person:bernard cazeneuve

  • #Nantes & Grand Ouest : Suivi (impressionnant) du Mouvement contre la #Loi_Travail depuis début mars :
    https://nantes.indymedia.org/articles/34688

    Tous ces articles publiés sur indymedia nantes en témoignent : depuis début mars, des centaines d’appels, d’assemblées générales, de palabre jour et nuit, assis-e-s ou debout, de cortèges unis puis de manifs sauvages et de débrayages, de comptes-rendus, de conseils, d’analyses, de critiques...

    Des milliers de personnes se mobilisent, partout, à leur échelle, avec leurs moyens.Le mouvement prend de l’ampleur et les blocages de ressources sont la nouvelle salve avant le coup d’envoi des jeux, des vacances et de l’oubli.

    Et... ? Non, rien.

    Le gouvernement, de gauche ultra libérale, ne bouge pas. Ferme. Comme pour démentir les blagues potaches « Flamby ». Sec. Comme pour conjurer le sort de la pluie continue sur un chef en représentation. Ce faisant il envoie Valser, sciemment, la dignité des plus pauvres encore debout. Des « sans-dents ». Pendant ce temps son ministre aux belles dents donne des leçons de sappe. C’est pourtant bien les cinq dernières années de cette « gauche » au pouvoir et toutes ses renonciations, toutes ses fausses prommesses que les participantEs au mouvement entendent faire payer cher au gouvernement.

    Localement les porteurs du projet pro aéroport NDDL (Vinci / Chambre du Commerce / élus) s’en donnent à coeur joie dans la stigmatisation des révolté-e-s et des zadistes. Assimilant les bris de glaces à de l’ultra violence et faisant l’impasse sur les effets dévastateurs de plusieurs mandats de casse-sociale. Cette campagne est bien plus couteuse et dévastatrice que la dévastation annoncée. Mais leur consultation est morte avant même d’avoir commencé. Et la campagne présidentielle se prépare.

    Alors ? ça va mieux ? Certainement pas.

    LOI ! TRAVAIL ! 49.3 ! Etat d’Urgence ! Etat Policier !
    BOYCOTTES LES VOTES !
    ORGANISE-TOI !

    N’hésitez pas à compléter le suivi du mouvement en postant des articles ou des liens en commentaire. Pour la mémoire de nos luttes !!!

    • Répression/ Anti-répression dans la région nantaise :
      « Pour Nantes, au 27 mars, on arriverait à 299 interpellations depuis le début du mouvement, dont 1/3 pour la seule journée du 19 mai, veille d’une visite de son altesse ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve. »

  • Le #camp de #Grande-Synthe sera désormais géré par l’Etat

    Le camp de migrants de Grande-Synthe (Nord), construit par Médecins sans frontières (MSF), l’ONG (MSF), sera géré par l’Etat dans quelques semaines. Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, et la ministre du logement, Emmanuelle Cosse, doivent l’annoncer à l’occasion d’un déplacement lundi 30 mai.

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/05/23/le-camp-de-grande-synthe-sera-desormais-gere-par-l-etat_4924358_3224.html
    #migrations #campement #asile #réfugiés #France

  • 17 mai : #Nantes toujours révoltée !
    https://nantes.indymedia.org/articles/34595

    Bernard Cazeneuve a raté sa vocation, il aurait du être scénariste. Depuis vendredi, un récit parfaitement orchestré par le ministre et les médias tente de légitimer la violence d’État. Un petit défilé nocturne à Rennes vendredi soir, suite à l’expulsion d’un bâtiment occupé, est monté en épingle pour justifier l’interdiction d’une manifestation régionale contre la répression prévue de lendemain. Le ministre enchaîne alors les déclarations fracassantes, et intensifie l’enfumage, dans les rues de Rennes comme dans les médias.

    #Exclusion/précarité/chômage #Resistances #luttes #étudiantes/lycéennes #salariales #Exclusion/précarité/chômage,Resistances,luttes,étudiantes/lycéennes,salariales

  • Non, les actes antimusulmans ne sont pas en baisse de 80% en France @marwanormalzup @Zaman_France

    https://www.zamanfrance.fr/article/non-actes-antimusulmans-ne-sont-pas-en-baisse-80-21465.html

    Lundi 9 mai, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve annonçait une baisse de 80 % des actes islamophobes au premier trimestre 2016, ajoutant que « la diminution des actes signifie que la vigilance mutuelle commence à porter ses fruits ». Le sociologue Marwan Mohammed, co-auteur d’un ouvrage de référence intitulé Islamophobie (La découverte), revient avec nous sur la fragilité de ces chiffres dont il critique la méthodologie d’obtention.

  • « Affaire Unesco-Jérusalem » : mensonges et harcèlement
    Guillaume Weill Raynal, Médiapart, le 15 mai 2016
    https://blogs.mediapart.fr/guillaume-weill-raynal/blog/150516/affaire-unesco-jerusalem-mensonges-et-harcelement

    La polémique sur la résolution votée par l’Unesco à propos de Jérusalem a connu, cette semaine, un tour nouveau. Le CRIF et ses amis ont déployé une stratégie d’interpellations acharnées du gouvernement français. En totale disproportion avec la réalité de l’affaire. Et au prix de quelques gros mensonges, validés par Valls et Cazeneuve ! Du jamais vu sous la cinquième république. Récit détaillé.

    Il n’était pas dans mes intentions d’ajouter une suite au précédent billet que j’ai consacré à cette affaire, mais les développements de ces derniers jours m’y obligent un peu. Pour mémoire, rappelons donc que le 16 avril dernier, l’Unesco avait voté, une résolution proposée par différents pays arabes, reprochant à Israël de multiples violations du statu quo qui avait normalement prévalu dans la vieille ville de Jérusalem, de 1967 à 2000, par lequel les Israéliens et le Waqf jordanien s’étaient partagé la gestion et l’administration des lieux saints juifs et musulmans. Cette résolution critiquait notamment divers travaux effectués par les Israéliens sur et aux alentours d’une passerelle reliant le mur des lamentations - le lieu le plus saint du judaïsme - à l’esplanade des mosquées, troisième lieu saint de l’islam. Deux lieux dont la contigüité est d’autant plus source d’affrontements, réels ou fantasmés, que la tradition juive désigne l’esplanade des mosquées sous l’appellation de « Mont du temple ». Depuis quelques années, des groupes juifs religieux intégristes militent pour la reconstruction d’un troisième temple, réplique de celui qui fut détruit par les Romains en 70 après JC en lieu et place des mosquées qui datent du 7ème siècle… La résolution de l’Unesco critiquait donc Israël pour toutes une série d’actions alléguées par les pays arabes (et pas toujours vérifiables dans la mesure où Israël se refuse à autoriser des experts indépendants à se rendre sur place) et appelait de ses vœux au retour du statu quo qui avait fonctionné à peu près normalement jusqu’en 2000. Enfin, cette résolution réitérait les termes d’une précédente décision de novembre 2015 relative aux « tombeaux des patriarches », lieux saints communs au judaïsme, au christianisme et à l’islam situés en Cisjordanie mais qu’Israël avait décidé d’inscrire à son patrimoine national : l’Unesco avait alors estimé que ces tombeaux devaient être considérés comme faisant « partie intégrante des territoires palestiniens occupés ».

    Colère du gouvernement Israélien, et de ses relais habituels en France. Certes, cette résolution critique beaucoup Israël, peut-être parfois à tort. Mais on l’a dit, le gouvernement israélien refuse le moindre contrôle sur ses fouilles archéologiques et ses travaux d’aménagement de la vieille ville. Certes, la résolution qualifie à chaque ligne Israël de « puissance occupante ». Mais, contrairement à ce que prétendent certains, ce qualificatif n’implique aucune intention péjorative : il désigne un statut juridique qui, en droit international, implique un certains nombre d’obligations, celles-là mêmes dont le non-respect est, à tort ou à raison, reproché, à Israël. Certes, les lieux litigieux sont désignés sous leur nom arabe. Rien d’étonnant puisque le projet a été écrit… dans la langue des pays requérants. Mais le texte de la résolution soumis au vote final a ajouté à certains d’entre eux l’appellation habituellement utilisée par les israéliens : ainsi le mur des lamentations appelée par les Arabes « Place al Buraq » est également appelée « Mur occidental ». Quant à l’esplanade des mosquées, il ne saurait être question de l’appeler « Mont du temple », précisément en raison du statu quo de 1967 par lequel Israéliens et Jordaniens était tombés d’accord pour qu’elle demeurât un lieu de culte musulman.

