#Arié_Alimi : #violences_policières et stratégie de #maintien_de_l’ordre
Dimanche 2 juin 2019, au Lieu-Dit, Arié Alimi, avocat des victimes de violences policières, retrace l’historique du maintien de l’ordre en France et les justifications étatiques qui l’accompagnent. Il revient sur les quelques #procès qui ont eu lieu pour condamner des membres des forces de police.
« J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison »
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/13/violences-policieres-la-nouvelle-strategie-de-maintien-de-l-ordre-inquiete_5
L’exécutif nie l’existence même de brutalités policières lors des manifestations des « gilets jaunes » et leur demande désormais d’aller davantage au « contact », au risque de dégrader encore la situation.
Au moment où Roxane (le prénom a été changé) arme son lanceur de balles de défense (LBD), il est déjà tard en ce énième samedi de manifestation. Cette policière mobilisée depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » n’en est pas à sa première munition de la journée. « J’avais déjà tiré plusieurs fois, des tirs justifiés, sur des personnes en train de commettre des infractions », raconte-t-elle à l’un de ses amis. La suite, elle ne sait pas très bien comment l’expliquer. « J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison. » La cible, touchée sans gravité, prend la fuite. La policière, elle, reste avec ses questions : « Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai fait ça. »
La scène ne fera pas le tour des réseaux sociaux. Et pour cause, elle n’a pas été filmée, la victime n’a pas été éborgnée, et la fonctionnaire n’a connaissance d’aucune plainte, à ce jour du moins. Mais ce témoignage rapporté au Monde, d’une sincérité brute, jette une lumière crue sur la polémique qui fait rage depuis plusieurs mois sur la gestion par les forces de l’ordre des manifestations des « gilets jaunes » et sa part ombrageuse mais indissociable, les violences policières.
« Il n’y a aucune présomption d’innocence pour nous »
La parole des agents est en effet rare, étouffée au milieu d’un débat qui a pris une ampleur nationale. D’un côté, les réseaux sociaux sur lesquels ont été lancées les premières alertes agissent comme une caisse de résonance. Les séquences de policiers en train de molester des manifestants sont diffusées en boucle. Tout y est disséqué, commenté, relayé. « On est jugé et condamné dans la même seconde, il n’y a aucune présomption d’innocence pour nous », regrette un policier.
De l’autre, le pouvoir nie contre toute évidence l’existence même des violences policières. A plusieurs reprises, le président de la République Emmanuel Macron et son ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, ont appelé à ne pas utiliser ce vocable. Une communication appréciée en interne, surtout par les syndicats, mais qui a aussi pour conséquence de laisser le policier qui a « dérapé » – l’euphémisme officiel – seul face à ses responsabilités.
Les fonctionnaires mis en cause par des plaintes s’expliquent-ils eux-mêmes leur geste ? Difficile à dire : la plupart d’entre eux n’ont pas encore été entendus par l’Inspection générale de la police nationale, la « police des polices », même pour des dossiers remontant aux premiers actes des « gilets jaunes », en novembre ou en décembre 2018. Sur les 240 enquêtes, une soixantaine ont été clôturées et retournées aux différents parquets (dont une quarantaine sur les 161 ouvertes à Paris). Aucune poursuite n’a encore été engagée.
Pour leurs collègues, il est impossible de comprendre ces scènes qui font le tour d’Internet sans prendre en compte le contexte, celui d’une ultraviolence à laquelle font face les troupes depuis le début du mouvement des « gilets jaunes ».
« Chaque tir coûte cher à l’Etat »
Comme pour ce policier filmé dans un contexte tendu, le 1er-Mai à Paris, en train de gifler un homme qui l’invective, sous la grille d’un magasin. L’un de ses camarades se veut compréhensif : « Ça ne se fait pas, on n’apprend pas ça, ce n’est pas pro, mais franchement, c’est un craquage. C’est l’insulte de trop après vingt-cinq week-ends de manifestations. Je ne l’excuse pas, mais je le comprends. » Ou pour celui immortalisé en train de lancer un pavé dans la foule. « Des pavés, il en a probablement reçu des centaines depuis le début du mouvement, c’est un être humain, pas une machine », justifie un autre policier.
Certaines séquences laissent tout de même les policiers pantois. Ce sont souvent les mêmes qui reviennent dans la bouche des uns et des autres pour illustrer les cas de dérapages indéfendables. La scène du tabassage de manifestants dans un Burger King à Paris, en décembre 2018, trouve peu de défenseurs. Comme celle du tir de LBD à hauteur de tête en direction d’un manifestant à Bordeaux, en janvier, juste après un lancer répréhensible de grenade de désencerclement dans les airs. Idem pour la jeune fille qui s’est fait fracasser le crâne à Marseille par plusieurs policiers.
