person:cécile duflot

  • Deux écologistes face à Bruxelles, par Serge Halimi
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/HALIMI/52655

    Dans des registres divers, le témoignage de ces deux partisans [Cécile Duflot et Pascal Canfin] d’une mutation fédérale du Vieux Continent nous permet de comprendre comment et au service de qui l’Europe réelle avance.

  • Cécile Duflot s’oppose au « grand bond en arrière » que représente la loi Macron
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2015/01/04/cecile-duflot-appelle-a-mettre-en-echec-le-projet-de-loi-macron_4548

    « Non, la loi Macron n’est pas moderne. Elle est même d’un certain point de vue un grand bond en arrière, une occasion manquée de changer de modèle. La méthode proposée est dangereuse. Elle permet d’alléger par ordonnances toutes les mesures du code de l’environnement qui viendraient soi-disant gêner l’activité et la croissance. C’est pourquoi mettre en échec cette loi est un devoir pour tous ceux qui ont encore de l’espoir et veulent inventer le siècle qui vient. Parce que parfois le sursaut se fonde d’abord sur un refus. »

  • REMI FRAISSE - COMMENT LE POUVOIR A RÉÉCRIT SA MORT (site Alencontre) - Filpac CGT
    http://www.filpac.cgt.fr/spip.php?article8525

    L’article est de #Mediapart, mais je choisi cette version dont on est sûr qu’elle ne deviendra pas payante.

    Accusé d’avoir trop tardé à réagir après la mort de Rémi Fraisse, Bernard Cazeneuve se défend donc en expliquant ne pas avoir voulu interférer avec une enquête judiciaire en cours. C’est pourtant bien son ministère qui, selon nos informations, a validé le communiqué trompeur de la préfecture du Tarn, qui le dimanche 27 octobre à 9 h 55, fait croire à la France entière que « le corps d’un homme a été découvert dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) » , sans plus de détails.

    Alors que l’État sait déjà que le jeune #manifestant a très probablement été tué par l’explosion d’une #grenade offensive. Et que la dépouille du jeune homme, recueillie par les #gendarmes quelques instants après son décès, a déjà fait l’objet d’une première expertise médico-légale pendant la nuit.

    Cet élément de langage surréaliste, digne d’une série policière américaine, est repris en fin de journée, à 19 h 40, par un communiqué du ministère de l’intérieur : « Le corps d’un jeune homme a été découvert vers 2 h 00. Les secours ont malheureusement constaté son décès. » Pourquoi ne pas avoir écrit, tout simplement, qu’un homme avait perdu la vie lors d’affrontements avec les forces de l’ordre ?
    (...)
    Le ministère de l’intérieur prend langue avec celui de la justice, tôt dimanche 26, pour demander un communiqué du procureur d’Albi, qui n’arrive pas. La justice ne semble pas vouloir de la patate chaude. L’intérieur s’impatiente. « Par conséquent je demande au préfet, qui est sur place, en contact avec la gendarmerie de bien vouloir lui-même communiquer cette mort pour qu’on ne puisse pas nous reprocher de l’avoir cachée », explique Cazeneuve sur France Inter.

    C’est donc vers 7 h 30 du matin, selon l’entourage de Bernard Cazeneuve, que son ministère se résout à contacter la préfecture du Tarn pour lui demander de communiquer sur la mort de #Rémi_Fraisse. Comment la demande a-t-elle été formulée ? Qui a l’idée d’inventer la découverte fortuite d’un corps sur le site du barrage ? Ni la préfecture, ni le ministère ne s’en sont à ce jour expliqués. Aujourd’hui, place Beauvau, certains conviennent du bout des lèvres qu’avec le recul, ce communiqué était pour le moins incomplet et maladroit.

    Le ministre qui ne savait rien

    Bernard Cazeneuve et le général Favier, nommé au poste de DGGN par Manuel #Valls en 2013, affirment ne pas avoir eu accès aux PV d’enquête soumis au secret de l’instruction. « Les PV n’ont jamais été portés à ma connaissance », répète Bernard Cazeneuve en boucle sur France Inter. C’est possible, mais cela semble hors propos.

    Le ministre de l’intérieur est l’homme le mieux informé de la République. Lui-même et le DGGN, autorité hiérarchique des gendarmes, disposent d’autres sources d’information. Les gendarmes rendent directement compte à leur hiérarchie et au préfet, qui dirige le dispositif de maintien de l’ordre. La place Beauvau est l’un des ministères les plus centralisés et hiérarchisés, où le moindre incident remonte immédiatement, que ce soit par mail ou par téléphone.

    Dès 01 h 45, la nuit du drame, sur le journal de bord du Groupement tactique gendarmerie (GTG), les gendarmes mobiles ont ainsi indiqué : « Un opposant blessé par OF », c’est-à-dire une grenade offensive. Moins de quinze minutes plus tard, à 01 h 59, le journal du GTG indique ceci : « Opposant blessé serait décédé. Hémorragie externe au niveau du cou. » Le ministère de l’intérieur prétend ne pas avoir pris connaissance de ce document.

    Selon nos informations, le compte-rendu d’intervention de deux pages rédigé dès le lundi 27 par le lieutenant-colonel L., responsable du dispositif de Sivens, sur deux pages, est ainsi adressé à pas moins de sept destinataires en plus de la justice : à savoir la Direction générale de la gendarmerie nationale, (DGGN, Direction des opérations et de l’emploi), à la région de gendarmerie d’Aquitaine (RGAQ), au groupement du Tarn (GGD81) aux archives, ainsi qu’aux trois escadrons de gendarmes mobiles représentés à Sivens (28/2, 33/2 et 47/3).(...)

    Quant au journal de bord cité plus haut, il a dû, lui aussi, être transmis à la chaîne hiérarchique, donc au DGGN, avant d’être remis aux enquêteurs de la section des recherches de Toulouse.(...)

    La politique de l’autruche

    Sur France Inter, Bernard Cazeneuve reste dans le #déni : « La grenade offensive, qui vous dit qu’elle a été tirée sur un groupe de manifestants ? Ce n’est pas ce que disent les rapports qui m’ont été communiqués, qui disent que les règles d’usage de cette grenade ont été respectées et que la grenade a été tirée à côté du groupe. » Preuve que le ministre a bien reçu quelques rapports sur cette affaire.(...)
    Des « blessés » mis en avant

    « Il y a eu de nombreux blessés à Sivens dont on ne parle pas », insiste le ministre de l’intérieur sur France Inter, tout à son rôle de premier flic de France. Or selon nos informations, pour la nuit du 25 au 26 octobre, on ne comptera officiellement que six blessés chez les CRS (postés sur la zone jusqu’à 21 heures pour certains, et minuit pour d’autres), dont une ITT de 30 jours pour une blessure à la main, mais aucun chez les gendarmes mobiles, suréquipés et surentraînés, malgré la violence des assauts subis et le nombre de projectiles reçus entre minuit et trois heures du matin.

    Des consignes de prudence ou de fermeté ?

    Le lieutenant-colonel L., commandant du GTG, entendu comme témoin dès le 26 octobre à 4 h 30 du matin, affirme sur PV : « Je tiens à préciser que le préfet du Tarn, par l’intermédiaire du commandant de groupement, nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermeté vis-à-vis des opposants par rapport à toutes formes de violences envers les forces de l’ordre. »

    Depuis ces révélations, le préfet du Tarn, tout comme le ministre de l’intérieur et le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) nient avoir donné ces consignes. (...)
    Dès lors, les enquêtes judiciaire et administrative devront déterminer d’où venaient ces consignes d’extrême fermeté. Le patron de la gendarmerie, sur RTL, préfère dire que les gendarmes mobiles avaient « une mission à assurer (…) : rester sur ce secteur qu’ils doivent défendre et bien sûr être en mesure de se protéger s’ils font l’objet d’agression. Ils ont fait l’objet d’agression, ils se sont défendus. On est dans cette logique-là ». Les consignes d’apaisement, de prudence ou de modération semblent toutefois démenties par les faits. Selon nos informations, plus de 700 grenades ont été utilisées à Sivens dans la nuit où Rémi Fraisse a été tué, dont 42 offensives .(...)
    Pourquoi défendre cette « zone de vie » dans la nuit du 25 octobre ?