    Mais surtout, horresco referens … la France a voté en faveur de cette résolution !

    Il n’en fallait pas plus pour que le ressentiment contre l’Unesco se transforme aussitôt en une série d’attaques très ciblées contre la diplomatie française. Un french bashing dont certains milieux pro-israéliens sont coutumiers, qui se manifeste habituellement par la voie d’insinuations, que relayent divers médias, radios, journaux ou sites Internet. Cette fois-ci, l’affaire devait être grave puisque les attaques ont pris la forme de mises en demeures adressées tous azimuts aux plus hautes autorités de l’Etat, de manière officielle, solennelle, grandiloquente et… mensongère.

    La France « négationniste »

    C’est le président du CRIF Roger Cukierman qui ouvre le ban par un courrier adressé à François Hollande le 18 avril, soit deux jours après le vote controversé, dans lequel il déplore que la France ait voté « en faveur d’une résolution qui dénie le lien historique entre les Juifs, le Mur des Lamentations et le Mont du Temple à Jérusalem ». Ce faisant, dès cette première phrase, le président du CRIF entretient en fait une confusion entre le lien historique (c’est-à-dire mémoriel, émotionnel et subjectif) qui peut s’attacher à tel ou tel lieu et la destination de ce lieu qui, dans une réalité présente, actuelle, objective, et en vertu d’accords juridiques explicites ou implicites, le constitue comme un lieu de culte pour une religion particulière. Une confusion qui permet ainsi, à Roger Cukierman de mettre dans le même sac le mur des lamentations et le mont du temple (là où, précisément, la résolution de l’Unesco, attachée au statu quo de 1967, se fonde sur le fait que l’esplanade des mosquées est effectivement un lieu de culte musulman). Et qui permet au président du CRIF de poursuivre, à la phrase suivante : « Cette décision est une négation délibérée [qui] ignore le lien historique du judaïsme avec Jérusalem, capitale du peuple juif ». Il n’est donc plus seulement question du mur des lamentations et du mont du temple, mais de Jérusalem tout entière, dont le simple fait de rappeler qu’elle abrite des lieux saints des trois religions monothéistes s’apparenterait donc à une « négation »… Moyennant quoi Roger Cukierman peut asséner sa conclusion : « L’Unesco tente de réécrire une partie de l’histoire de l’humanité et prouve encore une fois que la mauvaise foi et la haine d’Israël ne connaissent aucune limite ». Rien que ça.

    La campagne est lancée. Le 25 avril, Gilles-William Goldnadel, président de l’association France-Israël, écrit dans Le Figaro que « cette résolution insensée fait du Mur des lamentations à Jérusalem, un monument exclusivement musulman ». Trois jours plus tard, c’est Meyer Habib, député (UDI) des Français de l’étranger (il possède la double nationalité franco-israélienne et fait partie des intimes du premier ministre israélien Netanyahu) qui écrit sur le Huffington Post que « la France s’est déshonorée » en votant une « résolution négationniste », et qu’elle se rend complice d’une tentative de rendre Jérusalem « judenrei » (une expression allemande empruntée à la phraséologie nazie qui signifie « vide de juifs »). Dans la foulée, Meyer Habib, prétend (en se référant à une autre résolution, mais citée elle aussi de manière grossièrement inexacte) que l’Unesco aurait fait des tombeaux des patriarches un site « exclusivement musulman ». Affirmation reprise quelques jours plus tard, toujours dans le Figaro, par le Grand rabbin de France Haïm Korsia, ainsi que par un grand nombre de sites et blogs de la communauté juive. Le monde à l’envers ! Car bien au contraire, dans sa résolution du 16 avril comme dans les précédentes, l’Unesco s’appuyait sur « l’importance religieuse » revêtue par les tombeaux des patriarches aux yeux « du judaïsme, du christianisme et de l’Islam » pour affirmer qu’ils ne pouvaient en conséquence être inscrits sur le patrimoine national israélien, étant de surcroit « partie intégrante des territoires palestiniens ». Ou comment faire dire à autrui l’exact contraire de ce qu’il a réellement dit.

    L’affaire aurait pu en rester là, ce qui aurait déjà été beaucoup de bruit pour rien.

    Mais le 6 mai, François Hollande adresse à Roger Cukierman une lettre en réponse à son courrier du 18 avril. La missive présidentielle est courte, formelle, mais le ton est courtois ; ni sec, ni laconique, avec quelques mentions manuscrites amicales. Le président de la république admet que des incompréhensions ont pu naitre de certaines formulations du texte de la résolution (ce qui est le cas de 99% des textes émanant des organisations internationales, rédigés dans un jargon onusien indigeste censé représenter un consensus très relatif, obtenu au prix de laborieuses négociations, à travers des traductions en plusieurs langues…), mais affirme que la France garde une position claire, fondée sur le respect du statu quo et de la garantie d’accès aux lieux saints pour les trois grandes religions.

    Ces mots, certes convenus mais qui se veulent apaisants, déclenchent la tempête. Chose inouïe dans l’histoire de la cinquième république, les plus hautes autorités de l’Etat vont alors accepter de venir se justifier – et pour certains s’excuser – d’une faute imaginaire commise à l’occasion de ce qui constitue un non-évènement absolu.

    Cazeneuve et Valls désavouent Hollande et Ayrault

    C’est d’abord une nouvelle lettre que Cukierman adresse le 10 mai à François Hollande, mise en ligne sur le site du CRIF. Il s’y déclare « blessé » par la réponse du président de la république en ce quelle ne reconnait pas « le caractère négationniste » du vote de la France. Pas moins !

    Le même jour, le député LR Claude Goasguen interpelle le ministre des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault lors de la séance des questions au gouvernement. Les mensonges du CRIF et de ses amis font leur entrée à l’assemblée nationale : « Ainsi, depuis le 16 avril, le mont du temple à Jérusalem et d’autres édifices religieux juifs situés également à Jérusalem doivent être considérés comme des lieux saints exclusivement musulmans ! (…) la France s’est déshonorée en participant à une opération de négationnisme culturel, qui n’implique pas seulement Israël mais l’ensemble de l’humanité ! ». Car, ajoute Goasguen : « le Mont du temple n’est pas seulement un des fondements de la culture juive, mais c’est aussi un des fondements de la culture chrétienne ». On se croirait revenu au temps de Christine Boutin brandissant sa bible. La réponse d’Ayrault reprend les termes de la lettre adressée par Hollande à Cukierman : la France n’a fait que marquer son attachement au statu quo afin que soit garantie pour tous l’accès aux lieux saints.

    Mais le soir même, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve est invité à une conférence organisée par Les amis du CRIF, et il désavoue la diplomatie française en déclarant – après avoir beaucoup tourné autour du pot – « qu’il ne fallait pas adopter » la résolution de l’Unesco. Reste à savoir quelle sont les compétences d’attribution en matière de politique extérieure du locataire de la place Beauvau. Mais la salle, chauffée à blanc par les semaines qui viennent de s’écouler n’en reste pas là et réclame… des excuses publiques de François Hollande ! Réponse particulièrement emberlificotée – et totalement surréaliste ! - de Cazeneuve qui, benoitement, semble admettre la légitimité d’une telle demande : « Si [François Hollande] me demande ce que j’en pense, je lui dirai des choses qui sont de nature à lui permettre de faire la déclaration que vous avez envie d’entendre. Je ne peux pas être plus clair… » [1].Un ministre de l’intérieur désavouant publiquement le président de la république sur un sujet de politique étrangère et anticipant sur ses excuses souhaitables… Une grande première sous la cinquième !

    Le lendemain, 11 mai, nouvelle interpellation au Palais Bourbon. Et c’est à nouveau Meyer Habib qui interpelle le premier ministre, car, dit-il, la réponse de Jean-Marc Ayrault, la veille, ne l’a pas convaincu. Le refrain est maintenant bien rodé : la France s’est « déshonorée » et s’est « fourvoyée dans une entreprise négationniste ». Valls prend la parole et admet que « ce vote n’aurait pas du avoir lieu ». Le chef du gouvernement vient à cet instant précis de valider devant la représentation nationale les mensonges du CRIF, en désavouant son ministre des affaires étrangères ainsi que le… président de la république.

