person:bush jr

  • L’ancien président des Etats-Unis George H. W. Bush ne regrette rien
    En Allemagne, Karl Münter, ancien bourreau nazi du massacre d’Ascq, est mort

    Le redoutable bureau d’enquêtes spéciales fait défection et réussit à passer au sud
    Un soldat nord-coréen aux trousses de Carlos Ghosn

    Angela Merkel fait bon accueil à « MBS » malgré l’affaire Khashoggi
    Le G20 victime d’une défaillance de son avion

    #de_la_dyslexie_créative

  • Why Do People Share Fake News? A Sociotechnical Model of Media Effects – Georgetown Law Technology Review
    https://www.georgetownlawtechreview.org/why-do-people-share-fake-news-a-sociotechnical-model-of-media-effects/GLTR-07-2018

    In order to solve the problem of #fake_news, we need to conceptualize its effects as sociotechnical. Fake news is not simply a problem of pre-existing polarization; it is not simply a problem of online advertising or algorithmic targeting. It is not simply about increased far-right extremism or the popularity of Fox News. It is not entirely caused by the decline in trust of traditional journalism, nor the move to a social sharing model of news consumption. It is all of these things. And understanding not only why people share fake news, but how we can mitigate the impacts, requires taking a more holistic approach.

    • L’article décortique ce qui fait qu’un mème fonctionne, en fonction des penchants politiques des uns et des autres.

      Plus que les fake news qui ne veulent pas dire grand chose (cf. https://seenthis.net/messages/709990), ce qui compte c’est l’#amplification. (En fait c’est la base de la science des #mèmes, tout comme la reproduction est la base de la génétique.)

      Et comme en génétique, il n’y a pas que la sélection naturelle.

      Voici un exemple assez caractérisé de #manipulation mémétique : #walkaway. Ça commence avec un coiffeur de New York qui râle contre le parti démocrate, et RT transforme ça en mouvement de foule :

      #WalkAway : le parti démocrate américain secoué par un mouvement de contestation interne — RT en français
      https://francais.rt.com/international/52138-walkaway-parti-democrate-americain-secoue-mouvement-contestation-

      La campagne WalkAway, par laquelle des démocrates expliquent qu’ils quittent un parti englué dans le politiquement correct et qui cultive l’idée d’une oppression systémique des minorités à des fins électoralistes, prend de l’ampleur sur les réseaux.

      Mais faire prendre de l’ampleur sur les réseaux, c’est précisément le rôle des bots que suit le site Hamilton68 (site possiblement « paranoiaque », ou pas, mais qui affiche clairement sa méthodologie visant à surveiller des bots « liés à l’influence russe »)
      https://securingdemocracy.gmfus.org/the-methodology-of-the-hamilton-68-dashboard

      Russian Bots Linked To Viral Twitter Attacks On ’Hateful’ Dems | HuffPost
      https://www.huffingtonpost.com/entry/russian-bots-linked-to-viral-attacks-over-rude-dems_us_5b414945e4b05

      Russia bots appear to be fueling a wave of criticism targeting Democrats over alleged intimidation in political confrontations and a lack of “civility,” according to bot trackers.

      Attacks with the hashtag #WalkAway purport to be from a “grassroots” wave of one-time Democrats who have left the party in part because they say they are so incensed by the hateful and divisive behavior of party members. The message is to “walk away” from ugly confrontations, “intolerance” and hate — and from the Democratic Party.

      But the hashtag has been connected to Russian bots.

      À noter que d’après les stats de Hamilton68, le tag #Benalla est en ce moment amplifié par ces mêmes bots.

      L’affaire Benalla n’est (à priori) pas une fake news, mais le sujet semble suffisamment intéressant pour les bots qui « amplifient », peut-être parce qu’il correspond à certaines métriques, comme une capacité à provoquer de la discorde et de la confusion. Ou peut-être parce qu’il y a des analystes dotés d’un cerveau qui regardent les thèmes d’actu les plus « intéressants » de ce point de vue.

