person:artur mas

  • 15 mai 2011, manifestations anti-austérité dans toute l’Espagne... ...
    https://diasp.eu/p/7006386

    15 mai 2011, manifestations anti-austérité dans toute l’Espagne... y compris à Barcelone

    https://twitter.com/pMeteko/status/984349696838774784

    Le 15 mais 2011, il y a eu de grandes manifestations dans toute l’Espagne. Bien des gens en avaient marre des mesures d’austérité, mesures d’austérité d’autant plus insupportables que la corruption continuait de gangrener les institutions. Il y eu des heurts entre manifestants et policiers... Et le gouvernement catalan, dirigé par Artur Mas, mena une répression des plus fermes et exigea de lourdes peines de prisons. Certaines participants furent d’ailleurs condamnés à des peines allant jusqu’à 3 ans de prison. Artur Mas faisait partie de CDC, au sein d’une fédération regroupant deux partis régionalistes. Ce parti qui connu (...)

  • Sur la situation en Catalogne : #nationalisme bourgeois, résurgences franquistes, quelques rappels. Unité des travailleurs ! | Vive Le Parti Communiste Français !
    http://vivelepcf.fr/6383/sur-la-situation-en-catalogne-nationalisme-bourgeois-resurgences-franquist

    Les intérêts de la #bourgeoisie industrielle catalane se sont développés dans un autre sens que les intérêts de la bourgeoisie rentière de Madrid. C’est cette divergence qui a donné naissance au mouvement nationaliste qui a perduré au long du XXème siècle. La répression primaire de Franco contre la langue et la culture catalanes l’ont alimenté.

    Après la mort de Franco, ce mouvement politique a pris une autre forme. L’avènement de la démocratie espagnole a amené une décentralisation de l’Etat. A l’image des nationalistes du Pays Basque, la bourgeoisie catalane s’est dit qu’elle pouvait obtenir plus de privilèges, vis-à-vis des autres régions du pays, en s’organisant en force politique nationaliste.

    #oligarchie

    Mais la situation se précipite lorsque, en 2010-2011, la droite nationaliste catalane (la CDC) enchaîne les succès électoraux, profitant de l’écroulement des socialistes du PSOE. Elle s’empare du gouvernement régional et de plusieurs municipalités dont Barcelone. Tout cela dans un contexte de profonde #crise économique au niveau du pays. Dès 2011-2012, la région et les municipalités doivent appliquer des coupes budgétaires énormes. Elles coupent notamment dans l’éducation et la santé, gérées, en Espagne, entièrement par les régions. Des mouvements de contestation très larges émergent pour tenter de faire barrage à ces politiques qui provoquent la colère de tous les travailleurs d’Espagne.

    Dans ce contexte, où les nationalistes de droite doivent ouvertement mener une politique rejetée par l’ensemble des travailleurs, s’ajoutent plusieurs scandales de #corruption, remontant à loin. Le cas du « 3% » est le plus emblématique. Il touche directement des membres de CDC, qui s’étaient enrichis en prenant des commissions (de 3% – mais, en fait, c’était même plus) lors de l’attribution de marchés publics.

    Pour sauver sa situation #politique, la droite nationaliste s’est mise à agiter plus fort que jamais le drapeau de l’indépendance : une diversion en direction des travailleurs de la Catalogne qu’elle a si durement frappés avec ses politiques antipopulaires. Une consultation sur l’avenir politique de la Catalogne s’en est suivie en 2014, à l’initiative du président nationaliste CDC, Artur Mas, demandant si la Catalogne devait être indépendante. Elle déclenchera l’invalidation politique de Mas par Madrid. Mais le mouvement indépendantiste est lancé. Aux élections régionales de 2015, la droite nationaliste réussit à gagner l’appui de la gauche nationaliste sous le drapeau du « oui » à l’indépendance. Elles remportent les élections, et la droite et la gauche nationalistes forment ensemble un gouvernement grâce au soutien de l’extrême-gauche indépendantiste de la CUP. Cette victoire électorale est à l’origine du référendum du 1er octobre 2017, ressuscitant le spectre politique de l’indépendance de la Catalogne.

    #guerre_aux_pauvres

    • Comme le disent certains autres ailleurs, la Catalogne contient toutes les contradictions de notre époque. Voie sans issue européenne, corruption sans fin du capitalisme, laminage des couches populaires... et du coup les « ni-ni » des éclairés de « gauche », à base de grille de lecture du XXème siècle, en deviennent inaudibles, incompréhensibles, inopérants. J’explique : s’il y a une majorité populaire pour l’indépendance, ce n’est pas parce que les nationalistes ont du succès. Si ce que nos gauchistes pures disent est vrai, que les nationalistes tiennent le haut du pavé, ce n’est pas pour autant que leurs idées sont majoritaires. Si l’indépendance a le vent en poupe, c’est surtout parce que partout, les politiques économiques ne laissent aucun espoir au plus grand nombre et à la planète en général.

    • Oui, c’est ça. Du coup, toutes les analyses des uns et des autres qui n’amènent qu’à la même solution, celle de ne pas s’en mêler, elles laissent un gros sentiment de frustration et de passer à côté de l’évènement.
      Si Madrid décidait d’emboiter le pas de la Catalogne en proposant aux Catalans de sortir de l’Europe, il n’est pas dit que d’un coup, l’Espagne ne s’en retrouverait pas réunifiée...

  • EN DIRECT - Catalogne : des urnes saisies, des milliers de Catalans devant les bureaux de vote
    https://www.crashdebug.fr/international/14051-en-direct-catalogne-des-urnes-saisies-des-milliers-de-catalans-deva

    Suivez la suite des évènement sur le Figaro.fr (nous on ne relaieras pas)

    EN DIRECT - Le gouvernement régional catalan a assuré dimanche matin être en mesure d’organiser comme prévu un référendum d’autodétermination dans des conditions démocratiques, en dépit de son interdiction par Madrid.

