person:bernard-henri lévy

  • Les discours de haine de la Licra - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/08/les-discours-de-haine-de-la-licra.html

    La LICRA n’est pas seulement cette structure qui pense avoir déposé un brevet sur l’antiracisme et harcèle les militant-es qui auraient une vision différente de la sienne. C’est aussi une organisation qui laisse impunis les propos transphobes et sexistes de son président ou de ses membres, et s’en prend aux victimes d’un scandale sanitaire. Quelle crédibilité pense-t-elle encore avoir ?

    Février 2016. Dans un livre, Bernard-Henri Lévy présente Laurent Fabius comme la victime d’un complot antisémite. Il fait référence au procès de l’ancien premier ministre dans le cadre des plaintes du scandale dit du sang contaminé (j’en avais parlé dans cet article). Le polémiste confirme son analyse à la télévision et suscite un tollé. Le président de la LICRA, Alain Jakubowicz, vole à son secours et affirme sur sa page Facebook que Fabius a été injustement accusé et que les accusations portées contre lui étaient dignes des « Protocoles des sages de Sion », ce faux livre antisémite censé prouver l’existence d’un complot juif international. La page officielle de la LICRA relaie ce message.

     

    Ce n’est ni plus ni moins qu’une réécriture de l’histoire et une négation du réel. Les accusations contre Laurent Fabius étaient justifiées par de nombreux documents. Le retard dans la mise à disposition d’un test de dépistage du VIH d’un laboratoire américain – pour laisser le marché pour un test français – semble avoir été guidé par son cabinet. Ce n’est qu’un des nombreux exemples d’un dossier complexe, où rien n’autorise à parler d’accusations infondées (quand on voit le parcours du combattant judiciaire qu’on a infligé aux plaignant-es…), encore moins d’antisémitisme.

     J’avais contacté à l’époque la sociologue Emmanuelle Fillon, auteure d’une vaste enquête sur le sujet1, qui avait notamment interrogé 38 personnes contaminées et 18 parents, mais aussi 44 personnels de santé concernés par l’affaire. Elle m’a confirmé n’avoir jamais entendu de propos antisémites, ni en avoir lu dans toute la production associative sur le sujet. Son livre montre par contre que le FN et ses médias se sont emparés de l’affaire  : que la LICRA assimile les victimes du sang contaminé à l’extrême-droite est une indignité.

    Un président d’une association de lutte contre les discriminations ment, réinvente l’histoire et insulte les victimes encore vivantes et les familles endeuillées. La lutte contre l’antisémitisme est dévoyée pour protéger un responsable politique, ce qui n’est pas nouveau, mais ici dans un objectif inédit : disqualifier des victimes en quête de la vérité dans les scandales sanitaires. Les adhérent-es de la LICRA ont-ils/elles critiqué en interne les propos de leur président, Alain Jakubowicz ? Rien ne permet de le dire. Il n’y aura aucun message d’excuse, aucun rectificatif : quand il concerne la lutte contre le sida, le négationnisme historique est autorisé par la LICRA.

    Début 2016. Mohamed Sifaoui intègre le Bureau de la LICRA – qui ressemblait à un camp d’été colonial non-mixte et blanc. L’homme a à son actif un certain nombre de propos sexistes : il estime par exemple que Latifa Ibn Ziaten, qui venait de recevoir une récompense, a été « sortie de ses fourneaux », place naturelle des femmes pour le polémiste. Il commente de façon graveleuse la tenue d’une femme portant voile et jupe. Il fait des blagues très fraiches sur les portugaises poilues, sous-entendant qu’une femme doit s’épiler pour satisfaire son regard de mec. Rien de cela n’a gêné la LICRA. Pourquoi en serait-il autrement quand on sait que le dévoiement de la laïcité que pratique cette organisation a notamment pour but de rendre respectable une pratique machiste des plus anciennes : imposer à une femme une tenue vestimentaire.

    17 mai 2017. Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Invité d’une émission sexiste sur la parité (décrite dans cet article), le président de la LICRA coupe la parole à la seule femme présente sur le plateau, et ironise : « Avec 15 ministres, ça va être difficile, à moins que peut-être on ait un transgenre, ou je ne sais quoi. On est vraiment dans le délire. ».‘Je ne sais quoi’, hein. Pas ‘je ne sais qui’. Les trans sont des choses, des objets, des monstres. Des ‘quoi’.

    Un président d’une association de lutte contre les discriminations coupe la parole à une femme – pratique machiste traditionnelle une fois de plus – et fait des blagues réifiante sur les trans, qui seraient en même temps hommes ou femmes, ou ‘je ne sais quoi’. Alain Jakubowicz connait-il beaucoup de personnes trans en politiques qui pourraient être ministres ? La vérité, c’est que beaucoup de trans n’osent même pas aller voter car ils et elles se font humilier au bureau de vote lorsque leur état civil ne correspond pas à leur identité de genre. La vérité, c’est que la blague de Jakubowicz, signe de son ignorance des enjeux de la transidentité et de son mépris pour les personnes trans, ou de je ne sais quoi, alimente la haine, autorise les discriminations, les violences verbales et physiques. La vérité c’est que les meurtres annuels de personnes trans se comptent par dizaines, mais que la priorité du président de la LICRA est de relayer, donc de valider, sous forme de traits d’humour, l’idéologie qui anime leurs agresseurs.

    Les adhérent-es de la LICRA ont-ils/elles critiqué en interne les propos de leur président, Alain Jakubowicz ? Rien ne permet de le dire. Il n’y aura aucun message d’excuse, aucun rectificatif ou je ne sais quoi : la haine transphobe est autorisée à la LICRA.

    Depuis quelques jours, l’association propriétaire de « antiracisme©®TM » mène, alliée au FN et aux identitaires, une nouvelle guerre contre un événement antiraciste et afroféministe, le festival Nyansapo. Les organisatrices sont rassemblées au sein ducollectif Mwasi dont l’approche intersectionnelle « le place sur de nombreux champs de bataille ; contre les discriminations liées à la classe, au genre, à la sexualité, à la santé, la religion » (c’est moi qui souligne dans l’extrait de leur présentation). Ces mêmes discriminations que la LICRA alimente en répandant des messages de haine sexiste, transphobe et injurieux pour les malades du sida victimes du sang contaminé.

    Pour signaler l’émission au CSA : http://www.csa.fr/Services-en-ligne/Formulaire-pour-signaler-un-programme

    Nom du média : CNews

    Date : 17 mai

    Horaire : 9 heures

    Photo de une : capture d’écrant du passage télévisé transphobe et sexiste d’Alain Jakubowicz

    1À l’épreuve du sang contamine, Emmanuelle Fillon, éditions EHESS

    https://www.mhttpsediapart.fr

  • De quoi la haine de Bernard-Henri Lévy est-elle le nom ? - L’Express
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/de-quoi-la-haine-de-bernard-henry-levy-est-elle-le-nom_1929884.html

    L’hostilité, #BHL connaît. Pour un philosophe engagé, c’est le prix à payer. Mais la haine - notamment distillée ces jours-ci par Le Monde diplomatique ? Elle est anormale, estime Philippe Val, qui en dit ici les dangers.

    Ahah, c’est _priceless_du début à la fin. Cadeau pour toi seenthis :)

  • Bernard-Henri Lévy enragé contre « Le Monde diplomatique » (Le Monde diplomatique, 20 juillet 2017)
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2017-07-20-Bernard-Henry-Levy-enrage-contre

    Déjà condamné, le 23 avril 2013, par la 17e chambre correctionnelle de Paris, pour « complicité de diffamation publique » après s’en être pris au Monde diplomatique, Bernard-Henri Lévy récidive. Il vient ainsi de consacrer la totalité de sa chronique hebdomadaire du Point (20 juillet 2017) à un texte rageur qui ressasse ses vieilles calembredaines, en titrant cette fois son propos « Misère et déshonneur du “Monde diplomatique” ».

    BHL, le type qui s’auto entarte.

  • Attentats de Téhéran : « Ce n’est pas la population en tant que telle qui était visée »
    http://www.20minutes.fr/monde/2082595-20170608-attentats-teheran-population-tant-telle-visee

    Il faut savoir que l’Iran est une exception de Daesh : en Europe, ce sont les lieux de vie, les terrasses et les salles de concert qui sont visés et en Irak, ce sont les marchés et les cérémonies religieuses qui sont frappés par les attentats. Or, à Téhéran ce mercredi, ce sont deux lieux très peu fréquentés par les Iraniens qui ont été touchés. Le premier, le Parlement, symbolise l’appareil étatique et le second, le mausolée de l’ayatollah Khomeyni, incarne l’appareil idéologique de la République islamique d’Iran. Ce n’est pas la population en tant que telle qui était visée.

    Je cherche et je ne comprends pas ce qu’il faut en conclure.

    Note que tout de même, on dit les choses clairement... même si on ne parle ensuite que de Daech, et qu’on continue de faire comme s’il n’y avait que le Qatar qui soutient Daech.

    Le prince saoudien Mohamed Ben Salman, ministre de la Défense de son pays, a déclaré que l’Arabie saoudite allait faire en sorte d’importer cette guerre à l’intérieur des frontières iraniennes.