Trois scènes de violence parmi des dizaines d’autres qui, mises bout à bout, poussent à s’interroger sur l’existence d’un système facilitant ce type de débordements. Pour certains observateurs, le problème n’est d’ailleurs pas celui de la faillite individuelle mais de la faiblesse des structures et de la hiérarchie. « Il y a un gros problème avec l’entraînement, notamment au LBD, car chaque tir coûte cher à l’Etat, juge Laurent-Franck Liénard, avocat spécialisé dans la défense des policiers et des gendarmes. On a aussi mis des effectifs de BAC en première ligne, alors qu’ils n’ont pas le cadre rigide des troupes de maintien de l’ordre. Vu le déficit de formation et d’encadrement, ils s’en sont plutôt bien sortis. »
« Pas un blanc-seing »
La nouvelle doctrine mise en place par Christophe Castaner après le saccage des Champs-Elysées, le 16 mars, qui se traduit par une volonté d’aller davantage au contact, va-t-elle conduire à une dégradation de la situation ? Les nombreux journalistes du Monde présents au défilé du 1er-Mai à Paris ont tous constaté des conditions de manifestation très tendues, au milieu des gaz lacrymogènes. Plusieurs ont été touchés par divers projectiles des forces de l’ordre et l’un d’entre eux a été braqué au visage par un LBD à moins d’un mètre. Les policiers, eux, apprécient la plus grande autonomie laissée à la hiérarchie présente sur le terrain. « Ça marche très bien, ça nous donne plus de mobilité, d’initiative, de rapidité. Ça n’est pas pour autant un blanc-seing : si vous merdez, vous assumez ! », explique un gradé.
Après le 1er-Mai, les forces de l’ordre considéraient d’ailleurs avoir réussi leur opération, notamment en dispersant les black blocs, quand bien même plusieurs cas de violences policières ont été documentés. « C’est une guerre de l’image », explique un fonctionnaire, qui regrette que les scènes de violence à l’endroit des policiers et des gendarmes ne connaissent pas le même écho.
Si les policiers ont bien conscience d’être désormais au centre de toutes les attentions, ils sont nombreux à regretter la politisation de la question du maintien de l’ordre, qui est avant tout, pour eux, un sujet technique, qui ne doit pas varier au gré des polémiques. « Il y a un discours qui tente de faire entendre que tout usage de la force est forcément une violence, donc illégitime, abonde l’avocat Laurent-Franck Liénard. C’est très dangereux. La réalité, c’est que, confrontés à une violence délirante, les forces de l’ordre ont été très réticentes à user de la force, elles ont été très majoritairement exemplaires, souvent en retrait par rapport à ce qu’elles auraient pu faire, voire dû faire. »
La scène des trois gendarmes, pistolet au poing face à une voiture à Nantes, samedi 11 mai, est loin d’être une exception. D’après l’avocat, depuis novembre, au moins une dizaine de policiers et gendarmes ont pris son attache après avoir dégainé leur arme au cours d’une manifestation. Ils souhaitaient tous savoir s’ils avaient le droit de tirer.
]]>Un président de #tribunal à un #gilet_jaune : « On ne peut pas dénoncer une société de la #surveillance, et demander à voir les vidéos » - Page 1 | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/230419/un-president-de-tribunal-un-gilet-jaune-ne-peut-pas-denoncer-une-societe-d
Arrêtée boulevard Haussmann à Paris, samedi en début d’après-midi, dans le cadre des contrôles généraux autorisés par le procureur. La procédure est complexe, son dossier comprend bien un PV d’interpellation, mais pour un… homme. Un homme arrêté au même moment qu’elle, transporté dans le même fourgon qu’elle, mais qui n’a rien à voir avec elle. Margot est accusée d’outrage – « enfoirés, connards » – à l’encontre du policier dispatcheur des gardes à vue.
La prévenue précise qu’« il n’y a pas eu de notification de mes droits, ils ont rempli le PV d’audition sans moi, en cochant les cases pour moi… Alors, après deux heures où je suis serflexée, avec une épaule en position très désagréable, mes mains sont gonflées, bleues, j’ai excessivement mal, les policiers se foutent de ma gueule… Je leur ai crié dessus, oui, mais je ne les ai pas insultés… Ils ont fini par enlever les Serflex, pour prendre mon sac. »
La rapporteure fouille son dossier. « Et dans votre sac, il n’y avait pas de kit manifestant… » La salle rit. « Kit manifestant… » Pas la procureure, qui réclame deux semaines de travail d’intérêt général. Le tribunal la relaxe et annule la procédure. Margot a passé trois nuits en #détention pour rien.
]]>Fichage des gilets jaunes blessés, le Canard Enchaîné enfonce le clou - Next INpact
▻https://www.nextinpact.com/brief/fichage-des-gilets-jaunes-blesses--le-canard-enchaine-enfonce-le-clou-84
Selon le Canard Enchaîné, et malgré les dénégations de Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), les services hospitaliers ont bien reçu la consigne d’inscrire dans un fichier les nom des gilets jaunes blessés à l’occasion de certaines des manifestations.
Une mesure confirmant plusieurs informations révélées préalablement par des professionnels du secteur ou Mediapart. « Il est indispensable de saisir les identités des victimes en temps réel dans SI-VIC » écrit l’administrateur de garde, dans une capture réalisée par nos confrères.