    La réaction israélienne ne se fait pas attendre. Dès le lendemain, la classe politique et les médias exultent. Une lettre adressée par Netanyahu à Hollande est rendue publique. La France se serait disqualifiée en tant qu’organisateur de la réunion internationale censée relancer le processus de paix au Proche-Orient, qui doit se tenir à Paris à partir du 30 mai prochain, et qu’Israël a de toute façon annoncé, de longue date, rejeter par avance. C’était donc ça…

    Ce dimanche 15 mai, la chaîne Israélienne francophone I24, a mis en ligne un article intitulé « France : " le soutien à la résolution de l’Unesco est un malentendu (Hollande) ». Hollande n’a jamais dit ça. Dans sa lettre à Cukierman il évoquait un « malentendu », non pour parler du soutien de la France à la résolution de l’Unesco mais de l’interprétation qui en était faite par certains… Mais déjà, hier, samedi, le journal Haaretz mettait en ligne un article expliquant que dans sa lettre à Cukierman, Hollande s’était « engagé à ne plus soutenir, à l’avenir, de pareilles résolutions ».

    Deux petits mensonges de plus. Au point où on en est…

    [1] http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/05/10/25002-20160510ARTFIG00001-israel-cazeneuve-critique-la-resolution-de-l-unes

    #Palestine #France #UNESCO #Valls #Cazeneuve #Hollande #Habib #Cukierman #Goldnadel

  • Calais : Deux jours au cœur de la Jungle pendant la destruction de la zone sud | OurEyeIsLife - Collectif de photographes
    http://www.oureyeislife.com/?p=900

    Le #collectif_Oeil s’est rendu au cœur de la jungle de Calais quelques jours après la décision du tribunal administratif de Lille qui a validé un arrêté préfectoral appelant à la destruction de la zone sud de la #jungle.

    Un référé a été porté par des #réfugiés et des associations qui oeuvrent dans cette lande occupée par 6.000 personnes. Ce dernier a été rejeté et l’évacuation de cette partie de la jungle a commencé lundi 29 février 2016. Bernard Cazeneuve, le Ministre de l’Intérieur, déclare le 25 février 2016, suite à la décision du tribunal administratif de Lille confirmant la mise à l’abri des migrants par L’Etat à Calais, qu’ « il n’a jamais été question, pour le gouvernement, de procéder à l’évacuation brutale de la zone sud de Calais par la mobilisation de bulldozers en disséminant les #migrants partout sur le territoire du nord de notre pays. ».Cette déclaration solennelle n’est pas en adéquation avec le constat que nous avons fait au cours de ces deux premiers jours de l’#évacuation.

    #police

  • Il faut interdire à #Bernard_Cazeneuve de se manifester
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160516/il-faut-interdire-bernard-cazeneuve-de-se-manifester

    Le ministre de l’intérieur défile de média en média pour dénoncer haut et fort les « casseurs extrémistes » et annoncer de nouvelles mesures de répression. Bernard Cazeneuve serait mieux inspiré de remettre de l’ordre dans des forces de sécurité instrumentalisées dans la gestion du #mouvement_social contre la #loi_sur_le_travail.

    #France #maintien_de_l'ordre #manifestations

  • Des interdictions « préventives » de manifestations sont en cours de distribution par les forces de l’ordre - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/des-interdictions-preventives-de-5735
    http://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/IMG/arton5735.gif?1463313366

    Plusieurs personnes participant au mouvement social contre la Loi travail se sont vues notifier par les forces de l’ordre des interdictions individuelles de paraître dans les prochaines manifestations (et dans certains arrondissements). Ces décisions « individuelles », concernent déjà plusieurs personnes et vont sûrement continuer à être distribuées dans les jours prochains. Elles sont basées sur l’article 5 3° de la loi sur l’Etat d’urgence.

  • FRANCE : Le Sénat vote la prolongation de l’état d’urgence jusqu’à fin juillet
    http://www.brujitafr.fr/2016/05/france-le-senat-vote-la-prolongation-de-l-etat-d-urgence-jusqu-a-fin-juill

    Le Sénat a voté mardi 10 mai, à une très large majorité, la prolongation de l’état d’urgence jusqu’à la fin juillet : 309 sénateurs ont voté en faveur du projet de loi du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, qui ne comprend plus le recours aux...

  • L’Islamophobie en France de 2015 à 2016 : comparer ce qui est comparable | CCIF - Collectif contre l’Islamophobie en France

    http://www.islamophobie.net/articles/2016/05/10/islamophobie-2016-par-rapport-2016-comparer-ce-qui-est-comparable

    Le Ministère de l’Intérieur, par l’entremise de Bernard Cazeneuve s’est félicité hier que « 80% des actes antisémites et antimusulmans ont baissé au premier semestre de 2016 comparée au premier semestre de l’année 2015 » lors d’une réunion des amis du CRIF. 

    Si le CCIF a constaté une baisse de 55,5% des actes islamophobes entre ces deux périodes, nous mettons en doute la conclusion tirée par le Ministre de l’Intérieur sur la régression supposée « rassurante » de l’islamophobie en France. 

    Des précisions s’imposent afin d’aboutir à une lecture de l’évolution du phénomène islamophobe qui soit au plus proche de la réalité. 

    D’entrée, c’est une erreur d’analyse statistique élémentaire que de prendre l’année 2015 comme année de référence pour conclure que le phénomène islamophobe est en baisse en 2016. 

    C’est l’explosion des actes islamophobes à la suite des attentats de Janvier 2015 qui explique cette amplitude numérique (et donc un retour à une tendance de fond, s’exprimant sous la forme d’une baisse arithmétique).

    Cette « anormalité » statistique s’illustre aussi par la violence des actes de haine que nous avons enregistré durant cette période : 21 agressions physiques ont ciblé des citoyens français en raison de leur appartenance réelle ou supposée à l’Islam et 33 lieux de culte ont été profanés.

    Nous n’avions jamais enregistré autant d’actes de cette nature lors d’une période aussi courte en 13 ans d’existence.

    Autre problème, le Ministère de l’intérieur ne prend en compte que les plaintes et les mains courantes pour menaces et actions. Les discriminations sont de fait absentes des statistiques de la Place Bauveau. Pour illustration, sur les 588 cas de discrimination enregistrées en 2015, seuls 20 ont donné lieu à un dépôt de plainte. 

    Cela pose d’autant plus problème que les victimes d’islamophobie sont rarement promptes à déposer plainte. Plus problématique, nous avons également noté à plusieurs reprises que certains agents de police dissuadent des victimes de déposer plainte. 

    Ce problème des plaintes refusées par les commissariats de police avait d’ailleurs été évoqué par Mr Bernard Cazeneuve lui même lorsqu’il s’était engagé à envoyer une note de rappel pour qu’ils acceptent les plaintes des victimes. 

    En réalité, ce vide statistique pose un problème majeur dans l’analyse du phénomène islamophobe en France, sa spécificité se traduisant par une institutionnalisation du phénomène et ce, à deux niveaux : d’une part dans le leadership, à travers des discours de haine au plus haut niveau de l’Etat, validant le rejet à l’égard des musulman-e-s, d’autre part dans la phénoménologie, puisque plus de deux tiers des discriminations ont lieu dans des services publics.

    Or, dans ces deux registres spécifiques à l’islamophobie en France, nous ne saurons conclure en une « baisse rassurante ». 

    La multiplication des discours islamophobes dans les espaces publics a été dénoncée début mars par dans un rapport du Conseil de l’Europe. Ne l’oublions pas, ce sont les discours des représentants des institutions et des médias qui font le lit d’un racisme qui s’exprime, de plus en plus violemment, dans la société française. 

    Et chaque semaine apporte son lot de propos dangereux prononcés au plus haut sommet de l’Etat, répétés et soutenus au sein de la classe parlementaires, des haut fonctionnaires et des médias mainstream, qui, loin de se positionner en contre pouvoir ou du moins, en contradicteurs, s’en font les relais voir même les chambres d’écho.

    La semaine dernière, le Premier Ministre a une nouvelle fois tenu à se faire entendre sur l’opinion qu’il se fait des musulmanes, particulièrement des femmes voilées, en répétant qu’il voulait interdire le voile à l’université. 

    La dite opposition, n’est pas en reste, non satisfaite de l’exclusion programmée des citoyens de confession musulmane, la voilà s’attelant à un nouveau projet de loi visant à encadrer les écoles privées musulmanes

    Le 30 mars dernier, c’était une ministre du gouvernement qui avait réussi l’exploit de rassembler plus de 400 plaintes contre elle pour des propos racistes et islamophobes. Rappelons-le, elle avait comparé les femmes voilées à des « nègres afric..américains pour l’esclavage » sur les ondes de RMC. 

