person:bernard squarcini

  • Le mythe de la « bonne volonté » et de l’« impuissance » de la diplomatie française en Syrie…

    Il est certes heureux qu’on s’autorise (enfin) à critiquer médiatiquement le bilan de Laurent Fabius au Ministère des affaires étrangères ; mais il me semble que ces critiques restent très largement dans l’idée que Fabius aurait adopté une posture réellement morale, sans avoir les moyens d’imposer ses positions de principe, essentiellement en Syrie. C’est, à mon avis, passer à côté du sujet syrien… Cette critique colle d’ailleurs toujours parfaitement avec cette idée que ce serait parce que les pays « Amis de la Syrie » ne seraient pas intervenus massivement depuis des années que la situation serait aussi catastrophique.

    Ça me rappelle d’ailleurs les critiques de l’invasion américaine de l’Irak fondées sur l’idée que les États-Unis auraient échoué – malgré leur bonne volonté – à installer la démocratie durable et le nation building que les néoconservateurs avaient « sincèrement » promis.

    Voici donc des éléments largement connus (en se contentant d’éléments sortis dans des médias « reconnus ») permettant de douter du manque d’intervention de la France en Syrie et, surtout, de l’« impuissance » française à faire valoir sa position sincèrement « droit-de-l’hommiste »… (amis de Seenthis, si vous en avez d’autres, je compléterai la liste)

    – fin février 2012 (avant Fabius), des mercenaires français à Homs (selon Malbrunnot)
    http://seenthis.net/messages/315495

    En fait, si les journalistes ne veulent pas sortir, c’est parce qu’ils ne sont pas seuls. Dans Homs, sous les bombes, un petit groupe de mercenaires français est présent, aux côtés des rebelles, le groupe Abou Baqir. L’information nous a été confirmée par la DCRI , et les renseignements syriens. […] Journalistes et mercenaires quitteront Homs séparément via Al-Qoussayr et le Liban où les services de renseignement les recueilleront. Leur sortie a été négociée par la DGSE et les services libanais, selon Bernard Squarcini, avec l’aide de l’Armée syrienne libre précisera Etienne Mougeotte.

    – Fabius dirige le ministère des affaires étrangères depuis mai 2012.

    – des valises de billets livrées par l’ambassadeur Eric Chevallier (septembre 2012) – les valises de billets dans un pays en guerre, c’est pour acheter de la farine…
    http://seenthis.net/messages/141999

    Chevallier se rend de temps en temps à la frontière syrienne pour apporter des fonds à des opposants jugés sûrs. Via des informateurs en contact avec Paris, des représentants des régions libérées de l’emprise de Bachar El-Assad font connaître leurs besoins de médicaments ou d’argent pour réparer les canalisations, renouveler les stocks de farine, gérer les ordures qui s’entassent mais, du moins l’assurent-ils, pas pour acheter des armes.

    Tous se retrouvent discrètement dans un appartement ou dans une petite chambre d’hôtel. Comme dans un film d’espionnage, le diplomate leur remet plusieurs centaines de milliers de dollars sortis d’une valise. Des photos sont prises, les Syriens promettent d’en envoyer d’autres montrant l’avancée des projets menés grâce à la France. Des informateurs rapporteront la réalité des actions engagées. Avant de quitter l’ambassadeur, les Syriens signent même un reçu. Scène surréaliste à quelques kilomètres d’un pays à feu et à sang.

    – état major en Turquie, livraisons d’armes, formation militaire (août 2012, Richard Labévière)
    http://seenthis.net/messages/81260

    Avec le « service action » de la DGSE, la France mène en revanche des opérations de formation et de soutien à l’Armée syrienne libre et à d’autres groupes armés. Sur le plan des transmissions et de l’artillerie : mortiers, missiles antichars et canons de 105 mm. Plusieurs dizaines de conseillers militaires participent déjà à un état-major commun turc, américain et français à Charnagh (Turquie), qui bénéficie d’une aide britannique à la frontière syrienne.