    @11h24

    L’ancien président de Catalogne a voté

    L’ancien président de la région catalane, Artus Mas a voté peu avant midi.

    Il a laissé sa place à Carles Puigdemont en janvier 2016. En mars, il a été condamné à 2 ans d’inéligibilité et 36.500 euros d’amende pour « désobéissance ». Il avait également organisé une consultation sur l’indépendance de la région en novembre 2014.

     » Lire aussi - L’ancien président de la Catalogne Artur Mas condamné à deux ans d’inéligibilité

    Artur Mas ha votat (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Les indépendantistes catalans misent sur le procès d’Artur Mas pour remobiliser leurs troupes
    https://www.mediapart.fr/journal/international/070217/les-independantistes-catalans-misent-sur-le-proces-d-artur-mas-pour-remobi

    L’issue du procès de l’« expresident » de la #Catalogne pourrait encore accélérer la tenue d’un nouveau référendum sur l’indépendance, que le gouvernement catalan s’est engagé à organiser d’ici à la fin septembre. L’« opération dialogue » de #Mariano_Rajoy a fait long feu.

    #International #Ada_Colau #Artur_Mas #Carles_Puigdemont #Espagne #europe #indépendance #Justice #UE

  • Le régime sioniste et l’indépendance de la Catalogne | Mounadil al Djazaïri
    https://mounadil.wordpress.com/2016/10/23/le-regime-sioniste-et-lindependance-de-la-catalogne

    Je vous propose un long article du journal espagnol en ligne El Confidencial qui est un organe de presse politiquement situé au centre droit.

    Cet article où on sent bien l’attachement à l’unité de l’Espagne mise à mal par divers séparatismes dont le plus puissant s’exprime en Catalogne, nous parle de l’importance particulière qu’accordent certains secteurs indépendantistes catalans à la relation avec l’entité sioniste.

    Cette dernière serait en effet appelée, dans l’éventualité d’une accession de la Catalogne à l’indépendance complète, à participer au financement de l’économie du nouvel Etat dans la phase délicate qui suivra la coupure du lien avec Madrid.

    Cette attente à l’égard de l’entité sioniste se fonde évidemment sur un raisonnement digne de l’antisémitisme de base qui associe Juifs, ici l’Etat juif et argent. Et qui tient pour un fait la grande influence de cet Etat juif auprès de Washington par l’intermédiaire du fameux lobby dont personne nulle part, antisémite ou pas, ne nie réellement l’existence, la classe politique française faisant exception.

    Il est touchant de voir le gouvernement espagnol, dont le soutien à l’entité sioniste s’est rarement démenti en particulier quand la droite est aux affaires, manœuvrer de manière pitoyable pour essayer de contrer le rapprochement Tel Aviv – Barcelone au lieu de taper du poing sur la table comme il devrait le faire devant un processus qui contribue à saper son autorité et renforce le séparatisme.

    Mais rien ne saurait surprendre de la part de ceux que le régime sioniste et ses lobbies ont acheté et qui ont eux-mêmes introduit le ver dans le fruit qu’ils prétendent défendre en appelant paradoxalement à l’aide celui qui précisément participe quand il n’est pas à l’origine de la destruction du fruit. Ce fait évident en Espagne l’est aussi en France avec ces polticards qui font appel à des soi-disant experts de la sécurité basés à Tel Aviv qui se retrouvent aux premières loges pour mener tranquillement leurs agissements terroristes.

    On remarquera toutefois que la volonté de rapprochement avec l’entité sioniste caractérise surtout la droite nationaliste tandis que d’autres tendances la considèrent d’un oeil défavorable voire même franchement hostile.

    Carles Puigdemont mise sur Israël et Margallo bloque la nomination du consul honoraire en Catalogne
    Puigdemont a invité secrètement à dîner l’ambassadeur d’Israël et un secteur dynamique de la communauté juive de Barcelone se mobilise en faveur de l’indépendance.

    Par Ignacio Cembrero, El Confidencial (Espagne) 10 octobre 2016 traduit de l’espagnol par Djazaïri

    José Antonio Sanchez Molina, un avocat barcelonais, éloigné du nationalisme catalan, et connu pour ses liens avec le judaïsme a été désigné au début de cette année consul honoraire à Barcelone par l’ambassade d’Israël en Espagne. Neuf mois après cette désignation, il attend toujours l’approbation du ministre des affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo pour ouvrir le consulat et accomplir sa nouvelle mission.

    Un porte-parole de l’ambassade d’Israël a confirmé la « demande d’ouverture d’un consulat honoraire » avec Sanchez Molina à sa tête et le ministère des affaires étrangères a assuré que, malgré le retard pour l’accréditation, « il n’y avait aucun problème. » Le résultat favorable « est sur le point d’être communiqué » à Israël, ont affirmé des sources autorisées au ministère des affaires étrangères.

    L’Eta hébreu disposait déjà d’un consulat honoraire à Barcelone, approuvé par un ordre signé par le roi Juan Carlos le 8 juin 1994 et inauguré en grande pompe par Jordi Pujol, alors président de la Généralité. Il avait été dirigé par le Juif de Mellila David Melul Benarroch jusqu’à sa démission en 1997 pour raisons personnelles. A l’époque, Israël n’avait eu à attendre que quelques semaines pour son ouverture. A ce jour, il dispose de deux consulats honoraires en Andalousie et en Estrémadure.

    « L’épisode consulaire n’est qu’un point de friction de plus entre une Généralité aux mains des nationalistes qui aspirent à se concilier des sympathies et plus tard la reconnaissance d’une hypothétique république catalane, et les affaires étrangères qui tentent, avec un certain succès, de neutraliser les initiatives des indépendantistes, » observent des sources diplomatiques espagnoles.

    Les nationalistes espèrent que l’Etat d’Israël leur accordera des crédits quand ils auront perdu le soutien de la Banque Centrale Européenne.