Le fichier SI-VIC avait été initié à la suite d’une délibération de la CNIL du 7 juillet 2016. Il autorisait à l’origine le ministère de la Santé à mettre en œuvre un traitement automatisé « ayant pour finalité l’établissement d’une liste unique des victimes d’attentats pour l’information de leurs proches par la cellule interministérielle d’aide aux victimes ».
Une solution présentée par le gouvernement comme « provisoire, dans l’attente du développement d’un outil interministériel destiné au suivi des victimes d’attentats dont les modalités restent à définir et qui fera l’objet de formalités propres auprès de la Commission ».
Plus d’un an plus tard, le gouvernement publiait un décret pour ouvrir l’accès à ces données au ministère de l’intérieur, passé sans grande difficulté devant la CNIL. La présidente d’alors, Isabelle Falque-Pierrotin relevait tout de même que désormais, « les catégories de données relatives aux utilisateurs finaux du système d’information ne sont pas mentionnées ». Elle recommandait que le projet soit complété sur ce point.
Si le gouvernement a pu ouvrir les vannes de SI-VIC, c’est tout simplement parce que la loi du 23 décembre 2016 qui encadre ce traitement évoque des cas de situations exceptionnelles, pas seulement des actes de terrorisme.
]]>Tiens, le Monde se réveille…
(réservé aux abonnés, heureusement)
« Gilets jaunes » : les violences policières, le tabou du gouvernement
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/19/les-violences-policieres-le-tabou-des-autorites_5452435_3224.html
Aucun haut responsable ne veut en parler publiquement, malgré des dizaines de vidéos explicites documentant des dérapages parfois graves.
C’est une bataille des images, mais aussi et surtout une guerre des mots. Face aux nombreuses photos et vidéos de scènes où des membres des forces de l’ordre molestent des manifestants, les autorités opposent un front de défense uni, dont la ligne pourrait se résumer ainsi : « Les violences policières n’existent pas. »
Dès le 8 mars, Emmanuel Macron avait montré la voie en répondant sèchement à un étudiant lors d’une étape du grand débat :
« Ne parlez pas de “répression” ou de “violences policières”, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit. »
Même interdit langagier pour le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, interrogé le 19 mars sur France Inter, qui rétorquait :
« Arrêtons de parler des violences policières ! »
Quant à Edouard Philippe, le premier ministre, il déclarait sèchement, sur BFM-TV, en réponse à la Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, qui évoquait début mars un « usage excessif de la force » :
« Il faudra [lui] expliquer l’ensemble des faits et notamment l’extrême violence qui s’est déchaînée contre les forces de l’ordre. »
Pourquoi un tel tabou dans la parole publique, alors que, depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », des dizaines de vidéos explicites documentent des dérapages parfois graves des forces de l’ordre ? Plus de deux cents enquêtes ont été ouvertes « pour des faits allant de l’insulte aux violences qui ont pu faire des blessés et parfois des blessés graves », selon les mots mêmes de Christophe Castaner. Plusieurs sources interrogées pointent une multitude de raisons à ce déni, à commencer par la nécessité de ne pas brusquer la base policière dont les autorités ont craint qu’elle ne fasse défaut en décembre 2018.
Ce refus ferme de parler de « violences policières » trouve en effet un écho très favorable au sein des forces de l’ordre. « Je suis dans la police depuis le début des années 1980 et je n’ai encore jamais vu un ministre comme Castaner qui soutiennent autant ses hommes et ses femmes », dit Yves Lefebvre, secrétaire général d’Unité SGP Police-Force ouvrière, le premier syndicat au sein du ministère de l’intérieur.
]]>Geneviève Legay : « Je veux que les mensonges cessent »
8 avril 2019 Par Pascale Pascariello - Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/080419/genevieve-legay-je-veux-que-les-mensonges-cessent?onglet=full
Lors de rassemblements à Nice, le 23 mars, Geneviève Legay, porte-parole d’Attac, a été gravement blessée par une charge de policiers. Elle s’exprime pour la première fois depuis les faits. Passé le traumatisme psychologique, elle entend continuer son combat pour défendre les droits et qualifie de « lamentables » les propos tenus par Emmanuel Macron, dont le comportement est loin d’être « un exemple de sagesse ».
(...) Je pense, avec ce qu’il m’est arrivé mais, bien avant moi, avec toutes les violences qu’ont subies les « gilets jaunes », que nous ne sommes plus dans un État de droit. La réponse d’Emmanuel Macron est autoritaire.
Je ne vais pas vous cacher que les deux premiers jours de mon hospitalisation, j’ai eu peur. Je n’arrivais pas à comprendre comment je pouvais me retrouver dans cet état pour avoir simplement et pacifiquement manifesté. Cela fait 50 ans que je milite et à 73 ans, je n’ai jamais vécu pareille violence. Le choc, la violence et la rapidité avec laquelle je me suis retrouvée blessée m’ont effrayée.
