person:bernard ravet

  • Le pire n’est jamais certain : Inch’Allah, de Davet et Lhomme : du goudron, des plumes et des plaies
    https://resisteralairdutemps.blogspot.com/2018/10/inchallah-de-davet-et-lhomme-du-goudron.html

    Davet et Lhomme ne prétendent certes pas être des pionniers en la matière. Dans le reportage « La plume dans la plaie », Gérard Davet explique ainsi comment l’idée est venue aux deux compères de proposer la thématique de « l’islamisation du 93 » aux étudiant·e·s : « Il y a eu un livre qui est paru, qui a été écrit par un ancien proviseur de lycée à Marseille, qui écrit que l’islamisation rampante est devenue un énorme problème dans les lycées à Marseille. De fil en aiguille avec Fabrice on s’est dit est-ce que ce n’est pas là un foyer d’enquête intéressant… »
    Sauf erreur de notre part, le livre auquel il est fait référence ici est Principal de collège ou imam de la République ?, publié à l’été 2017 par Bernard Ravet, ancien principal de collège à Marseille (et non proviseur de lycée – l’investigation est décidément un combat). Un ouvrage qui a alors bénéficié d’un écho médiatique certain, avec diverses recensions et diverses invitations de son auteur. Un livre dans lequel on peut lire, comble de l’originalité pour quiconque s’intéresse un tant soit peu au traitement médiatique de l’islam, que « le fanatisme […] cherche à empiéter sur le territoire physique de la République, centimètre par centimètre, en imposant ses signes et ses normes dans l’espace scolaire, dans les cours de récréations, les cantines, les piscines ». Mais aussi « [qu’]en interdisant le voile [à l’école], on a soigné les petites pustules de l’herpès, mais [qu’]on ne s’est pas attaqué au virus » (sic). Voilà qui méritait bien les compliments du très albertlondrien Valeurs actuelles, qui a salué à l’époque « un livre coup de poing qui décrit sans fard le quotidien des établissements scolaires des quartiers nord de Marseille ».
    Mais surtout, un livre qui faisait suite, entre autres, et pour se contenter d’ouvrages parus au cours des dernières années, à Banlieue de la république (Gilles Kepel, 2011), Quatre-vingt-treize (Gilles Kepel, 2012), Islam, l’épreuve française (Élisabeth Chemla, 2013), les Territoires perdus de la république (Collectif, 2002, réédité et augmenté en 2015), Soumission (Michel Houellebecq, 2015), Une France soumise (Georges Bensoussan, 2017), Partition (Alexandre Mendel, 2017), etc. Autant de livres qui, malgré des approches diverses et des points de vue que l’on qualifiera de plus ou moins nuancés, s’inscrivent dans une même perspective : pour reprendre les mots de Gérard Davet, « prendre le mauvais côté du fait religieux [musulman] », avec un accent particulier mis sur la situation dans les banlieues.
    Autant dire que la plaie dans laquelle Davet et Lhomme prétendent porter la plume est déjà bien ouverte, voire béante, et que de nombreuses autres plumes, pas toujours les plus propres, y ont déjà été plantées. Les livres cités ci-dessous témoignent d’un intérêt éditorial marqué pour les problématiques liées à l’islam, entre autres et notamment dans les banlieues, qui se vérifie également, dans les médias dominants, par l’écho qu’ont rencontré certains de ces livres, mais aussi par les multiples « dossiers » et « Unes » qui ont été consacrées auxdites problématiques. Avec une quasi-unanimité au sein de ces médias, qui non seulement privilégient une approche sensationnaliste, mais jouent en outre sur les peurs et les préjugés, donnant à voir, au total, une image négative ou, pour le dire avec les mots de Gérard Davet, les « mauvais côtés » de l’islam.

  • Sexisme à l’école, silence dans les rangs - L’Express
    https://www.lexpress.fr/education/sexisme-a-l-ecole-le-grand-tabou_2005156.html

    Partout, dans les établissements scolaires, les filles sont victimes de violences sexistes. Dans un mutisme assourdissant.

