person:blanché

  • Lettre de Blanche Gardin à Emmanuel Macron
    https://fr.squat.net/2019/04/04/lettre-de-blanche-gardin-a-emmanuel-macron

    Publiée le mercredi 3 avril 2019 sur Facebook, citée partiellement par de nombreux #médias (par exemple, Le Monde), nous rendons disponible en intégralité la lettre de Blanche Gardin au président de la République française dans laquelle elle explique les raisons de son refus d’être décorée de l’ordre des Arts et des Lettres. Pour celles et […]

    #lois

  • Mathilde Larrère : « Les féministes actuelles devraient se revendiquer de la Commune »
    https://www.liberation.fr/debats/2019/03/22/mathilde-larrere-les-feministes-actuelles-devraient-se-revendiquer-de-la-

    L’enseignante-chercheuse à l’université Paris-Est-Marne-la-Vallée déplore un manque d’intérêt, de la part des militantes d’aujourd’hui, pour les révolutions du XIXe siècle. Elle rappelle en quoi l’insurrection de 1871 a été un moment majeur de l’histoire des femmes. Source : Libération

    • Parce que semi #paywall :

      Mathilde Larrère : « Les féministes actuelles devraient se revendiquer de la Commune »
      Gabriel Pornet, Libération, le 22 mars 2019

      Pour l’historienne Mathilde Larrère (1), limiter le féminisme et la citoyenneté à la question du droit de vote est une erreur, conduisant à effacer des mémoires une partie essentielle de notre passé politique. Elle souligne l’importance des communardes et l’implication constante des femmes dans les révoltes populaires.

      Quelle est la différence entre le rôle joué par les femmes durant la Commune et durant les autres révolutions ?

      Ce qui progresse, avec la Commune, c’est qu’on les accepte plus comme combattantes. En 1830, il y avait quelques femmes sur les barricades, pas beaucoup, et certaines y allaient déguisées en hommes. C’était pareil en 1848 : elles préparaient les cartouches, jouaient un rôle à l’arrière. En 1871, elles réussissent à faire des bataillons de femmes et tiennent même quelques barricades. La plus célèbre est celle de la place Blanche, même si son existence est discutée.

      Certaines femmes portent un uniforme pendant la Commune ?

      Oui. Durant les procès, on leur reproche par exemple d’avoir été arrêtées avec un pantalon… Elles ne font pas partie de la garde nationale, mais le réclament, et certaines mettent un semblant d’uniforme, un pantalon, comme une revendication – sans compter que c’était effectivement plus pratique pour combattre.

      Selon Jacques Rougerie, sous la Commune, les préoccupations ne sont pas à proprement parler « féministes »… (2)

      Jacques Rougerie a fait l’erreur classique, à savoir réduire le féminisme à la question du droit de vote. Au XIXe siècle, le fait qu’on le leur refuse n’est pas le premier problème des femmes. La revendication n’est pas absente, mais elle n’est pas prioritaire. Elles se battent beaucoup plus pour le droit au travail, pour la suppression des dispositions inégalitaires du code civil et surtout pour la fin de l’incapacité civile des femmes mariées, mais aussi pour le droit à l’instruction, pour le droit d’avoir des armes… Si on prend ça en compte, alors on peut considérer qu’il y a des demandes féministes clairement formulées au cœur de la Commune. Simplement, elles ne réduisent pas le citoyen et le pouvoir politique au seul bulletin et demandent bien plus que l’accès aux urnes.

      Qu’obtiennent-elles concrètement ?

      Elles obtiennent une forme d’engagement, de la part de la Commune, à établir l’égalité salariale (difficile de savoir si ça a été mis en place ; cela semble avoir été le cas dans quelques ateliers associatifs). Elles acquièrent aussi, ce qui est très important dans leur esprit, la reconnaissance des concubines et des enfants illégitimes : les pensions pour les femmes de gardes nationaux tués doivent désormais être également versées aux femmes non mariées. C’est fondamental, surtout que dans le milieu ouvrier, on se marie très peu. Elles obtiennent aussi l’interdiction de la prostitution, un combat important contre la domination masculine : il y a de beaux textes de Louise Michel à ce sujet. Les femmes sont aussi très mobilisées dans le domaine de l’instruction. Elles créent notamment des écoles de filles et envisagent également une éducation beaucoup plus mixte.

      On connaît bien Louise Michel, mais qui sont les autres militantes sous la Commune ?

      Nathalie Le Mel, Elisabeth Dmitrieff, André Léo, Blanche Lefebvre, Victorine Brocher, Marguerite Tinayre, Aglaé Jarry… et toutes les militantes de l’Union pour la défense de Paris et les soins aux blessés, qui pour beaucoup n’ont laissé que leur nom au bas de deux affiches et dont on sait peu de choses. Sociologiquement, Dmitrieff, aristocrate russe immigrée, est une exception : s’il y a quelques institutrices, comme Louise Michel, la plupart sont des femmes du peuple, exercent des petits métiers, souvent dans le textile ou les « métiers de bouche » : blanchisseuses, couturières, chapelières, chocolatières, confiseuses…

      Les communardes ont-elles conscience d’être dominées, à l’intérieur même du mouvement, par les hommes ?

      Oui, en tout cas pour certaines, c’est clair. André Léo, par exemple, en a parfaitement conscience (3). Les hommes communards sont les produits d’une époque où l’on envisage difficilement, depuis un siècle, de donner la parole aux femmes.

      Le socialisme, sous la Commune, est moins tourné vers les femmes que ne l’étaient le saint-simonisme et le fouriérisme au début du siècle ?

      Pierre-Joseph Proudhon est passé par là… Même si c’est compliqué : on retient une phrase atroce de lui alors qu’avant, il a eu des propos beaucoup plus favorables à l’égalité. De toute façon, le mouvement ouvrier, en tout cas à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, est objectivement machiste. Au lieu de demander l’égalité, ils considèrent que les femmes sont responsables de la baisse des salaires, que ce sont des travailleuses concurrentielles, des briseuses de grève.

      Comment les communardes sont-elles traitées par les versaillais lors de la répression ?

      Dans les combats, elles sont tuées comme les hommes. Mais durant les procès, on commence par leur poser des questions différentes. On leur demande toujours, par exemple, si elles ont combattu parce qu’elles étaient amoureuses d’un homme. Impossible d’imaginer qu’elles aient pu se battre parce qu’elles en avaient envie. « Quelle était votre relation » sous-entendue sexuelle, « avec tel ou tel communard ? » etc. S’agissant des punitions prononcées par les conseils de guerre, la peine de mort reste une exception pour les femmes, et les rares peines capitales prononcées à leur encontre ont été commuées en travaux forcés. D’autre part, ce qui n’apparaît pas dans les archives des procès et qui est pourtant très présent dans la manière dont la population les voit, c’est la légende des « pétroleuses » : elles auraient provoqué les incendies à Paris, alors qu’aucune n’est inculpée pour ça.

      D’où vient cette image des « pétroleuses » ?

      Ça vient de la presse, beaucoup. Je pense qu’il y a un tel refus de la femme en politique, et pire, de la femme révolutionnaire, qu’on la rend responsable de tout. C’est une façon de leur refuser à nouveau le statut de combattante. Dans l’esprit des versaillais, ce sont les lâches qui allument les incendies. Pourtant, même Maxime Du Camp, qui est un anticommunard de première, ne reprend pas le mythe des « pétroleuses ». En revanche, c’est très présent dans l’iconographie. Ça fait aussi penser au vieux symbole de la « sorcière », d’une certaine manière. Ça fait longtemps qu’il y a cette association entre les « mauvaises femmes » et le « feu ». Surtout, les communardes sont considérées par les versaillais comme des prostituées, des femmes aux mœurs légères.

      Les féministes actuelles se revendiquent-elles de la Commune ?

      Non, mais elles devraient. Dans les milieux féministes, et même parmi les chercheuses en histoire de femmes, on s’intéresse plus à ce qui se passe après, à partir d’Hubertine Auclert : un féminisme plus bourgeois, tourné vers le droit de vote. Parmi les militantes d’aujourd’hui, pour schématiser, on garde Olympe de Gouges, et on oublie tout ce qu’il y a au milieu, toutes les femmes populaires et socialistes de 1830, de 1848 et de la Commune. Bon, il y a Louise Michel, mais enfin, c’est la seule, et encore… Pourtant, chaque révolution ouvre des possibles pour les femmes et elles s’en sont toujours saisi, notamment en s’organisant de manière non mixte, en écrivant, en prenant la parole… Les grandes revendications sociales du XIXe siècle ont été portées par les femmes autant que par les hommes, et on ne le dit pas assez. Quand les révolutions meurent, elles sont les premières victimes : il y a toujours un double retour à l’ordre, politique et sexiste.

      (1) Auteure de l’Histoire comme émancipation (avec Laurence De Cock et Guillaume Mazeau, Agone, 2019) et Des intrus en politique – Femmes et minorités : dominations et résistances (avec Aude Lorriaux, Editions du Détour, 2017).

      (2) Jacques Rougerie, Paris insurgé, la Commune de 1871, 1995, dans la Commune et les Communards, Gallimard, 2018, p.73.

      (3) André Léo dans la Sociale du 8 mai (via Jacques Rougerie, op.cit.) : « Beaucoup de républicains n’ont détrôné l’Empereur et le bon Dieu que pour se mettre à leur place. La femme […] doit demeurer neutre et passive sous la direction de l’homme : elle n’aura fait que changer de confesseur. »

    • C’est fatiguant ces « les féministes devraient faire comme ci ou comme ca ». Les féministes ne sont pas un troupeau d’ignorantes de l’histoire et les féministes font le travail d’historicisation. C’est aux non féministes de se mettre au boulot, chercheur·euses, enseignant·es, bibliothécaires.... En particulier aux spécialistes de la Commune qui en efface la portée féministe et méprise cet aspect de la période. C’est à ses collègues qu’elles devraient prodigué ses bons conseils, pas au féministes. C’est pas comme si les historiennes féministes n’avaient pas été l’objet de décrédibilisation, comme si c’était les féministes qui caricaturaient les luttes pour en évincé les femmes et en faire une réduction au suffragisme vis à vis de la Commune. D’ailleurs la période de la commune est bien connue aussi pour sa lutte sur l’éducation des filles et j’ai pas l’impression qu’on réduise cette période au suffragisme. Au XIXeme il y a aussi la lutte des pionnières dans les professions interdites aux femmes, médecines, avocates, jugesses, peintureuses... Celleux qui s’en tape et qui effacent l’histoire des femmes, est-ce vraiment les féministes ?

    • Les Louises - Femmes de la Commune
      https://macommunedeparis.com/2019/03/08/louises-les-femmes-de-la-commune-par-eloi-valat
      https://www.eloivalat.com

      Alphonsine, Rosine, Louise, Rosalie, Séraphine, Eulalie, Paule... couturière, ouvrière mécani­cienne, institutrice, lavandière, giletière, écrivaine... et ambulancière, cantinière, pointeuse d’artillerie, combattante... fusillée, emprisonnée, déportée... et salie, humiliée, oubliée...

