person:britney

  • « Un écrivain passe l’essentiel de sa vie dans l’obscurité » : rencontre avec Zadie Smith - Culture / Next
    https://next.liberation.fr/livres/2018/09/21/un-ecrivain-passe-l-essentiel-de-sa-vie-dans-l-obscurite-rencontre-a

    C’est une belle soirée de juillet, tout Paris semble s’être précipité pour voir les joueurs de l’équipe de France descendre les Champs-Elysées. Mais une petite foule compacte et fébrile a fait le choix d’élire domicile à quelques kilomètres de là, devant la librairie Shakespeare and Company. Vu ce qu’a duré la parade triomphale des Champs, il semble qu’ils aient fait le bon choix, car l’écrivaine britannique Zadie Smith, attendue ce soir-là avec son mari, Nick Laird, pour une lecture publique, est restée bien plus que dix-sept minutes. La taille de l’attroupement, la présence en son sein de l’écrivain américain en vue Dave Eggers, tout cela disait quelque chose de la célébrité de l’écrivaine au turban. « Oh, il y a toujours du monde ici », nous confia-t-elle avec légèreté, sans que l’on sache si cela disait quelque chose de la France, ou de cette librairie en particulier. Mais depuis la parution en 2000 de son premier roman, Sourires de loup, lorsqu’elle avait 24 ans, et le succès retentissant de cette plongée dans le Londres multiculturel de l’époque, il n’est pas excessif de qualifier Zadie Smith de star.

    Depuis, l’écrivaine mi-anglaise mi-jamaïcaine a signé d’autres bons romans - Ceux du Nord-Ouest est à nos yeux le meilleur - et quantité d’essais. Le couple habite désormais New York, où Zadie Smith enseigne le creative writing à la New York University, et s’ils sont à Paris ce soir, c’est pour présenter deux recueils paraissant en anglais à ce moment-là - des essais pour elle, des poèmes pour lui -, dont la particularité est de porter le même nom, Feel Free (« sens-toi libre »). Cette homonymie leur a donné l’occasion de lever un voile pudique sur leurs relations de couple et de travail, avec le genre d’humour autodépréciatif que les écrivains de langue anglaise manient avec agilité. Et n’est-ce pas une chose passionnante, la petite fabrique du métier d’écrivain, sur quoi Zadie Smith disserte très généreusement lorsqu’on l’interviewe ? Il faut l’avouer, Swing Time n’est peut-être pas, d’elle, notre livre préféré, sa magistrale première partie, qui met en scène l’amitié fusionnelle de deux fillettes métisses dans le Londres des années 80, bourrée de détails ironiques et de commentaires sociaux fulgurant tous azimuts, faisant place à une deuxième partie un brin plus mécanique, affaiblie par l’entrée en scène d’une pop star ressemblant à Britney Spears. Mais quelle intelligence, toujours, chez cette écrivaine-là. Le matin même est parue une nouvelle signée de sa plume dans le New Yorker, charge déjantée contre la tentation de notre époque à vouloir « oblitérer » tel ou tel dès lors qu’ils font un faux pas, et il fut jouissif de l’entendre, elle, s’entretenir à bâtons rompus. « On n’est libre nulle part, nous confiera-t-elle, autant être libre sur la page. »

    Il y a dans Swing Time une célébrité qui a grandi dans l’œil du public. Un écrivain n’est pas une rock star, mais n’y a-t-il pas des résonances avec votre parcours ?

    J’ai 42 ans, mes 24 ans me semblent loin ! (Rires) Mais ma renommée n’a rien à voir avec le genre de célébrité que je décris dans le livre : un écrivain passe l’essentiel de sa vie dans l’obscurité, la plupart des gens ne lisent pas, personne ne nous agresse. A New York, il m’arrive de voir des gens constamment harcelés, jour et nuit, et cela me fascine. Pas la célébrité en soi, mais qu’elle puisse continuer à exercer ce pouvoir d’attraction, particulièrement sur les jeunes, alors que l’on constate tous les jours que c’est un enfer. Cette aspiration, à quoi tient-elle ? Qu’en attendent ces gens ? J’en suis venue à la conclusion que ce qu’ils souhaitent, c’est être libérés de l’énorme anxiété qui naît des rencontres. Débarrassés de toutes ces choses qu’induisent les rapports sociaux. La célébrité les annihile, puisque tout le monde vous connaît déjà. Visiblement, une part de nous-mêmes aspire à cela : n’avoir aucune intimité à partager avec quiconque.

    Il y a un autre élément qui semble autobiographique, c’est ce sentiment de loyauté coupable d’un enfant envers ses parents, exacerbé par la différence de leurs origines…

    Je ne peux parler de ce que je ne connais pas, et je ne peux imaginer avoir deux parents blancs ou deux parents noirs ou tout simplement deux parents à qui je ressemble. Je ne sais pas si les différences entre mes deux parents ont pu rendre plus aiguë cette interrogation éternelle : « De qui es-tu davantage l’enfant ? » Mais je suis convaincue qu’il y a une attente génétique de similarité. Si un enfant ressemble à ses parents, c’est le résultat d’un attendu très profond. Ce qui se passe quand cela n’arrive pas, par exemple lorsque la couleur de peau n’est pas la même, n’est pas un problème ni une tragédie, mais c’est différent. Et cette différence-là m’intéresse.

    Votre livre commence en 1982, il est truffé de références, notamment musicales, à cette époque et à sa pop culture. En avez-vous la nostalgie ?

    Enfant, j’en avais plutôt pour les années 30 et 40. Mais étant donné la personne que je suis, je passe mon temps à me corriger : « Euh, non, ça ne serait pas merveilleux de vivre à cette époque-là et de porter les vêtements magnifiques qu’on portait alors car j’aurais sans doute été servante, et peut-être même qu’on m’aurait lynchée. » Il est certain que j’aurais été pauvre, que je n’aurais pu aller à la fac ni choisir un travail. Est-ce que les filles blanches se disent ce genre de chose ? En Angleterre, je vois toutes ces bandes de filles qui s’habillent dans le style des années 20 ou 50, mais avec des yeux de Noire, chacune de ces époques m’offre un scénario de meurtre potentiel, d’oppression certaine. C’est tentant, la nostalgie, mais je n’y ai pas droit. Cela m’a rendue, je ne dirais pas optimiste, mais en tout cas certaine que ce monde-ci, qui n’a rien de parfait, est historiquement le meilleur des mondes pour moi, femme noire. Même s’il reste encore beaucoup de choses à améliorer.

    Une grande partie de Swing Time se déroule en Afrique, lorsque la narratrice doit suivre la pop star pour qui elle travaille dans un projet caritatif fumeux. On y trouve des échos à un reportage que vous aviez fait au Liberia en 2007, qui est dans votre recueil Changer d’avis. Pourquoi avoir fait ce reportage à l’époque ?

    Hmm… Je ne suis pas sûre. Les gens qui me l’ont commandé ont vraiment été très insistants ! Je ne suis pas une grande voyageuse, pas une aventurière, et je décline généralement les propositions de reportages intéressants. Mais je crois que j’étais fascinée par l’histoire des origines du #Liberia, cet aveuglement total du « premier monde » vis-à-vis du tiers-monde, cette création ex nihilo. Mais pour moi ce premier voyage était totalement sentimental. Je suis sûre que beaucoup de Noirs britanniques et d’Afro-Américains vous diraient la même chose : aller en Afrique, c’est comme rentrer à la maison. C’est comme cela que je l’envisageais, et comme cela que je l’ai vécu. Ce n’était pas un fantasme, mais un fait historique et génétique : voilà l’endroit d’où vient le peuple de ma mère.

    L’article et le livre sont assez critiques des bonnes intentions des pays du « premier monde ». Tout Swing Time ne parle finalement que de responsabilité sociale. Vous croyez à quel type d’action ?

