and we have heard that they have been locked in.”

      A UK government spokesperson said: “We are deeply concerned by reports of violence at the Qasr Ben Ghashir detention centre, and call on all parties to allow civilians, including refugees and migrants, to be evacuated to safety.”

      • Amnesty International, Médecins Sans Frontières and other NGOs are suing the French government to stop the donation of six boats to Libya’s navy, saying they will be used to send migrants back to detention centres. EU support to the Libyan coastguard, which is part of the navy, has enabled it to intercept migrants and asylum seekers bound for Europe. The legal action seeks a suspension on the boat donation, saying it violates an EU embargo on the supply of military equipment to Libya.

      https://www.theguardian.com/world/2019/apr/25/libya-detention-centre-attack-footage-refugees-hiding-shooting

    • From Bad to Worse for Migrants Trapped in Detention in Libya

      Footage (https://www.theguardian.com/world/2019/apr/25/libya-detention-centre-attack-footage-refugees-hiding-shooting) revealed to the Guardian shows the panic of migrants and refugees trapped in the detention facility Qasr bin Ghashir close to Tripoli under indiscriminate fire from advancing militia. According to the UN Refugee Agency UNHCR more than 3,300 people trapped in detention centres close to the escalating fighting are at risk and the agency is working to evacuate migrants from the “immediate danger”.

      Fighting is intensifying between Libyan National Army (LNA) loyal to Khalifa Haftar and the UN-recognised Government of National Accord (GNA) around the capital Tripoli. There have been reports on deaths and forced enlistment among migrants and refugees trapped in detention centres, which are overseen by the Libyan Department for Combating Illegal Migration but often run by militias.

      Amid the intense fighting the EU-backed Libyan coastguard continues to intercept and return people trying to cross the Mediteranean. According to the International Organisation for Migration (IOM) 113 people were returned to the Western part of the country this week. In a Tweet the UN Agency states: “we reiterate that Libya is not a safe port and that arbitrary detention must end.”

      Former UNHCR official, Jeff Crisp, calls it: “…extraordinary that the UN has not made a direct appeal to the EU to suspend the support it is giving to the Libyan coastguard”, and further states that: “Europe has the option of doing nothing and that is what it will most likely do.”

      UNHCR has evacuated 500 people to the Agencies Gathering and Departure Facility in Tripoli and an additional 163 to the Emergency Transit Mechanism in Niger. However, with both mechanisms “approaching full capacity” the Agency urges direct evacuations out of Libya. On April 29, 146 refugees were evacuated from Libya to Italy in a joint operation between UNHCR and Italian and Libyan authorities.

      https://www.ecre.org/from-bad-to-worse-for-migrants-trapped-in-detention-in-libya

    • Libia, la denuncia di Msf: «Tremila migranti bloccati vicino ai combattimenti, devono essere evacuati»

      A due mesi dall’inizio dei combattimenti tra i militari del generale Khalifa Haftar e le milizie fedeli al governo di Tripoli di Fayez al-Sarraj, i capimissione di Medici Senza Frontiere per la Libia hanno incontrato la stampa a Roma per fare il punto della situazione. «I combattimenti hanno interessato centomila persone, di queste tremila sono migranti e rifugiati bloccati nei centri di detenzione che sorgono nelle aree del conflitto - ha spiegato Sam Turner -. Per questo chiediamo la loro immediata evacuazione. Solo portandoli via da quelle aree si possono salvare delle vite».

      https://video.repubblica.it/dossier/migranti-2019/libia-la-denuncia-di-msf-tremila-migranti-bloccati-vicino-ai-combattimenti-devono-essere-evacuati/336337/336934?ref=twhv

    • Libia, attacco aereo al centro migranti. 60 morti. Salvini: «E’ un crimine di Haftar, il mondo deve reagire»

      Il bombardamento è stato effettuato dalle forze del generale Khalifa Haftar, sostenute dalla Francia e dagli Emirati. Per l’inviato Onu si tratta di crimine di guerra. Il Consiglio di sicurezza dell’Onu si riunisce domani per una sessione d’urgenza.

      Decine di migranti sono stati uccisi nel bombardamento che ieri notte un aereo dell’aviazione del generale Khalifa Haftar ha compiuto contro un centro per migranti adiacente alla base militare di #Dhaman, nell’area di #Tajoura. La base di Dhaman è uno dei depositi in cui le milizie di Misurata e quelle fedeli al governo del presidente Fayez al-Serraj hanno concentrato le loro riserve di munizioni e di veicoli utilizzati per la difesa di Tripoli, sotto attacco dal 4 aprile dalle milizie del generale della Cirenaica.

      https://www.repubblica.it/esteri/2019/07/03/news/libia_bombardato_centro_detenzione_migranti_decine_di_morti-230198952/?ref=RHPPTP-BH-I230202229-C12-P1-S1.12-T1

    • Le HCR et l’OIM condamnent l’attaque contre Tajoura et demandent une enquête immédiate sur les responsables

      Le nombre effroyable de blessés et de victimes, suite à l’attaque aérienne de mardi soir à l’est de Tripoli contre le centre de détention de Tajoura, fait écho aux vives préoccupations exprimées par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), concernant la sécurité des personnes dans les centres de détention. Ce tout dernier épisode de violence rend également compte du danger évoqué par l’OIM et le HCR concernant les retours de migrants et de réfugiés en Libye après leur interception ou leur sauvetage en mer Méditerranée.

      Nos deux organisations condamnent fermement cette attaque ainsi que toute attaque contre la vie des civils. Nous demandons également que la détention des migrants et des réfugiés cesse immédiatement. Nous appelons à ce que leur protection soit garantie en Libye.

      Cette attaque mérite davantage qu’une simple condamnation. Selon le HCR et l’OIM, une enquête complète et indépendante est nécessaire pour déterminer comment cela s’est produit et qui en est responsable, ainsi que pour traduire les responsables en justice. La localisation de ces centres de détention à Tripoli est bien connue des combattants, qui savent également que les personnes détenues à Tajoura sont des civils.

      Au moins 600 réfugiés et migrants, dont des femmes et des enfants, se trouvaient au centre de détention de Tajoura. La frappe aérienne a causé des dizaines de morts et de blessés. Nous nous attendons de ce fait que le nombre final de victimes soit beaucoup plus élevé.

      Si l’on inclut les victimes de Tajoura, environ 3300 migrants et réfugiés sont toujours détenus arbitrairement à Tripoli et en périphérie de la ville dans des conditions abjectes et inhumaines. De plus, les migrants et les réfugiés sont confrontés à des risques croissants à mesure que les affrontements s’intensifient à proximité. Ces centres doivent être fermés.

      Nous faisons tout notre possible pour leur venir en aide. L’OIM et le HCR ont déployé des équipes médicales. Par ailleurs, une équipe interinstitutions plus large des Nations Unies attend l’autorisation de se rendre sur place. Nous rappelons à toutes les parties à ce conflit que les civils ne doivent pas être pris pour cible et qu’ils doivent être protégés en vertu à la fois du droit international relatif aux réfugiés et du droit international relatif aux droits de l’homme.

      Le conflit en cours dans la capitale libyenne a déjà forcé près de 100 000 Libyens à fuir leur foyer. Le HCR et ses partenaires, dont l’OIM, ont transféré plus de 1500 réfugiés depuis des centres de détention proches des zones de combat vers des zones plus sûres. Par ailleurs, des opérations de l’OIM pour le retour volontaire à titre humanitaire ont facilité le départ de plus de 5000 personnes vulnérables vers 30 pays d’origine en Afrique et en Asie.

      L’OIM et le HCR exhortent l’ensemble du système des Nations Unies à condamner cette attaque et à faire cesser le recours à la détention en Libye. De plus, nous appelons instamment la communauté internationale à mettre en place des couloirs humanitaires pour les migrants et les réfugiés qui doivent être évacués depuis la Libye. Dans l’intérêt de tous en Libye, nous espérons que les États influents redoubleront d’efforts pour coopérer afin de mettre d’urgence un terme à cet effroyable conflit.

      https://www.unhcr.org/fr/news/press/2019/7/5d1ca1f06/hcr-loim-condamnent-lattaque-contre-tajoura-demandent-enquete-immediate.html

    • Affamés, torturés, disparus : l’impitoyable piège refermé sur les migrants bloqués en Libye

      Malnutrition, enlèvements, travail forcé, torture : des ONG présentes en Libye dénoncent les conditions de détention des migrants piégés dans ce pays, conséquence selon elles de la politique migratoire des pays européens conclue avec les Libyens.

      Le point, minuscule dans l’immensité de la mer, est ballotté avec violence : mi-mai, un migrant qui tentait de quitter la Libye dans une embarcation de fortune a préféré risquer sa vie en plongeant en haute mer en voyant arriver les garde-côtes libyens, pour nager vers un navire commercial, selon une vidéo mise en ligne par l’ONG allemande Sea-Watch et tournée par son avion de recherche. L’image illustre le désespoir criant de migrants, en grande majorité originaires d’Afrique et de pays troublés comme le Soudan, l’Érythrée, la Somalie, prêts à tout pour ne pas être à nouveau enfermés arbitrairement dans un centre de détention dans ce pays livré au conflit et aux milices.

      Des vidéos insoutenables filmées notamment dans des prisons clandestines aux mains de trafiquants d’êtres humains, compilées par une journaliste irlandaise et diffusées en février par Channel 4, donnent une idée des sévices de certains tortionnaires perpétrés pour rançonner les familles des migrants. Allongé nu par terre, une arme pointée sur lui, un migrant râle de douleur alors qu’un homme lui brûle les pieds avec un chalumeau. Un autre, le tee-shirt ensanglanté, est suspendu au plafond, un pistolet braqué sur la tête. Un troisième, attaché avec des cordes, une brique de béton lui écrasant dos et bras, est fouetté sur la plante des pieds, selon ces vidéos.

      Le mauvais traitement des migrants a atteint un paroxysme dans la nuit de mardi à mercredi quand plus de 40 ont été tués et 70 blessés dans un raid aérien contre un centre pour migrants de Tajoura (près de Tripoli), attribué aux forces de Khalifa Haftar engagées dans une offensive sur la capitale libyenne. Un drame « prévisible » depuis des semaines, déplorent des acteurs humanitaires. Depuis janvier, plus de 2.300 personnes ont été ramenées et placées dans des centres de détention, selon l’ONU.

      « Plus d’un millier de personnes ont été ramenées par les gardes-côtes libyens soutenus par l’Union européenne depuis le début du conflit en avril 2019. A terre, ces personnes sont ensuite transférées dans des centres de détention comme celui de Tajoura… », a ce réagi mercredi auprès de l’AFP Julien Raickman, chef de mission de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) en Libye. Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au moins 5.200 personnes sont actuellement dans des centres de détention en Libye. Aucun chiffre n’est disponible pour celles détenues dans des centres illégaux aux mains de trafiquants.

      L’UE apporte un soutien aux gardes-côtes libyens pour qu’ils freinent les arrivées sur les côtes italiennes. En 2017, elle a validé un accord conclu entre l’Italie et Tripoli pour former et équiper les garde-côtes libyens. Depuis le nombre d’arrivées en Europe via la mer Méditerranée a chuté de manière spectaculaire.
      « Les morts s’empilent »

      Fin mai, dans une prise de parole publique inédite, dix ONG internationales intervenant en Libye dans des conditions compliquées – dont Danish Refugee Council, International Rescue Committee, Mercy Corps, Première Urgence Internationale (PUI) – ont brisé le silence. Elles ont exhorté l’UE et ses Etats membres à « revoir en urgence » leurs politiques migratoires qui nourrissent selon elles un « système de criminalisation », soulignant que les migrants, « y compris les femmes et les enfants, sont sujets à des détentions arbitraires et illimitées » en Libye dans des conditions « abominables ».

      « Arrêtez de renvoyer les migrants en Libye  ! La situation est instable, elle n’est pas sous contrôle ; ils n’y sont en aucun cas protégés ni par un cadre législatif ni pour les raisons sécuritaires que l’on connaît », a réagi ce mercredi à l’AFP Benjamin Gaudin, chef de mission de l’ONG PUI en Libye. Cette ONG intervient dans six centres de détention dans lesquels elle est une des seules organisations à prodiguer des soins de santé.

