person:antonio ou

  • À la recherche d’un vieil Antonio
    Ou l’apprentissage du « nous » (II)

    Guillaume Goutte

    http://www.lavoiedujaguar.net/A-la-recherche-d-un-vieil-Antonio,1117

    La petite école dans la selva

    Il y a quatre façons d’assister à la Petite École zapatiste : se rendre dans une communauté et un caracol pendant une petite semaine ; assister aux cours « magistraux » au Centre indigène de formation intégrale (Cideci, dit aussi Université de la Terre), à San Cristóbal de Las Casas ; suivre les enseignements par vidéoconférence ; ou, simplement, commander les quatre manuels et les deux DVD pour travailler tout seul dans son coin. Bien que pas forcément les plus accessibles, les deux premières modalités sont assurément les plus intéressantes puisque, outre les quelques cours « magistraux », chaque élève est confié aux bons soins d’un compa zapatiste, lequel est chargé de veiller sur lui et de répondre à ses questions. Appelés votán ou gardiens, ces « veilleurs » sont des interlocuteurs et des intermédiaires précieux pour nous permettre, à nous élèves, d’entrer de plain-pied dans le zapatisme.

    Pour ma part, j’avais opté, lors de mon inscription en mars, pour le « séjour dans une communauté et un caracol », la seule permettant de s’immerger dans la vie quotidienne des zapatistes au sein même de leur territoire. Et c’est ce séjour que je vais maintenant relater dans cet article, jour après jour…

  • À la recherche d’un vieil Antonio
    Ou l’apprentissage du « nous » (I)

    Guillaume Goutte

    http://www.lavoiedujaguar.net/A-la-recherche-d-un-vieil-Antonio

    Les premiers pas

    Il y a deux ans, durant l’été 2011, je m’envolais pour l’État du Chiapas, au sud-est du Mexique, avec la ferme idée d’y chercher un vieil Antonio. Qui ? Vous savez, le vieil indigène que le sous-commandant Marcos rencontra par hasard dans la jungle et qui lui enseigna bien des choses utiles pour construire un monde vivable. Pourquoi, donc, voulais-je à mon tour le rencontrer, lui ou un autre du même type ? Pour le bombarder de questions, pardi ! Sur quoi ? Beaucoup de sujets, sans doute ; le dénominateur commun étant cette vieille Arlésienne des sociétés humaines qu’est la liberté. Ou, plutôt, pour être précis (et il faut l’être), savoir comment se construit cette liberté tant désirée au quotidien. Pour sûr, le vieil Antonio n’aurait pas forcément réponse à tout, mais j’étais persuadé que les quelques réponses qu’il m’apporterait seraient précieuses. J’avais déjà, certes, quelques idées (voire un peu plus) sur la question, et ce sont d’ailleurs ces mêmes idées qui, il y a quelques années, m’avaient fait découvrir la rébellion zapatiste du Chiapas. Mais la pensée révolutionnaire, ses théories et ses pratiques se doivent de s’ouvrir à des apports nouveaux et d’être régulièrement (pour ne pas dire sans cesse) remises en question (...)

    #récit #expérience #zapatiste #anarchisme #Mexique