    Je m’intéresse peu au travail individuel des ONG dès lors qu’il existe d’immenses inégalités structurelles. Quand les Panamá Papers sont sortis, on a pu constater l’étendue du blanchiment d’argent américain, anglais, français, italien ou allemand en Afrique. Il faut se rendre à l’évidence : on peut envoyer autant d’organismes caritatifs qu’on veut au Liberia, tant que ce système de pillage ne change pas, par des lois internationales - car le pillage des ressources économiques de l’Afrique ne s’arrêtera pas à moins -, le reste est un détail.

    La question de la responsabilité personnelle, de la culpabilité et du privilège se retrouve souvent dans vos livres…

    Hmmm… Je crois que le sens des responsabilités par quoi il faut être habité pour être un bon citoyen, français, new-yorkais ou anglais, est désormais hors de portée pour n’importe qui. Voilà le piège : être un bon citoyen aujourd’hui, c’est devoir transformer radicalement sa manière de vivre, voyager, manger, envoyer ses enfants à l’école, les habiller. Chaque aspect de notre vie occidentale revient grosso modo à exploiter quelqu’un. Qu’il soit quasiment impossible de changer les choses au niveau individuel fait partie du problème. Cela me rappelle le krach de 2008 - ces banquiers qui nous ont fichus dedans, qui étaient-ils ? Des gens de mon âge, qui avaient fréquenté ma fac. Je les connaissais, c’étaient des connards de base. Rien de spécial, des connards de base. Mais le système où ils évoluaient leur a permis d’accomplir une destruction globale sans précédent. On peut bien s’émouvoir de la vanité, l’égoïsme et l’avidité de cette génération de jeunes hommes (car c’étaient surtout des hommes), et certes ils étaient avides et prétentieux. Mais ne le sommes-nous pas tous ? La différence, c’est que la plupart d’entre nous n’auront jamais accès à des structures permettant de tels dégâts. Je pratique le réalisme moral, je ne m’attends pas à ce que les gens soient parfaits. Mais j’aimerais en revanche qu’ils existent au cœur d’un système où les dégâts qu’ils causent peuvent être limités. C’est sans doute là que je m’éloigne de certains activistes. Je ne suis pas catholique, mais la conception très catholique du péché me parle : nous sommes tous en position de pécher. Il faut en tenir compte lorsqu’on travaille sur la réalité sociale, les gens ne sont que ce qu’ils sont.

    Swing Time est le premier livre que vous avez écrit à la première personne. C’était libérateur ou contraignant ?

    Oh, très difficile ! Cela allait à l’encontre de tout ce que je fais lorsque j’écris de la fiction. Les histoires que j’écris, pour le meilleur et pour le pire, traitent de notre vie en société, s’intéressent à des tas de gens différents. Me limiter à une seule personne était incroyablement étrange, mais cela m’a permis d’explorer les modalités de la subjectivité. D’être injuste et jalouse et cruelle, toutes ces choses qu’on est dans la vie. Dans mes autres romans, je m’octroyais la voix de la justice. Mais ça n’existe pas, la voix de la justice ! Il n’y a que nous et notre expérience subjective. J’ai commencé en pensant que j’allais écrire un roman existentiel français, quelque chose de très ramassé, à la Camus, mais après vingt pages j’avais déjà quinze personnages (rires). On ne se refait pas. Je n’ai aucun mal à inventer des personnages, je pourrais écrire un roman avec sept cents personnes dedans. Mais je ne voulais pas écrire un livre comme ça, je crois qu’il faut se méfier de ce qui nous vient trop facilement. Je voulais m’essayer à quelque chose d’un peu plus difficile, d’un peu nouveau.

    Pensez-vous revenir un jour aux « gros romans » ?

    Oh, j’espère bien ! J’ai une immense tendresse pour ce genre d’épaisseur. Les livres avec lesquels j’ai grandi, George Eliot, Dickens, que vous, Français, trouvez un peu ringards, je les adore. Ils sont loin de l’existentialisme, ce ne sont pas des livres idéologiques, plutôt des romans qui décortiquent la société - mais précisément, c’est à cet endroit-là qu’on vit. Donc aussi banals et petits et ennuyeux et pragmatiques et anglais qu’ils puissent paraître, ils sont aussi notre lieu de vie, notre réalité sociale. Ces romans-là sont d’un sublime un peu différent, parce qu’ils sont prêts à descendre dans la boue, à se colleter avec les gens… Oui, j’espère sincèrement me remettre à écrire comme ça.

    Ringards, vous y allez fort ! Ceux qui les lisent les aiment beaucoup ! Mais Eliot souffre en effet d’être mal connue ici. Pourquoi pensez-vous qu’elle n’a jamais « pris » en France ?

    Parce que c’est tout le contraire de l’esthétique française ! Les romans d’Eliot sont trop hégéliens, thèse-antithèse-synthèse. Complètement programmatiques et sociaux, là où les romans français sont tout en subjectivité, la vie comme processus…

    Enfin il y a Balzac quand même…

    Mais même Balzac… Il n’a pas ce côté domestique qu’ont les Britanniques et qui exaspère les écrivains français. Ils n’ont peut-être pas tort, mais les Anglais ont aussi quelque chose de précieux.

    Dans votre écriture, vous êtes toujours plus « micromanagement » que « macroplanning », pour reprendre des termes que vous utilisiez dans Changer d’avis ?

    Je n’écris rien à la légère, je ne fais pas d’esquisse, pas plus que je n’avance en me disant « bon, ce truc, j’y reviendrai ». J’écris une phrase, je la réécris, je la réécris encore, et je passe à la suivante. Je ne changerai jamais.

    Pas de plan ?

    Pas vraiment. Une vague idée, oui, mais très vague. Je crois que cela traduit un mélange de besoin de tout contrôler et de ressentir l’horreur de ne pas savoir où je vais - enfin, j’imagine que ça ressemble à l’horreur aux yeux d’un écrivain d’un autre genre.

    Quel plaisir trouvez-vous à l’écriture d’essais ?

    Je ne suis pas sûre… J’essaie d’en écrire un en ce moment, et je ne trouve pas l’expérience très gratifiante. Généralement, ces textes tournent mal, ou deviennent une source d’embarras. Ou alors, et c’est le problème que je rencontre actuellement, on me demande sept pages mais j’en écris quinze. Alors ça devient de la torture, je m’énerve, je tente de me sortir de la commande, j’envoie des mails hystériques. Et puis je sors du lit à 10 heures du soir, je m’y remets, je tente un truc. Et parfois je me rends compte que je n’ai pas besoin de ces huit feuillets-là, que je peux condenser ceci, et petit à petit je resserre, et l’essai devient meilleur. Bien meilleur que ce que je pensais tenir au départ, bien plus intelligent et raisonné que je ne le suis. C’est ça, le cadeau que vous font les essais : en corrigeant, en enlevant, en éditant, tout s’améliore. La #fiction, ce n’est pas pareil, rien n’est aussi précis, alors que le but de l’essai est limpide : j’ai un argument, et je veux vous convaincre. Quel est le but de la fiction ? Qui peut le dire ? On ne le sait jamais vraiment.

    Vous lisez quoi ?

    Je sors d’une année sabbatique où j’ai eu le temps de lire toutes sortes de choses. Quel bonheur ! Plein de jeunes, j’ai l’air vieille en disant ça, mais je pense à des écrivains de l’ère Internet, qui n’ont pas 27 ans et écrivent une prose habitée par leur vie en ligne. Ce n’est pas mon monde, c’est une génération à qui les noms de Roth, DeLillo ou Pynchon ne disent rien du tout. Mais j’aime bien le fait qu’ils écrivent tout court, à leur place je serais sur mon téléphone jour et nuit… Le fait qu’ils arrivent à prendre du recul et à écrire m’impressionne, il y a tellement plus de tentations pour eux.

