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  • Ghouta Orientale : Sac de noeud et chèvre des néocons – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/03/06/ghouta-orientale-sac-de-noeud-et-chevre-des-neocons

    Les médias occidentaux pètent les plombs sur la situation en Ghouta Orientale. La propagande va crescendo et se vautre dans l’hystérie. Ou plutôt, elle est coordonnée pour préparer l’opinion publique à un type encore plus obscène d’intervention occidentale, à la mise en scène propagandiste endémique partout où on trouve ceux qu’on appelle « casques blancs ». Il n’y a pas le moindre reportage occidental en provenance d’Afrin, quotidiennement bombardée par les Turcs, alliés des Américains. Non, il n’est question que de la Ghouta, où les terroristes de l’Amérique et de l’OTAN sont en attente d’annihilation.Peu ou pas du tout d’informations non plus sur le carnage d’inspiration saoudienne au Yémen…

    Il est évident que les Forces du Tigre ne se lanceront pas à l’attaque tant que les groupes terroristes Al Qaeda, Hay’at Tahrir al-Cham, Jaych al-Islam, Faylaq al-Rahmane, et d’autres qui ne sont pas compris dans le cessez-le-feu négocié par Moscou, n’auront pas été pilonnés jusqu’à la déroute. On dit que le Major-Général Souheil al-Hassan a été démoralisé par le peu d’enthousiasme du Dr Assad de s’engager dans une victoire totale dans la Ghouta, certaines sources prétendant qu’il a été accueilli avec beaucoup d’affection par le Président, mais qu’on lui a dit de se retenir jusqu’à ce que l’atmosphère « politique » se soit améliorée. En réalité, rien de tout cela n’est vrai. On a laissé au général Al-Hassan toute latitude pour décider quand il convenait de lancer sa grande offensive, et il est évident qu’il a opté pour la continuation du processus de ramollissement, de manière à préserver ses propres acquis et la vie de ses hommes. Plus important encore, le général Al-Hassan est obligé de prendre en compte la vie des civils innocents, qu’on est en train de mettre dans des cages pour s’en servir comme boucliers humains. Mohamed « Allouche », criminel de guerre par excellence*, a donné l’ordre à ses gorilles de construire un millier de cages pour empêcher toute attaque aérienne.

    Sur la base d’informations que j’ai glanées chez mes propres sources, l’attaque a commencé comme manœuvre de sondage destinée à tester les défenses des rats retranchés. Certaines sources occidentales ont estimé le nombre des rongeurs enfermés dans la Ghouta à plusieurs milliers, un grand nombre d’entre eux ayant acquis des compétences non négligeables dans l’art de terroriser les populations. D’autres sources estiment que ces vermines sont moins d’un millier. Ma source ne peut pas se prononcer sur leur nombre mais estime qu’il est très « gérable ». Quoi qu’il en soit, si les lignes de défense sont aussi faibles qu’elles en ont l’air et si l’arsenal mis à la disposition des rongeurs a été épuisé avec peu de possibilités de réapprovisionnement du fait de l’encerclement de la Ghouta, alors, dans ce cas, l’opération ne devrait durer que peu de semaines et ce délai, à cause de la présence d’environ 400.000 civils.

    À en juger par les réactions à de nombreux d’articles des médias « mainstream », il est clair que personne ne croit aux contes occidentalo-sionistes. Presque tous les lecteurs qui postent des commentaires accusent les MM de diffuser des fables propagandistes. Si on se réfère au nombre de commentaires générés par la Syrie et si on les compare à ceux sur des sujets se rapportant davantage à la politique intérieure américaine, on peut en conclure que très peu de gens [aux USA, ndt] suivent les événements de Syrie. Ce que je veux dire, c’est que les MM ont misérablement échoué à sortir le public occidental de son apathie. Il semble qu’il ne trouve pas la Syrie aussi intéressante que le Super Bowl ou les massacres de Floride.

    Mohamed “Allouche” sait qu’il n’y a, pour lui, nul autre endroit où aller que l’enfer. Comme celles d’Abdullah al-Muhaysini, les traces de ses pas sont les marques sanglantes laissées par des milliers de civils innocents et de soldats gouvernementaux. Dès qu’ils seront morts, l’un et l’autre entreront dans l’oubli qu’ils méritent amplement et, au fur et à mesure que le temps passe, ils pourraient se mettre à soupçonner qu’Allah n’est pas du tout de leur côté et que peut-être… peut-être… l’Enfer plein de flammes promis aux pécheurs par le Coran ne demande qu’à être élargi pour les accueillir, eux et leurs sous-fifres.

    Les tanks T-72 font chauffer les moteurs et se préparent à entrer très bientôt en action, dans ce qui sera une avancée lente, étape par étape, et qui aura pour objectif de préserver au maximum les vies des civils et des soldats. Le dispositif de basculement anti-TOW a été énormément amélioré, rendant les plateformes anti-blindage de fabrication américaine inutilisables contre les tanks des Forces du Tigre. Les soldats syriens sont aguerris au combat et superbement entraînés sur le terrain où ils opèrent depuis près de sept ans. Voici venu le temps des comptes, où les cannibales qui infestent la Ghouta vont devoir se mettre à écrire leurs lettres d’adieu à leurs nuisibles parents de Tchétchénie, du Xinjiang ou d’Albanie, ou de n’importe lequel des pays qui les a engendrés – USA, France, Grande Bretagne, Allemagne ou Arabie Saoudite, entre autres.

    L’État d’Apartheid Sioniste, l’Arabie Saoudite, le Qatar, la France, l’Angleterre et le Koweit sont atterrés à l’idée qu’ils vont perdre la Ghouta et qu’elle va tomber aux mains du gouvernement. Une fois la Ghouta délivrée de la puanteur des chimpanzés wahhabites, l’Armée Syrienne, qui compte maintenant près d’un demi-million de combattants (si on y comprend les milices) aura les mains libres pour s’occuper d’Idlib et y mettre à mort les plans de Bandar ben Sultan, dont la tête est littéralement mûre pour être cueillie. Les États-Unis sont de toute évidence à la manoeuvre et participent au bruit et à la fureur dont le but est de subvertir les plans de la Syrie pour extirper la menace terroriste. Pourquoi ?

    Parce que la Russie et l’Iran ont gagné. Pour l’Iran, c’est le gazoduc, le Croissant Fatimide et le libre accès au Hezbollah et à la Palestine. Pour la Russie, c’est le rêve d’un port sur la Méditerranée et d’une base aérienne à Humaymim. Malgré des décennies de loyauté syrienne envers Moscou, il n’y a jamais eu un gouvernement syrien qui ait été disposé à louer un port ou une base aérienne pour cent ans. L’échec de l’Amérique à ralentir la croissance de cette nouvelle alliance : Russie-Iran-Irak-Chine-Syrie et Liban, vole en cercles concentriques, comme un grand albatros, autour des têtes des néocons, ou leur pend dessus comme une épée de Damoclès. Les Sionistes s’obstinent à poursuivre une politique totalement désespérée qui soulagerait leur amertume. Ils n’acceptent tout simplement pas leur défaite et sont plus que jamais déterminés à brutaliser la CIA pour obtenir qu’elle s’enfonce dans une misérable aventure étrangère de plus.

    Incapables d’exciter les passions du public américain pour lui faire soutenir une autre guerre étrangère, ils ont pris le parti d’utiliser les médias en guise de substitut chargé de fantasmer de stridentes démonstrations et de pousser avec insistance à une action militaire susceptible de stopper l’inévitable ascension de la nouvelle alliance. Les défaites succédant aux défaites, on ne peut que supposer que les jours des terroristes de la Ghouta sont comptés.

    *En français dans le texte.

    L’auteur, Ziad Fadel, est avocat depuis 35 ans, traducteur-juré et interprète (arabe-anglais) pour la Cour Suprême des États-Unis. Il est le rédacteur en chef de Syrian Perspective (The Real Syrian Free Press)

    Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

    – Source : Syrian Perspective (Syrie)
     http://zejournal.mobi/index.php/news/show_detail/14685

  • En désaccord avec le traitement médiatique du conflit syrien, Nöel Mamère quitte Le Média — RT en français
    https://francais.rt.com/international/48352-desaccord-traitement-conflit-syrien-depart-mamere-media

    Une première raison avancée qui est suivie par une seconde, d’une autre nature : « Je n’accepte pas qu’on établisse un parallèle dans le conflit syrien meurtrier, entre les responsabilités du "boucher de Damas" et celles de ses opposants. » Une attaque à peine voilée contre l’analyse du chroniqueur spécialiste du Moyen-Orient du Média, Claude El Khal, au sujet de la situation dans la région syrienne de la Ghouta orientale, thème principal du journal télévisé de 20h diffusé le 23 février.

    Etonnant cette soudaine hyper-sensibilité d’un homme qui a vécu, comme tout le monde, environ un demi-siècle avec le pouvoir Assad en Syrie sans que cela ne le bouleverse outre mesure... Je vois sur sa fiche Wikipedia qu’il est en politique depuis 1988 après avoir été journaliste. Il devait être au courant tout de même ! Par ailleurs, sa participation au « Média » doit-elle être remise en cause à cause d’un désaccord sur une chronique (pourtant fort prudente à mon avis) à propos d’une question qui n’est tout de même pas centrale par rapport à son engagement, enfin j’imagine. Etrange tout de même cette brusque passion de #syrie aujourd’hui...

    • J’ai assisté à cette chronique, exceptionnellement, chronique qui reprenait essentiellement les faits relatés par Robert Fisk.

      J’ai trouvé cette chronique vraiment équilibrée.

      Noël Mamère est bizarre, sur ce sujet. Je n’ai pas entendu son argumentation, mais bon sang, il lui faut quoi ? On n’a plus le droit de dire que Al Qaida, ce sont des gros méchants ? Finalement, Assad, c’est pire que Al Qaida ? Il est capable, lui, de faire un classement dans l’horreur ? 6 ans que ça dure, et que l’Occident entretient le conflit (en dépit des pertes humaines odieuses)... encore maintenant, par exemple en incitant les Kurdes Syriens à ne pas s’entendre avec Assad... Mais c’est toujours Assad le « méchââânt », et l’armée de Assad, y sont rien que des nazis méchants transformés en démons décérébrés pour conquérir le monde !...