    • Pour Amélie Chelly, chercheuse associée au Centre d’analyse et d’intervention sociologique (Cadis, EHESS-CNRS), spécialiste de l’Iran et auteure de Iran, autopsie du chiisme politique (éd. du Cerf),…

      En tous cas, elle a un joli carnet d’adresses :

      IRAN : LE CHOIX DEMOCRATIQUE !
      http://mondeiranien.blogspot.com/2009/06/iran-le-choix-democratique.html

      IRAN : LE CHOIX DEMOCRATIQUE !
      juin 26, 2009
      […]
      Setâre Enayatzadeh, universitaire
      Prince Reza Pahlavi,

      Mohsen Sazegara, fondateur des Gardiens de la Révolution, puis animateur du mouvement réformateur jusqu’en 2003.

      Une soirée organisée par la revue Le Meilleur des mondes et la Confédération étudiante.
      Introduction :
      Richard Descoings, directeur de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris

      Animation :
      Julie Coudry
      Michel Taubmann

      Avec le soutien et/ou la participation de :
      Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Ville
      Martine Benayoun, vice-pdte de la LICRA
      Laurent Bérail, conseil économique et social, syndicaliste
      Pascal Bruckner, philosophe
      Jean-Louis Bianco, député PS, pdt de la mission parlementaire sur l’Iran
      Bernard Debré, député UMP
      Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean Jaurès
      Romain Goupil, cinéaste
      Sihem Habchi, pdte de Ni Putes Ni Soumises
      André Glucksmann, philosophe
      Raphaël Haddad, pdt UEJF
      Jack Lang, député PS
      Bernard-Henri Lévy, philosophe
      Corinne Lepage, députée européen, Modem
      Jacky Mamou, ancien pdt de Médecins du Monde
      Richard Prasquier, pdt du CRIF
      Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’Innovation politique
      L’ESG, Ecole supérieure de Gestion
      Mohamed Sifaoui, journaliste
      Dominique Sopo, pdt de SOS-Racisme
      Manuel Valls, député PS
      Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme,
      Baki Youssoufou, pdt de la Confédération étudiante
      François Zimeray, ambassadeur des Droits de l’Homme

  • Les discours de haine de la Licra | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/merome-jardin/blog/290517/les-discours-de-haine-de-la-licra

    Février 2016. Dans un livre, Bernard-Henri Lévy présente Laurent Fabius comme la victime d’un complot antisémite. Il fait référence au procès de l’ancien premier ministre dans le cadre des plaintes du scandale dit du sang contaminé (j’en avais parlé dans cet article). Le polémiste confirme son analyse à la télévision et suscite un tollé. Le président de la LICRA, Alain Jakubowicz, vole à son secours et affirme sur sa page Facebook que Fabius a été injustement accusé et que les accusations portées contre lui étaient dignes des « Protocoles des sages de Sion », ce faux livre antisémite censé prouver l’existence d’un complot juif international. La page officielle de la LICRA relaie ce message.

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    Ce n’est ni plus ni moins qu’une réécriture de l’histoire et une négation du réel. Les accusation contre Laurent Fabius étaient justifiées par de nombreux documents. Le retard dans la mise à disposition d’un test de dépistage du VIH d’un laboratoire américain – pour laisser le marché pour un test français – semble avoir été guidé par son cabinet. Ce n’est qu’un des nombreux exemples d’un dossier complexe, où rien n’autorise à parler d’accusations infondées (quand on voit le parcours du combattant judiciaire qu’on a infligé aux plaignant-es…), encore moins d’antisémitisme.

    J’avais contacté à l’époque la sociologue Emmanuelle Fillon, auteure d’une vaste enquête sur le sujet1, qui avait notamment interrogé 38 personnes contaminées et 18 parents, mais aussi 44 personnels de santé concernés par l’affaire. Elle m’a confirmé n’avoir jamais entendu de propos antisémites, ni en avoir lu dans toute la production associative sur le sujet. Son livre montre par contre que le FN et ses médias se sont emparés de l’affaire : que la LICRA assimile les victimes du sang contaminé à l’extrême-droite est une indignité.

    Un président d’une association de lutte contre les discriminations ment, réinvente l’histoire et insulte les victimes encore vivantes et les familles endeuillées. La lutte contre l’antisémitisme est dévoyée pour protéger un responsable politique, ce qui n’est pas nouveau, mais ici dans un objectif inédit : disqualifier des victimes en quête de la vérité dans les scandales sanitaires. Les adhérent-es de la LICRA ont-ils/elles critiqué en interne les propos de leur président, Alain Jakubowicz ? Rien ne permet de le dire. Il n’y aura aucun message d’excuse, aucun rectificatif : quand il concerne la lutte contre le sida, le négationnisme historique est autorisé par la LICRA.

    #LICRA

  • Israël-Palestine, une histoire française (1967-2017)
    Alain Gresh > Hélène Aldeguer > 10 mai 2017
    http://orientxxi.info/lu-vu-entendu/israel-palestine-une-histoire-francaise-1967-2017,1840

    C’est une histoire dessinée des relations entre la France, Israël et la Palestine depuis la guerre de juin 1967 que nous offrent Alain Gresh et Hélène Aldeguer. Les principaux protagonistes en sont Charles de Gaulle, Jean-Paul Sartre, Maxime Rodinson, Valéry Giscard d’Estaing, Serge Gainsbourg, Georges Pompidou, François Mitterrand, Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, Nicolas Sarkozy, François Hollande... Leur propos, fidèlement rapportés, permettent de mesurer la violence de cette « passion française » que constitue le conflit israélo-palestinien. Extraits.

  • Bernard-Henri Lévy de nouveau entarté en Serbie

    Le philosophe français Bernard-Henri Lévy a été entarté une nouvelle fois, cette fois à Belgrade où il était venu mercredi soir présenter son film « Peshmerga ».
    Selon l’agence Tanjug, des militants d’un groupuscule communiste serbe, appelé SKOJ, entendaient reprocher à BHL ses prises de positions pendant les conflits en ex-Yougoslavie dans les années 1990. . . .

    Bernar Anri Levi gađan tortom
    https://www.youtube.com/watch?v=459zJmtoWZE

    Au moment où, chemise ouverte, il prenait la parole mercredi devant le public du festival de documentaires Beldoks, un jeune homme est passé devant lui en courant et lui a jeté un gâteau à la figure.

    Deux autres, se revendiquant de SKOJ, ont crié : « assassin, va-t’en de Belgrade ! », selon l’agence Tanjug.

    « Cet homme s’est employé à faire bombarder la Yougoslavie, huit ans avant les frappes de l’Otan » contre la Serbie en 1999, ont-ils déclaré au public.

    Bernard-Henri Lévy a frappé un des militants avec sa veste . . . . .

    Source : http://www.7sur7.be/7s7/fr/1527/People/article/detail/3154410/2017/05/10/Bernard-Henri-Levy-de-nouveau-entarte.dhtml

  • Élections 2017 en France — Des idées pour deux scrutins
    http://www.monde-diplomatique.fr/dossier/elections-france-2017

    Qu’ils s’abstiennent ou se rendent aux urnes, les Français disposeront bientôt d’un nouveau président et d’un nouveau Parlement. Les affaires des uns, les renoncements des autres n’ont pas encore eu raison des deux courants dominants qui se succèdent au pouvoir depuis soixante ans. Mais ​ce bipartisme vacille. Rien ne dit en effet que la société française, minée par le chômage et les inégalités, acceptera indéfiniment de se soumettre aux dogmes néolibéraux de l’Union européenne. Pour le moment, la situation géopolitique, rendue plus incertaine par la nouvelle administration américaine, semble favoriser presque partout les formations politiques conservatrices, voire nationalistes. La colère populaire, qui n’a pas de représentation politique ou médiatique, pourrait-elle se tourner demain vers les partisans de l’émancipation sociale ? Les idées, en tout cas, ne manquent pas. Sélection d’#archives.

  • J – 168 : Fuocoammare de Giafranco Rosi est un film virtuose, c’est admirablement filmé, c’est monté d’une façon extrêmement précise et avec un rythme lent magnifique, c’est un film intelligent, les images sont souvent très bien composées, poétiques pour certaines, et pleines d’une suggestion remarquable, ainsi le petit garçon de douze ans, originaire de l’île, souffre d’un mal qui porte le nom d’œil paresseux - quelle métaphore ! - et c’est un film documentaire qui se situe résolument à l’extrême frontière du genre, un pas de plus dans cette direction et le film devient une fiction. Sauf que je me demande si ce point fusionnel entre les deux genres n’entre pas de plain-pied dans le domaine de l’art, non sans avoir survolé les territoires de l’esthétique.

    Or, voilà qui est problématique.