      La « catastrophe ne se situe pas seulement en Méditerranée mais également sur le sol libyen ; quand ces migrants parviennent jusqu’aux côtes libyennes, ils ont déjà vécu l’enfer », a-t-il témoigné récemment auprès de l’AFP, dans une rare interview à un média. Dans certains de ces centres officiels, « les conditions sont terribles », estime M. Gaudin. « Les migrants vivent parfois entassés les uns sur les autres, dans des conditions sanitaires terribles avec de gros problèmes d’accès à l’eau – parfois il n’y a pas d’eau potable du tout. Ils ne reçoivent pas de nourriture en quantité suffisante ; dans certains centres, il n’y a absolument rien pour les protéger du froid ou de la chaleur. Certains n’ont pas de cours extérieures, les migrants n’y voient jamais la lumière du jour », décrit-il.
      Human Rights Watch, qui a eu accès à plusieurs centres de détention en 2018 et à une centaine de migrants, va plus loin dans un rapport de 2019 – qui accumule les témoignages de « traitements cruels et dégradants » : l’organisation accuse la « coopération de l’UE avec la Libye sur les migrations de contribuer à un cycle d’abus extrêmes ».

      « Les morts s’empilent dans les centres de détention libyens – emportés par une épidémie de tuberculose à Zintan, victimes d’un bombardement à Tajoura. La présence d’une poignée d’acteurs humanitaires sur place ne saurait assurer des conditions acceptables dans ces centres », a déploré M. Raickman de MSF. « Les personnes qui y sont détenues, majoritairement des réfugiés, continuent de mourir de maladies, de faim, sont victimes de violences en tout genre, de viols, soumises à l’arbitraire des milices. Elles se retrouvent prises au piège des combats en cours », a-t-il dénoncé.

      Signe d’une situation considérée comme de plus en plus critique, la Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe a exhorté le 18 juin les pays européens à suspendre leur coopération avec les gardes-côtes libyens, estimant que les personnes récupérées « sont systématiquement placées en détention et en conséquence soumises à la torture, à des violences sexuelles, à des extorsions ». L’ONU elle même a dénoncé le 7 juin des conditions « épouvantables » dans ces centres. « Environ 22 personnes sont décédées des suites de la tuberculose et d’autres maladies dans le centre de détention de Zintan depuis septembre », a dénoncé Rupert Colville, un porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.

      MSF, qui a démarré récemment des activités médicales dans les centres de Zintan et Gharyan, a décrit une « catastrophe sanitaire », soulignant que les personnes enfermées dans ces deux centres « viennent principalement d’Érythrée et de Somalie et ont survécu à des expériences terrifiantes » durant leur exil. Or, selon les ONG et le HCR, la très grande majorité des milliers de personnes détenues dans les centres sont des réfugiés, qui pourraient avoir droit à ce statut et à un accueil dans un pays développé, mais ne peuvent le faire auprès de l’Etat libyen. Ils le font auprès du HCR en Libye, dans des conditions très difficiles.
      « Enfermés depuis un an »

      « Les évacuations hors de Libye vers des pays tiers ou pays de transit sont aujourd’hui extrêmement limitées, notamment parce qu’il manque des places d’accueil dans des pays sûrs qui pourraient accorder l’asile », relève M. Raickman. « Il y a un fort sentiment de désespoir face à cette impasse ; dans des centres où nous intervenons dans la région de Misrata et Khoms, des gens sont enfermés depuis un an. » Interrogée par l’AFP, la Commission européenne défend son bilan et son « engagement » financier sur cette question, soulignant avoir « mobilisé » depuis 2014 pas moins de 338 millions d’euros dans des programmes liés à la migration en Libye.

      « Nous sommes extrêmement préoccupés par la détérioration de la situation sur le terrain », a récemment déclaré à l’AFP une porte-parole de la Commission européenne, Natasha Bertaud. « Des critiques ont été formulées sur notre engagement avec la Libye, nous en sommes conscients et nous échangeons régulièrement avec les ONG sur ce sujet », a-t-elle ajouté. « Mais si nous ne nous étions pas engagés avec l’OIM, le HCR et l’Union africaine, nous n’aurions jamais eu cet impact : ces 16 derniers mois, nous avons pu sortir 38.000 personnes hors de ces terribles centres de détention et hors de Libye, et les raccompagner chez eux avec des programmes de retour volontaire, tout cela financé par l’Union européenne », a-t-elle affirmé. « Parmi les personnes qui ont besoin de protection – originaires d’Érythrée ou du Soudan par exemple – nous avons récemment évacué environ 2.700 personnes de Libye vers le Niger (…) et organisé la réinstallation réussie dans l’UE de 1.400 personnes ayant eu besoin de protection internationale », plaide-t-elle.

      La porte-parole rappelle que la Commission a « à maintes reprises ces derniers mois exhorté ses États membres à trouver une solution sur des zones de désembarquement, ce qui mettrait fin à ce qui passe actuellement : à chaque fois qu’un bateau d’ONG secoure des gens et qu’il y a une opposition sur le sujet entre Malte et l’Italie, c’est la Commission qui doit appeler près de 28 capitales européennes pour trouver des lieux pour ces personnes puissent débarquer : ce n’est pas viable ! ».

      Pour le porte-parole de la marine libyenne, le général Ayoub Kacem, interrogé par l’AFP, ce sont « les pays européens (qui) sabotent toute solution durable à l’immigration en Méditerranée, parce qu’ils n’acceptent pas d’accueillir une partie des migrants et se sentent non concernés ». Il appelle les Européens à « plus de sérieux » et à unifier leurs positions. « Les États européens ont une scandaleuse responsabilité dans toutes ces morts et ces souffrances », dénonce M. Raickman. « Ce qu’il faut, ce sont des actes : des évacuations d’urgence des réfugiés et migrants coincés dans des conditions extrêmement dangereuses en Libye ».

      https://www.charentelibre.fr/2019/07/03/affames-tortures-disparus-l-impitoyable-piege-referme-sur-les-migrants

    • « Mourir en mer ou sous les bombes : seule alternative pour les milliers de personnes migrantes prises au piège de l’enfer libyen ? »

      Le soir du 2 juillet, une attaque aérienne a été signalée sur le camp de détention pour migrant·e·s de #Tadjourah dans la banlieue est de la capitale libyenne. Deux jours après, le bilan s’est alourdi et fait état d’au moins 66 personnes tuées et plus de 80 blessées [1]. A une trentaine de kilomètres plus au sud de Tripoli, plusieurs migrant·e·s avaient déjà trouvé la mort fin avril dans l’attaque du camp de Qasr Bin Gashir par des groupes armés.

      Alors que les conflits font rage autour de Tripoli entre le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et les forces du maréchal Haftar, des milliers de personnes migrantes enfermées dans les geôles libyennes se retrouvent en première ligne : lorsqu’elles ne sont pas abandonnées à leur sort par leurs gardien·ne·s à l’approche des forces ennemies ou forcées de combattre auprès d’un camp ou de l’autre, elles sont régulièrement prises pour cibles par les combattant·e·s.

      Dans un pays où les migrant·e·s sont depuis longtemps vu·e·s comme une monnaie d’échange entre milices, et, depuis l’époque de Kadhafi, comme un levier diplomatique notamment dans le cadre de divers marchandages migratoires avec les Etats de l’Union européenne [2], les personnes migrantes constituent de fait l’un des nerfs de la guerre pour les forces en présence, bien au-delà des frontières libyennes.

      Au lendemain des bombardements du camp de Tadjourah, pendant que le GNA accusait Haftar et que les forces d’Haftar criaient au complot, les dirigeant·e·s des pays européens ont pris le parti de faire mine d’assister impuissant·e·s à ce spectacle tragique depuis l’autre bord de la Méditerranée, les un·e·s déplorant les victimes et condamnant les attaques, les autres appelant à une enquête internationale pour déterminer les coupables.

      Contre ces discours teintés d’hypocrisie, il convient de rappeler l’immense responsabilité de l’Union européenne et de ses États membres dans la situation désastreuse dans laquelle les personnes migrantes se trouvent sur le sol libyen. Lorsqu’à l’occasion de ces attaques, l’Union européenne se félicite de son rôle dans la protection des personnes migrantes en Libye et affirme la nécessité de poursuivre ses efforts [3], ne faut-il pas tout d’abord se demander si celle-ci fait autre chose qu’entériner un système de détention cruel en finançant deux organisations internationales, le HCR et l’OIM, qui accèdent pour partie à ces camps où les pires violations de droits sont commises ?

      Au-delà de son soutien implicite à ce système d’enfermement à grande échelle, l’UE n’a cessé de multiplier les stratégies pour que les personnes migrantes, tentant de fuir la Libye et ses centres de détention aux conditions inhumaines, y soient immédiatement et systématiquement renvoyées, entre le renforcement constant des capacités des garde-côtes libyens et l’organisation d’un vide humanitaire en Méditerranée par la criminalisation des ONG de secours en mer [4].

      A la date du 20 juin 2019, le HCR comptait plus de 3 000 personnes interceptées par les garde-côtes libyens depuis le début de l’année 2019, pour à peine plus de 2000 personnes arrivées en Italie [5]. Pour ces personnes interceptées et reconduites en Libye, les perspectives sont bien sombres : remises aux mains des milices, seules échapperont à la détention les heureuses élues qui sont évacuées au Niger dans l’attente d’une réinstallation hypothétique par le HCR, ou celles qui, après de fortes pressions et souvent en désespoir de cause, acceptent l’assistance au retour « volontaire » proposée par l’OIM.

      L’Union européenne a beau jeu de crier au scandale. La détention massive de migrant·e·s et la violation de leurs droits dans un pays en pleine guerre civile ne relèvent ni de la tragédie ni de la fatalité : ce sont les conséquences directes des politiques d’externalisation et de marchandages migratoires cyniques orchestrées par l’Union et ses États membres depuis de nombreuses années. Il est temps que cesse la guerre aux personnes migrantes et que la liberté de circulation soit assurée pour toutes et tous.

      http://www.migreurop.org/article2931.html
      aussi signalé par @vanderling
      https://seenthis.net/messages/791482

    • Migrants say militias in Tripoli conscripted them to clean arms

      Migrants who survived the deadly airstrike on a detention center in western Libya say they had been conscripted by a local militia to work in an adjacent weapons workshop. The detention centers are under armed groups affiliated with the Fayez al-Sarraj government in Tripoli.

      Two migrants told The Associated Press on Thursday that for months they were sent day and night to a workshop inside the Tajoura detention center, which housed hundreds of African migrants.

      A young migrant who has been held for nearly two years at Tajoura says “we clean the anti-aircraft guns. I saw a large amount of rockets and missiles too.”

      The migrants spoke on condition of anonymity for fear of reprisal.

      http://www.addresslibya.com/en/archives/47932

    • Statement by the Post-3Tajoura Working Group on the Three-Month Mark of the Tajoura Detention Centre Airstrike

      On behalf of the Post-Tajoura Working Group, the European Union Delegation to Libya issues a statement to mark the passing of three months since the airstrike on the Tajoura Detention Centre. Today is the occasion to remind the Libyan government of the urgency of the situation of detained refugees and migrants in and around Tripoli.

      https://eeas.europa.eu/delegations/libya/68248/statement-post-tajoura-working-group-three-month-mark-tajoura-detention-

    • Statement by the Spokesperson on the situation in the #Tajoura detention centre

      Statement by the Spokesperson on the situation in the Tajoura detention centre.

      The release of the detainees remaining in the Tajoura detention centre, hit by a deadly attack on 2 July, is a positive step by the Libyan authorities. All refugees and migrants have to be released from detention and provided with all the necessary assistance. In this context, we have supported the creation of the Gathering and Departure Facility (GDF) in Tripoli and other safe places in order to improve the protection of those in need and to provide humane alternatives to the current detention system.

      We will continue to work with International Organisation for Migration (IOM) and UNHCR (the UN Refugee Agency) in the context of the African Union-European Union-United Nations Task Force to support and protect refugees and migrants in Libya. We call on all parties to accelerate humanitarian evacuation and resettlement from Libya to third countries. In particular, we are supporting UNHCR’s work to resettle the most vulnerable refugees with durable solutions outside Libya, with around 4,000 individuals having been evacuated so far. We are also working closely with the IOM and the African Union and its Member States to continue the Assisted Voluntary Returns, thereby adding to the more than 45,000 migrants returned to their countries of origin so far.