Mais aujourd’hui, je suis déterminée et je vais poursuivre le combat. C’est encore plus nécessaire de le faire lorsqu’on voit les dérives anti-démocratiques de ce gouvernement. Je veux me battre, je ne vais pas lâcher et je veux continuer à défendre nos droits et celui de manifester.
Votre avocat Maître Arié Alimi a déposé plainte contre « X » pour « violence volontaire en réunion avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique et sur personne vulnérable » et pour « subornation de témoin ». Une information judiciaire a été ouverte. Et, depuis le revirement du procureur de la République de Nice, un policier a reconnu vous avoir poussée. Qu’attendez-vous de ces procédures judiciaires ?
Dès le lendemain de la manifestation, le dimanche, j’ai reçu la visite de deux policières, ensuite de deux policiers et encore de deux autres policiers. J’étais toute seule, sans que ma famille ne soit prévenue. Ils m’ont interrogée alors que j’avais des examens à passer. Je n’avais même pas mes lunettes de vue. Ma chambre était surveillée par un garde qui laissait facilement rentrer la police mais pas mes proches.
]]>Le droit de manifester en question(s) :
Ce qui choque dans la loi « anticasseurs »
Avec Florian Borg, Syndicat des avocats de France ; Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature ; Raphaël Kempf, avocat ; Olga Mamoudy, professeure de droit public à l’Université polytechnique Hauts-de-France.
Violences policières : alertes et témoignages
Avec Arié Alimi, avocat, Ligue des droits de l’homme ; David Dufresne, journaliste, initiateur d’« Allô place Beauvau » ; Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies ; Michel Goya, ex-colonel de l’armée française ; John, du collectif « Désarmons-les » ; Milfet Redouane, fille de Zineb Redouane, morte à la suite d’un tir de grenade lacrymogène ; Laurent Thines, neurochirurgien, lanceur d’une pétition pour un moratoire sur les armes sublétales.
Répression : ça n’arrive pas qu’aux autres…
Avec Florent Castineira, supporter de foot éborgné en 2012 ; Cyril Dubois, avocat de supporters et de gilets jaunes ; Aurélie Trouvé, porte-parole d’ATTAC ; Pauline Boyer, militante d’ANV COP21.
Grand entretien avec Michaël Fœssel
Le philosophe est auteur d’État de vigilance. Critique de la banalité sécuritaire (Le Bord de l’eau, 2010) et de Récidive. 1938 (PUF, 2019).
un gros live Mediapart vraiment important, il me semble : ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/030419/mediapart-live-loi-anticasseurs-violences-policieres-le-droit-de-manifeste
ou en lien direct vidéo : ▻https://youtu.be/PTLj5H4n7Xg
#manifestation #droit #loi #anticasseurs #violences_policières #répression
]]>A #Nice, une charge de la police contre les #GiletsJaunes entraine la blessure grave d’une porte parole de ATTAC, à la veille de la visite du président chinois #Xi_Jinping.
Les « forces de l’ordre » ont tout fait pour empêcher le rassemblement #Acte19. #Emmanuel_Macron, président, #Christophe_Castaner, ministre, #Georges-François_Leclerc, préfet et #Christian_Estrosi, maire, s’étaient accordés pour transformer la ville en château-fort tout le week-end en prévision de l’appel régional des Gilets Jaunes qui coïncidait avec la rencontre présidentielle :
Nice sous tension entre la visite ultra sécurisée du président chinois et les interdictions de manifestations
▻https://www.20minutes.fr/nice/2479195-20190322-nice-sous-tension-entre-visite-ultra-securisee-president-
Un important dispositif de sécurité est prévu pour encadrer la visite du président chinois dimanche à Nice.
La préfecture a également décidé de sanctuariser certains quartiers de la ville, où les « gilets jaunes » ont lancé un appel à manifester samedi.
Les Niçois s’apprêtent à passer un week-end dans une « ville morte ».
Le préfet des Alpes-Maritimes détaille l’interdiction de manifester et de circuler à Nice
▻https://www.francebleu.fr/infos/societe/quelle-partie-de-la-ville-sera-bloquee-reponse-en-detail-avec-le-prefet-d
▻https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2019/03/eb605d4d-120c-401f-a003-134046ac4b57/870x489_plan-page-001_1.webp
Vers 11h / 11h30, alors que moins d’une centaine de manifestant-e-s signifiaient très calmement leur opposition à cette cette interdiction de manifestation, plusieurs nasses ont été mises en place, dont une exclusivement pour une équipe d’une douzaine de médics présents. Vu que ça ne suffisait visiblement pas pour la hiérarchie, et malgré le ridicule de la disproportion, celle-ci a donné l’ordre de faire évacuer la zone. Les policiers ont alors procédé à leurs sommations, celles qui semblent les transformer immédiatement en machine, et ... ils ont avancé tel un rouleau compresseur. Piétinant toute personne sur leur chemin. Juste devant eux se tenait un groupe de 3 femmes, particulièrement et pacifiquement déterminées dans la démonstration de leur attachement au droit à manifester. L’une d’entre elles brandi un grand drapeau arc-en-ciel orné du mot PAIX.