      Ils sont désespérants. Noël Mamère aussi. Il va finir oublié, comme Cochet et quelques autres qui confondent équilibre et... sentimentalisme.

      Il était où Noël Mamère au moment de la destruction de Mossoul il y a quelques mois ? Pourquoi est-ce que l’OSDH n’a pas décompté les morts à Mossoul ? Parce que cépapareil ?

    • Il se trouve que je l’ai regardée aussi (grâce à SeenThis, signalé je crois me souvenir par @Palestine). Très équilibré, de fait, trop même à mon goût dans le genre si je dis du mal des Israéliens il faut tout de même que j’en dise un peu des Palestiniens. Mais, de fait, pas le gloubi-boulga qu’on martelle depuis des jours. Quiconque à jamais les pieds dans la région rigole quand on compare la densité d’Alep à celle de la Ghouta à cet endroit, après des années de guerre. M’enfin...

    • Très équilibré, de fait, trop même à mon goût dans le genre si je dis du mal des Israéliens il faut tout de même que j’en dise un peu des Palestiniens.

      J’y ai pensé à ce « renvoi dos à dos gage d’équilibre », mais ce n’est évidemment pas tout à fait pareil dans ce contexte. Les « pauvres-rebelles-syriens » sont tout de même bien mieux équipés et soutenus que les « palestiniens-pas-tout-a-fait-innocents ».
      L’équilibre du commentaire à mon sens était plutôt du type : « la guerre, c’est vraiment moche, et les deux partis participent à égalité dans cette guerre ».

    • Justement, ce matin, j’avais envie de poster un message sur le thème : « J’ai comme l’impression qu’une campagne va bientôt démarrer pour faire virer Claude El Khal de Le Média. » Parce que je voyais monter les messages indignés du fan club de la rébellitude syrienne après sa chronique, je sentais le truc monter.

      Ça n’aura donc pas traîné.

    • Article de Patrick Cockburn, avec témoignages des deux côtés

      Trapped in eastern Ghouta: How both sides are preventing civilians escaping the horror in Syria siege | The Independent
      http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/eastern-ghouta-syria-civilians-deaths-trapped-damascus-siege-assad-re

      What does emerge is that the armed opposition groups in Eastern Ghouta as well as the government have been stopping people leaving. This is confirmed by a UN-backed report called Reach, which says: “Women of all ages, and children, reportedly continued to be forbidden by local armed groups from leaving the area for security reasons.” This has been the pattern in all the many sieges in Syria conducted by all sides who do not want their own enclaves depopulated and wish to retain as much of the civilian population as possible as human shields.
      […]
      But there is another reason why people fleeing Eastern Ghouta might be in danger in government held-Damascus. Seven years of civil war has ensured that Syrians on different sides, many of whom will have lost relatives in the violence, regard each other with undiluted hatred. In Damascus, the shellfire and bombing are largely by the government into rebel areas, but there is also outgoing fire from Eastern Ghouta, mostly from mortars, into government-controlled districts.

    • @biggrizzly Non, tu n’as pas besoin d’avoir un CV impeccable pour l’ouvrir. Comme tu le sais, tu as besoin d’être impeccable si tu décides d’aborder la Syrie d’une manière à peine hétérodoxe. Autrement tout te sera pardonné.

      C’est le principe du character assassination. On lui reproche des choses qui n’ont rien à voir avec la Ghouta, alors qu’il est clair que c’est à cause de ce qu’il a dit sur la Ghouta qu’on veut le faire virer.

      Si on prend le CV de François Burgat et Romain Caillet, ils ont quand même pondu un texte utilisant leur vernis universitaire à l’époque, prétendant démontrer que Nusra n’existait pas, et que les attentats revendiqués par Nusra, en réalité, avaient été commis par le régime lui-même, sous faux-drapeau, pour accuser les rebelles.
      http://ifpo.hypotheses.org/3540
      Wladimir Glasman, Hénin et Filiu ont également largement joué de la corde paranoïaque sur la Syrie.

      Je veux dire : je ne crois pas avoir vu personne reprocher à Burgat et Caillet leurs « positions pour le moins… étranges » à propos de la Syrie à chaque fois qu’ils l’ouvrent. Bon, Colonel Salafi a eu droit à un traitement spécifique pour sa fiche S, mais personne ne lui avait alors reproché les positions complotistes de cet ancien article. Et aujourd’hui, Conspiracy Watch participe au character assassination d’El Khal directement dans le flux Tweeter de Caillet, comme quoi il y a du complotisme qu’on a le droit, même pour un sujet aussi sensible que le jihadisme en Syrie.

    • Claude El Khal
      ‏3 hours ago

      Quand autant de gens malhonnêtes s’emploient à vous lyncher, c’est que vous avez raison. Ils utilisent les méthodes les plus abjectes pour vous faire taire. Mais ce néo-maccarthysme ne passera pas. Et je ne me tairai pas. Merci à celles et ceux qui me soutiennent ! #NoPasaran

    • Lundi matin hurle avec la meute !

      Quand on en est à colporter les propos de Raphaël... Enthoven sur Twitter et à s’en faire le messager c’est qu’on est en plein « naufrage » dixit Sarah Kilani et Thomas Moreau sur Lundi matin . @colporteur
      Pour ma part il me semble qu’il y autant de fanatiques en ISraël qu’en ISIS ; et ceci ne relève pas de la théorie du complot :)

    • Comment Mathilde s’est pris les pieds dans le tapis...

      FranceQ a donc confié la tâche de l’estocade anti LeMedia à une jeune chroniqueuse des Matins, Mathilde Serrell.

      A priori, les vieux routiers de l’info FranceQ ont préféré s’abstenir, ... pour le moment.
      Cette jeune journaliste est donc revenue, ce matin, sur la « démission » de Noël Mamère, laquelle fut annoncée sur cette chaîne de radio publique.
      Et voilà que notre Mathilde s’est pris les pieds dans le tapis.
      Elle aussi, à son insu, est victime des techniques de persuasion clandestine utilisées par les « mass media indépendants ».
      En effet, pour défendre Noël Mamère et ses arguments, elle reprend la vision dichotomique du conflit syrien : le méchant dictateur qui bombarde les gentils « rebelles » encerclés dans la Ghouta. Et elle sous entend que Claude Elkhal se situerait plutôt du côté du fils Assad (dur, dur, pour quelqu’un qui combattit les armées du père Assad au sein de l’armée libanaise...).

      https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-culturel/le-billet-culturel-du-mercredi-28-fevrier-2018

      Claude Elkahl a bien pris soin de rappeler que les « rebelles » en question étaient des groupes affiliés au Djihad et à Al Quaïda. Et, (ne te vexe pas Mathilde), je fais davantage confiance à Claude Elkhal qu’à toi pour définir plus avant la véritable nature de ces « rebelles ».
      Donc, Claude ne veut point diffuser d’images se rapportant à ce conflit sans pouvoir vérifier l’origine de ces images vidéo. Il redoute de se faire manipuler tout autant par les media du complexe dictatorial russo-syrien que par ceux des groupes djihadistes
      Il ne prend pas parti pour un clan ou un autre, il en revient simplement aux fondamentaux de son métier de journaliste...

    • La nouvelle Inquisition et les moukhabarat parisianistes
      https://seenthis.net/messages/673469

      ISISRAEL et les articles sur la Daech conspiracy

      Avant tout, je me dois de préciser que le jeu de mots et les articles en question ne sont en rien liés. Le jeu de mots déniché par les inquisiteurs pour me faire passer pour un antisémite a été publié sur les réseaux sociaux pendant la guerre contre Gaza en 2014. Les massacres de civils commis par l’armée israélienne dans cette prison à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza n’ont rien à envier, à mes yeux, aux méthodes barbares de Daech (ISIS). Les crimes commis par Tsahal contre la population civile palestinienne ont été documentés et dénoncés par tous les organismes internationaux, les organisations de défense des droits de l’homme, la presse de gauche israélienne et de nombreux citoyens et artistes israéliens, comme la regrettée Ronit Elkabetz.

      On peut trouver le jeu de mot excessif, on peut en débattre, mais l’utiliser pour m’accuser de telle ou telle chose n’est rien d’autre que de la diffamation. Ils auraient pu dénicher d’autres jeu de mots de la même facture qui dénonçaient les exactions du régime syrien, comme Bachar d’assaut ou Blood Baath, ou même Bilad el Shame. Mais non, ils ont précisément choisi ISISRAEL pour leur entreprise de character assassination.

      Par ailleurs, on peut se demander en quoi ce jeu de mots qui les choque tant est plus grave que le négationnisme de Benjamin Netanyahu qui a osé déclarer en octobre 2015 qu’Adolf Hitler ne voulait pas exterminer les Juifs. Curieusement, les hurleurs d’aujourd’hui n’ont pas poussé des hauts cris comme ils auraient dû le faire face aux propos scandaleux du Premier ministre israélien. Moi, par contre, je l’ai dénoncé avec force dans une note intitulée When Netanyahu absolves Hitler.

      Quant aux articles sur la Daech conspiracy, ils ont été écrits après que l’organisation terroriste s’est implantée au Liban, au su et au vu de toute la communauté internationale, sans que celle-ci ne bouge le petit doigt pour l’en empêcher. Si Daech, comme le prétendent encore certains, n’a existé que pour combattre le régime syrien, pourquoi s’est-il implanté au Liban ? Je me suis donc penché sur le sujet et cherché à comprendre.

      Le Liban est entouré par la Syrie et Israël, qui ont chacun de leur côté cherché à le dominer et à détruire tout ce qui leur résistait. Ils l’ont parfois fait de concert, comme le 13 octobre 1990, quand l’aviation syrienne, chapotée par l’aviation israélienne, a bombardé ce qu’on appelait alors le « réduit chrétien » et mis fin au rêve d’indépendance des Libanais.