    Le chef de l’Etat et le Premier Ministre avaient également soutenu le projet de loi sur la déchéance de nationalité pour les binationaux.

    Le gouvernement adopte ainsi une méthode comptable pour parler d’un phénomène sociétal qu’il nourrit et auquel il refuse de faire face. 

    Les deux dernières campagnes #TousUnisContreLaHaine et celle contre les discriminations, faites de clichés et de « sensibilisation » après des décennies de racisme strutcturel, démontrent le refus d’agir de manière concrète contre le phénomène.

    Nombre des discriminations que nous enregistrons pourraient être évitées avec un simple effort de prévention auprès des agents de la fonction publique. 

    Certes, nous avons constaté une baisse de 55,5% des actes islamophobes par rapport au premier trimestre de 2015, mais aboutir au même pic de violence islamophobe en ce début 2016 dans un climat de plus en plus préoccupant serait un indice très inquiétant. 

    Mais là où Mr Bernard Cazeneuve se distingue, c’est par sa reconnaissance que la situation est loin d’être idyillique et que les problèmes de fond persistent malgré les déclarations comptables.

  • Maintien de l’ordre : la lettre de Grimaud, le télégramme de Cazeneuve
    https://blogs.mediapart.fr/edwy-plenel/blog/300416/maintien-de-l-ordre-la-lettre-de-grimaud-le-telegramme-de-cazeneuve
    Par Edwy Plenel

    Indifférent aux nombreux témoignages sur les #violences_policières, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a transmis aux préfets un télégramme de fermeté face aux manifestations sociales et aux rassemblements des « Nuit Debout ». Le comparer avec la lettre individuelle envoyée, en Mai-68, à tous les policiers par le préfet de police de Paris Maurice Grimaud, c’est prendre la mesure de la déliquescence de l’État sous cette République finissante.

    (...)

    Relire, à quarante-huit ans de distance, la lettre que Maurice Grimaud adressa, le 29 mai 1968 – soit après un petit mois de manifestations –, individuellement, à chaque policier, c’est prendre la mesure de la déliquescence de l’État sous cette Cinquième République aujourd’hui finissante. Quand il y avait, hier, de la hauteur, sinon de la grandeur, cette force de refuser l’usage inutile de la force, il n’y a plus, aujourd’hui, au sommet de l’État, que cette peur des faibles dont l’amour de la force est l’expression la plus triviale et la moins courageuse. Maurice Grimaud ne donne pas des consignes, il parle à des hommes. Il n’est pas au-dessus d’eux, mais dans la même « Maison », de plain-pied. Il leur parle métier, de façon précise, concrète et illustrée, et non pas chiffre ou résultat, de façon abstraite et désincarnée. Surtout, il s’adresse à leur conscience, faisant le pari du citoyen sous l’uniforme, évoquant avec le mot « réputation » l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et, au-delà, du bien commun.

    Voici le texte intégral de cette lettre de Maurice Grimaud que les #NuitDeboutPartout feraient bien de reprendre largement et, pourquoi pas, de diffuser sous forme de tracts auprès des forces dites de l’ordre, en ce jour de Fête internationale des travailleurs, 1er mai 2016, devenu 61 mars dans le nouveau calendrier de l’improbable sursaut qui, aujourd’hui, nous réveille. On en retiendra notamment cette injonction : « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même. »

    « Je m’adresse aujourd’hui à toute la Maison : aux gardiens comme aux gradés, aux officiers comme aux patrons, et je veux leur parler d’un sujet que nous n’avons pas le droit de passer sous silence : c’est celui des excès dans l’emploi de la force.

    « Si nous ne nous expliquons pas très clairement et très franchement sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille dans la rue, mais nous perdrons quelque chose de beaucoup plus précieux et à quoi vous tenez comme moi : c’est notre réputation.

    « Je sais, pour en avoir parlé avec beaucoup d’entre vous, que, dans votre immense majorité, vous condamnez certaines méthodes. Je sais aussi, et vous le savez avec moi, que des faits se sont produits que personne ne peut accepter. Bien entendu, il est déplorable que, trop souvent, la presse fasse le procès de la police en citant ces faits séparés de leur contexte et ne dise pas, dans le même temps, tout ce que la même police a subi d’outrages et de coups en gardant son calme et en faisant simplement son devoir.

    « Je suis allé toutes les fois que je l’ai pu au chevet de nos blessés, et c’est en témoin que je pourrais dire la sauvagerie de certaines agressions qui vont du pavé lancé de plein fouet sur une troupe immobile, jusqu’au jet de produits chimiques destinés à aveugler ou à brûler gravement. Tout cela est tristement vrai et chacun de nous en a eu connaissance.

    « C’est pour cela que je comprends que lorsque des hommes ainsi assaillis pendant de longs moments reçoivent l’ordre de dégager la rue, leur action soit souvent violente. Mais là où nous devons bien être tous d’accord, c’est que, passé le choc inévitable du contact avec des manifestants agressifs qu’il s’agit de repousser, les hommes d’ordre que vous êtes doivent aussitôt reprendre toute leur maîtrise.

    « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés. Je sais que ce que je dis là sera mal interprété par certains, mais je sais que j’ai raison et qu’au fond de vous-mêmes vous le reconnaissez.

    « Si je parle ainsi, c’est parce que je suis solidaire de vous. Je l’ai dit déjà et je le répèterai : tout ce que fait la police parisienne me concerne et je ne me séparerai pas d’elle dans les responsabilités. C’est pour cela qu’il faut que nous soyons également tous solidaires dans l’application des directives que je rappelle aujourd’hui et dont dépend, j’en suis convaincu, l’avenir de la préfecture de police.

    « Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites. Dites-vous aussi que lorsque vous donnez la preuve de votre sang-froid et de votre courage, ceux qui sont en face de vous sont obligés de vous admirer même s’ils ne le disent pas.

    « Nous nous souviendrons, pour terminer, qu’être policier n’est pas un métier comme les autres ; quand on l’a choisi, on en a accepté les dures exigences mais aussi la grandeur.

    « Je sais les épreuves que connaissent beaucoup d’entre vous. Je sais votre amertume devant les réflexions désobligeantes ou les brimades qui s’adressent à vous ou à votre famille, mais la seule façon de redresser cet état d’esprit déplorable d’une partie de la population, c’est de vous montrer constamment sous votre vrai visage et de faire une guerre impitoyable à tous ceux, heureusement très peu nombreux, qui par leurs actes inconsidérés accréditeraient précisément cette image déplaisante que l’on cherche à donner de nous.

    « Je vous redis toute ma confiance et toute mon admiration pour vous avoir vus à l’œuvre pendant vingt-cinq journées exceptionnelles, et je sais que les hommes de cœur que vous êtes me soutiendront totalement dans ce que j’entreprends et qui n’a d’autre but que de défendre la police dans son honneur et devant la nation. »

  • Maintien de l’ordre : la lettre de Grimaud, le télégramme de Cazeneuve | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edwy-plenel/blog/300416/maintien-de-l-ordre-la-lettre-de-grimaud-le-telegramme-de-cazeneuve

    Indifférent aux nombreux témoignages sur les violences policières, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a transmis aux préfets un télégramme de fermeté face aux manifestations sociales et aux rassemblements des « Nuit Debout ». Le comparer avec la lettre individuelle envoyée, en Mai 68, à tous les policiers par le préfet de police de Paris Maurice Grimaud, c’est prendre la mesure de la déliquescence de l’Etat sous cette République finissante.

    #mouvement_sociaux #répression #forces_du_désordre #fin_de_règne ?