      The European Union is strongly committed to fighting traffickers and smugglers and to strengthening the capacity of the Libyan Coast Guard to save lives at sea. Equally, we recall the need to put in place mechanisms that guarantee the safety and dignity of those rescued by the Libyan Coast Guard, notably by ending arbitrary detention and allowing the UN agencies to carry out screening and registration and to provide direct emergency assistance and protection. Through our continuous financial support and our joined political advocacy towards the Libyan authorities, the UNHCR and IOM are now able to better monitor the situation in the disembarkation points and have regular access to most of the official detention centres.

      Libya’s current system of detaining migrants has to end and migration needs to be managed in full compliance with international standards, including when it comes to human rights. The European Union stands ready to help the Libyan authorities to develop solutions to create safe and dignified alternatives to detention in full compliance with the international humanitarian standards and in respect of human rights.

      https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/65266/statement-spokesperson-situation-tajoura-detention-centre_en

    • 05.11.2019

      About 45 women, 16 children and some men, for a total of approximately 80 refugees, were taken out of #TariqalSikka detention centre by the Libyan police and taken to the #UNHCR offices in #Gurji, Tripoli, yesterday. UNHCR told them there is nothing they can do to help them so...
      they are now homeless in Tripoli, destitute, starving, at risk of being shot, bombed, kidnapped, tortured, raped, sold or detained again in an even worst detention centre. Forcing African refugees out of detention centres and leaving them homeless in Tripoli is not a solution...
      It is almost a death sentence in today’s Libya. UNHCR doesn’t have capacity to offer any help or protection to homeless refugees released from detention. These women & children have now lost priority for evacuation after years waiting in detention, suffering rape, torture, hunger...

      https://twitter.com/GiuliaRastajuly/status/1191777843644174336
      #SDF #sans-abri

  • Plus de 669 000 migrants présents en #Libye d’après l’ONU

    L’ONU a recensé plus de 669 000 migrants en Libye depuis le mois d’août. La situation des femmes et des enfants, présents en minorité, inquiète plus particulièrement les Nations unies. L’organisation alerte encore une fois sur les conditions de détention dans ce pays.

    En Libye, « plus de 669 000 » migrants ont été recensés par les Nations unies depuis le mois d’août 2018. Le chiffre émane d’un rapport cité par l’AFP et remis jeudi 10 janvier par le secrétaire général de l’organisation, Antonio Guterres au Conseil de sécurité de l’ONU.

    Parmi ce nombre important de migrants présents sur le sol libyen figurent 12% de femmes et 9% d’enfants. D’après un autre rapport de l’Organisation internationale des migrations (OIM) publié en octobre pour la période de septembre-octobre 2018, ces enfants sont pour la plupart des mineurs non-accompagnés (65%).

    La situation de ces femmes et de ces enfants migrants inquiète le secrétariat général de l’ONU qui les juge « particulièrement vulnérables aux viols, abus sexuels et exploitations, par des acteurs étatiques comme non-étatiques ».

    Des migrants « nécessitant une protection internationale » dans les prisons libyennes

    Le document d’Antonio Guterres alerte également le Conseil de sécurité sur les conditions de détentions des migrants. L’Onu indique qu’environ 5 300 réfugiés et migrants ont été enfermés en Libye durant les six derniers mois, dont « 3 700 nécessitant une protection internationale ». Des chiffres sous-estimés si l’on considère que des milliers d’autres personnes sont aux mains de milices et de contrebandes, estime l’ONG Human Right Watch (HRW).

    « Toutes les prisons doivent être sous le contrôle effectif du gouvernement et ne dépendre d’aucune influence ou interférence venant de groupes armés », a justement rappelé le secrétaire général de l’ONU, qui a appelé les autorités libyennes à contrôler les prisons et à adopter des mesures afin de protéger les détenus « contre la torture et d’autres mauvais traitements ». Il s’est dit préoccupé par « les violations généralisées des droits de l’homme et les abus commis à l’encontre des détenus et la détention arbitraire prolongée de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sans procédure régulière ».

    Concernant l’origine des personnes présentes sur le sol libyen, l’OIM avait estimé en octobre 2018, que les migrants étaient majoritairement issus du Niger (19%), puis d’Égypte et du Tchad (14%), du Soudan (10%) et du Nigeria (10%).

    http://www.infomigrants.net/fr/post/14461/plus-de-669-000-migrants-presents-en-libye-d-apres-l-onu?ref=tw_i
    #statistiques #chiffres #asile #migrations #réfugiés #externalisation

    ping @isskein

    • IOM: Over 669.000 illegal migrants currently in Libya

      The International Organization for Migration (IOM) said in a report on Saturday that more than 669,000 illegal immigrants of 41 different nationalities are currently in Libya.

      IOM said that in July and August 2018, IOM identified at least 669,176 migrants currently in Libya.

      “Migrants were identified in 100 municipalities, within 554 communities and originated from more than 41 countries,” IOM said.

      IOM said that the top 5 nationalities identified are from Niger, Egypt, Chad, Sudan and Nigeria, saying 12% of the whole number is women and 9% is children.

      The report detailed that 60% of both African and Asian migrants were identified in Libya’s western areas, with the highest concentration in Tripoli and surrounding areas.

      “Other identified migrants were split between east and south (21.5% and 18.5% respectively). However, the south hosts 20% of African migrants identified, while only few Asian and Middle-Eastern migrants were identified there (only 1% of Asian and Middle-Eastern migrants in Libya were identified in the south).” The report says.

      Meanwhile on Friday, the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) said that Libya’s coastguards rescued about 14.000 immigrants in 104 operations since the start of 2018.

      UNHCR also said earlier that there are about 8000 immigrants in 18 detention centers in Libya’s capital Tripoli.



      https://www.libyaobserver.ly/news/iom-over-669000-illegal-migrants-currently-libya
      #centres_de_détention #détention

  • #Daniel_Barenboïm : il est absolument essentiel de reconnaître l’État de #Palestine | ONU Info

    https://news.un.org/fr/story/2018/11/1028871

    Le chef d’orchestre et Messager pour la paix des Nations Unies, Daniel Barenboïm, a rencontré, vendredi, à New York, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. Au micro d’ONU Info, le maestro a indiqué avoir surtout abordé la question du conflit israélo-palestinien, et souligné la nécessité de reconnaître au plus vite l’État de Palestine.

    « Nous avons parlé, surtout du conflit israélo-palestinien, sur lequel nous sommes du même avis. Nous sommes assez pessimistes à court terme, il faut garder l’espoir à long terme », a-t-il déclaré.

    « On ne peut pas attendre du peuple palestinien, qui a été occupé plus de 50 ans, d’aller négocier avec son oppresseur », a ajouté Daniel Barenboïm.

    Le maestro, créateur en 1999 de l’orchestre West-Eastern Divan Orchestra - qui au fil des ans a réussi la prouesse de faire jouer ensemble près de 1.000 musiciens palestiniens et israéliens - a fait valoir que le conflit israélien-palestinien ne peut se résoudre militairement ou politiquement.

    #israël #colonisation

  • Le responsable des droits de l’homme de l’ONU s’en va avec ses principes intacts mais peu d’amis
    Middle East Eye | James Reinl | 7 août 2018
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/le-responsable-des-droits-de-l-homme-de-l-onu-s-en-va-avec-ses-princi

    NEW YORK, États-Unis – Le prince jordanien Zeid Ra’ad al-Hussein, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, quittera son poste à l’ONU plus tard ce mois-ci après avoir renoncé au raffinement diplomatique en couvrant de honte les gouvernements occidentaux et les alliés à qui ils vendent des armes.

    Il a formulé une mise en garde contre les « xénophobes, [les] populistes et [les] racistes » qui engrangent des suffrages et qui mettent en péril la démocratie occidentale. L’attaque éclair menée contre l’immigration par le président américain Donald Trump est « une opération de maltraitance d’enfants parrainée par l’État », tandis que le dirigeant philippin Rodrigo Duterte « a besoin d’un psychiatre », a déclaré Zeid Ra’ad al-Hussein.

    En décembre dernier, le ras-le-bol des puissances hégémoniques au sein de l’ONU – les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie et la Chine – vis-à-vis d’al-Hussein était manifeste. Au lieu de retenir ses coups et de « plier un genou en signe de supplication », selon ses propres mots, il a décidé de se retirer fin août.

    Si ses querelles avec les grandes puissances sont bien documentées, on en sait moins sur ses frictions avec la Jordanie, sa patrie, où suite à ses critiques contre la guerre menée au Yémen par le poids lourd régional saoudien, le diplomate de 54 ans est devenu persona non grata.

    La chute s’est avérée spectaculaire pour ce prince hachémite qui était l’émissaire d’Amman à Washington et à l’ONU avant de devenir Haut-Commissaire aux droits de l’homme et la personnalité arabe la plus haut placée dans l’organigramme onusien depuis que l’égyptien Boutros Boutros-Ghali avait dirigé l’institution dans les années 1990.
    (...)
    Si les critiques d’al-Hussein contre la colonisation israélienne et la « maison de sang cruelle » de l’État islamique ont été accueillies favorablement de Casablanca à Mascate, celles qu’il a formulées au sein de la fraternité des membres de la Ligue arabe ont été jugées inadmissibles.

    « Il aurait pu recevoir des nominations à des postes haut placés de la part de puissants pays du Moyen-Orient et même être nommé ultérieurement pour le poste de secrétaire général des Nations unies », a déclaré Smith à MEE. « Mais il a renoncé à cela en adoptant une position guidée par ses principes. »

    Zeid Ra’ad al-Hussein descend d’une famille royale arabe, a servi dans la police du désert jordanienne et était une étoile montante du corps diplomatique de son pays. Toutefois, le prince, qui est né d’une mère suédoise et a reçu une éducation britannique, n’a jamais été totalement à l’aise dans l’autosatisfaction qui caractérise les processus de négociation au Moyen-Orient. (...)

    • L’ex-présidente chilienne pressentie comme chef des droits de l’Homme de l’ONU
      Publié le 08 août 2018 à 13h38 | Mis à jour à 13h48
      http://www.lapresse.ca/international/europe/201808/08/01-5192378-lex-presidente-chilienne-pressentie-comme-chef-des-droits-de-lho

      Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, devrait nommer l’ancienne présidente du Chili Michelle Bachelet à la tête du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, ont indiqué mercredi des diplomates.

      Elle succéderait au Jordanien Zeid Ra’ad Al Hussein, critique acerbe du président Donald Trump, en poste depuis septembre 2014.

      Mme Bachelet a été la première femme à diriger son pays, élue à deux reprises. À 66 ans, celle qui a été détenue et torturée par la police politique du dictateur Augusto Pinochet en 1975 fait partie des personnalités politiques les plus populaires du Chili.

  • Quelques souvenirs sur #Antonio_Vitorino, envoyés par @isskein à la mailing-list Migreurop, le 30.06.2018 :

    - 1999-2004 Commissaire à la Justice et aux Affaires intérieures JAI) dans la commission Prodi

    – en juin 2000, il plaide pour une directive fixant des « règles minimales pour une immigration contrôlée » et réclame « de nouvelles procédures légales permettant aux immigrés d’entrer en Europe »
    d’après la précieuse "Chronologie critique des politiques migratoires européennes" d’Alain Morice http://www.migreurop.org/article1917.html (dernière maj janvier 2014)

    – en 2003, quand les premiers projets d’externalisation se font jour avec le projet Blair, « On pourrait ainsi assurer une protection réelle aux réfugiés à proximité des pays où ils subissent des persécutions, commente Pietro Petrucci, porte-parole d’Antonio Vitorino, le commissaire européen chargé des questions d’immigration. Cela éviterait aussi de laisser des gens traverser la moitié de la planète, livrés aux mains des passeurs, avant de leur refuser l’entrée en Europe. »
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/delocaliser-les-refugies_495834.html

    – At the informal JHA meeting (Sept 30th-Oct.1st 2004), France, Sweden and Belgium voiced their opposition to the project, while it was backed by Italy, UK, The Netherlands and Germany.
    Antonio Vitorino announced that the European executive, backed by the Dutch presidency, will finance five projects for refugees pilot agencies in North Africa, in order to modernize the facilities in Libya, Tunisia, Algeria, Morocco and Mauritania
    http://www.noborder.org/files/movements_of_migration.pdf

    il n’aime pas le mot « camp » : "Antonio Vitorino a cru devoir faire un rappel à l’ordre lexical, le terme « camps », trop explicite, étant jugé politiquement incorrect"
    http://www.migreurop.org/article675.html

    #Ken_Isaacs c’est une pure horreur. Hey, what did you expect, c’était le choix de Trump
    j’adore le choix des mots : « controversé »…. http://www.france24.com/fr/20180507-ken-isaacs-candidat-controverse-oim-organisation-internationale-m

    –--------

    UN snubs US and picks Portuguese politician Antonio Vitorino to run #IOM migration office

    In a snub to the US, the UN has picked a Portuguese politician to head the International Migration Office (IOM). It was revealed that the presumed US choice had posted negative comments about the Muslim faith.


    https://www.dw.com/en/un-snubs-us-and-picks-portuguese-politician-antonio-vitorino-to-run-iom-migration-office/a-44464331
    #OIM

    • Les dilemmes de l’Organisation internationale pour les migrations

      Le 29 juin a eu lieu l’élection du nouveau directeur de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Trois candidats étaient en lice : l’Américain Ken Isaacs, le Portugais Antonio Vitorino et la Costaricaine Laura Thompson, actuelle directrice adjointe de l’OIM. Réuni à Genève, le Conseil de l’OIM, composé des représentants de 171 États, a élu Antonio Vitorino au poste de directeur général de cette organisation intergouvernementale.