      Israël n’est pas un ami du Liban – c’est le moins qu’on puisse dire. Depuis que je suis né, il y a déjà 50 ans, l’état hébreu bombarde régulièrement la population civile libanaise. Pendant les cinq décennies qui nous séparent de ma naissance, l’armée israélienne a envahi le pays des cèdres à plusieurs reprises, l’a occupé pendant plus de vingt ans, y a créé une milice qui n’avait rien à envier à celle qui a sévi en France durant l’occupation allemande (souvenez-vous de la prison de Khiam), y a commis de nombreux massacres (peut-on oublier Cana ?), a pillé ses ressources naturelles (notamment l’eau du Litani), et violé un nombre incalculable de fois sa souveraineté, ses eaux territoriales et son espace aérien.

      Les terroristes de Daech, venus de Syrie, sont entrés au Liban dans un silence international assourdissant. Et Israël, d’habitude si soucieux des organisations paramilitaires qui s’implantent au Liban, et qui n’hésite jamais à les dénoncer et à les attaquer, n’a ni moufté ni bronché. De quoi se poser des questions. Des questions légitimes que je me suis évidemment posé, tout comme bon nombre de Libanais.

      J’ai donc fait des recherches et posé la problématique dans un premier article : What’s Daech doing in Lebanon ? Dans cet article, j’ai cité, entre autres, une source attribuée à Edward Snowden (en précisant qu’elle n’était pas vérifiée), et une correspondance attribuée à David Ben Gourion et Moshe Sharett qui préconisait la division du Moyen-Orient en mini-états confessionnels, que Daech a mis en œuvre en créant un mini-état sunnite à cheval entre l’Irak et la Syrie. Dans un second article, qui faisait suite au premier, j’ai écarté ces deux éléments – la source attribuée à Snowden s’étant révélé être une fake news, et je n’avais pas pu vérifier la véracité de la correspondance entre Ben Gourion et Sharett.

      Ne pouvant, en toute honnêteté, rien affirmer, j’ai posé des questions légitimes et claires. Mais ma réflexion sur les origines de la création de Daech ne s’est pas limitée à ces questions auxquelles je n’ai pas encore trouvé de réponses, et à Israël. J’ai exploré d’autres possibilités et écrit plusieurs articles sur le sujet (Daech est sans doute le sujet que j’ai le plus traité sur mon blog), dont l’un s’interroge sur le parallèle géopolitique troublant entre la montée du nazisme en Europe et du daechisme au Moyen-Orient : History repeating ?

      Mais pour Éric Naulleau ou Raphaël Enthoven (pour ne citer qu’eux, le second étant plus fin que le premier qui a implicitement demandé mon renvoi du Média), la lecture ne peut être que franco-française, voire parisiano-parisienne. Leur monde, c’est Paris et ses plateaux télé. Pour eux, je ne suis peut-être qu’un Arabe sans grande importance, sans Histoire et sans passé. Qui n’a pas le droit à sa singularité, voire son individualité, et surement pas à sa liberté de penser, de s’interroger et de s’exprimer en dehors de leurs clous à eux.

      Je leur rappelle, ainsi qu’à tous les autres, que j’ai combattu l’occupation de mon pays par une armée étrangère, les milices totalitaires qui y régnaient en maître et le régime policier qui y sévissait, que j’ai risqué ma vie pour avoir le droit d’être libre et de m’exprimer comme bon me semble. Avant de m’interpeller du haut de leur célébrité et me jeter à la gueule toutes sortes d’anathèmes, qu’ils me montrent donc leur CV, qu’ils me fassent part de leurs combats et des risques qu’ils ont pris pour défendre leurs idées, qu’ils me démontrent ce qui leur donne le droit de me juger !

      Bref. Tout ce que j’ai écrit n’a rien à voir avec le complotisme (quel mot imbécile pour faire taire celles et ceux qui osent questionner les versions officielles des gouvernements, comme si ces derniers ne mentent jamais) et l’antisémitisme. Prétendre que je suis antisémite est aussi ridicule que d’affirmer que je mesure 1m90, que je suis blond aux yeux bleus et que je chausse du 54. Et surtout, de par mon passé, de par mes amitiés et mes amours, cette accusation m’est insupportable. Tout futur accusateur devra en répondre devant la justice française.

      Quant au complotisme, on m’accuse d’être un partisan de la théorie du complot liée aux attentats du 11 septembre (the 9/11 conspiracy explained in less than 5 minutes). Ils ont balayé d’un revers de main méprisant l’explication que j’ai donnée sur Twitter, qui disait que c’était de l’humour et du second degré. Mais si ces inquisiteurs à la petite semaine avaient fait correctement leur sale boulot, ils auraient trouvé d’autres notes de blog qui se moquent des théories du complots : The Gay conspiracy, The iPhone X anti-Lebanese conspiracy, Red Moon : the communists are taking over the heavens, sans oublier Le complot dont personne ne parle, celui de mes voisins du dessus qui ne font du bruit que lorsque je me mets à écrire !
      Claude El Khal

      @colporteur

    • Soutien et Total Respect à Claude El Khal ! Son intervention pour refuser la dictature si facile de l’opinion dominante m’a convaincue. Parce que je suis contre ceux @ colporteur « qui ont jeté aux chiens l’honneur d’un homme ».

      J’ai dit au cours d’un débat téléphonique sur France culture diffusé ce matin : « Il n’y a rien de plus similaire à une image de guerre qu’une autre image de guerre ». Voici un exemple en deux images, l’une a été prise en #Syrie et l’autre en #Irak (les deux nous viennent de l’AFP)


      Conclusion hallucinante de la présentatrice qui invitait Claude El khal ou plutôt le prenait en tenaille : "Faisons confiance aux journalistes...". Puis, juste après, le slogan de la station "FranceCulture, l’esprit d’ouverture"...
      sauf aux critiques du journalisme !

      #Syrie #meute_médiatique #character_assassination #attaques_en_diffamation #lynchage_médiatique_parisianiste
      #nouvelle_inquisition #police_de_la_pensée_dominante
      #bouffon_c'est_celui_qui_dit_qui_y_est !

    • « Le Média » est sur la bonne voie. Le journal du vendredi 2 mars était excellent, et en progrès sensible. Les interviews- chloroforme de Noël Mamère ne manqueront pas à la qualité de son contenu, et son départ, ainsi que les volte-face d’autres représentants de la mouvance ex-PS ne soulignent, une fois de plus, que l’instabilité de leurs opinions.

      Bon Vent ! aussi à

      – Aurélie Filippetti
      – Gérard Mordillat (dommage !)
      – Patrick Pelloux
      – François Morel et Judith Chemla
      – Cécile Amar de L’Obs
      – Edouard Perrin de Cash investigation
      – Giovanni Mirabassi et Médéric Collignon.

      Les rats quittent le navire ?
      La ligne de flottaison n’en sera que plus haute !  ;)

  • Israel’s Deepening Involvement with Syria’s Rebels
    https://warontherocks.com/2018/02/israels-deepening-involvement-syrias-rebels

    The current balance of power, coupled with Assad’s drive to regain control of southern Syria, will likely result in the regime retaking the area. It remains to be seen whether Israel will manage to secure a deal [with the regime] that prevents Iranian proxies from entering the border region or acquiesces to their presence.

    #Syrie #Israel

  • Israël boycotte l’ouverture d’un festival de cinéma israélien à Paris | The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/israel-boycotte-louverture-dun-festival-de-cinema-israelien-a-pari

    L’ambassadrice d’Israël en France ne participera pas à la soirée d’ouverture du festival du cinéma israélien de Paris en raison de la diffusion du film controversé « #Foxtrot », a annoncé dimanche le ministère des Affaires étrangères de l’Etat hébreu.

    L’ambassade « a suggéré à la direction du festival de choisir un film qui ne suscite pas la controverse pour sa soirée d’ouverture mais à la suite de son refus (…), le ministère a décidé que l’ambassadrice ne sera pas présente à cette soirée », a-t-il affirmé dans un communiqué.

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    Le film complexe et surréel « Foxtrot » du réalisateur israélien Samuel Maoz a obtenu l’an dernier le Lion d’argent Grand Prix du Jury à la Mostra de Venise et le prix du meilleur film à la cérémonie des Ophirs.

    La ministre israélienne de la Culture Miri Regev avait alors accusé le film de prêter le flanc à une accusation de « meurtre rituel » à l’encontre de soldats israéliens.

    Elle s’était réjouie de la non-sélection aux Oscars de « Foxtrot » en janvier, affirmant que « cette décision nous a épargné une déception amère et une représentation mensongère dans le monde de l’armée israélienne ».

    « L’ambassade d’Israël en France est fière de soutenir le festival du cinéma israélien à Paris depuis sa création il y a 18 ans et n’a pas l’habitude de se mêler du choix des films diffusés durant le festival », a néanmoins précisé le communiqué du ministère.

    Le réalisateur avait affirmé en septembre 2017 qu’il critiquait l’endroit où il vivait « parce que je me fais du souci, parce que je veux le protéger, je le fais par amour ».

    La 18e édition du festival du cinéma israélien se déroulera du 13 au 20 mars à Paris.

    • “Foxtrot”, le film de guerre qui dérange en Israël - Cinéma - Télérama.fr
      http://www.telerama.fr/cinema/foxtrot,-le-film-de-guerre-qui-derange-en-israel,n5391546.php

      Mettant en scène une bavure de l’armée, “Foxtrot”, de Samuel Maoz, qui représente Israël aux Oscars, a créé la polémique dans son pays. Raya Morag, professeur d’études du cinéma à l’Université hébraïque de Jérusalem, nous explique pourquoi.

      Lion d’argent à la Mostra de Venise, Foxtrot, de Samuel Maoz, qui représente Israël aux Oscars, vient d’être sacré meilleur film étranger par le National Board of Review. Une pluie de récompenses à laquelle la très controversée ministre israélienne de la Culture n’est sans doute pas étrangère, même s’il y a fort à parier qu’elle n’en tire aucune fierté… Et pour cause, en septembre dernier, Miri Regev s’en est violemment pris au second film du réalisateur Samuel Maoz (après Lebanon), affirmant « avoir honte » que l’académie israélienne ait loué les mérites d’une œuvre qui « salit l’image de l’armée » de son pays.

