person:asa winstanley

  • Le parti Travailliste enquête sur un journaliste de The Electronic Intifada
    Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 11 mars 2019
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2019/03/15/le-parti-travailliste-enquete-sur-un-journaliste-de-the-electro

    Le parti Travailliste a initié des procédures disciplinaires contre Asa Winstanley, reporter à The Electronic Intifada et par ailleurs membre du principal parti d’opposition du Royaume Uni.

    #Asa_Winstanley mais lié aux accusations d’antisémitisme contre #Jeremy_Corbyn :
    https://seenthis.net/messages/719714

    #Royaume-Uni #Grande-Bretagne #UK #Labour #Parti_Travailliste #antisémitisme #antisionisme #Palestine #censure #IHRA

  • Un film censuré révèle la campagne menée en secret sur facebook par The Israel Project
    Par Ali Abunimah et Asa Winstanley, The Electronic Intifada, 13 septembre 2018 - Traduction : Sophie M. pour l’Agence Média Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/09/23/un-film-censure-revele-la-campagne-menee-en-secret-sur-facebook
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=29&v=bp88HJxKj-o

    La vidéo ci-dessus, une exclusivité de The Electronic Intifada, montre des extraits obtenus récemment grâce à une fuite.

    The Israel Project, important groupe de plaidoyer basé à Washington, s’efforce d’élargir son influence au moyen d’une campagne secrète sur Facebook.

    C’est ce que révèle The Lobby – USA, un documentaire d’Al Jazeera tourné clandestinement et jamais diffusé en raison de la censure exercée par le Qatar à la suite de pressions de la part d’organisations pro-israéliennes.

    https://seenthis.net/messages/721091
    #Qatar #censure #Al_Jazeera #journalisme

  • Lobby israélien aux Etats-Unis, le documentaire interdit,

    par Alain Gresh (Le Monde diplomatique, septembre 2018)

    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/09/GRESH/59047

    À l’écran, il a tout du parfait gentleman. Malgré sa dégaine d’étudiant, James Anthony Kleinfeld, jeune Britannique juif bien sous tous rapports, diplômé de la prestigieuse université d’Oxford, parlant six langues, dont le néerlandais et le yiddish, s’orientant sans difficulté dans les arcanes des conflits au Proche-Orient, trouverait facilement sa place dans les bureaux d’un ministère des affaires étrangères occidental ou d’un think tank renommé. Pour l’heure, il a d’autres desseins : s’investir dans les organisations américaines favorables à Israël. Il est recruté par The Israel Project (TIP), qui s’occupe de soigner l’image d’Israël dans les médias. Accueilli à bras ouverts du fait de ses compétences, il côtoie durant cinq mois le gratin des responsables d’associations engagées dans la défense inconditionnelle d’Israël, notamment du puissant lobby pro-israélien aux États-Unis, l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac). Il fraie avec eux dans les cocktails, congrès, conventions, stages de formation pour militants, se liant avec les uns et les autres. Avenant, chaleureux, efficace, il gagne la confiance de ses interlocuteurs, qui lui parlent à cœur ouvert, laissant au vestiaire la langue de bois et les « éléments de langage » convenus. Et leurs confidences sont explosives.

    Comment influence-t-on le Congrès ? « Les membres du Congrès ne font rien si on ne fait pas pression sur eux, et la seule manière, c’est l’argent. » Comment combat-on les militants favorables aux droits des Palestiniens sur les campus universitaires ? « Avec les anti-Israéliens, le plus efficace est de faire des recherches sur eux, que vous mettez en ligne sur un site Web anonyme et que vous diffusez par des annonces ciblées sur Facebook. » Avec une candeur d’autant plus grande qu’ils croient s’épancher auprès d’un ami, les interlocuteurs de Kleinfeld admettent qu’ils se livrent à des opérations d’espionnage de citoyens américains, avec l’aide du ministère des affaires stratégiques israélien.

    Créé en (...)

    • Lobby israélien, le #documentaire interdit

      Une enquête menée par la chaîne qatarie #Al-Jazira dévoile les méthodes des groupes de pression américains favorables à Israël. Mais, soucieux de ne pas s’aliéner ces organisations dans son contentieux avec l’Arabie saoudite, le Qatar a gelé la diffusion du reportage.

      À l’écran, il a tout du parfait gentleman. Malgré sa dégaine d’étudiant, James Anthony Kleinfeld, jeune Britannique juif bien sous tous rapports, diplômé de la prestigieuse université d’Oxford, parlant six langues, dont le néerlandais et le yiddish, s’orientant sans difficulté dans les arcanes des conflits au Proche-Orient, trouverait facilement sa place dans les bureaux d’un ministère des affaires étrangères occidental ou d’un think tank renommé. Pour l’heure, il a d’autres desseins : s’investir dans les organisations américaines favorables à Israël. Il est recruté par The Israel Project (TIP), qui s’occupe de soigner l’image d’Israël dans les médias. Accueilli à bras ouverts du fait de ses compétences, il côtoie durant cinq mois le gratin des responsables d’associations engagées dans la défense inconditionnelle d’Israël, notamment du puissant lobby pro-israélien aux États-Unis, l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac) (1). Il fraie avec eux dans les cocktails, congrès, conventions, stages de formation pour militants, se liant avec les uns et les autres. Avenant, chaleureux, efficace, il gagne la confiance de ses interlocuteurs, qui lui parlent à cœur ouvert, laissant au vestiaire la langue de bois et les « éléments de langage » convenus. Et leurs confidences sont explosives.

      Comment influence-t-on le Congrès ? « Les membres du Congrès ne font rien si on ne fait pas pression sur eux, et la seule manière, c’est l’argent. » Comment combat-on les militants favorables aux droits des Palestiniens sur les campus universitaires ? « Avec les anti-Israéliens, le plus efficace est de faire des recherches sur eux, que vous mettez en ligne sur un site Web anonyme et que vous diffusez par des annonces ciblées sur Facebook. » Avec une candeur d’autant plus grande qu’ils croient s’épancher auprès d’un ami, les interlocuteurs de Kleinfeld admettent qu’ils se livrent à des opérations d’espionnage de citoyens américains, avec l’aide du ministère des affaires stratégiques israélien.

      Créé en 2006, ce dernier dépend directement du premier ministre Benyamin Netanyahou. L’une de ses responsables confie : « Nous sommes un gouvernement qui travaille sur un territoire étranger et nous devons être très, très prudents. » En effet, car certaines de ces actions pourraient se révéler passibles des tribunaux américains.

      À la fin du stage de « Tony », M. Eric Gallagher, son chef à TIP, se montre si satisfait de ses services qu’il lui propose de l’embaucher. « J’adorerais que tu viennes travailler pour moi. J’ai besoin de quelqu’un qui a l’esprit d’équipe, qui travaille dur, qui est passionné, curieux, bien formé, qui parle bien, qui a beaucoup lu. Tu es tout cela. »Mais son poulain refuse. Car, on l’aura deviné, il n’est pas tout à fait celui qu’il prétend être, même si ses diplômes et ses compétences ne sont pas contestables : il est un infiltré, missionné par la chaîne Al-Jazira, propriété de l’émirat du Qatar, pour réaliser un documentaire sur le lobby pro-israélien. Il a filmé en caméra cachée une partie des confidences qu’il a recueillies et il a réuni, avec d’autres membres d’une équipe dirigée par Phil Rees, de la cellule d’investigation de la chaîne, tous les ingrédients d’une enquête spectaculaire. La diffusion de celle-ci était d’autant plus attendue que, en 2017 déjà, un reportage d’Al-Jazira sur le lobby pro-israélien au Royaume-Uni (2) avait montré les ingérences d’Israël dans les affaires internes d’un pays étranger, et ses tentatives pour faire chuter un ministre considéré comme propalestinien — ce qui avait abouti à des excuses publiques de l’ambassadeur d’Israël à Londres et au retour précipité à Tel-Aviv d’un diplomate de haut rang.