      Les femmes de la Commune ont élevé le cœur de l’idéal des hommes de la Commune. Dès le 18 mars, premier jour de la révolution parisienne, au son du tocsin, les femmes et les enfants de Montmartre s’opposent vivement à l’enlèvement des canons de la butte par la troupe, obtiennent des soldats (“vous ne tirerez pas sur le peuple !”) la fraternisation avec la foule, entourent les soldats, arrêtent les chevaux, coupent les harnais…
      Privées du droit de vote et de représentation, elles ne participeront pas aux délibérations de la Commune. Organisées dans les comités d’arrondissement, les clubs, l’Union des femmes pour la dé­fense de Paris et les soins aux blessés, elles vont bousculer le paternalisme gouailleur de leurs compagnons révolutionnaires en réclamant la fin de l’exploitation, la part égale à travail égal, l’affranchissement de tous...

      Ce livre, chronique poétique en images, rend hommage aux Louises, citoyennes de la Commune qui ont voulu « considérer les douleurs générales de l’humanité comme rentrant dans la cause commune des déshérités » (Louise Michel)

  • Outre-Mer : Emmanuel Macron confisque les micros et le débat sur le chlordécone

    https://www.telerama.fr/television/outre-mer-emmanuel-macron-confisque-les-micros-et-le-debat-sur-le-chlordeco

    « Le malentendu vient de là. Vous faites référence à ce que le professeur du CHU a pu dire. C’est pas ce que j’appelle une étude scientifique dans une revue avec comité de lecture. C’est une déclaration. » Ça ne vaut rien. Et puis c’est qui, ce Blanchet ? « C’est une déclaration publique qui peut inquiéter, insiste le président, moi je n’en connais pas le statut. » De quel droit le chef du service oncologie du CHU d’un territoire dont la population compte sept fois plus d’occurence de cancers de la prostate que la moyenne mondiale pourrait-il donner son avis sur le chlordécone ?

    Chlordécone : l’Elysée plaide le « malentendu » après la déclaration polémique de Macron

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/04/chlordecone-l-elysee-plaide-le-malentendu-apres-la-declaration-polemique-de-

    « Quand il dit : “Il ne faut pas dire que c’est cancérigène”, c’est une façon de dire : “On ne peut pas se contenter de dire que c’est cancérigène, il faut aussi agir.” »

    « La pensée du président est limpide et n’a pas bougé sur ce sujet », garantit l’Elysée

    #prestidigitation

  • Tequila, Heineken, Pas l’temps d’niaiser
    http://www.radiopanik.org/emissions/le-gant-de-toilette/teqila-heineken-pas-l-temps-d-niaiser

    Pour votre after, votre gueule de bois ou bien votre petit matin fraîcheur, (qui sait !) cette première émission de l’année vous propose une sélection d’archives cocasses sur le temps qui passe (ça rime ça rame).

    Les extraits :

    « Tequila, Heineken, Pas l’temps d’niaiser », SKATELACHINE, 2012 « La fabrique de martinets », JT 20H, ORTF, INA, 1969 « Maïté ORDONEZ aux prises avec une anguille », LA CUISINE DES MOUSQUETAIRES, INA, 1992 « La canicule et la bière », NORD PICARDIE ACTUALITES, INA, 1975 « Soignez-vous par le vin », LA LORGNETTE, 1977 « Avoir 40 ans » + « Je n’ai pas d’enfant », BLANCHE GARDIN, JE PARLE TOUTE SEULE, 2018 « Voici le CD », JT 20H, ORTF, INA, 1983 « La cryogénisation, c’est pour quand ? », TU MOURRAS MOINS BETE, ARTE, 2017 « Gag 1er avril », JT 20H, ORTF, INA, 1972 « Quand la (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/le-gant-de-toilette/teqila-heineken-pas-l-temps-d-niaiser_05958__1.mp3

  • RÈGLEMENTS DE COMPTES A ALGER – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/07/reglements-de-comptes-a-alger

    Depuis l’affaire des 701 Kg de cocaïne, la scène politique en Algérie est en ébullition au niveau du pouvoir. Elle est en train d’éructer tout genre de scandales. Des généraux emprisonnés puis relâchés sans explication aux non concernés que nous sommes, des condamnations de journalistes et autres blogueurs sans mandat, des limogeages de hauts gradés, un remaniement au sein du FLN, un premier ministre qui charge la police et la gendarmerie d’étouffer toute manifestation, des fuites de grosses masses de devises, sans parler des scandales antérieurs qui vont, probablement, être mis à nus.

    Que se passe-t-il ?

    Est-ce la rupture, un recadrage, une intrusion d’autres joueurs (l’oligarchie financière), qui a provoqué ce méli mélo ?                                                                                                   Ça m’a tout l’air d’un bref règlement de comptes entre la présidence et l’armée, détentrices du pouvoir. Quelles sont les motifs puisque le mariage de raison a toujours été consommé d’une façon concomitante depuis l’indépendance ?

    Vont-ils divorcer ? Ce n’est pas évident. Ils finiront par s’entendre sur le dos de la bête blessée.

    La rente semble ne plus suffire. Le baril de pétrole avoisine les 50 dollars, à peine de quoi suffire à fixer un budget de fonctionnement. Il faudrait donc couper à tous les niveaux, sans toucher aux ventres budgétivores de la présidence, des faux moudjahidines, de la grande muette et de l’administration du régime. On coupera ailleurs, dans la santé, l’éducation, les services sociaux, les services offerts aux citoyens etc…. là où on peut réprimer en cas de contestation.

    Le pouvoir se renforce du côté de la présidence où règne maintenant la famille du président. Ils sont cinq, sœur comprise, décidés à prendre le pouvoir par succession au moribond. Ils viennent de déstructurer complètement le grand parti FLN où se ramasse toute la saleté du pays. De l’autre côté, ils sabrent dans l’armée et les services de renseignement par des limogeages et des mises en retraite anticipés. Le général major, chef d’état-major et néanmoins vice-ministre de la défense est dans le viseur pour une mise à la retraite dans les prochains jours d’une façon scabreuse. Les comploteurs qui parlent au nom d’un président qui ignore même son existence, abdiqueront-ils ou engageront-ils un bras de fer avec la fratrie bouteflikienne et leurs supports ?

    Si le plan réussira, nous nous acheminerons donc vers une dynastie des plus féroces où tout se décidera à l’image de l’histoire de leurs ancêtres. Nous serons gouvernés par le royaume des nains.

    Le peuple algérien se renforce également. La jeunesse en est très consciente de ce qui l’attend. Les journalistes se mobilisent davantage pour faire leur vrai travail d’informer le peuple. Les avocats et les procureurs ne veulent plus traiter des dossiers vides d’une façon arbitraire. Le peuple s’organise. Il ne sera pas question d’instaurer une monarchie. Ce peuple veut des élections libres. Il veut une transition assurée par une nouvelle armée de jeunes officiers instruits, honnêtes, propres et sincères. Seule garantie pour un passage forcé. Le défi est lancé.

    Dans tous les pays du monde, les campagnes électorales commencent assez tôt. Nous sommes à quatre mois des échéances et rien n’est annoncé. Les nains veulent d’abord s’assurer qu’ils ont tout balayé sur leur chemin et enfin annoncer leur candidat. Avec la venue d’un revenant Belkhadem, l’option Ouyahia, l’énigmatique, est certainement à écarter.

    En attendant, nous sommes dans l’expectative et attendons ce qu’il en sortira de cette guerre mafieuse. Une chose est presque certaine : les éléments constitutifs d’une énorme déflagration sont présents. A Dieu ne plaise, ce régime criminel et ses affidés réitèreront l’OAS et sa politique de la terre brûlée. Le dernier discours âpreté au président qui ne parle plus au peuple depuis le 8 Mai 2012 est très révélateur sur la guerre que le régime prépare encore une fois contre le peuple.

    L’histoire de Blanche Neige et des sept nains ne fait que commencer.              
    Abdellah DZ         Déc.2018                                                      http://lequotidienalgerie.org/2018/12/06/reglements-de-comptes-a-alger

  • Artistes plasticien·nes : toute œuvre mérite-t-elle salaire ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/artistes-plasticiens-toute-oeuvre-merite-t-elle-salaire

    A l’ombre de quelques artistes-stars très reconnus et exposés dans de grandes institutions, de nombreu·seux plasticien·nes ont aujourd’hui beaucoup de mal à vivre de leur art. Quelles sont les difficultés rencontrées et pourquoi ? Peut-on vivre décemment aujourd’hui en tant qu’artiste-plasticien·nes ?

    #radio #art #revenus
    18/10/2017
    après écoute la réponse est non et il y a besoin de supprimer des artistes.

    • Débrouille et petits jobs : les artistes débutants entre coups de bol et ras-le-bol
      https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/11/18/debrouille-et-petits-jobs-les-artistes-debutants-entre-coups-de-bol-et-ras-l

      Galerie La Forest Divonne, un vendredi de novembre, à Paris. Elsa et Johanna présentent leur premier « solo show » (exposition individuelle). Deux ans à peine après leur sortie de l’Ecole nationale des arts décoratifs (Ensad) et de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris (ENSBA), ces deux photographes de 27 ans ont le privilège d’exposer leur travail à quelques pas des Beaux-Arts, là où Johanna Benaïnous a été formée pendant cinq ans à « pousser son univers ». Un univers troublant où son duo avec Elsa Parra entre dans la peau de personnages qui semblent familiers, mais étranges, et interrogent le spectateur sur leurs identités : femmes ou hommes ? Déguisés ou travestis ?

      Le succès de ce travail, qui n’est pas sans rappeler celui de l’artiste américaine Cindy Sherman, contraste avec le parcours semé d’embûches de nombreux jeunes artistes. Comédiens, danseurs, musiciens, peintres, sculpteurs, et tant d’autres qui ont répondu à un appel à témoignages diffusé sur le site du Monde. Le nombre et la diversité des réponses permettent de dresser, par petites touches, le portrait d’une génération de jeunes aspirants artistes. Une génération tiraillée entre l’impératif de faire des études supérieures, de s’accommoder avec le monde du travail et de s’insérer dans l’univers de la culture et du spectacle.
      Après le diplôme, le grand vide

      Parmi ces témoignages, de nombreux artistes plasticiens déplorent l’absence de professionnalisation dans les écoles d’art, même si ces dernières revendiquent la création de modules préparant à l’emploi, de séminaires ou de conférences. « Après les Beaux-Arts, personne ne t’attend, et personne ne t’a préparé non plus à ce qui t’attend. Dans les écoles, c’est un sujet un peu tabou. Vivre de son art, c’est lointain », témoigne cette jeune diplômée de l’Ecole européenne supérieure d’art de Bretagne (EESAB) qui vit – pour l’instant – de son travail de régisseuse.

      Même si, évidemment, les jeunes qui s’engagent dans cette voie savent que cette filière, du point de vue de l’insertion professionnelle, est plus complexe que d’autres. « Finalement la seule chose que l’école à su me prédire, c’est la précarité inhérente à tout artiste ! Nul n’en vit décemment, et on ne peut pas prendre les quelques contre-exemples d’artistes businessmen à la Jeff Koons comme représentant de notre cause. Une fois l’école finie, j’ai pris un job alimentaire, conscient que mon diplôme ne m’ouvrirait aucune porte », explique avec amertume un diplômé des Beaux-Arts de Paris de 25 ans (qui préfère conserver l’anonymat).
      Exposer « dans un grand musée tout en étant au RSA »

      « On a à la fois le statut le plus valorisé dans notre société, créateur, et le plus méprisé, assisté » – Diane Bertrand

      Pour les artistes plasticiens, il n’y a pas d’équivalence du statut d’intermittent, qui garantit une relative sécurité dans les « périodes creuses ». Des dizaines de jeunes artistes racontent ainsi, à travers l’appel à témoignages, qu’ils touchent le revenu de solidarité active (RSA). « J’ai toujours eu du mal à vivre de mon travail, et j’alterne entre enseignement, résidences d’artistes, quelques ventes d’œuvres et des petits boulots, explique Diane Bertrand, sculptrice et céramiste, diplômée en 2008 de l’école supérieure des métiers d’art d’Arras. Concrètement, je ne pourrais pas vivre sans les minima sociaux, et je crois que c’est ce qui m’a le plus étonnée au début de ma carrière : voir que l’on pouvait avoir ses œuvres exposées dans un grand musée tout en étant au RSA. Psychologiquement, cela crée une situation étrange, car on a à la fois le statut le plus valorisé dans notre société – créateur – et le plus méprisé – assisté. »

      C’est un milieu particulier que celui de l’art, un milieu où « on est choisi plus qu’on ne choisit », résume Jean-Baptiste Boyer, jeune peintre figuratif de 28 ans, uniquement diplômé d’un bac professionnel artisanat et métiers d’art. « On ne sait pas toujours pourquoi on devient cet élu. Moi, j’ai toujours peint et puis le moment est venu. Ceux qui n’auraient jamais jeté un œil à mon travail m’ont trouvé tout à coup intéressant », raconte le peintre, qui doit sa percée fulgurante à l’œil averti d’Henri van Melle, collectionneur, commissaire et ancien directeur international des événements et expositions de la maison Hermès.

      Peu après leur rencontre, Jean-Baptiste Boyer signe avec la galerie Laure Roynette, qui organise sa première exposition, en novembre 2017. Ce fut un succès : « Toutes ses toiles sont vendues la première semaine », se rappelle Laure Roynette, et une prolongation a été organisée jusqu’en janvier. Mais l’histoire de Jean-Baptiste Boyer, artiste qui « peint pour continuer à vivre », est singulière. Les chiffres attestent d’une autre réalité. Trois ans après l’obtention d’un diplôme supérieur, un diplômé en arts plastiques sur quatre n’est pas parvenu à s’insérer dans son domaine de formation, rappelle une étude d’Anne Daras sur l’insertion professionnelle de formations artistiques et culturelles supérieures, réalisée par le ministère de la culture en 2011.
      « Soit vous êtes comédien, soit vous mourez »

      Nicolas Romain n’a jamais renoncé à devenir comédien, même s’il a cédé à un DUT technique de commercialisation pour rassurer ses parents cadres, qui l’avaient mis en garde contre un métier de « crève-la-faim ». Il a ensuite décidé de financer entièrement le cours Florent et sa chambre de bonne à Paris. Pendant sa formation, il partage son temps entre les cours de théâtre et son travail alimentaire de régisseur à l’Ecole du Louvre. Puis il suit les cours de Jean-Laurent Cochet, ancien pensionnaire de la Comédie-Française et metteur en scène, qui a formé, notamment, Isabelle Huppert, Daniel Auteuil, Emmanuelle Béart, Carole Bouquet, Fabrice Luchini, Gérard Depardieu…

      « J’ai fait du porte-à-porte pour vendre des contrats de gaz » – Nicolas Romain

      « J’y ai appris les fondamentaux. Depuis que j’ai terminé ma formation, j’ai multiplié les courts-métrages pour les écoles de cinéma. J’ai rencontré et travaillé avec l’équipe de Jean-Pierre Mocky. J’ai aussi fait un travail de metteur en scène de théâtre pendant un an », détaille le jeune comédien. Mais, en parallèle, il n’a jamais cessé d’avoir un « boulot alimentaire » : « J’ai fait du porte-à-porte pour vendre des contrats de gaz, donné des cours de théâtre à des enfants, eu un CDI dans une entreprise d’accueil à la Défense. Il me restait parfois sept euros pour manger à la fin du mois. Sept euros, c’est une baguette ou un cheeseburger par jour pendant une semaine. » Nicolas Romain se souvient de cette phrase de Jean-Laurent Cochet : « Soit vous êtes comédien, soit vous mourez. » « J’aime l’idée de mérite. Je pense qu’il est très important d’être confronté à la réalité de la vie pour devenir un bon comédien. La perception de cette réalité est, selon moi, sûrement faussée dès lors que l’on vit aux crochets des autres », conclut-il.

      Et pourtant, la famille, ça aide énormément. Mélanie Charvy, diplômée d’un master 2 de droit de l’université de Nanterre, remarque qu’elle n’a pas souvent croisé des fils et filles d’immigrés ou d’ouvriers pendant sa formation théâtrale au studio de Vitry (Val-de-Marne). « Le théâtre est un milieu bourgeois où règne l’entre-soi. Il faut avoir des parents qui vous soutiennent financièrement pour faire des études dans des écoles privées, sinon c’est très dur de se concentrer sur son apprentissage », explique cette jeune comédienne et metteuse en scène. Une étude du ministère de la culture publiée en 2014 lui donne raison. Ainsi presque un artiste des spectacles sur deux (47 %) est un enfant de cadre.
      Des voies royales

      Parmi tous ces aspirants comédiens, seul un infime pourcentage emprunte la « voie royale », l’une des treize écoles supérieures d’art dramatique. Blanche Ripoche, admise en 2013 au Théâtre national de Strasbourg (TNS), l’une des formations les plus prestigieuses, n’a pas eu encore à se soucier de son avenir. « J’ai la chance de pouvoir surfer sur ce réseau d’écoles nationales », explique la jeune femme, qui souligne que le rêve d’intégrer ces formations peut faire « beaucoup de mal » aux recalés de ces concours ultra-sélectifs. En 2013, elle avait été sélectionnée avec onze autres élèves parmi huit cents candidats.

      « Tous les jours, tout est remis en question : talent, aptitudes, valeur de nos expériences » – une plasticienne

      « Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées », écrivait Arthur Rimbaud dans son célèbre poème Ma bohème. Un vers qui semble correspondre à la vie que mènent certains artistes « vivotant » à coups de RSA, d’enseignement, de travail alimentaire et même de mécénat. « La vie d’un artiste n’est pas un long fleuve tranquille. Tous les jours, tout est remis en question : talent, aptitudes, valeur de nos expériences. Il faut un moral d’acier pour supporter ce doute perpétuel, et ne jamais perdre l’envie d’avancer, de se surpasser », appuie, avec un peu plus de recul, une artiste plasticienne quadragénaire. Et se rappeler, sans cesse, une évidence : « On est artiste parce qu’on ne peut pas être autre chose », suggère avec modestie Jean-Baptiste Boyer.
      Les réseaux sociaux, une aubaine pour les jeunes artistes
      « Disco Palmyre ».
      « Disco Palmyre ». FLORENT GROC

      « Je n’avais jamais imaginé être artiste », confie Florent Groc, diplômé de l’école d’art, de design et d’animation d’Aix-en-Provence en 2009. Quand il commence à poster des photos de son travail sur Instagram en 2012, Florent Groc confond le réseau social avec un logiciel de retouches de photos, sans avoir conscience de la dimension « sociale » de l’application. Il est rapidement remarqué par un jeune critique et commissaire d’art, qui lui propose de participer à sa première vente aux enchères organisée par la maison Piasa. « J’ai vendu deux œuvres. Ce n’était pas énorme, mais ça m’a donné confiance dans ma pratique », explique l’artiste, qui compte 2 500 abonnés sur son compte, et poursuit son travail à Marseille.

      Silvère Jarrosson a suivi le même chemin. Ancien élève de l’école de danse de l’Opéra de Paris, il avait l’habitude de publier « spontanément des posts sur Facebook ». Ce jeune homme de 23 ans s’est mis à peindre après un accident qui lui a coûté sa carrière de danseur classique. « J’ai commencé à vendre mes premières toiles en 2013 », explique-t-il. C’est toujours à travers Facebook qu’il est contacté par un « ami » virtuel, qui lui révèle être galeriste et s’intéresser à son travail depuis un an. En janvier 2014, sa première exposition est organisée par la galerie Hors-Champ. « Cela a été comme un signal donné. Mon travail a été accrédité. »

      Selon le rapport Hiscox sur le marché de l’art en ligne publié en 2016, Facebook et Instagram sont devenus les réseaux sociaux préférés des acheteurs d’art au cours de ces deux dernières années. Laure Roynette, qui dirige la galerie qui porte son nom, confirme : « C’est très important pour une galerie de regarder ce qui se fait sur les réseaux sociaux. Cette génération des 25-35 ans vit naturellement avec Instagram et Facebook. On arrive à découvrir des artistes comme ça. » Néanmoins, le passage en galerie reste incontournable, « les collectionneurs ont toujours besoin d’un rapport physique à l’œuvre », estime Laure Roynette.

    • « Parmi les jeunes diplômés en art, seule une petite minorité vit de ses créations »

      https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/11/18/parmi-les-jeunes-diplomes-en-art-seule-une-petite-minorite-vit-de-ses-creati

      Si je me base sur les travaux que l’on a à notre disposition, on sait que la plupart des artistes ne vivront pas de leur expression artistique de manière principale. Dans les cinq à dix ans suivant la sortie de la formation, une petite minorité seulement va pouvoir vivre de son art de manière principale en suivant son idéal artistique. Pour les autres, l’insertion professionnelle passe soit par une reconversion en dehors du monde de l’art, soit par une pluriactivité, parfois dans son monde de l’art, parfois non, la pratique artistique mue par la passion étant alors doublée d’un emploi alimentaire ou d’emplois artistiques « utilitaires ».

      Il y a bien sûr des différences selon les univers, un musicien ou un comédien aura, par exemple, plus d’opportunités à occuper des emplois artistiques, même peu valorisés, qu’un artiste plasticien. La seule étude statistique solide sur de jeunes musiciens professionnels, menée par Philippe Coulangeon en 2004, montre qu’au bout de dix ans plus de la moitié des artistes avaient arrêté toute activité musicale professionnelle.
      Lire les témoignages : Coups de bol, débrouille et petits jobs : les galères des jeunes artistes

      Cette difficulté d’insertion professionnelle dans la vie d’artiste n’est pas occultée par les écoles d’art, qui tentent de préparer leurs étudiants à affronter le monde du travail. Elles développent des ateliers en ce sens pour les former à d’autres emplois artistiques « utilitaires », comme comédien en hôpital, graphiste ou enseignant, en insistant sur l’utilité des réseaux sociaux ou en leur apprenant à faire un book. Ou encore à passer un entretien, une audition. D’ailleurs, cette façon de faire entrer des techniques de l’entreprise dans les écoles d’art ou de les former à des emplois moins valorisés sur le plan artistique est parfois critiquée par les étudiants eux-mêmes, plus intéressés par la recherche de leur voie artistique.
      Existe-t-il une voie royale ? Des formations qui permettent de mieux s’en sortir ?

      Il est évident que le fait de passer par une école réputée augmente les chances d’accéder à des emplois valorisés. C’est un cercle vertueux, on rencontre des professeurs qui sont des professionnels réputés, qui peuvent vous choisir et vous offrir vos premières opportunités. Dans ces formations, des réseaux efficaces peuvent être constitués. L’école fonctionne aussi comme preuve de votre légitimité, et renforce votre réputation lors des rencontres ou des auditions. Pour autant, la vie de ces jeunes artistes issus des écoles réputées n’est pas non plus un long fleuve tranquille, et beaucoup peinent à trouver un chemin. Les mondes de l’art sont des mondes compétitifs et saturés, les places sont rares, et beaucoup se joue au travers des réseaux et des affinités.
      Peut-on dire que « le talent n’est qu’un élément parmi d’autres » ?