      Miri Regev s’est tout particulièrement insurgée contre une scène du film montrant des soldats israéliens tuant accidentellement des civils innocents à un check-point, puis la dissimulation de cette bavure par un bulldozer. Samuel Maoz, qui a lui-même participé à la première guerre du Liban de 1982, a riposté en expliquant que cette scène « allégorique » était destinée à montrer comment la société israélienne préférait « enterrer la vérité dans la boue que nous avons créée au lieu de s’y confronter »

      Avec une lecture particulière du #prix_à_payer

      En quoi renouvelle-t-il le genre du film antiguerre ?
      Ce long métrage revisite la norme du film de guerre israélien. Au cours de la dernière décennie, la guerre du Liban de 1982 a inspiré une série de films de fiction comme Valse avec Bachir (Ari Folman), Beaufort (Joseph Cedar) ou Lebanon (le premier film de Samuel #Maoz) qui présentaient les soldats israéliens comme les principales victimes du conflit. Par contraste, Foxtrot montre le traumatisme du soldat israélien qui a commis une erreur tragique, qu’il aurait préféré ne jamais commettre, tout en désignant le civil palestinien comme la véritable victime du drame qui se joue dans un check-point. Le film présente le prix élevé de l’occupation militaire israélienne payé de part et d’autre du conflit.

    • Peut-être une des meilleures critiques du film…

      Foxtrot (2017 film) - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/Foxtrot_(2017_film)

      In a follow-up statement, [Israel’s Minister of Culture Miri] Regev said it was “outrageous that Israeli artists contribute to the incitement of the young generation against the most moral army in the world by spreading lies in the form of art.

      #l'armée_la_plus_morale_du_monde, il fallait en effet que ce fut rappelé…

  • Si quelqu’un n’a que ça à faire dans la vie, je suggère d’étudier la notion de Syrie utile, qui a fleuri entre, disons, 2013 et 2016. Tout le monde s’y est mis, et c’est devenu une sorte d’incantation familière. Si tu voulais faire « expert de la Syrie », tu disais « Syrie utile » et voilà…

    Le thème est tellement banal qu’il fait l’objet d’un fiche (particulièrement indigente) sur Wikipédia :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Syrie_utile

    Il faudrait étudier l’intérêt d’une telle expression, qui peut se justifier dans une logique de pure stratégie militaire (le régime n’a pas intérêt à perdre ses grandes villes et ses principaux centres de production, parce que sinon, ça s’appelle assez bêtement « perdre la guerre »), mais ça devient très problématique au-delà. Or, le terme est devenu clairement la prétention à définir le « but de guerre » du régime syrien, puis de la Russie (on a de très beaux articles de 2016 qui regrettent que « Bachar », contrairement aux Russes, voudrait reconquérir « plus » que la Syrie utile). Exemple :
    http://www.lefigaro.fr/international/2016/12/13/01003-20161213ARTFIG00280-contre-l-avis-de-moscou-assad-veut-plus-que-la-sy

    Alors à aucun moment il n’est expliqué :
    – comment le régime structuré autour du parti Baas pourrait maintenir sa cohérence et sa « légitimité » interne (je mets les guillemets exprès : c’est une dictature) en revendiquant soudainement juste une « Syrie utile » ;
    – comment le Hezbollah, dont le fondement idéologique même est la défense (au mètre près) de l’intégrité territoriale, accepterait de se battre pour un régime dont le but serait d’abandonner des pans entiers du territoire national (les Fermes de Chebaa, si on va par là, font-elles partie du « Liban utile » ?) ;
    – comment le PSNS, qui est un des premiers partis impliqués dans le conflit aux côtés du régime, y compris chez les druzes syriens, aurait soudainement redéfini les frontières de la Syrie naturelle (dite, plus couramment, « Grande Syrie ») comme celle d’une « Syrie utile » amputée de près des deux tiers de sa superficie…
    – comment les Iraniens accepteraient l’idée d’une Syrie « à l’Ouest », rompant sa ligne stratégique jusqu’à la Méditerranée ;
    – et comment les Russes pourraient tolérer la création d’un État né d’une rébellion largement islamique, alors que toute une partie de sa doctrine stratégique est liée à l’Afghanistan et à la Tchétchénie et au rôle, selon elle, des milices islamistes comme outil de sédition à son encontre depuis les années 1980.

    Je pense qu’au delà de la pure logique militaire, le concept de « Syrie utile », attribué comme but de guerre au régime syrien, est devenu une façon à la fois de dénoncer la duplicité de ce régime (voyez, il serait prêt à sacrifier une partie de son territoire), renforcer l’idée que ce régime serait purement sectaire (à la libanaise, il viserait à créer une « petite Syrie » constituée d’alaouites et de chrétiens), prétendre qu’une possible partition de la Syrie serait en réalité un souhait du régime (ou une conséquence de sa stratégie), « à l’insu du plein gré des gentils miliciens révolutionnaires » et de leurs soutiens en quelque sorte, et enfin soutenir que, même si « personne » ne peut gagner la guerre (et notamment pas l’opposition présentable), l’issue de la guerre ne serait pas forcément une victoire totale du régime, celui-ci étant uniquement intéressé par son petit territoire « utile » (comprendre : même si le régime tient « la Syrie utile », à terme on doit pouvoir lui arracher assez facilement une partition où les rebelles auraient droit à leur part de Syrie-pas-utile).

    Un intérêt est également de faire passer l’idée que, si le régime tient cette partie du territoire, c’est uniquement parce qu’il met les moyens militaires sur cette « Syrie utile », et non parce que les habitants de cette région préfère ce régime aux joyeux drilles de l’autre camp (même pour des raisons discutables). Or c’est un des points de Balanche (et, je crois de Landis et Cole) : le régime a tenu en large partie parce qu’une grosse partie de la population reste derrière lui ; ce que le terme « Syrie utile » permet d’occulter.

    Or, l’idée que le régime et ses alliés auraient soudainement rallié une idéologie de la « Syrie utile », j’aimerais savoir d’où ça sort, en dehors de quelques lectures extrêmement biaisées des discours d’Assad. Et à quel moment les Russes auraient fait savoir que leur but de guerre était de… ne pas gagner la guerre mais de laisser la situation s’enliser face à une rébellion à forte teneur islamique, je trouve ça extrêmement mystérieux.

    Dit autrement : je pense que le concept de « Syrie utile » restera comme un des éléments de langage centraux de la propagande de guerre en Syrie.

    • petite recherche vite fait (ngrams viewer)

      Et sur gg (tout court) un seul lien avant 2010, un article du Diplo (avec cartes de @reka)

      Comment l’Empire ottoman fut dépecé, par Henry Laurens (Le Monde diplomatique, avril 2003)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2003/04/LAURENS/10102

      En 1918, la question pétrolière devient dominante. Selon l’accord, la France devrait contrôler la région de Mossoul, où se trouvent d’importantes réserves potentielles, mais les Britanniques, eux, ont les droits de concession. Georges Clemenceau veut bien satisfaire le groupe de pression colonial, mais en se limitant à une « Syrie utile » ne comprenant pas la Terre sainte, mais permettant un accès aux ressources pétrolières. Une trop grande extension territoriale impliquerait de lourdes charges d’administration sans commune mesure avec les revenus que l’on pourrait en tirer. C’est l’abandon de la revendication de la « Syrie intégrale » (on dirait actuellement « Grande Syrie »). Au lendemain de l’armistice, il traite directement et sans témoin avec Lloyd George du partage du Proche-Orient.

    • En anglais, je ne trouve pas d’occurrences avant novembre 2015. Les deux premières…

      6/11/2015 (assez éloquent, présenté comme une « création » du « régime »,…)
      USEFUL SYRIA or WHOLE SYRIA ?
      http://orient-news.net/en/news_show/93549/0/USEFUL-SYRIA-or-WHOLE-SYRIA

      The “Assad regime” has always bragged about a sovereign powerful and formidable state; but when Syrians rose against this regime, Syria became the country for only those who defend the regime. That is in the words of the head of the regime himself. Early on the first days of the people’s rise, Syria turned into something so cheap in the regime’s eyes to the extent that it spread the slogan that says: “We either rule it, or we put it into flames”. Due to the Syrian opposition’s resistance and the influx of Isis, the Syria under the regime’s control began to shrink to a point where the regime- with all the help of Iran, Hezbollah and other mercenaries- does not control more than 18% of the Syria known before March 2011. Those 18% came to be known and referred to by the regime and its allies, in particular Iran, as USEFUL SYRIA.

      et le 19/11/2015 MEI, particulièrement clairvoyant
      Will Assad Create a « Useful Syria » ? | Middle East Institute
      https://www.mei.edu/content/at/will-assad-create-useful-syria

      After nearly five years of throwing its own forces and Iranian assets against the rebellion, the Syrian regime remains unsuccessful in its attempt to quell it. With a further injection of forces through Russian intervention, a new chapter of the Syrian conflict has commenced. However, the assumption that Russia will succeed where neither the regime nor Iran have prevailed ignores the structural weaknesses in Damascus’ capacity that make such a situation unlikely. The prospects of the regime regaining control of Syria as a whole, or even a “Useful Syria," comprised of already controlled territories, seem faced with insurmountable obstacles.

    • En France, on a bien des choses dès le début 2013 : Syrie : chronique d’une lente agonie du 15 mars 2013
      https://www.franceinter.fr/emissions/partout-ailleurs/partout-ailleurs-15-mars-2013

      Débordé dans les premiers mois, Bachar Al-Assad a compris qu’il ne pourrait controler le territoire dans sa totalité. Damas s’est concentré sur une stratégie de contre-insurrection qui lui permet de garder le pouvoir sur une « Syrie utile », entendons les axes stratégiques comme les grandes villes.