      On pouvait donc s’attendre à un événement médiatique, avec ses démentis outragés et ses violentes polémiques. Mais non : la diffusion, programmée pour début 2018, a été reportée sine die, sans explications officielles. On a fini par apprendre, grâce à des articles dans la presse juive américaine (3), que le documentaire ne passerait pas, ce qu’a confirmé Clayton Swisher, directeur de la cellule d’investigation de la chaîne, dans un article où il regrettait ce choix ; quelques jours plus tard, la chaîne annonçait qu’il prenait un congé sabbatique (4). L’enquête a été sacrifiée dans la bataille sans merci que se livrent le Qatar d’un côté et l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis de l’autre pour gagner les faveurs de Washington dans le conflit qui les oppose depuis juin 2017 (5). Et quelle meilleure manière de l’emporter que de s’attirer les faveurs du puissant lobby pro-israélien, dont on connaît l’influence sur la politique américaine au Proche-Orient ?

      Pour faire pencher la balance, le Qatar a donc fait « reporter » la diffusion, obtenant en échange le secours inespéré d’une partie de l’aile droite d’un lobby déjà très à droite dans son ensemble. M. Morton Klein, le président de l’Organisation sioniste américaine (ZOA), un proche de M. Stephen Bannon, ancien conseiller du président Donald Trump, s’est même rendu à Doha et s’est réjoui d’avoir enterré le documentaire (lire « Le Qatar en quête d’amis »). Que de tels groupes, qui accusaient il y a peu le Qatar de financer le Hamas et le terrorisme, aient accepté de virer de bord en échange de la rétention de l’enquête en dit long sur le caractère embarrassant des révélations qu’elle contient.

      Cet enfouissement d’un travail qui a duré plus d’une année a suscité des remous au sein de la chaîne. Certains ont souhaité que ces révélations ne sombrent pas dans les sables mouvants des compromis géopolitiques. C’est la raison pour laquelle nous avons pu voir, grâce à un ami résidant dans le Golfe, les quatre épisodes du documentaire, de cinquante minutes chacun, dans leur version presque définitive.

      Ce qui frappe au visionnage, c’est la fébrilité qui a saisi le lobby depuis quelques années, due à une peur sourde de perdre son influence. Comment l’expliquer, alors que le soutien à Israël est massif aux États-Unis et que les élus des deux partis, républicain et démocrate, apportent un appui sans faille à n’importe quelle aventure d’Israël ? L’élection de M. Trump n’a-t-elle pas amené Washington à abandonner toute volonté de jouer les intermédiaires dans le conflit israélo-arabe et à se ranger sans aucun faux-semblant aux côtés du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël ? Sans doute ; mais, dans ce paysage en apparence favorable, un spectre hante le lobby : celui de Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS).

      Ce mouvement lancé en 2005 se propose d’appliquer à Israël les méthodes non violentes qui ont fait leurs preuves contre l’Afrique du Sud de l’apartheid. Il a connu un essor sur les campus américains. Mais faut-il vraiment s’en alarmer, s’interroge M. David Brog, directeur des affaires stratégiques de Chrétiens unis pour Israël (CUFI) et directeur exécutif de la Maccabee Task Force, l’un des groupes qui combattent BDS ? « Israël est la “start-up nation”. Il reçoit plus d’investissements étrangers qu’à n’importe quel autre moment de son histoire. Alors pourquoi ne pas se calmer, comprendre que BDS ne vaut rien et l’ignorer ? » Il insiste : « Je ne pense pas que BDS ait jamais eu pour objectif que les universités retirent leurs investissements en Israël. En ce qui concerne l’argent, nous n’avons pas d’inquiétude à avoir ; mais les efforts déployés pour creuser un fossé entre nous, qui aimons Israël, et la génération montante, sont préoccupants. Parmi les jeunes nés après l’an 2000 et les étudiants, on en arrive au point où la majorité est plus favorable aux Palestiniens qu’aux Israéliens. » M. Jacob Baime, directeur exécutif de l’Israel on Campus Coalition, un groupe d’organisations qui emploie plus d’une centaine de personnes pour lutter contre BDS dans les universités, s’inquiète : « La seule chose que tous les membres du Congrès, tous les présidents, tous les ambassadeurs ont en commun est le fait d’avoir passé du temps sur les campus, et c’est durant cette période qu’ils ont été formés. » Seront-ils encore demain des « amis d’Israël » ?

      Discréditer le messager

      Un élément supplémentaire alarme le lobby. Le soutien à Israël a toujours transcendé les clivages entre démocrates et républicains. N’est-ce pas M. Barack Obama qui, quelques mois avant la fin de son mandat, a fait voter une aide inconditionnelle de 38 milliards de dollars (33 milliards d’euros) à Israël sur dix ans, en dépit de ses relations détestables avec M. Netanyahou ? Mais le paysage politique se transforme, et le ralliement inconditionnel du lobby à M. Trump réduit sa base, qui se résume de plus en plus au Parti républicain et à la droite évangélique. M. David Hazony, ancien directeur de The Tower Magazine et membre influent de TIP, le reconnaît dans le documentaire : « Le boycott immédiat d’Israël, ce n’est pas un problème. Le plus gros problème, c’est le Parti démocrate, les partisans de Bernie Sanders, tous ces anti-Israéliens qu’ils amènent dans le Parti démocrate. Être pro-israélien ne relèvera bientôt plus d’un consensus bipartisan, et chaque fois que la présidence changera, la politique à l’égard d’Israël risquera de changer. C’est une chose dangereuse pour Israël. C’est cela qui est en jeu dans la bataille sur les campus. » Ce que confirme John Mearsheimer, coauteur d’un célèbre livre (6) sur le lobby, dont les commentaires ponctuent le documentaire. Il constate que, désormais, le soutien à Israël croît au Parti républicain alors qu’il diminue au Parti démocrate : « Il y a une différence substantielle entre les deux partis. »

      Comment contrer cette évolution ? En engageant un débat politique ? Difficile, alors que, depuis l’échec des accords d’Oslo, signés en 1993, Israël est dirigé par des partis d’extrême droite qui refusent toute solution diplomatique. Il ne peut être question de discuter du sort des Palestiniens, de l’avenir des colonies ou du drame de Gaza. Et le ralliement du lobby à M. Netanyahou et à M. Trump est peu propice à susciter l’enthousiasme des étudiants américains. Le journaliste Max Blumenthal fait remarquer (Twitter, 15 février 2018) que c’est cette tactique du refus de la discussion que le lobby déploie au sujet du documentaire d’Al-Jazira : assimiler le journalisme d’investigation à de l’espionnage ; discréditer la chaîne en la réduisant à son propriétaire, le Qatar ; affirmer que le sujet est le « lobby juif », et non le soutien à Israël. Et ainsi éviter toute discussion sur le fond des révélations et sur la politique israélienne.

      Directeur exécutif du Comité d’urgence pour Israël (ECI), M. Noah Pollak synthétise la ligne adoptée face aux critiques : « Pour discréditer le message, il faut discréditer le messager. Quand vous évoquez BDS, vous devez dire que c’est un groupe qui prône la haine, la violence contre les civils. C’est-à-dire qu’il soutient le terrorisme. » Et, bien sûr, qu’il est antisémite. L’organisation Voix juives pour la paix (JVP) ? Il préfère l’appeler « Voix juives pour le Hamas »… Mais il reste optimiste, car, comme il l’explique à « Tony », la majorité des Américains reste favorable à Israël, alors qu’au Royaume-Uni « c’est de la haine pure. Vous avez laissé la moitié de ces Pakistanais de m… s’installer chez vous ».