      Antonio Vitorino, ancien Commissaire européen, a été ministre au sein du gouvernement portugais du premier ministre socialiste Antonio Guterres, actuel Secrétaire général des Nations unies. Il sera le dixième directeur de cette organisation.

      Parmi ses neuf prédécesseurs, huit sont des citoyens des États-Unis. Antonio Vitorino ne sera donc que le second directeur non-américain de l’histoire de cette organisation. Étant donné la grande proximité historique et politique entre l’OIM et le gouvernement américain, son élection – et la non-élection du candidat américain Ken Isaacs – est un véritable événement.


      https://theconversation.com/les-dilemmes-de-lorganisation-internationale-pour-les-migrations-99

  • L’Arabie saoudite prête à épauler la coalition en Syrie
    https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN1HO2LF/l-arabie-saoudite-prete-a-epauler-la-coalition-en-syrie.html

    L’armée saoudienne pourrait intervenir en Syrie dans le cadre de la coalition sous commandement américain si les Etats-membres décident de l’élargir, a annoncé mardi le ministre saoudien des Affaires étrangères.

    « Nous discutons avec les Etats-Unis, et nous le faisons depuis le début de la crise, d’un déploiement de troupes en Syrie », a déclaré Adel Al Djoubeir, s’adressant à la presse à Ryad en compagnie d’Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu.

    Riyad avait déjà fait une proposition en ce sens à Barack Obama, a-t-il ajouté.

  • Russia says Syrian ’chemical attack’ was staged - BBC News
    http://www.bbc.com/news/world-middle-east-43747922

    Russian Foreign Minister Sergei Lavrov has said a reported chemical attack in Syria was staged by foreign agents.

    The US and France say they have proof it took place and, alongside the UK, are considering military retaliation.

    Russia, which has military forces deployed in Syria in support of the government, has warned that US air strikes risk starting a war.

    The UN’s secretary general has said the Middle East is “in chaos” and the Cold War is “back with a vengeance”. Antonio Guterres was speaking to a special meeting of the UN Security Council, called by Russia.

    Independent chemical weapons inspectors are expected to arrive in the area of the alleged attack on Saturday.

    During a press briefing on Friday, Mr Lavrov said he had “irrefutable evidence” that the attack was staged as part of a “Russophobic campaign” led by one country, which he did not name.

    The White House says it is continuing to assess intelligence and talk to its allies about how to respond.

    A delegation from the Organisation for the Prohibition of Chemical Weapons (OPCW) will start its investigations in Syria’s Eastern Ghouta region on Saturday but few details are expected to be released about its movements for safety reasons.

    The suspected attack, denied by Syrian President Bashar al-Assad’s government, was carried out in the Eastern Ghouta town of Douma on Saturday, reportedly killing dozens of people.
    Control over the town has since passed from rebels to the Syrian and Russian military authorities.

    The Violations Documentation Center (VDC), a Syrian opposition network which records alleged violations of international law in Syria, said bodies were found foaming at the mouth, and with discoloured skin and burns to the eyes.

    On Thursday, unnamed US officials told NBC News they had obtained blood and urine samples from victims which had tested positive for chlorine and a nerve agent.

    The US ambassador to the UN, Nikki Hayley, told the network: “We definitely have enough proof but now we just have to be thoughtful in our action.”

    French President Emmanuel Macron also said he had “proof” that the Syrian government had attacked Douma with chemical weapons but did not give further details.

  • La Journée de la Terre. La résilience du peuple palestinien abandonné. - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2018/04/la-journee-de-la-terre.la-resilience-du-peuple-palestinien-abandon

    Photo : Sans abri à Gaza, source : nybooks.com

    « Si cette immigration des juifs en Palestine avait eu pour but de leur permettre de vivre à nos côtés, en jouissant des mêmes droits et en ayant les mêmes devoirs, nous leur aurions ouvert les portes, dans la mesure où notre sol pouvait les accueillir. (…) Mais que le but de cette émigration soit d’usurper notre terre, de nous disperser et de faire de nous des citoyens de deuxième catégorie, c’est là une chose que nul ne peut raisonnablement exiger de nous. C’est pour cela que, dès le début, notre révolution n’a pas été motivée par des facteurs raciaux ou religieux. Elle n’a jamais été dirigée contre l’homme juif en tant que tel, mais contre le sionisme raciste et l’agression flagrante. » (Yasser Arafat)

    Vendredi 30 mars un massacre de plus que celui de 17Palestiniens coupables de protester contre la condition infra-humaine dans la prison à ciel ouvert qu’est Gaza. Toutes factions confondues, les Palestiniens promettent de protester pacifiquement pendant un mois et demi jusqu’au 15 mai mettant à profit la journée de la Terre pour protester contre l’occupation illégale de leur territoire d’où ils furent chassés en 1948 Le 15 mai coïncide avec l’inauguration controversée de l’ambassade américaine à Jérusalem. C’est aussi la commémoration de la catastrophe (Nakba) subie par les Palestiniens lors de la création d’Israël (1948). Ils furent plus de 700 000 à fuir leur terre pour trouver refuge dans la bande de Ghaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie. Leur enfermement et la grave crise humanitaire qui sévit à Ghaza donnent plus que jamais corps à la question du « droit au retour ». Cette demande dont les dirigeants israéliens n’en veulent à aucun prix, au contraire encourageant des juifs de la Diaspora au nom de la loi du Retour de revenir quand ils veulent en Palestine, prendre la place des exclus et pousser de plus en plus les Palestiniens restants à partir.

    Tuer délibérément « grâce aux snipers »

    Pour Ibraheem Abu Mustafa de Reuters : « Des dizaines de milliers de Palestiniens, des femmes et des enfants, ont convergé vendredi le long de la barrière frontalière qui sépare la bande de Ghaza d’Israël dans le cadre de ´´la grande marche du retour´´. Ce mouvement de protestation durera six semaines pour exiger le ´´droit au retour´´ des réfugiés palestiniens et dénoncer le strict blocus de Ghaza. Des dizaines de Palestiniens se sont approchés à quelques centaines de mètres de cette barrière ultra-sécurisée, régulièrement le théâtre de heurts sanglants contre les habitants de l’enclave par les soldats. Ces derniers ont tiré des balles réelles et fait usage de gaz lacrymogène. Selon le ministère de la Santé dans la bande de Ghaza, 16 Palestiniens ont été tués et plus de 1410 blessés dans les affrontements avec l’armée israélienne. La ´´grande marche du retour´´ a lieu à l’occasion de la ´´Journée de la Terre´´, qui marque chaque 30 mars la mort en 1976 de six Arabes israéliens pendant des manifestations contre la confiscation de terres par Israël. Les Arabes israéliens sont les descendants de Palestiniens restés sur place à la création de l’Etat d’Israël en 1948 » (1).

    Farès Chahine qui intervient à partir des territoires occupés résume la situation : « L’armée israélienne a mis en exécution ses menaces, lancées en début de semaine, d’utiliser des balles réelles pour réprimer les manifestants. Le chef de l’état-major de l’armée d’occupation avait même déclaré à la presse israélienne qu’il allait lui-même superviser la répression de :

    « La grande manifestation du retour », comme l’ont appelée les organisateurs. Les forces israéliennes, renforcées par une centaine de snipers postés tout le long de la frontière avec la bande de Gaza, n’ont ainsi pas hésité à tirer sur les manifestants désarmés qui ne portaient que des drapeaux palestiniens et lançaient des slogans réclamant le retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres et dans leurs villages d’où ils ont été expulsés de force en 1948. (…) Au lieu de leur faire peur, les menaces israéliennes ont au contraire galvanisé les citoyens qui se sont rendus en masse vers la frontière pour scander leurs slogans. » (2)

    « L’autre point remarquable poursuit Fares Chahine, de cette journée historique était l’absence des bannières des différentes factions palestiniennes. Celles-ci ont laissé place au seul drapeau palestinien, symbole de l’unité du peuple palestinien. Des centaines de tentes ont donc été plantées tout le long de la frontière à une distance de 700 mètres environ de la clôture. Cette présence féminine remarquable a d’ailleurs apporté un démenti au gouvernement israélien de droite qui fournit de grands efforts pour accréditer l’idée que les Palestiniens sont des terroristes, des tueurs sanguinaires et des misogynes. « Malgré le danger, les Palestiniens de la bande de Ghaza, qui vivent dans des conditions inhumaines depuis de très longues années, promettent que ce 30 mars 2018 n’est que le début d’une insurrection civile contre les autorités de l’occupation. (…) La journée de la Terre, qui est célébrée depuis le 30 mars 1976, a toujours bénéficié d’un large consensus au sein de la population palestinienne. En ce jour du 30 mars 1976, les forces israéliennes ont froidement abattu six citoyens palestiniens communément appelés « Arabes d’Israël », Ces Palestiniens avaient pourtant la nationalité israélienne. Mais elle n’a servi à rien. Il s’agit de la preuve que ces « Arabes d’Israël » sont considérés comme des citoyens de seconde zone. » (2)

    Cyrille Louis du Figaro témoigne et rapporte le contenu d’une vidéo mise en ligne :

    « Une fois le fracas interrompu et la poussière retombée, les participants à cette « grande marche du retour » ont mis en ligne les vidéos tournées vendredi avec leur téléphone. L’une d’elles, filmée à l’est de Beit Lahya, a aussitôt inondé les réseaux sociaux. On y voit un jeune homme vêtu d’un jeans et d’un pull noir qui court, un pneu à la main, pour tenter d’échapper aux balles des tireurs d’élite israéliens. Une détonation claque, puis une seconde et le garçon tombe à terre. D’après ses amis, dont le témoignage a été confirmé par les secouristes palestiniens, Abdel Fattah Abdel Nabi est mort sur le coup. À en juger par ce document, l’homme âgé de 18 ans ne présentait aucun risque immédiat pour les militaires qui l’ont abattu. Pour L’ONG israélienne B’Tselem « Tirer sur des manifestants qui ne portent pas d’armes est illégal » et « tout ordre donné à cette fin l’est également ». (3)

    Les réactions

    Dans un discours le même jour vendredi, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu’il tenait Israël pour pleinement responsable de ces morts Les Palestiniens ainsi que la Turquie ont dénoncé un « usage disproportionné » de la force. La Ligue arabe, l’Egypte et la Jordanie ont également condamné la riposte israélienne.. L’Algérie condamne « avec force » et d’un « ton très ferme » la boucherie israélienne commise par les forces d’occupation, à Ghaza, lors de la répression, vendredi, d’une marche pacifique commémorant le quarante- deuxième anniversaire de la « Journée de la Terre », sous le slogan du « grand retour » d’après le communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE).

    Le Conseil de sécurité des Nations unies, pour sa part n’a rien décidé. Réuni en urgence vendredi soir sur les affrontements dans la bande de Ghaza, a entendu les inquiétudes quant à une escalade de la violence, mais n’est pas parvenu à s’entendre sur une déclaration commune. « Le risque de l’escalade (de la violence) est réel », a estimé devant le Conseil le représentant français. « Il y a la possibilité d’un nouveau conflit dans la bande de Ghaza. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont exprimé des regrets quant au calendrier de la réunion -la Pâque juive a commencé vendredi soir- synonyme d’absence de responsables israéliens. « Il est vital que ce Conseil soit équilibré » a dit à la réunion le représentant américain..Israël a rejeté les appels internationaux à une enquête indépendante. L’usage de balles réelles par l’armée israélienne est au coeur des interrogations de la communauté internationale et des organisations de défense des droits de l’homme.