    De tous les scénarios dans lesquels se déroule ce bras de fer, le plus houleux est peut-être la relation israélo-catalane. A en croire les déclarations de l’ancien parti Convergence Démocratique de Catalogne (CDC), rebaptisé depuis juillet dernier Parti Démocrate Catalan (PDC), Israël est la principale puissance de laquelle est attendu qu’elle donne un coup de main si arrive la période incertaine de transition vers l’indépendance. Ils espèrent que d’autres pays, comme les républiques baltes, les traitent avec bienveillance mais elles n’ont pas le même poids.

    Said Alami, journaliste palestinien qui réside à Madrid, se souvient que lors d’un point de presse à la veille des Jeux Olympiques de 1992, Jordi Pujol avait déclaré se sentir « sioniste ». Près d’un quart de siècle plus tard, en mai de cette année, Artur Mas, son successeur à la tête de Convergence, affirmait la même position. « Comme en Israël, il y a aussi en Catalogne un peuple déterminé à être libre, » a-t-il dit lors de sa réception du prix de l’Association Catalane des Amis d’Israël (ACAI) et de la Communauté Israélite de Barcelone à l’occasion de Yom Ha’atzmaut (fête de l’indépendance d’Israël).

    Trois amis du nationalisme

    Le 23 septembre, à l’université de Barcelone, Mas fit l’ouverture de la conférence de Victor Terradellas, président de la fondation CATMon qui a pour objet de promouvoir la reconnaissance internationale de la Catalogne. Terradellas donna une conférence sur les « alliés naturels » de la Catalogne nationaliste. Il cita en premier lieu Israël, en second lieu les Etats Unis où cinq membres du Congrès de droite se sont prononcés pour l’indépendance de la Catalogne, et enfin l’Allemagne.

    Les municipalités indépendantistes catalanes ne participent plus à la Red de Juderias [une association qui s’intéresse à la préservation et à la valorisation du patrimoine séfarade dans les villes et les villages où exista une communauté juive avant l’expulsion des Juifs] mais pas Barcelone.

    « On espère séduire les Etats Unis avec l’aide d’Israël et de son ‘lobby’ juif », explique un ancien collaborateur de CATMon qui demande à rester anonyme. « Quant à l’Allemagne, les gens de Convergence ont à l’esprit l’idée de la répétition du rôle qu’avait joué le Chancelier Helmut Kohl, » ajoute-t-il. En décembre 1991, le Démocrate-Chrétien Helmut Kohl avait poussé l’Union Européenne à reconnaître l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie, début du démembrement de la Yougoslavie et de la guerre dans les Balkans.

    L’Etat hébreu figure en bonne place dans bon nombre de documents élaborés par les nationalistes pour préparer la transition [vers l’indépendance]. Entrer en relation avec les services de renseignements d’Israël pour connaître leur organisation et leurs services de sécurité » est un des objectifs des futurs services secrets de Catalogne, l’Agence Nationale de Sécurité, comme l’a révélé El Confidencial et comme l’a dénoncé le mouvement Ciudadanos au Parlement.

    Le ministre des affaires étrangères a bloqué l’ouverture d’un consulat honoraire à Barcelone. Margallo a demandé à l’ambassadeur [de l’entité sioniste, NdT] de ne pas cligner de l’œil en direction des nationalistes catalans.

    Dans une autre information, révélée par El Confidencial en 2015, on signale que les membres de la future force aérienne catalane devraient se former en Israël qui est le pays « qui assure la meilleure formation possible. » La Généralité a signé il y a longtemps un accord de coopération scientifique avec l’Agence Industrielle Israélienne pour la Recherche et le Développement (Matimop).

    Israël remplacerait la BCE ?

    Les nationalistes espèrent aussi obtenir une aide d’Israël pour qu’une Catalogne nouvellement indépendante ne soit pas asphyxiée. Le juge Santiago Vida, sanctionné par le Consejo General del Poder Judicial [équivalent du conseil supérieur de la magistrature] pour avoir collaboré à la rédaction d’une constitution catalane a reconnu par exemple dans un entretien accordé au « Periodic Delta » : Nous ne pourrons pas aller vers la Banque Centrale Européenne pour financer la dette parce que nous ne serons pas encore membres de l’Union Européenne. » La solution « est qu’un autre Etat solvable, et nous parlons d’Israël et de l’Allemagne, nous fournissent des financements pendant un certain temps, » ajoutait-il. Dans les cercles nationalistes on spécule, sans véritable fondement, sur un crédit-relais israélien d’environ vingt milliards d’euros.

    Israël n’est pas resté tout à fait insensible, du moins dans un premier temps, au champ de sirènes qui émanait du palais de la Généralité et de Convergencia. Une hypothétique république catalane serait un de ses plus fidèles alliés en Europe. Mas l’a prouvé pendant le voyage qui l’amena en Israël en novembre 2013 quand il était encore ‘président.’ Il visita Jérusalem Est une ville occupée aux yeux de la communauté internationale, où les dirigeants étrangers ont pour règle de ne pas aller. En outre, il n’avait entretenu aucun contact avec des représentants palestiniens.

    « De façon consciente ou inconsciente, Mas a contribué à légitimer l’occupation, » avait alors déploré Xavier Abu Eid, porte-parole de l’Autorité Palestinienne. Huit mois après cette visite, Convergencia obtint, avec le soutien du Parti Populaire, que le Parlement repousse une motion qui appelait à la reconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple palestinien. « J’aimerais bien que les Palestiniens jouissent des mêmes droits que les Espagnols qui vivent en catalogne ou au Pays basque, » avait alors déclaré à ce journaliste [l’auteur de l’article, NdT] Musa Amer Odeh, ambassadeur de Palestine à Madrid.