    – livraisons d’armes violant l’embargo européen (commence fin 2012)
    http://seenthis.net/messages/368061

    La France a fourni des armes à des groupes rebelles syriens dès 2012 alors que l’Union européenne avait imposé un embargo sur de telles livraisons. Et c’est le président Hollande qui le dit lui-même dans un livre à paraître le 13 mai aux Editions de l’Archipel, intitulé Dans les coulisses de la diplomatie française, de Sarkozy à Hollande, écrit par le journaliste Xavier Panon.

    « Nous avons commencé quand nous avons eu la certitude qu’elles iraient dans des mains sûres », explique le chef de l’Etat à l’auteur du livre, en mai 2014. Les livraisons ont débuté dès la fin de l’année 2012, alors que l’embargo européen, établi à l’été 2011, est toujours en vigueur. Il ne sera levé qu’à la fin du mois de mai 2013.

    Ce cavalier seul contraint l’Elysée à la prudence. Officiellement, la France se contente d’envoyer de l’équipement non-létal : gilets pare-balles, outils de communication cryptée, masques contre les armes chimiques, lunettes nocturnes. Mais c’est un tout autre matériel qu’elle dépêche sur place : canons de 20 mm, mitrailleuses, lance-roquettes, missiles anti-chars. Seuls les missiles anti-aériens restent tabous. François Hollande n’en enverra pas car ils s’avéreraient trop dangereux si des djihadistes venaient à s’en emparer.

    – promotion active d’Al Nusra (décembre 2012) : « sur le terrain, ils font du bon boulot »
    http://seenthis.net/messages/284012

    En revanche, la décision des Etats-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que « tous les Arabes étaient vent debout » contre la position américaine, « parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot ». « C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne », a ajouté le ministre.

    + entrefilet dans le Canard Enchaîné, Fabius essaie de les faire retirer de la liste des organisations terroristes à l’ONU (mais je ne retrouve pas)

    – mystérieuse affaire de contrebande en Israël (septembre 2013)
    http://seenthis.net/messages/173542

    De fait, en fouillant la voiture les douaniers israéliens découvrent, outre 500 kilos de tabac, quelque 152 kilos d’or, des chèques pour un montant total de deux millions de dollars, et 800 téléphones portables.

    […]

    Tout juste explique-t-on qu’il s’agit, sans doute, d’une affaire crapuleuse et non d’un quelconque financement du terrorisme.

    on n’entendra évidemment pas plus parler de l’affaire similaire en février 2016 (on ne sait quelle ambassade est concernée cette fois-ci)
    http://seenthis.net/messages/458246

    Sinon, des éléments pour lesquels je ne retrouve pas de liens :
    – France seule invitée au sommet GCC, sans doute sensibles aux positions de Fabius sur les Droits humains…
    – liens Fabius/Qatar
    – Haytham Manna devenu persona non grata à Paris (ainsi que les autres membres de l’opposition « de l’intérieur ») ; il me semble que Manna raconte que lui et ses amis, soudainement, ne pouvaient plus obtenir de visas pour venir en France.

    • – Hollande premier chef d’Etat occidental invité au Conseil de Coopération du Golfe : RFI / 5 mai 2015 :
      http://www.rfi.fr/moyen-orient/20150505-riyad-hollande-invite-sommet-conseil-cooperation-golfeccg-iran-

      Après une escale au Qatar, François Hollande est arrivé lundi soir à Riyad, en Arabie saoudite, pour y rencontrer le roi Salman et participer aujourd’hui à un sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui regroupe l’Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis, le Koweit, Bahrein et Oman. C’est la première fois qu’un chef d’Etat occidental est ainsi accueilli à la table des monarques du CCG.

      – Fabius fait tout son possible pour retirer al-Nusra de la liste des organisations terroristes ; article des journalistes Beau et Bourget qui se basent sur une lettre de l’ambassadeur marocain à l’ONU, envoyée à Rabat, relatant les faits :
      http://seenthis.net/messages/429835

      – Fabius, en février 2012, conseiller en relations internationales du candidat Hollande, déjà pressenti au quai d’Orsay en cas de victoire, réalise une tournée en Israël et au Qatar :
      http://24heuresactu.com/2012/02/03/la-curieuse-tournee-de-laurent-fabius-au-qatar-et-en-israel

      C’est en toute discrétion, et bien loin des journalistes, que Laurent Fabius s’est envolé en début de semaine pour une curieuse tournée au Qatar et en Israël. Une tournée « d’amitié » selon l’ancien Premier ministre qui est en réalité destinée à faire du lobbying pour le candidat socialiste François Hollande… et peut-être chercher de puissants soutiens dans la région.
      Que peut aller faire Laurent Fabius dans l’émirat gazifère du Qatar et en Israël ? Une simple visite « d’amitié », comme il l’assure ? Ou doit-on chercher des raisons autrement plus politiques derrière cette tournée improvisée (et incroyablement peu médiatisée) de l’ancien Premier ministre de François Mitterrand ?