  • Les forces de police lyonnaises ont tenté de repousser Bernard Cazeneuve mais sans succès
    https://rebellyon.info/Les-forces-de-police-lyonnaises-ont-tente-16307

    Alors qu’il ne voulait « plus voir à Lyon un seul putain de ministre de ce gouvernement de merde ! », le maire de Lyon avait fait une exception ce jeudi pour Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur qui sortait du « Technology against crime ». C’était sans compter sur un (ou une, l’histoire ne (...) — Brèves, Politicaillerie, « Technology against crime »

  • Les 28 et 29 avril, Lyon devient la capitale mondiale de la répression avec le Forum « Technologies Against Crime »
    https://rebellyon.info/Le-28-et-29-avril-Lyon-devient-la-16281

    La presse locale nous apprend aujourd’hui la venue du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve à Lyon. Pour celles/ceux qui souhaiteraient le rencontrer, il sera à la cité internationale avec G. Collomb à 17 heures dans le cadre du Forum « Technologies Against Crime » pour évoquer le renforcement des (...) — Infos locales, Guerres - Armements, presse locale, ici, ici

  • Voilà une histoire très rigolote (mais malheureusement mythique) : il existerait plusieurs niveaux de Web de plus en plus cachés, que même des experts en cyber-sécurité comme Bernard Cazeneuve ou Jean-Paul Ney ne connaissent pas. Au plus profond, le Mariana Web... (le nom vient de la fosse dans le Pacifique https://en.wikipedia.org/wiki/Mariana_Trench ) On ne peut y aller qu’avec un ordinateur spécial, quantique, évidemment.

    Voici deux articles en français qui en parlent (il faut vraiment lire les commentaires dans le second, en sachant que ce forum est un nid à trolls) :

    https://www.parlonsgeek.com/marianas-web-les-autres-niveaux-du-darknet-web-profond

    http://www.jeuxvideo.com/forums/1-50-112317250-1-0-1-0-dw-le-mariana-web.htm

    Et en anglais :

    http://www.thebitbag.com/darknet-how-deep-is-it-exactly/88820

    Des gens propagent ce mythe, soit qu’ils y croient, soient qu’ils veulent piéger les gogos.

    Une très bonne analyse du mythe a été faite par Violet Blue :

    http://www.engadget.com/2015/12/18/the-myth-of-marianas-web-the-darkest-corner-of-the-internet

    (Merci à Amaelle Guiton pour les recherches de sources)

    #darkweb #deepweb #mythologie #pipeautage #légende_urbaine #Tor #onion

  • J’étais dans Action Directe
    https://www.vice.com/fr/read/j-etais-dans-action-directe-v10n03

    Quand j’étais membre d’Action directe, dans la maison où l’on vivait, moi aussi je cultivais des carottes. Mais je n’en faisais pas un projet politique. Les ZAD, c’est une bonne réserve d’Indiens. Moi je ne veux pas vivre dans une réserve.

    [...]

    Il y a comme une mythologie des ZAD. La dernière fois en Catalogne, j’écoutais un penseur de l’autonomie me dire droit dans les yeux que les zadistes de Notre-Dame-des-Landes avaient repoussé une attaque militaire. Je lui ai dit : « Mais t’es sérieux ou quoi ? T’as jamais vu l’État quand il s’énerve. Il siffle la fin de la récréation, et en dix minutes c’est fini. »

    [...]

    Pour quel courant es-tu aujourd’hui, alors ?

    Pour l’autonomie politique des quartiers populaires. C’est-à-dire que je crois aux gamins de banlieue. Je crois qu’il faut aller vers eux, sans projet politique, et les écouter. C’est-à-dire ne pas arriver en disant : « Nous les Blancs on va lutter avec vous. » Mais de dire : « Nous les Blancs, on va vous aider à avoir de l’autonomie politique. »

    Ils chemineront contre les rapports de pouvoir et de domination, parce que c’est eux qui en souffrent. Pas celui qui plante des poireaux dans les ZAD. Ils sont à mille lieues de l’affrontement réel qui s’y passe. On l’a vu avec la mort de Rémi Fraisse, quand il y a eu la manifestation ici, à Marseille : on a assisté à beaucoup d’agressions de gamins de banlieue contre eux. En disant : « Aujourd’hui vous pleurez un des vôtres, mais on ne vous voit jamais quand c’est l’un des nôtres. »

    #Action_directe #Apologie_du_terrorisme #Banlieue #France #Jean-Marc_Rouillan #Liberté_d'expression #Lutte_armée #Politique #Terrorisme #Zone_à_défendre

    • Lorsqu’un journaliste du Monde diplomatique, Laurent Bonelli, compare le djihad aux Brigades internationales, c’est indigne du Monde diplomatique. Confondre une guerre révolutionnaire avec une guerre religieuse, c’est comme dire que l’extrême-gauche et l’extrême-droite sont la même chose.

      ping @mdiplo

    • L’article en question @fil se termine par ce paragraphe :

      Le sociologue Emile Durkheim faisait de l’observation et de la comparaison le fondement des sciences sociales. Pas parce que tout se vaut : les membres des BI ne sont pas les volontaires du Machal, de la LVF ou de l’Etat islamique, et ces expériences demeurent irréductibles les unes aux autres. Mais l’analyse systématique des mécanismes concrets par lesquels des individus aussi différents se sont battus pour faire advenir des utopies opposées déplace le curseur du jugement moral vers le terrain politique. Comment, dans une période donnée, combat-on un idéal susceptible de pousser certaines fractions de la population à quitter leur pays parce que cet idéal donne sens à leur existence ? Il paraît certain que la rhétorique paresseuse de la « guerre de civilisation », qui mêle interventions militaires à l’extérieur et raidissement sécuritaire à l’intérieur, ne constitue pas une réponse.

      https://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/BONELLI/53519

    • Dans une interview accordée à une radio associative marseillaise en février 2016, il évoque, en parlant des attentats du 13 novembre 2015 en France, « le courage avec lequel se sont battus les terroristes du 13 novembre, dans les rues de Paris en sachant qu’il y avait près de 3 000 flics autour d’eux. » « On peut dire plein de choses sur eux — qu’on est absolument contre les idées réactionnaires, que c’était idiot de faire ça, mais pas que ce sont des gamins lâches » ajoute-t-il24 ». À la suite de cette déclaration, la justice française ouvre une enquête préliminaire à charge, pour « apologie du terrorisme »25. Pour Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat général de la police-Force ouvrière : « C’est très clairement de l’apologie des actes terroristes. Il montre sa sympathie pour une organisation terroriste. » Samia Maktouf, avocate de plusieurs familles de victimes du 13 novembre, partage cette analyse26. L’association française des victimes du terrorisme évoque une « bouillie intellectuelle », Jean-Marc Rouillan « se vautre […] une fois de plus dans la violence. » Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve indique : « Ces propos sont une offense à la mémoire des victimes et une blessure supplémentaire pour des familles qui ont déjà beaucoup enduré »27.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marc_Rouillan

      #Apologie_du_terrorisme #Attentats_du_13_novembre_2015_en_France #Liberté_d'expression

    • « Mais créateur par excellence est celui dont l’action, intense elle-même, est capable d’intensifier aussi l’action des autres hommes, et d’allumer, généreuse, des foyers de générosité. »
      Henri Bergon, L’énergie spirituelle

      La manifestation est joyeuse et décidée, les bras remplis de victuailles, personne ne prend la fuite, ça ne s’arrête pas. Trois fourgons de la Brinks font demi-tour. En arrivant à Stalingrad certains s’exclament :

      « il y a les réfugiés, on leur donne la bouffe ! »

      Les premiers arrivés se ruent sur une personne dans un sac de couchage. Une vingtaine de lycéens l’encerclent et déverse à côté de lui les marchandises de Naouri. Les uns après les autres, les élèves se suivent et déposent chacun à leur tour de la nourriture aux personnes présentes sur place. Certains rigolent : « on est des robins des bois » pendant que d’autres entonnent un chant : « solidarité avec les réfugiés ! ».

      « L’émotion dont nous parlions est l’enthousiasme d’une marche en avant, - enthousiasme par lequel cette morale s’est fait accepter de quelques-uns et s’est ensuite, à travers eux, propagée à travers le monde. »
      Henri Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion

    • Violences policières systématiques à l’encontre des lycéens
      A faire circuler
      Siryne

      Non, l’élève victime de violences policières rendu tristement célèbre par la vidéo qui a circulé ce jeudi 24/03/16 sur les réseaux sociaux et dans les médias ne constitue pas un cas isolé, il n’est que le symbole de la brutalité systématique exercée ce matin-là par les forces de l’ordre à l’encontre des jeunes manifestants de la cité scolaire Bergson (Paris XIXe) alors mobilisés contre la loi El Khomry. Malheureusement, d’autres jeunes ont été touchés, parfois gravement, sans que des images chocs ne soient montrées à leur sujet, mais les faits n’en sont pas moins avérés et je peux en témoigner.

