person:ben affleck

  • Gone Girl | Official Trailer
    https://www.youtube.com/watch?v=2-_-1nJf8Vg


    Une fois les cadeaux déballés, les enfants couchés et les crises familiales de Noël apaisées les parents peuvent se rassurer avec ce film qui montre comment on peut toujours faire pire. Si malgré l’heure tardive notre couple de parents tient jusqu’á la fin du film il apprendra des choses sur les véritables perspectives d’un mariage.

    Gone Girl (film) - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/Gone_Girl_(film)

    Gone Girl is a 2014 American psychological thriller film directed by David Fincher and written by Gillian Flynn, based on her 2012 novel of the same title. The film stars Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris, and Tyler Perry. Set in Missouri, the story begins as a mystery that follows the events surrounding Nick Dunne (Affleck), who becomes the primary suspect in the sudden disappearance of his wife, Amy (Pike).

    SPOILER

    What “Gone Girl” Is Really About | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/books/joshua-rothman/gone-girl-really

    As in many postmodern narratives, the heroes and villains in Fincher’s “Gone Girl” aren’t people but stories. We hope that the familiar, reassuring ones will win out (they don’t). In fact, the film is so self-aware that none of the stories it tells can be taken at face value. As my colleague Richard Brody has written, the movie’s drama and characters have been streamlined so as to reveal their “underlying mythic power.” But “Gone Girl” is also anti-myth. When Amy (Rosamund Pike) says, of her plot against her husband, Nick (Ben Affleck), “That’s marriage,” you’re not supposed to believe her. If the myth of the perfect marriage is poisonous, then so is the myth of the continual “war of the sexes.” The question the movie asks is: Are there any stories that we can tell ourselves about marriage that ring true?

    #USA #mariage #film

  • Prix Nobel de l’hypocrisie - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/12/prix-nobel-de-l-hypocrisie.html

    Lorsque le prix Nobel de la Paix fut décerné en 1906 à Theodore Roosevelt (président des États-Unis de 1901 à 1909), le New York Times commenta ainsi la nouvelle :
    « Un large sourire illumina le visage du globe quand le prix a été attribué … au citoyen le plus belliqueux des États-Unis » [1].

    Theodore Roosevelt et la diplomatie du « gros bâton » « Parle doucement et porte un gros bâton » (2 septembre 1901)
    Environ un siècle plus tard, un journaliste du même New York Times se questionnait :
    « Alors, que pensez-vous du président Obama remportant le prix Nobel de la paix ? Je suis perplexe […]. Qu’a-t-il fait ? […] il me semble que cela aurait été logique d’attendre et de donner à Obama le prix Nobel de la paix dans sa huitième année en poste, après qu’il ait effectivement fait la paix quelque part » [2].
    Il s’agissait bien sûr du prix Nobel de la Paix attribué au président Barack Obama en 2009 « pour ses efforts extraordinaires pour renforcer la diplomatie et la coopération internationale entre les peuples ».
    Tout ça, neuf mois à peine après son élection ? Comment était-ce possible ?
    Du haut des huit ans années écoulées – et à des années-lumière du ronflant « Yes, we can ! » -, on peut effectivement contempler l’étendue de la paix qu’il a contribué à créer et à disséminer dans le monde arabe.
    Un monde arabe ruiné par une saison funeste qu’il a contribué à créer et qu’on a fallacieusement baptisée « printemps » [3].
    Un monde arabe saigné, éventré, étripé et dont le sang de ses citoyens graffitent les décombres et arrose les champs.
    Un monde arabe hanté par des créatures barbues coupeuses de têtes, friandes de chair humaine et annihilatrices d’espoir.
    Un monde arabe devenu le théâtre de la plus grande transhumance humaine depuis la seconde guerre mondiale [4].
    Un monde arabe où les tensions religieuses ont été nourries, attisées et exacerbées : musulmans contre chrétiens, sunnites contre chiites et sunnites contre sunnites.
    Un monde arabe dont les citoyens vivant en Occident endurent les affres d’une islamophobie nauséabonde, la pire de l’histoire contemporaine.
    Au fait, ce n’est pas Obama qui avait fait ces déclarations pompeuses dans son « fameux » discours du Caire ?
    « Je suis venu chercher un nouveau commencement entre les États-Unis et les musulmans du monde entier ».
    Et aussi :
    « Les peuples du monde peuvent vivre ensemble en paix […] cela doit être notre travail, ici sur Terre » [5].

    Barack Obama : le discours du Caire (4 juin 2009)
    Mais qui est donc censé être récompensé par le prix Nobel de la Paix ? Le testament d’Alfred Nobel est pourtant clair :
    « Une personne qui aura accompli le plus grand et le meilleur travail pour la fraternité entre nations, pour l’abolition ou la réduction des forces armées et pour la tenue et la promotion de congrès pour la paix » [6].
    Comment le comité Nobel peut prétendre qu’Obama a œuvré dans la promotion de la paix alors qu’il venait d’être élu ? Était-ce un prix pour des actions futures que ce comité aurait vues dans une boule de cristal norvégienne ? Si c’est le cas, ce comité doit impérativement relire le testament d’Alfred Nobel ou, du moins, changer de boule.
    En effet, la cristallomancie ne leur a-t-elle pas révélé que, chaque mardi, Obama décide personnellement quelles personnes doivent être liquidées à l’aide de drones [7] ? Et que la majorité des victimes de ces « mardis de la mort » sont des cibles civiles [8] ?
    Certes Obama a détendu l’atmosphère avec l’Iran et a réchauffé les relations diplomatiques avec Cuba.
    Par contre, il a fortement contribué à recréer un climat de néo-Guerre froide avec la Russie avec tout ce que cela peut comporter comme dangers à l’échelle planétaire. En effet, le rôle actif de son administration dans l’aide aux néonazis ukrainiens lors des évènements dramatiques de l’Euromaïdan a permis la réussite d’un coup d’état en règle en Ukraine [9].
    Cet épisode de flagrante ingérence étasunienne n’est, au demeurant, que le remake sanglant d’une certaine « révolution orange » de l’époque d’un célèbre « pacifiste » américain nommé G.W. Bush. Un président malchanceux qui n’a « malheureusement » pas été honoré par le comité Nobel bien qu’il ait assidûment œuvré dans la destruction de quelques pays musulmans sans oublier ses remarquables efforts dans la popularisation du lancer de chaussures.
    À chacun sa « révolution ».
    Il va sans dire que la déstabilisation de l’Ukraine, pays limitrophe de la Russie – et avec laquelle elle partage des liens historiques, culturels et économiques -, a eu pour effet de perturber sérieusement toute la géopolitique de la région et de créer des tensions entre l’Europe et Moscou.
    À ce sujet, le journaliste australien John Pilger mentionne que :
    « L’administration Obama a fabriqué plus d’armes nucléaires, plus de têtes nucléaires, plus de systèmes de vecteurs nucléaires, plus de centrales nucléaires. Les dépenses en têtes nucléaires à elles seules ont plus augmenté sous Obama que sous n’importe quel autre président américain » [10].
    Avant d’ajouter :
    « Au cours des dix‐huit derniers mois, la plus grande concentration de forces militaires depuis la seconde Guerre Mondiale — opérée par les USA — a lieu le long de la frontière occidentale de la Russie. Il faut remonter à l’invasion de l’Union Soviétique par Hitler pour trouver une telle menace envers la Russie par des troupes étrangères » [11].
    Dans le conflit palestinien, les promesses et les attentes étaient immenses. Le premier président noir des États-Unis, affublé de l’auréole des saints et drapé d’un incommensurable charisme médiatique, ne pouvait rester indifférent au sort des Palestiniens dont on a spolié la Terre et bafoué les droits les plus élémentaires. Il se devait d’agir, surtout après son « célèbre » discours du Caire :
    « Pendant des dizaines années, il y a eu une impasse […]. […] la seule solution pour répondre aux aspirations des deux côtés passe par deux États […]. C’est pourquoi j’ai l’intention de rechercher personnellement cette solution, avec toute la patience que la tâche requiert. Les obligations que les parties ont contractées dans le cadre de la feuille de route sont claires. Pour que la paix advienne, il est temps pour elles – et pour nous tous – de prendre nos responsabilités » [12].
    Obama a tellement pris ses responsabilités au sérieux qu’il est probablement le président américain qui a fait le moins d’efforts pour résoudre le problème palestinien. Pendant ses deux mandats successifs, la colonisation des terres palestiniennes a continué de plus belle et pas moins de deux massacres ont été perpétrés par Israël dans la bande de Gaza. Des milliers de morts et un désastre humanitaire en direct dans tous les médias « mainstream » sans que cela ne fasse sourciller le locataire de la Maison Blanche.
    Écoutons ce que dit Alain Franchon sur ce chapitre :
    « Dans ce conflit, les États-Unis disaient assurer, depuis vingt-six ans, le rôle d’« honnête intermédiaire ». C’en est fini de cette ambition. La présidence de Barack Obama aura entériné un mouvement amorcé depuis les années 1990 : Washington abandonne, de facto ». […] La position de départ de l’Amérique a changé. Elle se refuse a priori à la moindre contrainte sur Israël » [13].
    Pis encore. Juste avant la fin de son deuxième et dernier mandat, il vient de faire un splendide cadeau à Israël en guise de félicitations pour leur excellent travail de nettoyage ethnique et de colonisation efficace et continue de la Palestine : une aide militaire sans précédent de 38 milliards de dollars sur 10 ans [14] !
    Plus de morts, plus de colonisation, plus de haine…
    Mais pouvait-on s’attendre à mieux de la part de ce président ? Que nenni. Dans un article publié le 20 janvier 2009, jour de sa première investiture, j’écrivais, à propos de son programme :
    « Dans le chapitre de la politique étrangère du président Obama consacré à l’État Hébreu, le titre est éloquent, voire racoleur : « Barack Obama et Joe Biden : un solide dossier de support à la sécurité, la paix et la prospérité d’Israël « . Parmi les actions de la nouvelle présidence, on peut lire : assurer un solide partenariat USA-Israël, soutenir le droit à l’autodéfense d’Israël et soutenir une assistance étrangère à Israël. Dans les détails du dernier point, on peut lire que le président Obama et son adjoint s’engagent à toujours fournir l’aide annuelle dans le domaine militaire et l’assistance économique à Israël. Ils recommandent fortement l’augmentation des budgets et appellent à poursuivre la coopération avec Israël dans le développement des missiles de défense »[15]
    Promesses tenues, n’est-ce pas ?
    Dans le dossier libyen, alors qu’une solution pacifique était à portée de main, Obama a opté, de concert avec sa secrétaire d’État Hillary Clinton, pour l’élimination de Kadhafi et la dévastation totale de la Libye [16].
    « We came, we saw, he died ! »
    C’est ainsi qu’elle s’était esclaffée à l’annonce du sordide lynchage du chef libyen, avec un gloussement de bonheur et des yeux pétillants de joie [17].