  • « Il va falloir se poser des questions sur les dispositifs d’intervention multi-#attentats, constate un policier parisien. Nous avons été dépassés sur tout. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/191115/comment-manuel-valls-ete-exfiltre-300-metres-des-tirs

    « C’est de la communication », commente un haut responsable policier à Paris.

    http://lemonde.fr/police-justice/article/2015/11/23/dans-le-val-d-oise-recit-d-une-perquisition-musclee_4815543_1653578.html

    • Comment Manuel Valls a été exfiltré à 300 mètres des tirs (Mediapart) « Les policiers ont évacué M. #Valls cinq minutes après les tirs. » C’est le récit du patron d’un café voisin du domicile du premier ministre, et situé à trois cents mètres de l’attaque de la rue de Charonne. « On a entendu les coups de feu, explique-t-il à Mediapart, et on a pensé à un règlement de comptes. Une personne est arrivée en courant, et elle est allée vers les policiers qui se trouvaient en face. Ils se sont mis en position de tir (en joue). Très vite M. Valls est parti. » Dans un autre bar, aussi, le départ du premier ministre n’est pas passé inaperçu. « On a entendu les coups de feu d’ici, explique l’autre patron. On a vu un convoi qui emmenait Manuel Valls : il y avait cinq ou six voitures noires. »

      La présence de Valls dans le quartier est notoire. Il n’hésitait pas à prendre longuement la pose aux terrasses de certains cafés. Et à fait interdire par force #police bien de manifestations de sans papiers qui risquaient de passer sous ses fenêtres.

      #onépluchénou

      #paywall

    • #police #renseignement #services_secrets

      Un ex-directeur de la DGSE : « On a baissé la garde sur le renseignement humain » | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/201115/un-ex-directeur-de-la-dgse-baisse-la-garde-sur-le-renseignement-humain?ong

      Manquons-nous de renseignements en provenance de pays déstabilisés ou en guerre comme la Syrie, l’Irak, la Libye ?

      Alain Chouet : Énormément, oui. La France a rompu tous les liens de la DGSE avec les services syriens. Or les services secrets sont faits pour dîner avec le diable, sinon ils ne servent à rien. Que le pouvoir politique ait voulu rompre avec le régime syrien, c’est une décision qu’il a toute légitimité pour prendre. Mais le rôle des services spéciaux est de permettre – si besoin est – de maintenir un canal discret de communication.

      Quand, récemment, les services syriens ont tenté de rétablir un canal discret via d’anciens responsables des services français [il s’agit notamment de Bernard Squarcini, l’ancien patron de la DCRI – ndlr], il leur a été opposé un refus catégorique. Que ce soit à droite ou à gauche, il y a une méconnaissance de ce qu’est un service spécial. Notre métier est de garder le contact avec des gens infréquentables. Nous ne sommes ni des juges, ni des flics, ni des diplomates, qu’on nous laisse parler aux agents syriens ne serait pas une reconnaissance politique du régime de Bachar.

      Avec la Libye et l’Irak, on a aussi perdu quelques bons clients ces dernières années. Ce n’était pas toujours blanc de poil, mais on avait l’habitude de travailler avec eux contre la violence islamiste. On savait que sur une liste de 50 islamistes qu’ils nous envoyaient, il y avait en fait cinq opposants à leur régime. On en tenait compte. Aujourd’hui, on est aveugles, on n’a plus rien qui vienne de ces trois pays. Et dans les zones grises où il n’y a plus vraiment de pouvoir d’État, au Sahel ou ailleurs, il est difficile d’envoyer un blond aux yeux bleus se trimballer, ou de recruter des agents sur place, avec des groupes islamo-mafieux très dangereux qui tuent sans hésiter.