A plusieurs reprise des policiers avaient tenté de les dégager manu-militari, provoquant les sifflements indignés des gens autour. Lorsque la charge est lancée, les policier foncent dans le petit groupe, bousculant et piétinant tout le monde. Une des femmes tombe, ainsi qu’une caméra-woman. La femme la plus âgée reste au sol, inconsciente pendant un moment : sa tête a heurté un plot, elle est grièvement blessée. Mais un policier refusera sèchement qu’un des médics puisse sortir de la nasse pour lui porter secours. On peut voir l’ensemble de la scène sur cette vidéo de « Live Motard 06 » à partir de la 35è minute : ▻https://www.facebook.com/2041691205878010/videos/2240183109532286 , vidéo libérée et sauvegardée par @BlackDjai là : ▻https://archive.org/details/LiveMotard06LiveMotard06WasLive.SD On y voit distinctement et successivement le calme des manifestant-e-s, des médics qui se font contrôler et nasser, les sommations et la charge policière, la femme tombée au sol et le refus du policier de faire passer des médics...
Ce qui est assez hallucinant c’est les tweets de France 3 Côte d’Azur :
#GiletsJaunes Une femme a été blessée à #Nice dans le mouvement de foule provoqué par l’évacuation de la Place Garibaldi par les CRS. Elle a été évacuée par les pompiers. Il reste une dizaine de « gilets jaunes » Place Garibaldi. IMAGES
▻https://twitter.com/F3cotedazur/status/1109417127512076288
et leur article ▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/nice/19e-samedi-mobilisation-gilets-jaunes-malgre-interdicti
Ça démontre une fois de plus le décalage incroyable entre le vécu de ce que rapportent les journalistes de terrain et la « neutralisation » de l’information par la production. On voit pourtant très bien sur leurs live :
– combien c’était calme et que c’est l’intervention des policiers qui fait monter la tension : ▻https://www.facebook.com/watch/?v=321468795179544
– combien la charge a été violente et sans égards : ▻https://www.facebook.com/watch/?v=309666656390396
Les deux vidéos ont été libérées et sauvegardées par @ZiggyWorldA ici ▻https://archive.org/details/GiletsJaunesUneFemmeAtBlesseNiceDansLeMouvementDeFouleProvoquParLvac
Les médecins disent avoir eut très peur pour la vie de la femme blessée en l’examinant. Ils lèvent l’engagement du pronostique vital dans l’après-midi mais la gardent au moins 48h sous surveillance : elle est dans un état « extrêmement grave », souffrant de plusieurs fractures : au crâne, au rocher (oreille interne), et d’hématomes sous-duraux : elle aura surement, comme beaucoup, des séquelles à vie. Pour l’heure « Elle est consciente, sous perfusion de morphine, car elle a de violents maux de tête »
Un article un peu complet de France Info : ▻https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-ce-que-l-on-sait-de-la-septuagenaire-grievement-blessee-a
Cette femme, âgée de 74 ans, est connue pour ses engagements comme porte-parole de Attac mais aussi dans d’autres associations, elle est très active, très entourée, elle n’était pas seule au moments des faits et de nombreuses vidéos et photos témoignent des violences qui lui ont été faites. Même si elle est sur un espace où la manifestation était interdite, la scène a choqué l’opinion publique. Il y a quelques crétins qui trouvent quand même malin de dire « gnagnagna elle avait qu’à pas être là », mais globalement, ça se tient. Pour l’instant. Peut être aussi que la mort de Zineb Redouane commence à être présente dans quelques esprits... Elle sera le 559ème signalement de @davduf : ▻https://twitter.com/davduf/status/1109561600942501893
Mais nous savons déjà tou-te-s que pour elle comme pour tous les autres, blessé-e-s, interpelé-e-s, c’est le début d’un long combat pour faire reconnaitre leurs droits.
//edit : c’est l’avocat Arié Alimi qui la defendra.
Le reste du week-end, Nice continuera d’être paralysée pour la rencontre entre les chefs Emmanuel Macron et Xi Jinping. Peut-être ce dernier donnera-t-il des conseils sur comment maitriser la communication, lui qui tente depuis 3 jours de contenir les informations sur le drame de l’explosion d’une usine chimique au Jiangsu. A ce jour, il y aurait plus de 60 morts et 90 blessés graves, « les autorités font tout pour dissimuler les informations » allant « jusqu’à recourir à des techniques inédites en perturbant un drone utilisé par un média » : ▻https://seenthis.net/messages/769393
Les mères avec les lycéens réprimés par la police : ne touchez pas à nos enfants !
C’est en tant que mamans unies et déterminées que nous nous adressons à l’État : ça suffit, nous vous interdisons d’humilier, de mutiler et de détruire nos mômes ! Nous ne laisserons pas faire ! Nous protégerons nos enfants par tous les moyens nécessaires, parce que nous les aimons, que c’est notre avenir, et parce que c’est notre devoir de parents !
Depuis plusieurs jours, nos enfants lycéens et lycéennes subissent une infâme répression policière digne d’une dictature.
La guerre est déclarée à nos enfants à #Ivry, #Mantes-la-jolie, #Garges, #Paris, #Orléans, #Toulouse, #Bordeaux, #Grenoble, #Marseille et partout en France.
Nos assistons à des scènes où nos enfants sont humiliés, placés dans des positions dégradantes, rappelant les pratiques coloniales.
Nous entendons la police les menacer avec des insultes racistes et homophobes. Nos enfants sont illégalement placés et maintenus en garde à vue. Nous voyons, horrifiées, la police les mutiler à coups de flashballs, plusieurs d’entre eux ont perdu une main, ont le visage cassé, la mâchoire détruite. Quelle hypocrisie de la part d’un gouvernement qui dans le même temps veut interdire aux parents la fessée !
Nous ne sommes pas dupes concernant les objectifs de cette répression féroce : nous savons qu’il s’agit de défigurer la jeunesse de ce pays et de la terroriser pour éviter qu’elle vienne donner de la force au mouvement massif de contestation sociale, notamment autour des gilets jaunes. Nous savons que la garde à vue est utilisée comme arme de dissuasion pour empêcher les jeunes d’utiliser leurs droits les plus fondamentaux de s’exprimer et de manifester.
Nous ne sommes pas dupes, nous savons que cette répression s’inscrit dans le prolongement de l’Etat Macron qui veut expérimenter la présence policière au sein des établissements, qui nomme des gendarmes comme proviseurs adjoints, qui forme les chefs d’établissement aux techniques militaires.
Nous ne sommes pas dupes également du fait que le système d’oppression raciste ne traite pas nos enfants de la même manière selon leur classe et leur couleur de peau. Si tous les lycéen.nes qui manifestent aujourd’hui sont ciblés, nous savons que le pouvoir traite différemment les jeunes noirs et arabes, et les jeunes blancs des classes moyennes. Aux jeunes noirs et arabes habitant les quartiers populaires, et depuis des décennies, on dénie jusqu’à leur humanité. Ils ne sont même pas considérés comme des enfants, mais comme des délinquants. Nous savons aussi que ce système cherche par là à nous diviser. Mais aujourd’hui, nous ne sommes pas divisées ! Aujourd’hui, nous sommes solidaires. Car liées par le même sentiment d’amour pour nos enfants, liées également par le même sentiment d’inquiétude et d’angoisse pour eux.
Et c’est en tant que mamans unies et déterminées que nous nous adressons à l’État : ça suffit, nous vous interdisons d’humilier, de mutiler et de détruire nos mômes ! Arrêtez de maltraiter et de sexualiser le corps de nos enfants !
Nous ne laisserons pas faire !
Nous protégerons nos enfants par tous les moyens nécessaires, parce que nous les aimons, que c’est notre avenir, et parce que c’est notre devoir de parents !
Nous sommes solidaires des revendications légitimes de nos enfants, qui refusent qu’on restreigne « réforme » après « réforme » leurs champs des possibles et leurs perspectives d’avenir. Nous sommes solidaires de leurs revendications contre Parcoursup, la « réforme » du bac, la suppression de 2600 postes depuis septembre, et les discriminations dans le système scolaire le plus inégalitaire d’Europe.
Quant à notre revendication principale, elle concerne la police, qui n’a rien à faire dans l’école. Ni autour ! Nous exigeons une distance de sécurité entre nos enfants et la police. Et que les chefs d’établissement ne soient pas des relais de la police au sein de l’école. Car l’institution scolaire est aujourd’hui complice de la répression à l’égard des lycéen.nes et de l’atteinte à leurs droits fondamentaux en excluant les lycéen.nes qui bloquent les établissements, en leur refusant des salles de réunions, et en collaborant étroitement avec les services de police contre leurs élèves. Nous exigeons de l’institution scolaire qu’elle défende avant tout l’intérêt des élèves !
Dans ce sens, nous exigeons que soit respecté le droit de nos enfants à manifester et à s’exprimer. Nous refusons la criminalisation de leur engagement, cette forme de punition collective parce qu’ils osent se lever. Car notre rôle éducatif de parents c’est d’apprendre à nos enfants à refuser l’injustice et la violence.
Notre démarche est de long terme, mais nous prévoyons plusieurs actions concrètes dès les prochains jours :
– Nous sommes en train d’organiser une riposte juridique pour faire condamner l’État français. En ce sens, nous soutenons les plaintes déposées par les avocats de lycéen.nes victimes de violences policières Arié Alimi, Hosni Maati, Yassine Bouzrou, etc.
– Nous allons organiser des cellules de soutien pour les lycéen.nes victimes et leurs familles
– Nous sommes en train de rédiger une plaquette à destination de tous les lycéen.nes, avec leurs droits, les démarches à suivre, les contacts à appeler, etc
– Mais surtout nous allons protéger nos mômes, nous allons être des mères boucliers !!