    Une ado de 15 ans plaquée contre le mur des toilettes du lycée professionnel Gallieni de Toulouse et victime d’attouchements de la part de trois agresseurs. Des élèves de terminale du lycée Camille Pissarro de Pontoise (Val d’Oise) qui, parce qu’elles seraient trop court-vêtues, doivent affronter des camarades masculins hilares, mimant des actes pornos et les injuriant sans retenue - « sale pute », « gros cul », « t’es bonne »...

    La vidéo d’une toute jeune fille ayant des rapports sexuels avec deux garçons qui circule de téléphone en téléphone, sans le consentement bien sûr de l’intéressée, auprès de ses pairs du lycée d’Alembert, dans le XIXe arrondissement parisien. Ce « tu suces ? » jeté au visage d’une élève du lycée Jacques-Prévert, à Savenay, près de Nantes, pour avoir eu l’"audace", encore une fois, de porter une jupe avec des chaussettes hautes et des souliers à talons. Mais aussi, parce que désormais le sexisme prend de nouvelles formes, des garçons qui refusent de s’asseoir à côté de leurs homologues féminines au collège Versailles de Marseille...

    LIRE AUSSI >> N’abandonnons pas les filles

    Ces anecdotes, glanées à travers toute la France, sont très loin d’être des cas isolés. Et les établissements cités ci-dessus ne sont pas forcément les plus « difficiles » ou les plus laxistes en matière de lutte contre les violences faites aux femmes.
    « Si les parents savaient... »

    Parmi eux, beaucoup, comme le lycée d’Alembert par exemple, ont même le mérite de dénoncer haut et fort ce qui se cache ailleurs. Mais voilà, entre l’accès à la pornographie - facilité par Internet, les smartphones et les tablettes -, la violence et le harcèlement pratiqués à grande échelle sur les réseaux sociaux, les stéréotypes de genre intégrés dès le plus jeune âge et, enfin, le développement de la radicalité religieuse dans certains établissements, c’est bien toute l’Education nationale qui doit faire face à une très inquiétante situation.

    #discrimination #misogynie #sexisme #viol #culture_du_viol #violence_masculine #sexisme_d'etat #violences_sexuelles #mixité #harcelement_sexuel #école #éducation #deni #backlash #pornographie #prostitution #enfance #harcelement #facebook #snapchat #slut_shaming #grossophobie

    • Article nauséabond qui sous couvert de dénoncer la violence sexuelle désigne l’adversaire à abattre ...

      Les « grands frères »

      A la lecture de ce récit d’une très grande force, il est possible de discerner trois « types de filles » : les « ultraféminines » au maquillage et aux tenues très sexuées ; celles qui, au contraire, reprennent les codes vestimentaires et verbaux des garçons, qui parlent dru et cru et s’habillent en jeans ou en joggings ; et celles qui portent le voile... Bon nombre de ces dernières mettent en avant leur libre choix.

      Mais Bernard Ravet, cet ancien proviseur de Marseille, qui a dénoncé dans un récent livre l’influence de l’extrémisme (Principal de collège ou imam de la République ?, éd. Kero), n’est pas si certain de cette liberté revendiquée et évoque même une forme de pression exercée par les grands frères qui se battent pour que les jeunes filles n’enlèvent leur voile qu’une fois à l’intérieur de l’école et pas devant la grille. Il y a aussi ces certificats médicaux qui fleurissent quand, en sport, vient le temps de la natation. Pour lui, il ne fait aucun doute qu’il s’agit là de certificats de complaisance pour échapper à la piscine et aux maillots de bain. « Il m’est arrivé de contacter plusieurs fois les médecins en question pour obtenir des explications, mais je me suis heurté à chaque fois au secret médical », explique Bernard Ravet.

      En 2005, alors qu’il était à la tête du collège Versailles de la cité phocéenne, il demande aux enseignants de remplir un questionnaire destiné à préparer la venue d’inspecteurs généraux, envoyés par le ministère de l’Intérieur. Thème de leur visite : « l’incidence de la montée des communautarismes sur les relations garçons-filles et les problèmes de mixité ». Les réponses que L’Express a pu se procurer sont édifiantes : « insultes particulièrement crues », « jugements péremptoires de la part des garçons sur les habitudes vestimentaires des filles », « propos injurieux dès qu’une fille se met en jupe », « très rares relations amoureuses voire même amicales », « certains estiment que le traitement cruel des femmes dans certains pays est normal si c’est leur religion », « certains élèves peuvent avoir du mal à accepter les remarques d’un professeur femme »...