    Réaction de Hillary Clinton à l’annonce de la mort de Kadhafi
    En sous-traitant la destruction de la Libye avec ses alliés européens et arabes du Golfe, l’administration américaine a non seulement provoqué la mort de milliers de Libyens, mais a réussi à transformer ce pays naguère prospère en une contrée où règne le chaos et où sévissent des hordes de djihadistes islamistes. Et comme dans le cas de l’Ukraine, l’instabilité générée en Libye a métastasé dans toute la région, affectant durablement de nombreux pays africains voisins [18].
     

    (Libye) sous les décombres
    La « printanisation » de la Syrie représente sans aucun doute le summum de la politique « pacifiste » du président Obama. Initiée par de manifestations non-violentes d’apparence spontanée, la révolte populaire de la rue syrienne a été méticuleusement concoctée par des organismes américains d’« exportation » de la démocratie [19]. Elle s’est rapidement métamorphosée en guerre civile, la plus effroyable de ce début de siècle.
    Et les chiffres de ce pays ruiné sont éloquents : près d’un demi-million de morts [18], plus de 50 % de la population déplacée dont presque 5 millions ont fui à l’étranger [21].
    Selon de récentes données de la Commission européenne :
    « Les réfugiés syriens constituent désormais la plus importante population de réfugiés au monde issue d’un même pays sur une même génération » [22].
    D’après le Washington Post, la CIA dépense pas moins d’un milliard de dollars par an pour armer et entraîner les rebelles syriens [21]. De nombreux témoignages et enquêtes montrent que l’administration américaine aide les « coupeurs de gorges » et « dévoreurs de cœurs » djihadistes dans le but de renverser le gouvernement syrien [24, 25].

    Des djihadistes syriens dans une tente fournie par l’USAID
    Pour les rendre plus « sympathiques » aux yeux de l’opinion publique, des spécialistes de relations publiques ont été chargés de leur donner un look « respectable ». Ainsi, par exemple, les médias du monde entier nous ont inondés d’images de sauveteurs héroïques, risquant leurs vies pour sauver celles de leurs concitoyens bombardés par l’aviation syrienne. Ces « héros », reconnaissables à leurs casques blancs – les « White Helmets » – sont devenus les vedettes d’un film documentaire produit en leur honneur par Netflix [26]. Ils ont même été proposés au prix Nobel de la Paix par des stars américaines comme George Clooney, Ben Affleck, Daniel Craig ou Justin Timberlake [27]. Rien que ça.

    Les « White Helmets » : les dessous de l’histoire
    Dans deux remarquables articles, le journaliste Max Blumenthal démonte toute la machine de propagande qui se cache derrière les « White Helmets » [28, 29]. Ces « téméraires » sauveteurs ne sont en réalité que des djihadistes casqués, financés par l’« United States Agency for International Development » (USAID), le plus important des organismes américains d’« exportation » de la démocratie [30]. Un document du département d’État datant du 27 avril 2016 révèle que cet organisme a financé les « White Helmets » à hauteur de 23 millions de dollars [31]. Une petite partie du magot d’environ 340 millions de dollars prévu par USAID pour « soutenir les activités qui poursuivent une transition pacifique vers une Syrie démocratique et stable » [32].
    Un des plus grands succès des spécialistes de relations publiques travaillant avec les rebelles syriens est l’affaire du « petit garçon sur le siège orange ». Il s’agit de la photographie esthétiquement émouvante d’un petit garçon syrien de cinq ans nommé « Omran Daqneesh ». La photo, qui a fait le buzz sur Internet, a été aussi largement diffusée dans les médias « mainstream ». Elle montre un enfant assis sur le siège orange d’une ambulance, couvert de poussière, le visage ensanglanté et le regard hagard. L’enfant aurait été extrait des décombres d’un quartier de la ville d’Alep par les « White Helmets ».

    Omran Daqneesh à la une du New York Times (19 août 2016)
    La photographie est si poignante qu’elle a fait réagir un enfant américain de six ans, Alex, qui a écrit au président Obama en personne. Il lui demanda de faire le nécessaire pour ramener le petit Omran aux États-Unis afin de l’accueillir dans sa maison et partager avec lui ses jouets et ceux de sa sœur.
    Ah ! Les beaux sentiments des jeunes enfants ! Aussi beaux que la photo du petit Omran ! Si beaux que la lettre a été publiée in extensosur le site de la Maison Blanche accompagnée d’une vidéo du petit Alex [33]. L’écriture hésitante du jeune américain, puérile et appliquée, a fait craquer la blogosphère, autant que la photo du « petit garçon sur le siège orange ».

    Alex écrit à Obama (21 septembre 2016)
    Mais c’est en s’intéressant à la personne qui a photographié le jeune syrien blessé que l’histoire devient croustillante. Le photographe est un certain Mahmoud Raslan qui travaille avec l’AMC (Aleppo Media Center). Selon certains observateurs de la scène syrienne, l’AMC est financé par le gouvernement des États-Unis, mais aussi par celui de la France et de la Grande-Bretagne [34].
    Le plus dramatique, c’est que Mahmoud Raslan ne cache pas sa sympathie pour des djihadistes barbares, en particulier ceux du groupe d’Al Zinki [35].
    Ce groupe de rebelles qui a été accusé par Amnesty International d’enlèvements, de tortures et d’exécutions sommaires [36].
    Ces mêmes rebelles qui ont égorgé, quelques semaines plus tôt, un enfant de douze ans et qui ont poussé l’horreur jusqu’à se filmer en train de commettre leur abominable forfait [37], crime horrible qui n’a pas connu le même battage médiatique que celui du petit Omran sauvé par les « White Helmets ».
     

    Omran Daqneesh : les dessous de l’histoire
    Ces mêmes rebelles que les États-Unis financent, arment et dont ils payent les salaires par l’intermédiaire du MOM (Centre d’opérations commun) [38, 39].
    Y a-t-il eu des lettres écrites au président Obama pour dénoncer le comportement bestial de ces rebelles ? Des missives pour pleurer le jeune garçon décapité ? La réponse est, bien sûr, négative.
    La Maison Blanche a largement médiatisé la lettre du petit Alex. Obama l’a lue dans son discours devant les dirigeants du monde entier lors du sommet sur les réfugiés qui s’est tenu à l’ONU, le 20 septembre dernier. Il a ensuite posté le message suivant sur sa page Facebook :
    « Ce sont les paroles d’un garçon de 6 ans : un jeune enfant qui n’a pas appris à être cynique, suspicieux, ou à avoir peur des autres en raison de là d’où ils viennent, de quoi ils ont l’air ou de comment ils prient. […] Imaginez à quoi le monde ressemblerait si nous étions tous comme Alex » [40].
     

    Obama parle d’Alex à l’ONU (20 septembre 2016)
    Ce fut « un très joli coup de com’ » selon certains [39]. C’est le moins qu’on puisse dire car s’il est vrai que la vérité sort de la bouche des enfants, elle sort rarement de celle des adultes.
    Surtout de celle d’un adulte qui est à la tête du pays le plus puissant du monde et qui a le pouvoir de mettre fin au malheur des « Omran » ou au drame des « Aylan » [42].
    Mais au lieu de cela, il continue à financer, soutenir et provoquer les malheurs et les drames.
    Le petit Alex devrait savoir que pendant les deux mandats du président Obama, des centaines d’« Aylan » et des milliers d’« Omran » palestiniens ont été victimes des bombes israéliennes sans que cela puisse soulever la moindre indignation de l’administration américaine.
    Que des centaines d’« Aylan » et d’ « Omran » yéménites souffrent tous les jours le martyre sous des bombes fournies par les États-Unis à l’Arabie Saoudite, son fidèle allié, pays belliciste et moyenâgeux [43]. Avec des milliers de morts, dont le tiers est des enfants, « l’horreur au Yémen révèle l’hypocrisie meurtrière des exportateurs d’armes tels que la Grande-Bretagne et les États-Unis » [44]. Malgré tout cela, l’administration Obama n’a jamais cessé d’aider l’industrie de la mort saoudienne :
    « L’administration Obama a réalisé plus de 110 milliards $ de transactions d’armes avec la monarchie saoudienne. L’armée américaine continue de ravitailler les avions de la coalition et de fournir des renseignements et les responsables américains et britanniques ont physiquement rencontré les Saoudiens qui bombardent [le Yémen] » [45].
    Dans un éditorial du New York Times intitulé « Les États-Unis sont complices dans le carnage au Yémen », on peut lire :
    « Les experts [américains] disent que la coalition [dirigée par l’Arabie Saoudite] serait clouée au sol sans le soutien de Washington » [46].

    Scène du Yémen actuel
    On devrait aussi présenter à Alex l’illustre Madeleine Albright, l’ancienne secrétaire d’État américaine qui avait déclaré que la mort des 500 000 enfants irakiens à cause de l’embargo américain était un prix « qui en valait la peine » [47].

    Madeleine Albright et les 500 000 enfants irakiens (12 mai 1996)
    Et pourquoi ne pas lui mentionner aussi, en passant, que le président à qui il a écrit sa belle lettre a récompensé Mme Albright en lui décernant, en 2012, la « Médaille présidentielle de la Liberté » [48], la plus haute distinction civile des États-Unis ?
     