      Si on ne s’intéresse qu’aux personnes qui réussissent, il peut paraître évident que tout arrive grâce à leur talent. Mais, en réalité, il y a très peu d’emplois disponibles qui correspondent à l’idéal artistique, et le talent n’est qu’un élément parmi d’autres. Pour accéder à ces emplois, il faut un ensemble de savoirs et de connaissances, mais aussi des liens sociaux efficaces.

      Si vous avez fait une école prestigieuse, que vous venez d’une famille d’artistes qui vous aura appris à vous comporter, que vous connaissez des gens du milieu et si vous êtes un homme, ce sera plus facile. Pour autant, on peut être comédien et faire de l’art-thérapie, ou être valorisé pour sa créativité sur d’autres modes, et être finalement plus épanoui qu’un comédien « en haut de l’affiche ».

      La réussite par les réseaux est toujours considérée comme une injustice, car on estime que le professionnalisme doit être le premier critère de jugement. C’est une constante dans tous les milieux professionnels. Mais les réseaux sociaux, les affinités, et parfois même le physique jouent un rôle démesurément important dans les mondes de l’art. Et dans l’art, cette réalité est vécue de manière douloureuse, car c’est une activité vécue sur le mode de la vocation, où seul le talent devrait compter. Cela dit, quand on interroge les personnes qui ont choisi ces parcours, elles ne découvrent pas la difficulté de l’insertion en école ou à sa sortie. Elles ont été mises en garde et se sont engagées dans cette voie par passion ou par vocation, et veulent « tenter leur chance » quand même.
      Lire aussi Les réseaux sociaux, une aubaine pour les jeunes artistes
      Les inégalités entre hommes et femmes sont aussi très criantes. Les femmes sont moins représentées dans les galeries, leurs films sont moins sélectionnés dans les festivals.

      Ce n’est pas plus criant dans les mondes de l’art que dans les autres environnements professionnels masculins, mais comme on part du présupposé que les mondes de l’art sont ouverts, tolérants, et à l’avant-garde, on s’étonne qu’ils fonctionnent de la même façon.

      Il y a évidemment des milieux plus masculins, comme la réalisation de films, où les femmes ont d’emblée plus de difficultés que les hommes. Dans le jazz, elles sont confrontées à l’entre-soi masculin, à des stéréotypes féminins péjoratifs ou des normes de fonctionnement masculines. Difficile alors pour elles de se projeter dans ce monde et de s’y maintenir.

      Dans la danse, le théâtre ou les arts plastiques, qui sont pourtant des mondes plus féminisés, la situation n’est pas tellement plus facile, dès lors qu’elles souhaitent grimper en haut de la pyramide. La compétition entre femmes est féroce, et celles-ci doivent adopter des codes masculins pour réussir.

      En arts plastiques, elles se trouvent confrontées aux mêmes mécanismes négatifs que dans le jazz ou le cinéma. En théâtre et en danse, les femmes sont sursélectionnées, souvent enfermées dans des normes physiques contraignantes, et elles doivent se plier aux règles de la séduction. En effet, elles sont bien plus nombreuses que les hommes, alors même qu’on recrute autant, si ce n’est plus, de rôles masculins et de danseurs hommes que de rôles féminins ou de danseuses.
      On observe aussi que l’ouverture sociale s’est réduite dans le milieu artistique. Pourquoi ?

      Les personnes d’origine sociale favorisée et qui n’appartiennent pas aux « minorités visibles » sont privilégiées à toutes les étapes : elles ont été plus souvent formées aux pratiques artistiques dans leur famille, elles disposent plus souvent de comportements et de physiques proches des normes attendues, elles sont plus souvent aidées financièrement dans les cinq à dix ans après la sortie de formation… Les enfants d’origine sociale défavorisée ou appartenant aux minorités visibles, à l’inverse, ressemblent moins aux normes attendues, ont moins de ressources financières et ont un réseau moins efficace. C’est en jouant sur ces mécanismes que les écoles de formation artistiques peuvent essayer de compenser ces inégalités.

    • Merci pour les précisions @colporteur

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      Le travail doit être une souffrance. Un travail qui ne fait pas souffrir ne mérite pas de rémunération.
      Les artistes sont sensé·es prendre du plaisir dans leur activité, illes ne méritent donc pas de rémunération.

    • Ma fille est entrée dans une seconde générale, mais contingenté → création et culture design. Alors qu’elle est au lycée du Mirail, avec toute sa diversité, sa classe (dite des artistes) est composée presque exclusivement de filles blanches. Ce qui est vraiment frappant.
      Sur l’origine sociale, pour l’instant, ça a l’air assez varié, mais je pense que la donne change profondément après le bac.

    • Au niveau sociale il y a des chances qu’après le bac ca change en pire.
      J’étais en bac arts plastiques mais dans un lycée catho non mixte ce qui fait que c’etait 100% féminin, bouge et très très blanc.
      De mon souvenir des beaux-arts il y avait surtout des blanc·hes et des classes favorisées. J’avais pas pu faire de comptage du ratio femmes/hommes, mais les profs étaient surtout des hommes. Un atelier était « interdit aux connasses du MLF (ce qui voulait dire femmes) et a ceux qui parlent une langue de metèques (ce qui désignait un élève italien) ». L’école a justifié ces propos en disant que ce prof prennait sa retraite l’année prochaine. Ca faisait donc plus de 20 ans que cet ordure pratiquait ce mode de recrutement avec la bienveillance de l’institution et c’était en 2001. Un de mes prof se ventais aussi de choisir ses étudiantes sur des critères physiques et de faire faire son travail d’artiste par ses élèves.
      Les femmes sont majoritaires dans ce cursus mais ne sont pas exposées, pas achetés, pas valorisées, pas cités. On les retrouve par contre en majorité sous le seuil de pauvreté.

      J’avais trouvé une étude sur le milieu de la danse, très très féminisé chez les enfants et la pratique amatrice et majoritairement masculine dans la professionnalisation, avec des très fortes discriminations sur les grossesses et une mise au placard très jeune et plafond de verre. J’avais mis ca sur seenthis je vais voire si je retrouve.

  • A Toronto, Michael Moore célèbre la résistance à Donald Trump
    https://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/09/07/a-toronto-michael-moore-celebre-la-resistance-a-trump_5351563_3476.html

    Le réalisateur a présenté « Fahrenheit 11/9 », brûlot politique qui assimile le président américain à Adolf Hitler.

    https://youtu.be/7oG4tWM4MQU

    Il n’y a pas de raison pour que le Festival de Toronto, dont la 43e édition a commencé le 6 septembre, se distingue du reste de l’Amérique du Nord – et du monde. Donald Trump règne en maître absolu sur les ­conversations, et pour l’une des soirées d’ouverture – celle de la section documentaire – sur l’écran.

    Michael Moore a présenté ­Fahrenheit 11/9 (le 9 novembre 2016, les médias américains ont admis la victoire de Donald Trump sur Hillary Clinton), ­un pamphlet colérique, sincère et roublard, divaguant et provocant – un retour à la manière de son plus grand succès, Fahrenheit 9/11.

    Le film de Michael Moore est à l’avant-garde d’une série de films politiques américains, documentaires ou fictions attendus au long du festival. Dans la première catégorie, on trouve les films de deux autres grandes figures du genre, que tout – méthode, style et inclinations politiques – oppose : Frederick Wiseman a filmé une petite ville au milieu des « flyover states » (les Etats qu’on ne fait que survoler) dans Monrovia, Indiana, pendant qu’Errol Morris a tenté de comprendre l’ancien conseiller du locataire de la Maison Blanche Steve Bannon dans American Dharma, déjà présenté à Venise. Les dirigeants du festival se demandent si le politicien d’extrême droite s’invitera à Toronto comme il l’a fait sur le Lido, ce qui pourrait provoquer quelque ­agitation dans une ville plutôt à gauche.

    Côté fiction, on a déjà vu ­Monsters and Men, de Renaldo Marcus Green, qui examine en un récit éclaté les conséquences de la mort d’un ancien combattant afro-américain tué par la police de New York et l’on attend, entre autres The Frontrunner, de Jason Reitman, dans lequel Hugh Jackman incarne Gary Hart, candidat démocrate à la Maison Blanche en 1988, défait par un scandale sexuel.

    Obsession de Trump pour sa fille

    De sexe, il en est question dans Fahrenheit 11/9, car Michael Moore fait sienne la fameuse phrase de Malcolm X : « Par tous les moyens nécessaires ».

    Dans la brillante série de montages qui ouvre son film, il aligne les interviews agressives d’Hillary Clinton par des journalistes mâles en superposant à l’image les accusations d’agressions sexuelles dont ces censeurs – Charlie Rose, Matt Lauer, Bill O’Reilly… – ont fait l’objet. Un peu plus loin, la succession d’images fixes ou animées ressassant l’obsession du président des Etats-Unis pour sa fille Ivanka.

    Après avoir établi sommairement et vigoureusement les raisons de la défaite d’Hillary Clinton (au premier rang desquelles l’hubris de ses partisans, dont on voit les plus célèbres, de Nancy Pelosi à Jay Z, annoncer son inévitable victoire) et celles pour lesquelles son concurrent n’aurait jamais dû mettre les pieds dans le bureau Ovale, Michael Moore prend la tangente. Il ne s’agit plus de dépeindre les turpitudes de Donald Trump ou les carences de l’appareil démocrate, mais de fouiller dans le terreau sur lesquels ces plantes se sont épanouies.

    COMME IL AIME À LE FAIRE, MICHAEL MOORE RETOURNE CHEZ LUI, À FLINT, MICHIGAN

    Comme il aime à le faire, le réalisateur retourne chez lui, à Flint, Michigan. La ville ravagée par la désindustrialisation de Roger et moi (1989) est devenue un enfer pour ses habitants, dont les enfants ont été condamnés à boire de l’eau empoisonnée, dont les bâtiments abandonnés sont devenus des cibles pour l’artillerie de l’US Army qui s’entraîne là au combat de rue.

    Chacun décidera si Michael Moore force le trait ou s’il se contente d’exprimer en termes simples des situations dont les hommes politiques aiment à dire qu’elles sont compliquées. C’est ce que fait un représentant républicain à la chambre de ­Floride, lorsque l’un des étudiants du lycée de Parkland, ravagé par l’irruption d’un tueur armé d’un fusil d’assaut, l’interroge sur sa position quant à la vente libre de ces armes. Il était inévitable que le réalisateur de Bowling for ­Columbine passe par le lycée ­Marjorie Stoneman et célèbre ses élèves militants. Car cette deuxième partie de Fahrenheit 11/9 prend la forme d’un tour des Etats-Unis de la résistance. En présentant son film, Michael Moore a revendiqué le terme, l’associant explicitement à la résistance en France sous l’occupation nazie.

    Montagnes russes militantes

    On a mieux compris cette assimilation en découvrant la troisième partie de son documentaire : elle compare systématiquement les Etats-Unis à l’Allemagne de Weimar et Donald Trump à Adolf Hitler. Le renfort d’historiens, d’un ancien magistrat au tribunal de Nuremberg ne suffit pas à muer cette comparaison en raison. A la fin de la projection, il suffisait de voir Michael Moore, entouré de lycéens de Parkland et de militants de Flint pour comprendre qu’il ne s’agit plus seulement de cinéma mais d’urgence politique, d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard.