    Dans un film de fiction on peut très bien demander à quelques figurants de faire les morts ou encore à des acteurs de feindre le trépas. En y réfléchissant bien ce doit même être l’essentiel de la production fictionnelle de cinéma : il y a des morts, mais c’est un contrat tacite et implicite entre le réalisateur et le spectateur, personne, en dehors des accidents de tournage, ne meure vraiment.
    Dans un film documentaire, on peut aussi, avec un minimum de discernement, filmer des morts, mais cela reste quelque chose de périlleux, par exemple, dans Nuit et Brouillard , Alain Resnais produit un plan très ambigu où l’on voit un engin mécanique pousser une brassée de cadavres faméliques, et nus, vers une fosse commune au moment de la libération des camps : qui étaient ces personnes dont tout ce qu’il restera à la postérité, finalement, c’est cette image destinée à marquer les esprits, appuyée, qui plus est, par le commentaire lyrique de Jean Cayrol — une horreur —, c’est comme si toute l’existence de ces personnes était cantonnée à un effet cinématographique. Shoah de Claude Lanzmann et S21 de Rithy Pahn sont des documentaires qui traitent de génocides et donc de morts nombreux, mais les morts n’y sont pas filmés, dans S21 , c’est même l’absence de ces derniers qui est filmée, les anciens tortionnaires du camp miment les mauvais traitements qu’ils infligeaient aux détenus, le corps de la victime n’est plus là, il est absent.

    Or, se servir de l’image de la dépouille d’Autrui pour l’incorporer dans une œuvre d’art revient à annexer l’Autre, en faire un objet, ce qu’il n’est pas, ce qu’il ne sera jamais, ce qu’il ne devra jamais être, qui plus est pour servir un but personnel, ici esthétique, rendre plus percutantes des images qui ne manquaient par ailleurs pas de force et certainement pas d’esthétisme, souci d’un traitement esthétique de la lumière, fortes sous-expositions pour dramatiser les scènes nocturnes et saturer les couleurs, cadrages adroits, admirablement composés, tels des tableaux bien souvent.

    Certes ce n’est pas l’obscénité d’un Aï Wei Wei ( https://seenthis.net/messages/461146 ) qui se met en scène dans la pose du cadavre du petit Eylan sur les côtes Turques, ou encore qui pare les colonnes doriques de je ne sais quelle institution culturelle allemande de gilets de sauvetage, mais c’est un pas résolu dans cette direction, dans celle de l’usage que l’on fait de la dépouille de son prochain pour servir une cause personnelle que l’on estime, finalement, supérieure.

    Dans le cas de cette projection au Kosmos de Fontenay-sous-Bois, le film était suivi d’un débat animé par quelques personnes d’Amnesty International et de Maryline Baumard. Je me pose la question de la pertinence de cette saisie d’un tel film tel un étendard pour une organisation non gouvernementale, il me semble que c’est au mieux, improductif, quant à Maryline Baumard du Monde , non contente d’avoir tenu un blog récemment en accompagnant un navire de sauvetage des réfugiés ( https://seenthis.net/messages/506345 ), dans lequel un ton trépidant donne à lire le reportage d’une nouvelle aventure , celle nécessairement bien fondée du sauvetage, assure donc le service après-vente d’une entreprise, Fuocoammare de Giafranco Rosi, aussi fautive que la sienne qu’elle concluait lyrique et triomphante au printemps 2016 : on ne pourra pas dire que l’on ne savait pas … sauf que cela fait, hélas, très longtemps que l’on sait. J’ai donc efficacement résisté à ne pas participer au débat après le film pour ne pas créer de scandale dans le cinéma de mon ami Nicolas, mais il y a des limites.

    Au premier rang, pendant tout le film, les commentaires pas vraiment mezzo voce de cette dame ont résonné, ah oui, ça c’était comme tel ou tel jour ... de son reportage infâme. Cette insistance à vouloir en être, à le faire savoir, comment dire en évitant la grossièreté ?, est d’une telle obscénité anti éthique. La même, en voiture, à la sortie de je ne sais quelle porte du boulevard périphérique, remonte son carreau devant des mendiants brandissant des pancartes Syrian families au motif que l’on voit bien que ce sont des Rroms sans doute.

    J’ai le souvenir prégnant, en 1994, si mes souvenirs sont bons, de voir Bernard-Henri Lévy écarter du bras un Bosniaque d’une tribune où il était venu témoigner du siège de Sarajevo, pour pouvoir prendre la parole.

    Exercice #33, #34 et # 35 de Henry Carroll : #33 Prenez une photographie de vous en train de faire semblant d’être quelqu’un d’autre, # 34 Prenez une photographie de vous en train de faire semblant d’être vous-même et # 35 Prenez une photographie de vous en train d’être vous même.

    #qui_ca

    • #Fuocoammare... longue discussion avec une amie et @albertocampiphoto sur ce film...
      En clé post-coloniale ce film est très problématique... C’est la reproduction des mêmes images, toujours les mêmes... Rosi montre des arrivées d’une #masse_anonyme de #corps #noirs (#mythe/#préjugé de l’#invasion), des #blancs avec #masques et #gants qui les « accueillent »...
      Les gens du village, dont le petit gamin à l’oeil paresseux, qui paraissent avec nom et prénom dans les #génériques, comme si c’était des acteurs, mais pas un seul migrant a l’honneur d’avoir son nom qui défile dans les génériques...
      Aucune contextualisation politique. Alors que ce film se veut un documentaire. Aucune dénonciation, même pas subtile, des politiques migratoires européennes. La seule information qui est donnée, celle des morts en Méditerranée en ouverture du film, n’est pas correcte, un chiffre décidément sous-estimé (je me demande bien où il a sorti ce chiffre, le réalisateur)...
      Réalisateur qui, présent à une projection à Genève, confond allégrement Mare Nostrum, avec Frontex et avec l’opération Triton. Ils les utilisent comme si c’était des synonymes... Cela montre bien qu’il y a un problème dans la préparation du film, car, je le répète, Rosi se présente comme une documentariste !

      Le mérite, à mes yeux, de ce #film, c’est d’avoir montré de façon très claire que migrants et habitants de #Lampedusa, ne se rencontrent jamais... sauf un personnage, le plus intéressant de l’histoire, le médecin... qui soigne l’oeil paresseux du petit gamin, et les brûlures des migrants...

      Bref, des images très très belles, mais beaucoup de réticences quand même vis-à-vis de ce film...

      Voilà.

      #post-colonialisme

    • @cdb_77 C’est étonnant pur moi de constater qu’une personne comme toi qui connais bien le sujet tiques sur tant de choses, ce qui tend à valider mes soupçons qui sont plutôt du côté des images, du vocabulaire visuel, et qui ne sont que des intuitions.

      Merci mille fois de me donner de telles confirmations.

      D’après ce que j’ai vu par la suite, lorsque Rosi a reçu je ne sais quel prix, il était accompagné des « acteurs » de son film, dont le petit garçon, mais effectivement d’aucun réfugié, aucun, qui ne soit, de fait, mentionné au générique. C’est donc une entreprise aussi coupable et égotique que cette de Maryline Baumard ! Ben c’est pas beau.

    • En fait, ce qui m’énerve, c’est que ce film a été montré devant le parlement européen, que Rosi était très fier de le dire.
      Un film qui ne fait qu’alimenter les mêmes préjugés n’a pas de place au parlement européen...

      Autre chose, toujours pendant la prise de parole à la projection, a souvent parlé de #complexité. La migration, les morts en Méditerranée, c’est une sujet complexe, difficile à comprendre...
      En fait, c’est aussi un mensonge, c’est plutôt facile, ça peut s’expliquer en moins de 30 secondes :
      « Chère Europe, tu as fermé les frontières, voilà pourquoi des dizaines de milliers de personnes meurent en Méditerranée ».
      That’s it. Easy.
      Mais dire que c’est complexe, c’est ne pas pointer du doigt les responsables...

      Quelques mots, ou une carte, celle de @reka :


      http://visionscarto.net/mourir-aux-portes-de-l-europe
      That’s it. Easy.

    • J’adhère à 100 à ce qui développe Cristina @cdb_77 et jue veux juste ajouter en plus que j’ai en effet travaillé avec une étudiante à Genève lors d’un atelier de carto à la HEAD qui a très bien montré les stratégies spatiales sur Lampedusa pour « laccueil » des réfugiés et p^ouvé que les habitants de Lampedusa — à moins de fa-ire un gigantesque effort -pour aller à leur rencontre — ne voient pratiquement jamais ne serait-ce que l’ombre d’un·e réfugié·e. Je recherche l’étude.

    • @reka En fait, le fait que les habitants de l’île soient imperméables à ce qu’il se passe autour d’eux est plutôt bien dit dans le film, avec même une certaine élégance, la deuxième séquence du film montre des antennes de radio et des radars qui tournent et diffusent un dialogue invisible, celui d’un naufrage en train de se produire, et , par la suite, il y a ce syndrome de « l’oeil paresseux » du petit garçon qui est une métaphore assez parfaite (et pas trop appuyée).

      Pour le coup, je ne pense pas que ce soit par ce biais là que le film soit attaquable, mais bien davantage dans ce que Christina énumère et qui dit le caractère générique des naufragés.

      Dans le deuxième commentaire de Chrsitina, avec ta carte, oui, la question se pose, at-t-on besoin d’un film élégant et trompeur pour que l’on « prenne conscience » (comme c’est le but de Maryline Baumard dans son blog à la con), quand en fait il n’y a pas de complexité, que celle que l’on voudrait pouvoir agiter à la façon d’un écran de fumée pour rester caché à l’accusation, qui, elle, est irréfutable.

