person:benjamin jean

  • En plein boum des arrestations preventives (#loitravail, #zad, #giletsjaunes...) la justice se prépare à l’arrivée des #algorithmes avec la #legaltech (technologie juridique) ?
    Encore un article qui devrait être en libre accès, #Mediapart... Avec l’épée de Damocles de la #justice-predictive, c’était l’occasion de montrer du soutien à toutes les #legalteam <3

    https://www.mediapart.fr/journal/france/020119/la-justice-se-prepare-l-arrivee-des-algorithmes?onglet=full

    Cela fait plusieurs années que tout un écosystème de start-ups attend l’ouverture du marché de la justice numérique, aujourd’hui freiné par le manque de décisions en open data et de cadre juridique. Le projet de réforme de la justice en cours d’examen en pose les bases. Certains s’inquiètent de l’application d’algorithmes au monde judiciaire, promettant, à terme, de prédire l’issue des procédures.
    La numérisation de l’État était l’une des grandes promesses d’Emmanuel Macron. La « start-up nation » est censée s’accompagner d’une dématérialisation de tous les aspects des relations entre les institutions et les citoyens. Certains chantiers sont déjà bien avancés, par exemple dans le domaine fiscal avec le paiement des impôts à la source. Le projet de loi sur la justice en cours d’examen au Parlement en ouvre un nouveau : celui de la numérisation de la justice.

    Ce texte introduit quelques mesures qui marquent les premiers signes de l’adaptation de l’institution judiciaire au numérique, ainsi que de son ouverture au marché de la « legaltech » (en français, technologie juridique ou technologie au service du droit). Derrière ce terme se cache tout un écosystème d’acteurs dont le but est de promouvoir la numérisation de la justice : les procédures qui pourront se faire en ligne, les jugements qui pourront être rédigés, voire rendus, par un algorithme ou encore les décisions elles-mêmes, qui formeront ainsi une gigantesque base de données, autrement dit le « big data » dont ont besoin les algorithmes pour tourner.

    Comme pour sa cousine la « civic tech », dont le but est de numériser les institutions démocratiques, la communauté de la legaltech abrite des acteurs convaincus que l’informatique a le pouvoir de transformer la société, mais également de nombreuses entreprises impatientes de « disrupter » un nouveau marché potentiellement colossal. Benjamin Jean appartient à la première catégorie. L’association qu’il préside, Open Law, milite pour un « droit ouvert » et un rapprochement entre le monde du juridique et celui du numérique.

    « Il existe plusieurs définitions possibles de la legaltech, explique-t-il à Mediapart. Au sein d’Open Law, https://openlaw.fr , nous considérons comme acteurs de la legaltech tous ceux qui s’appuient sur des solutions et des outils numériques pour favoriser l’accès au droit et à la justice. La finalité, c’est vraiment l’accès au droit et à la justice. Et c’est l’utilisation du numérique dans cette optique qui caractérise la legaltech. »

    « C’est donc une définition très large, poursuit Benjamin Jean. Les premières formes de legaltech ont été les plateformes de marché, qui permettaient de contacter facilement un avocat. Au sein des cabinets d’avocats et des études de notaires, le numérique permet déjà de faire mieux ce qu’on faisait avant. Il existe pas mal de solutions qui permettent de mieux gérer les documents et toutes les saisies. Ensuite, il y a tout ce qui permet de favoriser la collaboration. Certains nouveaux outils permettent d’aller dans le sens de la pluridisciplinarité, de faire travailler facilement des avocats avec des notaires, avec des huissiers, de favoriser les relations entre les professions réglementées. »

    « Aujourd’hui, explique Benjamin Jean, il y a toute une diversité d’acteurs venant soit du numérique, des pure players, soit des secteurs traditionnels. Les éditeurs juridiques notamment sont tous depuis quelque temps sur le numérique. Il y a également des acteurs institutionnels comme la Dila (Direction de l’information légale et administrative) ou le Parlement. »

    https://vimeo.com/304829590

  • @makno :

    je te le fais via seenthis pour avoir la place :

    il y a certes des éléments d’avancée, si on veut, au bénéfice des sociétaires sacem, au sens où ils n’étaient autorisés depuis 2006 qu’à mettre en streaming uniquement, sur leur site perso, pourvu que totalement non-commercial (no ads, no bouton paypal, no possibilité achat quoique ce soit) et que site déclaré comme offrant streaming, leurs morceaux.
    avec cet accord, cette autorisation s’étend au téléchargement en plus du streaming, via une « pastille » "Cc nc-sa-cem" (jeu de mot vu chez un twitto).
    mais en fait ça ne va pas plus loin, si l’on veut.
    gain pour les musiciens et le public assez minime, on peut le penser quand bien même réel.

    (c’est surtout pour la sacem elle-même, et pour CC-monde, se positionner sur les évolutions lourdes du secteur, en vue libéralisation « marché des sprd » européens, et à l’international... - mais ça c’est un autre aspect... - cela étant on peut penser que CC monde accepte là version restrictive de ’nc’ parce que intérêts stratégiques autres et plus importants à leurs yeux... - la première année, 2012, de ce projet pilote de 18 mois coïncide avec le travail de draft des CC 4.0)

    revenant sur interprétation du nc ’non-commercial’, c’est la vision Sacem qui l’emporte dans la définition :

    c’est dans la faq sur le site sacem http://www.sacem.fr/cms/lang/fr/home/createurs-editeurs/faq/faq-creative-commons

    prenons dans la question :

    - Quelles sont les utilisations des œuvres sous licence considérées comme commerciales ?

    le 2e item de la liste de cas en réponse :

    toute utilisation de l’œuvre donnant lieu à une contrepartie, financière ou autre, sous quelque forme, à quelque titre et pour quelque motif que ce soit et quel qu’en soit le bénéficiaire ;

    et dans la question suivante :

    - Quelles sont les utilisations considérées comme non commerciales ?

    le 6e item :
    Diffusions publiques des œuvres de l’ayant droit sous licence Creative Commons option non commerciale dès lors qu’aucune dépense n’est engagée par exemple pour les frais artistiques, les lumières, la sonorisation, la salle, … , telles que : (...)

    eh bien dans une interprétation à peine « maximaliste », juste en rigueur de termes, et qui est l’interprétation (d’ailleurs légitime en rigueur de termes, hein, « en l’état de l’art ») de la sacem,
    « vous payez l’edf - lumières conso électrique -, pourqoui ne paieriez-vous pas les musiciens ? »

    et par ex. diffusion en médiathèque, sous ce regard, ben c’est commercial. pas à barguigner.

    à la limite même, cf. surtout 6e item de 2e question citée ici : fête / concert chez toi : même sans lumières ou sonorisation pro, t’as payé l’appareil de diffusion, tu paye l’électricité pour ton lustre, ... ben...
    certes là plus maximaliste tu meurs, et on sait bien que ce ne sera pas le lieu de contrôle et perception là, pareil pour myriade de petits blogs et sites perso où traîneraient de malheureux google ads ou un pov’ bouton paypal.
    il ne reste pas moins que les formulations sont là et bien là, et doctrine rigoureuse d’interprétation derrière.

    te donnerai des éléments d’une interprétation du nc qui aurait pu être retenue, a été proposée, mais refusée. (tip, cf. Benjamin Jean)