    Un ambassadeur au Parlement

    Alon Bar, qui était alors ambassadeur d’Israël en Espagne, proclama sa neutralité dans le conflit entre gouvernement et nationalistes catalans, ce qui déplut au ministère des affaires étrangères. « Je préfère ne pas m’exprimer sur le débat sur l’indépendance, » avait-il déclaré avec prudence en 2013 à une chaîne de journaux. « Je sais qu’il y a beaucoup de Catalans qui pensent qu’Israël est un modèle, » avait-il ajouté. L’ambassadeur avait accepté de comparaître en deux occasions, en mai 2012 et en juin 2013, devant la commission de l’Action Extérieure du Parlement de Catalogne comme s’il s’agissait du parlement d’un Etat [indépendant].

    Une frange dynamique de la communauté juive de Catalogne a joué un rôle important dans ce rapprochement du nationalisme avec Israël. Dans l’Assemblée Nationale Catalane, une organisation civile qui promeut l’indépendance, il y a une section juive mais pas de section musulmane alors que le poids démographique de cette communauté en Catalogne représente 50 fois celui de la communauté juive. L’Association Catalane des Amis d’Israël participe aussi aux manifestations nationalistes, à commencer par la Diada [fête nationale catalane]. Son président, Toni Florido, répète fréquemment : « Je sais qu’Israël ne sera pas hostile à ce que décidera le peuple de Catalogne. »

    Cette visite en Israël sonna comme un premier avertissement pour le gouvernement espagnol sur les intentions de Convergence. Il se mobilisa donc pour en limiter la portée : pour empêcher que le premier ministre Benjamin Netanyahou reçoive Mas, Garcia-Margallo appela Alon Bar [l’ambassadeur sioniste à Madrid], l’ex-président [chef du gouvernement] José maria Aznar contacta personnellement Netanyahou – avec qui il entretient des liens étroits – et il y eut même à l’époque une intervention du directeur des services de renseignements, le Général Félix Sanz Roldan ; auprès de son homologue du Mossad (services secrets israéliens), selon certaines sources diplomatiques et proches de l’ancien chef du gouvernement espagnol. On fit même appel au magnat juif américain Sheldon Adelson, qui alors projetait la création d’un Eurovegas à Madrid, pour qu’il intercède auprès de Netanyahou avec qui il est lié par une grande amitié.

    Netanyahou avait accepté au dernier moment, mais pas le Président de l’époque, Shimon Peres, qui était resté sur ses positions. Devant ses interlocuteurs espagnols, il expliqua qu’il avait reçu d’autres présidents de régions autonomes et qu’il n’y avait aucune raison de fermer la porte à Mas. Il évita par contre la présence d’emblèmes officiels dans le lieu où il fut photographié avec son hôte. « Israël est clairement un compagnon de voyage choisi par la Catalogne, » avait dit Mas à Peres, un chef d’Etat doté de peu de pouvoirs.

    Daniel Kutner, né à Buenos Aires en 1955, a succédé à Alon Bar en qualité d’ambassadeur israélien en Espagne en août 2015. Avant de présenter ses lettres de créances au Roi, il avait été reçu au début de l’automne par Garcia-Margallo. La Catalogne avait monopolisé leur conversation. Le ministre avait souligné la « déloyauté » à l’Etat des nationalistes et il lui avait demandé de ne pas faire comme son prédécesseur qui avait donné des signaux d’encouragement [aux nationalistes] .

    Au cas où les choses n’auraient pas été claires, Kutner reçut plusieurs appels téléphoniques quand, à la veille de la campagne électorale de décembre 2015, il avait effectué son premier déplacement à Barcelone. Les membres du gouvernement espagnol lui avaient fait part de leur préoccupation. Ils craignaient que les dirigeants nationalistes avec lesquels l’ambassadeur avait prévu de s’entretenir puissent profiter de sa présence pour essayer de démontrer, juste avant les élections, la sympathie d’Israël pour leur cause. En fin de compte, Kutner annula tous ses rendez-vous avec les responsables politiques catalans, y compris avec les non nationalistes, et il ne rencontra que la déléguée du gouvernement, maria de Llanos de Luna Tobarra. Il avait alors également écarté l’idée de proposer une quelconque personnalité au profil nationaliste à la fonction de consul honoraire – les noms de Lluis Bassat, Carlos Villarrubi ou David Madi furent évoqués – et il opta pour l’avocat Sanchez Molina.

    Dîner secret avec Puigdemont

    Pendant les 14 mois que dura sa mission en Espagne, Kutner ne commit qu’une ‘infidélité’ à l’égard de Garcia-Margallo. Il accepta, à la mi-avril dernière, l’invitation du ‘président’ Carles Puigdemont pour un dîner secret – « en privé », selon des sources à la Généralité – en son siège sur la place Sant Jaume. En raison de son caractère privé, les sources officielles de la Généralité ont refusé de s’exprimer sur ce qui a été abordé pendant ce ‘souper.’

    Ce dîner discret – la venue de Kutner ne figurait pas dans l’agenda des visiteurs du Palais de la Généralité – est révélateur des dissensions que suscitent dans le nationalisme les efforts pour resserrer les liens avec Israël. L’ambassadeur israélien était venu en compagnie de son adjoint, le conseiller Yinan Cohen, mais ce n’était pas Raul Romeva, le ‘conseiller’ pour les affaires extérieures qui était assis à côté de Puigdemont. La place était occupée par son numéro deux, Aleix Villaforo i Oliver, de Esquerra Republicana de Catalunya, secrétaire général du département qui chapeaute Romeva.