      Pour « discréditer le messager », il faut accumuler des informations variées, qui vont de sa vie privée à ses activités professionnelles, en passant par ses convictions politiques. Le lobby pro-israélien a instauré ces dernières années un réseau d’espionnage. « Nos opérations de recherche,s’enorgueillit M. Baime, disposent d’une technologie de pointe. Quand je suis arrivé, il y a quelques années, notre budget était de quelques milliers de dollars ; il est aujourd’hui de 1,5 million, sans doute 2. Je ne sais même pas ; c’est énorme. » Mais ses amis et lui tiennent à rester « invisibles » : « Nous faisons cela de manière sécurisée et anonyme ; c’est la clé. »

      Parmi les groupes les plus redoutés par les militants favorables aux droits des Palestiniens figure Canary Mission (7), dont le financement, les membres et le fonctionnement restent secrets. Une journaliste proche du lobby explique son rôle : « Ceux qui le haïssent, ceux qui sont visés parlent de “liste noire”. Vous avez des noms, des étudiants et des professeurs d’université, des organisations qui ont des liens avec le terrorisme ou avec des terroristes qui ont appelé à la destruction de l’État juif. » Le site de l’organisation résume ainsi son objectif : « Assurez-vous que les radicaux d’aujourd’hui ne deviendront pas vos employés demain. » Surplombant la biographie de chaque victime clouée au pilori, ce slogan : « Si vous êtes raciste, le monde doit le savoir. »
      Kleinfeld a réussi à remonter à son fondateur et financier, M. Adam Milstein, président du Conseil israélien américain (IAC), condamné à une peine de prison pour fraude fiscale en 2009, ce qui ne l’a pas empêché de poursuivre ses activités du fond de sa cellule. Il expose au jeune homme sa philosophie : « Tout d’abord, mener des enquêtes sur eux [les militants favorables à la Palestine].. Quel est leur projet ? S’attaquer aux Juifs parce que c’est facile, parce que c’est populaire. Nous devons les démasquer pour ce qu’ils sont : des racistes, des gens hostiles à la démocratie. Nous devons les mettre sur la défensive. »

      Plusieurs étudiants témoignent des risques qu’ils encourent. Mme Summer Awad, qui a participé à la campagne pour les droits des Palestiniens à Knoxville (Tennessee), raconte comment elle a été harcelée sur Twitter, comment « ils » ont mis en ligne des informations à son sujet datant de plus de dix ans : « Ils creusent et creusent encore. Quelqu’un a contacté mon employeur et lui a demandé de me licencier, en le menaçant de le dénoncer comme antisémite s’il n’obtempérait pas. » Ces méthodes de délation peuvent signifier une mise à mort professionnelle ou, pour un étudiant, compliquer la recherche d’un emploi à la fin de son cursus. Certains des accusés ont donc envoyé des « messages de repentir » qui sont publiés dans une rubrique spéciale du site de Canary Mission (8) en échange du retrait de leur nom de la liste noire : des « aveux » anonymisés dans lesquels ils expliquent qu’ils ont été « trompés » et qui ressemblent à ceux arrachés aux suspects de sympathies communistes du temps du maccarthysme aux États-Unis dans les années 1950, ou dans les régimes autoritaires aujourd’hui. « C’est la guerre psychologique. Ils sont terrifiés, se réjouit M. Baime. Soit ils la ferment, soit ils passent leur temps à faire des recherches [sur les accusations portées contre eux] au lieu d’attaquer Israël. C’est très efficace. » Un autre interlocuteur de « Tony » regrette cependant que « diffamer quelqu’un en le traitant d’antisémite n’ait plus le même impact ».

      Ces croisades, qui s’appuient sur la récolte de données personnelles de citoyens américains, ne seraient pas possibles sans les moyens accordés par le ministère des affaires stratégiques israélien. Mme Sima Vaknin-Gil, sa directrice générale, le reconnaît lors d’une conférence à l’IAC : « En ce qui concerne la collecte de données, l’analyse de l’information, le travail sur les organisations militantes, la piste de l’argent, c’est quelque chose que seul un pays, avec les ressources dont il dispose, peut faire au mieux. » Elle ajoute : « Le fait que le gouvernement israélien ait décidé d’être un acteur-clé signifie beaucoup, parce que nous pouvons apporter des compétences que ne possèdent pas les organisations non gouvernementales impliquées dans cette affaire. Nous sommes le seul acteur du réseau pro-israélien à pouvoir combler les lacunes. (…) Nous avons le budget, et nous pouvons mettre sur la table des choses bien différentes. » Puis son propos se fait menaçant : « Tous ceux qui ont quelque chose à voir avec BDS doivent s’interroger à deux fois : est-ce que je dois choisir ce camp ou bien l’autre ? »

      Une violation des lois américaines

      Dans ce travail de collecte d’informations, Mme Vaknin-Gil admet : « Nous avons la FDD et d’autres qui travaillent [pour nous]. » La Fondation pour la défense des démocraties (FDD) est un think tank néoconservateur qui a joué ces dernières années un rôle important dans le rapprochement entre les Émirats arabes unis et Israël. Il a participé l’été dernier à la campagne contre le Qatar et contre Al-Jazira, accusée d’être un instrument de déstabilisation régionale. Or, selon la loi américaine, les organisations ou les individus travaillant pour un gouvernement étranger doivent s’enregistrer en tant que tels au ministère de la justice. Ce dernier osera-t-il traîner devant les tribunaux la FDD, qui n’a pas accompli ces démarches ?

      Comme le remarque Ali Abunimah, animateur du site The Electronic Intifada, « si vous aviez un enregistrement d’un haut responsable russe ou iranien, ou même canadien, reconnaissant que son pays mène des opérations clandestines d’espionnage de citoyens américains et utilise pour cela la couverture d’une organisation américaine, ce serait une bombe ! ». Car cette coopération ne se limite pas à la FDD, et nombre des interlocuteurs de Kleinfeld, comme M. Baime, l’admettent sous le sceau de la confidence, même s’ils ajoutent que le sujet est « délicat » et qu’il vaut mieux ne pas s’étendre.

      Le documentaire contient d’autres révélations, comme la manière dont les journalistes américains sont « pris en charge » à Jérusalem par TIP (9), cornaqués, mais aussi alimentés en sujets « clés en main » qu’ils n’ont plus qu’à diffuser aux États-Unis ; ou les pressions exercées sur les médias et les agences de presse pour qu’ils modifient leurs dépêches ou leurs articles…

      Bien que tout semble aujourd’hui sourire à Israël, ses partisans américains, en dépit de tous leurs moyens, sont nerveux. L’avenir leur paraît s’assombrir, y compris dans les milieux les plus susceptibles de les appuyer. Mme Vaknin-Gil l’admet : « Nous avons perdu la génération des Juifs nés après l’an 2000. Leurs parents viennent m’expliquer les difficultés qu’ils rencontrent avec leurs enfants durant des dîners de shabbat. [Les plus jeunes] ne reconnaissent pas l’État d’Israël et ne nous voient pas comme une entité à admirer. »

      #Alain_Gresh
      Directeur du journal en ligne Orient XXI

      #Palestine #BDS

  • Why Do People Share Fake News? A Sociotechnical Model of Media Effects – Georgetown Law Technology Review
    https://www.georgetownlawtechreview.org/why-do-people-share-fake-news-a-sociotechnical-model-of-media-effects/GLTR-07-2018

    In order to solve the problem of #fake_news, we need to conceptualize its effects as sociotechnical. Fake news is not simply a problem of pre-existing polarization; it is not simply a problem of online advertising or algorithmic targeting. It is not simply about increased far-right extremism or the popularity of Fox News. It is not entirely caused by the decline in trust of traditional journalism, nor the move to a social sharing model of news consumption. It is all of these things. And understanding not only why people share fake news, but how we can mitigate the impacts, requires taking a more holistic approach.

    • L’article décortique ce qui fait qu’un mème fonctionne, en fonction des penchants politiques des uns et des autres.

      Plus que les fake news qui ne veulent pas dire grand chose (cf. https://seenthis.net/messages/709990), ce qui compte c’est l’#amplification. (En fait c’est la base de la science des #mèmes, tout comme la reproduction est la base de la génétique.)

      Et comme en génétique, il n’y a pas que la sélection naturelle.

      Voici un exemple assez caractérisé de #manipulation mémétique : #walkaway. Ça commence avec un coiffeur de New York qui râle contre le parti démocrate, et RT transforme ça en mouvement de foule :

      #WalkAway : le parti démocrate américain secoué par un mouvement de contestation interne — RT en français
      https://francais.rt.com/international/52138-walkaway-parti-democrate-americain-secoue-mouvement-contestation-

      La campagne WalkAway, par laquelle des démocrates expliquent qu’ils quittent un parti englué dans le politiquement correct et qui cultive l’idée d’une oppression systémique des minorités à des fins électoralistes, prend de l’ampleur sur les réseaux.

      Mais faire prendre de l’ampleur sur les réseaux, c’est précisément le rôle des bots que suit le site Hamilton68 (site possiblement « paranoiaque », ou pas, mais qui affiche clairement sa méthodologie visant à surveiller des bots « liés à l’influence russe »)
      https://securingdemocracy.gmfus.org/the-methodology-of-the-hamilton-68-dashboard

      Russian Bots Linked To Viral Twitter Attacks On ’Hateful’ Dems | HuffPost
      https://www.huffingtonpost.com/entry/russian-bots-linked-to-viral-attacks-over-rude-dems_us_5b414945e4b05

      Russia bots appear to be fueling a wave of criticism targeting Democrats over alleged intimidation in political confrontations and a lack of “civility,” according to bot trackers.