      Voici déjà deux semaines que la rue Pailleron où est sise l’entrée de la cité scolaire Bergson est émaillée d’incidents liés à cette mobilisation : plusieurs altercations entre lycéens et forces de l’ordre ont eu lieu, suite aux blocages par les élèves de leur établissement. Mais ce jeudi 24 mars, les cris des jeunes qui m’ont fait me précipiter à la fenêtre de cette même rue aux alentours de dix heures du matin étaient d’un tout autre ordre : c’étaient des cris de détresse.

      En effet, un jeune garçon de 14 ou 15 ans, de type européen, dont la frêle constitution me laisse penser qu’il aurait pu être tout aussi bien collégien que lycéen, était en train de se faire passer à tabac sur la chaussée devant la Maison des associations par au moins 4 policiers, lesquels s’acharnaient sur lui à coups de matraques, deux d’entre eux le frappant sur le corps et en plein visage, tandis que deux autres le rouaient de coups de pieds, d’abord dans les jambes pour le faire tomber - à deux reprises - puis dans les flancs alors qu’il était déjà à terre. Je suis aussitôt intervenue en criant par la fenêtre, mais ils ne m’entendaient pas tant il y avait de bruit autour. De force, ils ont relevé le garçon complètement sonné, titubant, et l’ont emmené.


      Le temps que je rédige un bref compte rendu de ce que j’avais vu en regrettant de ne pas avoir filmé la scène, le tumulte était à nouveau à son comble dans la rue. Et moi à ma fenêtre : un peu plus loin, sur le trottoir, c’était au tour d’une jeune fille de subir les assauts des forces de l’ordre : des coups de matraque provocant sa chute, puis l’acharnement sur son corps alors qu’elle avait chuté. Je leur criais en vain d’arrêter.

      Pendant ce temps-là, la foule des lycéens chargée par les autres policiers et CRS (dont une bonne partie en civil) courait vers l’avenue Secrétan - où la fameuse vidéo a apparemment été tournée - et ceux qui étaient en queue de peloton étaient frappés à la nuque et au visage par les matraques. Je n’oublierai jamais ce coup reçu à la tempe par l’un d’entre eux qui s’était retourné juste pour dire à ses agresseurs : « hé, tranquille, mec ». Quant à moi, je criais toujours : « arrêtez, vous n’avez pas le droit, je vous préviens, j’ai tout vu », alors l’un des policiers s’est retourné pour m’intimer de me mêler de ce qui me regardait. Je lui ai dit que le sort de ces jeunes me regardait. Il m’a menacée, matraque au poing, de monter jusqu’à mon étage.

      Je suppose que la brigade a dû être rappelée (probablement après l’ultime agression qui a été filmée) car soudain, les forces de l’ordre se sont volatilisées et le calme est revenu. J’ai juste eu le temps de photographier le sang frais sur le trottoir avant le passage de la camionnette de nettoyage.

      Une habitante du quartier

      _________________________________________
      LISTE DE DISCUSSION resistons_ensemble


    • http://www.acrimed.org/Violences-policieres-et-journalisme-presume-sur
      La vidéo d’un lycéen violemment frappé jeudi 24 mars au matin par un policier à proximité du lycée Henri Bergson, dans le 19ème arrondissement de Paris, a fait le tour des réseaux sociaux. À un point tel que les « grands médias » ont fini par reprendre l’information, qui a même fait l’ouverture du 20h de TF1.

    • Le communiqué de la FCPE du Lundi 29 mars 2016

      Jeudi dernier une vidéo montrait un lycéen du Lycée Bergson frappé au visage par un policier.

      Ce n’est pas le seul dérapage qui s’est produit ce matin-là devant ce lycée !

      Parents, nous avons assisté pour certains au déroulé des événements, et nous avons recueilli des vidéos tournées par les élèves ainsi que plusieurs témoignages oraux.

      https://www.youtube.com/watch?v=P6nlZLVU81g&app=desktop


      https://www.facebook.com/327372020671269/videos/vb.327372020671269/1005026762905788/?type=2&theater

      Sur la vidéo facebook, on voit un policier en civil, cagoulé et sans brassard, suivre les élèves qui se dispersent dans le calme, pour les matraquer. Un élève qui se retourne alors reçoit un coup en pleine tête.

      Dans la vidéo youtube, (qui montre d’abord un jeune subissant une « balayette » policière sans raison) un élève se juche sur un muret pour observer les forces de l’ordre. Il en est délogé par 3 policiers qui le maintiennent fortement contre des poubelles, le mettant dans l’incapacité absolue de bouger.
      Ce jeune, que l’on appellera Steven (ce n’est pas son prénom d’état civil), a été placé en garde à vue pendant 48h après son interpellation, puis a été déféré au dépôt du Palais de justice pour « insultes à agent » et « trouble à l’ordre public ».

      Les vidéos, les parents présents, le proviseur lui-même témoignent de ce que le rassemblement lycéen était tout à fait pacifique au moment de la charge policière, qui s’est produite sans aucune sommation.
      Les élèves témoignent également d’ insultes et de propos intolérables de la part des policiers : menaces de mort, de viol.

      Deux lycéens ayant eux aussi été emmenés au commissariat mais relâchés presque aussitôt ont pu témoigner de violences graves exercées sur Steven au sein du commissariat par les policiers.

      Nous, parents FCPE du lycée Bergson, sommes très inquiets quant aux suites judiciaires dont Steven est menacé. Lors de son interpellation, il n’était, pas plus qu’aucun des élèves présents, menaçant. Il nous semble lui aussi victime de l’intervention excessivement brutale et disproportionnée de la police contre le seul blocus lycéen ayant entraîné une intervention de la force publique. Nous réclamons que toute poursuite à son égard soit abandonnée.
      Après que Bernard Cazeneuve ait condamné le coup de poing en pleine face, nous demandons que le traitement infligé à Steven et aux autres lycéens soit aussi condamné.

      Contact : fcpebergson

      Le conseil local des parents FCPE de Bergson

    • Communiqué du conseil local FCPE Bergson,

      Paris le 26 mars 2016

      Vendredi 25 mars, en réaction à la violence de certains policiers à l‘égard des lycéens lors du blocus [voir notre communiqué du 24 mars 2016], une marche de solidarité était organisée par les fédérations des lycéens des établissements parisiens. Le regroupement devant le lycée, rue Pailleron, auquel s’étaient joint des élèves d’autres établissements parisiens et plusieurs parents, était pacifique.

      En milieu de matinée, une dizaine d’individus cagoulés, vraisemblablement rompus à l’agitation des foules, sont arrivés et se sont mêlés aux lycéens pour se rendre devant les deux commissariats du Xe et du XIXe arrondissement dans lesquels plusieurs d’entre eux avaient été emmenés la veille, pour exprimer leur indignation.

      Rapidement, et comme nous le craignions, les événements ont dégénéré, les commissariats ont subi des dégradations matérielles par les casseurs. Les parents d’élèves présents souhaitent témoigner que les élèves étaient en retrait.

      Nous, parents d’élèves, ne souhaitons pas d’amalgame. Nous condamnons fermement cette forme de violence,bien loin de l’esprit pacifique et de soutien portée par l’appel des étudiants.

      Nous constatons, comme nous le redoutions, que la violence engendre la violence.

      Plus que jamais, nous souhaitons rappeler les valeurs de respect, de droit et de tolérance qui sont au fondement de notre société.

      contact : fcepbergson@gmail.com

    • Conseil local collège et lycée Henri-Bergson
      contact : fcpebergson@gmail.com

      Paris le 24 mars 2016,

      Communiqué du conseil local de la FCPE Bergson :

      Ce jeudi matin 24 mars, en réaction à la présentation en Conseil des ministres du projet de la loi Travail, comme dans d’autres lycées parisiens, des élèves du lycée Bergson du 19e arrondissement de Paris ont organisé un blocus de l’établissement : amas de poubelles devant l’établissement destiné à empêcher l’entrée.

      Très rapidement, dès 9h30, les CRS, les forces de l’ordre et des policiers en civil sont intervenus. Après quelques jets d’œufs et de farine qui accompagnent souvent ce type d’effervescence lycéenne, les forces de l’ordre ont chargé les lycéens y compris à bord d’un véhicule, déclenché des jets de gaz lacrymogène puis poursuivi certains d’entre eux, soit qui se trouvaient là, soit simplement qui filmaient les évènements.

      Alors qu’ailleurs à Paris, ce type de blocus, caractéristique de la mobilisation lycéenne, ne provoque pas d’intervention policière, nous nous étonnons que des policiers et des CRS soient intervenus au lycée Bergson.