    Romeva a refusé d’expliquer à notre journal les raisons de son absence, mais un de ses anciens collaborateurs nous a expliqué que l’ex-eurodéputé de Iniciativa per Catalunya, qui s’était montré très critique au Parlement Européen contre l’occupation israélienne de la Cisjordanie et le blocus de gaza, avait refusé de s’asseoir en face d’un représentant d’Israël. Trois mois plus tôt, son amie, la religieuse et militante nationaliste Teresa Forcades avait été expulsée d’Israël juste après avoir atterri à l’aéroport de Tel Aviv. Un porte-parole de Romeva a cependant souligné à notre journal que la relation entre la Généralité et l’Etat hébreu est « très cordiale. »

    Les autorités israéliennes sont préoccupées par l’animosité de la gauche catalane, qu’elle soit ou pas nationaliste. Le quotidien ‘Maariv’ de Tel Aviv a publié en février dernier des câbles envoyés par les ambassades israéliennes sur le mouvement citoyen Boycott Désinvestissement et Sanctions (BDS) qui veut qu’Israël soit sanctionné pour l’occupation. « Le phénomène (…) en Espagne est gênant et inquiétant, mais pour le moment il reste circonscrit à de petites villes, » dont beaucoup sont catalanes, signalait un câble diplomatique. « Quand il atteindra Barcelone et qu’il diffusera parmi les élus, l’affaire atteindra un niveau très différent, » avertissait-il.

    Kutner a mis entre parenthèses le rapprochement entre Israël et le nationalisme catalan mais ce dernier continue sa déconnexion d’avec le reste de l’Espagne, également dans le domaine du tourisme culturel. Quatre municipalités catalanes à majorité indépendantiste, Gérone, Tortosa, Besalu et Castello d’Empuries ont annoncé en juillet dernier leur sortie de la Red de Juderias (réseau des quartiers juifs) de España, dont le siège se trouvait dans la capitale de la province de Gérone. Elles ont essayé d’entraîner Barcelone, la seule municipalité catalane qui reste membre de cette association mais la mairesse Ada Colau a refusé.

  • L’indépendantiste Carles Puigdemont prend le pouvoir au Parlement catalan
    http://www.taurillon.org/l-independantiste-carles-puigdemont-prend-le-pouvoir-au-parlement-catalan

    Face au refus de la Candidature d’Unité Populaire (CUP), Artur Mas qui avait mené les indépendantistes à la victoire en septembre dernier a dû céder sa place à Carles Puigdemont, 53 ans et ancien journaliste. Indépendantiste de toujours, il prévoit de lancer sans délai le processus de création d’un Etat indépendant. Si la #Catalogne a de nouvelles ambitions, l’Espagne reste fragilisée à la suite des élections du 20 décembre, maintenant l’incertitude sur un nouveau gouvernement.

    Actualités

    / #Espagne, Catalogne, #Indépendantismes

    http://catalanindependance.blog.lemonde.fr/2016/01/01/quatre-partis-et-quatre-scenarios-pour-maintenir-lu
    http://www.equinoxmagazine.fr/2016/01/10/carles-puigdemont-nouveau-president-de-catalogne
    http://ccaa.elpais.com/ccaa/2016/01/10/catalunya/1452445331_203275.html
    http://abonnes.lemonde.fr/international/article/2016/01/11/les-nationalistes-catalans-unis-pour-la-secession_4844899_3210.html
    http://abonnes.lemonde.fr/europe/article/2016/01/11/entre-le-nouveau-president-catalan-et-madrid-chronique-d-un-choc-ann
    http://www.liberation.fr/planete/2016/01/11/carles-puigdemont-le-boutefeu-catalan_1425710

  • La justice espagnole convoque le président de la Catalogne
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-justice-espagnole-convoque-le-president-de-la-catalogne-509278.html

    Le fossé entre Madrid et Barcelone s’est encore creusé ce mardi 29 septembre. Le Tribunal supérieur de justice a convoqué le président de la région Artur Mas le 15 octobre prochain. Un jour symbolique pour les Indépendantistes.
    C’est une décision judiciaire très politique qui a été prise par le Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC) ce mardi 29 septembre. Deux jours après les élections régionales du 27 septembre 2015 qui ont donné une majorité des sièges (et non des voix) aux deux listes indépendantistes, le TSJC a convoqué le président de la Generalitat, le chef du gouvernement catalan, Artur Mas, à comparaître pour le 15 octobre prochain afin de répondre d’un délit de « désobéissance civile » pour l’organisation, le 9 novembre dernier, d’une « consultation » sur l’indépendance.

    Cette date elle-même résonne comme une provocation contre les Indépendantistes. C’est en effet le 15 octobre 1940, 75 ans avant cette date de comparution, que fut exécuté à Barcelone, sur ordre d’un tribunal militaire franquiste, un autre président de la Generalitat, Lluis Companys. Ce dernier avait quitté l’Espagne après la conquête de la Catalogne par les troupes nationalistes et s’était réfugié en France. Arrêté par la Gestapo allemande après la défaite française, il avait été livré à l’Espagne franquiste. Dirigeant de la Gauche Républicaine Catalane (ERC), il avait aussi, en 1934, proclamé un Etat catalan " dans la république fédérale espagnole ", en réaction à la volonté de la droite espagnole de suspendre l’autonomie accordée en 1932. Une proclamation que la droite espagnole ne lui avait jamais pardonné, alors que lors de la guerre civile, il fut un des leaders républicains d’une Catalogne qui résista jusqu’en 1939.

  • La preuve par l’expérience : l’anglais pour les riches, le patois pour les pauvres

    L’origine de cet article est un peu inhabituelle. Tout part d’un courrier de lecteur  :

    «  J’aime bien Anarchosyndicalisme !, mais des fois, je trouve que vous exagérez un peu, en particulier contre le régionalisme (…). J’avais été très irrité voici un moment par votre slogan « Le patois pour les pauvres, l’anglais pour les riches ». J’avais oublié l’affaire. Cet été, en vacances à Lloret de Mar, je suis tombé sur un vieil article d’« El Mundo » ci-joint qui m’a interloqué (…) ».

    Suivait un article sur la scolarité des enfants de l’ex-président Catalan Montilla.