      Attacks with the hashtag #WalkAway purport to be from a “grassroots” wave of one-time Democrats who have left the party in part because they say they are so incensed by the hateful and divisive behavior of party members. The message is to “walk away” from ugly confrontations, “intolerance” and hate — and from the Democratic Party.

      But the hashtag has been connected to Russian bots.

      À noter que d’après les stats de Hamilton68, le tag #Benalla est en ce moment amplifié par ces mêmes bots.

      L’affaire Benalla n’est (à priori) pas une fake news, mais le sujet semble suffisamment intéressant pour les bots qui « amplifient », peut-être parce qu’il correspond à certaines métriques, comme une capacité à provoquer de la discorde et de la confusion. Ou peut-être parce qu’il y a des analystes dotés d’un cerveau qui regardent les thèmes d’actu les plus « intéressants » de ce point de vue.

    • Sinon, pour préciser : ce que je qualifie de « paranoïaque », c’est le biais explicatif exclusif basé sur les bots : on se focalise sur un unique acteur (le bot russe), qui devient l’explication unique du monde (ce que l’étude que tu cites qualifies aussi de problématique dès son introduction), et on occulte les raisons structurelles préexistantes qui, bien plus, suffisent à expliquer le monde, les Trump, Macron, Netanyahu, Brexit…

      Que « les Russes » jouent leur partition est assez évident.

      Mais là où ça devient une dérive paranoïaque IMHO, c’est quand on oublie le poids des intervenants internes aux États-Unis, dont je reste persuadé qu’ils sont infiniment plus influents, et établis depuis des décennies : les milliardaires de droite et d’ultra-droite, le poids du fric dans les élections et dans l’information, la dégénérescence continue du parti républicain (on découvre Trump, on oublie Sarah Palin dans la campagne précédente ; quelqu’un se souvient de Bush Jr…), les financements de l’islamophobie (le rapport Fear Inc. remonte à 2011), les délires de Fox News depuis des décennies, et la nullité des médias mainstream sur à peu près n’importe quel sujet (La fabrication du consentement, c’est 1988, ça ne décrit pas du tout les médias comme un 4e pouvoir, progressiste et au service des aspirations populaires)… Et plus récemment, l’intérêt simplement économique de contenus putaclic (se focaliser sur les bots russes et ne pas voir le nombre de médias « légitimes » qui font du titre « qui buzze », et qui renvoient leurs lecteurs à des liens putassiers avec Outbrain et merdes similaires).

    • Merci pour les précisions ; en effet si on veut bien se comprendre il ne faut pas toujours écrire « en réaction à ». Je ne pense pas en effet que « les Russes » soient les seuls à jouer à ce jeu, mais leur partition est assez symptomatique pour qu’on ne fasse pas semblant qu’elle n’existe pas.

      Pour ce qui est de Chomsky, on fait face à un paysage médiatique très différent d’avant où les dynamiques sont parfois complètement incompréhensibles, en tout cas pas immédiatement accessibles — à l’inverse du bourrage de crâne que tu peux constater en ouvrant la télé et en lisant Chomsky/Herman pour te préparer, les mécanismes internet sont souvent plus insidieux, opaques, et complexes.

      L’exemple que tu donnes du « labour walkaway » est très frappant. Est-ce qu’il faut que sur chaque « coup » de ce type, des gens se penchent sérieusement, décortiquent le truc et nous l’expliquent ? Le manufacturing consent du net est pas encore là.

  • “National security” cited as reason Al Jazeera nixed Israel lobby film | The Electronic Intifada
    https://electronicintifada.net/content/national-security-cited-reason-al-jazeera-nixed-israel-lobby-film/24566

    Al Jazeera’s investigative documentary into the US Israel lobby was censored by Qatar over “national security” fears, The Electronic Intifada has learned.

    These include that broadcast of the film could add to pressure for the US to pull its massive Al Udeid air base out of the Gulf state, or make a Saudi military invasion more likely.

    A source has confirmed that broadcast of The Lobby – USA was indefinitely delayed as “a matter of national security” for Qatar. The source has been briefed by a high-level individual in Doha.

    One of the Israel lobby groups whose activities are revealed in the film has been mounting a campaign to convince the US to withdraw its military forces from Qatar – which leaders in the emirate would see as a major blow to their security.

    The tiny gas-rich monarchy houses and funds satellite channel Al Jazeera.

    In April, managers at the channel were forced to deny a claim by a right-wing American Zionist group that the program has been canceled altogether.

    In October 2017, the head of Al Jazeera’s investigative unit promised that the film would be aired “very soon.”

    Yet eight months later, it has yet to see the light of day.

    In March, The Electronic Intifada exclusively published the first concrete details of what is in the film.

    The film reportedly identifies a number of lobby groups as working directly with Israel to spy on American citizens using sophisticated data gathering techniques. The documentary is also said to cast light on covert efforts to smear and intimidate Americans seen as too critical of Israel.

    Some of the activity revealed in the film could include US organizations acting as front operations for Israel without registering as agents of a foreign state as required by US law.

    The latest revelation over the censored film shows how seriously Qatar’s leadership is taking threats of repercussions should it air.

    Threats
    The Israel lobby groups reported on in the film could be expected to take legal action against Al Jazeera if it is broadcast.

    However, such threats alone would be unlikely to deter Al Jazeera from broadcasting the film.

    The network has a history of vigorously defending its work and it was completely vindicated over complaints about a documentary aired in January 2017 that revealed how Israel lobby groups in Britain collude with the Israeli embassy, and how the embassy interfered in British politics.

    Israel’s supporters are also pushing for the US Congress to force the network, which has a large US operation, to register as a “foreign agent” in a similar fashion to Russian channel RT.

    But the high-level individual in Doha’s claim that the film is being censored as “a matter of national security” ties the affair to even more serious threats to Qatar and bolsters the conclusion that the censorship is being ordered at the highest level of the state.

    A year ago, with the support of US President Donald Trump and his son-in-law Jared Kushner, Saudi Arabia and the United Arab Emirates cut off diplomatic relations with Qatar and imposed a transport and economic blockade on the country.

    Saudi rulers and their allies see Qatar as too independent of their influence and too open to relations with their regional rival Iran, and the blockade was an attempt to force it to heel.

    The Saudis and Israel accused Qatar of funding “terrorism,” and have taken measures to restrict Al Jazeera or demanded it be shut down altogether over what they perceive as the channel’s anti-Israel and anti-Saudi-monarchy biases.

    The blockade and the diplomatic assault sparked existential fears in Qatar that Saudi-led forces could go as far as to invade and install a more pliant regime in Doha.

    French newspaper Le Monde reported on Friday that the Saudi king has threatened “military action” against Qatar should it go ahead with a planned purchase of a Russian air defense missile system.

    In 2011, Saudi and Emirati forces intervened in Bahrain, another small Gulf nation, at the request of its ruling Khalifa monarchy in order to quell a popular uprising demanding democratic reforms.

    For three years, US and British-backed Saudi and Emirati forces have been waging a bloody and devastating war on Yemen to reimpose a Saudi-backed leadership on the country, clear evidence of their unprecedented readiness to directly use military force to impose their will.

    And no one in the region will have forgotten how quickly Iraqi forces were able to sweep in and take over Kuwait in August 1990.

    Air base
    The lesson of the Kuwait invasion for other small Gulf countries is that only the protection of the United States could guarantee their security from bigger neighbors.

    Qatar implemented that lesson by hosting the largest US military facility in the region, the massive Al Udeid air base.

    The Saudi-led bloc has pushed for the US to withdraw from the base and the Saudi foreign minister predicted that should the Americans pull out of Al Udeid, the regime in Doha would fall “in less than a week.”

    US warplanes operate from the Al Udeid air base near Doha, Qatar, October 2017. US Air Force Photo
    It would be a disaster from the perspective of Doha if the Israel lobby was to put its full weight behind a campaign to pull US forces out of Qatar.

    Earlier this year, an influential member of Congress and a former US defense secretary publicly discussed moving the US base out of Qatar at a conference hosted by the Foundation for Defense of Democracies (FDD).

    FDD is a neoconservative Israel lobby group that happens to be one of the subjects of the undercover Al Jazeera film.