    • Sinon, pour préciser : ce que je qualifie de « paranoïaque », c’est le biais explicatif exclusif basé sur les bots : on se focalise sur un unique acteur (le bot russe), qui devient l’explication unique du monde (ce que l’étude que tu cites qualifies aussi de problématique dès son introduction), et on occulte les raisons structurelles préexistantes qui, bien plus, suffisent à expliquer le monde, les Trump, Macron, Netanyahu, Brexit…

      Que « les Russes » jouent leur partition est assez évident.

      Mais là où ça devient une dérive paranoïaque IMHO, c’est quand on oublie le poids des intervenants internes aux États-Unis, dont je reste persuadé qu’ils sont infiniment plus influents, et établis depuis des décennies : les milliardaires de droite et d’ultra-droite, le poids du fric dans les élections et dans l’information, la dégénérescence continue du parti républicain (on découvre Trump, on oublie Sarah Palin dans la campagne précédente ; quelqu’un se souvient de Bush Jr…), les financements de l’islamophobie (le rapport Fear Inc. remonte à 2011), les délires de Fox News depuis des décennies, et la nullité des médias mainstream sur à peu près n’importe quel sujet (La fabrication du consentement, c’est 1988, ça ne décrit pas du tout les médias comme un 4e pouvoir, progressiste et au service des aspirations populaires)… Et plus récemment, l’intérêt simplement économique de contenus putaclic (se focaliser sur les bots russes et ne pas voir le nombre de médias « légitimes » qui font du titre « qui buzze », et qui renvoient leurs lecteurs à des liens putassiers avec Outbrain et merdes similaires).

    • Merci pour les précisions ; en effet si on veut bien se comprendre il ne faut pas toujours écrire « en réaction à ». Je ne pense pas en effet que « les Russes » soient les seuls à jouer à ce jeu, mais leur partition est assez symptomatique pour qu’on ne fasse pas semblant qu’elle n’existe pas.

      Pour ce qui est de Chomsky, on fait face à un paysage médiatique très différent d’avant où les dynamiques sont parfois complètement incompréhensibles, en tout cas pas immédiatement accessibles — à l’inverse du bourrage de crâne que tu peux constater en ouvrant la télé et en lisant Chomsky/Herman pour te préparer, les mécanismes internet sont souvent plus insidieux, opaques, et complexes.

      L’exemple que tu donnes du « labour walkaway » est très frappant. Est-ce qu’il faut que sur chaque « coup » de ce type, des gens se penchent sérieusement, décortiquent le truc et nous l’expliquent ? Le manufacturing consent du net est pas encore là.

  • Pour mémoire (février 2009) : Chirac, Bush et l’Apocalypse
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/chirac-bush-et-l-apocalypse_746203.html

    En 2003, le président français comprit, par un coup de fil de son homologue américain, ce qui poussait ce dernier à vouloir faire la guerre à l’Irak.

    Directeur de la rédaction du Journal du dimanche entre 1999 et 2005, Jean-Claude Maurice rencontre à une dizaine de reprises, en tête à tête, Jacques Chirac, alors chef de l’Etat. Et notamment en 2003, avant la guerre que les Etats-Unis s’apprêtent à déclencher en Irak et à laquelle le président français s’opposera. Dans Si vous le répétez, je démentirai, à paraître le 5 mars, il raconte. Extraits. 