    On ne peut qu’être d’accord avec le Washington Post sur le point suivant :
    « En tant que président, les plus grands moments d’Obama ont souvent été des allocutions » [49]
    Du discours du Caire (juin 2009) à celui de l’ONU (septembre 2016), la présidence d’Obama n’a été qu’un vulgaire déplacement d’air qui cache des drones tueurs, des guerres froides, des printemps véreux et des barbus sanguinaires.
    C’est probablement pour cette raison que l’ancien directeur de l’Institut Nobel norvégien a déclaré que :
    « Barack Obama s’est montré indigne de son prix depuis qu’il l’a reçu » [50].
    Il est évident que l’échec cuisant de sa protégée, Hillary Clinton, aux récentes élections présidentielles américaines est un flagrant désaveu de sa politique belliqueuse et destructive qu’il a soigneusement cultivée huit années durant.
    Mais en mêlant l’innocence des petits Omran et Alex à sa gestion calamiteuse des affaires du monde, le seul prix Nobel qui devrait être officiellement décerné à Obama après ses deux mandats est celui, bien mérité, de l’hypocrisie professionnelle.
    Par Ahmed Bensaada | 18 Novembre 2016

  • Honte à l’instrumentalisation de l’Humanitaire ! | Arrêt sur Info
    http://arretsurinfo.ch/honte-a-linstrumentalisation-de-lhumanitaire
    http://i0.wp.com/arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2016/10/syrie-alep-ruines.jpg?fit=1000%2C541

    « Le mensonge et la crédulité s’accouplent et engendrent l’opinion » Paul Valéry
    La France a réservé aux « Casques Blancs » opérant en Syrie, un accueil sans rapport avec la réalité de cette organisation faussement humanitaire financée, en sous-main, par l’administration américaine, opérant principalement dans le secteur EST d’Alep, le secteur contrôlé par les djihadistes, dont ils passent pour être les partenaires occultes.
    La France, en la matière, pratique le surréalisme politique, une tendance fâcheuse de la diplomatique française dans ses deux composantes néo gaulliste et socialiste, à l’origine de ses nombreux déboires sur le plan international.
    Pour aller plus loin sur ce sujet : La mystification des « casques blancs »
    Les objectifs non avoués de la rencontre de l’Élysée.
    Faisant fi des souffrances du peuple syrien, pas uniquement à l’EST d’Alep, mais aussi dans de nombreuses autres provinces, pas uniquement dans celles conquises par les terroristes islamistes désignés comme djihadistes, -par ailleurs partenaires de son allié de l’Otan la Turquie et des pétromonarchies-, la France a ainsi instrumentalisé la tragédie d’Alep pour la satisfaction d’objectifs non avoués !
    Se venger de la décision de Poutine d’annuler sa visite à Paris, un camouflet pour François Hollande.
    Bomber le torse en prévision de la rencontre quadripartite de Berlin, le 19 octobre, sur l’Ukraine et la Syrie, pour donner contenance à François Hollande face à ce même Poutine, devenu son casse-tête du fait des maladresses françaises.
    Enfin, dernière et non la moindre des raisons sous-jacentes, protester contre l’exclusion de la France de la Conférence de Lausanne sur la Syrie, tenue samedi 15 octobre 2016.
    Une conférence à laquelle participait l’Iran, l’ancien paria, dans un curieux retournement stratégique.
    Russes et Américains ont, en effet, exclu les Européens de la reprise des négociations de paix afin de ne pas entraver la recherche d’un arrangement sur la Syrie.
    En pleine campagne présidentielle, le pouvoir socialiste Les Français s’est livré à un tapage compensatoire, une forme de gesticulation diplomatique, en vue de suggérer à une opinion française déboussolée qu’elle demeure dans le cœur de l’action, alors que depuis Lausanne la France se trouve reléguée au rang de « pays affinitaire ». Nullement dans les coulisses de la négociation mais dans l’antichambre de l’histoire.
    La relégation de la position diplomatique française
    Au début de la guerre de Syrie, la France se positionnait en chef de file du « groupe des pays amis de la Syrie » qui regroupait 105 pays, plaçant de surcroît à la tête de l’opposition off shore syrienne de deux bi nationaux franco-syriens, autrement dit de deux salariés de l’administration française : Bourhane Ghalioune (président) et Basma Kodmani (porte-parole).
    Pour aller plus loin sur ce sujet : http://www.renenaba.com/la-controverse-a-propos-de-basma-kodmani
    Près de six ans après, elle doit se contenter du statut « affinitaire ». C’est dire la régression de la position diplomatique française.

    Juppé reçoit les (faux) amis de la Syrie, Bourhane Ghalioune (président) et Basma Kodmani (porte-parole).DR.
    La campagne pour l’attribution du Prix Nobel de la Paix 2016 aux « casques blancs » a échoué, malgré une extraordinaire opération « psyop » du camp atlantiste, -une guerre psychologique et de propagande médiatique-, matérialisée par un intense lobbying des médias occidentaux, mobilisant des célébrités Hollywood, tels George Clooney, Ben Affleck, Justin Timberlake, et, sur le plan arabe, la campagne du Qatar, via ses deux vecteurs médiatiques Al Jazira et le Journal « Al Arabi Al Jadid New Arab » du transfuge communiste palestinien Azmi Bichara.
    Mais jouant de la malchance, la prestigieuse distinction a été attribuée au président colombien Juan Manuel Santos pour ses « efforts déterminés » en faveur de la paix dans son pays, engagé depuis 52 ans dans une guerre civile contre la guérilla marxiste.
    De « Jabhat An Nosra qui fait du bon travail en Syrie » aux Casques blancs ces « combattants anonymes pour la paix », la France a battu les records des perles diplomatiques égrenées en moins d’une décennie. De forfaiture en avanies, la France paie ainsi le prix de sa démagogie et de son imposture
    PAR René NABA | OCTOBRE 20, 2016
    Journaliste-écrivain, ancien responsable du Monde arabo musulman au service diplomatique de l’AFP, puis conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient, responsable de l’information, membre du groupe consultatif de l’Institut Scandinave des Droits de l’Homme et de l’Association d’amitié euro-arabe. Auteur de « L’Arabie saoudite, un royaume des ténèbres » (Golias), « Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français » (Harmattan), « Hariri, de père en fils, hommes d’affaires, premiers ministres (Harmattan), « Les révolutions arabes et la malédiction de Camp David » (Bachari), « Média et Démocratie, la captation de l’imaginaire un enjeu du XXIme siècle (Golias). Depuis 2013, il est membre du groupe consultatif de l’Institut Scandinave des Droits de l’Homme (SIHR), dont le siège est à Genève et de l’Association d’amitié euro-arabe. Depuis 2014, il est consultant à l’Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de l’Homme (IIPJDH) dont le siège est à Genève. Depuis le 1er septembre 2014, il est Directeur du site Madaniya.

  • La mystification des « casques blancs » | Arrêt sur Info
    http://arretsurinfo.ch/la-mystification-des-casques-blancs
    http://i0.wp.com/arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2016/10/casques-blancs-eliysee.jpg?fit=790%2C444

    La campagne pour l’attribution du Prix Nobel de la Paix 2016 aux « Casques Blancs » a échoué, malgré une extraordinaire opération « psyop » du camp atlantiste, une guerre psychologique et de propagande matérialisée par un intense lobbying des médias occidentaux mobilisant des célébrités d’Hollywood, tels George Clooney, Ben Affleck et Justin Timberlake, et, sur le plan arabe, la campagne du Qatar via ses deux vecteurs médiatiques Al Jazira et le journal « Al Arabi Al Jadid-New Arab » du transfuge communiste palestinien Azmi Bichara. La prestigieuse distinction a été attribuée au président colombien Juan Manuel Santos pour « ses efforts déterminés » en faveur de la paix dans son pays, engagé depuis 52 ans dans une guerre civile contre la guerilla marxiste des FARC. Retour sur cette mystification.
    DES AGENCES DE RELATIONS PUBLIQUES AMÉRICAINES AU SERVICE DE LA GUERRE DE SYRIE
    Par Max Blumenthal (1) – Co publié avec la revue Afrique Asie
    1 – Des organisations de solidarité, en réalité agences américaines de relations publiques, financent et orchestrent la propagande anti-syrienne et attisent la guerre.

    Le 30 septembre, des manifestants se sont rassemblés dans toutes les villes occidentales pour un « week-end d’action » pour « arrêter les bombes » larguées par les avions de guerre russes et syriens sur la partie orientale d’Alep contrôlée par les rebelles.
    Des milliers de personnes ont participé à ces manifestations, portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Renversons Assad » ou « Assad, ça suffit ! ». Peu de participants semblaient savoir que ces initiatives étaient organisées sous les auspices d’une agence de relations publiques financée par l’opposition, The Syrian Campaign, « La Campagne syrienne » (LCS).
    En s’associant à des groupes locaux comme les travailleurs syriens de la défense civile, plus connus sous le nom de « Casques Blancs », et à travers un vaste réseau de connections dans les médias et les centres d’influence politique, LCS a joué un rôle crucial dans la diffusion d’images et de reportages sur les horreurs rapportées, ce mois-ci, sur Alep-Est.
    Le groupe a la capacité d’opérer à l’intérieur des centres de pouvoir à Washington et peut mobiliser des milliers de manifestants dans les rues. Malgré l’énorme rôle qu’elle joue dans la façon de voir, en Occident, la guerre civile syrienne, qui aborde, maintenant, sa sixième année et entre dans l’une de ses phases les plus sombres, cette organisation reste pratiquement inconnue du grand public.
    LCS se présente comme une voix impartiale, apolitique des citoyens syriens ordinaires, dédiée à la protection civile. « Nous nous considérons comme une organisation de solidarité », me dit James Sadri, son directeur Stratégie. « Nous ne sommes pas payés par quiconque pour suivre une ligne particulière. Nous avons l’impression d’avoir fait un travail vraiment bon en identifiant les militants de la ligne de front, les médecins, les humanitaires et en essayant de transmettre leur parole à la communauté internationale. »
    Cependant, derrière cette noble rhétorique sur la solidarité et les images de sauveteurs héroïques se ruant pour sauver des vies, il y a un programme qui s’aligne étroitement sur les forces qui prônent un changement de régime, de Riyad à Washington. En effet, LCS a œuvré en faveur de la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne (NFZ) en Syrie qui nécessiterait la présence d’au moins « 70 000 soldats américains » pour la faire respecter, selon le Pentagone, ainsi que de la destruction des infrastructures du gouvernement et des installations militaires. On ne connaît aucun cas où l’imposition d’une NFZ n’a pas été suivie d’un changement de régime, ce qui semble être exactement l’objectif de LCS et ses partenaires.
    2 – Instrumentaliser l’indignation