    Vous relisez des vieux livres ?

    Ouhlala non, je ne tiens vraiment pas à être le genre d’écrivain British qui passe ses étés à relire Middlemarch. Je veux savoir ce qu’il y a de neuf. Je fais un cours chaque année sur quatorze livres, les quatorze mêmes, voilà pour la relecture. Évidemment, si je tombe sur un Dostoïevski que je n’ai jamais lu, c’est merveilleux : on adore tous découvrir des choses qu’on a ratées à 15 ans. Mais sinon, du neuf !
    Elisabeth Franck-Dumas

    Très intéressant le passage sur la nostalgie.
    J’aurais bien aimé qu’elle cite des auteurs et autrices qu’elle lit, dommage !

    #zadie_smith #littérature #race #Afrique #écriture

  • Britney Spears : « L’Europe ne doit pas seulement avoir une tête, mais aussi un coeur qui bat »
    Le flash-back en play-back de Bono

    Pédophilie en Pennsylvanie, des documents accablent Trump
    Le Vatican accuse Twitter et Google actualités de « censure »

    Interdites d’élite des écoles maternelles s’accrochent aux branches.

    Faute de bons jeux « Kalachnikov », les fans développent les leurs

    Le Vatican n’est plus dans le carcan du menu obligatoire
    Pédophilie en Pennsylvanie : des document accablent ARTE

    #de_la_dyslexie_creative

  • People Searched for Ubuntu more than Amazon Echo this year
    http://www.omgubuntu.co.uk/2017/12/how-popular-was-ubuntu-in-2017

    Ubuntu was more popular than Britney Spears, Linux Mint, and the Amazon Echo in 2017 according to the number of searches made using Google. This post, People Searched for Ubuntu more than Amazon Echo this year, was written by Joey Sneddon and first appeared on OMG! Ubuntu!.

  • Were Leonard Cohen’s songs used to torture Palestinian prisoners ?
    Dror, Under the Olive Tree (ckut.ca), 24 novembre 2017
    https://www.mixcloud.com/UnderTheOliveTree/were-leonard-cohen-songs-used-to-torture-palestinian-prisoners

    Un an après la mort de Léonard Cohen, une anecdote terrifiante vient d’être révélée par Haggai Stravis, dans un entretien publié par le journal israélien Walla, le 27 octobre 2017 (1).

    Stravis est le producteur qui avait réussi à faire venir Léonard Cohen en Israel en 2009. A l’époque, il avait du faire face à la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions, qui essayait de convaincre Cohen de ne pas jouer dans un Etat qui pratiquait l’Apartheid. Pour préserver son image, il avait tenté plusieurs astuces, mais elles avaient toutes échouées. Il avait d’abord convaincu Amnesty International de parrainer le concert, mais AI avait fini par refuser (2). Il avait aussi essayé de compenser sa présence à Tel Aviv en donnant un autre concert à Ramallah. Refusant ce faux équilibre, les Palestiniens avaient également refusé cette offre, et le concert à Ramallah avait été annulé (3).

    Ce qu’on apprend dans cette entrevue récente concerne les détails de cette négociation. Quand le manager de Cohen essaya de discuter avec des officiels Palestiniens, il proposa d’abord d’inviter quelques centaines de politiciens Palestiniens. Il proposa ensuite de donner un concert gratuit, et même de dédier ce concert aux familles de prisonniers Palestiniens. Mais c’est la raison pour laquelle même les officiels Palestiniens durent refuser cette offre qui est révélée ici : ils avaient appris que des prisonniers Palestiniens avaient été torturés en prison par des agents des services secrets israéliens qui leur passaient des chansons de Léonard Cohen en boucle.

    On ne sait pas si Léonard Cohen a su à l’époque que sa musique rappelait d’aussi mauvais souvenirs à ces anciens prisonniers Palestiniens, ni si sa musique est encore utilisée dans les prisons israéliennes, mais on sait aussi, grâce à un autre article de la presse israélienne, que pour le convaincre de chanter en Israël, les promoteurs israéliens lui avaient versé 2.7 millions de dollars US (4). De quoi étouffer quelques réticences, et expliquer pourquoi, encore aujourd’hui, certains artistes prétendent « ne pas vouloir mélanger la musique et la politique »...

    (1) https://e.walla.co.il/item/3106407
    (2) https://bdsmovement.net/news/amnesty-international-withdraws-leonard-cohen%E2%80%99s-israel-concert-
    (3) http://www.pacbi.org/etemplate.php?id=1039
    (4) Yediot Achronot - 7 Leilot Magazine, le 20 juin 2014

    #Palestine #Prisons #torture #Leonard_Cohen #Musique #Musique_et_politique #BDS #Boycott_culturel #shameless_autopromo

    • @odilon : apparemment pas forcément…
      Il y avait eu une grosse campagne de l’ONG britannique Reprieve, Zero DB, parce qu’à Guantanamo ils utilisaient de la musique et beaucoup de metal pour torturer auditivement les prisonniers.

      Reprieve a dressé une liste des morceaux les plus utilisés : AC/DC, Metallica, mais aussi Britney Spears, les Bee Gees ou Bruce Springsteen. Ils sont choisis en fonction de leur violence sonore ou de leurs titres et paroles : Fuck Your God ("J’emmerde ton dieu"), de Deicide, ou White America ("Amérique blanche"), d’Eminem.

      tiré de http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/12/25/aux-etats-unis-la-torture-version-rock_1135115_3246.html
      https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20081211.OBS5071/la-musique-nouvelle-arme-de-torture-de-l-armee-americaine.html

      Les réactions des musiciens sont variées, c’est le moins qu’on puisse dire.

      Les musiciens concernés « sont difficiles à joindre », admet Chloe Davis. Sur son site, Trent Reznor, de Nine Inch Nails, a réagi : « Il m’est difficile d’imaginer quoi que ce soit de plus profondément insultant, dégradant et rageant que d’apprendre que la musique que l’on a créée avec toute son âme est utilisée à des fins de torture. »

      Très bon article du Guardian de l’époque : https://www.theguardian.com/world/2008/jun/19/usa.guantanamo avec certaines réactions des musiciens dont celle puante du leader de Metallica, qui a l’air d’apprécier le nouvel usage de ses créations :

      Unfortunately, some artists are not offended by their work being used to torture. “If the Iraqis aren’t used to freedom, then I’m glad to be part of their exposure,” James Hetfield, co-founder of Metallica, has said. As for his music being torture, he laughed: “We’ve been punishing our parents, our wives, our loved ones with this music for ever. Why should the Iraqis be any different?” Such posturing may go with the territory for an artist of the Metallica genre, so there is no need to speculate about whether Hetfield is being naive or wilfully ignorant. But no sane person voluntarily plays a single tune at earsplitting volume, over and over, 24 hours a day, and expects to stay sane.

    • Mis de côté le sensationnel d’un artiste de renommée (à tord ou à raison, il est connu), on constate ici que l’état d’Israël est prêt à investir 2.7 millions bruts pour rappeler les sueurs froides et les ongles arrachés de celles et ceux qu’il a entrepris(es) dans ses griffes. Une sorte de torture de masse à rebours. Où alors, c’était simplement à la santé des geôliers - encore que, même eux doivent être saoulés après des semaines en boucle.
      C’est tout de même fort - Machiavel doit se retourner dans sa tombe.

      L’anecdote sur Metallica est alarmante - un simple abus de laisser faire ("Ouh ouh ma mère aussi, elle aime pas ma musique.. ouh ouh") ne peut pas justifier des paroles aussi graves.
      Ay, ces vedettes... qu’est-ce qu’on en attend au juste ?

    • Mis de côté le sensationnel d’un artiste de renommée (à tord ou à raison, il est connu), on constate ici que l’état d’Israël est prêt à investir 2.7 millions bruts pour rappeler les sueurs froides et les ongles arrachés de celles et ceux qu’il a entrepris(es) dans ses griffes. Une sorte de torture de masse à rebours. Où alors, c’était simplement à la santé des geôliers - encore que, même eux doivent être saoulés après des semaines en boucle.
      C’est tout de même fort - Machiavel doit se retourner dans sa tombe.

      L’anecdote sur Metallica est alarmante - un simple abus de laisser faire ("Ouh ouh ma mère aussi, elle aime pas ma musique.. ouh ouh") ne peut pas justifier des paroles aussi graves.
      Ay, ces vedettes... qu’est-ce qu’on en attend au juste ?

    • Mis de côté le sensationnel d’un artiste de renommée (à tord ou à raison, il est connu), on constate ici que l’état d’Israël est prêt à investir 2.7 millions bruts pour rappeler les sueurs froides et les ongles arrachés de celles et ceux qu’il a entrepris(es) dans ses griffes. Une sorte de torture de masse à rebours. Où alors, c’était simplement à la santé des geôliers - encore que, même eux doivent être saoulés après des semaines en boucle.
      C’est tout de même fort - Machiavel doit se retourner dans sa tombe.

      L’anecdote sur Metallica est alarmante - un simple abus de laisser faire ("Ouh ouh ma mère aussi, elle aime pas ma musique.. ouh ouh") ne peut pas justifier des paroles aussi graves.
      Ay, ces vedettes... qu’est-ce qu’on en attend au juste ?

    • Mis de côté le sensationnel d’un artiste de renommée (à tord ou à raison, il est connu), on constate ici que l’état d’Israël est prêt à investir 2.7 millions bruts pour rappeler les sueurs froides et les ongles arrachés de celles et ceux qu’il a entrepris(es) dans ses griffes. Une sorte de torture de masse à rebours. Où alors, c’était simplement à la santé des geôliers - encore que, même eux doivent être saoulés après des semaines en boucle.
      C’est tout de même fort - Machiavel doit se retourner dans sa tombe.

      L’anecdote sur Metallica est alarmante - un simple abus de laisser faire ("Ouh ouh ma mère aussi, elle aime pas ma musique.. ouh ouh") ne peut pas justifier des paroles aussi graves.
      Ay, ces vedettes... alors... qu’est-ce qu’on en attend au juste ?

    • @ninachani Heu.. Oui... Peut-être... J’étais grave vener, fallait que ca sorte !!! Le dernier post est d’ailleurs différent des autres, pour ajouter un peu de folklore et biaiser les filtres à spam !
      Et, plus sérieusement Seenthis, me renvoyait « Gateway something is wrong somhow » au rafraichissement de la page après des freeze de la zone de commentaire.

      Mes excuses pour le spam :s

    • Un chant peut-il tuer ? Musique et violence en Éthiopie du Nord
      The Conversation, le 11 janvier 2018
      https://seenthis.net/messages/660269

      Mais aussi, un peu d’humour :

      #Chumbawamba - Torturing James Hetfield (2010)

      Torturing James Hetfield is a response to the use of Metallica’s music as a torture device against Iraqi prisoners at the Guantanamo Bay detention camp.

      https://www.youtube.com/watch?v=A1UZ6d0H8fA

      James Hetfield est le guitariste de Metallica...

      #Musique #Musique_et_politique

  • Les cultes médiatiques - En être ou pas : le fan-club de la série le prisonnier - Presses universitaires de Rennes
    http://books.openedition.org/pur/24177?lang=fr

    par Philippe Le Guern
    Un très beau travail d’un « aca-fan » français.

    Lorsqu’on parle des fans, de qui s’agit-il ? Hormis la présentation caricaturale qu’en donnent la presse et les médias1 et que les fans eux-mêmes s’emploient à récuser, peu de travaux sociologiques ont répondu sérieusement à cette question. S’agit-il d’une population particulière, appartenant à un groupe social déterminé ? Cette question renvoie spontanément à une première image des fans qui seraient majoritairement issus des classes populaires. S’agit-il d’individus qui se distinguent par des pratiques spécifiques ? Quelle place occupent-ils dans l’échelle sociale des intérêts qui vont des dispositions esthétiques pures et distanciées aux engouements passionnés, voire démesurés ou obsessionnels ? On les représentera volontiers « dans l’effervescence collective (au stade, ou lors d’une concentration de motards ou d’un concert de rock)2 » ou encore tapissant leurs murs de posters de leurs idoles et dépensant sans compter pour trouver un disque épuisé ou une photo dédicacée.

    3 Pasquier (Dominique), La culture des sentiments, l’expérience télévisuelle des adolescents, Éditio (...)

    2On peut donc s’étonner de ce désintérêt apparent pour les fans alors que leur nombre (ceux de Britney Spears se comptent par dizaine de milliers) comme leurs activités peuvent avoir des répercussions dans les secteurs de la culture, de l’économie, de la vie sociale.

    On doit s’interroger sur les critères retenus pour décrire et caractériser la population des fans : la survalorisation des usages (ce que font les fans) semble largement contrebalancer la sous-valorisation des déterminations sociales (ce que sont les fans) ; rares sont en effet les auteurs qui, dans ce contexte, ont cherché à établir des corrélations entre positions sociales et formation des goûts5 et les quelques tentatives débouchent tantôt sur une sociologie sommaire dressant le portrait de « consommateurs issus des classes moyennes et dotés d’un faible capital intellectuel dont la passion pour les gadgets est inextinguible6 », tantôt sur une sociologie particulièrement prudente ou résignée à ne pouvoir articuler position sociale et passion7. Et comme le font remarquer H. Jenkins et J. Tulloch, « […] ces représentations de fans illettrés, infantiles et politiquement irresponsables font que n’importe qui peut écrire sur les fans mais que les fans n’ont guère de possibilité de s’exprimer en retour8 ».

    En pratique, les réponses toujours courtoises aux courriers que je lui adressais m’invitaient – réflexe prosélyte systématique à une époque où les effectifs du club commençaient de décroître – à adhérer au fan-club ; elles mentionnaient également la constitution d’un Centre Documentaire du Prisonnier, fait non dénué de signification puisque mes observations ultérieures m’ont permis d’observer à quel point la capacité à mobiliser un savoir exhaustif sur la série est un des principaux éléments constitutifs de l’identité de fan.

    Sur ce que peut apporter le fait d’être un « aca-fan » comme dit Henry Jenkins

    Relégué à une extrémité de la table, je ne me trouvais pas dans la meilleure position pour espérer poser des questions ou recueillir des conversations, et encore moins pour m’intégrer un tant soit peu au groupe, jusqu’au moment où les fans improvisèrent un jeu qui consistait à chanter à la cantonade les airs et les paroles de génériques de séries télévisées. Ma familiarité avec ce type de chansons étonna d’abord les fans et me permit, bien mieux qu’en m’engageant dans de longues et improbables justifications, de convaincre le groupe que je n’étais ni indifférent ni hostile à la culture télévisuelle et de me faire ainsi accepter. L’anecdote avait sans doute marqué les esprits car les fans ne manquèrent pas de me la rappeler à chaque rencontre ultérieure et elle prit une tournure « officielle » en étant finalement mentionnée dans un numéro du fanzine édité par le fan-club21 :

    « Philippe Le Guern est universitaire. Il étudie les fans. Et ça peut faire peur. Du moins au départ, car certains se souviennent de sa présence à la 12e Rencontre en 1998, prenant des notes lors de nos débats tout en nous décryptant d’un œil froid et méthodologique. Puis les discussions plus libres sont venues, les repas ont permis de claironner ensemble des génériques de séries, et nous avons eu la joie de l’accueillir à la 14e Rencontre, toujours friand de notes et d’adresses, mais beaucoup moins effrayant dans son rôle d’universitaire ».