    En fait, quand nous avons publié l’article « L’horreur linguistique » , dont «  Le patois pour les pauvres, l’anglais pour les riches » (1) était un titre de paragraphe, nous n’avions pas d’exemple précis (d’autant que l’article portait sur notre région). Nous étions arrivés à cette conclusion par simple déduction. Nous écrivions textuellement ceci  :

    «  Le scénario le plus probable en cas de retour des langues régionales, le voici : on imposera ces dernières au petit peuple (par la force de l’école, de la radio-télé, des politiques d’emploi public ... ). Les "élites" politico-économiques parleront patois avec leur femme de chambre et anglais entre elles. On peut prévoir une nette aggravation de ce qui se passe déjà (...) La babélisation régionaliste ne fera qu’amplifier le mouvement, plus aucune langue ne pouvant faire contre-poids à l’anglais. »

    La coupure de presse reçue nous a incités à faire quelques recherches complémentaires. Le résultat est éloquent. En #Catalogne, région modèle pour les nationaux-régionaliste, le catalan est obligatoire comme langue quasi-unique dans toutes les écoles (c’est ce qu’ils appellent « #immersion_linguistique »)… à quelques rarissimes exceptions près.

    POUR LE FUTUR PRESIDENT, (PROBABLE) C’EST LE LYCEE FRANÇAIS DE BARCELONE

    Joan Laporta, président du Football Club de Barcelone, chantre d’une «  Nation catalane organisée en Etat autonome » et grand « papabile », puisqu’il est susceptible de devenir le prochain président de la Région catalane, a fait son choix éducatif : ses enfants ne sont pas scolarisé en « immersion catalane » mais… au Lycée français de Barcelone.

    C’est un établissement haut de gamme dans lequel se retrouvent bon nombre d’enfants de la bourgeoisie nationaliste catalane (la liste d’attente est impressionnante) tout autant que ceux des hautes classes nationalistes espagnoles. Ainsi, jusqu’à leur récent départ vers les USA, les enfants princiers de l’Infante d’Espagne Cristina y étaient scolarisés. On ne peut pas plus «  espagnoliste  », olé !

    Faisons un petit tour sur le site internet du Lycée français. On y explique en quelques mots le système éducatif catalan et surtout ce qui le différencie des écoles internationales (2)  :

    « (…) Les écoles publiques et privées à Barcelone dispensent une éducation en catalan. Les cours d’espagnol ne sont obligatoires qu’à partir de 6 ans à raison de 2 h. par semaine. Les écoles se divisent en trois groupes : les écoles publiques, les écoles privées bénéficiant de subventions publiques (escuelas concertadas) et les écoles privées. Parmi ces dernières, figurent toutes les écoles internationales. Les écoles françaises de Barcelone sont coûteuses  : près de 4 000 € l’année à Ferdinand de Lesseps, près de 5 000 € au Lycée français de Barcelone. A ces frais de scolarité viennent s’ajouter les frais d’inscription, les repas, le transport, les sorties et excursions, les livres et le matériel scolaire. Le Lycée Français de Barcelone frise le 100% de réussite au bac chaque année. Implanté depuis 1924, … les Catalans aisés y envoyaient leurs enfants et depuis, la tradition est restée. La liste d’attente est toutefois assez longue...  ».

    L’enseignement, bien sûr, se fait essentiellement en français, en espagnol et en… anglais. Sur la page d’accueil, en cette rentrée 2015, on trouve une petite publicité pour la préparation « aux examens de Cambridge » qui souligne avec à propos

    « Des cours de préparation … seront de nouveau mis en place en septembre 2015. Sachez que cette formation est d ́excellente qualité (…) une bonne maîtrise de l’anglais est essentielle dans de nombreuses filières post-baccalauréat. Il est donc bon de se préparer à l’avance. La seconde étant la dernière classe sans examen, c ́est donc sans doute l ́occasion de s ́attaquer aux certifications en anglais. ».

    Quant au catalan, il est réduit à la portion congrue. Mais ça ne gêne pas la famille Laporta.

    POUR LE PRESIDENT ACTUEL, UNE ECOLE INTERNATIONALE

    Artur Mas est l’actuel président catalan. Il applique avec férocité aux enfants des autres la loi sur l’immersion linguistique en catalan, mais lui avait eu la prudence d’inscrire ses propres enfants dans une école totalement privée, l’école Aula de Barcelone, qui ne met pas en pratique cette immersion. Aula est un collège d’élite. L’inscription est de l’ordre de 6 000 euros par an. Le programme pédagogique repose sur le plurilinguisme comme le mentionne son site internet,

    « les élèves acquièrent une capacité correcte d’expression orale et écrite en catalan, espagnol, anglais et français ».

    En effet

    « de l’âge de trois à sept ans, l’apprentissage et l’usage de ces quatre langues est introduit progressivement … le projet pédagogique inclut l’usage courant des quatre langues dans les différentes disciplines d’enseignement... L’objectif n’est pas simplement que les élèves s’expriment oralement et par écrit dans ces quatre langues mais bien qu’ils dominent son usage dans les domaines scolaires et intellectuels.  »

    Dominer l’anglais, le français et l’espagnol… pour les enfants de la haute bourgeoisie, il n’y a que ça de vrai  !

    POUR L’ANCIEN PRESIDENT, LE COLLEGE ALLEMAND

    Avant Artur Mas, il y avait José Montilla. Montilla est le président qui a imposé la loi d’immersion linguistique.

    Pour ce qui est de ses enfants, Anna et Hèctor, ils ont été scolarisés au … Collège allemand de Barcelone. L’inscription est d’environ 4 000 euros par an.