      (…) À la #DGSE aujourd’hui, il doit y avoir 4 500 à 5 000 personnes, dont 1 000 qui font de l’administratif. Le problème n’est pas tant les effectifs que la qualité et l’utilisation des effectifs, comme à la #DGSI. J’ajoute qu’à la #gendarmerie, il y a 80 000 personnes qui, à une époque, quadrillaient le territoire et parlaient à tout le monde. On les a reconvertis en percepteurs d’impôts et pères Fouettard sur le bord des routes, au lieu de créer un corps spécifique, une police des routes. Du coup, le maillage territorial du renseignement et la défense opérationnelle du territoire ont été affaiblis.

  • Exclusif. Bernard Squarcini accuse Valls d’avoir refusé la liste des terroristes français offerte par la Syrie !
    http://www.brujitafr.fr/2015/11/exclusif-bernard-squarcini-accuse-valls-d-avoir-refuse-la-liste-des-terror

    Dans « Valeurs Actuelles » dejeudi 19 novembre : « la Syrie avait en 2013 la liste des djihadistes français opérant sur sol syrien et l’a proposée aux Français. Mais Manuel Valls, ministre de l’Intérieur de l’époque, l’a refusée ». Yves de Kerdrel, directeur...

  •  » SCANDALE D’ÉTAT ? : Valls a refusé la liste des djihadistes français proposée par la Syrie !
    http://www.les-crises.fr/scandale-detat-valls-aurait-refuse-la-liste-des-djihadistes-francais-prop
    18 novembre 2015

    Yves de Kerdrel, directeur de la publication de Valeurs actuelles, révèle l’information inédite de l’interview de Bernard Squarcini (ancien chef du renseignement français) qui paraîtra dans l’édition de ce jeudi 19 novembre :

    L’ancien directeur de la DCRI y affirme que :

    les services secrets syriens ont la liste des combattants djihadistes français opérant en Syrie,
    qu’ils l’ont proposée à la France il y a deux ans,
    que Manuel Valls a répondu “pas question, nous n’échangeons pas d’informations avec un régime tel que la Syrie”

    Kerdrel commente “cette information a de quoi faire sauter un certain nombre de personnes en France” – tu m’étonnes !

    http://www.dailymotion.com/video/x3ecx2g_l-instant-m-yves-de-kerdrel-valeurs-actuelles-squarcini-revele-

  • Bernard Squarcini : L’Arabie saoudite a financé le terrorisme en Syrie et en Algérie
    http://www.brujitafr.fr/2015/10/bernard-squarcini-l-arabie-saoudite-a-finance-le-terrorisme-en-syrie-et-en

    Bernard Squarcini, ancien patron des renseignements intérieurs français, révélait il y’a presque 2 ans que « L’Arabie saoudite finançait le terrorisme en Syrie et en Algérie ». Ce qui était connu concernant le financement du terrorisme en Algérie, en Syrie...

  • Comment #Sarkozy et #Djouhri ont exfiltré de #Libye leur « ami commun » -
    http://www.mediapart.fr/journal/international/230915/comment-sarkozy-et-djouhri-ont-exfiltre-de-libye-leur-ami-commun

    Comment Sarkozy et Djouhri ont exfiltré de Libye leur « ami commun »

    23 septembre 2015 | Par Fabrice Arfi et Karl Laske

    Des notes de la DGSE obtenues par Mediapart retracent l’épisode de la défection de #Bachir_Saleh, le directeur de cabinet de Mouammar #Kadhafi, lors de la chute du régime libyen en 2011. L’homme clé des financements occultes demande aux agents français l’aide de l’homme d’affaires Alexandre Djouhri. Ce dernier a récemment été perquisitionné par le juge Tournaire dans l’affaire des financements libyens.

    C’était un épisode encore très secret de la guerre de Libye. Comment s’est déroulée la défection de Bachir Saleh, l’ancien directeur de cabinet de Kadhafi et homme clé des financements occultes du régime libyen ? Les juges parisiens René Cros et Emmanuelle Legrand ont involontairement éventé le secret en obtenant, le 5 mai 2015, la déclassification de notes établies par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).