    Fans, culture coopérative et construction de communautés

    Les conventions représentent un moment-clé dans la vie du fan-club : d’une part, elles constituent un point d’orgue dans l’agenda des fans puisqu’il s’agit généralement du seul moment dans l’année ceux-ci peuvent se retrouver ; de ce point de vue, la convention transforme une communauté partiellement imaginée – pour reprendre une expression forgée par B. Anderson23 – en communauté réelle : ceux qui participent pour la première fois à ce type de manifestation et que j’ai interviewés ont le sentiment que leur passion n’est plus une activité isolée parce qu’ils entrent dans un collectif. À la question de savoir pourquoi ils ont choisi d’adhérer au fan-club, les fans mettent en avant deux types d’explications : d’abord, des motivations pratiques telles que « pouvoir suivre toute l’actualité qui tourne autour de la série, me procurer des produits dérivés portant sur la série » ; ensuite, le désir d’entrer dans une communauté d’appréciation.

    D’autre part, être fan ne va pas de soi mais suppose un véritable travail d’apprentissage et d’ajustement progressifs rendu possible par des lectures (de fanzines, de sites sur le Net), par la télévision (qui a consacré ces dernières années plusieurs reportages à des fans-clubs de séries à succès) ou par la fréquentation directe d’autres fans

    Construction collective de la légitimité

    Ceci ne signifie pas bien entendu que les fans sont d’accord sur tout : de même que les fans de Johnny nourrissent individuellement des préférences pour telle ou telle chanson, les fans du Prisonnier ont chacun leur épisode favori. Toutefois, comme l’écrit John Tulloch, « une position interprétative unifiée contribue à unifier les fans et à en faire une communauté d’interprétation30 ». Une des lectures « officielles » du Prisonnier, que j’ai identifiée en lisant le fanzine Le Rôdeur et en particulier la rubrique « courrier des lecteurs31 », est celle qui fait de la série une « œuvre de politique-fiction32 » ; cette thématique que résume une réplique emblématique de la série – « Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre » – est abondamment mentionnée par les fans33 lorsqu’elle n’est pas imprimée sur des tee-shirts ou autres produits dérivés. On peut sans doute envisager cette lecture dominante de type politique, et plus généralement la surenchère interprétative à laquelle donne lieu la série, comme une forme de réponse aux objections classiquement adressées aux amateurs de séries télévisées34 lorsqu’ils sont décrits comme des amateurs de divertissements infantiles et culturellement illégitimes

    Fans, activité, passivité -> culture participative

    Une seconde catégorie d’activité, récurrente dans l’univers des fans, consiste, on l’a dit, à passer du statut de spectateur à celui de « producteur ». C’est sur des observations similaires que repose la thèse très convaincante de H. Jenkins38 lorsqu’il décrit le fan comme un textual poacher, un « braconnier textuel ». Jenkins entend démontrer que la représentation dominante du fan comme spectateur passif ne résiste pas à l’épreuve des faits

    La construction de « séries cultes »

    Dans cette représentation, la série culte est incomprise du grand public et seuls quelques happy fiews – les fans originels – semblent en mesure d’en apprécier l’intérêt ; mais, avec la généralisation des pratiques audiovisuelles dans les années 80-90 et sous l’effet des politiques de marketing qui font des séries TV de nouveaux biens de consommation, on assisterait à de nouvelles formes d’appropriation par un public renouvelé et élargi, et « ironie du sort, le plus grand flop de l’histoire du feuilleton télé est devenu aujourd’hui l’objet d’un véritable culte62 ».

    On voit donc que la série télévisée est travaillée par la contradiction entre les conditions industrielles de production et de diffusion d’une part et les formes spécifiques d’appropriation et de légitimation d’autre part qui en font un objet potentiellement distinctif pour les fans.

    Légitimation culturelle, déclassement, action collective

    Pour tenter d’expliquer ce positionnement qui écarte à la fois les choix culturels les plus légitimes et les choix les plus communs, on peut reprendre une hypothèse formulée par E. Neveu dans un chapitre intitulé « Peuple adolescent ou génération abusée74 » consacré à la pop musique et à ses publics : selon l’auteur, si la pop devient le lieu privilégié d’un investissement symbolique, c’est qu’elle répond, par son humeur contestataire, à la déroute d’une population issue des classes populaires, dotée d’une disposition cultivée mais dont la trajectoire scolaire est rarement la garantie d’une promotion sociale espérée. On retrouve ici les analyses menées par p. Bourdieu lorsqu’il définit le principe de la « bonne volonté culturelle75 », c’est-à-dire d’un investissement dans les formes mineures des pratiques et des biens culturels selon l’origine sociale et le mode d’acquisition du savoir qui en est corrélatif76

    Ainsi les fans opèrent-ils une double distinction : ils légitiment un bien symbolique, la culture télévisuelle, démuni de légitimité par comparaison à la culture savante ; simultanément, ils adoptent un point de vue qui, à l’intérieur même du sous-champ de la culture télévisuelle, redéfinit la hiérarchie sociale des légitimités en opposant les programmes vulgaires aux programmes nouvellement consacrés (ceux qui peuvent faire l’objet d’un investissement intellectuel)

    Construction de communautés

    Le club est une structure fortement intégratrice, et ce à plusieurs titres : d’une part, l’adhésion au club est généralement vécue comme la rupture d’un isolement ; le fan découvre finalement qu’il n’est ni seul ni anormal puisque d’autres partagent sa passion. D’autre part, être fan n’est pas un donné naturel mais résulte plutôt d’un travail de socialisation, c’est-à-dire d’apprentissage et d’ajustement à des normes de conduite, à des règles du jeu : l’entrée dans la communauté des admirateurs est une des occasions qui contribuent à la construction de l’être social du fan comme fan pour soi et pour autrui.

  • Selon Hadopi, ils ont passé la barre des « 10 millions d’avertissements » :
    https://www.nextinpact.com/news/105175-hadopi-10-millions-davertissements-151-condamnations.htm

    Selon les derniers chiffres clés de la riposte graduée que Next INpact a obtenus, la Hadopi a adressé depuis 2010 très exactement 9 129 367 premières recommandations et 830 418 deuxièmes recommandations.

    Or il y a environ 30 millions d’abonnements haut débit en France :
    http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/1071412-nombre-d-abonnements-a-internet-en-france

    Au 30 juin 2017, l’Arcep dénombre 28,1 millions d’abonnements Internet à haut et très haut débit en France,

    Du coup, plus du tiers des abonnés ont été « avertis » ? Ils pourraient tout aussi bien t’expédier la lettre d’avertissement d’office quand tu as un abonnement à l’internet…

  • J – 159 : Lorsque nous avions joué Apnées en septembre dernier, Dominique avait parlé de la nécessité supérieure pour lui désormais de prendre un soin jaloux de ses articulations, notamment celles de ses doigts, que ce qu’il avait construit de virtuosité pendant toutes ces années était désormais un patrimoine dont il fallait prendre soin — il ne disait pas les choses comme ça, je traduis un peu. Un peu rapidement je dois dire, je m’étais dit qu’au moins j’étais plutôt garanti de ce genre de complications dans l’existence - ce n’est pas sur un clavier ou avec une souris que l’on peut se faire mal ou qui peuvent devenir impraticables, puisque tels sont, finalement, les deux outils que j’utilise le plus fréquemment - et c’était même rassurant étant donné la nature arthritique de mes rotules, et je n’ai qu’à regarder dans la direction de la génération précédente pour savoir ce qui m’attend et comment cela ne sera pas catonné très longtemps aux rotules.

    Je viens donc d’acquérir une nouvelle preuve de l’existence d’un dieu vengeur (et taquin) puisque c’est là même où je me sentais le plus en sécurité que je suis en train de souffrir le martyr depuis trois semaines au point, désormais depuis quelques jours, de rendre tout mouvement sur un clavier potentiellement douloureux, et vous noterez à la longueur de mes phrases que mon entêtement est supérieur, et depuis hier ce sont même certaines combinaisons de touches qui deviennent de véritables instruments de torture, ainsi le point ou encore la barre de fraction, et, pire que tout, de devoir combiner ces deux signes, comme c’est souvent le cas, quand on écrit de l’html et que l’on a besoin d’appeler des fichiers situés dans des répertoires voisins, ainsi, si depuis cette page, je voulais appeler la page d’accueil du Désordre , je devrais taper (attention cela va me faire mal au poignet) : ../../../../../index.html (traduction pour seenthis, les textes de la série Qui ça ? sont en fait travaillés quelque part de secret pour le moment au sein de Désordre ).

    Or on s’imagine mal la chose mais c’est mais le Désordre c’est quand même pas loin de 300000 fichiers qui sont rangés dans plusieurs milliers de répertoires et je passe mon temps, surtout dans des séries comme Arthrose (je vous jure, ce talent pour les titres) ou Qui ça ?, à aller rechercher des images, des sons, des vidéos ou encore des pages qui sont à l’autre bout du Désordre et que je ficelle avec des lassos longs comme ça ../../../../../photographie/numerique/hommage_a_hcb/paris-clermont-paris/index.htm.

    Je me doute bien que si je vais consulter, pour cette tension de tous les diables dans mon poignet droit, ma docteure va surtout m’adresser à un psychiatre, qui prendrait au sérieux mes explications de lassos en UNIX avec force enchaînements de points et de barres de fraction ?

    Et quel serait le nom d’une telle pathologie ?

    Le syndrome du poignet du Désordre ?

    Quant à imaginer des textes qui seront bientôt ceux que je pourrais écrire, privé de telle ou telle touches ou combinaison de touches, est-ce qu’Une Fuite en Egypte , dans lequel, à l’exception du point final, le seul signe de ponctuation soit le point-virgule, je me demande si une fois de plus je n’ai pas été prémonitoire avec moi-même.

    Et pour citer Oscar De Jonckheere, mon grand-père que je n’ai pas connu, dont je ne suis pas contemporain, si la mort de nous embellit pas, nous ferons de vilains défunts. Qu’est-ce que mon grand-père aurait pensé du syndrome du poignet du Désordre ?

    Aïe !, dit, une dernière fois, mon poignet en tapant ce point d’interrogation final, le point d’interrogation s’obtenant avec autant de douleur que les points et les barres de fraction enchaînés.

    Exercice #41 de Henry Carroll : Prenez une série de quatre photographies inspirés de l’ascension et la chute de Britney Spears (ou de toute autre célébrité) ( sic !)

    #qui_ca

  • L’impasse esthético-politique de Jacques #Rancière
    http://revueperiode.net/limpasse-esthetico-politique-de-jacques-ranciere

    Il est notoire que le travail théorique de Jacques Rancière tente d’échapper aux grands récits explicatifs, aux antipodes d’un certain marxisme. Cette attention pour les discours politiques et les oeuvres esthétiques dans leur détail, leur forme, se justifie par une tentative de décoller la pensée émancipatrice de toute assignation à une mission historique (éduquer le peuple, faire la révolution). Dans cette recension de Aisthesis, Nicolas Vieillescazes dénoue les fils des lectures singulières de Rancière, pour en identifier la trame générale et ses impasses. En cherchant une #esthétique du libre jeu, de l’indétermination et de la rupture avec l’ordre des fins, Rancière opère une forclusion du social, des rapports de force, de l’histoire. Cette démonstration incisive constitue une mise au point salutaire (...)

    #Uncategorized

    • En cherchant une esthétique du libre jeu, de l’indétermination et de la rupture avec l’ordre des fins, Rancière opère une forclusion du social, des rapports de force, de l’histoire. Cette démonstration incisive constitue une mise au point salutaire avec la prétention rancièrienne de jeter Brecht, Benjamin ou Althusser par-dessus bord, et la désigne pour ce qu’elle est : une critique désarmée.

      #Jacques_Rancière

    • Il a beau pourfendre ces marxistes méprisant le goût des paysans parvenus pour les bibelots et les calendriers moches, son univers de référence n’est pas celui de Britney Spears, de Roland Emmerich ou de J. K. Rowling, mais bien celui d’une culture légitime ou légitimée a posteriori par l’institution critique et académique.

      Dans Chroniques des temps consensuels il a écrit un truc sur Independence Day. Mais c’est vrai qu’il pourrait nous parler un peu plus d’Harry Potter.

    • Critique de la critique du « spectacle » – Jacques Rancière
      entretien avec Jérôme Game, 2008
      http://1libertaire.free.fr/JRanciere57.html

      Je ne suis pas historien de l’art, philosophe de l’art, etc. ; je travaille sur l’expérience esthétique en tant qu’expérience qui produit un écart par rapport aux formes de l’expérience ordinaire. Au fond, qu’est-ce qui est au cœur du régime esthétique de l’art ? C’est de constituer justement comme une espèce de sphère d’expérience qui est en rupture par rapport aux logiques de la domination – vous faisiez référence au libre jeu, ce concept emprunté à Kant et à Schiller et qui définit justement la sortie d’une situation de dépendance hiérarchique, le jeu du spectateur libre vis-à -vis de la forme qui est en face de lui. Bourdieu et les sociologues s’en sont beaucoup moqués en disant : « Regardez comme ces philosophes sont crétins et naïfs, ils ne savent pas qu’en réalité les ouvriers et les bourgeois ont chacun leurs goûts, leurs manières de voir, leurs manières de juger et ainsi de suite. » Or, précisément, ce qui est au cœur de cette rupture que représente l’expérience esthétique, c’est qu’on prend les choses à l’envers : au lieu de dire : « Vous savez bien qu’en réalité tous les gens ont les sens qui leur conviennent et ainsi de suite », ce qu’on propose, c’est une expérience qui est justement une expérience de dérèglement des sens, pas au sens de Rimbaud (encore qu’il s’inscrive là -dedans) mais au sens d’une forme d’expérience qui est en rupture par rapport aux formes normales de l’expérience qui sont les formes de la domination. C’est cela que j’ai commenté car je l’ai vécu, compris à travers toute l’histoire de l’émancipation ouvrière. L’émancipation ouvrière, cela suppose quoi au départ ? Pas de savoir qu’il y a l’exploitation, la domination du capital et tout ça. Cela tout le monde le sait et les exploités l’ont toujours su. L’émancipation ouvrière, c’est la possibilité de se faire des manières de dire, des manières de voir, des manières d’être qui sont en rupture avec celles qui sont imposées par l’ordre de la domination. Donc la question n’est pas de savoir qu’on est exploité ; en un sens la question est quasiment de l’ignorer. Et au cœur de l’émancipation ouvrière, il y a cette espèce de décision d’ignorer en quelque sorte qu’on est voué à travailler de ses bras pendant que d’autres jouissent des bienfaits du regard esthétique. C’est ce que j’ai commenté dans Le Spectateur émancipé par ce petit texte d’un ouvrier menuisier sur lequel j’ai beaucoup travaillé par ailleurs, Gabriel Gauny, qui raconte sa journée de travail. Il est dans une maison bourgeoise, il fait les parquets, il est exploité par le patron, il travaille pour le propriétaire, la maison n’est pas à lui, et pourtant il décrit la fa çon dont il s’empare de l’espace, du lieu, de la perspective qu’ouvre la fenêtre. Finalement, ça veut dire quoi ? Qu’il opère une espèce de dissociation entre ses bras et son regard pour s’approprier un regard qui est celui de l’esthète. Bien sûr, là , Bourdieu dirait : « Voilà comme il est mystifié ! » Mais je dirais qu’il faut prendre les choses à l’envers : ce qui compte justement c’est de se désadapter, de se désidentifier par rapport à un mode d’identité, par rapport à un mode d’être, de sentir, de percevoir, de parler qui justement colle à l’expérience sensible ordinaire telle qu’elle est organisée par la domination. Tout cela pour moi a été extrêmement important. C’est cela que veut dire émancipation. Cela veut dire cette espèce de rupture, d’opposition à un mode d’organisation sensible qui se trouve comme brisé au sens le plus matériel, à savoir que finalement les bras font leur travail et puis les yeux partent ailleurs. J’ai cité ce texte qui a l’air anodin mais il paraît en juin 1848 au moment de la révolution dans un journal ouvrier révolutionnaire qui s’appelle Le Tocsin des travailleurs, ce n’est pas rien. Cela veut dire que cette petite description d’allure anodine décrit le type d’expériences individuelles partageables qui fait que quelque chose peut se constituer comme une voix des ouvriers, parce qu’une voix des ouvriers, ce n’est pas « les ouvriers se mettent ensemble et on va crier sur les toits notre malheur, etc. » Non. Cela veut dire : « On se constitue une capacité collective de dire sur la base d’une transformation de notre propre rapport à notre condition. »