    Il pratique encore moins l’immersion que le Lycée français ou l’école Aula. L’enseignement y est prodigué en allemand, espagnol et anglais. Dans certaines classes, il y a un micro-chouya de catalan (une heure par semaine), dans d’autres classes, pas du tout. La maman d’Anna et d’Hèctor Montilla explique très bien son choix éducatif :

    « Je crois que si tu n’apprends pas l’allemand enfant, tu ne l’apprends jamais. Les enfants sortent de ce collège en dominant parfaitement l’allemand et l’anglais. C’est merveilleux. La connaissance de l’allemand, à elle seule, te permet de trouver du travail. C’est comme si tu avais une profession. » (3).

    La vie (de certains) est effectivement merveilleuse.

    Le Collège allemand de Barcelone compte parmi ses anciens élèves d’illustres catalanistes : outre le père Montilla lui-même, on y relève le nom de Jordi Pujol (président de la Catalogne de 1980 à 2003)... aux côtés de celui d’un ex-ministre franquiste et ex-président du CIO (Comité olympique international), le marquis Juan Antonio Samaranch qui fut également ministre de Franco. Que des gens bien, comme on le voit.

    NATIONALISTES FUYARDS

    Nombreux sont les politiciens qui scolarisent leurs enfants loin de toute immersion catalane.

    Ainsi, Oriol Junqueras, chef officiel de « l’opposition » ( « gauche républicaine catalane » ) qui siégeait au parlement européen dans le groupe des Verts, a déjà annoncé qu’il scolariserait ses enfants au Lycée italien. Pas pour qu’ils échappent au rouleau compresseur catalaniste bien sûr, mais par simple «  tradition familiale ».

    Comme c’est triste, d’être obligé de suivre une tradition.

    L’ex-maire indépendantiste de Barcelone, Xavier Trías, avait pris soin lui aussi de scolariser ses enfants à l’école Santa Claus, une école anglaise, dont l’objectif est que les élèves, à l’issue de leur scolarité primaire, parlent aussi parfaitement l’anglais qu’ils parlent l’espagnol ou le catalan.

    Parmi les nationalistes fuyards de leur propre système éducatif, nous avons trouvé également la vice-présidente du PSC (Parti des socialistes de Catalogne), Manuela de Madre ; le secrétaire à l’organisation du PSC, José Zaragoza ; les ministres (ou ex-ministres) du gouvernement catalan à la Politique territoriale, Joaquim Nadal ou celle au Travail ; Mar Serna,… et il y en a certainement pas mal d’autres.

    Une mention spéciale doit être décernée à Pilar Rahola, l’égérie de la «  gauche  » nationaliste catalane. Pour scolariser fifille (Miss Ada), elle n’y est pas allé par quatre chemins la Rahola, elle n’en a pris qu’un, celui qui mène tout droit à un collège… suisse, et des plus huppés : l’Aiglon College.

    ET POUR L’EGERIE DE LA « GAUCHE » NATIONALISTE, C’EST CARREMENT LA SUISSE

    L’Aiglon College pratique bien l’immersion linguistique… mais uniquement en anglais, comme le précise son site web :

    « You will benefit from immersion in an English-speaking community ».

    On y est discret sur les tarifs (ah, ce charme discret de la bourgeoisie et de la noblesse), mais ils dépassent plusieurs dizaines de milliers d’euros par an, pouvant atteindre (d’après certains journaux) 130 000 euros pour les meilleures « prestations ». Parmi les anciens élèves, la fille de Amancio Ortega (créateur de la marque Zara - fortune estimée à 64 milliards de dollars en 2014), la princesse Tatiana de Grèce, le non moins prince Alfonso de Orléans y Borbon.

    Comme le note (en catalan) un commentateur auquel nous laisserons le mot de la fin

    « Les classes són en anglès, i el català no el parlen ni per dir “Barcelona és bona si la bossa sona“ » (« Les cours sont en anglais, et le catalan ne s’utilise même pas pour dire ‘Barcelone est bonne si la bourse résonne’ ») (4),

    et d’ajouter que, comme tous les politiciens, Rahona

    « pide la asfixia idiomática en catalán para els fills del Pepet i la Maria, i ella porta la seva filla a estudiar a Suiza en 3 idiomas » (« demande l’asphyxie linguistique par le catalan des enfants de Monsieur et Madame Tout-Le-Monde, mais elle, elle envoie sa fille étudier en Suisse en trois langues »).

    (1) - Article paru dans la publication qui a précédé notre magazine actuel, «  LE COMBAT SYNDICALISTE  », Numéro 68, Mai-Juin 2001. [Repris dans cette brochure : http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/BROCHURE_NATIONALISME.pdf]

    (2) - Les textes de sites webs cités ont été relevés au 31 août 2015.

    (3) - « Al descubrimiento de Montilla », biographie autorisée, Gabriel Pernau, 2010.

    (4) - « Barcelone est bonne si la bourse résonne » est l’un des proverbes catalans les plus connus. Il trouve son origine chez les marchands Pisans venus faire un lucratif commerce avec l’opulente bourgeoisie barcelonaise.

    NDLR : Les citations ont été traduites du catalan par nos soins.

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Nationalisme -------------------

  • Comment la #Catalogne veut contourner l’interdiction du référendum ?
    http://www.taurillon.org/comment-la-catalogne-veut-contourner-l-interdiction-du-referendum

    En réponse à la suspension du projet de référendum d’autodétermination, prévu le 9 novembre 2014, par le Tribunal constitutionnel espagnol, le président du gouvernement catalan prévoit d’organiser une consultation citoyenne pour permettre le vote et contourner l’interdiction. Le président de la Generalitat de Catalogne, Artur Mas, dans une conférence de presse ce matin (mardi 14 octobre 2014), a proposé une alternative au référendum d’autodétermination prévu le 9 novembre 2014 : la consultation (...)

    Actualité

    / #Espagne, Catalogne, #Indépendantisme

  • #indépendance de la #Catalogne : un référendum qui défie #Madrid
    http://fr.myeurop.info/2013/12/13/independance-de-la-catalogne-un-referendum-qui-defie-madrid-12712

    Grégory Noirot

    Le président de Catalogne, Artur Mas, défie le pouvoir central espagnol. Il a annoncé un référendum sur l’indépendance pour novembre 2014. A Madrid, la décision agace.

