À la recherche d’un vieil Antonio
Ou l’apprentissage du « nous » (II)
Guillaume Goutte
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La petite école dans la selva
Il y a quatre façons d’assister à la Petite École zapatiste : se rendre dans une communauté et un caracol pendant une petite semaine ; assister aux cours « magistraux » au Centre indigène de formation intégrale (Cideci, dit aussi Université de la Terre), à San Cristóbal de Las Casas ; suivre les enseignements par vidéoconférence ; ou, simplement, commander les quatre manuels et les deux DVD pour travailler tout seul dans son coin. Bien que pas forcément les plus accessibles, les deux premières modalités sont assurément les plus intéressantes puisque, outre les quelques cours « magistraux », chaque élève est confié aux bons soins d’un compa zapatiste, lequel est chargé de veiller sur lui et de répondre à ses questions. Appelés votán ou gardiens, ces « veilleurs » sont des interlocuteurs et des intermédiaires précieux pour nous permettre, à nous élèves, d’entrer de plain-pied dans le zapatisme.
Pour ma part, j’avais opté, lors de mon inscription en mars, pour le « séjour dans une communauté et un caracol », la seule permettant de s’immerger dans la vie quotidienne des zapatistes au sein même de leur territoire. Et c’est ce séjour que je vais maintenant relater dans cet article, jour après jour…