Nous nous rendrons dès ce lundi 10 décembre dans les lieux d’extrême répression, à Ivry, Mantes la Jolie, Garges, Villemonble, etc pour y faire bouclier face à la police et protéger nos enfants !
Car un pays où l’on détruit les enfants est un pays sans avenir,
Un pays où l’on terrorise les enfants se dirige vers la dictature et le fascisme.
Nos enfants, c’est notre vie, notre espoir ! Protégeons-les contre les violences d’État !
A toutes les mamans de France, rejoignez-nous !
Front de mères
Mères solidaire
Collectif des mères de Bergson
Collectif des mères d’Arago
Front de Mères
Nous avons crée le Front de Mères, premier syndicat de parents des quartiers populaires. Nous l’avons crée parce que nous aimons nos enfants, parce que nous voulons mettre hors d’état de nuire le système raciste qui les détruit, parce que nous voulons leur transmettre tout ce qui pourra les rendre plus forts, à commencer par notre dignité, parce que nous voulons les éduquer à travers des valeurs d’égalité, de justice et de bienveillance, et parce que nous savons que sans lutte politique et collective, ce combat-là est vain. Notre projet s’inscrit dans une démarche d’éducation populaire, nous travaillons sur des projets concrets et locaux, sur du long terme, dans une perspective positive et constructive, et sur tout ce qui concerne l’éducation de nos enfants.
▻https://cric-grenoble.info/analyses/article/les-meres-avec-les-lyceens-reprimes-par-la-police-ne-touchez-pas-a-n
#mères #lycéens #lycée #résistance #violences_policières #police
Leur blog sur Mediapart :
Le blog de #Front_de_Mères
C’est en tant que mamans unies et déterminées que nous nous adressons à l’État : ça suffit, nous vous interdisons d’humilier, de mutiler et de détruire nos mômes ! Nous ne laisserons pas faire ! Nous protégerons nos enfants par tous les moyens nécessaires, parce que nous les aimons, que c’est notre avenir, et parce que c’est notre devoir de parents !
Sois sage et tais-toi ! | Quartiers libres
▻https://quartierslibres.wordpress.com/2018/12/11/sois-sage-et-tais-toi
Les mères avec les lycéens réprimés par la police : ne touchez pas à nos enfants !
C’est en tant que mamans unies et déterminées que nous nous adressons à l’État : ça suffit, nous vous interdisons d’humilier, de mutiler et de détruire nos mômes ! Nous ne laisserons pas faire ! Nous protégerons nos enfants par tous les moyens nécessaires, parce que nous les aimons, que c’est notre avenir, et parce que c’est notre devoir de parents !
Depuis plusieurs jours, nos enfants lycéens et lycéennes subissent une infâme répression policière digne d’une dictature.
La guerre est déclarée à nos enfants à Ivry, Mantes-la-jolie, Garges, Paris, Orléans, Toulouse, Bordeaux, Grenoble, Marseille et partout en France.
Nos assistons à des scènes où nos enfants sont humiliés, placés dans des positions dégradantes, rappelant les pratiques coloniales.
Nous entendons la police les menacer avec des insultes racistes et homophobes. Nos enfants sont illégalement placés et maintenus en garde à vue. Nous voyons, horrifiées, la police les mutiler à coups de flashballs, plusieurs d’entre eux ont perdu une main, ont le visage cassé, la mâchoire détruite. Quelle hypocrisie de la part d’un gouvernement qui dans le même temps veut interdire aux parents la fessée !
Nous ne sommes pas dupes concernant les objectifs de cette répression féroce : nous savons qu’il s’agit de défigurer la jeunesse de ce pays et de la terroriser pour éviter qu’elle vienne donner de la force au mouvement massif de contestation sociale, notamment autour des gilets jaunes. Nous savons que la garde à vue est utilisée comme arme de dissuasion pour empêcher les jeunes d’utiliser leurs droits les plus fondamentaux de s’exprimer et de manifester.
Nous ne sommes pas dupes, nous savons que cette répression s’inscrit dans le prolongement de l’Etat Macron qui veut expérimenter la présence policière au sein des établissements, qui nomme des gendarmes comme proviseurs adjoints, qui forme les chefs d’établissement aux techniques militaires.
Nous ne sommes pas dupes également du fait que le système d’oppression raciste ne traite pas nos enfants de la même manière selon leur classe et leur couleur de peau. Si tous les lycéen.nes qui manifestent aujourd’hui sont ciblés, nous savons que le pouvoir traite différemment les jeunes noirs et arabes, et les jeunes blancs des classes moyennes. Aux jeunes noirs et arabes habitant les quartiers populaires, et depuis des décennies, on dénie jusqu’à leur humanité. Ils ne sont même pas considérés comme des enfants, mais comme des délinquants. Nous savons aussi que ce système cherche par là à nous diviser. Mais aujourd’hui, nous ne sommes pas divisées ! Aujourd’hui, nous sommes solidaires. Car liées par le même sentiment d’amour pour nos enfants, liées également par le même sentiment d’inquiétude et d’angoisse pour eux.