    Les magistrats voulaient vérifier la position prise par la DGSE sur l’authenticité d’un document libyen publié par Mediapart en avril 2012, concernant la mise en place d’un financement occulte à l’occasion de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Deux notes leur ont été communiquées – du 30 avril et du 27 novembre 2012 – qui mentionnent cette publication. Elles sont factuelles : l’authenticité du document n’y est pas mise en doute un instant.

    Par ailleurs, douze autres notes, rédigées entre le 6 mai et le 16 novembre 2011, retracent le déroulement et la prise en charge par la France du départ de Bachir Saleh, également ancien président du fonds souverain Libya Africa Portfolio for Investment (LAP), du territoire libyen et des conditions qu’il a posées.

    Selon l’un des rapports de la DGSE, daté du 25 août 2011, l’ancien homme de confiance de Kadhafi demande notamment à l’ambassadeur de France à Tripoli « d’entrer en contact avec Eskander Djouhri, ami commun de Nicolas Sarkozy et de BS [Bachir Saleh ­­– ndlr] afin de lui demander de téléphoner au président français pour le rassurer sur son sort ».

    L’homme en question est Alexandre Djouhri, alias “Eskander” dans les notes de la DGSE. Il a été, dès 2007, l’un des pivots des relations secrètes de l’équipe Sarkozy auprès des autorités libyennes, à travers Saleh justement. Son rival historique, Ziad Takieddine, avait joué le même rôle entre 2005 et 2007, de manière peut-être plus décisive, via un autre officiel, Abdallah Senoussi, beau-frère du “Guide” et patron des services spéciaux extérieurs (voir notre dossier).

    [...]

    La boucle semblait donc bouclée pour l’ancien directeur de cabinet de Kadhafi. Il allait pouvoir rester quelques mois en France. Jusqu’à ce que Mediapart publie, en avril 2012, une note libyenne sur le financement de la campagne de Sarkozy, provoquant son départ en catastrophe de la capitale. Un départ organisé par Alexandre Djouhri, avec le soutien du patron de la DGSI d’alors, Bernard Squarcini, alors que Saleh était sous le coup d’un mandat d’arrêt d’Interpol (voir ici).

    Reconverti dans le conseil, l’ancien ambassadeur Boris Boillon sera pour sa part intercepté par les douaniers, le 31 juillet 2013, gare du Nord à Paris, porteur d’un sac contenant 350 000 euros et 40 000 dollars en espèces, alors qu’il s’apprêtait à rejoindre Bruxelles à bord d’un Thalys. L’enquête se poursuit sur l’origine de ces sommes, que l’ancien diplomate avait « enterrées » dans sa cave.

  • 28 minutes | ARTE | du 8.1.2015
    http://www.arte.tv/guide/fr/051912-075/28-minutes?autoplay=1

    Bernard Squarcini, préfet et ancien Directeur Central du Renseignement Intérieur (DCRI)

    Dans l’émission c’est vers 31:00 que cet ancien chef de service secret parle des conditions de vie des gens qui deviennent jihadistes et que c’est la faut de « notre système » auquel il faudrait changer quelque chose. C’est la seule fois depuis mercredi que j’ai entendu cette réflexion alors qu’elle devrait s’imposer naturellement.

    #terrorisme #banlieues #ghetto #charlie_hebdo

  • Guerre en Libye : les vérités qui dérangent d’un homme de l’ombre - Page 3 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/291014/guerre-en-libye-les-verites-qui-derangent-d-un-homme-de-l-ombre?page_artic

    Est-ce que vous pensez que cette fouille a pu être motivée par la crainte que vous reveniez avec des documents susceptibles d’inquiéter le pouvoir en place à l’époque ?
    Je réponds “oui”, catégoriquement. Je suis systématiquement contrôlé à mon entrée en France, aux aéroports, lors de mes déplacements, mais cela ne va jamais au-delà. Je n’ai jamais eu droit à une fouille comme cela. Cette fois, cela a été une fouille et une saisie.