    As The Electronic Intifada revealed in March, FDD is one of the groups acting as an agent of the Israeli government even though it is not registered to do so.

    In July 2017, FDD’s Jonathan Schanzer testified to Congress that it would be an “insane arrangement” to keep US forces at the Al Udeid air base while Qatar continued to support “terror.”

    It will concentrate minds in Doha that FDD was one of the lobby groups most dedicated to destroying the international deal with Iran over its nuclear energy program, a goal effectively achieved when the Trump administration pulled out of it last month.

    In a sign of how vulnerable Qatar feels over the issue, Doha has announced plans to upgrade the Al Udeid base in the hope, as the US military newspaper Stars and Stripes put it, “that the strategic military hub will be counted as one of the Pentagon’s permanent overseas installations.”

    The final straw?
    The cornerstone of Qatar’s effort to win back favor in Washington has been to aggressively compete with its Gulf rivals for the affections of Israel and its Washington lobby.

    Their belief appears to be that this lobby is so influential that winning its support can result in favorable changes to US policy.

    Qatar’s charm offensive has included junkets to Doha for such high-profile Israel supporters as Harvard law professor Alan Dershowitz and Morton Klein, the head of the Zionist Organization of America who publicly took credit for convincing Qatar’s ruler Emir Tamim bin Hamad Al Thani to veto broadcast of the documentary.

    While an all-out Saudi invasion of Qatar over a film series may seem far fetched, the thinking in Doha seems to be that broadcast of The Lobby – USA could be the final straw that antagonizes Qatar’s enemies and exposes it to further danger – especially over Al Udeid.

    With an administration in Washington that is seen as impulsive and unpredictable – it has just launched a trade war against its biggest partners Canada and the European Union – leaders in Doha may see it as foolhardy to take any chances.

    If that is the reason Al Jazeera’s film has been suppressed it is not so much a measure of any real and imminent threat Qatar faces, but rather of how successfully the lobby has convinced Arab rulers, including in Doha, that their well-being and longevity rests on cooperating with, or at least not crossing, Israel and its backers.

    Asa Winstanley is associate editor and Ali Abunimah is executive director of The Electronic Intifada.

    Qatar Al Jazeera The Lobby—USA Al Udeid air base Tamim bin Hamad Al Thani Donald Trump Jared Kushner Saudi Arabia United Arab Emirates Bahrain Iran Kuwait Foundation for the Defense of Democracies Jonathan Schanzer Morton Klein Alan Dershowitz Zionist Organization of America

    Gaza medic killed by Israel as she rescued injured
    Ali Abunimah 2 June 2018

    Who is the Labour Party’s “witchfinder general”?
    Asa Winstanley 31 May 2018

    Israeli minister threatens to destroy Gaza “once and for all”
    Ali Abunimah 30 May 2018

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  • Israel Lobby Doesn’t Want Al Jazeera to Spill its Secrets

    Qatar is under pressure to bury an undercover Al Jazeera documentary that exposes the Israel Lobby in the US. Asa Winstanley of the Electronic Intifada says the film’s key revelations include the close cooperation between the neocon Foundation for the Defense of Democracies and the Israeli government
    http://therealnews.com/t2/story:21316:Israel-Lobby-Doesn%27t-Want-Al-Jazeera-to-Spill-its-Secrets

  • L’usine à trolls et à fake news dont tu ne dois pas t’inquiéter : Meet the spies injecting Israeli propaganda into your news feed
    https://electronicintifada.net/blogs/asa-winstanley/meet-spies-injecting-israeli-propaganda-your-news-feed

    “I want to create a community of fighters,” Vaknin-Gil said soon after her appointment to the strategic affairs ministry.

    She said she planned to “flood the internet” with Israeli propaganda that would be publicly distanced from the government.

  • Un antisioniste israélien exclu du parti travailliste car accusé d’antisémitisme
    7 octobre | Asa Winstanley pour The Electronic Intifada |Traduction LGr pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.fr/un-antisioniste-israelien-renvoye.html

    Un antisioniste israélien de renom a été exclu du parti travailliste mardi dernier, la bureaucratie du parti l’accusant à tort d’antisémitisme.

    Le professeur de philosophie à la retraite, Moshé Machover, déclara à The Electronic Intifada que son renvoi du principal parti d’opposition du Royaume-Uni est une “violation claire de la justice naturelle,” un acte “staliniste” et “complètement antidémocratique.”

    Il a déclaré qu’il prendrait des conseils juridiques et qu’il réfléchissait à faire appel de la décision.
    Machover est bien connu des milieux universitaires et de solidarité avec la Palestine pour être un militant et cofondateur de Matzpen, un groupe de socialistes israéliens dissidents, actif dans les années 60 et 70. Il vit à Londres depuis 1968.

    Un porte-parole du dirigeant du Parti Travailliste, Jeremy Corbyn, a déclaré qu’ils ne commentaient pas les mesures disciplinaires.

    Mais The Electronic Intifada pense que le bureau du dirigeant est en fait en train d’examiner l’expulsion.

    Dans une lettre de la “Direction des conflits” du Parti Travailliste, il est dit à Machover qu’un article qu’il a écrit “semble correspondre à la définition de l’antisémitisme de l’Alliance Internationale pour la Commémoration de l’Holocauste.”

    La lettre ainsi que l’article peuvent être lus en entier ici.

    L’article, “L’antisionisme n’est pas l’antisémitisme”, a été publié dans un bulletin par le groupe des Marxistes du Parti Travailliste et distribué à la conférence du parti la semaine dernière.

    Machover nous dit que l’article “fut très bien accueilli à la conférence” et qu’il reçu “un très positif et large assentiment.” Cela mit la droite du parti sur la défensive, et maintenant ils attaquent, dit-il.

    Machover est bien connu des milieux universitaires et de solidarité avec la Palestine pour être un militant et cofondateur de Matzpen, un groupe de socialistes israéliens dissidents, actif dans les années 60 et 70. Il vit à Londres depuis 1968.(...)

  • L’échec de la Marque Israël | Agence Media Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2017/04/04/lechec-de-la-marque-israel
    Asa Winstanley-30 mars 2017 Û Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine | Source : Middle East Monitor

    (...) En janvier dernier, on racontait que le tourisme vers Israël avait chuté pour la troisième année d’affilée. Cela faisait suite à la tendance négative qui avait commencé avec la brutale offensive militaire israélienne contre la population de Gaza au cours de laquelle les Israéliens avait tué plus de 2.200 Palestiniens, dont 550 enfants.

    Une énorme campagne publicitaire de 23 millions $ pour attirer les touristes européens vers Tel Aviv et Jérusalem « est tombée à plat », a écrit Haaretz. D’autres mauvaises nouvelles sont tombées le mois dernier quand le ministère du Tourisme a dû reconnaître qu’un énorme effort budgétaire pour attirer en Israël les stars hollywoodiennes nommées aux Oscars avait complètement échoué. Le ministère avait invité dans le pays 26 stars de cinéma, cherchant à les attirer par un programme touristique tape-à-l’oeil d’une valeur estimée à 55.000 $ chacun, mais pas un seul acteur n’a accepté l’offre. Seule Jennifer Lawrence s’en est servie ; elle l’a offert à ses parents.

    On a aussi annoncé que les membres de l’équipe gagnante de Super Bowl d’Amérique irait en voyage en Israël ; malheureusement pour les Israéliens, plus de la moitié des joueurs se sont retirés. La superstar de la NFL, Michael Bennett, a fait spécifiquement mention de l’injustice des Israéliens envers les Palestiniens pour expliquer sa décision.

    Et pendant toutes ces démarches, le mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) a juré de faire campagne contre Israël jusqu’à ce que celui-ci mette fin à l’occupation, donne des droits égaux à tous les Palestiniens et autorise les réfugiés à revenir. Alors que BDS continue de progresser, la campagne anti-BDS du gouvernement israélien semble devenir plus hystérique, accablante et inefficace. (...)

  • Corbyn and the Middle East : where does he really stand ?
    http://www.al-bab.com/blog/2015/september/corbyn-middle-east.htm#sthash.Xdy8DQJN.QHuxqeLE.dpbs

    Asked in the interview if there is anyone he regards as “the man or woman of the Middle East”, he names Uri Avnery, the 92-year-old Israeli peace campaigner, and Mustapha Barghouti, a veteran activist on the Palestinian side. This says a lot about Corbyn’s focus. Although the Israel-Palestinian conflict continues to be a running sore and terrible things happen which should not be ignored, events elsewhere over the last few years have made it increasingly marginal.