    « Pour pouvoir contrôler tout l’espace aérien syrien, il nous faudrait entrer en guerre avec la Syrie et la Russie. C’est une décision plutôt radicale que je ne vais pas prendre », déclarait, récemment, le général Joseph Dunford, le président des chefs d’état-major interarmées (JCS), lors d’une audition du Comité des Services armés du Sénat. Alors que les hauts gradés à Washington semblent réticents quant à l’emploi de la force totale de sa puissance aérienne pour imposer une NFZ, LCS capitalise sur l’indignation inspirée par le bombardement d’Alep-Est tenue par les rebelles, pour intensifier les appels à un engagement militaire américain plus important.
    LCS a prudemment enrobé l’interventionnisme dans un discours pseudo libéral de droits de l’homme, en présentant l’intervention occidentale militaire comme « le meilleur moyen de soutenir les réfugiés syriens » et en faisant passer la NFZ –accompagnée de zones soi-disant sécurisées et sans bombardement qui exigeraient aussi un renforcement militaire occidental- comme un « moyen de protéger les civils et de vaincre ISIS ».
    L’un des instruments les plus connus de la promotion d’une intervention militaire LCS est le groupe de défense civile autoproclamé « non armé et impartial » des Casques Blancs.
    Les images des Casques Blancs sauvant les civils pris dans les ruines des bâtiments bombardés par le gouvernement syrien et son allié russe sont devenues omniprésentes dans la couverture médiatique de la crise.
    Ayant déclaré qu’ils avaient sauvé des dizaines de milliers de vies, le groupe est devenu une source majeure pour les journalistes et les organisations de droits de l’homme qui cherchent des informations de l’intérieur du théâtre de la guerre, depuis le nombre de victimes jusqu’aux détails sur le type de bombes larguées.
    3 – Qui sont les Casques Blancs ?

    Cependant, comme LCS, les Casques Blancs sont tout sauf impartiaux. En effet, le groupe a été fondé en collaboration avec Le Bureau des Initiatives Transitionnelles de l’Agence américaine pour le Développement international, l’USAID), une branche explicitement politique de l’agence qui a financé les tentatives de subversion politique à Cuba et au Venezuela.
    USAID est le principal financier des Casques Blancs, auxquels il a versé au moins $23 millions depuis 2013. Cet argent représente une partie des $339,6 millions prévu par l’USAID pour « soutenir les activités qui ont pour objectif une transition pacifique vers une Syrie démocratique et stable », ou pour établir une structure gouvernementale parallèle qui pourrait remplir le vide laissé par le départ de Bachar al-Assad.
    Grâce à une impulsion de relations publiques agressives de LCS, les Casques Blancs ont été nominés pour le Prix Nobel de la Paix et ont, déjà, reçu le « Nobel alternatif » connu sous le nom de Right Livelihood Award dont, entre autres, Amy Goodman, Edward Snowden et Mordechai Vanunu, le lanceur d’alerte israélien sur le nucléaire, ont été lauréats. En même temps, les Casques Blancs défendent la NFZ publiquement et sur le site créé par LCS. Celle-ci a récolté des soutiens aux Casques Blancs auprès de nombreuses célébrités d’Hollywood dont Ben Affleck, Alicia Keyes et Justin Timberlake. Et avec ses levées de fonds et son rayonnement, les Casques Blancs sont devenus les stars d’un documentaire habilement produit par Netflix qui a bénéficié d’une hyper médiatisation en Occident.
    Cependant, faire des Casques Blancs un événement international n’est que l’un des succès de LCS dans son objectif de renversement du gouvernement syrien.
    4 – La cible onusienne

    Lorsqu’un convoi d’aide organisé par le Croissant Rouge Arabe Syrien (CRAS) et le Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires humanitaires a subi une attaque en route vers Alep-Ouest, le 18 septembre, les Casques Blancs ont accusé directement les gouvernements syrien et russe.
    En fait, un de leurs membres se trouvait être parmi les premiers civils à apparaître devant la camera sur le site de l’attaque, déclarant en anglais que « les hélicoptères du régime visaient cet endroit avec quatre bombes ».
    Les Casques Blancs ont aussi produit l’un des principaux éléments de preuve sur lesquels les journalistes occidentaux se sont appuyés pour impliquer la Russie et le gouvernement syrien dans l’attaque : une photo supposée décrire un fragment de queue d’une bombe russe OFAB 250-270 à fragmentation. Une information qui n’a été confirmée, ni par les Nations unies, ni par le CRAS, et aucune preuve de bombe de ce type n’a été produite.
    Ironiquement, les Casques Blancs figuraient au premier plan de l’impulsion donnée par LCS pour saboter le travail humanitaire en Syrie. Pendant des mois, LCS a décrit l’ONU en termes de complice de Bachar al-Assad pour avoir coordonné le transport de l’aide avec le gouvernement, comme elle l’a toujours fait avec les gouvernements dans les zones de conflit à travers le monde.
    Kareem Shaheen, du Guardian, a fait l’éloge d’un rapport de 50 pages de LCS attaquant le travail de l’ONU en Syrie en le traitant d’ « accablant ». Un article ultérieur citait le rapport comme un élément d’influence de sa propre enquête « exclusive », et descendait en flamme la coordination de l’ONU avec le gouvernement syrien.
    Sur un site Internet créé par LCS pour diffuser le rapport, les visiteurs sont accueillis par un logo de l’ONU dégoulinant de sang. LCS a même revendiqué avoir forcé l’ex-coordinateur résident de l’ONU, Yacoub El-Hillo à quitter son poste à Damas, une revendication erronée. Il fut, cependant, trop tard pour exiger un démenti. Parmi les groupes d’opposition qui ont promu le rapport anti-ONU de LCS, on trouve Ahrar al-Sham, une faction jihadiste rebelle qui s’est alliée avec al-Qaïda dans sa mission visant à établir un État islamique exclusif en Syrie.
    Un Occidental qui dirigeait une ONG humanitaire politiquement neutre à Damas, m’a informé des attaques de LCS contre l’ONU. Parlant anonymement – les employés des ONG comme lui n’ont généralement pas le droit de parler aux médias et doivent en affronter les conséquences s’ils le font– la source accusait LCS de « diviser et polariser la communauté humanitaire » selon des critères politiques, tout en forçant ces ONG « à prendre des décisions fondées sur les répercussions médiatiques potentielles plutôt que de se focaliser sur les besoins réels sur le terrain ».
    Poursuivant son témoignage, ce responsable d’ONG accusait LCS et ses partenaires de l’opposition d’« identifier progressivement les travailleurs humanitaires travaillant depuis Damas comme partie prenante du conflit » limitant leur capacité à négocier l’accès aux territoires contrôlés par les rebelles.
    « En tant que travailleur humanitaire moi-même, expliquait-il, je sais que cela me met, moi et mes équipes, en grand danger, car cela légitime les factions en guerre à nous traiter comme une extension de l’une des partie au conflit. Les milliers de Syriens qui se sont engagés avec l’ONU ou avec les organisations humanitaires sont des civils. Ils ne s’engagent pas seulement pour avoir un salaire, mais dans l’espoir de faire quelque chose de positif pour d’autres Syriens. LCS les humilie tous en les qualifiant de partisans d’une des parties et en leur faisant perdre l’espoir de devenir des acteurs d’un changement positif dans leur propre société ».
    En septembre, avant que l’attaque du convoi d’aide n’oblige l’ONU à suspendre un grand nombre de ses interventions en Syrie, LCS a incité 73 organisations d’aide opérant en territoire rebelle, y compris les Casques Blancs, à suspendre leur coopération avec le programme d’aide de l’ONU.
    Comme le notait le Guardian dans son reportage, « la décision de se retirer du programme Whole of Syria, dans le cadre duquel des organisations partagent l’information pour aider à la livraison de l’aide, signifie en pratique que l’ONU perdra de vue ce qui se passe au nord de la Syrie et dans les zones tenues par l’opposition où les ONG font la majeure partie de leur travail ».
    5 – Une création des agences internationales de relations publiques