    Israël rejette toute enquête

    Vendredi 30 mars a été la journée la plus meurtrière dans la bande de Gaza depuis la guerre de 2014 : 16 Palestiniens ont été tués et plus de 1400 blessés, dont 758 par des tirs à balles réelles, selon le ministère de la Santé dans l’enclave. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ainsi que la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini, ont réclamé une « enquête indépendante » sur l’usage par Israël de balles réelles, une demande rejetée par l’Etat hébreu. De son côté, le ministre de la Défense israélien Avigdor Lieberman a qualifié d’« hypocrites » les appels à ouvrir une enquête. « Il n’y aura pas de commission d’enquête », a-t-il déclaré à la radio publique israélienne. « Il n’y aura rien de tel ici, nous ne coopérerons avec aucune commission d’enquête. » (3)

    Pour M.K.Bhadrakumar, l’horrible attaque de 17 manifestants palestiniens non armés et pacifiques vendredi par les forces de sécurité israéliennes a une fois de plus souligné que l’occupation par Israël des pays arabes demeure toujours la cause première de la crise au Moyen-Orient. La revendication des manifestants est qu’Israël devrait accorder le droit aux 1,3 million de réfugiés (selon les chiffres de l’ONU des réfugiés enregistrés) de « rentrer chez eux » d’où ils ont été chassés, (…)Trump entouré, dont l’islamophobie suinte de ses veines, il s’est maintenant entouré de personnes aux vues similaires, en particulier le nouveau secrétaire d’État Mike Pompeo et le conseiller à la sécurité nationale John Bolton ainsi que l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU Nikki Haley. » (4)

    La marche du désespoir des Palestiniens

     Un article du journal Le Monde nous apprend un peu plus sur cette marche pacifique :

    « Des dizaines de milliers de Palestiniens ont manifesté vendredi à quelques mètres de la clôture qui les sépare d’Israël. Au moins 16 ont été tués par l’armée israélienne. Tels des champignons de fer, les casques des tireurs d’élite israéliens se dessinent, immobiles, au sommet des collines. Des officiers assurent la liaison radio à leurs côtés. Une jeep passe dans leur dos. Les manifestants palestiniens, réunis près du camp de Bureij, contemplent ce ballet. La distance qui les sépare des soldats se compte en centaines de mètres. Soudain, une balle siffle, un corps s’effondre. On l’évacue. On continue. Ce face-à-face a duré toute la journée du vendredi 30 mars, le long de la bande de Ghaza. Cette journée marque un succès amer pour les partisans d’une résistance populaire pacifique, qui ont constaté depuis longtemps l’échec de la lutte armée. D’autant que la supériorité technologique de l’armée israélienne ne cesse de s’accroître. La manifestation de vendredi place cette armée sur la défensive, obligée de justifier des tirs à balles réelles sur des manifestants ne présentant aucun danger immédiat pour les soldats. (…) Mais contrairement aux propos calibrés des autorités israéliennes, personne n’a forcé les Ghazaouis à sortir pour réclamer le droit au retour des Palestiniens sur les terres qu’ils ont perdues en 1948, au moment de la création d’Israël. « Je n’appartiens pas à une faction, mais à mon peuple, résume Rawhi Al-Haj Ali, 48 ans, vendeur de matériaux de construction. C’est mon sang et mon coeur qui m’ont poussé à venir. (…) » (5)

    Non loin de lui, dans la zone de rassemblement de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, Ghalib Koulab ne dit pas autre chose, sous le regard de son fils.

    « On veut envoyer un message à l’occupant, résume cet homme de 50 ans. On est debout, on existe. » Dans le conflit israélo-palestinien, les mots aussi sont sacrifiés, vidés de leur sens. Dans chacun des cinq lieux de rassemblement prévus le long de la frontière a conflué le peuple ghazaoui dans sa diversité, et son dénuement. Vieillards et gamins, femmes voilées et jeunes étudiantes apprêtées, mais surtout jeunes hommes sans avenir (…) Mais personne ne contrôlait cette foule éclatée. Il est tentant de dire que ces jeunes défiaient la mort. En réalité, ils défiaient la vie, la leur, qui ressemble à une longue peine : celle des victimes du blocus égyptien et israélien, enfermées depuis bientôt onze ans dans ce territoire palestinien à l’agonie. (…) « On ne sera pas transférés dans le Sinaï égyptien, comme le veulent les Américains et les Israéliens ! On continuera jour après jour, jusqu’à ce qu’on retrouve nos terres. Le processus de réconciliation, amorcé sous les auspices de l’Egypte en octobre 2017, est au point mort, mais personne ne veut signer l’acte de décès. »(5)

    La colonisation continue : personne ne proteste

    Pendant ce temps Israël accentue sa politique de colonisation des Territoires palestiniens. Selon un rapport de La Paix maintenant, le nombre de nouveaux logements a fortement augmenté en 2017. L’an I de la présidence Trump, sans surprise, a été marqué par une poursuite des activités de colonisation en Cisjordanie. Selon le rapport annuel publié lundi par l’organisation anti-occupation La Paix maintenant, 2783 nouveaux logements y ont été mis en chantier en 2017. Ce décompte marque un léger recul par rapport à l’année précédente, mais il traduit une hausse de 17% si on le compare avec la moyenne des 10 années écoulées. Le nombre d’appels d’offres passés pour de nouvelles habitations (3154) a simultanément atteint un niveau…

    Au dernières nouvelles, ce vendredi 6 avril jour de prière. De nouveaux affrontements ont éclaté ce vendredi 6 avril entre manifestants palestiniens et soldats israéliens près de la frontière entre la bande de Gaza et Israël. Ces heurts interviennent une semaine après des violences sans précédent depuis 2014 qui ont coûté la vie à 19 Palestiniens.

    Cinq Palestiniens ont été tués et plus de 400 blessés par des soldats israéliens. Des manifestants ont incendié des pneus et lancé des pierres sur les soldats israéliens postés à la barrière de sécurité séparant les deux territoires, selon des correspondants de l’AFP sur place. Les militaires ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes et des balles réelles (6).

    Beaucoup de commentateurs ont fait une analogie avec les massacres de Sharpeville , sauf qu’à l’époque le monde occidental avait banni l’Afrique du Sud, qui fut par la force des choses amenée à reconsidérer sa politique d’apartheid.

    Pourtant, la conscience humaine devrait retenir le bras vengeur de cette armée qui se dit « la plus morale du monde » car mettre des dizaines de snipers pour un tir aux pigeons, sauf que le pigeon est un jeune envahi par le désespoir, qui veut vivre à en mourir dans une enclave où son horizon est bouché. Il ne lui reste que la solution finale ; offrir sa poitrine et mourir pour une cause de la liberté. Ce qui est encore plus inhumain, c’est ce que doit penser le sniper dont le tableau de chasse est éloquent en fin de journée. Il ôte la vie à des jeunes comme lui qui ne demandent qu’à vivre comme lui sur cette Terre de Palestine dont il est difficile de parler d’ethnie, la science ayant prouvé que les Palestiniens et Israéliens appartiennent au même peuple de Cananéens.

    Que certains sionistes aient fait de la religion judaïque un fonds de commerce au nom de la race élue, ne doit pas porter préjudice à un peuple qui revendique de vivre sur les 18% de la Palestine originelle. S’il est connu que les Palestiniens n’ont rien à attendre des pays occidentaux tétanisés par la faute originelle, qui leur fait accepter toutes les impunités d’un pays qui brave une quarantaine de résolutions, ils sont encore mal barrés concernant la solidarité des pays arabes, encore plus tétanisés qui regardent ailleurs et se fendent de communiqués qui n’apportent rien de nouveau. La direction palestinienne s’est installée dans les temps morts et il n’y a pas de relève à l’horizon. Il est à craindre que la conscience internationale regarde ailleurs pendant qu’un peuple est en train de disparaître en tant que nation.

    « Est-ce ainsi que les Hommes vivent » aurait dit Aragon.

    Professeur Chems Eddine Chitour

    Ecole Polytechnique Alger

    Notes

    1.https://www.huffpostmaghreb.com/entry/ghaza-les-palestiniens-poursuivront-leur-protestation-apres-une-pre

    2.http://www.elwatan.com/international/israel-commet-un-massacre-a-ghaza-31-03-2018-365426_112.php

    3.https://assawra.blogspot.fr/2018/04/israel-rejette-toute-enquete.html

    4.http://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/2018/03/31/palestine-still-remains-core-issue-in-middle-east

    5.http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/03/31/a-la-frontiere-de-la-bande-de-gaza-une-grande-marche-du-retour-pacifique-mai

    6.https://www.nouvelobs.com/monde/20180406.OBS4747/affrontements-a-gaza-5-palestiniens-tues-dans-des-heurts-avec-l-armee-isr

    Article de référence :

    http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur _chitour/289893-la-resilience-du-peuple-palestinien-abandonne.htm

    La source originale de cet article est Mondialisation.ca
    Copyright © Chems Eddine Chitour, Mondialisation.ca, 2018

  • The Latest: Palestinian journalist dies from gunshot wounds
    https://www.washingtonpost.com/national/the-latest-palestinian-journalist-dies-from-gunshot-wounds/2018/04/06/858450c8-3a13-11e8-af3c-2123715f78df_story.html

    The United States for a second week in a row has blocked a U.N. Security Council statement supporting the right of Palestinians to demonstrate peacefully and endorsing Secretary-General Antonio Guterres’ call for an independent investigation into deadly protests in Gaza.

    Palestinian U.N. Ambassador Riyad Mansour told reporters at U.N. headquarters in New York Friday evening that 14 of the 15 council nations agreed to the statement, but the United States, Israel’s closest ally, objected.

    Mansour called the U.S. rejection “very irresponsible,” saying it gives Israel “the green light to continue with their onslaught against the civilian population” in Gaza.

  • Polémique autour d’une exposition à l’ONU sur le lien antique entre Jérusalem et le peuple juif
    9 mars 2018
    https://www.rtbf.be/info/medias/detail_netanyahu-inaugure-a-l-onu-une-exposition-sur-jerusalem-sans-voir-guterr

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a inauguré jeudi aux Nations unies une exposition artistique sur Jérusalem, enjeu d’une crise entre les Etats-Unis et la majorité des Etats membres de l’ONU, sans voir le patron de l’Organisation, Antonio Guterres.
    Newsletter info

    Cette exposition sur les juifs à Jérusalem « représente la vérité » sur cette ville, « niée par ceux qui cherchent à effacer l’histoire de notre peuple », a déclaré le dirigeant israélien. « Nous modifions la position d’Israël dans le monde et surtout nous montrons clairement que nous nous battons pour la vérité et nos droits », a-t-il ajouté.

    Une exposition qui « n’implique pas d’approbation des Nations unies »

    L’exposition de photos et de reproductions de pierres antiques se tient aux abords d’un couloir du sous-sol de l’ONU conduisant à un café et un panneau souligne que sa tenue « dans des bâtiments onusiens n’implique pas d’approbation des Nations unies ».

    « Le contenu de l’exposition est de la seule responsabilité de ses organisateurs », en l’occurrence la mission israélienne à l’ONU, précise le panneau. (...)

  • Venezuela : report d’un mois des présidentielles, couplées avec élections aux assemblées législatives des états et élections municipales.
    Accord signé avec deux partis d’opposition dont celui de Henri Falcón ; demande d’observateurs de l’ONU, retour des bureaux de vote déplacés à leurs emplacements originaux et pas d’intervention du président Maduro à la radio ou à la télé.

    Elecciones presidenciales se realizarán la segunda quincena de mayo
    http://www.el-nacional.com/noticias/politica/elecciones-presidenciales-realizaran-segunda-quincena-mayo_225046

    El Consejo Nacional Electoral (CNE) informó este jueves que las elecciones presidenciales, Consejos Legislativos y Concejos Municipales se realizarán la segunda quincena de mayo.

    Con este acuerdo se ratifica que se escogen nuestros líderes con las más amplias garantías constitucionales y democráticas”, dijo Tibisay Lucena, presidenta del CNE, en una rueda de prensa.