    Corbyn’s apparent preoccupation with Israel-Palestine, though praiseworthy up to a point, raises questions about whether he fully appreciates the magnitude of other issues, such as the scale of the threat posed by religious authoritarianism or the historic proportions of the social and political upheaval now sweeping across the region. His interview offers little reassurance on that score.

    Le second paragraphe donne le ton : cet excellent tour d’horizon des positions de #Corbyn sur le #Moyen-Orient est tout sauf complaisant.

    #palestine

  • Un champion des droits des Palestiniens enlève la direction du Parti travailliste au Royaume-Uni -
    13 septembre | Ali Abunimah |Traduction JPP pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.fr/un-champion-des-droits-des.html

    Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi Israël et ses partisans se retrouvent si perturbés par la victoire de Corbyn.

    Il est un protecteur de la Campagne de solidarité Palestine et bien connu en tant que partisan actif des droits des Palestiniens.

    Dans un entretien exclusif avec The Electronic Intifada le mois dernier, Corbyn a approuvé les éléments clés de la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre Israël et il a appelé à un embargo dans les deux sens sur les armes.

    Et d’ajouter que les universités israéliennes impliquées dans la recherche sur les armes devaient être boycottées.

    Corbyn a dit à The Electronic Intifada que son implication dans le mouvement a pris de l’ampleur après son entrée au parlement, en 1983. Il s’est rendu en Palestine neuf fois, et dans les camps de réfugiés au Liban et en Syrie.

    Le leader du Parti travailliste a souligné que le droit des Palestiniens au retour était « la clé » de la solution, et il a dit que les négociations devaient inclure les organisations palestinienne et libanaise du Hamas et du Hezbollah.

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    Jeremy Corbyn soutient le boycott des universités israéliennes impliquées dans la recherche en armement
    3 août | Asa Winstanley pour The Electronic Intifada |Traduction JPP pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.fr/jeremy-corbyn-soutient-le-boycott.html

    (...) « Je pense que nous devons faire pression avec force pour limiter les livraisons d’armes », dit Corbyn, ajoutant que selon lui, Israël « viole » les clauses relatives aux droits de l’homme dans l’Accord commercial UE-Israël.

    « Israël est après tout confronté à une enquête… pour crimes de guerre, tout comme les forces du Hamas mais à une moindre échelle et différemment », dit Corbyn. « Je pense que devrions être très prudents s’agissant des fournitures d’armes en de telles circonstances ».

    Le gouvernement conservateur actuel a récemment annoncé avoir terminé un réexamen des licences d’armes pour Israël, commencé durant l’agression de l’été 2014 contre Gaza.

    « Il est certain que la trajectoire du gouvernement conservateur débouche sur l’approbation de la poursuite des ventes d’armes » dit Corbyn.(...)

    #Jeremy_Corbyn

  • Pourquoi Syriza a-t-il signé un curieux pacte militaire avec Israël ?
    par Paul Conge | Vendredi 07 Août 2015
    http://www.marianne.net/pourquoi-syriza-t-il-signe-curieux-pacte-militaire-israel-100235909.html

    Succès personnel de Kammenos, l’accord militaire signé avec Israël n’a pas pu s’effectuer sans un gramme de consentement de la part de Tsipras. Lequel ne peut en revanche retirer aucun profit politique à ébruiter l’affaire.

    Un rapprochement voulu par Tsipras ?

    Plusieurs indicateurs consolident la piste que l’inflexion est venue, du moins approuvée, par Syriza. Fin janvier, Tsipras avait laissé entendre des signes de rapprochement avec l’Etat hébreu. Autre signe annonciateur, le 6 juillet, le ministre des Affaires étrangères grecs Nikos Kotzias s’est rendu à Jérusalem afin de « renforcer les liens bilatéraux entre les deux pays ». Au terme de la rencontre, Netanyahu s’est engagé à assister le pays en capilotade.

    Les deux pays ont intérêt à consolider leurs liens pour contrebalancer l’influence de la Turquie dans la région, hostile à Israël, tandis que Tsipras aspire à réunifier Chypre. Une manière de tisser un réseau d’alliés dans une situation géographique et géopolitique délicate. Mais qu’il y ait des incitations commerciales et financières est à ce stade encore peu clair.

    • Syriza’s U-turn on Israel is now complete
      Asa Winstanley | Saturday, 28 November 2015

      As I have written before, in power the Syriza-led government has reneged on other promises too, such as those of its once anti-militarist foreign policy. Their electoral manifestos once included the promise of “abolition of military cooperation with Israel.” In power, their government in fact continued the joint military exercises with Israel that began under the conservative government in 2009.

      During a visit to Israel in July, Foreign Minister Nikos Kotzias even said that Greeks needed to “learn to love Israel” and disgracefully called Israel part of a “line of stability” in the region – something that will some as news to the friends and relatives of those 551 Palestinian children murdered by Israeli during its summer 2014 war against the civilian population of the Gaza Strip.

      This was a climb-down by the Syriza-led government on previously decent Syriza policy, much as it has made fundamental reversals of policy in domestic economic matters.

      But Syriza as a leftist movement put some distance between itself and its government’s contacts with Israel: Defence Minister Panos Kammenos was from the Independent Greeks (a right-wing coalition partner) and Kotzias is an independent.

      Or it did put such distance until this week. As of now, the Syriza U-turn on Israel is complete.

      Prime Minister Alexis Tsipras went on his first ever visit to Israel this week. And it constituted far more than what some may argue was necessary diplomatic contact (though I’d disagree with even that, personally). Tsipras went to discuss increasing economic links with Israel, including the export of recently-discovered offshore natural gas to Europe.

      Tsipras also reinforced Zionist mythology by claiming that “our peoples are very ancient.” In fact, Israel was founded only in 1948, on top of the mass graves of Palestinians killed during the Zionist ethnic cleansing of Palestine from its native inhabitants: the Nakba, or Catastrophe. Israel is, in essence, a European settler-colonial state, which latches onto Bible stories to use as foundational myths for its illegitimate state.

      Tsipras met with accused war criminal Benjamin Netanyahu, the prime minister, in a jovial press conference, in which both sides gushed about “a natural affinity between the Israelis and the Greeks.”

      Perhaps most disgustingly of all, Tsipras went even further in his grovelling to Israel than any other European leader by recognising the illegal 1967 Israeli annexation of Jerusalem (which was formalised in 1980). Tsipras signed the guest book of Israeli President Reuben Rivlin saying it was a “great honour to be in your historic capital”.

  • Le Mossad israélien et ses alliés saoudiens « modérés »
    par Asa Winstanley
    Publié le 28 novembre 2014 sur Middle East Monitor. Traduction pour ce site : JM Flémal.
    http://www.pourlapalestine.be/index.php?option=com_content&view=article&id=1919:israel-et-ses-alli

    Cette semaine, dans le journal Haaretz, l’article de l’ancien directeur du Mossad Shabtai Shavit donnait des indications utiles sur la pensée et la stratégie d’un certain segment très influent des élites sionistes libérales.

    Dans mon précédent article, j’ai examiné ce que Shavit avait à dire sur les BDS, le mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël, dirigé par des Palestiniens. L’ancien chef de l’espionnage estimait que les BDS faisaient partie de « la masse critique des menaces à notre encontre ».

    Un second aspect remarquable de l’article, c’est qu’il argumentait explicitement en faveur d’une alliance ouverte avec des dictatures tyranniques, financées par les États-Unis, dans le Moyen-Orient, et « dirigées par l’Arabie saoudite et l’Égypte ». De façon grotesque, Shavit qualifie ces régimes d’oppression d’« États arabes modérés ».

    Quelle mauvaise plaisanterie ! La monarchie absolue de l’Arabie saoudite est le pire État intégriste islamique, le plus fanatique et le plus puissant au monde. Des décennies de soutien solide de la part des États-Unis et du Royaume-Uni à ce régime despotique rendent ridicule la prétention de l’Occident de vouloir combattre les forces du sectarisme et de l’intégrisme religieux quand il part en guerre contre l’« État islamique » en Syrie et en Irak, ou contre les Talibans en Afghanistan.