    En dépit de l’influence de LCS sur la scène médiatique internationale, il est difficile d’obtenir des détails sur le fonctionnement interne de l’organisation. LCS est enregistrée en Angleterre sous le nom de Voices Project, une entreprise privée, à une adresse partagée par 91 autres compagnies. En dehors d’Ayman Asfari, la plupart des donateurs sont anonymes.
    Au-delà de cette opération opaque, se posent des questions sur ses liens avec Avaaz, une organisation internationale de relations publiques qui a joué un rôle instrumental dans l’émergence du soutien à une zone d’exclusivité aérienne en Libye et dans la fondation de LCS par Purpose, une autre entreprise de relations publiques branche d’Avaaz.
    Quoi qu’il en soit, un regard attentif sur les origines et l’intervention de LCS suscite des doutes sur l’image de l’organisation en tant que voix authentique des civils syriens, et devrait inviter, également, à se poser sérieusement des questions sur le programme de ses partenaires.
    Mieux connue pour son travail sur les questions sociales, avec des clients solidement financés comme l’ACLU (American Civil Liberties Union) et le groupe de réforme de la police, Campaign Zero, Purpose, l’agence de relations publiques basée à New York et Londres, s’engage à fournir des campagnes créatives qui produisent un « changement de comportement », un « changement de perception », « un changement de politique » ou « un changement d’infrastructure ». Lorsque le conflit syrien est entré dans sa troisième année, l’agence était prête à effectuer un « changement de régime ». Le 3 février 2014, Anna Nolan, la responsable Stratégie de Purpose, diffusait une offre d’emploi. Selon cette offre d’emploi, son entreprise cherchait « deux stagiaires pour rejoindre l’équipe de Purpose afin d’aider à lancer un mouvement en Syrie ».
    À peu près au même moment, un autre responsable de Purpose, Ali Weiner, diffusait une offre d’emploi pour un poste de stagiaire payé pour le nouveau projet Syrian Voices de l’entreprise. « Ensemble, avec les Syriens de la diaspora et les ONG partenaires, écrivait Weiner, Purpose est en train de construire un mouvement qui amplifiera les voix des Syriens modérés, non-violents, et qui mobilisera les peuples du Moyen-Orient et du monde pour appeler à des changements spécifiques de la situation politique et humanitaire dans la région ». Elle expliquait que l’employé rendrait compte d’abord « à un stratégiste basé à Londres, mais travaillera étroitement avec les équipes de Purpose à Londres et à New York ».
    Le 16 juin 2014, Jeremy Heimans, fondateur de Purpose rédigeait les statuts de la société mère de The Syrian Campaign. Elle était enregistrée par Heimans sous le nom de Voices Project, au 3 Bull Lane, St.Ives Cambrigeshire, England.
    C’était l’une des 91 sociétés privées enregistrées à cette adresse. James Sadri, le directeur Stratégie de LCS, ne m’a pas expliqué pourquoi cette organisation avait choisi la même adresse, ni pourquoi elle était enregistrée en tant qu’entreprise privée.
    En même temps qu’Heimans, le directeur Europe de Purpose, Tim Dixon, fut nommé au conseil d’administration de LCS. Tout comme John Jackson, un stratégiste qui, auparavant, avait dirigé la Burma Campaign, au Royaume Uni, visant à convaincre l’Union européenne de prendre des sanctions contre le régime de ce pays.
    Anna Nolan est devenue la directrice de projet de LCS, tout en restant directrice Stratégie de Purpose. James Sadri affirme que Purpose n’est pas impliqué dans LCS. Et si on insiste sur la présence de plusieurs stratégistes de Purpose au conseil d’administration de LCS et dans son personnel, Sadri persiste : « Nous ne dépendons pas de Purpose. Il n’y a aucun lien financier et nous sommes indépendants ». Sadri dément les allégations selon lesquelles LCS est née d’Avaaz. « Nous n’avons aucun lien avec Avaaz », affirme-t-il, accusant une conspiration de « Russia Today » qui lie les deux agences de relations publiques.
    Cependant, dans sa première offre d’emploi pour son projet Syrian Voices, Purpose se targuait de « générer certains des modèles de changements sociaux les plus performants », y compris « le réseau avaaz.org, aujourd’hui fort de 30 millions d’actions. » En fait, le fondateur de LCS, co-fondateur de Purpose, Jeremy Heimans, fut, aussi, l’un des premiers fondateurs d’Avaaz. Comme il l’a déclaré au journal Forbes, « J’ai co-fondé Avaaz et Get Up (un groupe militant australien) qui ont inspiré la création de Purpose. »
    6 – Une zone d’exclusion aérienne nouvelle et améliorée

    L’attitude défensive de LCS quant à ses liens avec Avaaz est incompréhensible. Revenons en 2011. Avaaz lançait, alors, une campagne publique pour une zone d’exclusivité aérienne en Libye, et une pétition qui a réuni 1 200 940 signatures pour l’intervention occidentale soutenue par l’ONU.
    John Hilary, le directeur exécutif de War On Want, l’organisation caritative britannique de pointe anti-pauvreté et anti-guerre, avait alors averti : « Ces militants généralement bien intentionnés ne s’imaginent pas qu’ils vont renforcer l’emprise de ces gouvernements occidentaux qui veulent à tout prix réaffirmer leurs intérêts en Afrique du nord… Il est clair qu’une NFZ donne l’impression d’une intervention étrangère plutôt humanitaire, en mettant l’accent sur l’arrêt des bombardements, même si cela pourrait conduire à une escalade de la violence ».
    L’avertissement pressant de John Hilary fut concrétisé lorsque la NFZ imposée par l’OTAN accéléra la chute du président Mouammar Kadhafi. Quelques mois plus tard, Kadhafi était violé sauvagement et battu à mort par une foule de fanatiques. État Islamique (IS) et toute une kyrielle de milices affiliées remplirent le vide laissé par la disparition du gouvernement de la Jamahiriya.
    La catastrophe politique aurait dû être considérée comme suffisamment sérieuse pour remettre en question d’autres interventions de ce type. Cependant, l’expérience de la Libye n’a pas réussi à dissuader Avaaz de lancer une nouvelle campagne pour une autre NFZ, cette fois en Syrie.
    « Pour certains, une zone d’exclusivité aérienne pouvait effacer l’image de la politique étrangère de George W.Bush et des interventions illégales occidentales. Mais c’est autre chose », insistait Avaaz dans un communiqué défendant son soutien à une nouvelle NFZ en Syrie.
    Sadri décrivait le soutien de LCS pour la NFZ comme le produit d’un « long processus d’écoute » impliquant le vote des civiles syriens dans les territoires contrôlés par les rebelles et les réfugiés à l’extérieur du pays. Il affirmait que sa société était une « organisation solidaire », et non une entreprise de relations publiques, et était catégorique sur le fait que si une NFZ était imposée dans le ciel syrien, elle serait différente de celles des conflits antérieurs. Il ajoutait, « je suis seulement en train d’essayer de nous encourager à sortir d’un débat simpliste. Il y a une réaction instinctive envers la Syrie, à dire que « c’est l’Irak » ou « c’est la Libye ». Mais non. C’est un conflit complètement différent ».
    7 – Financer une « transition crédible »