    La información fue suministrada durante la firma de un acuerdo de garantías electorales. Lucena resaltó que el ente hará cumplir el contenido del documento e invitó a las demás organizaciones políticas a postular candidatos presidenciales.

    De igual forma, se estableció que se cumplirá con el proceso de auditorías que involucra observación internacional y la presencia de medios de comunicación públicos y privados.

    En el acuerdo, firmado por Avanzada Progresista, MAS y el Partido Socialista Unido de Venezuela (PSUV), se pactó que los electores que fueron removidos en las elecciones pasadas serán reubicados a sus centros de origen.

    Entre los puntos acordados se estableció proponer al secretario de la Organización de Naciones Unidas (ONU), Antonio Guterres, instalar una comisión de observadores en todas las fases del proceso, restaurar los centros de votación que fueron reubicados y el presidente Nicolás Maduro no podrá hacer transmisiones de radio y televisión.

  • Interview de Richard Falk publié ce mois ci, alors qu’elle avait été réalisée à la Fête de l’Huma en septembre :
    https://seenthis.net/messages/632452

    Richard Falk : « Nétanyahou évolue vers une démocratie non libérale »
    Hélène Sallon, Le Monde, le 24 novembre 2017
    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/11/24/richard-falk-netanyahou-evolue-vers-une-democratie-non-liberale_5219860_3210

    Selon l’ancien rapporteur spécial de l’ONU dans les territoires palestiniens, auteur d’un rapport très controversé, le premier ministre israélien cherche à instaurer un système de domination « soft », plutôt que de permettre la création d’un Etat palestinien.

    La publication, en mars 2017, par la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (ESCWA en anglais), d’un rapport, « Les pratiques israéliennes envers le peuple palestinien et la question de l’apartheid », dénonçant le « régime d’apartheid » imposé par Israël au peuple palestinien, avait provoqué la polémique au sein de l’ONU. A la suite des critiques des ambassadeurs américain et israélien, son secrétaire général, Antonio Guterres, a demandé le retrait du rapport du site Web de l’ESCWA. Sa secrétaire exécutive, Rima Khalaf, a démissionné en signe de protestation, soutenue par les 18 gouvernements arabes qui composent l’ESCWA.

    Richard Falk, professeur américain de droit international à l’université de Princeton (New Jersey) et ancien rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés (2008-2014), coauteur de ce rapport, revient sur ses conclusions et la polémique qu’elles ont suscitée.

    Pourquoi comparer la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens et l’apartheid en Afrique du Sud ?

    Le conflit israélo-palestinien est présenté comme un conflit territorial, dont le cœur de la dispute serait la fin de l’occupation. Or la querelle relève davantage d’un conflit entre deux peuples que d’un conflit de territoire. Tant que les deux peuples n’auront pas un statut égal, la paix ne sera pas établie. La formule pertinente est la fin de l’apartheid. Cela s’applique aux territoires occupés, mais aussi à la façon dont tout le peuple palestinien – réfugiés et citoyens d’Israël compris – sont administrés.

    Le terme d’apartheid a été utilisé par des responsables politiques en Israël. Le premier ministre David Ben Gourion avait prévenu, en 1949, que si le problème de la Palestine n’était pas résolu, Israël deviendrait un régime d’apartheid. Les anciens premiers ministres Ehoud Olmert et Ehoud Barak ont également utilisé ce terme, alors que son usage à l’étranger est dénoncé comme relevant d’un discours incendiaire.

    Comment justifier cette comparaison d’un point de vue juridique ?

    La définition juridique de l’apartheid est la domination d’une race sur une autre, pour maintenir une structure de contrôle, par des actes inhumains.

    Au départ, le mouvement sioniste voulait établir un foyer juif, mais l’Etat d’Israël a été fondé sur l’inégalité entre les juifs et les Palestiniens. Le défi sioniste était plus grand que celui du régime d’apartheid en Afrique du Sud : il entendait fonder un Etat à la fois juif et démocratique. Il fallait donc trouver un équilibre démographique. Depuis 1947, c’est-à-dire depuis l’expulsion de 750 000 Palestiniens et le refus de tout droit à leurs descendants, la politique israélienne vise à empêcher une majorité palestinienne, vue comme une menace, une « bombe démographique ».

    Cette préoccupation n’était pas présente en Afrique du Sud, où n’existait pas l’ambition démocratique : chaque peuple devait se développer séparément. Israël suit une autre approche, qui est la politique de fragmentation et de division des Palestiniens par le refus du droit au retour, le contrôle militaire des différents territoires conquis après 1967 et d’autres tactiques envers la minorité palestinienne d’Israël.

    L’aspect le plus problématique est que des juifs peuvent venir du monde entier, alors que des Palestiniens réfugiés à l’extérieur sont exclus. L’apartheid [en Israël] fonctionne sur un système de contrôle : occupation coercitive depuis cinquante ans, usage excessif de la force, tactiques administratives et punition collective pour faire de l’Etat juif une réalité immuable.

    Votre rapport a été vilipendé par Israël et les Etats-Unis, le secrétariat général des Nations unies s’en est désolidarisé et d’autres gouvernements ont jugé cette comparaison excessive…

    C’est une question de jugement et d’interprétation. Si on se place du point de vue des victimes, il est difficile d’y voir une comparaison excessive. J’ai vécu cette souffrance en visitant les camps palestiniens pendant six ans comme rapporteur de l’ONU. J’ai trouvé chez ces gens une patience extraordinaire et une disposition à parvenir à un compromis.

    En Israël, le sentiment qu’un compromis n’est plus nécessaire et que seul compte le rêve de l’Israël biblique va croissant. Les Israéliens veulent que les Palestiniens renoncent à un Etat en échange de droits économiques et de la paix. Le premier ministre Benyamin Nétanyahou veut maintenir ce statu quo ambigu : obtenir une paix relative tout en agrandissant les colonies. Le choix entre être juif ou démocratique doit être fait. Tout va dans le sens d’un choix en faveur d’un Etat juif, mais non démocratique. M. Nétanyahou évolue vers une démocratie non libérale.

    La comparaison avec l’apartheid en Afrique du Sud n’a-t-elle pas pour effet d’empêcher le débat ?

    Ceux qui soutiennent Israël sont réticents à s’engager dans un débat, car cela donne du crédit à ces accusations. Il n’y a aucun argument substantiel pour contrer nos conclusions. La question demeure : comment faire pour que ces deux peuples vivent ensemble dans une paix réelle ? Il faut mettre fin au système d’inégalité et s’attaquer à la structure de domination. L’expérience de l’Afrique du Sud est pertinente car son leadership (blanc) a dû recalculer son intérêt et libérer Nelson Mandela pour s’engager sur la voie d’une Constitution démocratique et la fin de l’apartheid.

    Israël voudrait passer à un système de domination « soft » , plutôt que de permettre la création d’un Etat palestinien. Or ce serait aussi une bonne chose pour le peuple juif que de sortir de ce système de domination. Il faut impliquer la partie dominante pour qu’elle accepte l’illégalité de cette inégalité.

    Au bout de soixante ans, la lutte palestinienne a-t-elle encore un avenir ?

    Le scénario d’Israël consiste à faire croire que sa force et les développements régionaux sont tels que la lutte palestinienne est une cause perdue. Ce raisonnement fonctionne auprès des gouvernements. Ils ignorent cependant l’influence croissante des sociétés civiles au détriment des Etats. C’est pourquoi Israël cible surtout l’agenda des activistes. Ce qui l’inquiète n’est plus la lutte armée, mais la campagne « Boycott, désinvestissement, sanctions » (BDS) qu’il cherche à délégitimer. C’est une guerre de légitimité qui se joue : qui va remporter la bataille de l’opinion ? De ce point de vue, les Palestiniens sont en train de gagner. Tous les mouvements de décolonisation ont gagné contre les armées. De leur côté, les Etats-Unis, comme Israël, n’arrivent pas à penser hors du cadre militaire. Or, ces cinquante dernières années, les conflits militaires ont souvent été gagnés par la partie la plus faible…

    Le Hamas s’est engagé dans une réconciliation avec le Fatah, pensez-vous qu’il a changé ?

    Je pense que le Hamas est sérieux dans sa volonté de parvenir à un cessez-le-feu de long terme avec Israël. Après les élections de 2006, il a ouvert des canaux de discussion avec les Etats-Unis pour parvenir à des accords. Il n’a pas abandonné l’idée d’une Palestine unifiée dans sa charte, mais il a abandonné le ton antisémite. Reste des éléments qui peuvent être vus par Israël comme une menace existentielle. Israël veut garder le Hamas dans la catégorie « terroriste ».

    L’abandon de la lutte armée par les Palestiniens pour la voie diplomatique est-il le bon choix ?

    Oui. En menant des attaques terroristes, c’est la force d’Israël qui est éprouvée alors que sa faiblesse réside dans la dimension morale et juridique du conflit. L’erreur des Palestiniens a été de ne pas le faire prendre cette voie dès après les accords d’Oslo.

    Vous répétez que les Nations unies ont échoué à résoudre le conflit israélo-palestinien. A quoi sert l’ONU ?

    L’ONU est très importante dans la guerre de légitimité. Elle détient l’autorité pour distinguer le bien du mal, le légitime de l’illégitime. En cela, elle continue à être importante. Mais elle ne peut pas modifier les comportements. Les Nations unies sont trop faibles pour exercer une pression indépendante hors d’un consensus géopolitique. En ce qui concerne le conflit israélo-palestinien, l’ONU, comme l’Europe, a un rôle mineur.

    Etes-vous favorable à ce que les Etats-Unis jouent le rôle moteur dans les pourparlers de paix ?

    La géopolitique a poussé les Palestiniens à accepter les Américains comme médiateurs alors qu’ils ne sont pas un intermédiaire équitable. Si vous avez une lutte entre deux parties, voulez-vous que l’allié le plus proche de l’un des camps soit le médiateur de ce conflit ? Les Palestiniens sont naïfs : ils ont accepté le processus d’Oslo, alors qu’il n’incluait même pas le droit à l’autodétermination.

    Une solution diplomatique peut-elle encore être trouvée ?

    M. Nétanyahou ne veut pas d’un accord. Il faut convaincre l’opinion publique israélienne que la paix est possible et souhaitable. Il faut créer les conditions pour l’égalité, abandonner les structures qui maintiennent l’inégalité et l’idée d’un Etat juif – ce qui ne signifie pas l’abandon de l’idée d’un foyer juif.

    Vous soutenez la campagne BDS. Pour quelles raisons ?

    Pour modifier le climat politique, il faut modifier le climat diplomatique. L’ancien président américain Barack Obama était en train d’évoluer à la fin de son mandat. L’Europe a un rôle à jouer. Avec Donald Trump, il n’y a aucune raison de penser qu’Israël se sentira pressé d’offrir quelque chose aux Palestiniens. Le seul débat en Israël est : doit-on formaliser notre contrôle sur la Cisjordanie et Gaza, ou rester dans ce statu quo ?

    Je soutiens toute initiative non violente exerçant une pression sur le leadership israélien pour se conformer au droit international et évoluer vers une solution pacifique. La campagne BDS est un instrument efficace de pression dans une guerre de légitimité. Il y avait eu une campagne BDS très soutenue contre le régime sud-africain. Ses initiateurs n’ont jamais été attaqués comme le sont aujourd’hui ceux qui la mènent pour les Palestiniens. Le débat suscité en Israël confirme la menace que représente ce genre d’initiatives. Cela fonctionne déjà au point qu’Israël a tenté de délégitimer cette campagne en la taxant d’antisémitisme.

    #Palestine #Richard_Falk #ONU #apartheid #BDS

  • #Yémen : la coalition arabe se retrouve pour la première fois sur une liste noire de l’ONU
    http://www.lemonde.fr/yemen/article/2017/10/06/yemen-la-coalition-arabe-se-retrouve-pour-la-premiere-fois-sur-une-liste-noi

    Les Nations unies la condamnent pour des meurtres et des mutilations d’enfants commis en 2016. Dans ce pays, 683 enfants sont concernés.