    • La première mention que j’ai trouvée, c’est du Malbrunot en juin 2012 : Syrie : pourquoi le régime durcit la répression
      http://www.lefigaro.fr/international/2012/06/13/01003-20120613ARTFIG00732-syrie-pourquoi-le-regime-durcit-la-repression.php

      Face à la persistance de la guérilla, Assad aurait opté pour une stratégie de défense de la « Syrie utile », c’est-à-dire des trois plus importants bassins de population : autour de Damas, d’Alep et de Homs (là où sont rassemblés la majorité des 70 % de Syriens encore passifs).

  • A #Gaziantep, les #fonds de l’UE bénéficient aux #réfugiés_syriens

    Vues du modeste appartement de Nahla, trois pièces mal chauffées en sous-sol d’un immeuble situé dans un quartier populaire de Gaziantep, les arrière-pensées politiques de l’accord Union européenne (UE)-Turquie sur les migrants semblent bien loin. « Mon loyer est de 400 livres turques [85 euros] par mois et les charges de 200 », explique cette veuve syrienne, qui, avec ses neuf enfants, a fui Alep, dans le nord de la Syrie, pour la Turquie en 2013.

    Pour payer ces frais et « nourrir ses enfants », elle ne pouvait compter, jusqu’au début de 2017, que sur le salaire au noir de son fils aîné comme plâtrier, les quelques dizaines de livres que lui verse une usine locale pour assembler des pièces de pantoufle depuis son salon et les heures de travail de son fils de 12 ans dans un supermarché après l’école… Tout cela complété par les dons de voisins.

    Très contesté, l’accord signé entre Bruxelles et Ankara en mars 2016 a conduit à un renforcement drastique des contrôles en Turquie et autorisé le renvoi de tout Syrien arrivant sur les côtes grecques. Mais en échange de chaque renvoi, l’UE s’est engagée à relocaliser un Syrien sur son territoire – un point qui a finalement été à peine appliqué faute de renvois effectifs – et a débloqué 3 milliards d’euros (dont 300 millions par la France) pour soutenir les réfugiés en Turquie. Un tiers de cette somme sert à financer le plus grand programme humanitaire de l’histoire de l’UE : la distribution massive d’argent à près de 1,2 million de réfugiés. Ce qui a changé la vie de Nahla.

    Depuis mars 2017, elle et ses enfants ont ainsi droit à 720 livres par mois. Auxquels s’ajoutent des versements chaque trimestre et des bonus si ses enfants vont bien à l’école. « Je n’ai plus à me préoccuper du loyer, se réjouit-elle. Je veux rentrer en Syrie dès que la situation sera plus sûre, Gaziantep est très proche de la frontière et ressemble en plus beaucoup à Alep. »

    Ouverture d’un centre de santé

    Avec 325 000 réfugiés pour une population de 1,6 million d’habitants, la ville est depuis le début de la guerre le principal refuge des Syriens en Turquie. S’ils y ont été globalement bien accueillis, ils ont souvent dû occuper des logements ou des commerces pour lesquels ils ont du mal à payer le loyer, ce qui a pu générer des tensions avec les Turcs.

    L’argent européen a grandement amélioré les choses. Début janvier, près de la moitié des Syriens de Gaziantep bénéficiaient d’aides versées chaque mois sur une carte bancaire gérée par le Croissant-Rouge turc et le Programme alimentaire mondial (PAM), un organisme de l’ONU qui a invité Le Monde et plusieurs autres journalistes européens pour ce reportage.

    « Contrairement au mythe qui voudrait que cet argent soit dépensé en cigarettes, il sert en priorité à payer les loyers, vante Jonathan Campbell, directeur adjoint du PAM en Turquie, en écartant les inquiétudes de détournement des fonds. Ainsi, 87,5 % de l’argent européen est allé directement aux réfugiés, un taux impossible à atteindre si on ne donnait que des denrées. »

    A Gaziantep, les fonds ont aussi permis d’ouvrir un centre de santé réservé aux réfugiés avec des médecins syriens ayant bénéficié d’un programme de validation des compétences par le ministère turc de la santé. « Ils peuvent enfin voir des docteurs qui parlent arabe », vante Hani Al-Ashawi, gynécologue qui a bénéficié de ce programme et a même pu obtenir la nationalité turque. En tout, les ministères turcs de l’éducation et de la santé ont bénéficié de 600 millions d’euros pour adapter les infrastructures à ce soudain afflux de population.

    Même les ONG syriennes le reconnaissent, l’accord « a rendu service aux réfugiés les plus pauvres », selon Assad Al-Achi, directeur de Baytna Syria, implantée à Gaziantep. Il regrette toutefois que cette aide se soit accompagnée d’un renforcement de contrôles turcs sur le travail des ONG syriennes. La maire de Gaziantep, Fatma Sahin, a aussi plaidé à Bruxelles pour que l’UE privilégie le financement de formations. Mais les autorités turques distribuent au compte-gouttes les permis de travail qui permettraient aux Syriens de vraiment s’intégrer.

    « Manne tombée du ciel »

    Depuis l’accord et surtout la tentative de coup d’Etat contre Recep Tayyip Erdogan en juillet 2016, Ankara a retiré les accréditations de nombreuses ONG occidentales, et les autorités européennes ont été incitées à faire passer leur argent par les organisations officielles. Ce sont ainsi les services sociaux nationaux qui coordonnent les inscriptions pour bénéficier des allocations.

    Pour toucher l’argent européen, les Syriens doivent en plus être déclarés au ministère de l’immigration et enregistrés à une adresse. Comme cette obligation s’est conjuguée au renforcement des contrôles prévus dans l’accord, les réfugiés ne peuvent presque plus se déplacer dans une autre région du pays sans autorisation. A commencer par celle d’Izmir, principale ville de transit pour les Syriens qui rêvent d’Europe. « Bien sûr qu’il y a plus de contrôle. On a coupé les flux pour l’UE, c’est bien pour ça qu’ils donnent de l’argent ! », lâche, comme une évidence, Levent Yuncu, le directeur des services sociaux de Gaziantep, quand on l’interroge sur le sujet. « Mais pour vous et pour nous, c’est un bon accord », assure-t-il.

    De ses bureaux d’Ankara, la cheffe du programme humanitaire de l’UE en Turquie, Jane Lewis, s’enorgueillit d’avoir décroché cette « manne tombée du ciel », et vante aussi un accord « gagnant-gagnant, pour la Turquie et pour l’UE ». Elle relativise les vives critiques que M. Erdogan a exprimées lors de sa visite à Paris, le 5 janvier. Le président turc avait dénoncé « les promesses non tenues de l’UE » en parlant de « seulement 900 millions d’euros reçus ». « Les chiffres changent très vite, 1,85 milliard a déjà été dépensé. Dans un contexte de rapports difficiles, nous avons réussi à construire des relations de confiance avec le gouvernement », promet-elle.

    S’il reste assez de fonds pour verser les allocations jusqu’en janvier 2019, la suite dépendra du déblocage d’un deuxième volet de 3 milliards prévu dans l’accord. Or les négociations entre Européens, qui doivent précéder celles avec les Turcs, n’ont pas encore commencé.


    http://lirelactu.fr/source/le-monde/49896ea6-143a-42d4-a858-228eb6c0435e
    #Turquie #UE #EU #aide_financière #accord_UE-Turquie #externalisation #asile #migrations #réfugiés #statistiques #chiffres #visualisation
    cc @i_s_

    Avec ce commentaire de Emmanuel Blanchard :

    Par un journaliste embedded par le PAM (programme alimentaire mondial de l’ONU) : il ne faut donc pas attendre un point de vue très critique sur l’arrangement UE-Turquie ou l’externalisation du contrôle des frontières. Des informations intéressantes cependant sur les circuits de « l’aide européenne » et sur les conditions de vie des exilés syriens à Gaziantep.

  • Syria Comment » Archives » US Policy Toward the Levant, Kurds and Turkey – By Joshua Landis
    http://www.joshualandis.com/blog/us-policy-toward-the-levant-kurds-and-turkey-by-joshua-landis

    By keeping Damascus weak and divided, the US hopes to deny Iran and Russia the fruits of their victory. Washington believes this pro-Kurdish policy will increase US leverage in the region and help roll back Iran. The Acting Assistant Secretary of the Bureau of Near Eastern Affairs, David Satterfield, explained to the Senate on January 11, 2018 that US policy is designed to convince the Russians to see that a new constitution for Syria is written and that fair elections, overseen by the UN, are carried out that Assad will lose. By denying the Damascus access to North Syria, the US says it is convinced it will achieve these stated ends. I am unaware of any analysts who believe this. It is completely unrealistic. Russia, even if it wished to, cannot force Assad to make such concessions. Most analysts brush off such State Department formulations as talking points designed to obscure more cynical objectives.

    #Syrie #Etats-Unis #Iran #Russie

  • Israeli army warns: Danger of violence escalating into war is growing -

    With eye on recent events, military intel warn of potential war ■ Abbas may have backed himself into a corner ■ Gaza threat looms over Israelis

    Amos Harel 13.01.2018
    read more: https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.834343

    The odds of a neighboring country, or one of the terrorist organizations operating inside of it, launching a war against Israel this year are almost nonexistent, according to the Israeli army’s intelligence assessment for 2018.
    Sounding remarkably similar to the 2017 assessment provided to the defense minister, the military noted there is not much left of the Arab armies, and Israel’s neighbors are mostly preoccupied with themselves, while internal problems are distracting Hezbollah and Hamas.
    Is there any difference from 2017? Well, the danger of deterioration – perhaps even to the point of war – has grown significantly, Israel Defense Forces Chief of Staff Lt. Gen. Gadi Eisenkot stated. The intelligence branch and the chief of staff, who is beginning his fourth and final year at the helm of the army, are concerned about two possible scenarios. 
    The first would be the result of a reaction by one of Israel’s enemies to an Israeli show of force. The second would stem from a flare-up on the Palestinian front. When the terrorism genie gets out of the Palestinian bottle, it takes many months or even years to put it back.
    The first scenario, which the army terms “the campaign between the wars,” might happen when Israel tries to prevent rivals from obtaining advance weaponry they might want to use during a future war, according to Eisenkot.