    Pour le géant du pétrole qui a financé le lancement du Syria Project, les moyens -l’intervention militaire- justifiaient la fin, à savoir son retour à son pays d’origine et sa participation à la vie économique, selon ses propres termes. Malgré les affirmations de LCS, selon lesquelles elle « refuse des fonds de toute partie au conflit », elle a été fondée et maintenue grâce à une aide financière généreuse de l’une des figures les plus influentes de l’opposition en exil, Ayman Asfari, le PDG de la Compagnie gazière et pétrolière Petrofac Limited. Asfari pèse $1,2 milliards et possède environ un cinquième des actions de sa compagnie qui emploie 18000 employés et enregistre près de $7 milliards de revenu annuel.
    Il a contribué, à travers sa Fondation Asfari, pour des centaines de milliers de dollars, à LCS et a assuré un siège d’administrateur à sa femme Sawsan. Il a, également, été un donateur de premier plan et un partisan de la Coalition nationale syrienne (Syrian National Coalition), le plus important groupe du gouvernement en exil mis en place après le soulèvement syrien.
    Le groupe est fermement résolu à faire tomber Assad et à le remplacer par l’un des siens. Le soutien d’Asfari aux forces d’opposition est si marqué que le gouvernement syrien a lancé un mandat d’arrêt l’accusant de soutenir le « terrorisme ».
    À Londres, Asfari a été un donateur majeur de l’ex-Premier ministre David Cameron et son Parti conservateur. En mai dernier, Cameron était l’annonceur d’une levée de fonds pour l’Appeal Hands Up for Syria, une organisation caritative lourdement soutenue par Asfari qui sponsorise l’éducation des enfants syriens vivant dans les camps de réfugiés. Le choix de Cameron pour cet événement aurait pu paraître étrange compte tenu de sa résistance farouche à l’accueil d’enfants non accompagnés qui ont fui en Europe. Mais Asfari a généralement soutenu la politique d’exclusion de Cameron.
    Questionné au cours de l’émission Hardtalk de la BBC, sur sa position, Asfari expliquait, « Je ne veux pas que le pays se vide. Je rêve encore que ces gars (les réfugiés) pourront revenir dans leurs maisons et qu’ils pourront jouer un rôle constructif pour retrouver l’unité de la Syrie ».
    À Washington, Asfari est considéré comme un lien important avec l’opposition syrienne. Il a été reçu à la Maison Blanche huit fois depuis 2014, y a rencontré des responsables comme Philip Gordon, l’ex-coordinateur pour le Moyen-Orient qui était un des premiers à défendre la livraison d’armes à l’insurrection en Syrie. Depuis qu’il a quitté l’administration, cependant, Gordon a exprimé ses regrets d’avoir adopté la politique du changement de régime.
    Dans un long éditorial publié dans Politico, en septembre 2015, il critique l’obstination de l’administration Obama pour un changement de régime. « Il n’y a maintenant réellement aucune chance de victoire de l’opposition militaire pouvant conduire à une gouvernance stable ou pacifique en Syrie dans un futur proche, mais il y a la quasi certitude que persister dans cette voie ne fera que conduire à encore plus d’années de guerre civile et féroce. »
    Asfari a publiquement fustigé Gordon quelques jours plus tard, dans le même programme Hardtalk. « Je lui ai écrit un email après avoir lu cet article dansPolitico, et je lui ai dit que j’étais respectueusement en désaccord. Je pense que l’idée que nous allons avoir une transition en Syrie avec Assad pour une période indéfinie est illusoire. Parce qu’à la fin, ce que le peuple veut, c’est une transition crédible. »
    Pour Asfari, une transition post-guerre « crédible » demanderait beaucoup plus que le rapatriement des réfugiés et l’intégration des forces d’opposition dans l’armée. « Y aura-t-il la diaspora syrienne, y compris des gens comme moi, pour investir dans le pays », a-t-il demandé sur le plateau d’Hardtalk. « Si nous n’atteignons aucun de ces objectifs, à quoi ça sert d’avoir une Syrie libre ? ».
    The Independent a décrit Asfari comme figurant au Panthéon des exilés « super riches », prêts à reconstruire une Syrie post-Assad -et de faucher au passage des jolis contrats. Pour atteindre cet objectif de retour triomphal en Syrie, après la chute du gouvernement Assad, Asfari a, non seulement, fourni la mise initiale de fonds pour LCS, il a, également, contribué à pérenniser des donations massives en faveur du groupe.
    Pour cette seule année, la Fondation Asfari a donné $180 000 à la société selon Laila Kiki, qui dirige la communication de LCS. Asfari n’est pas le seul donateur, cependant. D’après Laila Kiki, le Rockefeller Brothers Fund contribue aussi pour $120 000 au budget 2016 de LCS qui s’élève à $800 000. « Le reste des fonds vient de donateurs qui souhaitent rester anonymes », explique-t-elle.
    Parmi les principales priorités de LCS, pour lesquelles l’organisation a, apparemment, budgétisé un montant substantiel, il y a l’action auprès des médias occidentaux pour qu’ils deviennent plus interventionnistes. Lorsque LCS a placé une annonce sur son site internet pour recruter un responsable Presse pour son lancement en 2014, elle a insisté sur son besoin de « quelqu’un qui peut intervenir dans les médias aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Europe dans la même semaine ».
    Le candidat idéal devra être capable de « maintenir des relations fortes avec imprimeries, radios, journalistes on line, et rédacteurs pour les encourager à considérer LCS comme une voix de premier plan sur la Syrie ».
    Privilégiant l’expérience en relations publiques sur la connaissance politique, LCS rassurait les candidats : « Vous n’avez pas besoin d’être un expert de la Syrie ou de parler Arabe. » Après tout, la personne était destinée à travailler en collaboration étroite avec un « responsable syrien de la communication » anonyme qui « se chargera de recueillir des informations et des relations à l’intérieur de la Syrie ».
    James Sadri reconnaît que LCS a été impliqué dans l’achat d’articles aux grandes publications. « Nous avons, dans le passé, aidé à publier des tribunes écrites par des gens sur le terrain. Il y a un tas de tribunes de gens qui sont en Syrie », dit-il. Mais il ne dira pas lesquelles, qui étaient les auteurs, ou si son agence a joué un rôle dans leur paternité.
    Un récent incident a mis à jour comment LCS manipule habilement les informations transmises depuis Alep aux médias occidentaux. C’était le 17 août. Un avion de combat syrien ou russe venait de frapper un immeuble d’appartement dans la partie Est d’Alep tenue par les rebelles. Sophie McNeill, une correspondante au Moyen-Orient pour l’Australian Broadcasting Corporation, recevait une photo de la Société médicale américano-syrienne (Syrian American Medical Society) qui conserve un groupe de médecins travaillant sur le Net avec WhatsApp, à l’intérieur du territoire rebelle, en liaison avec les médias internationaux.
    La photo montrait un garçon de cinq ans, Omran Daqneesh, qui avait été extrait des ruines du bâtiment par des Casques Blancs et mis dans une ambulance où il était filmé par des membres de l’Aleppo Media Center. L’image terrifiante montrait un petit garçon hébété, assis bien droit et le regard vide, ses joues rondes couvertes de cendres et de sang. « La vidéo montrait ensuite Omran assis clignant des yeux à l’arrière de cette ambulance », écrivait McNeill sans expliquer de qui elle tenait cette vidéo. Immédiatement, elle postait le film sur Twitter.
    « Regardez cette vidéo parvenue d’Alep ce soir. Et regardez-la encore. Rappellez-vous qu’avec #Syria, #wecantsaywedidntknow » (#Nous ne pouvons dire que nous ne savons pas – NDT), écrivait McNeill. Son texte était retweeté plus de 17 000 fois et son hashtag qui accusait l’inaction contre des actes d’une telle horreur perpétrés par le régime syrien, devint viral. (McNeill n’a, toutefois, pas répondu aux questions envoyées sur son email ouvert au public.)
    Quelques heures plus tard, l’image d’Omran apparaissait à la Une de dizaines de journaux internationaux du New York Times au Wall Street Journal en passant par le Times de Londres.
    Kate Bolduan, de CNN, qui avait suggéré lors du bombardement par Israël de la Bande de Gaza, en 2014, que les victimes civiles étaient, en fait, des boucliers humains, éclatait en larmes lors d’une émission spéciale détaillant le sauvetage d’Omran. Abu Sulaiman al-Mouhajir, le citoyen australien qui est l’un des dirigeants et porte-parole de la branche syrienne d’al-Qaeda, Jabhat Fateh al-Sham (anciennement Front al-Nousra – NDT)), porta un intérêt particulier à l’enfant.
    « Je ne peux supporter de voir des enfants blessés ou tués », écrivait-il sur Facebook. « Leurs visages innocents devraient nous rappeler notre responsabilité ».
    Saisissant l’occasion, LCS rassembla des citations du photographe qui avait pris cette image symbolique, Mahmoud Raslan, et qui les avait mis en relation avec une série de médias. Alors que de nombreux médias publiaient les déclarations de Raslan, Public Radio International fut au nombre de ceux, peu nombreux, qui notèrent le rôle de LCS auprès de la presse, se référant à cette organisation en termes de « groupe de pression pro-opposition avec un réseau de contacts en Syrie ».
    Le 20 août, McNeill lança un appel sur Facebook : « Avez-vous été horrifiés par les images du petit Omran ? », demandait-elle aux lecteurs.
    « Vous ne pouvez pas arrêter d’y penser ? Bien, ne vous contentez pas de retweeter, d’être indignés pendant 24 heures et de passer votre chemin. Écoutez ce que deux grands humanitaires pour la Syrie, Zaher Sahloul et James Sadri, veulent que vous fassiez maintenant ».
    Sadri, rappelons-le, est le directeur de LCS et Sahloul était le directeur de la Syrian American Society qui est partenaire de LCS. Dans l’article, que McNeill avait écrit à propos de la photo d’Omran qui était mise sur son Facebook, Sahloul et Sadri pressaient les Occidentaux de se joindre à l’appel pour une zone d’exclusivité aérienne – politique que McNeill a assumé tacitement. Récemment, Sahloul a été félicité par l’éditorialiste néoconservateur Eli Lake pour avoir accusé Obama d’avoir « permis un génocide en Syrie ». En septembre, il se joignait à la Fédération juive unie de Chicago, radicalement opposée à la solidarité avec la Palestine, pour promouvoir son action.
    Alors que l’indignation inspirée par l’image d’Omran s’étendait, l’éditorialiste du New York Times, Nicholas Kristof (un ami et éditeur de Lina Sergie Attar, membre du conseil d’administration de LCS), appelait à « tirer des missiles de l’extérieur de la Syrie pour bombarder les voies militaires syriennes afin de les rendre inutilisables ».
    En même temps, sur Morning Joe, programme de la MSNBC, Joe Scafborough brandissant la photo d’Omran déclarait, indigné : « Le monde se rappellera. Gardez vos lamentations… Vous pouvez encore faire quelque chose. Mais rien n’a été fait ».
    Alors que des éditoriaux haletants et des dépêches-diatribes dénonçaient l’« inaction » supposée de l’administration Obama, la pression publique pour une campagne militaire occidentale à plus grande échelle commençait à atteindre un niveau sans précédent.
    8 – Le contrôle de l’information

    Le jour qui suivit les grands titres à la Une sur Omran, le Canary, un site britannique de gauche, publiait une autre photo qui montrait une sombre réalité derrière l’image symbolique.
    Extraite de la page Facebook de Mahmoud Raslan, le militant du Aleppo Media Center, géré par les Américains, qui prit la vidéo initiale d’Omran, une photo montrait Raslan posant, triomphant, sur un selfie, avec un groupe de combattants rebelles. Les hommes armés appartenaient à la faction Nour al-Din al-Zenki.
    Au moins deux des hommes qui apparaissaient sur la photo avec Raslan avaient récemment décapité un garçon qu’ils avaient fait prisonnier, parlant de lui, dans la vidéo, comme d’un « enfant », tout en le violant et l’insultant. Il s’est avéré que l’enfant avait 12 ans, s’appelait Abdullah Issa et avait, peut-être, été membre de la Liwa al-Quds, une milice pro-gouvernementale palestinienne.
    Ce n’est pas la seule fois que Raslan apparaissait avec des combattants d’al-Zenki ou exprimait sa sympathie. Le 2 août, il postait un selfie sur Facebook se décrivant entouré par des combattants d’al Zenki, pour la plupart des adolescents, en treillis de combat.
    « Avec les combattants suicides, depuis le pays des batailles et de la boucherie d’Alep des martyrs, nous vous offrons des vagues de joie, avec la permission de Dieu », écrivait Raslan. Il portait un bandeau comme ceux des « combattants suicides ».
    Malgré ses tendances crapuleuses et ses penchants idéologiques extrémistes, al-Zenki fut, jusqu’en 2015, un bénéficiaire du copieux financement américain, mille de ses combattants, au moins, étant payés par la CIA.
    Charles Lister, un attaché de recherche du Middle-East Institute qui a reconnu que ses recherches sur l’opposition syrienne était « financées à 100% par les gouvernements occidentaux », a présenté al-Zenki comme « des combattants de l’opposition modérée ».
    En août dernier, après la vidéo montrant sur internet les membres d’al-Zenki décapitant l’adolescent, Sam Heller, un membre de la Century Foundation basée à Washington, a plaidé pour que la CIA reprenne le financement du groupe. Décrivant al-Zenki comme « un partenaire naturel, sinon convenable », Heller prétendait que « si Washington insiste pour garder les mains parfaitement propres, il n’y a probablement aucune faction syrienne, dans l’opposition ou de quel que côté de la guerre que ce soit – qui mérite un soutien ».
    Le 24 septembre, al-Zenki a formellement associé ses forces avec celles du groupe jihadist Army of Conquest dirigé par le groupe jihadiste d’al-Qaïda, Jabhat Fateh Al-Sham, ex-Front al-Nousra. De son côté, la LCS coordonnait la diffusion d’une déclaration de Raslan niant ses affinités évidentes avec al-Zenki. Sophie McNeill, la journaliste de l’Australian Broadcasting Corp. qui fut parmi les premiers journalistes à publier la célèbre photo d’Omran, diffusa scrupuleusement la déclaration de Raslan sur Twitter, citant sa source, LCS.
    Décrivant curieusement la victime décapitée comme ayant 19 ans et non comme l’ « enfant » que ses bourreaux prétendaient qu’il était, Raslan plaida l’ignorance concernant l’appartenance des combattants à al-Zenki. « C’était une journée difficile avec des tas de gens et de groupes différents dans les rues. En tant que photographe de guerre, j’ai pris un tas de photos avec des civils et des combattants ».
    Mahmoud Raslan n’a peut-être pas été le partenaire local le plus efficace, mais LCS peut compter sur les Casques Blancs.
    Par Max Blumenthal – Co publié avec la revue Afrique Asie | 10 octobre 2016