    Malgré cette fouille, à votre retour en France, vous aviez ce message à faire passer. Qu’est-ce que vous faites ?
    Effectivement, on a transmis le message des Libyens à notre contact, Marc German, qui nous servait de passerelle avec la DCRI et faisait suivre toutes nos informations en haut lieu. Il était, nous disait-il, en relations avec “le Squale” [surnom de Bernard Squarcini, ancien directeur de la DCRI – ndlr] et avec Claude Guéant, puisqu’un jour, il nous a clairement indiqué qu’il avait rendez-vous avec lui pour lui amener un message. C’était patriotique, pour nous, d’informer de la sorte les plus hautes autorités de l’État. Et c’est le jeu quand on travaille dans la sécurité militaire privée. Par ailleurs, on pensait vraiment que ce qui était proposé par les Libyens était la bonne solution : Kadhafi n’était plus le guerrier qu’il avait été et le fait qu’il accepte de se mettre à l’écart pouvait permettre de régler la situation.

    Et votre contact transmet les informations ?
    Oui.

    Que se passe-t-il ensuite ?
    Pierre Marziali repart à Benghazi. Et à son retour, nous rédigeons ensemble en France une note de synthèse destinée à la présidence de la République. Dans cette note, nous indiquons plusieurs choses. On expose que la « route du sel » qui va du centre de l’Afrique jusqu’en Italie en passant par Benghazi va se rouvrir si on “explose” la Libye. Kadhafi a fermé cette route, qui a été celle des cigarettes, des armes, de la drogue puis celle des migrants. On signale aussi la création à 45 kilomètres de Benghazi d’un centre de formation obligatoire pour les migrants dans une ville où la charia est déjà appliquée et où, en réalité, les migrants sont formés à l’islam radical et pour certains, préparés au maniement d’explosifs.

    Dans cette note, nous expliquions la dangerosité de la situation, en soulignant que le Conseil national de transition (CNT) est composé à 40 % d’intégristes proches d’Al-Qaïda, à 40 % d’anciens kadhafistes, pour certains impliqués dans des exactions, et 20 % de démocrates dont on tire les ficelles et qu’on met en avant à la télé. Enfin, nous signalons la disparition de 1 200 ogives de gaz sarin dans une caserne de la ville de Ghat, dans le Fezzan, le lieu où elles ont transité, et le fait qu’elles étaient destinées au Hezbollah, au Liban.

    Vous faites donc savoir à l’Élysée, d’une part, qu’une solution diplomatique est possible et, d’autre part, que le CNT n’est pas un bloc homogène et animé des meilleures intentions…
    Transmettre cette note était peut-être naïf. L’idée était de dire : “Attention, vous vous laissez entraîner sur un terrain dangereux par des gens qui ne connaissaient pas la réalité du terrain.” Il était peut-être encore temps de s’arrêter. La note est tellement importante pour nous que l’on sollicite nos réseaux pour qu’elle soit transmise en mains propres à l’Élysée. Un ami franc-maçon nous met en relation avec un commissaire divisionnaire en poste à l’Élysée. Il assure la permanence du ministère de l’intérieur à la présidence de la République. C’est un service qui est chargé, 24 heures sur 24, d’aviser le secrétaire général ou le président en cas d’événement majeur.

    Donc nous sommes allés à l’Élysée. Ce commissaire a lu la note devant nous, puis il a nous dit : “Je vais transmettre, c’est trop important.” Le soir même, je reçois un mail de ce commissaire me disant que la note a été remise aux deux personnes qui avaient à en connaître, à savoir MM. Sarkozy et Guéant. J’ai gardé le mail.

    Vous avez un retour ?
    Le retour, c’est que notre relation avec le gouvernement ne semble pas mauvaise. Et que notre intermédiaire avec l’État, Marc German, nous recommande d’aller à Benghazi, dans la perspective de l’arrivée du président Sarkozy sur place, pour rendre visible l’antenne de notre société de sécurité sur place. On a fait un geste et il y a un retour positif. Nous croyons que c’est un adoubement. Par ailleurs, nos deux contacts officieux nous assurent qu’ils ont un feu vert pour venir eux aussi, et nous accompagner.