    C’est la première fois que la coalition pour restaurer la légitimité au Yémen – sous la direction de l’Arabie saoudite, créée en 2015 – figure dans la liste noire des Nations unies (ONU), rendue publique jeudi 5 octobre. Elle se trouve sur celle des pays et entités ayant commis en 2016 des meurtres ou des mutilations d’enfants. Pourtant, en août, Ryad avait affirmé dans un communiqué que sa coalition « respectait pleinement » ses obligations en matière de droit international et de droit humanitaire

    Cette coalition figure dans une annexe du rapport annuel du secrétaire général de l’ONU sur les enfants et les conflits armés. Ce document note néanmoins qu’elle fait partie des Etats ou entités ayant pris des mesures pour limiter les conséquences de leur engagement militaire sur les enfants.
    […]
    Son annexe, pour ce qui concerne le Yémen, incrimine aussi les Houthis (combattus par la coalition arabe), les forces gouvernementales yéménites et l’organisation djihadiste Al-Qaïda comme des entités responsables d’exactions contre des enfants sans avoir pris de mesures pour les protéger.

    En 2016, le prédécesseur d’Antonio Guterres, Ban Ki-moon, avait décidé de retirer la coalition du projet de liste noire annexée au rapport annuel 2015 sur les enfants et les conflits. Des médias avaient évoqué des menaces de l’Arabie saoudite de supprimer des financements à des programmes humanitaires de l’ONU. L’Arabie saoudite avait démenti toute pression.

  • #Mali : pourquoi la situation est jugée « préoccupante » par l’#ONU
    http://geopolis.francetvinfo.fr/mali-pourquoi-la-situation-est-jugee-preoccupante-par-l-onu-16

    Dans un rapport du Conseil de sécurité de l’ONU, rendu public le 3 octobre 2017, le Secrétaire général des Nations Unies dresse un sombre tableau de la situation au Mali. Antonio Guterres met en garde contre la recrudescence des violences et dénonce l’absence de progrès politiques.

  • UN chief calls for Palestinian reconciliation, end to Israeli blockade on Gaza
    Aug. 30, 2017 2:52 P.M. (Updated: Aug. 30, 2017 3:25 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=778915

    GAZA (Ma’an) — In a visit to the Gaza Strip on Wednesday, Secretary-General of the United Nations Antonio Guterres called for Palestinian national reconciliation and demanded that Israel’s decade-long blockade on the territory be lifted, describing life in the besieged coastal enclave as “one of the most dramatic humanitarian crises” he had seen.

    The UN chief, who held talks with Palestinian and Israeli leadership Monday and Tuesday, told reporters he was "deeply moved to be in Gaza today, unfortunately to witness one of the most dramatic humanitarian crises that I’ve seen in many years working as a humanitarian in the United Nations.”

    He said it was “important to open the closures,” imposed on the enclave, referring to the Israeli blockade that is upheld by Egypt on the Palestinian territory’s southern border.

    Guterres also announced the emergency release of $4 million from the UN Central Emergency Response Fund for UN operations in Gaza.

    #GAZA

    • Gaza : Guterres appelle à lever les blocus face à la crise humanitaire
      afp, le 30/08/2017
      http://www.la-croix.com/Monde/Gaza-Guterres-appelle-lever-blocus-face-crise-humanitaire-2017-08-30-13008

      Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé mercredi à la levée des blocus israélien et égyptien imposés à la bande de Gaza, en proie à « l’une des crises humanitaires les plus dramatiques » qu’il ait vues.
      « Je suis profondément ému d’être à Gaza aujourd’hui et d’être, malheureusement, le témoin de l’une des crises humanitaires les plus dramatiques qu’il m’ait été donné de voir en de nombreuses années de travail humanitaire aux Nations unies », a déclaré le responsable onusien.
      M. Guterres, qui a été Haut commissaire de l’ONU aux réfugiés (HCR) entre 2005 et 2015, effectuait sa première visite dans le territoire palestinien depuis son entrée en fonctions en janvier.
      « Il est important d’ouvrir les barrières » conformément à la résolution 1860 adoptée en 2009 par le Conseil de sécurité de l’ONU en pleine confrontation armée entre le mouvement islamiste Hamas, qui gouverne la bande de Gaza depuis 2007, et Israël, a dit M. Guterres.
      L’entourage du secrétaire général de l’ONU a confirmé que ce dernier avait bien à l’esprit les blocus imposés par Israël et l’Egypte à l’enclave, coincée entre ces deux pays et la Méditerranée.
      M. Guterres a aussi appelé la communauté internationale à renforcer son soutien humanitaire à la bande de Gaza, et indiqué qu’il avait ordonné le déblocage immédiat de quatre millions de dollars pour les activités de l’ONU dans le territoire.
      (…)
      La bande de Gaza risque de devenir « invivable » d’ici à 2020, s’alarme l’ONU.
      M. Guterres a souligné qu’au-delà de l’urgence à court terme, « la solution aux problèmes des Gazaouis n’est pas humanitaire ».
      – ’Signal important’ -
      Il a affirmé la nécessité que l’Autorité palestinienne et le Hamas, à couteaux tirés, surmontent leurs dissensions. Pour lui, ces divisions forment un obstacle à un règlement du conflit avec Israël et à la création d’un Etat palestinien.
      La Cisjordanie, où siège l’Autorité palestinienne, et la bande de Gaza « font toutes deux partie de la même Palestine », a-t-il assuré.
      M. Guterres, qui a rencontré les officiels de l’Autorité palestinienne mardi, ne devait pas voir ceux du Hamas, en vertu d’une politique restreignant les contacts politiques avec le mouvement.
      Le Hamas a néanmoins salué sa visite dans « la plus grande prison du monde », comme un « signal important » de la prise en compte des souffrances du peuple de Gaza.
      Depuis son arrivée dimanche à Jérusalem, M. Guterres a évolué sur la corde raide entre les intérêts israéliens et palestiniens, alors que l’entreprise de paix est enlisée.

    • L’ONU crie hélas dans le désert. Les grands médias occidentaux sont tenus par des suprémacistes blancs pro-Grand-Israël.
      Et l’essentiel des décideurs gouvernementaux occidentaux sont des des suprémacistes blancs pro-Grand-Israël.

      L’ONU n’a pas d’armée.

  • Confidential U.N. Report Accuses Saudi Coalition of Killing Hundreds of Yemeni Kids | Foreign Policy
    http://foreignpolicy.com/2017/08/16/confidential-u-n-report-accuses-saudi-coalition-of-killing-hundreds-o

    Top U.N. advisor to recommend coalition should be put on the black list of countries that kill and maim children in war.

    A Saudi-led military coalition conducting airstrikes in Yemen and ethnic Houthi insurgents committed “grave violations” of human rights against children last year, killing 502, injuring 838, according to a draft report by the U.N. Secretary General António Guterres.

    #Arabie_saoudite #Yémen #crimes_de_guerre #Nations_unies

  • Torture, rape and slavery in Libya: why migrants must be able to leave this hell

    Rape, torture and slave labour are among the horrendous daily realities for people stuck in Libya who are desperately trying to escape war, persecution and poverty in African countries, according to a new report by Oxfam and Italian partners MEDU and Borderline Sicilia.

    The report features harrowing testimonies, gathered by Oxfam and its partners, from women and men who arrived in Sicily having made the dangerous crossing from Libya. Some revealed how gangs imprisoned them in underground cells, before calling their families to demand a ransom for their release. A teenager from Senegal told how he was kept in a cell which was full of dead bodies, before managing to escape. Others spoke of being regularly beaten and starved for months on end.

    Oxfam and its partners are calling on Italy and other European member states to stop pursuing migration policies that prevent people leaving Libya and the abuse they are suffering.

    158 testimonies, of 31 women and 127 men, gathered by Oxfam and MEDU in Sicily, paint a shocking picture of the conditions they endured in Libya:

    All but one woman said they had suffered from sexual violence
    74% of the refugees and other migrants said they had witnessed the murder and /or torture of a travelling companion
    84% said they had suffered inhuman or degrading treatment, extreme violence or torture in Libya
    80% said they had been regularly denied food and water during their stay in Libya
    70% said they had been tied up

    https://www.oxfam.org/en/pressroom/pressreleases/2017-08-09/torture-rape-and-slavery-libya-why-migrants-must-be-able-leave
    #torture #enlèvements #viols #Libye #asile #migrations #réfugiés #rapport

    • Lager Libia. I migranti raccontano l’indicibile

      Nel febbraio del 2017 l’Italia ha stipulato con la Libia un nuovo accordo sui migranti. Oggi si conoscono gli effetti di questo accordo: una drastica diminuzione degli sbarchi in Italia e centinaia di migliaia di migranti intrappolati nel paese nordafricano. Si tratta di persone provenienti sia dall’Africa occidentale che dal Corno d’Africa, in fuga da violenze, guerre, persecuzioni e miseria estrema. Cosa sia la Libia oggi lo raccontano migliaia di testimonianze dei migranti: un grande lager dove si consumano atrocità degne dei peggiori campi di sterminio del XX secolo. Le testimonianze di questo video sono state raccolte a Roma e in Sicilia nei progetti di Medici per i Diritti Umani a supporto delle vittime di tortura. Video di Noemi La Barbera/Medici per i Diritti Umani.

      https://www.youtube.com/watch?v=m93RBg8kCWA

      #viols #Libye #témoignages #vidéo

    • Inferno in Libia, «oggi vi ammazziamo tutti»: i migranti torturati e i video per chiedere il riscatto

      Plastica fusa sulla schiena, frustate su tutto il corpo: tutto ripreso con i cellulari e poi inviato ai parenti delle vittime. Il governo libico: «Catturati gli aguzzini autori delle torture»

      http://www.corriere.it/video-articoli/2018/01/24/inferno-libia-oggi-vi-ammazziamo-tutti-migranti-torturati-video-chiedere-riscatto/2a2dce8c-0144-11e8-b515-cd75c32c6722.shtml

    • Rapporto choc. Torture e stupri in Libia: l’ultima accusa dell’Onu

      Una strage occultata: migranti fucilati da militari libici in un centro di detenzione. Non ne avremmo saputo nulla se il segretario generale dell’Onu non ne avesse rivelato l’esistenza in un rapporto choc – visionato da Avvenire – trasmesso al Consiglio di sicurezza nel quale vengono riportati anche i soprusi della Guardia costiera e le crudeltà dei funzionari incaricati del contrasto all’immigrazione illegale. Nero su bianco Antonio Guterres smaschera la narrazione di una Libia in via di stabilizzazione, con i profughi finalmente trattati con più umanità. «I migranti sono stati sottoposti a detenzione arbitraria e torture, tra cui stupri e altre forme di violenza sessuale», scrive il segretario generale, basandosi sulle inchieste di Unsimil, la missione Onu a Tripoli. Indistintamente, nei centri governativi come nei lager clandestini, avvengono «rapimenti per estorsione, lavori forzati e uccisioni illegali» si legge nel documento consegnato al Consiglio di sicurezza il 12 febbraio.

      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/torture-e-stupri-in-libia-lultima-accusa-dellonu

    • Ecco come vengono torturati i migranti in Libia: i referti shock della «pacchia»

      Profughi in catene, ustionati e denutriti, aggrediti con acido, picchiati con martelli e tubi. Siamo in grado di farvi leggere i documenti medici sulle ferite delle persone che fuggono dall’Africa e la prova delle violenze nei luoghi di detenzione

      http://espresso.repubblica.it/inchieste/2018/06/27/news/ecco-come-vengono-torturati-i-migranti-in-libia-i-referti-shock-
      #viol

    • EU’s foreign policy chief demands closure of migrant shelters in Libya

      The EU’s foreign policy chief, Federica Mogherini demanded the closure of migrant shelters in Libya, on claims that their conditions of detention were unacceptable.

      “The European Commission is unable to act alone to eliminate the violent practices and violations of the rights of migrants and asylum seekers in shelters in Libya,” Mogherini said through her spokeswoman, Maja Kocijancic.

      Mogherini pointed out that the goal of the European Union is to secure safe spaces for asylum seekers, especially women, children and the marginalized groups, according to Italian Aki news agency.

      https://www.libyaobserver.ly/inbrief/eus-foreign-policy-chief-demands-closure-migrant-shelters-libya

      comme dit un collègue:

      Dans la série « Mogherini dit tout et n’importe quoi » : SI elle demande vraiment la fermeture des centres de détention (où les garde-côtes libyens sont censés envoyer tout migrant intercepter en mer), cela revient à demander l’arrêt des interceptions et retours des migrants en Libye par les garde-côtes libyens…

    • #IOM Statement: Protecting Migrants in Libya Must be our Primary Focus

      With regard to its activities in Libya, the International Organization for Migration (IOM) would like to clarify that we follow the UN position indicating that Libya cannot yet be considered a safe port.