  • La mystification des « casques blancs »
    http://www.madaniya.info/2016/10/10/mystification-casques-blancs


    "La campagne pour l’attribution du Prix Nobel de la Paix 2016 aux « Casques Blancs » a échoué, malgré une extraordinaire opération « psyop » du camp atlantiste, une guerre psychologique et de propagande matérialisée par un intense lobbying des médias occidentaux mobilisant des célébrités d’Hollywood, tels George Clooney, Ben Affleck et Justin Timberlake, et, sur le plan arabe, la campagne du Qatar via ses deux vecteurs médiatiques Al Jazira et le journal « Al Arabi Al Jadid-New Arab » du transfuge communiste palestinien Azmi Bichara. La prestigieuse distinction a été attribuée au président colombien Juan Manuel Santos pour « ses efforts déterminés » en faveur de la paix dans son pays, engagé depuis 52 ans dans une guerre civile contre la guerilla marxiste des FARC. Retour sur cette mystification.
    Des agences de relations publiques américaines au service de la guerre de Syrie

    Par Max Blumenthal (1) – Co publié avec la revue Afrique Asie
    1 – Des organisations de solidarité, en réalité agences américaines de relations publiques, financent et orchestrent la propagande anti-syrienne et attisent la guerre.

    Le 30 septembre, des manifestants se sont rassemblés dans toutes les villes occidentales pour un « week-end d’action » pour « arrêter les bombes » larguées par les avions de guerre russes et syriens sur la partie orientale d’Alep contrôlée par les rebelles.

    Des milliers de personnes ont participé à ces manifestations, portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Renversons Assad » ou « Assad, ça suffit ! ». Peu de participants semblaient savoir que ces initiatives étaient organisées sous les auspices d’une agence de relations publiques financée par l’opposition, The Syrian Campaign, « La Campagne syrienne » (LCS).

    En s’associant à des groupes locaux comme les travailleurs syriens de la défense civile, plus connus sous le nom de « Casques Blancs », et à travers un vaste réseau de connections dans les médias et les centres d’influence politique, LCS a joué un rôle crucial dans la diffusion d’images et de reportages sur les horreurs rapportées, ce mois-ci, sur Alep-Est.

    Le groupe a la capacité d’opérer à l’intérieur des centres de pouvoir à Washington et peut mobiliser des milliers de manifestants dans les rues. Malgré l’énorme rôle qu’elle joue dans la façon de voir, en Occident, la guerre civile syrienne, qui aborde, maintenant, sa sixième année et entre dans l’une de ses phases les plus sombres, cette organisation reste pratiquement inconnue du grand public.

    LCS se présente comme une voix impartiale, apolitique des citoyens syriens ordinaires, dédiée à la protection civile. « Nous nous considérons comme une organisation de solidarité », me dit James Sadri, son directeur Stratégie. « Nous ne sommes pas payés par quiconque pour suivre une ligne particulière. Nous avons l’impression d’avoir fait un travail vraiment bon en identifiant les militants de la ligne de front, les médecins, les humanitaires et en essayant de transmettre leur parole à la communauté internationale. »"

  • Hollywood : qui sont les nounous d’enfants de stars ? - Elle
    http://www.elle.fr/People/La-vie-des-people/News/Hollywood-qui-sont-les-nounous-d-enfants-de-stars-2972066

    Quand elle rentre chez elle le soir, son mari s’est habitué à ne pas lui demander comment s’est déroulée sa journée. La discrétion est évidemment de rigueur et spécifiée dans le contrat. Tout le monde sait ce qui arrive quand on parle trop : une horde d’avocat enragés, facturant 4 000 dollars l’heure, s’acharnent sur vous et « détruisent votre vie et celle de vos proches en un instant », menace Julie Swales. « Plus les filles sont discrètes, plus leur réputation est grande », sourit Katie Provinziano.

    La loi du silence ne touche pas que les employées. Les stars ne parlent jamais de leurs nounous non plus. Rares sont celles à en avoir parlé : Julia Roberts, Amy Poehler, qui d’autre ? « Ces personnes ont décidé d’être parents, mais ne tiennent pas forcément à apprendre eux-mêmes à leurs enfants à jouer au basket ni à les accompagner à toutes leurs leçons de piano, lance Stella Reid. Elles savent que des gens qu’elles peuvent se payer le font à leur place. Mais elles ne peuvent pas admettre publiquement que quelqu’un s’occupe “mieux” qu’elles de leurs propres enfants. » De la même manière, rares sont les célébrités qui acceptent d’apparaître sans maquillage. Dévoiler son besoin de faire appel à des nounous égratigne l’image de la femme parfaite. Qu’on soit célèbre ou pas, déléguer l’éducation de ses enfants pour se concentrer sur sa carrière est toujours mal vu. Mais, en cachant ses nounous au grand public, la star entretient le cercle vicieux où elle pose en femme parfaite, minant le moral des autres, de toutes celles qui se battent pour assurer dans leur travail et auprès de leurs enfants. Réussir dans sa discipline ou être mère, il faudrait choisir ? « Les stars féminines sont supposées remporter des oscars ou diriger un studio de cinéma, tout en prenant soin quotidiennement de leurs enfants, et sans jamais oublier le nom des profs de maths, explique Julie Swales. Bizarrement, les pères ne subissent pas cette pression sociale. »

    Papier très intéressant.

    J’ai parlé dans « Chez soi » (au chapitre « Métamorphoses de la boniche ») de la menace que représente (à son corps défendant ou pas) l’employée de maison, la femme de ménage ou la nounou en tant que reproche vivant, en tant qu’incarnation de ce que l’employeuse devrait être si elle était une « vraie femme » (qui ne travaille pas au-dehors).

    Que l’employée soit vue par l’entourage et la société comme la « vraie femme » explique les rumeurs fréquentes (fondées ou pas) de liaison avec l’employeur, tout le monde trouvant logique qu’il la préfère. Il y a d’ailleurs un nouveau « nounougate » à Hollywood :
    US Magazine : Ben Affleck, 42, is dating the 28 year-old nanny
    http://www.celebitchy.com/439702/us_magazine_ben_affleck_42_is_dating_the_28_year-old_nanny

    #foyer #maternité #femme_parfaite #travail_domestique #éducation

  • Tony Blair honoured with Save The Children’s Global Legacy Award at charity gala - The Independent
    http://www.independent.co.uk/news/people/tony-blair-honoured-with-save-the-childrens-global-legacy-award-at-ch

    Blair had been chosen for the award on account of his work while serving as Prime Minster, including setting up the Department for International Development and hosting two G8 summits.

    Je suis sûr que la news va plaire @nidal. Parmi les invité·e·s : Ben Affleck, qui recevait lui aussi un prix (il faut croire que c’est un grand #philanthrope), et Lassie, qui n’est pas un caniche, mais tout de même un chien fidèle :

    #enfance #irak #histoire #droits_humains #orwellien

  • « Ben Affleck a reçu tant d’attention parce qu’il n’est pas musulman, il est considéré comme ’neutre’ » - The cult of the white male celebrity activist | theguardian.com

    http://www.theguardian.com/culture/2014/oct/08/afflect-dicaprio-white-male-celebrity-activist?CMP=twt_gu

    But why did Affleck get so much attention for calling out Maher’s leftwing flavored Islamophobia? Reza Aslan, Rabia Chaudry and others have publicly discussed Maher’s beef with “the Muslim world” – why were Affleck’s comments the firestarter?

    The simple answer: because Affleck isn’t Muslim. He is considered, in popular consciousness, to be “neutral” in this issue, so his impassioned defense against stereotyping resonated more powerfully. More people were inclined to listen when it comes from Affleck.

  • Le coup de gueule de Ben Affleck contre les clichés sur l’islam affole le Web
    http://www.france24.com/fr/20141006-ben-affleck-islam-discours-cliche-tv-americaine

    À l’origine, l’acteur et réalisateur américain Ben Affleck était venu dans l’émission américain Real Time, sur la chaîne câblée HBO, vendredi 3 octobre, pour parler cinéma et promouvoir le dernier thriller de David Fincher, « Gone Girl », en tête du box-office américain. Mais le public a surtout retenu son intervention dans le débat sur l’islam.

    En plateau, le présentateur de l’émission Bill Maher échange sur l’islam avec son invité Sam Harris, un spécialiste des neurosciences connu pour son avis critique sur les religions, et affirme que la religion musulmane recèle de mauvaises idées. « C’est la seule religion qui agit comme une mafia. Ils vont vous tuer si vous dites la mauvaise chose, si vous dessinez la mauvaise chose ou si vous écrivez le mauvais livre », déclare Bill Maher.

    Si le public applaudit, les propos déplaisent fortement à Ben Affleck, qui perd son calme et ne peut s’empêcher d’intervenir. « Pourquoi êtes-vous si hostiles ? C’est répugnant et raciste ! », fulmine-t-il. « Que diriez-vous des plus d’un milliard de personnes qui ne sont pas fanatiques, qui ne punissent pas les femmes, qui veulent juste aller à l’école, avoir des sandwiches, et ne pas faire l’une des choses que vous dites que tous les musulmans font ? », poursuit Ben Affleck.