    En fait, les États-Unis et le Royaume-Uni ne s’opposent à ces entités que pour des raisons cyniques de pouvoir – il se fait qu’elles constituent de petites menaces, mais bien réelles, contre l’hégémonie régionale des États-Unis. Le régime saoudien a la même idéologie que l’« État islamique », mais avec une stratégie différente, proaméricaine.

    Voici quelques mois, le chercheur et activiste saoudien dissident Faud al-Ibrahim a montré dans un article important publié dans le journal libanais al-Akhbar que le groupe « État islamique » partage exactement la même vision déformée de l’Islam que l’État saoudien, le wahhabisme.

    Bien qu’al-Qaïda et, plus tard, l’« État islamique » rejettent aujourd’hui l’État saoudien, cette querelle porte sur des différences avant tout mineures et/ou tactiques plutôt que théologiques ou idéologiques. Ces opposants « l’ont critiqué [Ibn Saoud, fondateur de l’État] parce qu’il avait négligé l’obligation de djihad » et qu’il avait introduit des innovations (bidah) comme la transmission sans fil et le télégraphe dans le pays de l’Islam ».

    En outre, « les sites internet de l’État islamique (...) révèlent l’identité idéologique du groupe (...), les écrits de Mohammed ibn Abdelwahhab [cofondateur de l’État saoudien], comme Le livre de l’unicité, L’élucidation des équivoques, Les détracteurs de l’islam et autres, sont distribués dans les zones sous contrôle de l’État islamique et sont enseignés et expliqués dans des classes privées de religion tenues par le département éducatif de l’organisation ».

    Voilà le type de régime que les élites « libérales » israéliennes comme Shavit considèrent comme « modéré » - un régime aux bases idéologiques identiques à celles des tueurs fanatiques du prétendu État islamique.

    http://seenthis.net/messages/317469

  • Why did Israel target and kill Hebrew speakers in Gaza? – Asa Winstanley
    https://www.middleeastmonitor.com/articles/inquiry/14582-why-did-israel-target-and-kill-hebrew-speakers-in-gaza

    According to several different eyewitnesses he spoke to, offering corroborating accounts of different incidents, it seems that Israeli soldiers were executing a new practice during this latest Gaza war. As Max puts it: “wanton targeting of Palestinian civilians who spoke Hebrew”.

    One example: “In Khuza’a just east of Khan Younis, multiple witnesses described soldiers gathering locals in the centre of town as they occupied the area on July 23, then asking if anyone spoke Hebrew. When a 54-year-old man stepped forward to answer in the affirmative, they shot him in the heart.”

    […]

    This targeting is a new phenomenon, to my knowledge. I have never heard of it happening in any sort of systematic way before. Dena Shunra, an Israel expert I asked about this concurred on that.

  •  Comment l’Égypte a vu ses ressources en gaz colonisées par Israël
    jeudi 12 juin 2014 - Asa Winstanley - Middle East Eye
    http://www.info-palestine.eu/spip.php?article14613

    Prix cassés garantis

    Toute l’affaire souligne à quel point l’État en sous-main, dont ses services de renseignement, contrôlent l’Égypte et son économie.

    Le gouvernement américain, qui a refusé de qualifier de coup de force la prise du pouvoir par l’armée le 3 juillet, et cherche à assouplir les restrictions imposées sur les livraisons d’armes après les massacres de manifestants en août, encourage ces relations entre l’Égypte et Israël.

    Les Etats-Unis le font comme un moyen d’exclure l’Égypte de l’équilibre régional des forces et de l’empêcher de contester la domination d’Israël.

    Dans le nouveau documentaire d’Al Jazeera, l’ancien ministre israélien de l’énergie Yosef Patitzky a bien résumé les choses : « Les militaires en Égypte sont nos partenaires en collaboration dans cette région ... L’armée, le gouvernement, les services de renseignement nous considèrent comme légitimes, ce qui est très important et nous devrons encourager cela. »

    Il a également dénigré tout espoir pour la démocratie en Égypte : « Qu’est-ce que [les Frères musulmans] ont à voir avec la démocratie ? Dieu le sait, il est ridicule de vouloir installer les valeurs occidentales dans un pays qui est entièrement islamique, dont beaucoup sont pauvres, islamistes fondamentaux [sic] ».

    « Les prix étaient ridicules »

    Hatem Azzam, ancien chef du Comité de l’énergie et de l’industrie au parlement égyptien, a déclaré à Al Jazeera que le gaz vendu à l’extérieur était « l’accord le plus corrompu de toute l’histoire de l’Égypte et de l’histoire du monde des hydrocarbures ... aucun autre accord de ce genre ... n’existe sur le planète ».

    En 2012, Azzam a participé à des tentatives, après le soulèvement populaire, de réformer ce secteur. Avec une longue expérience dans l’industrie du pétrole et du gaz, Azzam a soutenu les décisions du premier Président démocratiquement élu de l’Égypte, Mohamed Morsi, de diligenter des enquêter sur la corruption passée.

    Azzam explique que le régime a vu le gouvernement vendre du gaz à la société israélo-égyptienne East Mediterranean Gas (EMG) à 1,50 $ par mmBtu [million de British Thermal Unit].

    Selon le spécialiste de l’énergie Mika Minio-Paluello (dont les chiffres surprenants sont un élément clé du documentaire d’Al-Jazeera), les ventes de gaz vers l’Allemagne à la même époque étaient entre 8 à 10 $ par mmBTU et dans le secteur de l’énergie de l’Asie plus lucrative, les pays comme le Japon payés environ 12 $ par million de BTU.

    Même l’ancien ministre de l’énergie israélien Paritzky a déclaré que « les prix étaient ridicules ».

    Le ministre égyptien du pétrole entre 1999 et 2011, Sameh Fahmi, a été arrêté pour son rôle dans l’affaire peu de temps après le soulèvement de janvier 2011 qui a renversé Moubarak. En juin 2012, il a été condamné à 15 ans de prison.

    Le fondateur de l’EMG, Hussein Salem a fui l’Égypte pendant le soulèvement contre Moubarak. Il a ensuite été arrêté à son domicile en Espagne, mais il n’a jamais été extradé. Il a été jugé par contumace et condamné à 15 ans de prison, dans le cadre du même procès que Fahmi.

    Les condamnations ont été annulées en 2013, et un nouveau procès est en cours.

  • Syria rebels and regime share blame for Yarmouk catastrophe | Asa Winstanley
    http://electronicintifada.net/blogs/asa-winstanley/syria-rebels-and-regime-share-blame-yarmouk-catastrophe

    Bitari says “a growing minority of young Palestinian activists” started to make contacts with the opposition, apparently including the “Free Syrian Army” (a loose association of anti-government armed groups).

    In late spring 2012 they had to cut these ties off after “the FSA began floating the idea of planting car bombs inside the camp to get residents to invite them in for protection. At that point, even these strongly anti-regime young people could not continue the ‘coordination.’”

    On 18 March 2012 there an explosion in Yarmouk, though reports different on whether it was a car bomb or a suicide bomb.

  • Enough conspiracy theories about Yasser Arafat’s assassination - Asa Winstanley
    http://www.middleeastmonitor.com/articles/inquiry/8338-enough-conspiracy-theories-about-yasser-arafats-assassinatio

    And this weekend’s new “Killing Arafat” film was most illuminating in more respects than one. What struck me most was the lengths to which the Palestinian Authority’s thuggish regime (which acts as a proxy for Israel) went to obstruct Swisher’s investigation, reserving particular venom for Al Jazeera.

    They blocked their filming, sent undercover goons to tail them around Ramallah – and even broke into their hotel room, rifling through their bags – as revealed by the team’s concealed cameras.

    Such behaviour by the PA is highly suspicious, and only adds more reasons to suspect that Israel may have used a Palestinian accomplice for the murder.

  • Inventing a genocide as pretext to bomb Syria - Asa Winstanley
    http://www.middleeastmonitor.com/articles/inquiry/7255-inventing-a-genocide-as-pretext-to-bomb-syria

    Probably the most common stupid reason is that which states America’s “credibility” will be damaged if it doesn’t bomb Syria. This is the “credibility” of the gangster or the thug: what we say goes.

    There are many other stupid reasons given. But Guardian columnist Jonathan Freedland on Wednesday gave the most ridiculous so far. If America does not bomb Syria, he wrote, Israeli-Palestinian “peace talks” will have less chance for success.

