person:bilal nzohabonayo

  • Joué-lès-Tours : le rassemblement pour Bilal Nzohabonayo interdit sous la pression des flics
    http://larotative.info/joue-les-tours-le-rassemblement-791.html

    Un rassemblement devant le commissariat de Joué-lès-Tours était prévu le samedi 10 janvier à 15 heures, afin d’encourager des témoins de la mort de Bilal à se faire connaître. C’était sans compter l’intervention du syndicat Unité SGP Police.

    Le samedi 10 janvier, un rassemblement devait avoir lieu à l’endroit où Bertrand « Bilal » Nzohabonayo est mort le 20 décembre 2014. L’objectif était d’une part de rendre hommage au jeune jocondien de 20 ans, et d’autre part d’appeler d’éventuels témoins de la scène à se faire connaître, deux versions s’affrontant toujours dans cette affaire : celle de la police, qui affirme que Bilal s’est présenté de lui-même au commissariat pour poignarder des policiers, et celle selon laquelle Bilal aurait été interpellé par les policiers et emmené de force au commissariat.

    A ce stade, l’appel à témoins lancé par le procureur de Tours lors de sa conférence du presse du 31 décembre n’a pas donné de résultat, mais il faut noter qu’il invite les témoins à se tourner vers la direction régionale de la police judiciaire d’Orléans. Témoigner contre des flics devant des flics ? Peu de chance que ça marche, vu la pression habituellement rencontrée.

    Donc, certaines personnes voudraient que toute la lumière soit faite dans cette affaire, sans se contenter de la version servie par les flics et le procureur. Une « provocation » pour le syndicat Unité SGP Police, qui a réagi au quart de tour en apprenant la veille du rassemblement qu’un dispositif de maintien de l’ordre était prévu par le préfet. Sous le titre « Je suis policier à Tours et je veux que l’on me respecte ! », le délégué syndical écrit :

    « Notre organisation ne peut tolérer une telle provocation et organisera lui aussi un rassemblement de Policiers afin de défendre les Policiers ainsi que les valeurs de la république ! »

    #police

  • Mort de Bilal Nzohabonayo à Joué-lès-Tours : une interpellation qui dégénère en bavure mortelle ? - La Rotative
    http://larotative.info/mort-de-bilal-nzohabonayo-a-joue-749.html

    Le 20 décembre, Bertrand « Bilal » Nzohabonayo est mort, tué par la police à Joué-lès-Tours. D’après la version policière, il se serait présenté au commissariat de la ville et aurait blessé plusieurs agents avant d’être abattu. Mais une autre version émerge, très éloignée de la version officielle.

    Je ne sais pas trop quoi en penser.

    • Le collectif « Urgence ["]notre["] police assassine » indique dans un communiqué :
      « Des témoins sur place affirment que Bilal ne s’est jamais présenté de son propre chef devant la porte du commissariat, mais que ce sont bien des policiers qui l’ont traîné de force devant le commissariat. »
      Ce que confirme Le Point, qui écrit : « Selon [nos] informations, Bertrand Bilal ne se serait pas rendu volontairement au commissariat et n’aurait pas crié "Allah Akbar". »

      Il semble avoir été tué dehors, contrairement aux déclarations policières

      Plusieurs témoins, dont une personne interrogée face caméra par une équipe de l’AFP, disent pourtant l’inverse. « J’ai vu les quatre policiers prendre le monsieur pour le rentrer à l’intérieur, ils lui ont dit calmez-vous et le monsieur il a commencé à crier "Ah" et à se débattre », raconte un des témoins (voir la vidéo ci-dessous à partir de 1’03).

      http://www.dailymotion.com/video/x2d1f6s_joue-les-tours-j-ai-entendu-quatre-coups-de-feu_news

      La chronologie de l’emballement politique

      Pour bien comprendre comment la piste du terroriste et de la radicalisation a été privilégiée, il faut se pencher sur la chronologie des faits et des réactions politiques. Dans la foulée des événements qui ont mené au drame, le ministre de l’intérieur décide de se rendre sur les lieux. Entre-temps, on apprend que Bertrand Nzohabonayo est « connu des services de police pour des faits de droit commun ». À 17 h 47, le même jour, une nouvelle dépêche de l’AFP informe que la section antiterroriste du parquet de Paris est chargée d’une enquête ouverte « des chefs de tentative d’assassinat et d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». Une demi-heure plus tard, soit près de quatre heures après les coups de feu qui ont tué Bertrand Nzohabonayo, une source proche de l’enquête affirme que l’agresseur, originaire du Burundi, a crié « Allah Akbar (Dieu est grand en arabe) du moment où il est entré jusqu’à son dernier souffle ». De premiers liens entre les actes de Bertrand Nzohabonayo et l’organisation de l’État islamique en Syrie et en Irak commencent à être pointés par des sources identifiées comme « proches de l’enquête ».

      Aussitôt sur les lieux, Bernard #Cazeneuve a souligné de la part des policiers « une très grande maîtrise, une très grande compétence, un très grand sang-froid ». Dans un second communiqué, le ministère de l’intérieur réaffirme son soutien aux policiers et condamne une nouvelle fois « cet acte odieux » en prenant le soin de préciser que l’individu tombé sous les balles de la police « ne s’était jamais signalé par des activités à caractère terroriste ». « Le gouvernement est déterminé à combattre toutes les formes de terrorisme qui menacent la sécurité », peut-on lire dans le dernier paragraphe du communiqué qui ne laisse déjà plus beaucoup de place à un scénario autre que terroriste.

      Plus tard dans la soirée, Manuel #Valls affiche dans un tweet son soutien aux policiers de Tours. « Ceux qui s’en prennent à eux devront faire face à la sévérité de l’État », déclare-t-il. (...) Le lundi 22 décembre, soit 48 heures après les faits, alors que François Hollande appelle à une « extrême vigilance », Manuel Valls monte en gamme en affirmant que « jamais nous n’avons connu un aussi grand danger en matière de terrorisme ».

      http://www.mediapart.fr/article/offert/29dd09369770ae5b2820ae1956432e33

      #douce_France #parole_de_flic