  • Fais-moi mal, Johnny

    Les femmes aiment se faire battre. C’est la conclusion qui semble s’imposer après la première semaine du procès #Ghomeshi, l’ex-animateur radio accusé d’#agressions_sexuelles. Elles aiment « l’amour qui fait boum ! », comme le dit la célèbre chanson de Boris Vian — ou la non moins célèbre Baby, hit me one more time de Britney Spears, des paroles que l’accusé et une de ses victimes, Lucy DeCoutere, ont d’ailleurs chantées ensemble peu de temps après l’incident qu’elle lui reproche.

    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/462514/fais-moi-mal-johnny-johnny
    #culture_du_viol #viols

    • #prédateur_sexuel et interrogation sur la notion de consentement dont on nous rabâche les oreilles, notamment dans un but d’encadrement juridique. Ok, mais ne serait-ce pas une vision des choses qui s’adresse toujours et encore aux hommes, même dans l’idée d’éduquer les hommes violents et sexistes et qui se retourne maintenant contre les victimes : puisqu’elle a consenti je peux lui écraser la tête contre le mur ? Mais on voit encore ici que même avec consentement il peut y avoir destruction par manipulation, même avec consentement il peut y avoir viol.

      L’essentiel, c’est que Ghomeshi a un long parcours d’agressions contre les femmes qu’il fréquentait. Jetées contre un mur, assaillies de coups de poing violents à la tête, étouffées au point de ne plus respirer, ce schème de violence — où la sexualité brille par son absence, soit dit en passant — s’est répété auprès d’au moins 23 femmes au cours des 13 dernières années, dont seulement 4 ont daigné porter plainte.

    • Viol avec consentement n’est pas Consentement avec viol.
      Je ne parle pas du juridique (il faudra bien pourtant) mais de sentiment, du sentiment d’avoir été ou d’être asservie sexuellement à l’autre, abusée. Quitte à laisser tomber un des deux mots et à expliciter mieux les choses, dans ce cas, parlons de trauma sexuel, parce que c’est aussi de cela dont il s’agit, de l’après, qui n’est pas forcément de l’ordre du rationnel.

  • http://www.desordre.net/bloc/ursula/2015/index.htm

    Du 152 au 181 février, j’ai revu Blue Velvet de David Lynch avec Madeleine, punaise !, je me suis lamenté sur mon sort et sur le fait que l’animation cela prenait beaucoup de temps à faire, punaise !, j’ai lu avec ravissement le Ravissement de Britney Spears de Jean Rolin, punaise !, j’ai vitupéré contre la représentation photographique, punaise !, j’ai bien diverti le fantôme du garage, punaise !, je suis allé visiter l’exposition de Velazquez, punaise !, je me suis imaginé que Dieu était parmi mes lecteurs, punaise !, je me suis interrogé à propos du sentiment d’imposture, punaise !, je suis allé écouter un concert de Jean-Luc Guionnet et Seijiro Murayama, punaise !, je suis allé à une lecture rencontre avec @mona à la librairie Mille pages de Vincennes !, Adèle a eu un petit accident de vélo, plus de peur que de mal, punaise !, je suis allé voir la Loi du marché de Stéphane Brizet, punaise !, j’ai fait un tour d’avion avec Nathan, punaise !, j’ai lu l’Organisation de Jean Rolin et j’ai fait et réussi un clafoutis aux abricots, punaise !, j’ai lu le texte intitulé Bye-bye Saint Eloi des inculpés de l’affaire de Tarnac, punaise !, j’ai vu Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin, punaise !, j’ai fait venir l’exterminateur chez moi parce que j’avais des punaises de lit, j’ai revu Requiem pour un massacre d’Elem Chlimov grâce aux discussions d’après ciné-club au Kosmos avec Nicolas, j’ai relu l’Explosion de la durite de Jean Rolin, j’ai fait 40.075 kilomètres avec ma voiture, soit le tour de la terre, j’ai fait une photographie de groupe de plusieurs centaines de personnes très indisciplinées à la chambre pour les 70 ans de l’école Decroly, R., le père de L., est mort, j’ai lu les lettres de Neal Cassidy, j’ai fait un acte manqué très réussi en arrivant en retard à la mise en bière de R., je suis parti prématurément dans les Cévennes, je suis allé passer un week end à Bruxelles avec Adèle chez Anne et Bastien, c’était merveilleux, j’ai prêté mon appareil-photo à Adèle pour ses observations, en lisant le journal je me suis interrogé à propos du capitalisme.

  • Ces fesses de Nicky Minaj et de Kim Kardashian qui divisent - Le ticket de Metro d’Ovidie
    http://www.metronews.fr/blog/ovidie/2015/07/22/ces-fesses-de-nicky-minaj-et-de-kim-kardashian-qui-divisent

    Premier problème, être libre de montrer ses fesses, c’est une chose. En faire son capital, c’en est une autre.

    Je n’ai rien contre le fait que les fesses fassent partie du capital de certaines personnes comme les pornstars et stripteaseuses dont c’est clairement et sans ambiguité le travail. Ce qui me pose plus problème, c’est le cas du porno déguisé en tant qu’argument marketing pour vendre du vent. J’en veux pour exemple Kim Kardashian et son ahurissante célébrité. Qu’est-ce qu’elle fait dans la vie ? Elle chante ? Elle écrit ? Elle crée ? Elle danse ? Elle est championne de course de poney ? Non, elle est célèbre sans n’avoir jamais rien créé si ce n’est son image d’icône de la télé réalité dont une immense partie repose sur la taille de ses fesses. Bravo, magnifique marketing, j’applaudis des deux mains. Dans le cas de Nicky Minaji on se réfère à Anaconda, on voit bien que la célébrité (ou plutôt la viralité) de l’affaire, repose uniquement sur l’omniprésence de fesses qui remuent dans tous les sens pour mieux hypnotiser le spectateur qui, soyons honnête, est plus fasciné par l’image que par la musique. Et d’ailleurs sa musique, on l’a tous remarqué, n’est jamais qu’un immense sampling de Baby got back, qui est tout de même une chanson écrite PAR UN HOMME et sortie il y a plus de vingt ans. En procédant ainsi les musiciennes ne se vendent pas elles, en tant qu’artistes, ni en tant qu’individus. Elles ne se vendent même pas en tant que corps tout entier comme peuvent le faire les mannequins ou modèles de charmes, mais uniquement en tant qu’une seule partie du corps parfaitement localisée, en l’occurrence le cul. Même Britney Spears a eu un jour un éclair de lucidité déclarant que les pop stars comme elles étaient condamnées à se déshabiller dans les clips et qu’on l’avait déjà poussée à aller plus loin qu’elle ne le souhaitait elle-même : « Il y a beau­coup de sexe dans ce que je fais. Mais parfois j’ai­me­rais reve­nir aux vieux jours où il n’y avait qu’une tenue par vidéo, et tu danses toute la vidéo, et il n’y a pas tant de trucs sexuels qui se passent « . Montrer son cul si on en a envie, oui. Être obligée de le montrer quand ton métier c’est musicienne parce que sinon plus personne ne s’intéresse à toi, pardon, mais c’est loin d’être une libération. Et je constate que la nudité n’est argument de vente que quand t’es jeune et bonnasse. Ou que tu fais tout pour paraître jeune (Jennifer Lopez) et que tu consacres ta vie entière à avoir un corps de bonnasse.