    Vous voulez vous implanter dans une zone que vous décrivez vous-mêmes dans votre note à l’Élysée comme très dangereuse. Vous prenez donc un risque important. Vous pouviez être perçus par l’insurrection comme des espions de Kadhafi, non ?
    Je ne crois pas. L’objectif de Pierre Marziali, qui était un technicien en matière militaire, était de créer une société militaire privée sur le modèle américain de Blackwater, qui avait si bien réussi en Irak. Il souhaitait s’implanter à Benghazi et ouvrir un couloir jusqu’à l’Égypte, pour sécuriser les déplacements de diplomates et d’hommes d’affaires.

    Au sein du CNT, les anciens du régime Kadhafi nous connaissaient. Ils savaient que nous étions des amis de la Libye et que nous étions là pour faire des affaires. Les autorités de Tripoli étaient elles aussi informées de nos projets. Mais il est possible qu’une information différente ait été diffusée pour nous nuire. Je ne l’exclus pas. La veille de la remise de notre note à l’Élysée, des membres du CNT étaient reçus par la présidence. Notre note a peut-être foutu le bordel sans que nous le sachions.

    Pour vous, la version officielle concernant la mort de Pierre Marziali n’est donc pas bonne. Quelle est votre hypothèse ?
    Son assassinat a été, on va dire, orienté…

    Par la France ?
    Je vois mal par qui d’autre.

    Parce que vous en saviez trop ?
    Certainement parce que nous étions des empêcheurs de tourner en rond. On venait mettre de la complexité et indiquer que tout ça n’était pas blanc, mais plutôt gris, presque noir, alors que BHL chantait sur les toits que les gars du CNT étaient des anges, alors qu’il ne les connaissait que depuis deux jours. Et la suite nous a donné raison, je crois.
    Mouammar Kadhafi, le jour de son exécution, le 20 octobre 2011Mouammar Kadhafi, le jour de son exécution, le 20 octobre 2011 © Reuters

    Comment interprétez-vous l’entêtement français à ne pas privilégier la solution pacifique, également défendue par l’Union africaine ?
    D’après moi, Kadhafi était condamné à mort depuis le départ. C’est certain. Nous n’avons pas été les seuls à faire remonter les mêmes informations. Il y avait des diplomates, des agents. Pourquoi ces informations n’ont-elles pas été étudiées sérieusement ? Parce qu’il fallait à tout prix supprimer Kadhafi. La mise à mort était programmée. Le CNT ne pouvait pas mettre en place une opération pareille. Pour intercepter son convoi à Syrte, il fallait d’abord le géolocaliser. Le CNT n’en avait absolument pas les moyens. Kadhafi a ensuite été abattu et rien n’a été fait pour le garder vivant et le juger. Surtout pas. Trois ans après, j’espère que les langues vont se enfin délier dans les services. Je peux vous assurer qu’on leur a fait faire des choses qu’ils ne voulaient pas.

    Vous pensez que nous sommes dans un grand mensonge d’État ?
    J’en suis persuadé, oui. C’est la raison d’État

  • el otro, el mismo

    http://otromismo.blogspot.fr/2012/05/des-heros-eternels-auxhologrammes.html

    Des héros éternels aux hologrammes immortels : Chronique d’une mêmification annoncée

    Le pseudo-silence dont notre écran se remplit lorsque la bouche de merah s’ouvre sur une dentition de prédateur insatiable, pure et parfaite, n’est rien d’autre qu’un tumulte. Le tumulte de notre frénésie à cliquer, déclencher, commenter, dérouler, produire... tous ensemble. Et chacun devant son écran pris en flagrant mimétisme de l’horreur qui se déroule devant ses yeux de reproduire étroitement ce pseudo-silence, ce petit bruit médiatique qui vient s’agglutiner à tous les autres. Dans le cyberespace, personne n’entend personne crier Le cri est devenu aussi obsolète que l’humain traversant d’un regard froid et morne le labyrinthe envahi de 0 et de 1 de son existence en quête d’un alien, ou d’un minotaure, à exterminer et qui trouve devant lui une forme de vie parfaite ; le terroriste islamiste, ou Bernard Squarcini, ou la centrale nucléaire de Fukushima, ou que sais je encore, le président de la république sortant. Pour autant au milieu de ce labyrinthe, car le labyrinthe ne peut exister comme tel que s’il possède un centre, ne se trouve pas autre chose que le reflet de chacun d’entre nous sur l’écran qui surplombe nos bureaux.