    Israel Defense Forces Chief of Staff Lt. Gen. Gadi Eisenkot, center, being briefed by Col. Gilad Amit, commander of the Samaria Brigade, following the murder of Rabbi Raziel Shevach, January 18, 2018.IDF Spokesperson’s Unit
    Most of these operations occur under the radar, far from Israel’s borders. Usually, such operations draw little media attention and Israel invariably dodges the question of responsibility. The previous Israel Air Force commander, Gen. Amir Eshel, told Haaretz last August there were nearly 100 such attacks under his five-year command, mostly on Syrian and Hezbollah arms convoys on the northern front.

    However, the more Israel carries out such attacks, and the more it does so on increasingly sophisticated systems (according to foreign media reports), the higher the chances of a confrontation with other countries and organizations, increasing the danger of a significant retaliation.
    A similar thing is happening on the Gaza border. Work on the defense barrier against cross-border attack tunnels is advancing, while Israel is simultaneously developing and implementing more sophisticated methods to locate these tunnels.
    At least three tunnels were seemingly located and destroyed near the Gaza border in recent months. However, this success could exact a price if Hamas or Islamic Jihad decide to try and use the remaining attack tunnels before they are completely destroyed or redundant.

    Defense Minister Avigdor Lieberman, accompanied by Chief of Staff Gadi Eisenkot during a visit to a military exercise in the Golan Heights in 2017.Ministry of Defense
    It is usually accepted practice to call out intelligence officials over mistaken forecasts. But we received a small example of all these trends on various fronts over the past two weeks. The cabinet convened for a long meeting about the northern front last Sunday. Arab media reported early Tuesday morning about an Israeli attack on Syrian army weapons depots near Damascus. A base in the same area, which Iran had reportedly built for one of the Shi’ite militia groups, was bombed from the air in early December. In most of the recent attacks, the Syrians fired at the reportedly Israeli aircraft. The Syrians also claimed recently that the attacks have become more sophisticated, made in multiple waves and even included surface-to-surface missiles.
    A few days beforehand, there was a report about an Israeli aerial attack – apparently on a cross-border attack tunnel – next to the Gaza border. Meanwhile, in the West Bank, the demonstrations to protest U.S. President Donald Trump’s recent recognition of Jerusalem as the Israeli capital were dying down, out of a seeming lack of public interest. Then, on Tuesday evening, Rabbi Raziel Shevach, from the illegal outpost of Havat Gilad, was killed in a drive-by shooting attack near Nablus. The army responded by surrounding villages and erecting roadblocks around Nablus, for the first time in two years. The IDF moves were acts of collective punishment the chief of staff would normally rather avoid, but they were approved on a limited basis due to the murder of an Israeli.
    Prime Minister Benjamin Netanyahu hinted that the Shin Bet security service is close to solving the murder, but at the time of writing it was still unclear who did it. Hamas and Islamic Jihad released statements praising the deed, while, in a rare move, Fatah’s Al-Aqsa Martyrs’ Brigades – which has been virtually inactive for a decade – took responsibility for the attack.
    Its statement, which was posted on several Facebook pages, attributed the attack to the “Raed Karmi cell,” marking the anniversary of the Al-Aqsa Martyrs’ Brigades leader’s death. Israel assassinated Karmi – the military leader in Tul Karm responsible for the killing of many Israeli civilians and soldiers during the second intifada – on January 14, 2002.

    U.S. President Donald Trump shakes hands with Palestinian President Mahmoud Abbas at a more amicable time, May 3, 2017Carlos Barria, Reuters
    Woe to Abbas
    The Palestinian Authority, whose leadership has avoided condemning the murder of an Israeli citizen, is making an effort nonetheless to capture terrorists in designated areas in Nablus under its jurisdiction. The Israeli moves in the area added to the humiliation of the PA, which looks like it has navigated itself into a dead end. 
    President Mahmoud Abbas is in trouble. The Trump declaration on Jerusalem provided him with a temporary escape. Last November the Palestinians received worrisome information that the Trump administration’s brewing peace plan was leaning in Israel’s favor. Trump’s so-called deal of the century would likely include leaving settlements in the West Bank in place, and declaring Abu Dis the Palestinian Jerusalem, capital of a prospective state.
    These planks are unacceptable to Abbas. However, the Trump declaration allowed the PA leader to accuse the Americans of giving up any pretense to being an honest broker. He found refuge in the embrace of attendees at the Islamic Conference in Turkey, and in halting all discussion of renewing negotiations.
    Abbas soon discovered that rejecting a reopening of talks with Israel didn’t stop the drumbeat of bad news coming his way. UNRWA was facing a severe financial crisis well before the Trump administration threatened to freeze the U.S. share of funding for the UN agency in charge of Palestinian refugee assistance. The crisis, incidentally, also worries Jordan, which hosts at least 3 million Palestinian refugees and descendants. The flow of funds from the donor nations to the territories is dissipating, at a time that the reconciliation process between the PA and Hamas has ground to a halt, with Abbas saying he doesn’t see any benefit that can come of it.
    Meanwhile, Fatah members from activists in the field to the aging leadership are despairing of the chance of realizing the two-state solution. Israel protests the statements of senior Fatah officials about the right to wage armed struggle. It recently arrested a retired Palestinian general on the charge that he had organized protests in East Jerusalem. Fatah plans a council meeting next week, in which participants are expected to adopt a militant line.
    Abbas, who turns 83 in March, is increasingly feeling his years. His health has deteriorated and so has his patience and fitness to work, although it seems his love for travel has not faded. Claims of widespread corruption, some of which allegedly involve his family, are increasing. Other forces in the West Bank are aware of his weakened physical and political condition. Hamas is vigorously encouraging attacks against Israel, probably in expectation of humiliating the PA. Last week the Shin Bet asserted that for the first time, an Iranian agent was operating a Palestinian terror cell in Hebron.
    Meanwhile, a multiparty effort is being made to halt the violence and prevent a sliding into a military confrontation. Under the shadow of rockets by Salafi groups in Gaza, Israel and the PA announced the transfer of additional funds from the PA to pay for increasing the electricity supply from Israel to the Strip. There has not been a single rocket fired this week, but the situation remains fragile. The army increased security around communities close to the border and has stepped up exercises that simulate terrorists using tunnels to infiltrate under the border to kidnap and kill Israelis. The chief of staff watched the elite Shaldag unit going into action in such a scenario this week.

    Palestinian Islamic Jihad militants take part in the funeral of their comrade in the central Gaza Strip October 31, 2017. SUHAIB SALEM/REUTERS
    The army has to stay alert because Islamic Jihad has yet to avenge the killing of its people together with Hamas operatives in a tunnel explosion on the border last October. In November, Jihad militants fired over 20 mortar shells in a four-minute span at an army outpost near Sderot (no one was injured).
    Shells were fired a month after that, probably by Islamic Jihad, at Kibbutz Kfar Aza during a memorial ceremony for Oron Shaul, who was killed in the 2014 Operation Protective Edge and whose body is being held in Gaza. Army officials expect more attempts.
    The large number of gliders the Palestinians have launched near the border recently likely attests to intelligence gathering ahead of attacks. Israeli officials are also kept awake by recent reports from Syria of a mysterious glider attack against a Russian air force base in the country’s north. Organizations in Gaza are in arm’s reach of this technology.

    An opposition fighter fires a gun from a village near al-Tamanah during ongoing battles with government forces in Syria’s Idlib province on January 11, 2018.OMAR HAJ KADOUR/AFP
    Syria war still isn’t over 
    The civil war in Syria, which enters its eighth year in March, has not completely died out. The Assad regime, which has restored its rule over most of the country’s population, is still clashing with rebels in the Idlib enclave in northern Syria and is preparing for an eventual attack to chase the rebels out of the border area with Israel, along the Golan. The two attacks on the Russian base in Khmeimim (artillery shelling, which damaged a number of planes and helicopters, preceded the glider attack) indicate that some of the groups are determined to keep fighting Assad and his allies.
    The war in Syria started with a protest by residents of Daraa, a town in the south, against a backdrop of economic difficulties for farmers whose incomes were suffering from desertification. The regime’s brutal methods of oppression led to the spread of protest, and things quickly descended into civil war, in which several countries have meddled until today. The war often has consequences on nature. There has been a rise in the number of rabies cases in Israel in recent months, mainly in the north. One of the possible explanations involves the migration of rabies-infested jackals from Jordan and Syria. During the war Syria has suffered a total collapse of civilian authority, and certainly of veterinary services. When there are no regular vaccinations, neighboring countries suffer as well.
    The Middle Eastern country suffering the second bloodiest civil war, Yemen, gets only a tenth as much attention as Syria. The war in Yemen has raged for three years. Some 3 million residents out of a total of 28 million have fled the country as refugees. Over half of those remaining suffer from food insecurity. The UN recently estimated that about a million residents have contracted cholera from contaminated water or food.
    Such outbreaks can erupt easily, even closer to home. The European Union is expected to hold an emergency session in Brussels about the worsening humanitarian crisis in Gaza. The Israeli defense establishment has confirmed the frequent reports by humanitarian organizations of the continued collapse of civilian infrastructure, mainly water and sanitation, in Gaza. Wastewater from Gaza, flowing straight into the sea, is reaching the beaches of Ashkelon and Ashdod. I recently asked a senior Israeli official if he doesn’t fear an outbreak of an epidemic like cholera in Gaza.
    “Every morning, I am surprised anew that it still hasn’t happened,” he replied.

    Amos Harel

  • Syria, ’#Experts,’ and George Monbiot - Antiwar.com Original
    http://original.antiwar.com/cook/2017/11/21/syria-experts-george-monbiot

    Par #Jonathan_Cook

    That is not to say Assad, or at least sections of the Syrian government, could not have carried out the attack on Khan Sheikhoun. But it is to argue that in a matter like this one, where so much is at stake, the evidence must be subjected to rigorous scrutiny, and that critics, especially experts who offer counter-evidence, must be given a fair hearing by the left. It is to argue that, when the case against Assad fits so neatly a long-standing and self-serving western #narrative, a default position of skepticism is fully justified. It is to argue that facts, strong as they may seem, can be manipulated even by expert bodies, and therefore due weight needs also to be given to context – including an assessment of motives.