    Il revenait à l’esprit l’un des ­innombrables faits énoncés ­pendant ces deux heures de montagnes russes militantes : depuis 1992, les démocrates ont remporté le vote populaire dans toutes les élections présidentielles, sauf en 2004. Quatre mois avant ce dernier scrutin, sortait le plus grand succès de Michael Moore, Fahrenheit 9/11.

  • de 1881 à 1904
    http://caminare.free.fr/1881a1904.htm

    1881 à 1904

    • 1881
    – février, Hubertine Auclert lance La Citoyenne, journal anticlérical qui combat sur tous les fronts : Pendant que nous serons exclues de la vie civique, les hommes songeront à leurs intérêts plutôt qu’aux nôtres ; articles de Séverine (Caroline Rémy) et Marie Bashkirtseff (artiste)
    – Blanche Edwards est reçue au concours de l’internat en médecine ; des étudiants brûlent son effigie sur le boulevard St-Michel
    – création de l’École normale supérieure de Sèvres pour les jeunes filles et de l’agrégation féminine
    – une femme mariée peut ouvrir un livret de caisse d’épargne sans l’autorisation de son mari
    – lois Jules Ferry : l’enseignement primaire public devient laïque gratuit et obligatoire tant pour les filles que pour les garçons de 6 à 13 ans

    #féminisme #historicisation
    Trouvé en cherchant des infos sur Marie Huot activiste végétarienne et féministe frmançaise qui aurais attaqué à coupe d’ombrelle un scientifique en plein disséction d’un singe et plusieurs années attaqué des Matadors avec un ami peintre à coup de révolver.
    anecdote raconté ici : https://www.youtube.com/watch?time_continue=917&v=RSuJfGABU74

    • fiche wikipédia de Marie Huot
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Huot_(1846-1930)

      Marie Huot, née en 1846, Mathilde Marie Constance Ménétrier, a épousé en 1869 Anatole Théodore Marie Huot, éditeur de la revue gauchiste parisienne, L’Encyclopédie Contemporaine Illustrée . Elle était également une amie proche du peintre suédois et mystique soufi Ivan Agueli à qui elle dédiera ses poèmes symbolistes, Le missel de Notre-Dame des Solitudes.

      Marie Huot s’est surtout fait connaitre en raison de ses actions activistes spectaculaires :

      Au collège de France, en 1883, elle agresse le scientifique mauricien Charles-Édouard Brown-Séquard avec une ombrelle, au cours d’une vivisection sur un singe1 ;

      En 1886, elle interrompt une lecture faisant l’apologie du traitement antirabique de Louis Pasteur à l’université de la Sorbonne, parce que ce traitement implique des expérimentations sur des animaux (chiens et lapins) mais surtout parce qu’il implique aussi des expérimentations humaines qui se soldent par une augmentation de la mortalité humaine par rage2 ;

      Elle aide son ami suédois Ivan Aguéli dans l’attaque à main armée qu’il perpétue à l’encontre de deux matadors à Deuil en région parisienne, le 4 juin 1900, et qui s’inscrit dans un mouvement d’opposition à la tauromachie qui touche les milieux républicains radicaux depuis les années 1850.

      Néo-malthusienne radicale, c’est à Marie Huot que l’on doit l’expression « grève des ventres »4, ainsi que la première conférence publique, en 1892, en faveur d’une limitation des naissances drastique5. Dans cette conférence, qui sera publiée en 1909 sous le titre "Le mal de vivre", Marie Huot, en véritable préfiguratrice du VHEMT, prône la disparition volontaire de l’espèce humaine par refus de procréer, à la fois par compassion pour les souffrances de celle-ci et pour celles qu’elle inflige aux autres animaux. 6

      Je connais pas ce VHEMT !

  • Les États-Unis séparent désormais les parents migrants de leurs enfants | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/162252/etats-unis-separent-parents-migrants-enfants

    Avant l’élection de Donald Trump, les familles de migrants et demandeurs d’asiles qui étaient interpellées à la frontière mexicaine étaient détenus ensemble dans des centres de rétention, en attente de jugement. Mais les directives du gouvernement ont changé : maintenant, les parents et enfants sont détenus séparément, parfois dans des villes différentes, et même dans le cas d’enfants très jeunes.

    Depuis plusieurs mois, des centaines de cas de séparations ont été rencensés par les associations de défense des droits civiques.

    « Ce qui se passe ici est sans précédent. Ici en Arizona, nous avons vu plus de 200 cas de parents séparés de leurs enfants. Certains de ces enfants sont très jeunes, nous voyons régulièrement des enfants de deux ans, et la semaine dernière, il y avait un enfant de 53 semaines sans ses parents », expliquait Laura St. John de l’organisation The Florence Project, sur MSNBC.

    L’association de défense des droits civiques ACLU a engagé une procédure légale contre cette pratique du gouvernement, qu’ils considèrent comme une violation de la Constitution des États-Unis.

    Sur Twitter, le journaliste Chris Hayes a partagé des extraits de la plainte dans lesquels sont décrits plusieurs cas de séparation, comme celui de Miriam, venue du Honduras, qui dit avoir été séparée de son bébé de dix-huit mois et ne pas l’avoir vu pendant plus d’un mois. En mars, un procès de l’ACLU avait permis de réunifier une mère congolaise demandeuse d’asile avec sa fille de sept ans. Elles avaient été séparées pendant quatre mois.

    La nouvelle approche, introduite par le ministère de la Justice, consiste à condamner les personnes qui ont traversé la frontière illégalement à des crimes, et non plus à des infractions civiles, comme c’était le cas auparavant. Les adultes sont donc placés en prison, et non en centre de rétention, alors que les enfants sont gérés par une autre entité administrative, qui détient habituellement les mineurs qui traversent seuls la frontière.

    Interviewé par MSNBC, un avocat de l’ACLU a dit que c’était « la pire chose » qu’il avait vue en 25 ans de travail sur les droits des immigrés.

    « Je parle à ces mères et elles décrivent leurs enfants qui hurlent "maman, maman, ne les laisse pas m’emmener". »

    Il y a quelques jours, le chef de cabinet de la Maison Blanche John Kelly a défendu la pratique en disant qu’il s’agissait d’une dissuasion efficace et que les enfants seraient « placés dans des foyers ou autres ».

    • New York (États-Unis), de notre correspondant.- « Les fédéraux ont perdu, oui, perdu, 1 475 enfants migrants. » L’éditorial de The Arizona Republic a révolté les réseaux sociaux. Des Américains se sont pris en photo avec cette question : « Où sont les enfants ? » (#wherearethechildren), devenue en quelques jours un mot-clé populaire. « L’inhumanité doit cesser », explique Joaquín Castro, représentant démocrate du Texas, qui appelle à une manifestation cette semaine à San Antonio.

      À l’origine de cette indignation, l’information rapportée par The Arizona Republic est, de fait, assez spectaculaire. Le 26 avril, Steven Wagner, un responsable du Département de la santé américain chargé de la gestion des réfugiés, a annoncé au cours d’une audition au Sénat que ses services, alors qu’ils tentaient de prendre contact avec 7 635 mineurs placés chez des proches ou dans des familles d’accueil, se sont révélés « incapables de localiser 1 475 » d’entre eux, soit 19 % de l’échantillon contacté.

      9 mai 2018. Cette famille vient de franchir la frontière entre le Mexique et les États-Unis près de McAllen, Texas. © Reuters 9 mai 2018. Cette famille vient de franchir la frontière entre le Mexique et les États-Unis près de McAllen, Texas. © Reuters

      Il s’agit de mineurs non accompagnés, la plupart originaires du Honduras, du Guatemala et du Salvador, des pays d’Amérique centrale ravagés par les violences. Placés quelques semaines en foyer après avoir tenté de traverser la frontière avec les États-Unis via le Mexique, ils sont ensuite confiés par les autorités à des proches, des parents ou des familles d’accueil en attendant l’examen de leur dossier par les services de l’immigration.

      Les 1 500 enfants manquant à l’appel ne sont pas forcément aux mains de trafiquants, exploités à vil prix ou livrés à eux-mêmes. « On ne sait pas combien d’entre eux n’ont pas été localisés parce que eux ou leurs proches, qui peuvent très bien être leurs parents, sont partis sans laisser d’adresse pour réduire les risques d’être renvoyés dans leur pays », explique la journaliste Dara Lind, spécialiste des questions migratoires sur Vox.com.

      Mais l’incertitude qui pèse sur leur sort a de quoi inquiéter : plusieurs médias, comme Associated Press et la chaîne PBS, ont révélé des cas de violences sexuelles, de travail forcé ou de mauvais traitement.

      « Vous êtes la plus mauvaise famille d’accueil du monde. Vous ne savez même pas où ils sont », a lancé à Steven Wagner la sénatrice Heidi Heitkamp. L’accusation de l’élue démocrate tape juste, sauf que sous l’administration Obama, qui avait dû faire face à une explosion du nombre de mineurs non accompagnés, le suivi était tout aussi défaillant.

      En 2014, les procédures de vérification des familles d’accueil avaient même été allégées pour faciliter les placements, livrant les enfants à des dangers accrus. En 2016, le Sénat avait préconisé des mesures de suivi renforcées, qui n’ont jamais été mises en place, faute de ressources et de volonté politique : le département de la santé considère en effet qu’une fois placés, les mineurs ne sont plus de sa responsabilité…

      Il y a un mois, l’« aveu » de Steven Wagner devant le Sénat n’aurait ainsi pas fait beaucoup de bruit. Mais tout a changé depuis que le président Trump, frustré de ne pas voir avancer son projet de mur avec le Mexique, en colère contre sa propre directrice du Département de la sécurité intérieure (DHS), a autorisé des mesures d’une extrême sévérité contre l’immigration irrégulière.

      Au nom de la « tolérance zéro », Jeff Sessions, “attorney general” (l’équivalent du ministre de la justice), un dur de dur connu pour sa hargne contre les clandestins, a annoncé le 7 mai la poursuite systématique des étrangers qui « traversent la frontière de façon illégale », une façon de décourager les candidats à l’immigration – au rythme de 40 000 personnes « appréhendées » chaque mois, on voit mal comment les procureurs vont suivre. Il a surtout déclaré que les enfants « clandestins » seront désormais « séparés » de leurs parents. De quoi susciter l’indignation générale. Au vu de la façon dont les mineurs non accompagnés sont traités dans les familles d’accueil, cette annonce sonne comme une provocation.

      « Cette horreur est insupportable, a twitté Walter Schaub, ancien directeur sous Obama et Trump du Bureau pour l’éthique gouvernementale, une agence fédérale anticorruption. Décider d’arrêter encore plus d’enfants alors même qu’on sait déjà que ce qui leur arrive est une violation immorale des droits humains. »

      « C’est de la torture », commente l’ACLU, une grande organisation de défense des libertés publiques, qui a engagé une action en justice collective contre le gouvernement. « La pire chose que j’ai vue en vingt-cinq ans, dit Lee Gelernt, l’avocat de l’ACLU, interrogé sur la chaîne MSNBC. Ces mères vous racontent leurs enfants qui crient “maman ! maman !”, “ne les laisse pas m’emmener !”, des enfants de cinq ans, de six ans. On va traumatiser ces enfants pour toujours. »

      « Cette pratique viole les droits des demandeurs d’asile inscrits dans la Constitution », ajoute Eunice Lee, codirectrice du centre de recherche sur le genre et les réfugiés Hastings College of the Law à San Francisco (Californie).

      Reuters Reuters

      Fin avril, le New York Times, citant des données officielles, a révélé que cette pratique est en réalité d’ores et déjà en place. Entre octobre et avril, écrit le quotidien, 700 enfants, dont 100 tout-petits de moins de quatre ans, ont été privés de leurs parents. Le département de la santé refuse de dire combien de ces familles restent aujourd’hui éclatées.

      Au vu des positions de l’administration Trump, qui cherche à lutter contre l’immigration mais aussi à décourager par tous les moyens l’exercice du droit d’asile, cette politique n’est guère surprenante. Elle avait été évoquée quelques semaines après l’investiture de Donald Trump par John Kelly, alors directeur de la sécurité nationale. Aujourd’hui chef de cabinet de Donald Trump, Kelly a affirmé à la radio publique NPR que non seulement la séparation des familles n’est « pas cruelle », mais qu’elle est aussi un « puissant moyen de dissuasion » contre l’immigration.

      Pendant sa campagne, et depuis son entrée à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de « stopper » l’immigration illégale. Il s’en est pris aux Mexicains « violeurs » et « criminels », aux « pays de merde », a taxé publiquement des immigrés d’« animaux ». Il a annoncé l’envoi de la garde nationale à la frontière et a attisé sa base en s’en prenant à une « caravane » de réfugiés d’Amérique centrale qui cherchaient à obtenir l’asile aux États-Unis.

      Depuis son arrivée à la Maison Blanche, son administration s’est employée à détricoter les dispositifs protégeant les jeunes migrants. Trump lui-même a estimé que les mineurs qui passent la frontière « ne sont pas tous innocents » et nourrissent la violence des gangs.

      « Les enfants seront pris en charge, placés dans des foyers ou autre », a promis John Kelly. En l’occurrence, le « ou autre » pourrait désigner des bases militaires. Selon le Washington Post, des enfants séparés de leurs familles pourraient être bientôt placés dans des centres de l’armée, au Texas ou dans l’Arkansas.

  • « Neige » d’après Maxence Fermine

    Voici quelques nouvelles du front. La présentation du Livre et la représentation de « Laurenzaccio » au Théâtre Blanche de Castille, début mai, se sont très bien passées. Quentin Herlemont, qui faisait le Making Off sur « Phil » est venu filmer... https://www.philippepillavoine.com/leblog/2018/05/13/neige-dapres-maxence-fermine

    #philippe_pillavoine #pillavoine #blog #news #artiste_mime #laurenzaccio #spectacle #neige #festival #charlot #nogent #l_art_du_crime #france_2 #poissy #Quentin_Herlemont #Adeline_de_Preissac #mario_Gonzalez #Maxence_Fermine #Fermine

  • Non à l’intervention d’Alliance Vita à l’Université Lyon 1 : rassemblement le vendredi 20 avril
    https://rebellyon.info/Non-a-lintervention-d-Alliance-Vita-a-l-19038

    Nous, militant.es féministes et LGBTI, trouvons scandaleuse l’invitation faite le 20 avril à Blanche Streb, activiste et salariée d’Alliance Vita, dont les positions contre l’avortement et la PMA pour toutes les femmes sont de notoriété publique. Appel à rassemblement le vendredi 20 avril à 16h30 devant le bâtiment A de la fac de médecine, métro Laennec.

    #Infos_locales

    / #Politicaillerie, #Rapports_sociaux_de_genre, #Manchette

  • Non à l’intervention d’Alliance Vita à l’Université Lyon 1 le 20 avril
    https://rebellyon.info/Non-a-l-intervention-d-Alliance-Vita-a-l-19038

    Nous, militant.es féministes et LGBTI, trouvons scandaleuse l’invitation faite le 20 avril à Blanche Streb, activiste et salariée d’Alliance Vita, dont les positions contre l’avortement et la PMA pour toutes les femmes sont de notoriété publique.

    #Infos_locales

    / #Politicaillerie, #Rapports_sociaux_de_genre, Une

  • La passion et l’obstination… ou l’art de la création

    En juin 2012, Mario Gonzalez proposait à Philippe Pillavoine de créer ensemble un spectacle : Laurenzaccio, une adaptation des œuvres Lorenzaccio d’Alfred de Musset et Une conspiration en 1537 de George Sand, produite par la Compagnie Le Bateau Ivre… Bien des écueils se seront présentés sur le chemin de la création, mais lorsque la passion rime avec obstination, l’art l’emporte toujours !

    Après 3 représentations à Allonnes (72) au Théâtre de Chaoué Port Belle Eau puis grâce à l’invitation de Christian Sterne de la compagnie Les fous de Bassan ! à Beaugency (45) au Théâtre le Puits-Manu, Laurenzaccio foulera pour la première fois les planches de la région parisienne, le vendredi 4 mai 2018 à 20h30 au Théâtre Blanche de Castille à Poissy (78).

    De plus, en préambule à cette représentation exceptionnelle, Laurenzaccio sera également à la fête le mercredi 2 mai de 16h30 à 18h à la Maison des Auteurs de la SACD à l’occasion de la publication du texte aux Éditions Les Cygnes. Vraiment, vive le joli mois de mai !... https://www.relations-publiques.pro/91120/la-passion-et-lobstination-ou-lart-de-la-creation.html

    #mai-2018 #2018 #spectacle #théâtre #représentation #livre #éditions_les_cygnes #les_cygnes #paris #sacd #poissy #blanche_de_castille #théâtre_blanche_de_castille #le_bateau_ivre

  • Le Kushner-gate et le blocus du Qatar : Le scandale du siècle ?
    par Maryam Al-Khater – 9 mars 2018 – The New Arab – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://www.chroniquepalestine.com/kushner-gate-blocus-qatar-scandale-siecle

    Après le scandale du Watergate en 1972, le quatrième pouvoir* revient en première ligne avec les scandales politiques et financiers successifs qui assaillent la Maison Blanche de Trump.

    S’appuyant sur des notes de renseignement fuitées, le Washington Post vient encore de révéler un scandale, impliquant cette fois-ci Jared Kushner qui est à la fois le gendre de Trump et son assistant.

    Selon le Post il y aurait eu des accords entre Kushner et quatre États, les Émirats Arabes Unis [UAE], la Chine, Israël et le Mexique, pour échanger de l’influence politique contre des opérations financières profitant à l’affaire immobilière en difficulté de sa famille ainsi qu’à lui-même.

    Kushner a essayé d’utiliser sa position pour emprunter de l’argent pour renflouer son entreprise familiale et il a demandé à l’État du Qatar d’investir dans un bâtiment qu’il contrôle à New York. Lorsque le Qatar a refusé d’investir dans l’affaire immobilière de sa famille, Kushner lui en a apparemment voulu et il a rejoint le camp des pays qui faisaient le blocus de la nation du Golfe, selon un reportage paru d’abord dans le Daily Intelligencer, puis confirmé par CBNC News le 2 mars.

    Mais dans quel but ? Ou plus précisément, quel montant d’argent Kushner a-t-il perçu sans doute de la part de plusieurs entités ? (...)

  • Carnaval de Dunkerque : « Y’a bon Gallia » (la Gaule) ou comment (...) - mondialisme.org
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2673

    Chers messieurs et chères mesdames de l’Association Les Noirs, chers carnavaleux et chères carnavaleuses de Dunkerque et de notre douce France,
    Comme chacun sait, vous avez de l’humour à revendre et vous êtes des hommes et des femmes courageux et cultivés. Une certaine « Brigade antinégrophobie » a eu l’audace de vous expliquer que représenter des Franco-Européens, arborant des pagnes et des lances, et grimés avec du cirage noir, était de fort mauvais goût et pouvait laisser penser que l’Afrique était un repaire de cannibales. Quelle idée biscornue ! Cette brigade a même eu le culot de comparer le racisme institutionnel (qu’elle estime inconscient chez vous) au virus du sida qui fait des ravages invisibles et se propage sans que personne ne s’en rende compte – ce qui montre son peu de délicatesse vis-à-vis des personnes victimes de cette maladie, vous en conviendrez certainement. Je suis sûr que vous êtes tous et toutes pleinement engagés dans la lutte contre toutes les formes de discrimination. Je suis donc persuadé que vous n’allez pas baisser les bras et vous laisser intimider et abandonner toute envie de rire de tout...
    Comme le dit le journal « La Voix du Nord », créé au départ par des résistants gaullistes, vous vous êtes sentis insultés. Je sais que votre subtilité n’a pas d’égal et me permets donc de vous soumettre quelques thèmes que vous pourriez illustrer avec votre talent incomparable afin d’« inverser les valeurs », comme le dit un brillantissime carnavaleux dunkerquois cité par votre génial journal local

    #racisme

  • #Pionnières du ciel
    http://matrimoine2016.esy.es/ciel/index.html
    Initié et soutenu par https://histoireparlesfemmes.com

    Un site sur lequel je tombe par hasard alors que je me suis mise en tête de faire une liste des premières femmes pilotes. Plutôt sympa, ce site de type #documentaire romancé est un peu trop dirigiste à mon gout mais surtout avec un format non ouvert où par exemple on ne peut pas copier le texte ou les éléments facilement. Dommage, avec un sujet comme les pionnières du ciel cela mériterait évidemment d’autoriser une réappropriation par tout·es.

    #matrimoine
    #femmes
    #pilotes_de_l'air
    #ouvrir_internet_merde_alors

    Du coup voici également le début de la liste que j’étais en train de constituer, incomplète et non exhaustive, mais dans laquelle on peut facilement puiser, voir la compléter, ayant seulement Prénom Nom/Dates/texte court/photo

    Aviatrices

    Thérèse Peltier (26 septembre 1873 - 18 février 1926)
    première femme pilote

    Amelia Earhart (24 juillet 1897 - disparue 2 juillet 1937)
    première femme à traverser l’océan Atlantique en avion

    Elinor Smith (17 août 1911 - 19 mars 2010)
    première femme pilote d’essai pour Fairchild et Bellanca

    Adrienne Bolland (25 novembre 1895 - 18 mars 1975)

    Hélène Boucher (1908 – 1934)
    

    Maryse Hilsz (7 mars 1901 - 30 janvier 1946)

    Beryl Markham (26 octobre 1902 - 3 août 1986)
    première femme à faire un vol solo transatlantique d’est en ouest

    Amy Johnson ( 1er juillet 1903 - 5 janvier 1941) première femme à effectuer un vol solo entre le Royaume-Uni et l’Australie.

    Bessie Coleman (26 janvier 1892 - 30 avril 1926)
    

    Harriet Quimby (11 mai 1875 - 1er juillet 1912) Américaine
    16 avril 1912, première femme à traverser la Manche aux commandes d’un avion

    Maryse Bastié (27 février 1898 - 6 juillet 1952)

    Anne-Marie Jeanne Imbrecq (18 juin 1911 - 28 novembre 2005)

    Élisabeth Lion (11 décembre 1904 - 9 janvier 1988)

    Élisabeth Boselli (11 Mars 1914 - 25 Novembre 2005)


    L’ouverture officielle des quotas pour les femmes pilotes de chasse dans l’Armée de l’air française n’a débuté qu’en 1998 avec Caroline Aigle.