    Son discours a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Si certains saluent son intervention dans le débat, d’autres dénoncent « un discours gauchiste endoctriné qui ne comprend rien ».

    • Endoctriné ? Par qui ? Comment ? Sérieusement ? Et les journalistes qui se sentent obligés de faire l’#équilibre en indiquant les réponses qui « dénoncent ». Tiens, quand on « dénonce », on n’agit pas comme une sorte de « police de la pensée » ? Amusant de constater comme ces artefacts linguistiques peuvent se retourner instantanément. Sorte de preuve de leur inefficacité à rendre le moindre service intellectuel raisonnable.

  • Les États-Unis veulent contrôler la météo avec des drones
    http://thecreatorsproject.vice.com/fr/blog/the-united-states-is-experimenting-with-drones-to-control-t

    Plus récemment, à l’occasion des Jeux Olympiques de Pékin, l’armée chinoise souhaitait écarter toutes chances d’intempéries lors de la cérémonie d’ouverture. Elle a donc tiré des centaines de missiles remplis d’iodure d’argent et de glace carbonique dans les cieux. Cette fois-ci, c’est les USA qui s’y collent avec une armée de drones – du coup, ça devrait probablement marcher et faire un chouette film avec Ben Affleck dans deux-trois ans.

    #Drone #Météorologie #États-Unis

  • le film de Ben Affleck passé au vitriol par As’ad AbuKhalil (aka Angry Arab) :

    « Argo: The Stupidest Movie of the Year » - By As’ad AbuKhalil

    http://english.al-akhbar.com/blogs/angry-corner/argo-stupidest-movie-year

    This is a typical Hollywood movie with typical Hollywood twists and turns, and with the typical formulaic ending. I mean, who is going to believe that suspenseful ending: with the plane about to leave Iranian territory, while Iranian armed men were chasing the plane on the runway because they discovered at the last minute that they were duped. But the White Man is always – in Hollywood – more than one step ahead of the native.

    It should not be surprising that the movie recycled racist and stereotypical depictions from other racist movies on Iran, like Not Without My Daughter. All the Iranians in the movie were frowning or angry or yelling, and the movie never bothers to subtitle what they have to say. Only the words of submissive natives, i. e. the Iranians who cooperate with the Americans and are smiley are worth translating to the audience.

    #Argo #cinéma #Iran #US

  • Argo fuck yourself: Ben Affleck’s Iran hostage movie is the worst. - Slate Magazine
    http://www.slate.com/articles/arts/culturebox/2013/01/down_with_argo_ben_affleck_s_iran_hostage_movie_is_the_worst.html?wpisrc=most

    Perhaps my disgust wouldn’t be as intense if it weren’t for the potentially great film suggested by Argo’s opening sequence: a history of pre-revolutionary Iran told through eye-catching storyboards. The sequence gives a compelling (if sensationalized) account of how the CIA’s meddling with Iran’s government over three decades led to a corrupt and oppressive regime, eventually inciting the 1979 revolution. The sequence even humanizes the Iranian people as victims of these abuses. This opening may very well be the reason why critics have given the film credit for being insightful and progressive—because nothing that follows comes close, and the rest of the movie actually undoes what this opening achieves.

    Instead of keeping its eye on the big picture of revolutionary Iran, the film settles into a retrograde “white Americans in peril” storyline. It recasts those oppressed Iranians as a raging, zombie-like horde, the same dark-faced demons from countless other movies— still a surefire dramatic device for instilling fear in an American audience. After the opening makes a big fuss about how Iranians were victimized for decades, the film marginalizes them from their own story, shunting them into the role of villains. Yet this irony is overshadowed by a larger one: The heroes of the film, the CIA, helped create this mess in the first place. And their triumph is executed through one more ruse at the expense of the ever-dupable Iranians to cap off three decades of deception and manipulation.

    • http://www.wideasleepinamerica.com/2013/02/oscar-prints-the-legend-argo.html

      In an interview with The Huffington Post, Affleck went so far as to say, “I tried to make a movie that is absolutely just factual. And that’s another reason why I tried to be as true to the story as possible — because I didn’t want it to be used by either side. I didn’t want it to be politicized internationally or domestically in a partisan way. I just wanted to tell a story that was about the facts as I understood them.”

      For Affleck, these facts apparently don’t include understanding why the American Embassy in Tehran was overrun and occupied on November 4, 1979. “There was no rhyme or reason to this action,” Affleck has insisted, claiming that the takeover “wasn’t about us,” that is, the American government (despite the fact that his own film is introduced by a fleeting - though frequently inaccurate1 - review of American complicity in the Shah’s dictatorship).

      Wrong, Ben. One reason was the fear of another CIA-engineered coup d’etat like the one perpetrated in 1953 from the very same Embassy. Another reason was the admission of the deposed Shah into the United States for medical treatment and asylum rather than extradition to Iran to face charge and trial for his quarter century of crimes against the Iranian people, bankrolled and supported by the U.S. government. One doesn’t have to agree with the reasons, of course, but they certainly existed.

    • L’Oscar décerné à « Argo » : « Un succès politique et immérité », selon des Iraniens | Nouvelles d’Iran
      http://keyhani.blog.lemonde.fr/2013/02/26/loscar-consacre-a-argo-vu-par-des-iraniens-un-succes-politique-

      Nous l’avons bien compris : les politiques iraniens et les médias proches du régime sont en colère contre l’Academy Awards américaine qu’ils accusent d’avoir couronné le film « anti-iranien » Argo, de Ben Affleck. Mais qu’en pensent des intellectuels, réalisateurs et militants qui ne sont pas proches du régime ?

    • CIA’s Work With Filmmakers Puts All Media Workers at Risk | FAIR
      https://fair.org/home/cias-work-with-filmmakers-puts-all-media-workers-at-risk

      (2016)

      Vice’s Jason Leopold (4/6/16) has uncovered documents showing the CIA had a role in producing up to 22 entertainment “projects,” including History Channel documentary Air America: The CIA’s Secret Airline, Bravo‘s Top Chef: Covert Cuisine, the USA Network series Covert Affairs and the BBC documentary The Secret War on Terror—along with two fictional feature films about the CIA that both came out in 2012.

      The CIA’s involvement in the production of Zero Dark Thirty (effectively exchanging “insider” access for a two-hour-long torture commercial) has already been well-established, but the agency’s role in the production of Argo—which won the Best Picture Oscar for 2012—was heretofore unknown. The extent of the CIA’s involvement in the projects is still largely classified, as Leopold notes, quoting an Agency audit report:

  • La cérémonie des oscars « la plus politique de tous les temps », selon l’Iran.

    La 85e cérémonie des oscars de dimanche soir était « la plus politique de tous les temps », a estimé la télévision publique iranienne en évoquant l’oscar d’Argo. Le présentateur de la chaîne iranienne a accusé Ben Affleck, réalisateur et principal interprète du film, de s’être spécialisé dans « l’exagération », lui reprochant de « gonfler les choses hors de proportion et de créer des scènes fausses ».

    Lors de la cérémonie des oscars, c’est l’épouse du président américain, Michelle Obama, qui a ouvert l’enveloppe et annoncé, en duplex vidéo depuis la Maison Blanche, le film vainqueur. Pour la télévision iranienne, cette intervention « renforce les doutes que la récompense du film avait des motifs politiques ». Pour l’agence Fars, affiliée aux Gardiens de la révolution, corps d’élite iranien, Argo est un « film anti-Iran », financé par « une entreprise sioniste », en allusion à la compagnie de production californienne Warner Bros.

    http://next.liberation.fr/cinema/2013/02/25/la-ceremonie-des-oscars-la-plus-politique-de-tous-les-temps-selon-l-

    L’occasion de (re)voir le docu "Hollywood et les Arabes", sur la représentation des "Arabes" dans le cinéma américain.

    http://www.youtube.com/watch?v=CjqoXQeZXLA

    #Homeland #cinéma #représentation

  • HOLLYWOOD ET LES IRANIENS : Ben Affleck’s “Argo”: A Movie about a Movie
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/10150/ben-afflecks-argo_a-movie-about-a-movien

    Affleck’s film sets out to bring the CIA’s role in the operation out of its obscurity. There’s a deep irony in this project that no major reviewer of the film seems to have noticed. Iran experts broadly agree that there is a direct line between the CIA’s overthrow of the progressive, nationalist, anti-colonial, and pro-democracy Prime Minister Mohammed Mossadegh in 1953—replaced by the ruthless dictatorial Shah, who remained in power until the 1979 revolution—and the storming of the US Embassy shortly after the Shah was deposed.

    Media studies experts have also documented that t his link was systematically erased in the American public sphere’s packaging of the story. (In this vein, Argo begins with an historical montage referring to the Mossadegh coup as precursor so briefly that no one with the bad luck of encountering a long popcorn line will catch it).

    The immediate cause of the storming of the US Embassy in late 1979 was overwrought protesters’ anger over the Shah being given refuge in the United States after the revolution, but for the many Iranians who would not have agreed with the violation of the diplomatic sovereignty of the Embassy, there no doubt remained a creeping sense that the Embassy represented a threat to Iranian sovereignty and that the CIA would try once again to reinstate the Shah as it had done a quarter of a century earlier.

    Argo not only thrills its American viewers, it also proves that these Iranian suspicions were at least partially correct in that the CIA was active in Iran before, during, and after the revolution.

    • je viens de le voir et je trouve que cette critique relève de la mauvaise foi, en tout cas pour ce qui concerne ce passage :

      Argo begins with an historical montage referring to the Mossadegh coup as precursor so briefly that no one with the bad luck of encountering a long popcorn line will catch it

      tout au long du #film en effet on voit des Iranien(ne)s à la télévision qui expliquent pourquoi ils gardent les otages, qui rappellent les #tortures, à plusieurs reprises des agents de la CIA évoquent les atrocités commises par [leur] « ami »

      ensuite on peut regretter plein de choses, notamment le fait que « la rue » est uniformément hostile, passant son temps à brailler, etc (même si, là encore, les personnages iraniens ne sont pas tous caricaturaux, on retrouve le bon gros tropisme habituel).