    [...] Jacques Chirac l’a appris, le mois précédent, de la bouche même de Bush Jr. Une révélation reçue d’abord avec étonnement, puis, renseignement pris, avec effroi. Lors de cette conversation téléphonique visant à convaincre son homologue français de se joindre à la coalition, George Bush Jr. a utilisé un argument singulier, affirmant que... « Gog et Magog sont à l’oeuvre au Proche-Orient » et que « les prophéties bibliques sont sur le point de s’accomplir ». Sur le moment, Jacques Chirac, stupéfait, ne réagit pas. Il sait Bush religieux, mais il a du mal à comprendre que le président de la première puissance du monde soit à ce point fondu des Ecritures qu’il batte le rappel des duettistes Gog et Magog pour justifier son combat ! Chirac s’en ouvre à ses conseillers, d’abord portés à sourire. Il les charge de l’éclairer plus précisément sur Gog et Magog. 

    Un jour plus tard, George Bush récidive, prononçant ces deux noms mystérieux lors d’une conférence de presse sur « l’axe du mal ». L’Elysée consulte d’urgence un spécialiste. Pas en France, mais en Suisse, pour éviter d’éventuelles fuites. C’est Thomas Römer, professeur de théologie à l’université de Lausanne, qui est mis à contribution. Son rapport a de quoi glacer le sang. Gog, prince de Magog, c’est l’apocalypse. Ce personnage apparaît dans la Genèse, et surtout dans deux des plus obscurs chapitres du Livre d’Ezéchiel, prophétie d’une armée mondiale livrant la bataille finale à Israël. Un conflit voulu par Dieu qui doit, terrassant Gog et Magog, anéantir à jamais les ennemis du peuple élu avant que naisse un monde nouveau.

  • Au milieu d’un long article sur Edward Luttwak dans le Guardian, un propos assez frappant du sieur :
    http://www.theguardian.com/world/2015/dec/09/edward-luttwak-machiavelli-of-maryland?CMP=share_btn_tw

    “You know, I never gave George W Bush enough credit for what he’s done in the Middle East,” Luttwak continued. “I failed to appreciate at the time that he was a strategic genius far beyond Bismarck. He ignited a religious war between Shi’ites and Sunnis that will occupy the region for the next 1,000 years. It was a pure stroke of brilliance!”

    Bien sûr j’ai de sérieux doute sur le fait que Luttwak, cet ami de Perle et de bien d’autres néoconservateurs, pense sincèrement que l’idée vienne de Bush Jr, et il y a certainement un brin d’ironie perverse là-dessous. Pas de doute qu’il trouve, par contre, que l’idée était excellente...

  • Speed Read: 8 Revelations From Kurt Eichenwald’s ‘500 Days’
    http://www.thedailybeast.com/articles/2012/09/10/speed-read-8-revelations-from-kurt-eichenwald-s-500-days.html

    5. Bush: God wants the U.S. to ‘erase His people’s enemies.’

    After convincing Blair to support U.S. military action against Iraq, Bush turned to French President Jacques Chirac. “Jacques, you and I share a common faith. You’re Roman Catholic, I’m Methodist, but we are both Christians committed to the teachings of the Bible. We share one common Lord.” Chirac said he didn’t know where Bush was going with this. Then Bush said, “Gog and Magog are at work in the Middle East. Biblical prophecies are being fulfilled. This confrontation is willed by God, who wants to use this conflict to erase His people’s enemies before a new age begins.” Chirac said he hung up called together his staff. “He said, ‘Gog and Magog.’ Do any of you know what he is talking about?” Nobody knew. “Find out.”

    • L’anecdote a été rendue publique, il y a de cela quelques années, par l’historien et théologien protestant Thomas Römer. Celui-ci avait été contacté par Chirac en 2003 pour qu’on lui explique les prohéties d’Ezéchiel auxquelles Bush Jr avait fait référence devant lui pour justifier l’intervention en Irak, pensant accomplir ces prophéties.
      L’anecdote a été relayée, entre autres, par Rue 89 ici :
      http://www.rue89.com/2007/09/17/un-petit-scoop-sur-bush-chirac-dieu-gog-et-magog

      Le témoignage complet de Römer, en pdf, est lisible là :
      http://www2.unil.ch/unicom/allez_savoir/as39/pages/pdf/4_Gog_Magog.pdf

    • Merci pour ces compléments ô combien utiles.