    This is not “denialism”, as Monbiot claims. It is a rational strategy adopted by those who object to being railroaded once again – as they were in Iraq and Libya – into catastrophic regime change operations.

    #guerre_contre_la_dissidence #homogénéisation

  • Cela va peut-être arriver mais, pour l’heure, je ne vois pas de reprise dans la presse non arabophone de l’entretien donné par Hamad ben Jassim Al Thani, ancien premier ministre et ministre de l’Intérieur du Qatar sur la chaîne nationale de son pays. Il y déclare tout de même, avec une grande franchise, que son pays, Qatar, les Saoudiens, les Turcs et la CIA s’étaient mis d’accord pour faire tomber le régime syrien. Secret de polichinelle, sans doute, mais première reconnaissance officielle, à ma connaissance, par un acteur impliqué de l’existence d’un complot contre la Syrie.

    الفريسة السورية التي “تهاوشت” على صيدها السعودية وقطر ونجت بجلدها.. قراءة في المقابلة التلفزيونية للشيخ حمد بن جاسم وما اذا كانت ادت اغراضها في ارضاء السعودية والنتائج التي يمكن ان تترتب عليها | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=768797

    #syrie #qatar

  • Israeli brass casts doubt on blaming shelling on #Hezbollah | Article [AMP] | Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-mideast-crisis-israel-syria/israel-accuses-hezbollah-of-golan-shelling-to-spark-war-with-syria-idUSKBN1

    “There was a personal instruction by (Hezbollah leader Hassan) Nasrallah to compartmentalize Assad and his regime from the execution of this shooting ... with the goal of dragging us into the Syrian mire,” Lieberman said in the televised remarks.

    “Therefore I call here both on the Assad regime ... and also on the Russian forces that are present there, to restrain Hezbollah.”

    Within hours, every major Israeli media outlet aired remarks attributed to unnamed military officers casting doubt on Lieberman’s account.

    #Israel

  • Long Read: Elites, War Profiteers Take Aim at Syria’s Economic — Syria Deeply
    https://www.newsdeeply.com/syria/articles/2017/09/18/long-read-elites-war-profiteers-take-aim-at-syrias-economic-future

    Despite years of calling for Assad’s removal from power, several European governments are now also looking to gain access to Damascus, diplomatically at least. Two sources close to the Syrian government told Syria Deeply that in the last few months some European states have opened channels with the Syrian government for talks on potentially reopening their embassies. At least one other E.U. state has had channels with Damascus open for roughly two years.

    According to one European diplomat in neighboring Beirut, “the Germans, for example, have had a channel for intelligence-sharing and security with Damascus since at least 2015.”

    But foreign involvement is not the only factor excluding average Syrians from the push to rebuild the economy. Since 2012, the government has passed legislation that largely favor deals with the ruling class – many of which are unrelated to rebuilding what was destroyed during the war.

    In May 2015, Assad issued Presidential Decree 19 allowing all units within the state to form private investment companies. The following year, the government passed the Public Private Partnership (PPP) law, permitting private companies to make deals with the government to manage state assets.

    While this legislation has been promoted as part of a reconstruction strategy, wealthy local businessmen – many with ties to the regime – are already cutting deals with the government for billion-dollar real estate projects that are unrelated to rebuilding efforts. Many of these lucrative development projects are planned for land that the government has expropriated under Presidential Decree 66, passed in 2012, which allows the state to “redevelop areas of unauthorized housing and informal settlements [slums].”

    For example, the government expropriated land in the East Mezzeh district of Damascus – compensating owners very little – and is now selling it off to private companies to build luxury apartments, modern villas, public services and commercial space. The majority of the East Mezzeh project went to the Damascus Cham Private Joint Stock Company, a private company owned by the Damascus governorate, but wealthy businessmen have also recently been included. In August the Aman Group, led by Syrian businessman Samer Foz, announced that it had established Aman Damascus, with a capital of $18.9 million, to build several towers within the project.

    “Reconstruction in Syria is going to breed a thousand Hariris,” said the former Syrian government employee, in reference to former Lebanese prime minister Rafic Hariri. After the Lebanese civil war, Hariri bought much of downtown Beirut though his company Solidere, forcing residents out to redevelop the land into high-rises and luxury apartment buildings.

    “The concern is that they may rig the game in their favor, preventing small businesses and hardworking honest merchants and industrialists from also enjoying a share of the cake,” he said.

    En bref, les Assad et Cie vont s’en mettre plein les poches. #syrie #reconstruction

  • While defeat of Isis dominates global attention, #al-Qaeda strengthens in Syria | The Independent
    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/isis-defeat-al-quaeda-syria-grow-global-attention-islamist-terrorists

    The open dominance of an extreme Islamic jihadi movement like HTS creates a problem for foreign powers, notably the US, UK, France, Turkey, Saudi Arabia and Qatar, previous funders and suppliers of the Syrian rebels. HTS, whose attempt to distinguish itself from al-Qaeda has convinced few, is listed in many countries as a terrorist organisation, unlike its former ally, the Ahrar al-Sham. It will be difficult for foreign powers to do business with it, though the armed opposition to Mr Assad has long been dominated by extreme Islamist jihadi groups. The difference is that today there are no longer any nominally independent groups through which anti-Assad states and private donors can channel arms, money and aid while still pretending that they were not supporting terrorism. 

    Isis declared war against the whole world in 2014 and inevitably paid the price of creating a multitude of enemies who are now crushing it in Syria and Iraq. Many of the members of this de facto alliance always disliked each other almost as much as they hated Isis. It was only fear of the latter that forced them to cooperate, or at least not fight each other. It may not be possible to recreate the same unity of purpose against al-Qaeda.

    #syrie

  • The Tweet That Is Shaking the War Party - Antiwar.com Original
    http://original.antiwar.com/david_stockman/2017/07/30/tweet-shaking-war-party

    Most of the Donald’s tweets amount to street brawling with his political enemies, but occasionally one of them slices through Imperial Washington’s sanctimonious cant. Indeed, Monday evening’s 140 characters of solid cut right to the bone:

    The Amazon Washington Post fabricated the facts on my ending massive, dangerous, and wasteful payments to Syrian rebels fighting Assad…..

    Needless to say, we are referencing not the dig at the empire of Bezos, but the characterization of Washington’s anti-Assad policy as “massive, dangerous and wasteful”.

    No stouter blow to the neocon/Deep State “regime change” folly has ever been issued by an elected public official. Yet there it is – the self-composed words of the man in the Oval Office. It makes you even want to buy some Twitter stock!

    Predictably, the chief proponent of illegal, covert, cowardly attacks on foreign governments via proxies, mercenaries, drones and special forces, Senator McWar of Arizona, fairly leapt out of his hospital bed to denounce the President’s action:

    “If these reports are true, the administration is playing right into the hands of Vladimir Putin.”

    That’s just plain pathetic because the issue is the gross stupidity and massive harm that has been done by McCain’s personally inspired and directed war on Assad – not Putin and not Russia’s historic role as an ally of the Syrian regime.

    Since 2011, Senator McCain has been to the region countless times. There he has made it his business to strut about in the manner of an imperial proconsul – advising, organizing and directing a CIA recruited, trained and supplied army of rebels dedicated to the overthrow of Syria’s constitutionally legitimate government.

  • US threats and actions in Syria are those of a rogue state
    https://www.rt.com/op-edge/394811-syria-assad-us-war-regime

    “When Trump’s UN ambassador, Nikki Haley, asserts - as she did recently - that the US is sending “not only Assad” but also “Russia and Iran a message,” and that Washington is putting them “on notice,” she does so as the tribune of a rogue state.

    Haley issued her ‘warning’ on the back of the recent dubious claim that Washington had intelligence confirming Syrian forces were preparing a chemical weapons attack. The claim and resulting threat revealed that the US continues to arrogate to itself the status of the world’s policeman, with the right to act as judge, jury, and – as the people of Afghanistan, Iraq, and Libya have learned to their disastrous cost in recent years – executioner. It describes arrogance beyond measure, conforming to the worldview of an empire whose guiding mantra is “Rome has spoken; the matter is finished."

    Haley: ’Our priority is no longer to sit there and focus on getting Assad out,’ https://t.co/hVKLBMO8CP
    — RT America (@RT_America) June 28, 2017

    The “matter” so far as Syria is concerned is regime change, which it becomes increasingly clear is Washington’s primary objective going forward, using its military campaign against ISIS as a stalking horse to justify the build-up of its military presence in the country with this in mind. Seen in this light, the recent spate of US attacks on Syrian forces on the ground and in the air takes on an entirely different connotation – i.e. less to do with protecting US-backed ground troops, as claimed, and more to do with testing Russia’s response and resolve when it comes to supporting its Syrian ally.

    In the immediate and short term, the partition of Syria between east and west appears underway – at least if Washington has its way – evidenced by the recent visit to Syria by Brett McGurk of the US State Department. The stated purpose of his visit was to meet the “council planning to run Raqqa” after it is taken from ISIS. Thus here we have a US official visiting a sovereign state without the prior permission of said sovereign state’s legitimate government to discuss the administration of a part of its territory. This is imperialism by any other name, consonant with the actions of a country that is inebriated with that most potent of cocktails, unipolarity and might is right."

  • Assad préparerait une attaque chimique selon Washington, qui menace Damas - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1059269/assad-preparerait-une-attaque-chimique-selon-washington-qui-menace-da

    Ce Bachar, il est tellement bête qu’il ne mérite pas d’être sur terre comme disait l’autre ! Non seulement il fait des attaques chimiques tactiquement inutiles, mais en plus il le dit à l’avance. La #syrie, toujours aussi surréaliste !

    A moins que ce ne soit une réacrtion aux nouvelles révélations de Seymour Hersh : « Une enquête menée par le célèbre journaliste Seymour Hersh prétend que les autorités américaines savaient que l’armée syrienne n’avait pas utilisé d’armes chimiques à Khan Cheikhoun en avril dernier », fort peu relayées comme il se doit (https://francais.rt.com/international/40209-donald-trump-disposait-il-preuves-tangibles-justifiant-attaque-al).