      L’intervention a été brutale. Plusieurs élèves ont reçu des coups de matraque, subi des jets de lacrymogène, et ont été frappés. Ceux qui fuyaient ou observaient de loin ont été rattrapés et ont de même subi ces violences.

      Une vidéo amateur qui circule sur les réseaux sociaux depuis ce matin montre un élève de seconde maintenu au sol par les policiers, puis relevé pour l’offrir au coup de poing en plein visage de l’un d’eux.

      Plusieurs élèves ont été embarqués au commissariat.

      Nos enfants sont effrayés et ne comprennent une réaction aussi brutale que disproportionnée.

      Nous, parents, sommes choqués et très en colère.

      Nous demandons que l’enquête de l’IGPN aboutisse rapidement et fasse la lumière sur les comportements policiers.

      Nous voulons pouvoir affirmer à nos enfants que ce qu’ils ont vu ce matin ne relève en rien du rôle de la police dans une société démocratique.

      La violence policière n’est pas la meilleure façon d’éduquer à la citoyenneté et nous avons les plus grandes craintes sur ce que nos enfants pourront retenir des épisodes de la journée.

      Le conseil local FCPE BERGSON

    • Je retire mes méchancetés apparemment non fondées sur la FCPE face à ces violences.
      Comme tu auras deviné, j’ai un passif lourd avec cet organisme dit de gauche.

  • Antiterrorisme : la destruction du renseignement

    "La DGSI, et même le renseignement extérieur, semblent sourds et aveugles à ce qui se trame au Moyen-Orient en général – et en Syrie en particulier. Et même impuissants à exploiter les informations transmises par d’autres centrales. Les services français avaient pourtant bénéficié, avant les attentats du vendredi 13 décembre 2015, d’« informations que plusieurs services de renseignement arabes ont transmises à leurs homologues occidentaux », et selon lesquelles « six capitales ont été ciblées en priorité par l’État islamique : Paris, Londres, Moscou, Le Caire, Riyad et Beyrouth ». Selon ces renseignements, plusieurs « émirs » étaient chargés de superviser des opérations dans chaque zone visée et disposaient d’une large autonomie opérationnelle. Ils ne répondaient qu’à Abou Ali al-Anbari, le chef du Conseil de sécurité et de renseignement de l’État islamique.

    Selon les mêmes informateurs, Abdelhamid Abaaoud était chargé d’organiser des attentats terroristes en France, en Espagne et en Italie. Un autre « émir » terroriste, d’origine pakistanaise, serait chargé de la Grande-Bretagne. Cette stratégie de la terreur aurait été décidée lors d’une réunion tenue autour d’Abou Bakr al-Baghdadi, fin juin 2015, à Mossoul. Dès lors, les opérations terroristes en Europe devaient être menées par des djihadistes aguerris en Irak ou en Syrie, placés directement sous les ordres de cadres du Conseil de sécurité et de renseignement de l’État islamique et non plus par des groupes spontanés ou autres « loups solitaires », comme jusqu’en janvier 2015.

    De même, le lundi 16 novembre 2015, un responsable gouvernemental turc affirmait, on l’a dit, que la police de son pays avait alerté la police française par deux fois, en décembre 2014 et en juin 2015, à propos d’Ismaël Mostefaï, l’un des terroristes kamikazes du Bataclan, mais qu’elle n’avait reçu aucun retour. Pourtant, son cas était particulièrement inquiétant : « Les services secrets savaient dès 2009 qu’Ismaël Mostefaï, l’un des kamikazes du Bataclan, s’était radicalisé à Chartres, dans un groupe dirigé par un vétéran du djihad, cerveau d’un attentat au Maroc en 1994. Au printemps 2014, la DGSI a perdu la trace de Mostefaï après l’avoir repéré à Chartres, quelques mois après son probable retour de Syrie. Il avait franchi la frontière turque le même jour qu’un autre kamikaze du Bataclan, Samy Amimour. »

    Les services français auraient également reçu des signalements du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le service algérien, à propos d’Ismaël Mostefaï. Le DRS aurait repéré le futur tueur du Bataclan et l’aurait surveillé fin 2014. Le service algérien avait en effet découvert qu’il était membre d’une cellule de recrutement de djihadistes pour la Syrie, au nom de laquelle il aurait été chargé de transporter des messages, de l’argent et des faux documents. Par ailleurs, le site d’information Mondafrique évoquait, en novembre 2015, un signalement du DRS à la DGSE, en octobre. Mais, une fois encore, ces informations n’auraient pas été sérieusement exploitées.

    Enfin, la communication entre les différents services français de renseignement et de police semble avoir été catastrophique jusqu’au bout. À l’automne 2015, plusieurs responsables de la lutte antiterroriste se plaignaient ainsi de la rétention d’informations pratiquée par la DGSI, laquelle avait visiblement le plus grand mal à partager ses fiches « S » (atteinte à la sûreté de l’État). La DRPP, la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, mais aussi la DNRED et Tracfin s’en plaignaient clairement, surtout depuis les attentats de janvier 2015. Même la DGSE semblait souffrir de cette rétention d’informations, alors qu’une cellule de liaison entre ce service de renseignement extérieur et le renseignement intérieur était logée au siège de la DGSI, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

    Et pourtant…

    « J’ai acquis la conviction que les hommes de Daech ont l’ambition et les moyens de nous atteindre beaucoup plus durement en organisant des actions d’ampleur, incomparables à celles menées jusqu’ici. Je le dis en tant que technicien : les jours les plus sombres sont devant nous », prévenait le juge d’instruction Marc Trévidic, le 30 septembre 2015, dans Paris Match, alors qu’il quittait le pôle judiciaire antiterroriste, après dix ans d’enquêtes. Le vendredi 13 novembre 2015, son avertissement devint prédiction.

    Et pourtant, surtout depuis les tueries de Mohamed Merah, en mars 2012, les gouvernements ont multiplié les réformes du dispositif judiciaire antiterroriste. Pas moins de quatre lois ont été votées en quatre ans, et les décrets d’application de la plus récente, la loi sur le renseignement promulguée le 24 juillet 2015, ont été publiés à peine plus d’un mois avant les attentats de novembre 2015. En réponse à la tentative de fusillade du 21 août 2015 dans le Thalys Amsterdam-Paris, l’Assemblée nationale devait même commencer, mardi 17 novembre 2015, l’examen d’un nouveau projet de loi élargissant les pouvoirs de fouille des agents SNCF, RATP et des policiers dans les transports. Vendredi 13 novembre, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, présentait un plan de lutte contre les filières d’armement du banditisme et du terrorisme, à la préfecture des Hauts-de-Seine.

    Et pourtant, encore, la loi relative au renseignement promulguée le 24 juillet 2015 avait considérablement étendu les pouvoirs des services de renseignement, en légalisant des techniques de surveillance très intrusives, comme la sonorisation de locaux et de domiciles, les IMSI-catchers, ces valises qui imitent le fonctionnement d’une antenne-relais sur laquelle se connectent donc les téléphones mobiles proches et qui permettent l’interception de conversations…

    Les moyens financiers et en effectifs des services du renseignement avaient également été renforcés. Transformée en DGSI, en juin 2014, et placée directement sous la tutelle du ministre de l’Intérieur, la DCRI s’était vu promettre 432 postes supplémentaires ainsi qu’un budget supplémentaire de fonctionnement de 12 millions d’euros par an. Le plan antiterroriste annoncé par le Premier ministre Manuel Valls, en janvier 2015, y ajoutait un renfort de 1 400 policiers et gendarmes supplémentaires sur trois ans, dont 1 100 pour le renseignement intérieur…

    Et pourtant, enfin, en juillet, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait créé et placé sous son contrôle direct un état-major opérationnel de prévention du terrorisme (EMOPT) censé coordonner les différents services et éviter que de nouveaux djihadistes ne passent entre les mailles du filet du renseignement. L’EMOPT « est chargé de piloter la totalité du dispositif de détection et de suivi des individus radicalisés susceptibles de commettre un acte terroriste », soulignait Bernard Cazeneuve, le 29 octobre 2015, à l’Assemblée nationale.

    « Sponsors » de l’État islamique

    Dans son entretien avec Frédéric Helbert, le juge d’instruction antiterroriste Marc Trévidic insistait : « La menace est à un niveau maximal, jamais atteint jusqu’alors. D’abord, nous sommes devenus pour l’État islamique l’ennemi numéro un. La France est la cible principale d’une armée de terroristes aux moyens illimités. » Or, la question des « moyens illimités » du terrorisme islamiste est le tabou par excellence de la communication politique. Un tabou que les vrais experts du renseignement n’ont parfois plus le cœur de respecter.