Et c’est en tant que mamans unies et déterminées que nous nous adressons à l’État : ça suffit, nous vous interdisons d’humilier, de mutiler et de détruire nos mômes ! Arrêtez de maltraiter et de sexualiser le corps de nos enfants !
Nous ne laisserons pas faire !
Nous protégerons nos enfants par tous les moyens nécessaires, parce que nous les aimons, que c’est notre avenir, et parce que c’est notre devoir de parents !
Nous sommes solidaires des revendications légitimes de nos enfants, qui refusent qu’on restreigne « réforme » après « réforme » leurs champs des possibles et leurs perspectives d’avenir. Nous sommes solidaires de leurs revendications contre Parcoursup, la « réforme » du bac, la suppression de 2600 postes depuis septembre, et les discriminations dans le système scolaire le plus inégalitaire d’Europe.
Quant à notre revendication principale, elle concerne la police, qui n’a rien à faire dans l’école. Ni autour ! Nous exigeons une distance de sécurité entre nos enfants et la police. Et que les chefs d’établissement ne soient pas des relais de la police au sein de l’école. Car l’institution scolaire est aujourd’hui complice de la répression à l’égard des lycéen.nes et de l’atteinte à leurs droits fondamentaux en excluant les lycéen.nes qui bloquent les établissements, en leur refusant des salles de réunions, et en collaborant étroitement avec les services de police contre leurs élèves. Nous exigeons de l’institution scolaire qu’elle défende avant tout l’intérêt des élèves !
Dans ce sens, nous exigeons que soit respecté le droit de nos enfants à manifester et à s’exprimer. Nous refusons la criminalisation de leur engagement, cette forme de punition collective parce qu’ils osent se lever. Car notre rôle éducatif de parents c’est d’apprendre à nos enfants à refuser l’injustice et la violence.
Notre démarche est de long terme, mais nous prévoyons plusieurs actions concrètes dès les prochains jours :
Nous sommes en train d’organiser une riposte juridique pour faire condamner l’État français. En ce sens, nous soutenons les plaintes déposées par les avocats de lycéen.nes victimes de violences policières Arié Alimi, Hosni Maati, Yassine Bouzrou, etc.
Nous allons organiser des cellules de soutien pour les lycéen.nes victimes et leurs familles
Nous sommes en train de rédiger une plaquette à destination de tous les lycéen.nes, avec leurs droits, les démarches à suivre, les contacts à appeler, etc
Mais surtout nous allons protéger nos mômes, nous allons être des mères boucliers !!
Nous nous rendrons dès ce lundi 10 décembre dans les lieux d’extrême répression, à Ivry, Mantes la Jolie, Garges, Villemonble, etc pour y faire bouclier face à la police et protéger nos enfants !
Car un pays où l’on détruit les enfants est un pays sans avenir,
Un pays où l’on terrorise les enfants se dirige vers la dictature et le fascisme.
Nos enfants, c’est notre vie, notre espoir ! Protégeons-les contre les violences d’État !
A toutes les mamans de France, rejoignez-nous !
Front de mères
Mères solidaires
Collectif des mères de Bergson
Collectif des mères d’Arago
]]>Etat d’urgence : cinq ex-assignés portent plainte contre M. Cazeneuve pour « atteinte à la liberté »
▻http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/02/25/etat-d-urgence-cinq-ex-assignes-portent-plainte-contre-m-cazeneuve-pour-atte
Ces cinq personnes ont vu leur assignation abrogée par les autorités sans qu’aucun élément nouveau ne soit apparu à leur dossier. La preuve, selon leur avocat, Me Arié Alimi, que « le ministère et son délégataire savaient que les motifs étaient totalement flous et peut-être même faux ». Lui considère que les autorités ont donc« arbitrairement maintenu des assignations ». Et c’est cette « infraction pénale » qu’il entend poursuivre devant la Cour de justice de la République, pour le ministre de l’intérieur, et auprès du doyen des juges d’instruction, pour M. Andrieu.
[…]
Si leur issue juridique est incertaine, ces plaintes mettent une fois de plus en lumière le rôle des « notes blanches », anonymes et non sourcées, produites par les services de renseignement.
[…]
Les plaintes mettent également en évidence le fait que les abrogations sont toutes intervenues « quelques jours avant ou la veille de l’audience devant le tribunal administratif ou le Conseil d’Etat », souligne Me Alimi. Un moyen d’éviter la bévue d’une suspension ?
274 assignations étaient toujours en cours à la veille de l’entrée en vigueur d’une nouvelle prorogation de l’état d’urgence. Celles-ci deviendront, de facto, caduques vendredi 26, à minuit. Combien seront renouvelées ? « Nous allons passer à moins de cent assignations dès jeudi », annonce au Monde le ministère de l’intérieur, qui explique se limiter « aux cas les plus lourds ».
Donc au moins 274 assignations (2 sur 3) au moins qui ne sont pas justifiées.
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