      IOM in Libya is present at the disembarkation points to deliver primary assistance to migrants that have been rescued at sea. However, following their disembarkation, migrants are transferred to detention centres under the responsibility of the Libyan #Directorate_for_Combatting_Illegal_Migration (#DCIM) over which the Organization has no authority or oversight. The detention of men, women and children is arbitrary. The unacceptable and inhumane conditions in these detention centres are well documented, and IOM continues to call for alternative solutions to this systematic detention.

      The number of migrants returned to Libyan shores has reached over 16,000 since January 2018, and concern remains for their safety and security in Libya, due to the conditions in the detention centres.

      IOM only has access to centres to provide direct humanitarian assistance in the form of non-food items, health and protection assistance, as well as Voluntary Humanitarian Return support for migrants wishing to return to their countries of origin.

      IOM’s access to detention centres in Libya is part of the Organization’s efforts to alleviate the suffering of migrants but cannot guarantee their safety and protection from serious reported violations. IOM advocates for alternatives to detention including open centres and safe spaces for women, children and other vulnerable migrants. A change of policy is needed urgently as migrants returned to Libya should not be facing arbitrary detention.

      The security and humanitarian situations in the country remain dangerous, and IOM reiterates that Libya cannot be considered a safe port or haven for migrants.

      https://www.iom.int/news/iom-statement-protecting-migrants-libya-must-be-our-primary-focus
      #OIM

  • « L’autorité de l’État est fragilisée à cause du Hezbollah », déplore Guterres - De notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1061925/-lautorite-de-letat-est-fragilisee-a-cause-du-hezbollah-deplore-guter

    12/6/2017

    Le secrétaire général de l’ONU, António #Guterres, n’y est pas allé de main morte hier face aux risques que continue de faire peser au Liban et à la paix dans la région le phénomène incarné par le #Hezbollah, insistant notamment, dans le cadre de son rapport cyclique sur la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité (2006), sur la prolifération des armes « non autorisées ».

    « Alors que la situation est restée relativement calme le long de la ligne bleue, les risques sous-jacents posés par la présence d’armes non autorisées et les facteurs d’instabilité régionale ne doivent pas être sous-estimés », indique le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans son nouveau rapport trimestriel. Ce texte, qui détaille la situation qui prévaut au #Liban depuis le 8 mars dernier, fera l’objet de consultations au Conseil de sécurité vendredi prochain, en présence de la coordonnatrice spéciale de l’ONU au Liban, Sigrid Kaag.

    Dans ce nouveau document, le chef de l’#ONU estime que l’autorité de l’État libanais est « fragilisée à cause du Hezbollah et d’autres groupes qui continuent de détenir des armes, en violation des obligations du pays au titre de la résolution 1701 ». António Guterres, qui se dit « préoccupé par la présence continue d’armes non autorisées dans la zone entre le Litani et la ligne bleue », s’est arrêté dans ce cadre sur la tournée que le Hezbollah avait organisée pour des médias le 20 avril dernier. Celle-ci avait été organisée par le parti de Hassan Nasrallah pour montrer aux journalistes « les mesures défensives » prises par #Israël.

    #Antonio_Guterres #comparse

  • How the Trump Administration Broke the State Department | Foreign Policy
    http://foreignpolicy.com/2017/07/31/how-the-trump-administration-broke-the-state-department

    The office furniture started appearing weeks ago.

    Employees at the State Department couldn’t help but notice the stacks of cubicles lined up in the corridor of the seventh floor.

    For diplomats at the department, it was the latest sign of the “empire” being built by Secretary of State Rex Tillerson’s top aides. The cubicles are needed to accommodate dozens of outsiders being hired to work in a dramatically expanded front office that is supposed to advise Tillerson on policy.

    Foreign service officers see this expansion as a “parallel department” that could effectively shut off the secretary and his advisors from the career employees in the rest of the building. The new hires, several State officials told Foreign Policy, will be working for the policy planning staff, a small office set up in 1947 to provide strategic advice to the secretary that typically has about 20-25 people on its payroll. One senior State Department official and one recently retired diplomat told FP that Tillerson has plans to double or perhaps triple its size, even as he proposes a sweeping reorganization and drastic cuts to the State Department workforce.

    Veterans of the U.S. diplomatic corps say the expanding front office is part of an unprecedented assault on the State Department: A hostile White House is slashing its budget, the rank and file are cut off from a detached leader, and morale has plunged to historic lows. They say President Donald Trump and his administration dismiss, undermine, or don’t bother to understand the work they perform and that the legacy of decades of American diplomacy is at risk.

    • Tillerson Wants Fewer U.S. Diplomats, Fewer Meetings at U.N. Summit | Foreign Policy
      http://foreignpolicy.com/2017/07/28/tillerson-wants-fewer-u-s-diplomats-fewer-meetings-at-u-n-summit

      The State Department plans to scale back its diplomatic presence at this year’s annual U.N. gathering of world leaders in September, a cost-saving initiative that delivers another powerful signal that America is deepening its retreat from international diplomacy, according to four well-placed diplomatic sources.

      For more than seven decades, American presidents from Harry Truman to Ronald Reagan and Barack Obama have attended the fall U.N. General Assembly general debate in New York to project their vision of American foreign policy to the world. They have been accompanied by a growing entourage of American diplomats, lawyers and technical experts who negotiate a wide range of issues, from nuclear arms treaties to climate change pacts and conflicts.

      President Donald Trump does plan to address other world leaders at the U.N, General Assembly, and he will be accompanied by other top advisors, including his son-in-law Jared Kushner and his daughter Ivanka Trump, who stopped by U.N. headquarters Friday for a private lunch with U.N. Secretary General Antonio Guterres.

      But the ranks of professional diplomats, aides and officials that attend the event to promote American policy priorities on a range of issues will be thinned out. For now, it remains unclear precisely how large of a cut in U.S. staff is envisioned, but two officials said that the State Department is seeking to keep a ceiling down to about 300 people, including everyone from the President to support staff that schedule meetings and copy speeches back at the hotel.

      Last year, 347 U.S. officials were counted by the U.N. in the official American delegation, which included then President Obama and his top diplomat, John Kerry. But the full delegation, including support staff and security, was far larger, according to former U.S. officials.

      En même temps, passer de 347 à moins de 300 ne parait pas si drastique que ça…

  • Chypre : nouvel échec des négociations pour la réunification
    AFP | Publié le 07/07/2017
    http://www.lepoint.fr/monde/chypre-nouvel-echec-des-negociations-pour-la-reunification-07-07-2017-214138

    Des négociations marathon en Suisse destinées à trouver une solution au conflit de Chypre vieux de plus de 40 ans, se sont soldées par un échec vendredi malgré les immenses efforts du patron de l’ONU Antonio Guterres.

    Les discussions ont achoppé sur des questions épineuses comme le retrait des troupes turques du nord de l’île méditerranéenne, les garanties de sécurité d’un futur Etat et la volonté de la Turquie de maintenir des droits d’intervention, selon des sources diplomatiques.

    L’île de Chypre, qui compte un million d’habitants, est divisée depuis l’invasion en 1974 par l’armée turque de son tiers nord, en réaction à un coup d’Etat visant à rattacher le pays à la Grèce, qui avait inquiété la communauté chypriote-turque.

  • UN sees spike in meetings between Israeli army, Syrian rebels, warns of escalation -

    Israel says the meetings are held for humanitarian purposes, but the UN warns they could trigger clashes between rebels and the Syrian army

    Barak Ravid Jun 19, 2017
    read more: http://www.haaretz.com/israel-news/1.796536

    During the last seven months, the United Nations Disengagement Observer Force has noted a significant escalation in contact and interactions between Israeli armed forces and rebel organizations along Israel’s border with Syria, chiefly in the area of Mt. Hermon, says a report released in recent days by UN Secretary-General Antonio Guterres to the members of the UN Security Council.
    The report expressed Guterres’ concern, for the first time, that the interactions between the Israelis and the rebel organizations could lead to escalation, causing harm to UN observers.
    Published on June 8, the United Nations report describes the activity of the UN observers from March 2 to May 16. Every few days during that time, they observed meetings and contacts between the Israel Defense Forces and the rebels in the area of the border, including by the Hermon. Altogether they listed at least 16 such meetings in that time.
    The meetings took place in proximity to UN outposts in the Mt. Hermon area, in the area of Quneitra and in the central Golan Heights, near moshav Yonatan.
    “Relative to the previous reporting period, there has been a significant increase in interaction between Israel Defense Forces soldiers and individuals from the Bravo side, occurring on four occasions in February, three in March, eight in April and on one occasion in May,” the report stated, referring to the Syrian side of the border.

    Members of the United Nations Disengagement Observer Force (UNDOF) ride armored personnel carriers (APCs) in the Israeli-occupied Golan Heights before crossing into Syria, August 31, 2014.Reuters
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    That increase in the number of interactions between Israeli soldiers and representatives of the rebels continues a trend evident in the previous report, which had been published on March 17. That report covered the period between November 18, 2016, and March 1, 2017, and listed at least 17 interactions along the Golan border, including in the vicinity of the Hermon.

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    According to both reports, UN observers saw 33 interactions between Israeli and rebel representatives over the last seven months.
    In comparison, only two such meetings took place from August 30 to November 16 of last year according to UN reports, and they were only by the border, not by the Hermon.
    One topic addressed in the latest report was meetings that took place in the area of the Hermon in the last three months. It stated that all such meetings happened in the vicinity of one of the IDF outposts there and all followed the same pattern: Unidentified people apparently affiliated with the rebel organizations, some of them armed, arrived at the IDF outpost accompanied by mules, and were greeted by the soldiers.
    “In some instances, personnel and supplies were observed to have been transferred in both directions. On all occasions, the unknown individuals and mules returned to the Bravo side,” the report stated.
    The UN secretary general clarified in the report that the nature of the interactions could not be observed.
    “The Israel Defense Forces have stated that the interactions were of a humanitarian and medical nature,” the report said.
    Israel contends that all the interactions with rebel representatives on the Syrian side were for humanitarian reasons, but in recent months the UN has started to view these interactions askance and began to warn they could lead to escalation. The report especially noted concern about the meetings around the Hermon, which the UN secretary-general defined as an area of strategic importance.
    “Interaction between the Israel Defense Forces and unidentified individuals from the Bravo side, including in the area of Mount Hermon, has the potential to lead to clashes between armed elements and the Syrian Arab Armed Forces. I reiterate my call to both parties to the Disengagement of Forces Agreement regarding the requirement to maintain stability in the area. All military activities in the area of separation conducted by any actor pose a risk to the ceasefire and to the local civilian population, in addition to the United Nations personnel on the ground,” the secretary-general wrote in the report.
    The UN secretary-general’s latest report on the activities of the UN observers on the Golan Heights, as well as the three preceding reports, criticized the Syrian army for bringing heavy weapons to the area of the border, violating the disengagement agreement. The UN also criticized Israel for the same thing.
    According to the last four reports, in the last year the IDF has kept one or two batteries of the Iron Dome system in the Golan, and also holds heavy 155mm cannons and rocket launchers in the area, in violation of the disengagement agreement with Syria. UNDOF has protested the violations to both sides.
    On Sunday, The Wall Street Journal reported Israel has been secretly providing aid to Syrian rebels in the Golan Heights for years, with the goal of maintaining a buffer zone of friendly forces to keep ISIS and forces aligned with Iran at bay.

  • Les pratiques israéliennes à l’égard du peuple palestinien et la question de l’apartheid
    https://nantes.indymedia.org/articles/37763

    La Commission économique et sociale de l’ONU pour l’Asie occidentale (CESAO) a demandé a deux spécialistes de produire un rapport sur le type de régime auquel Israël soumet le peuple palestinien. Ce rapport, qui conclut qu’Israël est un Etat d’apartheid et demande des actions rapides de la part de l’ONU, des gouvernements et de la société civile, a été publié en mars en anglais sur le site de la CESAO. Il s’agit du premier texte fondamental, écrit par des spécialistes du droit, établissant sur une base factuelle et juridique solide qu’Israël est coupable du crime d’apartheid. A peine 48 heures après cette publication, le rapport a été retiré du site sur ordre du SG de l’ONU, Antonio Guterres, entrainant la démission de la directrie de la commission Rima Khalaf. A présent, ce rapport est traduit en (...)

    #Répression #Resistances #antifascisme #anti-repression #Répression,Resistances,antifascisme,anti-repression