      De la même manière, il y a queques temps il y avait eu un très beau signalement sur seenthis à propos du regain de croissance économique en Suède suite à l’accueil que les suédois avaient fait à de nombreux réfugiés (personnellement je ne suis pas spécialement attaché à la croissance économique, mais bon), et c’est un concept, le concept économique, en faveur d el’accueil des réfugiés, qui est régulièrement démontré et expliqué, mais jamais entendu. C’est même pire que cela, il est entièrement détourné, on dira que l’on na pas les moyens économiques d’accueillir les réfugiés quand en fait cela serait une aubaine (et presque chaque fois on citera la fameuse phrase de Rocard en la tronquant, « la France ne peut accueullir toute la misère du Monde, mais », partie qui saute dans la citation, « elle doit en accueillir sa juste part »). Le raisonnement économique est uniquement là, personne n’y comprend jamais rien à l’économie (alors que ce n’est que de l’extrapolation de comptabilité, autant dire une matière sans mystère), pour cacher une peur culturelle, la peur de l’Autre.

    • Oui oui, je ne me suis peut-être pas bien exprimée, mais le film montre TRES bien (et c’est son mérite, à mes yeux) ces non-rencontres possibles/souhaitées entre migrants et habitants.
      C’est le point fort du film.
      Avec une seule figure de la rencontre : le médecin.
      On aurait peut-être plus en trouver quelques-uns de plus : les travailleurs du hotspot. Ils sont aussi très probablement des habitants de l’île.

    • #Bartòlo e l’incubo che ritorna: «In quei sacchi c’erano i bambini»

      I racconti del «#medico_di_Lampedusa», oggi europarlamentare, premiato a Lerici per la Solidarietà. Trenta anni passati a salvare vite di naufraghi e a dirigere il piccolo poliambulatorio dell’isola

      «Non è perché sono medico che non ho paura. Io ho paura quando devo aprire quei sacchi. Ne ho lì venti, cinquanta, cento, e solo nel momento in cui li apro scopro chi troverò dentro... La mia paura peggiore è che ci sia un bambino. Non sono numeri, sono persone, le vedo in faccia. Il bambino con i pantaloncini rossi mio malgrado l’ho guardato negli occhi, non lo avessi mai fatto, l’ho scosso, volevo si svegliasse, ed oggi è il mio incubo». È denso di umile umanità il racconto del dottor Pietro Bartòlo, noto al mondo come ’il medico di Lampedusa’. Il tendone bianco sulla riva del mare di Lerici (La Spezia) straripa di gente che è lì per sapere, anche per vedere (se lo sguardo regge le immagini proiettate): le parole non bastano, l’assuefazione ci ha anestetizzati, non piangiamo più come ai tempi della «strage di Lampedusa», quando il 3 ottobre del 2013 il mare inghiottì a due passi dalla terraferma 368 viaggiatori, e allora servono le foto, i corpi, i segni delle sevizie, gli sguardi che implorano.

      «Lerici legge il mare», rassegna di letteratura e cultura marinaresca promossa dalla Società Marittima di Mutuo Soccorso assieme al Comune, e curata da Bernardo Ratti, quest’anno ha consegnato a lui il premio per la «Solidarietà in mare», e Bartòlo – che oggi è europarlamentare perché «mi sono detto qua non cambia niente, ho provato come medico, ho scritto libri, ho fatto l’attore in «Fuocoammare», ho girato le scuole e l’Europa, posso ancora provare con la politica, una politica di servizio, una politica come arte nobile » – Bartòlo, dicevamo, condivide il premio con i ragazzi della Capitaneria di porto, i carabinieri, la polizia, i vigili del fuoco «che nei trent’anni in cui ho diretto il poliambulatorio di Lampedusa hanno rischiato la vita tutti i giorni per salvare i naufraghi».
      Scuoiati vivi per renderli bianchi

      Lampedusa è croce e delizia, bellissima e atroce. Per natura è a forma di zattera, si direbbe destinata. «Come arrivano i migranti dalla Libia lo sappiamo solo noi», continua Bartòlo, «lì i neri non hanno lo status di esseri umani, le donne ancora meno. Se sono donne e nere potete immaginarlo», dice scorrendo le diapositive. È passato il tempo in cui si chiedeva se fosse il caso di mostrarle, ora lo ritiene un dovere. Così vediamo le lacrime di Nadir, 13 anni, nero, solo una gamba è bianca: il gioco osceno dei carcerieri libici che scuoiano i vivi per renderli chiari (il fratellino è tutto bianco. Ma lui è tra i morti).

      Vediamo le lacrime di Bartòlo stesso, sceso nella stiva quel 3 ottobre del 2013 al buio, «camminavo su cuscini, non capivo. Poi ho acceso la pila e sono scappato fuori, stavo calpestando i 368 morti»: i più giovani e forti erano stati stivati là sotto senza oblò, nella ghiacciaia per il pesce, e quando avevano cercato di uscire per respirare la botola era stata bloccata da fuori. «Non avevano più polpastrelli né unghie, li avevano consumati prima di soffocare. Capii solo allora il pianto di quelli di sopra: erano i loro fratelli, le madri impotenti».

      Vediamo gli occhi profondi di una giovane madre sdraiata senza abiti sulla lettiga, magrissima, il seno vuoto, gli arti abbandonati come non le appartenessero, «ha perso l’uso delle gambe perché dove era tenuta prigioniera non le ha potute muovere per sei mesi». Un lungo tempo in cui ad accudirla è stata la sua bambina, diventata sua madre a quattro anni. «Abbiamo dato dei biscotti a quella bimba, invece di mangiarli li ha sminuzzati e li ha messi nella bocca della mamma». Il peluche invece lo ha lasciato lì senza guardarlo, «non era più una bambina, cosa se ne faceva? Era stata anche lei violentata, come la madre» (che oggi sta meglio e comincia a camminare). Quante volte ha pensato di mollare e si è rivolto «a chi è sopra di me...», trovando sempre la forza di andare avanti «nelle tante cose belle che comunque accadono».
      Nata due volte

      Perché Bartòlo resta anche una fonte dirompente di speranza, uno che non si arrende e sa che il bene contagia più del male. Così tra le foto passa anche quella di Pietro, che non è Bartòlo ma un bimbo appena nato dopo il salvataggio, ancora a bordo, cui il medico ha legato l’ombelico con il laccio delle sue scarpe. «A quest’altro neonato lo ha legato sua madre strappandosi una lunga ciocca di capelli... Mi ero accorto che a quella ragazza si vedeva la pelle del cranio e pensavo fosse stata torturata, come al solito, invece non avendo le forbici non aveva esitato a strapparseli per il suo bambino. Sono persone straordinarie, non so quanti di noi...».

      E poi vediamo Kebrat, bella come un’attrice: «Nel gruppo di cadaveri ho sentito un battito nel cuore di una donna, impercettibile, pensavo di sbagliarmi. Ho fatto subito il massaggio cardiaco e l’ho inviata in elicottero all’ospedale di Palermo, ma aveva i polmoni pieni d’acqua, era un caso disperato, per quaranta giorni è rimasta in coma. Due anni fa me la sono trovata in aeroporto, veniva per ringraziare: era sposata, madre di due figli, una bella casa in Svezia, un lavoro. Non l’ho riconosciuta, io l’avevo vista morta...».

      Lasciati affogare. Per legge

      Con lui a Lerici c’è l’ammiraglio Vittorio Alessandro, 40 anni di carriera nelle Capitanerie di porto, comandante in varti porti, a lungo responsabile della comunicazione per la Guardia Costiera, un anno intero a Lampedusa. «Nella attuale tempesta di slogan urlati e punti esclamativi, ho potuto non solo raccontare ma vivere esperienze che ti cambiano la vita. A Lampedusa ho compreso come l’energia delle persone a volte si rivela più grande di loro: il rapporto tra i lampedusani e il loro mare è stupefacente. Così come è stato nel naufragio della Costa Concordia, in una notte d’inverno l’Isola del Giglio si è fatta madre di una cosa enorme... Il privilegio – ricorda allora Alessandro – non è di essere buoni, ma di compiere un dovere istituzionale». Perché in mare la solidarietà è legge, e le regole sono «un patrimonio che si è sedimentato, guai a perderlo». Il primo oltraggio «è stato confondere il soccorso, che è senza se e senza ma, e l’accoglienza». Il soccorso non ha vie di mezzo, è un interruttore, o è sì oppure è no, o rispondi o decidi di lasciar morire, «ma se oggi una legge ci dice che salvare l’uomo in mare è reato, che se lo fai ti sequestrano la barca e ti sanzionano, magari tiri dritto. È già successo, hanno chiamato aiuto, nessuno ha risposto. Per legge».
      Le antiche leggi del soccorso in mare

      La spiegazione dell’ammiragiio è tecnica: una operazione di soccorso ha un inizio e una fine, «secondo la norma, è finita solo quando le persone raccolte in mare arrivano a terra. L’emergenza non prevede attese, ve la vedete un’ambulanza costretta a fermarsi per giorni con il malato a bordo, perché in ospedale si fanno riunioni per decidere il da farsi? Se rinunciamo ai codici del mare antichi di secoli, se una legge ci dice che chi è in mare può aspettare, perdiamo la nostra cultura, perdiamo noi stessi». Impressiona un paragone: sulla Costa Concordia c’erano 4.200 persone, «quanti giorni sarebbero stati necessari per portarli in salvo e chiudere l’operazione di soccorso, con i ritmi imposti oggi quando ad arrivare sono 30 o 40 migranti? Lo Stato è riuscito ad autosequestrarsi le navi, a fermare le proprie motovedette... Il ritorno alle regole è fondamentale, non per tornare necessariamente a come eravamo prima, non bisogna essere ideologici, credo si debbano trovare nuove soluzioni, che non possono essere solo italiane, devono essere europee e dell’Onu. Ma nel frattempo dobbiamo esserci!».