      C’était il y a treize ans, mais Bernard Ravet doute que la situation ait évolué favorablement. « Récemment, une maman d’élève évoquait le cas de ce gamin de maternelle qui refusait de prendre la main d’une maîtresse parce que c’était une femme... », soupire l’ancien proviseur. Des faits difficiles à évoquer par les enseignants qui craignent d’être taxés de « racistes » par les uns ou de faire, malgré eux, le jeu des extrêmes. Faut-il pour autant s’interdire de parler et abandonner certaines de ces élèves à leur sort ?

  • Bernard Ravet ou la fable marseillaise | La plume d’un enfant du siècle
    https://marwen-belkaid.com/2017/09/21/bernard-ravet-ou-la-fable-marseillaise

    Comme dans beaucoup d’établissements des quartiers populaires, les collèges du 3ème arrondissement sont confrontés à des problèmes de #violence ou de trafic de drogue par exemple mais également, et c’est le problème le plus important à mes yeux, au creusement d’un fossé chaque jour plus grand entre ces collèges et ceux des quartiers huppés. J’ai déjà longuement disserté sur ce blog à propos du drame qu’a constitué la création du label #ZEP et de toutes ses conséquences mais Marseille demeure sur cette question un exemple à l’envers tant les #inégalités scolaires sont criantes selon le quartier où vous vous trouvez. Il est certes plus commode et aisé de rejeter les causes de ces problèmes structurels sur une supposée montée de l’islamisme mais cela relève au mieux d’une méconnaissance accrue du système au pire d’un #cynisme immonde. Bernard Ravet étant un ancien principal avec de l’expérience j’opte bien plus pour la deuxième option. Parler d’Islam permet donc d’éviter d’aborder des questions très fâcheuses pour les décideurs politiques comme, par exemple, l’état d’#insalubrité de certaines écoles des quartiers nord.

    Nous le voyons donc, si Bernard Ravet et sa fable bénéficient d’une aussi large exposition c’est précisément parce qu’ils permettent de ne pas poser les bonnes questions sur notre système éducatif qui va pourtant si mal. Ce faisant, Bernard Ravet participe largement du mouvement qui tente de substituer aux questions sociales les questions identitaires.

    #éducation #racisme

  • L’école, la violence, l’islam, Marseille : un livre à côté de la plaque ? (Délinquance, justice et autres questions de société)
    http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2017/09/14/L-Ecole-la-violence-l-islam-Marseille

    En fait, il y a deux Bernard Ravet dans ce livre, le responsable d’établissement scolaire, humaniste et ouvert à ce qui se présente, et puis l’homme fatigué, rongé de l’intérieur selon ses termes, qui veut donner un public à son exaspération. Il y a celui qui laisse réciter la prière des morts sous le préau par un collègue marocain en visite, en mémoire de Waël, élève de quatrième aimé de tous disparu dans le crash de la Yemenia. Et puis celui qui s’arcboute sur une thèse trop lourde qui finit par écraser son témoignage.

    #éducation #collège #islam #laïcité #Marseille #islamophobie

  • Fanatisme religieux : le coup de gueule d’un principal de collège
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13905-fanatisme-religieux-le-coup-de-gueule-d-un-principal-de-college

    Le collège Izzo à Marseille. - Crédits photo : BERTRAND LANGLOIS/AFP

    Parce qu’il n’est plus soumis au devoir de réserve des fonctionnaires, Bernard Ravet s’est décidé à raconter sa vie de principal dans trois collèges difficiles de Marseille. Il décrit la violence, la montée de l’islamisme, la solitude des chefs d’établissements et des enseignants.

    Retraité depuis 2015, Bernard Ravet, principal pendant quinze ans dans « trois des collèges marseillais les plus difficiles » livre un témoignage de première main (1) sur la montée progressive du fanatisme religieux musulman dans certains établissements scolaires. Et sur la réponse peu efficace voire fuyante de l’institution : « Il faut en finir avec la loi du silence qui pèse sur l’impact du religieux dans certains établissements », (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises