« La vraie question n’est pas de savoir quel effet a eu le travail que l’on a accompli, mais à quoi ressemblerait le monde si on ne l’avait jamais accompli. » A 19 ans, Aaron Swartz écrivait ces lignes sur son blog, dans un texte nommé « Héritage ». Quatre ans après son suicide, s’il est impossible de savoir à quoi ressemblerait le monde sans lui, une chose est sûre : Internet ne serait pas tout à fait le même sans le génie de ce jeune Américain, dont le combat pour la liberté de l’information et de la connaissance a, in fine, contribué à sa mort.
L’ouvrage Celui qui pourrait changer le monde, paru mardi 21 mars en France aux éditions B42, regroupe une série de textes d’Aaron Swartz. Rédigés dès l’âge de 14 ans, ils témoignent non seulement de l’intelligence précoce de ce programmeur, mais aussi d’une page d’histoire de l’Internet, peut-être sur le point de se tourner aujourd’hui.
« Il représente à la fois l’idéalisme d’Internet et son côté sombre, explique au Monde Brian Knappenberger, auteur d’un documentaire consacré à Aaron Swartz, The Internet’s own boy. Ses idées et son talent représentent tout ce qu’il y a de bien sur Internet. Les forces qui ont agi contre lui, comme le système judiciaire américain, représentent tout ce qui peut dérailler. »