      E’ il motivo per cui il dottor Bartòlo oggi siede in Europa, convinto che il trattato di Dublino sia «il nostro capestro. Sono stato uno dei più votati in Italia, mi hanno dato un mandato e non lo deluderò - promette -. Quando la riforma di Dublino sarà varata, tornerò a fare solo il medico». Si capisce che non vede l’ora. Il medico di Lampedusa.

      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/bartolo-e-lincubo-che-ritorna-in-quei-sacchi-cerano-i-bambini
      #témoignage du #médecin de Lampedusa... qu’on voit dans Fuocoammare...

  • Primaires : BHL avait tout prévu – ou presque - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/primaires-bhl-avait-tout-prevu-ou-presque.html

    Primaires : BHL avait tout prévu – ou presque

    22 Novembre 2016, 13:27pm |

    Publié par S. Sellami

    Bernard-Henry Lévy
    Le journaliste Pierre Lévy imagine ici ironiquement les dernières heures de Bernard-Henri Lévy avant les résultats des primaires de la droite.
    Fin de dimanche paisible aux Deux Magots (l’emblématique café de Saint-Germain des Prés, récemment rebaptisé Les deux Mac Do en raison de la vague populiste qui menace de submerger la France, l’Europe et le monde). Humblement assis tout au fond de la salle, Bernard-Henri Lévy – qui n’aime rien tant que la discrétion – devise avec quelques proches, auxquels s’est jointe une poignée de journalistes amis.
    Une douce chaleur enveloppe le bistro mythique, au point que le phare de la pensée mondiale a défait jusqu’au cinquième bouton de sa chemise, toujours d’une immaculée blancheur, même quand il passe en revue les combattantes kurdes sur le front irakien. Cette décontraction vestimentaire, confient ses amis, exprime sa modeste manière de protester contre le réchauffement de la planète, qui est, avec le discrédit absurde des élites mondialisées, l’autre plaie des temps modernes.
    Tout naturellement, la conversation roule sur le premier tour des primaires à droite, dont les résultats seront connus dans quelques heures. Le plus grand philosophe que la France ait connu depuis Jean-Baptiste Botul, voire Vercingétorix, est également un fin connaisseur de la vie politique hexagonale. Il jubile, car désormais, il en est sûr : ce sera Nicolas.

    Il faut faire donner l’aviation puis l’infanterie françaises pour sauver la cité des griffes du boucher de Damas et de celles de son terrifiant mentor du Kremlin

    Il a d’ailleurs ce matin-là fait une brève excursion dans la périphérie parisienne, du côté du 16ème arrondissement, et a même poussé l’aventure jusqu’en banlieue – à Neuilly – sans garde du corps ni caméra, pour mieux se pénétrer du sentiment populaire. Et son verdict est sans appel : l’ancien chef de l’Etat l’emportera haut la main. Sa naturelle prudence l’empêche d’exprimer complètement sa conviction, mais il confiera en aparté que son ami pourrait même gagner dès le premier tour. Or tous le savent : ses intuitions ne le trompent jamais.
    Du coup, il se laisse aller à évoquer quelques projets qui lui tiennent à cœur, de nature à inverser la terrible marche du monde vers l’abîme, le redoutable triomphe de « l’amour du vide (et de) la haine de l’autre ». Il faut tuer le pire, s’enflamme-t-il à la pensée des nouvelles équipées qu’il se réjouit de préparer avec le mari de Carla.
    Une première expédition s’impose comme un devoir moral inspiré des Lumières : venir au secours d’Alep martyrisée. Il faut faire donner l’aviation puis l’infanterie françaises pour sauver la cité des griffes du boucher de Damas et de celles de son terrifiant mentor du Kremlin. Car le soleil des intellectuels est également un fin stratège militaire, et se remémore non sans émotion la brillante croisade qui a permis de débarrasser la terre du dictateur Kadhafi, et d’apporter ainsi bonheur, sérénité et progrès au peuple libyen – et à toute la région.
    Accessoirement – il s’en ouvre ce soir avec gourmandise – il a déjà jeté les jalons d’un grand film qui retracera cette épopée historique destinée à sauver la Syrie, et pourrait même forcer sa nature en se mettant en scène, naturellement dans un humble second rôle. Après Le serment de Tobrouk, qui fit trembler le box office planétaire – 85 entrées en tout, places exo comprises – le génie de la pensée et de l’action rêve de réaliser Le Serment d’Alep, qui pourrait aussi s’appeler Terminator, le retour.
    Pour autant, sa générosité planétaire tourmentée ne le laisse pas en paix. Il se fait fort de convaincre le futur président Sarkozy de capitaliser sur son prochain triomphe syrien. De manière entendue, il regarde son bras et promène son regard alternativement sur deux points de part et d’autre de celui-ci. Les familiers de Bernard-Henri ont compris : il entend signifier ainsi qu’il faut franchir la Manche.
    Et venir ainsi au secours des malheureux Britanniques victimes du Brexit, en quelque sorte pris en otage par « des rebelles analphabètes et des néonationalistes à sueurs froides et front de bœuf », promoteurs de la haine de l’Autre – et plus particulièrement la haine de la Finance, signe indiscutable de l’antisémitisme rampant, rappelle-t-il opportunément. Au nom de la « boursouflure du moi » (un défaut que le simple citoyen Lévy abhorre par-dessus tous les autres), ceux-ci ont fait triompher le « souverainisme le plus rance et (le) nationalisme le plus bête », ouvrant ainsi la perspective d’une « Europe qui est en train de se dissoudre dans le néant (du) ressentiment ».

    Décidément, BHL n’a rien perdu de sa lucidité, de son humanisme et de son énergie. Nous voilà rassurés

    Eh bien, il faut redonner la parole à l’amour et à la raison, affirme en substance le fleuve de la pensée du 21e siècle. Une expédition militaire pourrait y pourvoir, d’autant que les accords de coopération signés par l’ancien et futur chef de l’Etat avec la perfide Albion nous donnent accès à tous ses secrets militaires. La démocratie y gagnerait, tant il va de soi que les Britanniques regrettent désormais leur vote, à l’instar des expatriés continentaux qui ont manifesté leur refus de voir Londres perdre son statut de ville ouverte, multiculturelle et donc européenne.
    A propos de manifestations, justement, le philosophe humaniste refuse qu’on laisse orphelins ces protestataires américains qui refusent, ô combien légitimement, l’élection de l’« antisémite » Donald Trump. Celui-ci ne rêve-t-il pas de laisser Vladimir Poutine envahir les Pays baltes et la Pologne, et de « dealer » avec lui sur le Moyen-Orient ? Il faut venir au secours de cette Amérique ouverte ! Evidemment, une nouvelle opération La Fayette ne serait pas une mince affaire, qui verrait le pays des droits de l’Homme venir à nouveau au secours du peuple frère américain. Mais il se fait fort de convaincre Nico.
    Encore faut-il que celui-ci accède à l’Elysée, lui fait-on doucement remarquer. Or les derniers jours de campagne sembleraient indiquer une percée de François Fillon. La lumière de l’Occident balaie d’un revers de main cette hypothèse ridicule. Ne serait-ce que parce que les électeurs n’accepteront jamais de placer en tête un homme suspecté de nourrir quelques intentions amicales vis-à-vis de Moscou, tranche-t-il d’un ton assuré.
    Les convives ne peuvent qu’acquiescer devant une telle évidence, confirmée par tous les sondages.
    Du reste, chacun le sait : la perspicacité et la prescience du philosophe-stratège-politologue-combattant n’ont jamais été prises en défaut.
    Décidément, BHL n’a rien perdu de sa lucidité, de son humanisme et de son énergie. Nous voilà rassurés.
    PierreLévy https://francais.rt.com

  • Donald Trump élu : après le Brexit, Bernard-Henri Lévy perd encore son pari 9 nov. 2016, 17:06 - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/donald-trump-elu-apres-le-brexit-bernard-henri-levy-perd-encore-so

    Donald Trump élu : après le Brexit, Bernard-Henri Lévy perd encore son pari 9 nov. 2016, 17:06
    10 Novembre 2016, 09:06am | Publié par S. Sellami

    Photo ©Valery HACHE/AFP
     
     
    La boule de cristal de BHL semble ne pas bien fonctionner : depuis cet été et jusqu’à la dernière minute, il donnait Donald Trump battu. Aussi, devant le fait accompli, le philosophe se met-il lui-même en garde contre tout déni de réalité.