    Alain Chouet a été le chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, de 2000 à 2002, après avoir été en poste à Beyrouth, Damas, Rabat, etc. Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, il affirmait ne pas avoir été surpris par ceux-ci : « Cela fait au moins un an que les spécialistes du renseignement agitent le drapeau pour prévenir du risque imminent d’attentat. Il faut bien comprendre que l’État islamique ayant une vraie stratégie pour se développer sur le terrain en tant qu’État, et commençant à perdre pied quand ses ressources se tarissent, opère une transition vers le terrorisme international, comme Al-Qaïda à son époque. Il s’agit pour l’État islamique de garder sa crédibilité, ses sponsors et ses soutiens. »

    À propos de ces « sponsors » et « soutiens » du terrorisme projeté par l’État islamique, Alain Chouet ne mâchait pas ses mots : « Oui, il y a les sponsors idéologiques et financiers du terrorisme. Les pétromonarchies du Golfe, qui essayent par tous les moyens – et en particulier par la diffusion de l’idéologie salafiste – d’empêcher la constitution d’un axe chiite du Liban jusqu’à l’Iran, qui ont un problème de légitimité musulmane, et qui veulent empêcher toute dérive démocratique. L’Arabie saoudite, par exemple, s’emploie depuis trente ans à distiller le message salafiste et wahhabite en Europe, à travers des écoles et des fondations, et le résultat est là aujourd’hui. » Le propos est on ne peut plus clair et net. J’y reviendrai précisément un peu plus loin.

    Comme pratiquement toutes mes autres sources au sein du renseignement, l’ex-chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE dénonçait aussi vigoureusement la bureaucratisation du métier : « À la DGSE, aujourd’hui, il doit y avoir 4 500 à 5 000 personnes, dont 1 000 qui font de l’administratif. Le problème n’est pas tant les effectifs que la qualité et l’utilisation des effectifs, comme à la DGSI. J’ajoute qu’à la gendarmerie, il y a 80 000 personnes qui, à une époque, quadrillaient le territoire et parlaient à tout le monde. On les a reconvertis en percepteurs d’impôts et pères fouettards sur le bord des routes, au lieu de créer un corps spécifique, une police des routes. Du coup, le maillage territorial du renseignement et la défense opérationnelle du territoire ont été affaiblis. »

    Destruction du renseignement financier

    Mais ce qui a sans doute été le plus affaibli, pour ne pas dire tout simplement brisé, c’est le renseignement financier. Le jeudi 26 novembre 2015, Aleph me le dit, une nouvelle fois, crûment : « Lorsque les RG travaillaient sur le financement du terrorisme, ses enquêteurs tombaient aussi souvent sur d’autres malversations : évasion fiscale, financement politique illégal, corruption… Je suis convaincu que le démembrement et l’absorption des RG par la DST, lors de la création de la DCRI, en 2008, ont été voulus par Nicolas Sarkozy et ses généreux amis qui avaient beaucoup à craindre du renseignement financier. » Résultat : les arcanes du financement d’un terrorisme toujours très coûteux sont plus obscurs et impénétrables que jamais pour le renseignement français.

    Aleph confirme ainsi les analyses contenues dans un document confidentiel d’une rare sévérité, rédigé par un collectif d’officiers de la DCRI, ce « FBI à la française ». Rédigé sur 14 pages, en style parfois télégraphique, ce véritable audit du service de renseignement, mais aussi de nombreuses autres directions de la police nationale compétentes en matière de délinquance financière, a été remis le 16 février 2013 aux parlementaires du groupe de travail sur les exilés fiscaux, constitué un mois et demi plus tôt. « Avant la réforme de 2008, les renseignements généraux disposaient d’un réseau territorial de remontées d’informations économiques et financières. Ses services centraux disposaient d’un accès aux déclarations Tracfin et apportaient des éléments de travail à Tracfin. Les RG avaient mis en place un maillage au sein des employés des établissements bancaires pour faire remonter de l’information financière en amont de Tracfin et recueillir des informations non filtrées. Lors de la réforme des services de renseignement survenue en 2008, la recherche du renseignement financier a été centralisée au sein de la sous-direction en charge de la protection du patrimoine économique et financier de la DCRI… » Et dès lors, les informations recueillies sont tombées dans les oubliettes du « secret défense ».

    Aussi, la note très précise des officiers de police encourageait les élus à interroger, si possible dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire, les anciens et actuels patrons ou responsables de la DCRI (dont Bernard Squarcini, Gilles Gray, Éric Bellemin-Comte…), notamment celles et ceux qui étaient et sont encore chargés du renseignement économique et financier. Les auteurs du document suggéraient même aux parlementaires des questions lourdes de sens, révélant, d’une part, la surveillance étroite opérée par la DCRI sur l’organisation de la fraude fiscale internationale et dénonçant, d’autre part, la non-transmission à la justice des informations considérables recueillies lors de cette surveillance.

    Bernard Squarcini, Gilles Gray, Éric Bellemin-Comte… Dans le cadre d’une esquisse d’enquête sur la destruction du renseignement français, quelques questions sur leurs itinéraires professionnels se posent tout naturellement."

    https://blogs.mediapart.fr/antoine-peillon/blog/230316/antiterrorisme-la-destruction-du-renseignement

  • Deutsche Beamte sollen Asylanträge in Griechenland bearbeiten
    –-> Des employés allemands devrait exécuter les #procédures_d'asile en Grèce...

    Die Beschlüsse des Flüchtlingsgipfels sollen rasch umgesetzt werden. Laut einem Bericht will Deutschland rund 100 Asylbeamte nach Griechenland schicken, um die Abschiebung von Migranten in die Türkei zu beschleunigen.

    –-> on nous dit ici... 100 employés allemands seraient prévus pour ce plan... pour accélérer les procédures de renvoi !

    http://www.spiegel.de/politik/ausland/fluechtlinge-deutsche-beamte-sollen-asylantraege-in-griechenland-bearbeiten-
    #Allemagne #asile #migrations #Grèce #externalisation #réfugiés #tri #renvoi
    cc @reka

    • Migrants : Paris et Berlin prêts à envoyer 600 experts en Grèce

      « L’Allemagne et la France sont disposées à envoyer des experts dans les îles grecques de la Mer Egée », ont déclaré les ministres de l’Intérieur des deux pays.
      400 officiers de police. « Afin de mettre l’accent sur l’urgence particulière » qu’affronte la Grèce après l’accord trouvé vendredi entre les 28 Etats membres et Ankara, « l’Allemagne et la France sont disposées à envoyer des experts dans les îles grecques de la Mer Egée » dès qu’Athènes aura exprimé ses besoins, ont indiqué Bernard Cazeneuve et son homologue allemand Thomas de Maizière, selon cette lettre dont l’AFP s’est procuré une copie. L’Allemagne comme la France sont prêtes à fournir chacune « jusqu’à 200 » officiers de police supplémentaires pour l’agence de surveillance des frontières Frontex, et « jusqu’à 100 » personnels pour l’agence européenne de l’asile EASO, selon cette lettre, qui confirme une information de l’édition dominicale du journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

      http://www.europe1.fr/societe/migrants-paris-et-berlin-prets-a-envoyer-600-experts-en-grece-2697433#xtor=C
      #France #Frontex

  • Le dîner du Crif: avec Hollande, Valls, Vallaud-Belkacem, Sarkozy, Juppé etc.
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/religion/le-diner-du-crif-avec-hollande-valls-vallaud-belkacem-sarkozy-juppe-etc_177

    (...) En trente ans, le dîner annuel du Crif est progressivement devenu un rendez-vous politique incontournable. Pour preuve, il réunira, lundi 7 mars au soir, 800 personnes dont tous le gratin politique. De François Hollande à Manuel Valls mais aussi Bernard Cazeneuve -ministre de l’Intérieur-, Najat Vallaud-Belkacem -Education-, Emmanuel Macron -Economie- sans oublier la maire de Paris Anne Hidalgo mais aussi Nicolas Sarkozy et au moins trois candidats déclarés à la primaire de la droite, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire.

    Ce 31e dîner, organisé dans un hôtel parisien, sera organisé -pour la dernière fois- par Roger Cukierman, 79 ans. Son successeur à la tête de la vitrine politique de la première minorité juive d’Europe -un demi-million en France-, doit être élu en mai.(...)