    –------

    Willa Brown (January 22, 1906 - July 18, 1992)

  • Les mecs formidables et la formidable #fraternité
    https://s14-eu5.ixquick.com/cgi-bin/serveimage?url=http:%2F%2Fartjapanexport.com%2Fwp-content%2Fuploads

    Ils avaient une relation de couple avec de très fortes tensions. Alexia avait une personnalité écrasante, il se sentait rabaissé, écrasé. Il va être jugé pour trois, quatre secondes de sa vie, ce n’est pas un mauvais homme, c’est un mec formidable

    C’est l’avocat de Jonathann, assassin et ex-conjoint d’Alexia Daval qui dit ca. Cette phrase est un bon exemple de blâme de la victime. Comme ce matin j’ai lu l’argument de soutiens de Valls à Gérald Darmanin accusé de viol.

    Je le connais, c’est un garçon de talent, je ne préjuge de rien, il a évidemment mon soutien

    La fraternité c’est aussi le fait que si Valls connaît Darmanin (ca m’étonne pas que ces deux là s’adorent), il ne la connaît pas « elle » la plaignante. Il parle du talent du « garçon », mais la « fille » est peut être encore plus talentueuse que Darmanin (ce qui est à la porté de la beaucoup de personnes). Qu’est ce que le talent de l’un viens faire ici ? Bon il préjuge pas mais son soutiens est affiché au garçon et non à la fille pour reprendre son vocabulaire de cours de récré.

    Défense que Blanche Gardin avait tourné en ridicule

    Quand j’étais petite, j’adorais être sur scène avec mes camarades, surtout que sur scène, le metteur en scène pouvait pas nous toucher. [...] Mais c’était un metteur en scène génial. Parce qu’il faut savoir séparer l’homme de l’artiste.", déroule-t-elle au micro le plus naturellement du monde. D’ailleurs c’est bizarre cette indulgence qui ne s’applique qu’aux artistes. Par exemple, on ne dit pas d’un boulanger « Oui, d’accord, c’est vrai, il viole un peu des gosses dans le fournil mais bon, il fait des baguettes extraordinaires ! »

    Ca s’applique pas qu’aux artistes car les exemples ci dessus montrent que c’est pas toujours le cas.

    #féminicide #viol #culture_du_viol #victime_blaming #virilité #masculinité #nice_guy

  • « Il semblait avoir vu un fantôme » : la nuit d’horreur de Donald Trump après son élection
    https://www.crashdebug.fr/international/14383-il-semblait-avoir-vu-un-fantome-la-nuit-d-horreur-de-donald-trump-a

    USA :...Trump ne voulait pas de la présidence + "il semblait avoir vu un fantôme "

    = il doit obéir aux sociétés secretes auxquelles il a fait allégeance donc elles décideront de son sort comme Macron CQFD

    Contributeur anonyme

    Donald Trump embrasse sa femme Melania, à New York (Etats-Unis), le soir de sa victoire électorale, dans la nuit

    du 8 au 9 novembre 2016. (MANDEL NGAN / AFP)

    Le livre du journaliste Michael Wolff révèle que Donald Trump ne souhaitait pas devenir président et a vécu comme un choc la nuit de sa victoire électorale.

    Donald Trump ne souhaitait pas gagner. C’est du moins ce que révèlent des extraits du livre Fire and Fury : Inside The Trump White House (Le Feu et la fureur : A l’intérieur de la Maison Blanche de Trump), signé Michael Wolff, journaliste au (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Histoire Du Cinema D’Animation - 01.La Machine D’Emile Reynaud Et Les Premieres Bandes Animées - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=iAxtzF2ZHpM

    Histoire Du Cinema D’Animation

    Une langue pendouille démesurément à la vue d’une fille... Un héros tombe en s’aplatissant comme une crêpe avant de jaillir, regonflé à bloc... Un château flotte dans le ciel... Des crapauds se transforment en princes charmants... L’univers sans limite du cinéma d’animation a peuplé notre imaginaire d’une impressionnante galerie de vedettes irréelles.

    Si Walt Disney apporte la preuve de sa viabilité économique et exploite au maximum toutes les possibilités du dessin animé, les créateurs à travers le monde se placent tous face à son hégémonisme et son style fait de lignes courbes et de scénarii aseptisés. Certains inventent de véritables œuvres de second degré comme Tex Avery à la même époque chez Warner. D’autres utilisent un style plus pointu, plus carré, et des décors minimalistes en créant par exemple la Panthère Rose. D’autres enfin décident d’évoquer drogue, sexe et violence, de s’adresser à un autre public, au moment où la bande dessinée pour adultes apparaît.

    Durant ces vingt épisodes, nous découvrirons les différentes techniques, les différentes écoles, les différents pays, et les principaux protagonistes de cette histoire, de Félix le Chat, première vedette de dessin animé, à Shrek qui réussit à supplanter la domination des studios Disney ; de Winsor McCay, le dessinateur de Little Nemo, à Osamu Tezuka, l’inventeur du manga au Japon ; de Walt Disney, précurseur, premier à réaliser un dessin animé parlant en technicolor à Paul Grimault, qui tenta tant bien que mal à créer un studio en Europe.

    Nous retrouverons les différentes formes de cinéma d’animation à travers le monde, du dessin traditionnel à la plasticine de Wallace et Gromit, en passant par les marionnettes tchèques, le papier découpé cher à Michel Ocelot et les images générées par ordinateur.

    Nous décrirons l’écart technologique entre les Etats Unis et le reste du monde qui se fit jour dès l’invention du cinéma d’animation, l’importance croissante de la télévision dans la production de ces images et les diverses révolutions technologiques, jusqu’à la plus récente des images de synthèse qui ouvre de nouveaux horizons et donne au cinéma d’animation à nouveau l’avantage.

    1 La machine d’Emile Reynaud et les premières bandes animées
    2 Naissance d’une industrie aux Etats-Unis : Félix le chat, première star
    3 L’invention de Mickey
    4 L’alternative à Disney : Les frères Fleischer
    5 La révolution de « Blanche Neige et les sept nains »
    6 Les studios contre attaquent : Tex Avery et Warner
    7 Sécession chez Disney : Stephen Busostow et Mister Magoo
    8 Les musiques de dessins animés : Carl Stalling et Scott Bradley
    9 Paul Grimault et la tentative d’un studio en France
    10 Au Japon, Osamu Tezuka invente le manga
    11 L’influence de la télévision : Hanna Barbera
    12 Les artistes du cinéma d’animation expérimental et Norman Mac Laren
    13 De Jrni Trnka à Tim Burton, les marionnettes tchèques traversent l’Atlantique
    14 Les premiers longs métrages d’animation pour adultes en Europe
    15 De la pâte à modeler à Wallace et Gromit
    16 Hayao Miyazaki, la contre-offensive face à Disney et aux studios japonais
    17 De « Tron » à « la Belle et la Bête », les débuts des images de synthèse
    18 Le renouveau du dessin animé francophone
    19 La nouvelle télévision et les mauvais garçons du dessin animé anglophone

    #audio #animation #histoire #radio #cinéma
    pas encore écouté

  • La dangereuse alliance entre les Etats-Unis, Israël et l’Arabie saoudite
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/11/09/la-dangereuse-alliance-entre-les-etats-unis-israel-et-l-arabie-saoudite_5212

    A peine le califat de l’organisation Etat islamique (EI) réduit à néant, les conflits, mis en sommeil – ou plutôt passés au second plan – le temps de l’apogée et de la chute du projet djihadiste, se réveillent au Proche-Orient.

    La revendication nationale des Kurdes d’Irak d’abord, qui a été rapidement anéantie, en attendant qu’on connaisse le sort réservé à leurs cousins de Syrie. Et, surtout, le conflit latent entre l’Arabie saoudite et l’Iran, les deux principales puissances régionales, qui a fini par incarner ce que l’on range communément sous l’appellation vague et trompeuse de « guerre entre les sunnites et les chiites ».

    Ce feu-là vient de se rallumer à toute allure, attisé par les Etats-Unis, dont le président, Donald Trump, a sonné la curée en « décertifiant », mi-octobre, l’accord nucléaire conclu en juillet 2015 entre les grandes puissances (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne) et la République islamique d’Iran sur son programme nucléaire controversé.

    L’Arabie saoudite vient subitement de faire monter la tension ambiante en contraignant (selon plusieurs récits non recoupés parus dans la presse) le premier ministre (sunnite) libanais, Saad Hariri, à démissionner et à dénoncer, dans un discours préparé qu’il a dû lire d’une voix blanche, les ingérences du Hezbollah (le grand parti-milice chiite libanais) et de son parrain iranien dans les affaires du pays du Cèdre.

    Le lendemain, un ministre saoudien déclarait que l’Arabie saoudite se considérait comme « en état de guerre » au Liban et attribuait directement à Téhéran le tir d’un missile intercepté au-dessus de Riyad, la capitale saoudienne, par les rebelles houthistes yéménites accusés d’être à la solde de l’Iran chiite.

    Ce qui se dessine dans la recomposition actuelle du Proche-Orient est un axe inédit entre l’Arabie saoudite, Israël et les Etats-Unis,...

    #paywall

    • Dans sa chronique, Christophe Ayad, responsable du service International du « Monde », rappelle que les trois pays, qui ont en commun leur détestation du régime iranien, cherchent à réduire son emprise sur la région.

      A peine le califat de l’organisation Etat islamique (EI) réduit à néant, les conflits, mis en sommeil – ou plutôt passés au second plan – le temps de l’apogée et de la chute du projet djihadiste, se réveillent au Proche-Orient.

      La revendication nationale des Kurdes d’Irak d’abord, qui a été rapidement anéantie, en attendant qu’on connaisse le sort réservé à leurs cousins de Syrie. Et, surtout, le conflit latent entre l’Arabie saoudite et l’Iran, les deux principales puissances régionales, qui a fini par incarner ce que l’on range communément sous l’appellation vague et trompeuse de « guerre entre les sunnites et les chiites ».

      Ce feu-là vient de se rallumer à toute allure, attisé par les Etats-Unis, dont le président, Donald Trump, a sonné la curée en « décertifiant », mi-octobre, l’accord nucléaire conclu en juillet 2015 entre les grandes puissances (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne) et la République islamique d’Iran sur son programme nucléaire controversé.

      L’Arabie saoudite vient subitement de faire monter la tension ambiante en contraignant (selon plusieurs récits non recoupés parus dans la presse) le premier ministre (sunnite) libanais, Saad Hariri, à démissionner et à dénoncer, dans un discours préparé qu’il a dû lire d’une voix blanche, les ingérences du Hezbollah (le grand parti-milice chiite libanais) et de son parrain iranien dans les affaires du pays du Cèdre.

      Le lendemain, un ministre saoudien déclarait que l’Arabie saoudite se considérait comme « en état de guerre » au Liban et attribuait directement à Téhéran le tir d’un missile intercepté au-dessus de Riyad, la capitale saoudienne, par les rebelles houthistes yéménites accusés d’être à la solde de l’Iran chiite.

      La détestation commune de l’Iran

      Ce qui se dessine dans la recomposition actuelle du Proche-Orient est un axe inédit entre l’Arabie saoudite, Israël et les Etats-Unis, rassemblés par leur commune détestation du régime iranien et leur volonté de réduire son emprise sur la région.

      L’Iran, par alliés interposés, tire en effet les ficelles en Syrie, au Liban, en Irak (un peu moins) et au Yémen (encore moins). Sa quête permanente d’armes de destruction massive (le nucléaire, actuellement gelé, et le balistique, en plein développement) vise à lui assurer une supériorité stratégique – Téhéran parle plutôt de parité – qu’Israël et l’Arabie saoudite ne peuvent accepter.