    Zut, c’est encore raté ! Après avoir parié à tort sur une défaite des tenants du Brexit en juin 2016, Bernard-Henri Lévy n’imaginait pas non plus une seule seconde que Donald Trump pût devenir le 45e président des Etats-Unis.

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    Bernard-Henri Lévy ✔@BHL
    Défaite probable du Brexit. Déroute, donc, des souverainistes, des xénophobes, des racistes. Reste, maintenant, á refonder l’Europe.
    11:47 - 23 Juin 2016
     
     
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    Dans une tribune publiée dans Le Point, Le bloc-notes de BHL, le riche philosophe expose ainsi les raisons pour lesquelles selon lui, Donald Trump n’a aucune chance d’être élu : « Je parie, contrairement à Michael Moore, sur sa défaite », écrit-il ainsi, sûr de son fait.

    Lire aussi
    Michael Moore : Donald Trump est une « grenade » dégoupillée contre le système
    En effet, outre que Donald Trump représente pour le penseur l’incarnation de la grossièreté, de la xénophobie, du repli sur soi ainsi que le refus de l’Autre, sa collusion supposée avec la Russie enlève, selon lui, toute chance au candidat « populiste », faisant valoir que « jamais [l’Amérique] n’élira un homme qui, alors que toutes les chaînes de télévision soupçonnent la main de Poutine derrière le piratage des adresses électroniques du parti adverse, est capable de s’exclamer : "Eh, les Russes ! Si vous m’entendez, j’espère que vous serez capable de retrouver les 30 000 emails manquants" ».

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    Charlotte d’Ornellas @ChdOrnellas
    Est-ce qu’on en profiterait pas pour se passer définitivement des brillantes analyses de @BHL ?#ElectionNight
    .
    10:16 - 9 Nov 2016
     
     
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    Mais, le monde réel lui ayant donné tort, comme cela arrive parfois, Bernard-Henri Lévy ne se démonte pas pour autant et reste droit dans ses bottes. Invité sur LCI pour livrer son analyse de la victoire du candidat républicain, il est toutefois encore sous le choc : « Je me suis couché hier soir persuadé qu’elle [Hillary Clinton] allait gagner. C’est la défaite des minorités, c’est la défaite des femmes, c’est la défaite de ceux qui pensent que Poutine n’est pas l’ami des Etats-Unis, la revanche de ceux qui ne supportent pas d’avoir été gouvernés par un noir ou un métis pendant huit ans. »

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    LCI ✔@LCI
    "#ElectionsAmericaines : c’est la défaite des minorités, c’est la défaite des femmes" @BHL #LCImatin
    08:19 - 9 Nov 2016
     
     
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    Cependant, pour l’auxiliaire VIP de la diplomatie française, l’heure n’est pas aux regrets mais aux leçons : « Il faut arrêter avec le déni, il faut arrêter de faire comme si la catastrophe était impossible », a-t-il martelé l’air grave et le sourcil inquiet, redoutant une victoire du Front national en France en 2017.

    9 Nov
    LCI ✔ @LCI
    "Trump en Amérique, c’est comme si Marine Le Pen était élue en France" @BHL #LCImatin
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    LCI ✔@LCI
    #ElectionsAmericaines : "C’est un avertissement pour ceux qui pensent que le pire n’arrive pas" @BHL #LCImatin
    08:33 - 9 Nov 2016
     
     
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    « C’est un avertissement pour ceux qui pensent que le pire n’arrive pas », conclut-il. Bernard-Henri Lévy le parieur a-t-il entendu le Bernard-Henri Levy analyste ?

    https://francais.rt.com

  • AUDE LANCELIN : « A L’OBS COMME AU GOUVERNEMENT, IL Y A EU UNE PURGE » L’ex-directrice adjointe sur son licenciement, les intellos, les actionnaires, le PS, etc - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/10/aude-lancelin-a-l-obs-comme-au-gouvernement-il-y-a-eu-une-purge-l-

    C’est l’histoire d’un licenciement brutal, sauvage, dans un magazine français jusqu’alors civilisé et confortable, qui ne nous avait pas habitué à une telle brutalité. Aude Lancelin était directrice adjointe de la rédaction de L’Obs, jusqu’au printemps dernier où elle a été licenciée dans des conditions largement relayées par @si (ici ou encore là). Est-ce qu’il s’agit d’un banal conflit du travail ou d’un épisode très révélateur de la décadence d’une presse française aux mains des milliardaires et de la dissolution des valeurs de la gauche ?
    Extrait de l’émission :
     

     
    Résumé de l’émission, par Juliette Gramaglia
    [Acte 1] Le Monde libre. C’est le titre du livre d’Aude Lancelin, qui raconte son éviction brutale en mai 2016 de la direction de L’Obs. Un titre plein de symboles : le « Monde Libre », c’est le nom de la Holding de Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse (qui détiennent L’Obs, mais aussi Le Monde, Télérama...). Mais c’était, rappelle Lancelin, l’expression donnée pendant la Guerre froide au monde qui avait échappé à l’emprise soviétique. Un monde dans lequel une certaine gauche semble encore vivre, dans un « entre-soi » qu’elle protège farouchement, à coup « d’opérations de maccarthysme au sein des rédactions ».
    Qui a tué Aude Lancelin ? Car elle a beaucoup d’ennemis. Bernard-Henri Lévy, par exemple. Les rapports étaient tendus avec lui, depuis l’affaire « Botul », quand Lancelin, en 2010, l’avait épinglé pour avoir cité dans un de ses livres un philosophe qui n’existe pas (Jean-Baptiste Botul). Il y a pourtant un intérêt médiatique à interviewer BHL, malgré sa « pratique de la connivence continuelle », soutient Lancelin. Qui ajoute : « On finira par regretter BHL quand il n’y aura plus que des [Eric] Zemmour et des [Philippe] De Villiers à la télévision ».
    [Acte 2] Parmi ses ennemis, citons également Alain Finkielkraut. Un homme « révélateur d’un déplacement de la deuxième gauche sur les question identitaires » pour Lancelin. Il y a une corruption du milieu dans lequel baigne L’Obs par des voies mondaines, flatterie et dîners. Critiquer Finkielkraut, c’est du coup s’exposer à des ennuis : menaces de blâme, recherches de fautes professionnelles. Ces intellectuels sont-ils les coupables du « meurtre » de Lancelin ? « Non, ils ont joué un rôle d’ambianceur », répond elle.
    Le coupable pourrait-il être Matthieu Croissandeau, le directeur de L’Obs ?
    wes.netww.arretsurimag/emissions

  • BHL à Mossoul : c’est parti !

    C’est parti ! Le 27 octobre, la guerre de BHL est lancée. A 8h15, il est l’invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1. Le même jour, Le Point annonce en manchette : « Mossoul : sur le front avec les Kurdes ». Suivent sept pages « Sur le front avec les peshmergas, par Bernard-Henri Lévy en Irak ». L’extrait de ce reportage trépidant mis en valeur par le magazine est le suivant : « Nous nous glissons dans le dernier des cinq transports de troupes blindés qui montent en première ligne… La balle d’un sniper frôle notre chef opérateur. Les impacts résonnent sur le blindage du véhicule. » Fermons les yeux et souvenons-nous : BHL est-il à Mossoul, ou à Tripoli, ou à Gaza, ou à Sarajevo, ou à Kaboul, ou …, ou…

    Dossier – https://www.monde-diplomatique.fr/dossier/BHL #st

    http://zinc.mondediplo.net/messages/40645 via Le Monde diplomatique

  • Hillary Clinton soutien indéfectible du libre-échange, avouant être déconnectée « à cause de la vie que j’ai vécue et de la fortune dont mon mari et moi profitons », ou estimant que le Qatar ou l’Arabie saoudite, qui ont appuyé la fondation Clinton, financent aussi le terrorisme : voilà quelques-unes des révélations contenues dans le courrier électronique de l’équipe de campagne de la candidate démocrate à la présidence des États-unis, dévoilé par #Wikileaks. Tout ceci n’empêchera pas de nombreux électeurs, qui haïssent plus encore son adversaire républicain, et qui estiment que les autres candidats n’ont aucune chance de l’emporter, de voter en sa faveur.