    Entre Madrid et #Barcelone, le torchon n’en finit plus de brûler. lire la suite

    #Institutions #Politique #Espagne #Europe #indépendantisme_catalan #régionalisme

  • #indépendance de la #Catalogne : un referendum qui défie #Madrid
    http://fr.myeurop.info/2013/12/13/ind-pendance-de-la-catalogne-un-referendum-qui-d-fie-madrid-12712

    Grégory Noirot

    Le président de Catalogne, Artur Mas, défie le pouvoir central espagnol. Il a annoncé un référendum sur l’indépendance pour novembre 2014. A Madrid, la décision agace.

    Entre Madrid et #Barcelone, le torchon n’en finit plus de brûler. lire la suite

    #Institutions #Politique #Espagne #Europe #indépendantisme_catalan #régionalisme

  • La Commission européenne peut-elle rejeter par avance l’indépendance catalane ?
    http://www.taurillon.org/La-Commission-europeenne-peut-elle-rejeter-par-avance-l-independance,0602

    La Catalogne est agitée maintenant depuis plus d’un an par le débat sur l’indépendance. C’est le moment qu’a choisi le Commissaire européen espagnol, Joaquín Almunia, pour jeter de l’huile sur le feu. En réponse, la président catalan Artur Mas présentait lundi 30 septembre 2013 le projet catalan à Bruxelles. En 2012, le président catalan Artur Mas convoquait des élections parlementaires anticipées, dans le but de dégager une majorité absolue apte à décider d’un référendum sur l’indépendance. Mission (...)

    #Culture #Espagne
    http://www.mouvement-europeen.eu/?p=20907
    http://www.la-clau.net/info/8609/le-parti-erc-prone-la-nationalite-catalano-espagnole-8609
    http://www.slate.fr/story/71233/2014-europe-catalogne-ecosse-flandres
    http://blog-dazur.blogspot.fr/2009/07/ce-sera-le-20eme-anniversaire-de-la.html

  • 220 pages en catalan issus d’une commission consultative auprès du gouvernement catalan sur le processus d’indépendance.

    http://file01.lavanguardia.com/2013/07/25/54378112828-url.pdf

    Selon le résumé du Periodico de Catalunya il dit en gros :

    1) essayer de trouver un accord sur le référendum avec le gouvernement espagnol (comme pour l’Ecosse) avec un minimum de participation de 50%. Le rapport liste 5 pistes légales pour une telle consultation.
    2) En cas de refus de ne pas se lancer dans un référendum illégal qui risque d’être boycotté pour atténuer la légitimité du résultat mais convoquer des élections « plébicitaires » sur ce thème
    3) proclamer l’indépendance au sein de la nouvelle assemblée, unilatéralement si nécessaire.
    4) en cas de référendum illégal ou de proclamation d’indépendance le gouvernement espagnol peut selon ses lois jeter Artur Mas en prison.

    #catalogne #droit_à_décider #autodétermination #nationalisme #espagne

  • Accord en #Catalogne pour un référendum d’#autodétermination en 2014

    Le parti Convergencia i Unio (#CiU) du président du gouvernement régional de Catalogne, le nationaliste Artur Mas, et le parti indépendantiste d’opposition #ERC sont parvenus mardi 18 décembre à un accord sur la convocation d’un référendum d’autodétermination de la Catalogne en 2014, ont annoncé les deux partis.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/12/18/accord-en-catalogne-pour-un-referendum-d-autodetermination-en-2014_1808102_3

    Al igual que Escocia, celebrará en ese año una consulta soberanista, aunque en este caso sin el aval estatal. Vía libre a la investidura de Mas

    http://gara.naiz.info/paperezkoa/20121219/378674/es/Catalunya-tambien-tendra-referendum-2014-tras-pacto-CiU-ERC

    Un acuerdo para la hora de la verdad

    http://www.naiz.info/eu/iritzia/editorial/un-acuerdo-para-la-hora-de-la-verdad

  • Catalogne : Deux journalistes dénoncent la corruption et se retrouvent sur le banc des accusés · Global Voices en Français
    http://fr.globalvoicesonline.org/2012/09/26/122895

    Jeudi 27 septembre, Albano Dante et Marta Sibina, éditeurs du magazine régional catalan Cafè amb Llet, seront sur le banc des accusés dans une salle d’audience de Barcelone. Josep Maria Via Rodons, président du Parc de Salut de Barcelona et conseiller du président catalan Artur Mas, les poursuit en justice pour diffamation suite à la publication, en février 2012 d’une vidéo sur YouTube dans laquelle ils dénonçaient une affaire de corruption du système de santé catalan. L’affaire en question fait actuellement l’objet d’une enquête de la part du bureau des fraudes de Catalogne. [...]

    Au terme d’une enquête de deux ans, en février 2012, Albano Dante et Marta Sibina publient, dans une vidéo disponible sur YouTube, un résumé des informations récolletées en catalan et en espagnol. La vidéo, intitulée El major robatori de la història de Catalunya (« Le plus grand vol de l’histoire de la Catalogne ») explique les connexions existantes entre les personnes à la tête du système de santé catalan et indiquent que certaines personnes occupant des postes clés ont attribué des contrats à hauteur de plusieurs millions à des entreprises privées leur appartenant. La vidéo détaille notamment le cas de Josep Prat, directeur de l’institut catalan de la santé (ICS) et du groupe d’entreprises Innova, ou celui de Ramón Bagó, président et actionnaire principal du groupe d’alimentation Serhs, qui au cours des dernières années a occupé divers postes de haut niveau au sein du Consorci de la Salut i Social de Catalunya (CSC).

    #journalisme #censure