      Longtemps, Barack Obama a cherché à raisonner ses alliés saoudien et israélien, voire ignoré leurs inquiétudes. L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, et l’ascension éclair d’un jeune prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, ont tout bouleversé.

      Depuis janvier, Jared Kushner, le gendre du président américain, ne cesse de faire la navette entre Jérusalem et Riyad (ainsi qu’Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis) sans que grand-chose ne fuite de ses tournées. Il travaille en fait à un vieux rêve israélien : rapprocher les Arabes – du moins les monarchies du Golfe – d’Israël.

      Israël doit trouver de nouveaux « amis »

      Dans une région qui lui est hostile depuis sa naissance, en raison de l’absence d’un Etat palestinien, Israël est obligé de trouver des alliés ou du moins des puissances « amicales ». Longtemps, ce furent l’Iran du chah et la Turquie kémaliste, alliés des Etats-Unis et même pilier de l’OTAN pour ce qui est de la Turquie.

      Les Arabes, a fortiori les Palestiniens, étaient les grands perdants de cette entente tacite. La révolution islamique de 1979 en Iran a tout changé : l’Iran de l’ayatollah Khomeyni s’est autoproclamé champion de la cause palestinienne – sans demander leur avis aux Palestiniens, bien sûr – ou plutôt du « front du refus » à Israël.

      Puis la Turquie est devenue hostile sous la houlette de l’islamiste Recep Tayyip Erdogan, les deux pays rompant même leurs relations diplomatiques de 2010 à 2016. Les relations ont été restaurées, pas la confiance. Il faut donc, pour Israël, trouver de nouveaux « amis », l’Egypte et la Jordanie, qui ont signé des traités de paix, en restant au stade de la « paix froide » du fait de leurs opinions publiques très hostiles. En revanche, les puissances du Golfe se sont lentement rapprochées d’Israël, depuis la découverte, en 2002, de l’existence d’un programme nucléaire iranien avancé.

      En face, l’axe russo-irano-turc

      Ce mouvement tectonique, longtemps lent et souterrain, s’est accéléré avec l’arrivée au pouvoir dans le Golfe d’une nouvelle génération pas embarrassée par les tabous de ses aînés. Mohammed Ben Salman, l’homme fort du royaume saoudien, et Mohammed Ben Zayed, celui des Emirats, ne s’encombrent pas de la « cause sacrée » palestinienne. C’est l’Iran qui les obsède, tout comme Israël, qui a bien compris que les Arabes étaient faciles à diviser – quand ils ne le font pas tout seuls comme dans l’actuelle crise du Qatar.

      Aujourd’hui, il ne manque plus grand-chose pour que cette nouvelle alliance s’affiche au grand jour. L’alliance des Etats-Unis, d’Israël et du Golfe serait une combinaison sans précédent de puissance militaire et technologique, de capitaux financiers et de ressources énergétiques. En face, l’axe russo-irano-turc qui se dessine fait pâle figure : armées nombreuses mais technologies obsolètes, économies exsangues, intérêts stratégiques divergents. Mais cette comparaison vaut surtout sur le papier car, pour le moment, c’est bien cette coalition improbable – dans laquelle Ankara a un pied dedans et l’autre dehors – qui contrôle le terrain et ne cesse d’avancer.

      De fait, ce qui manque le plus à l’alliance Etat-Unis - Israël - Arabie saoudite en gestation, c’est un minimum de flair politique et d’intelligence par rapport aux situations de terrain. Ces trois pays se sont chacun lancé dans des conflits ingagnables ces dernières années : les Etats-Unis en Irak (en 2003), l’Arabie saoudite au Yémen (depuis 2015), et Israël au Liban (en 1982 et en 2006) puis dans la bande de Gaza (2008, 2012 et 2014). Lancer des guerres est facile, mais, passé les premières victoires, il faut savoir durer. Et c’est la principale qualité de l’Iran : savoir patienter et ne jamais dévier de son but.

  • [Morts de la rue] Une fleur contre l’oubli
    https://grenoble.indymedia.org/2017-10-18-Morts-de-la-rue-Une-fleur-contre-l

    Toute la journée, venez déposer une fleur sur les tonbes des défunts inhumés aux carrés des communs du petit et du grand Sablon. À quinze heures nous vous invitons un temps de recueillement devant le carré commun ducimetière du Grand Sablon. Collectif grenoblois « Mort De Rue » mortsdelarue.grenoble gmail.com https://mortderuegrenoble.wordpress.com c/o Point d’Eau, 31 rue Blanche Monier, 38000 Grenoble 06 80 43 79 (...)

    #Agenda

    https://mortderuegrenoble.wordpress.com

  • Graines de zizanie à Kokopelli : le semencier contesté poursuit un blogueur
    https://reporterre.net/Graines-de-zizanie-a-Kokopelli-le-semencier-conteste-poursuit-un-blogueu

    « Le livre est critique et ces critiques ne font pas du bien, mais le ton reste mesuré, nous indique par téléphone Me Blanche Magarinos-Rey, qui défend Kokopelli. Et la diffusion demeure assez limitée, alors qu’un article sur Internet peut devenir viral très vite. »

    C’est exactement ce qui s’est passé. Le 18 mai, Daniel Vivas a donc publié ce fameux billet sur son site, dans lequel il dénonce « le management autoritaire et crapuleux des Guillet (...) qui cultivent en même temps sous la forme du “moi je” un citoyennisme mystico-anarcho-écologiste de façade et une véritable posture de petit chef tayloriste et stalinien ». Bien malgré lui — il abhorre Facebook —, son article est repris sur les réseaux sociaux et partagé plus de 8.400 fois, donnant une publicité inédite à l’ouvrage. À Kokopelli, on s’affole : en juin, les ventes commencent à chuter. Son directeur, Ananda Guillet, se fend d’un droit de réponse, publié le 11 juin sur le site de Daniel Vivas.

    Il y fustige « des attaques provenant de personnes que nous pensions de notre côté, que nous avions embauchées à Kokopelli pour leurs convictions militantes et qui n’étaient en fait que des convictions de “contre tout” stériles. Des pseudo-révolutionnaires n’osant pas s’en prendre aux vrais problèmes, mais plutôt à une association comme Kokopelli qui fait du “bio business”. » Puis il s’explique : « Pour ce qui est des conditions salariales, en 20 ans nous avons eu des différends avec des salariés, sans aucun doute. Citez-moi une seule structure employant du personnel qui n’en aurait pas eu. Mais il est vrai qu’à notre arrivée en Ariège, j’ai fait une erreur. Une grosse erreur, j’ai privilégié le milieu “alternatif” dans mes embauches (frais, naïf et sans expérience que j’étais). Eh oui, ce milieu que je croyais propice à la fertilité propre à Kokopelli s’est tout de suite alerté et braqué sur le fait que nous faisions du business. Ah bon ? L’argent de mon salaire ne tombe pas du ciel ??? »

    #mépris #poursuites_bâillons #exploitation

  • Retrait de l’article "Pourquoi nous n’irons plus acheter nos graines chez Kokopelli" - Le Jardin des Possibles
    dimanche 6 août 2017
    https://www.lejardindespossibles.org/divers/article/retrait-de-l-article-pourquoi-nous-n-irons-plus-acheter-nos-gr

    Suite à la parution de notre article « Pourquoi nous n’irons plus acheter nos graines chez Kokopelli », l’association Kokopelli par la voie de ses avocats parisiens et plus particulièrement de Blanche Magarinos-Rey nous a sommés de retirer l’article sous peine de poursuite pour diffamation envers Kokopelli et ses dirigeants. Nous prenons acte de cette injonction et avons donc retiré l’article. Ceci afin de ne pas entamer une procédure judiciaire qui serait pour notre structure bien trop lourde à assumer et à supporter à la fois en temps, humainement et financièrement. Nous ne remettons nullement en cause ce qui est écrit dans notre article.

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    Bonne graine et mauvaise herbe, capitalisme vert chez Kokopelli
    Publié le 16 juillet 2017 | Mise à jour le 16 août
    https://larotative.info/bonne-graine-et-mauvaise-herbe-2334.html

    @nicolasm https://seenthis.net/messages/605784

    • Colportez des allégations invérifiées, il en restera toujours quelque chose. Je note le courage des signataires du livre, qui s’appellent « le collectif du Grimm », sans plus de précisions que leur prénom, dont on ne sait même pas si c’est le leur.

      L’éditeur qui a publié le livre n’est pas plus clair. On sait seulement qu’il a démarré en 2012.

      Moi, j’aime bien savoir QUI parle.

      Pourquoi ne sont-ils pas allés aux prud’hommes, s’ils étaient aussi sûrs de leur fait ?

      Et à propos de « capitalisme vert » : M. Vivas facture ses stages entre 120 et 780 euros. Et il fait bosser ses stagiaires et des bénévoles ainsi que des « woofers » ??? (voir son rapport d’activité de 2015, sur son site). Quant à l’éco-hameau de Verfeil, il a été bâti sur une zone non constructible à l’origine (en ZNIEFF). L’ancienne maire de la commune en est l’une des résidentes (source : ▻http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/08/04/la-bastide-de-verfeil-ne-veut-pas-d-un-eco-hameau_1395514_3224.html)

      La charité qui se fout de l’hôpital, en clair. Même si je n’ai rien contre la permaculture, était-il urgent de cogner sur Kokopelli ? Quel intérêt y avait M. Vivas, à part râler sur des graines qui n’ont pas germé ?

      Enfin, nos gentils salariés mécontents espéraient quoi ? Glander toute la journée en étant payé ?

      Perso, j’ai bossé dans une radio associative pendant deux ans. Et j’ai constaté combien certains profitaient quelque peu de la gentillesse (voire du laisser pisser) du responsable : ils pouvaient arriver bourrés, fumer des pétards (j’ai rien contre, au contraire, mais pas à l’antenne) et raconter des conneries genre humour pipi caca (si c’est ça une radio « libertaire », merci), aller et venir quand ils voulaient, facturer des frais de transport fantaisistes, passer leur vie au téléphone, tout ça sur le dos de l’asso, etc...

      Or, Kokopelli a besoin d’argent. Pour continuer son job, payer les producteurs et les salariés. Pour faire ce qu’il fait depuis des années. Et accessoirement payer ses avocats, contre Baumeaux, par exemple.

      Bref, je continuerai « d’aller chez Gaïa »... !

  • Notes sur Armageddon-First
    http://www.dedefensa.org/article/notes-sur-armageddon-first

    Notes sur Armageddon-First

    Le départ de la Maison-Blanche de Bannon s’est imposé comme un événement majeur dans le chaos qu’est devenue la situation politique à Washington D.C., comme Washington D.C. est devenue “D.C.-la-folle”. Nous disons “s’est imposé” parce que nous ne pensons pas qu’il le soit vraiment, majeur, parce qu’événement annoncé et selon une situation déjà en marche ; mais dans ce cas comme dans bien d’autres sinon comme dans tous les autres, la perception règne puisque règne la communication et que la réalité est désintégrée comme référence acceptable par tous. Alors, acceptons l’interprétation d’“événement makeur” et nous en discuterons le sens.

    ... “Le départ de la Maison-Blanche de Bannon s’est imposé...”, etc., de même que la situation aux USA s’impose d’elle-même comme la chose la (...)