    Union forcée autour de Hillary Clinton, par John R. MacArthur
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/MACARTHUR/56067 #st

    Quoi qu’il en soit, le récit de ses quatre années à la tête de la diplomatie américaine n’inspire guère confiance. En 2011, tandis que la rébellion libyenne s’amplifie, Mme Clinton fait d’abord preuve d’une grande prudence. « Je suis de ceux qui pensent que, sans autorisation internationale, une action solitaire des États-Unis conduirait le pays vers une situation dont on ne peut mesurer les conséquences », déclare-t-elle le 11 mars devant une commission du Congrès. Puis elle change d’avis. Pourquoi ? « Sarkozy n’a cessé de me parler d’une intervention militaire. C’est un personnage dynamique, toujours empli d’une énergie exubérante, qui adore être au centre de l’action. Il était aussi influencé par l’intellectuel Bernard-Henri Lévy. Tous deux étaient sincèrement émus par la détresse du peuple libyen, brutalisé par un dictateur », raconte-t-elle. Séduite par le duo français, et afin d’éviter une « catastrophe humanitaire », la secrétaire d’État bascule donc dans le camp interventionniste. Avec le président Barack Obama, elle précipite les États-Unis dans une nouvelle guerre, sans demander l’autorisation du Congrès, comme l’exige pourtant la Constitution. Heureusement, tout se termine bien : « En soixante-douze heures, les défenses aériennes [de Kadhafi] furent vaincues et le peuple de Benghazi sauvé d’une destruction imminente. » Le reste du livre est à l’avenant.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/39589 via Le Monde diplomatique

  • La politique française a-t-elle eu tout faux au Proche-Orient ?
    OLJ 08/08/2016
    http://www.lorientlejour.com/article/1000613/la-politique-francaise-a-t-elle-eu-tout-faux-au-proche-orient-.html

    (...) Depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, et surtout celle de François Hollande, la politique étrangère de la France a eu tout faux au Proche-Orient. En politique étrangère, Nicolas Sarkozy, mettant fin à la politique d’indépendance vis-à-vis de Washington, a procédé à un réalignement de la France sur les États-Unis et en faveur d’Israël, les deux objectifs étant probablement liés dans son esprit. En 2009, la France réintègre le commandement de l’Otan. Elle apparaît également comme l’un des pays le plus en pointe contre le régime iranien sur le dossier du nucléaire. La décision la plus lourde de conséquences de sa présidence a toutefois été l’intervention militaire française en Libye en 2011, promue par le sulfureux Bernard-Henri Lévy, sioniste notoire. Outrepassant le mandat de l’Onu et sous prétexte de protéger les populations civiles, elle a abouti à ce qui était probablement son véritable objectif : le renversement du régime de Mouammar Kadhafi. Ses répercussions se font toujours sentir aujourd’hui : chaos tribal et désintégration de la Libye. Plus grave, au regard des intérêts français et européens : apparition d’un repaire de terroristes islamistes menaçant l’Europe et l’Afrique subsaharienne. Enfin, afflux de réfugiés en Europe, que le dictateur libyen avait au moins l’avantage d’endiguer. (...)

  • Refuser les QCM à l’Université, par Alain Garrigou (Les blogs du Diplo, Régime d’opinion, 27 mai 2016)
    http://blog.mondediplo.net/2016-05-27-Refuser-les-QCM-a-l-universite #st

    Comment l’idéologie managériale s’insinue-t-elle dans nos vies ? Comme il en va de ces mouvements longs de l’histoire qui, par petites touches isolées, sans liens qui leur donnent sens, passent inaperçus, imperceptibles. Cette histoire commence par un appel téléphonique impromptu d’un des services informatiques de mon université où l’on me demandait de communiquer un questionnaire à choix multiple (#QCM). Surprise : je n’avais rien demandé, assurai-je à ma correspondante. Et je ne ferai jamais cela. Fin de la conversation. De quoi ce sigle, QCM, est-il le nom ? Au cours de notre scolarité, nous passons tous au fil des QCM, comme au fil de l’épée. Après tout, ce n’est jamais que le mode d’interrogation des sondages et des jeux télévisés. Expéditif, pas très sérieux, le QCM est à la pensée ce que Guillaume Musso est à la littérature, Bernard-Henri Lévy à la philosophie ou Pascal Perrineau à la science politique.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/27869 via Le Monde diplomatique

  • Siné (1928-2016) et l’Inquisition
    http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/RIMBERT/16178 #st

    Cette fois ça n’a pas marché. Depuis le début des années 1990, on ne comptait plus les adversaires de l’impérialisme, du néolibéralisme, des médias dominants, etc., qualifiés d’antisémites, voire de « nazis (1)  » par quelque gardien de l’ordre social. Le prétexte pouvait être léger, inexistant même. Qu’importe : écrasé par la gravité de l’imputation, l’accusé devait aussitôt exciper de ses états de service antiracistes, évoquer la liste de ses amis et parents promptement transformés en cautions de moralité, autopsier un trait d’humour plus ou moins réussi.

    Rien n’y faisait. Car seul le tribunal de l’Inquisition et ses juges inamovibles (Alain Finkielkraut, Ivan Rioufol, Alexandre Adler, Philippe Val, Bernard-Henri Lévy…) avaient la permission de manier l’irrespect, la provocation, de frôler (ou de franchir) la ligne jaune de la stigmatisation collective. Eux pouvaient justifier — au nom de Voltaire et du droit à la caricature — leurs dérapages sur, par exemple, la couleur des joueurs de l’équipe de France ou l’assimilation de l’islam au terrorisme.

    Torquemada n’avait rien à redouter. Quadrillant les médias, il déployait les techniques décrites dans Le Barbier de Séville« Puis tout à coup, on ne sait comment, vous voyez la calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’œil ; elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. » A une différence près : le « on ne sait comment » de Beaumarchais était dépassé puisque nul n’ignorait à cause de qui Edgar Morin, Pierre Péan et Philippe Cohen, Daniel Mermet, Hugo Chávez, Pascal Boniface, Jacques Bouveresse, Charles Enderlin, Pierre Bourdieu, José Bové... sans oublier Le Monde diplomatique, ont été suspectés ou accusés d’antisémitisme.

    En juillet dernier, un journal qui se voulut autrefois « bête et méchant » — et qui s’ingénie sur ce point à passer du second degré au premier — a entrepris d’ajouter à la liste le caricaturiste Siné. Torquemada, cette fois incarné par Val, est l’employeur du contrevenant. Il lui a fallu une semaine pour décréter que l’une des chroniques de Siné publiée, avec son imprimatur, dans Charlie Hebdo était… antisémite. L’accusation, fantaisiste, visait-elle à se débarrasser d’un gêneur, comme le pensent à la fois l’auteur du « délit » et d’autres caricaturistes (Martin, Lefred-Thouron, Plantu, Willem, Tignous, Pétillon) ? Récalcitrant, le prévenu a refusé de signer la lettre d’aveux que le patron du journal, s’inspirant pour le coup d’une tradition assez peu satirique, avait rédigée pour lui. Il a été congédié. L’affaire aurait pu en rester là, et Siné demeurer au banc d’infamie, lâché par la plupart de ses anciens camarades, sa photo bientôt gommée des albums commémoratifs.

    Seulement, cette fois, la manœuvre semble se retourner contre ses instigateurs. En marquant leur solidarité avec le dessinateur calomnié, des milliers de personnalités, d’intellectuels, de journalistes et d’anonymes ont signifié que ce manège devait cesser. Et que l’imputation d’antisémitisme, ce « mot qui tue » du débat intellectuel français, ne saurait être utilisée comme argument de convenance pour discréditer un adversaire trop remuant.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/25767 via Le Monde diplomatique

  • ONPC : Bernard-Henri Lévy désigne les musulmans comme « les ennemis des juifs »
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/onpc-bernard

    Invité de l’émission « on n’est pas couché » pour la promotion de son livre « L’esprit du judaïsme » , Bernard-Henri Lévy, philosophe et intellectuel médiatique, déclare en évoquant l’histoire d’Hagar et Ismael, que les musulmans seraient « les ennemis des juifs ». Des propos qui n’ont suscité aucune réaction sur le plateau ni de polémique malgré la gravité de leur portée. Suite à une question de Laurent Ruquier et Léa Salamé sur l’intervention en Libye et la situation en Syrie, Bernard-Henri Lévy cite un (...)

    #L'œil_de_Contre-Attaques

    / #carousel, #Les_médias_à_la_loupe, #Médias, #Antisémitisme, #Amalgame, #Vidéo

    "https://youtu.be/QfTtvna_EeY?t=30m56s

    "

  • BHL : carré d’as, par Pierre Rimbert (La valise diplomatique, 5 février 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2016-02-05-Carre-d-as

    Les dictionnaires amoureux du journalisme ne devraient plus tarder à corriger une entrée depuis longtemps fautive. « Pluralisme : pluralité des manières de promouvoir le dernier livre de Bernard-Henri Lévy. » La nouvelle définition appelant une illustration, à la manière des planches anatomiques du Larousse, l’éditeur trouverait un matériau édifiant dans les quatre magazines d’information français parus entre le 3 et le 5 février 2016. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/17303 via Le Monde diplomatique

  • Pourquoi Bernard-Henri Lévy reste inaudible pour les Palestiniens (et pourquoi il faut s’en féliciter), par @alaingresh (Les blogs du Diplo, 26 octobre 2015)
    http://blog.mondediplo.net/2015-10-26-Pourquoi-Bernard-Henri-Levy-reste-inaudible-pour

    « Ce qu’il ne faudrait plus entendre sur l’“Intifada des couteaux” », tel est le titre d’un éditorial de Bernard-Henri Lévy, publié par Le Point du 20 octobre dernier. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/10090 via Le Monde diplomatique

  • Rassemblement #PasEnNotreNom #Réfugiés #RefugeesDignity

    Plus de 3000 personnes, hommes, femmes, enfants, sont mortes ces derniers mois en essayant de rejoindre nos côtes, nos pays, nos villes.

    Simples citoyens ne pouvant rester indifférents à une tragédie humaine qui déshonore la France et l’Europe, nous promettons de nous retrouver chaque semaine Place de la République :

    Pour montrer notre solidarité et marquer notre indignation.