  • Les déclarations de Macron sur la Syrie le « décrédibilisent aux yeux d’une grande partie de ceux qui croyaient à son rôle » - Propos recueillis par Antoine AJOURY - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1059004/les-declarations-de-macron-sur-la-syrie-le-decredibilisent-aux-yeux-d

    Le terrorisme se développe dans un contexte d’humiliation, d’absence de perspectives et d’occupation. Le nihilisme guerrier prospère sur les ruines du champ politique que les Assad, père et fils, ont détruit en Syrie par la répression, les massacres, les arrestations, l’impunité et parfois la complicité des acteurs internationaux... Tout le monde en paye le prix aujourd’hui. Nous le paierons encore plus cher dans quelques années à force de répéter les mêmes politiques. Une autre forme du daechisme pourrait émerger.

  • Why #Iran approaches #Qatar crisis with caution | Middle East | DW | 14.06.2017
    http://www.dw.com/en/why-iran-approaches-qatar-crisis-with-caution/a-39255825

    Despite their supposed rapprochement, there is still little trust between Qatar and Iran. The two countries share a 250-kilometer-long sea border, where they share the world’s largest natural gas field, South Pars. This has already led to conflict. When Iran was under wide-reaching sanctions over its controversial nuclear program, making it unable to act as an exporter, Qatar alone profited from the gas field.

    Both states have different ideas about gas transport: Qatar wants a pipeline running through Saudi Arabia, Jordan and Syria into Turkey, where the gas could be delivered to Europe. Iran however, has plans for a pipeline from Iran through Iraq and Syria leading to the Mediterranean Sea. Five years ago, Iran had such an agreement with Syrian leader Assad, but the war in Syria put an end to that billion-dollar project.

    Further involvement by Iran in the current Qatar crisis could prove to be counterproductive - which is why the leadership in Doha would rather go without support from Tehran.

    “Qatar will not turn to Iran in this crisis,” said political scientist Sadegh Zibakalam of the University of Tehran. “They do not want to further provoke Saudi Arabia. Qatar is trying to manage this crisis with the help of Turkey and Pakistan.”

    The Iranian leadership will likely also gladly take a back seat for domestic reasons; otherwise, powerful conservative circles in Iran - such as the Revolutionary Guard - who would like to go head to head with Saudi Arabia could receive fresh support.

  • Arab Gulf States Institute in Washington | Why the Trump Administration Should Reconsider Oman

    http://www.agsiw.org/why-the-trump-administration-should-reconsider-oman

    by Sigurd Neubauer and Yoel Guzansky
    Following his historic address to the U.S.-Arab-Islamic Summit in Riyadh, Saudi Arabia, U.S. President Donald J. Trump held bilateral talks with every Gulf Cooperation Council leader except for Oman’s deputy prime minister, Sayyid Fahd al-Said, who had his meeting cancelled at the last minute with no public explanation. Oman’s unique foreign policy record – which ranges from facilitating the early U.S.-Iranian contact that eventually led to the nuclear agreement, to its active contribution to the Middle East peace process, to more recently supporting the United Nations-sponsored Yemen peace negotiations – was also ignored altogether during the president’s speech, even though he thanked each of the other GCC countries for their respective commitments to fighting extremism and regional terrorist groups.

    In fact, it may be that the very nature of Oman’s engagement in efforts to defuse regional conflicts has prompted the Trump administration to view it warily, given Washington’s efforts to restore close relations with Saudi Arabia. In this context, Oman’s established links to both Tehran and the political leadership of Yemen’s Houthi insurgents – clearly valued by the administration of former President Barack Obama – may be seen now as reasons to keep Oman at arm’s length. Further evidence that the U.S.-Omani relationship may be heading toward uncertainty came as Secretary of State Rex Tillerson cancelled his meeting in Riyadh with his Omani counterpart, Yusuf bin Alawi. This, coupled with the Trump administration’s Budget Blueprint for fiscal year 2018 – which suggests a 35 percent cut in annual military/security assistance to Oman, down from $5.4 million to $3.5 million – further suggests that Washington is revising its approach toward Muscat.

    The Sultanate of Oman has been a U.S. strategic ally for nearly two centuries, and was the second Arab country, after Morocco, to establish diplomatic relations with Washington, in 1841. Moreover, Oman is only one of two GCC countries to enjoy a free trade agreement with the United States.

    Building on these historic ties, Sultan Qaboos bin Said of Oman, the Arab world’s longest-serving monarch, has skillfully managed throughout his 44-year tenure to serve as a regional intermediary to help defuse tensions between Washington and Tehran, and has at the same time actively contributed to Israeli-Arab dialogue by hosting the Middle East Desalination Research Center (MEDRC), a Muscat-based organization dedicated to sharing Israeli expertise on desalination technologies and clean fresh water supply.

    Given that Trump has pledged to reset U.S.-GCC relations and accelerate the Israeli-Palestinian peace process as part of an apparent strategic effort to counter Tehran’s “malign” regional influence, it is also surprising that Qaboos is the only GCC leader that Trump has yet to call, especially considering Oman is the only GCC country to enjoy pragmatic relationships with Iran and Israel.

    In recent years, Oman used its channels to Tehran – and to the Houthis in Yemen – to gain the release of a half dozen U.S. citizens who had been detained, efforts that earned Oman public expressions of thanks from Obama.

    In addition, “Oman recognizes that the Israeli-Palestinian conflict is an irritant between the U.S. and the Arab world, but – consistent with Qaboos’ philosophy of peaceful coexistence and conflict resolution – he wanted to play a constructive role,” said Richard Schmierer, former U.S. ambassador to Oman, adding that the Israeli-Palestinian conflict was not a top issue on the U.S.-Omani bilateral agenda during his tenure in Muscat.

    Nonetheless, in 2010 U.S. Secretary of State Hilary Clinton hailed MEDRC as “a model for Middle East peace making.” A year later, it was revealed that Obama personally called Qaboos to ask him to lead Arab goodwill gestures toward Israel in exchange for a settlement freeze moratorium.

    A Long History of Support for Mideast Peace

    Following the 1979 Egyptian-Israeli peace treaty, Oman was the only GCC member to consistently engage with Israel through a number of informal diplomatic initiatives. Oman was also one of only three Arab League members not to boycott Egypt after its peace treaty with Israel while actively supporting Jordanian-Israeli peace talks in the ensuing years.

    Qaboos demonstrated his commitment to reaching a comprehensive Arab-Israeli peace treaty by inviting Prime Minister Yitzhak Rabin to visit him in Muscat in 1994. Rabin’s visit came only months after Israel and Jordan signed a comprehensive peace treaty. Although Rabin’s landmark visit was initially conducted in secrecy, it was announced publicly upon his return to Israel.

    Though falling short of Egyptian President Anwar Sadat’s historic Knesset address in 1977 and the Israeli-Jordanian peace treaty of 1994, Qaboos granted Rabin and the Israeli leadership what it had strived for since the inception of the Jewish state in 1948: recognition and legitimacy. Moreover, Qaboos’ invitation arguably signaled publicly to Rabin, the Israeli public, and the Arab world at large a willingness to distance Oman from the Saudi position by granting Israel de facto recognition.

    Following the assassination of Rabin, Qaboos once again displayed his commitment to the peace process by dispatching Oman’s foreign minister to attend Rabin’s funeral. In a subsequent interview with Israeli media, Alawi said, while being hosted by acting Prime Minister Shimon Peres, “Oman will soon have diplomatic relations with Israel, Oman was never in a state of war with Israel so there is no need for a peace agreement.”

    The brief relationship between Qaboos, Rabin, and Peres has had concrete and positive outcomes: Oman has maintained a diplomatic channel with Israel since 1996 by hosting MEDRC. MEDRC is the only surviving organization of five regional initiatives included in the Oslo Accords as part of an effort to accelerate the peace process. Through it, participants from Gaza, Jordan, and the West Bank have attended, with Israeli counterparts, a number of courses on desalination and wastewater management in Tel Aviv.

    On the surface, Oman’s quiet diplomatic style of doing business appears to be by design: By maintaining a policy of neutrality and noninterference, Oman seeks to preserve its independence and stability by closely aligning with Britain and the United States while balancing relations with its powerful neighbors, Iran and Saudi Arabia. The Israeli-Palestinian angle, however, does not fit into Oman’s immediate strategic concerns; unlike Iran, with whom it shares the Strait of Hormuz, Israel is a distant power.

    Given Trump’s quest to forge a comprehensive Arab-Israeli peace agreement, Oman could potentially again play a pivotal role through its MEDRC networks. A White House invitation to Oman’s newly-appointed deputy prime minister for international cooperation, Sayyid Assad bin Tariq al-Said, might provide an opportunity to explore this potential with the man who appears to be in line to become Qaboos’ eventual successor. And, unlikely as it would seem at the moment given Trump’s strident anti-Iran rhetoric, Oman could also reprise its role as a conduit for quiet messaging between Tehran and Washington on regional security issues as part of an effort to mitigate the risk of conflict.

    While the last U.S. president to visit Oman was Bill Clinton in 2000, the administration of George W. Bush dispatched vice president Dick Cheney to Muscat in 2002, 2005, and 2006 to discuss Iran and other regional issues. More recently, the Obama administration and its secretary of state, John Kerry, in particular, came to rely on Muscat on a host of regional initiatives ranging from Iran, Syria, and Yemen. In fact, Kerry grew so appreciative of Oman’s effective diplomacy that he attended Oman’s national day celebration in 2016, a most unusual public gesture for a secretary of state. Whether Oman regains this coveted position in the eyes of the current administration remains to be seen, although its unique contributions in support of efforts to resolve some of the Middle East’s most intractable problems would at the very least argue for open channels of communication.

    Sigurd Neubauer is a non-resident fellow at the Arab Gulf States Institute in Washington. Yoel Guzansky is a research fellow at the Institute for National Security Studies at Tel Aviv University, a National Fellow at Stanford University’s Hoover Institution, and a 2016–17 Israel Institute postdoctoral fellow.