    #féminisme #corps #beauté #poids

  • La boule à Z, épisode.2 : Pourquoi déteste-t-on Britney Spears ?
    http://blogs.radiocanut.org/lilithmartineetlesautres/2015/04/17/la-boule-a-z-pourquoi-deteste-t-on-britney-spears-lhistoire-vraie-

    « Britney la folle », « Unfitney », « Chanteuse pour adolescentes », « De toute façons, elle sait pas chanter », « C’est tout retravaillé par ordinateur », « Chanteuse de merde Britney ? elle est finie… »... Revenons avec un peu de distance critique sur l’histoire où l’héroïne se rase la tête et déclenche les foudres des institutions patriarcales pendant que le public se délecte des images de la sanction… Durée : 48 min. Source : Radio Canut

  • Les petites soeurs de Britney Spears (Nonfiction.fr)
    http://www.nonfiction.fr/article-6756-les_petites_soeurs_de_britney_spears.htm

    À propos du livre Petites filles. L’apprentissage de la féminité de Catherine Monnot (éditions Autrement)

    les garçons envahissent l’espace, courant, criant, chahutant entre eux tandis que les filles, sur un banc ou sous un arbre, discutent, dansent, chantent ou se maquillent. Garçons et filles ne se mélangent pas. À l’heure de l’égalité républicaine et de la parité, comment expliquer cette ségrégation spontanée ?

    #éducation #sexisme #genre #féminité

  • L’arme fatale
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/10/30/arme-fatale-du-britney-spears-pour-faire-fuir-les-pirates-somaliens/#xtor=RSS-3208

    « Britney Spears est vraiment le meilleur moyen de tenir à l’écart les pirates, a assuré sans rire cette femme de 34 ans. Sa musique a été choisie par l’équipe de sécurité qui accompagne notre navire. Ils savent très bien que les gangs détestent la culture occidentale, ce qui fait de Britney une arme parfaite. »

    @intempestive

    • Destroy the male sex - Toxique (Bretagne Flèches)

      Bébé ne vois tu pas
      Je t’appelle
      Un mec comme toi
      devrait porter un girophare
      C’est dangereux
      Je tombe

      Il n’y a pas d’issue
      Je ne peux me cacher
      J’ai besoin d’un fix
      Donne le moi
      T’es dangereux
      J’adore ça

      Trop perchée
      Jpeux pas descendre
      Jpers la tête
      ça tourne en rond jvais rendre
      Est ce que tu m’sens maintenant

      Un soupçon de tes lèvres
      Et je suis partie
      Tu es toxique
      Je me glisse en dessous
      avec un goût de paradis pourri
      Je suis accro à toi
      sais-tu pas que tu es toxique
      Et j’adore ce que tu fais
      sais-tu pas que tu es toxique

      Il se fait tard
      Pour te laisser
      J’ai bu une gorgée
      De mon breuvage damné
      Doucement
      Il m’emporte

      Trop perchée
      Jpeux pas descendre
      C’est dans l’air
      et tout autour
      est ce que tu me sens maintenant
      Un soupçon de tes lèvres
      Et je suis partie
      Tu es toxique
      Je me glisse en dessous
      avec un goût de paradis empoisonné
      Je suis accro à toi
      Ne sais-tu pas que tu es toxique
      Et j’adore ce que tu fais
      Ne sais-tu pas que tu es toxique
      Ne sais-tu pas que tu es toxique
      Un soupçon de tes lèvres
      Et je suis partie
      Tu es toxique
      Je me glisse en dessous
      avec un goût de paradis empoisonné
      Je suis accroc à toi
      Ne sais-tu pas que tu es toxique
      Et j’adore ce que tu fais
      Ne sais-tu pas que tu es toxique

      Empoisonne moi
      Avec ton amour
      Je crois que je suis prête
      Je crois que je suis prête
      Empoisonne moi
      Avec ton amour
      Je crois que je suis prête

  • Touffue tout femme - Next
    http://next.liberation.fr/sexe/2012/12/17/touffue-tout-femme_868324

    « Vous allez voir : ça va revenir à la mode, les poils », annonçait Laetitia Casta en 2007, alors qu’on lui reprochait d’arborer des aisselles poilues dans le Grand Appartement. Britney Spears et Julia Roberts lui ont emboîté le pas. Aujourd’hui, même Mme Tout-le-Monde remet en question la norme de l’épilation. Lors des dernières présélections suédoises pour l’Eurovision, une bibliothécaire s’est plu à lever les bras pour acclamer sa candidate… et à faire découvrir dans le même geste des dessous de bras broussailleux. Une initiative saluée par une prof d’éducation sexuelle qui crée une page Facebook de soutien « Laissez repousser vos poils ». Le résultat rappelle le Tumblr « Hairy Pits Club » qui rassemble, depuis 2010, de fières velues de tous les pays.

    #épilation

    • C’est aussi ce que j’ai remarqué.. D’ailleurs j’avais fait une petite recherche il y a quelques temps et sur les forums qui parlent d’épilation et on retrouve des fillettes de 11, 12 ans, qui se rasent ou s’épilent et ont des complexes à cause du duvet de leur ventre ou de leurs bras. C’est effrayant.

      Ce que l’article ne dit pas, c’est que faire enlever leurs poils aux gens, c’est toute une industrie - les rasoirs la cire les dépilateurs les crèmes les esthéticiennes etc. Et même pas besoin d’obsolescence, puisque ça repousse tout seul ! C’était déjà bien avec juste les femmes, mais maintenant que les hommes et les enfants s’y mettent, c’est la fête.

  • Déprimant : La connerie féminine, ça existe aussi, la preuve : Elle aimerait que sa fille de 14 ans ait des seins plus gros...
    http://www.7sur7.be/7s7/fr/1518/Sante/article/detail/1464345/2012/07/03/Elle-aimerait-que-sa-fille-de-14-ans-ait-des-seins-plus-gros.dhtml

    Chantal, 53 ans, 80H de bonnet de soutien-gorge, souhaiterait que sa fille de 14 ans, Britney ait recours aux implants mammaires elle aussi.

    #silicone #poitrine #femmes #connerie

  • Joyeux #anniversaire l’interouèèèbe ! | la redaction
    http://owni.fr/2011/08/10/joyeux-anniversaire-linteroueeebe

    20 ans, et quelques jours... C’est l’anniversaire de l’interouèbe ! L’occasion de rappeler les menaces qui planent dessus, les bons moments et les plus mauvais. Le tout sur un gâteau, augmenté, forcément.

    #Cultures_numériques #Vive_Internet ! #Britney_Spears #frédéric_lefebvre #interouebe #lol #lolcat #mème #tim_berners-lee #web