    Pour demander l’accueil des réfugiés et le respect de la dignité humaine de tous les migrants.

    Pour dire que l’Europe ne peut se hérisser de murs et transformer ses mers en charniers sans perdre son âme. Notre âme.

    Pour affirmer que pareilles politiques répressives menant à tant de drames humains ne sauraient être menées en notre nom. Pas en notre nom !

    Pour partager notre honte, mais aussi nos espoirs.

    Les disparus de Méditerranée et les morts d’EuroTunnel, les noyés de la Mer Egée et les asphyxiés d’Autriche ont des noms et des destins.

    Par-delà nos clivages politiques, nos divergences idéologiques ou nos choix religieux, laissons parler notre humanité et retrouvons-nous ce samedi 5 septembre à 17h Place de la République à Paris.

    Signons, commentons, reprenons, partageons, et surtout descendons dans la rue samedi..

    https://www.facebook.com/events/115934458759304
    #solidarité #asile #migrations #réfugiés #Paris #France #rassemblement #manifestation
    signalé par @reka

    • Et à #Genève :
      Nous relayons un appel à rassemblement lancé par quelques citoyennes sur Facebook :

      « Sur une plage de Bodrum, un tout petit garçon de trois ans et son frère de cinq ans ont été retrouvés morts hier matin. Ils essayaient de rejoindre l’Europe, afin de trouver un moyen de se rendre au Canada, où leur tante les attendait, car leur pays d’origine, la Syrie, est en guerre.
      Ils auraient pu prendre un paquebot, un train ou un avion, et arriver sains et saufs, si les frontières de l’Europe n’avaient pas été fermées pour eux.
      Ils auraient pu déposer une demande d’asile auprès de l’Ambassade de Suisse en Turquie, si la procédure d’ambassade suisse n’avait pas été abrogée par la dernière révision de la Loi sur l’asile.
      Nous nous rassemblerons vendredi à 18h30 à la place Neuve, devant l’entrée du parc des Bastions, dans le calme et le recueillement, afin de signifier que nous, citoyennes et citoyens, en avons assez d’être complices de ces politiques migratoires meurtrières.
      Joignez-vous à nous avec une bougie, un poème, un dessin ou une banderole. »

    • Le rassemblement de samedi à Paris, Place de la République est contesté ici par le collectif "La Chapelle en Lutte" :

      Résumé de la situation : le collectif La Chapelle en Lutte, collectif de soutiens, réfugiés et migrants, occupe le lycée Guillaume Budé à Place des Fêtes. Il a été associé sans consultation en AG au rassemblement de samedi, qui est une opération de communication orchestrée par des journalistes, communiquants, personnalités médiatiques

      Le rassemblement « PAS EN NOTRE NOM » prévu, le samedi 5 septembre place de la République au nom des migrants, est une initiative relative aux réfugiées, ainsi qu’il est écrit : "Notre dénominateur commun, s’il faut en désigner un, est avant tout le respect de la dignité humaine et celui de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés" (page Facebook de l’événement). Ce rassemblement qui doit avoir lieu toute les semaines est organisé par Raphaël Glucksmann, très proche de Bernard-Henri Lévy et fils du philosophe André Glucksmann qui, rappelons-le, a soutenu la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Glucksmann fils, personnage fort douteux et influent est à l’initiative du rassemblement au coté de Tatiana F. Salomon et Natacha Quester-Simeon, entrepreneuses et consultantes média, fondatrices du club Power Girl 3.0, présenté comme une organisation « de femmes influentes, leader d’opinion » . On trouve dans la liste des organisateurs, « initiateurs », Florence Benzacar, journaliste chez Lagardère et Michèle Fitoussi, Féministe mainstream, Journaliste à ELLE.

      Il s’agit bien d’un COUP DE FORCE, et d’une récupération des luttes actuelles des migrants (qui reposent sur l’union des réfugiés et des sans-papiers), un événement poétique et politique inédit. L’opération s’appuie sur la reprise du slogan, « pas en notre nom » né lors des manifestations du 11 janvier. A première vue, cela semble être une reprise ironique, mais les organisateurs s’appuient volontairement en fins communicants sur le pouvoir mobilisateur des slogans en lettre blanche sur fond noir, qui ont fait la preuve de leur popularité avec le « JE SUIS CHARLIE ». Raphaël Glucksmann, qui cherche à percer en France, invite à une reprise du patriotisme à l’extrême droite :

      La suite ici :
      https://paris-luttes.info/surtout-en-leur-nom-3717

    • cette phrase me défrise « Pour demander l’accueil des réfugiés et le respect de la dignité humaine de tous les migrants » ; si on comprend bien, pour les réfugiés c’est l’accueil et pour les autres migrants c’est seulement le respect de leur dignité mais sans l’accueil (genre, « humanité et fermeté » ... ?)

      mais que ce n’est en aucun cas un refus de ce rassemblement ; ça m’exaspère tous ceux qui consacrent toute leur énergie à hurler à la récup de droite et à cracher sur Raphaël Glucksmann (l’un des gars qui ont lancé, mais qui a demandé à ce que son nom soit retiré pour ne pas personnaliser) sur le mode « fils de, copain de » (ce qui est aussi puant que stérile). Et qui bien sûr ne proposent rien. Misère de la radicalité...
      Quant au collectif La Chapelle en lutte, il n’y a pas d’unanimité sur la « dénonciation » citée ci-dessus (signée par deux de ses membres), certain.e.s proposent d’aller faire un point fixe dans le rassemblement où les migrants exposeraient sans médiation leurs revendications
      Occasion de rencontrer des gens sincèrement indignés et sans doute pas aussi au fait que les tenants de la juste ligne pour leur raconter des trucs : pas de tri entre « bons » réfugiés et « mauvais » migrants, responsabilité de l’UE et des Etats-membres, indécence des déclarations de Hollande et de Valls, liberté de circulation, suspension de Dublin3 et arrêt de Frontex...
      tandis qu’en Espagne partout ça reprend et ça déborde les propositions d’Ada Colau et Manuela Carmena... intelligence politique et stratégique en acte, vieille pratique des alliances et implantations locales

  • Bernard-Henri Lévy et la guerre en Syrie, ce monstrueux révélateur | Arrêt sur Info
    http://arretsurinfo.ch/bernard-henri-levy-et-la-guerre-en-syrie-ce-monstrueux-revelateur

    ce type de déclarations bellicistes et tonitruantes contre le « régime » syrien. Extraites de leur contexte, elles évoquent les saillies d’un humoriste spécialisé dans l’hyperbole et le comique de répétition. La réalité est hélas autrement sinistre : M. Lévy a table ouverte dans tous les grands médias de France et de Navarre, et son influence, aux antipodes de l’image détestable qui est la sienne dans l’opinion publique, est sans pareille sur nos élites politiques de gauche comme de droite dans l’ombre desquelles il se glisse depuis 30 ans afin de promouvoir des guerres contre les régimes désignés par lui à la vindicte populaire : Serbie, Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, Ukraine – tous engagements qui se sont révélés, avec le recul, pires que catastrophiques, et gravement préjudiciables aux intérêts vitaux et à l’image de la France dans le monde.

    #BHL#Fabius#Syrie#Libye#

  • Excellentissime :-)

    « BHL recalé au bac de philosophie pour avoir réécrit Machiavel »

    http://www.acrimed.org/article4730.html

    Le botulisme — le recours aux références imaginaires — est une maladie chronique dont souffre Bernard-Henri Lévy. Dans la nuit du 20 au 21 juillet, elle l’a de nouveau frappé, cette fois sur Twitter, avec cette déclaration, sans flagornerie aucune, à l’attention de Manuel Valls :

    Entre une « brosse à reluire » et un philosophe, aucune confusion n’est possible, bien qu’on puisse se risquer à les comparer : le cirage est à la brosse à reluire ce que la référence est au philosophe. Parvenu ici au sommet de la déférente rebellitude, BHL a donc puisé dans son stock de citations approximatives… et découvert que pour Machiavel la loyauté serait « la vertu la plus rare – celle des princes », et celle de Manuel Valls… qui se serait sans doute passé de ce compliment perfide.

    En effet, de lointains souvenirs de lycée nous ont laissé penser que, selon Machiavel, la loyauté peut passer pour une vertu, mais que la véritable vertu consiste à ne pas en faire un usage inconsidéré. Et, vérification faite, nous ne nous trompions pas.

    #BHL #Machiavel #philo #politique #Manuel_Valls #dip

  • Après la reddition grecque, les éditocrates applaudissent Alexis Tsipras
    http://www.acrimed.org/article4727.html

    Ainsi tourne la roue de la notoriété médiatique… Voilà deux semaines, Alexis Tsipras était présenté dans les grands médias comme un « maître chanteur », un « irresponsable » dont il convenait de se demander s’il était « complètement fou ». Certains le décrivaient même comme un « démagogue pyromane s’alliant avec les néonazis d’Aube Dorée », selon les termes de l’indispensable Bernard-Henri Lévy. Mais ça, c’était avant – avant qu’Alexis Tsipras ne finisse par céder aux exigences des créanciers de la Grèce. Ce qui est présenté comme une capitulation de dernière minute a en effet valu au Premier ministre grec les hommages magnanimes de l’éditocratie.