  • Mohamed Merah, un loup pas si solitaire
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/08/23/mohamed-merah-un-loup-pas-si-solitaire_1748746_3224.html

    Ces notes permettent de se faire une idée des liens que le djihadiste de 24 ans avait tissés à travers le monde, et elles mettent à mal l’argument avancé par l’ex-patron de la DCRI, Bernard Squarcini, selon lequel Mohamed Merah se serait « radicalisé seul » et qu’il n’appartenait « à aucun réseau » (Le Monde du 24 mars). Il semble que la police française n’ignorait quasiment rien du parcours du jeune djihadiste toulousain.

  • Qui pour remplacer les chefs de la #DCRI et de la #DGSE ? - Le Point
    http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/qui-pour-remplacer-les-chefs-de-la-dcri-et-de-la-dgse-12-05-2012-1460822_53.

    Les services de renseignements français sont dans l’expectative, attendant les futures décisions de François Hollande sur le remplacement, ou non, des chefs de service. « Patron » de la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur), le préfet et ex-policier Bernard Squarcini ne se fait pas d’illusions sur son sort, et des noms circulent pour lui succéder.

  • Qui pour remplacer les chefs de la DCRI et de la DGSE ?
    http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/qui-pour-remplacer-les-chefs-de-la-dcri-et-de-la-dgse-12-05-2012-1460822_53.

    Les services de renseignements français sont dans l’expectative, attendant les futures décisions de François Hollande sur le remplacement, ou non, des chefs de service. « Patron » de la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur), le préfet et ex-policier Bernard Squarcini ne se fait pas d’illusions sur son sort, et des noms circulent pour lui succéder.

    #renseignement #DCRI #DGSE

  • Affaire Merah : le gouvernement refuse que le Sénat entende les chefs du renseignement (via @rezo)
    http://www.liberation.fr/societe/01012399452-le-senat-n-entendra-pas-les-chefs-du-renseignement-apres-l-af

    Le gouvernement a refusé vendredi l’audition des chefs des services du renseignement prévue par la majorité PS du Sénat après les tueries de Mohamed Merah, suscitant l’indignation du président de cette assemblée, Jean-Pierre Bel (PS).

    La commission sénatoriale pour le contrôle de l’application des lois, présidée par David Assouline (PS), souhaitait notamment entendre le mardi 3 avril Erard Corbin de Mangoux, directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), et le mercredi 4 avril Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur (DCRI).

    Les ministres de la Défense, Gérard Longuet, et de l’Intérieur, Claude Guéant, « ont décidé de ne pas donner de suite favorable à cette demande, les fonctionnaires concernés n’ayant pas de responsabilité en matière d’évaluation des lois, et étant par ailleurs, en cette période pré-électorale, tenus à un strict devoir de réserve ».

  • « Pré-terrorisme » et spectacularisation | davduf (Davduf.net)
    http://www.davduf.net/Pre-terrorisme-et.html

    Nicolas Sarkozy a fait sienne la théorie du « préterrorisme », défendue par Bernard Squarcini, un proche qu’il a nommé à la tête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Un concept total, et totalement flou, qui, sous prétexte de prévenir les risques, pénalise les intentions. « S’intéresser à » devient un acte de « complicité ». Avec Sarkozy, la curiosité devient pénalement répréhensible. Dans sa nouvelle Minority Report, l’écrivain Philip K. Dick avait anticipé le mouvement. La brigade « Pré-Crime » sillonnait nos consciences. Dans l’affaire dite « de Tarnac », qui devait être le lancement de produit de la maison DCRI, c’est ce qui s’est déroulé : à force d’invoquer le « préterrorisme », à force de prévenir plutôt que de rassembler des preuves, le Politique, pour ses intérêts, avait amplifié une menace qui n’existait pas encore. (...) Source : Davduf.net

  • Affaire des écoutes du « Monde » : Bernard Squarcini mis en examen - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/societe/807514-affaire-ecoutes-monde-bernard-squarcini-mis-examen

    L’informateur du journal identifié par la DCRI, le magistrat David Sénat, alors en poste au ministère de la Justice, a été limogé et affecté à une mission sur la cour d’appel de Cayenne.

    Et pour la bande à Kozy, à ce train, ce sera directe le bagne.