    I wish I was exaggerating, but he actually wrote that: “there is the matter of [Obama’s] own credibility … This is not a macho matter of saving face. If he is to succeed in those areas where many would want him to succeed - say on Israel-Palestine peace talks - he needs to be heeded.”

    Let’s consider that argument once more: if Obama does not bomb Syria, Israeli “peace talks” will have less chance for success. Bombing to promote peace talks: what an ingenious idea.

  • Où l’on apprend qu’il va se faire un film sur Gary Webb, le journaliste qui avait sorti Dark Alliance en 1996, lynché par ses « collègues » avant de se suicider en 2004.

    Ex-L.A. Times Writer Apologizes for "Tawdry" Attacks
    http://www.laweekly.com/2013-05-30/news/gary-webb-jess-katz-crack/full

    Nine years after investigative reporter Gary Webb committed suicide, Jesse Katz, a former Los Angeles Times reporter who played a leading role in ruining the controversial journalist’s career, has publicly apologized — just weeks before shooting begins in Atlanta on Kill the Messenger, a film expected to reinstate Webb’s reputation as an award-winning journalist dragged through the mud by disdainful, competing media outlets.

    Cette histoire a marqué l’internet à l’époque : le site Web du San Jose Mercury News avait monté un dossier « interactif » et « multimédia », mettant en ligne, dans la marge de la série d’articles, toutes les sources dont il disposait (photocopies, interviews…). La force de conviction de ce site était proprement invraisemblable et marque, pour moi, la première véritable référence du #webdocumentaire qui fut, pour beaucoup de gens de cette époque, une expérience fondatrice.

    Le dossier a été sauvé par l’Internet Archive :
    http://web.archive.org/web/19970409180506/http://www2.sjmercury.com/drugs/start.htm
    et il existe un miroir (plus rapide et pratique) ici :
    http://www.narconews.com/darkalliance/drugs/start.htm

    J’avais fait un billet sur Dark Alliance à l’époque sur le Scarabée.

    Puis les « médias sérieux » ont démonté le travail de Webb ; comme on le lit dans cet article, et comme le suggère la sortie d’un film sur son travail, ils l’ont fait avec une mauvaise foi et un acharnement parfaitement indignes et injustifiés (le L.A. Times, à lui seul, avait monté une équipe de 17 journalistes pour ce seul dossier !), qui ont conduit à l’enterrement de son dossier et au suicide de Webb en 2004 (deux balles dans la tête tout de même).

    La destruction du travail de Webb a évidemment alimenté l’idée, colportée par les médias dominants et les gouvernements, que l’internet est le « média de la rumeur », des « informations infondées » et des « théories du complot ». À l’inverse, le web a également donné une visibilité à ce « journalisme de meute » morbide qui assure la protection du système ; cet aspect aussi a été une expérience fondatrice sur l’internet.

    Depuis, le Web s’est empli de gentils « contestataires » dont l’activité principale consiste à traquer et dénoncer toutes les « théories du complot », à dénoncer l’« anti-impérialisme » et l’« anti-américanisme » comme d’affreuses facilités, et à dresser des listes de gens qu’il convient de ne plus fréquenter (sauf à vouloir soi-même apparaître sur ces listes d’infréquentables).

    Mais je suis un vieux con, j’ai connu le web doc de Webb sur le site du San Jose Mercury News, j’ai été sidéré à l’époque par la force de conviction de cette façon de documenter un article sur le Web, j’ai assisté – toujours via le Web – à son lynchage par les chiens de garde, et j’ai appris son suicide quelques années plus tard avec rage. Et quand je vois les hordes de lyncheurs aujourd’hui qui traquent les « complotistes » et autres « confusionnistes » en ligne, je ne peux jamais m’empêcher de penser que ces bienfaiteurs de l’humanité sont faits du même plomb que Gary Webb s’est tiré dans la tête.

  • Asa Winstanley commente le nouveau livre de Shlomo Sand, The Invention of the Jewish People, pour Electronic Intifada :
    http://electronicintifada.net/content/new-book-tel-aviv-historian-uncovers-land-israel-myths/12116

    It’s a useful book for debunking Zionist myths, which, due to the legacy of Protestant Christian Zionism in the west are surprisingly resilient. But as Sand’s slightly flaky post-Zionist politics demonstrates, a more realistic knowledge of history doesn’t necessarily translate fully to a rights-based understanding of the Palestinian plight.

    Still, there is much to enjoy and learn in the evidence in the potentially incendiary material he assembles here.

  • Graphic details: how Visualizing Palestine designed a fight for justice | The Electronic Intifada

    Remarquables représentations graphiques et cartographiques

    http://electronicintifada.net/content/graphic-details-how-visualizing-palestine-designed-fight-justice/12122

    Graphic details: how Visualizing Palestine designed a fight for justice

    Asa Winstanley The Electronic Intifada London
    24 January 2013

    Visualizing Palestine (visualizingpalestine.org) is a project which “uses creative visuals to describe a factual rights-based narrative of Palestine/Israel,” says its website. It debuted in February last year with a stunning graphic illustrating the effects of hunger striking on the human body. Its release coincided with political prisoner Khader Adnan concluding an epic 66-day hunger strike that led to his release from Israeli internment.

    Spread online via social networks, the group has since released several more “infographics” illustrating aspects of Israel’s systemic violence and discrimination against the Palestinian people. The work is distributed under a Creative Commons license, which means it can be freely shared under certain conditions.

    #palestine #israël #colonisation #cartographie #infogaphie #visualisation #cartographie-radicale

  • Attention : Al Arabiya attaque le journaliste Nir Rosen sur la base des emails fuités – dont Angry Arab assure qu’ils sont faux ou bidouillés. Il est ici présenté comme un « informateur » du régime syrien, sur la base d’un email (qui ressemble à une demande d’interview…).

    http://www.alarabiya.net/files/image/sec5_14541_4159.jpg
    http://www.alarabiya.net/files/image/sec4_14540_8716.jpg

    Nir Rosen :
    http://twitter.com/nirrosen/status/180912495509254144

    The allegations about me are completely untrue. I will be responding in a longer format in 24 hours when I am back online so please wait

    Marc Lynch :
    http://twitter.com/abuaardvark/status/180962740926545921

    I’ve been skeptical of authenticity of the Assad emails from the start, same applies to @nirrosen allegations. Waiting.

    Asa Winstanley
    http://twitter.com/asawinstanley/status/180952638425276417

    @Falasteeni you know this this worse than silliness. It’s a sectarian attack on @nirrosen that could put his life in danger. Sick of this.

    Falasteeni
    http://twitter.com/Falasteeni/status/180929603286745088

    Really, all these ’leaked’ emails about Syria, whether allegedly belonging to the Assads or @nirrosen, are sensationalist silliness.

    • La réponse de Nir Rosen :
      http://www.lineofdeparture.com/2012/03/17/a-defense-of-nir-rosen

      In Syria my articles have not been pro-regime or anti-regime. From the beginning opponents of the regime accused me of being its agent while supporters of the regime accused me of serving Qatar, Saudi Arabia or America. These are stupid accusations and I never lowered myself to respond to them before. My goal was to provide an anthropology of Syria’s descent into civil war so people could understand what is happening there. I am more proud of my work in Syria than anything I have previously done. It is a clear eyed account which does not idealize or romanticize anybody but while sober it is always empathetic.

      Some people gave me the benefit of the doubt. But I do not need it. My journalism speaks for itself and should prevent any doubts, as should my work for Human Rights Watch, Refugees International, the United Nations and other humanitarian organizations. But I do not give the benefit of the doubt to those who made these scurrilous accusations against me, including one who publicly accused me today of collaborating with the Taliban as well. These accusations against me are more than irresponsible, they are malicious, politically motivated and conducted by my ideological enemies. I have already contacted a lawyer to explore whether I can take those who are defaming me to court. The rest should say a silent thank you that there exist people willing to endure difficult and dangerous conditions to provide them with an understanding of events in far away places, and offer a prayer for our safety.

  • Très intéressant article d’Asa Winstanley, pour le Akhbar anglais, sur l(es) Observatoire(s) des droits de l’Homme de Syrie : The Syrian Observatory : The Inside Story
    http://english.al-akhbar.com/content/syrian-observatory-inside-story

    The Syrian Observatory for Human Rights has become the most quoted, and most disputed, primary source of casualty figures in Syria. Al-Akhbar investigates the political disputes, personal gain and prejudice, and media role behind a recent row over its ownership.