      Plus largement, ce texte d’Ezéchiel explique les liens très forts qui se sont tissés entre les Etats-Unis et l’Etat d’Israël. « Pour George W. Bush, ce texte a des conséquences politiques, poursuit Thomas Römer. Comme de nombreux chrétiens américains, il croit que Dieu sera auprès d’Israël lors de la confrontation finale, donc que les ennemis de ce pays seront dans le camp de l’Antéchrist. Il soutiendra donc Israël sans faiblir, parce qu’il est intimement persuadé que, quand la fin des temps arrivera, il faudra être du côté d’Israël. »

      Voilà qui surprendra plus d’un Européen, habitué à des analyses davantage fondées sur la géopolitique, les rapports de force, la carte des pipelines transportant du pétrole que par le religieux, quand il est question de la politique étrangère des Etats-Unis.

      « Cette lecture américaine échappe effectivement aux Européens, qui ont perdu ce rapport aux textes bibliques, poursuit le théologien de l’UNIL. Les Allemands comprennent plus facilement George W. Bush que les Français ou les Suisses. Pour un Américain, ces questions sont centrales. Si on oublie le religieux dans l’analyse du soutien des Etats- Unis à Israël, on se trompe. »

      Pour ceux qui croient encore que c’est le fanatisme religieux musulman qui provoque des morts en réponse à la rationnalité et aux valeurs de laïcité des occidentaux.

  • Je voudrais être Paul Auster - Libération
    http://www.liberation.fr/c/01012396018-c

    Je trouverais curieux qu’on interroge un homme comme Paul Auster sur les objectifs de l’économie américaine, qu’on veuille savoir pourquoi il est resté dans son pays pendant les regrettables années du gouvernement Bush Jr. Nul n’insiste pour lui demander toujours, toujours, ce qu’il pense de la prison de Guantánamo, ni s’il estime que les mesures économiques d’Obama sont justes ou sincères, et encore moins si lui et son œuvre sont pour ou contre le système. Dans un entretien avec le chanceux Paul que je viens de lire, on ne lui demande pas même ce qu’il pense des contrôles accrus et intimes que subissent les citoyens américains depuis le 11 Septembre.

    Si j’étais Paul Auster et favorable ou non à Obama ou à Bush, ma position politique serait à peine anecdotique, de même que ma décision de continuer à vivre à Brooklyn ou de m’installer à Paris jusqu’à ce que je me fatigue de son ciel plombé. Je pourrais parler avant tout d’événements aimables, agréables. Je serais même capable de me montrer intelligent, et d’évoquer des choses que je connais assez bien : le base-ball, par exemple, le cinéma italien, ou la manière de construire un personnage dans une fiction, ou comment naissent mes histoires et pourquoi - esthétiquement, même socialement, mais pas toujours politiquement.

    #littérature #cuba

  • Un million de terroristes | AgoraVox
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=44335

    Consécutivement aux attentats du 11-Septembre 2001, l’administration Bush Jr recourut massivement aux listes noires d’individus « suspectés » de quelconques liens avec le terrorisme ou le trafic de drogue. Pour peu qu’un citoyen américain ou un ressortissant étranger figure que dans les bases de données du Terrorist Identities Datamart Environment (TIDE), du Office of Foreign Asset Control (OFAC) ou du Transportation Security Administration (TSA), le cauchemar américain s’abattra froidement sur le nouvel ennemi public numéro X : il sera bipé par tous les portiques aéroportuaires voire reçu par le SWAT après l’atterrissage, aura toutes les peines du monde pour obtenir un prêt bancaire, louer un appartement ou une voiture, réserver un billet d’avion, etc. A moins d’être une Very VIP, il ne pourra espérer être retiré de cette terrorist watchlist, héritage jurisprudentiel des années 60-70

    #liberté #sécurité