    Le 21 octobre, lors d’une réunion de préparation présidée par Yves Mathis, directeur de cabinet du préfet du Tarn, ce dernier avait promis que « les gendarmes ne ser(aie)nt pas placés au milieu des manifestants pour éviter les provocations » . Il n’y a plus rien à protéger sur le chantier : les engins ont été retirés. Mais après l’incendie, le vendredi soir, du seul Algeco et d’un groupe électrogène laissés sur place, et le caillassage des trois vigiles qui étaient sur place, la préfecture considère le pacte rompu, et les préoccupations matérielles reprennent le dessus. Il faut protéger la zone déboisée pour éviter que les zadistes ne s’y réinstallent et ne retardent à nouveau le début des travaux comme à Notre-Dame-Des-Landes.

    « J’ai décidé de laisser sur place les forces de l’ordre pour protéger le chantier », déclare le préfet le 9 novembre dans La Dépêche du Midi. « À ce moment-là c’était la meilleure solution, une voie médiane que j’assume. A posteriori, bien sûr que ce n’était pas une bonne décision, mais pouvait-on demander aux vigiles qui gardaient le chantier de revenir alors que le vendredi soir ils avaient été attaqués ? C’était l’assurance que le chantier ne pourrait pas reprendre le lundi ou le mardi. »

    C’est d’ailleurs avec cette mission que le préfet #Thierry_Gentilhomme a été nommé le 1er septembre 2014. Il arrive tout droit du ministère de l’intérieur où il a occupé, sous Guéant puis Valls et Cazeneuve, le poste de directeur de l’évaluation de la performance et des affaires financières et immobilières et de haut fonctionnaire adjoint chargé du développement durable ( sic ).

    L’une de ses premières déclarations dans la presse du Tarn, dix jours après son arrivée, est d’ailleurs pour le projet de barrage au Testet : « Il n’y a pas d’ambiguïté, c’est un problème d’ordre public dans un État de droit qui demande le respect des procédures. Les violences sont inacceptables. Des décisions ont été rendues. Le dossier a fait l’objet de toutes les procédures nécessaires. Tout le monde a pu s’exprimer. Le chantier doit démarrer. » Fermez le ban.

    En deux mois, pourquoi aucune alerte n’a fonctionné au ministère de l’intérieur ?

    Plusieurs faits graves auraient pu alerter le ministère de l’intérieur avant la mort de Rémi Fraisse sur deux mois de tension et de harcèlement des gendarmes sur la Zad. Une vingtaine de #plaintes liées à des violences supposées des gendarmes ont été déposées par des opposants au barrage depuis début septembre auprès de la justice : expulsions sans décision de justice, mise en danger de la vie d’autrui et destruction de biens personnels, tirs de #Flashball, #tirs_tendus de grenades, interpellations violentes, etc. Ces faits sont documentés par de nombreuses vidéos mises en ligne par des militants.

    Dès le 3 septembre, un conseiller général divers gauche du Tarn, Jacques Pagès, est jeté dans un talus par des gendarmes mobiles. Le 7 octobre, lors de l’expulsion de Gazad, une jeune opposante Elsa Moulin est grièvement blessée à la main par une grenade lancée par un gendarme du Psig dans une caravane. Le 10, c’est un zadiste qui affirme avoir été blessé à la main par un tir de Flashball et fait l’objet selon son avocate de 45 jours d’ITT. Malgré les rapports que chaque policier ou gendarme doit rédiger après l’usage de ces armes, aucune enquête administrative n’est ouverte avant la mort de Rémi Fraisse.

    Et c’est une ex-ministre, Cécile Duflot, qui le 20 octobre, de retour du Testet, alerte le préfet du Tarn, puis le président de la République ainsi que le ministre de l’intérieur. Ce dernier affirme avoir ensuite donné des « consignes d’apaisement ». Mais il faudra attendre le drame de la mort de Rémi Fraisse le 26 octobre pour qu’une enquête administrative sur le maintien de l’ordre à Sivens, englobant tous ces faits, soit confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Elle doit être rendue au ministre de l’intérieur début décembre 2014.

    Pourquoi la gendarmerie répète-t-elle que la grenade offensive n’a jamais tué, malgré le précédent de 1977 ?

    Le 29 octobre, #Denis_Favier, patron de la gendarmerie nationale, affirme sur BFMTV que la grenade offensive « n’est pas une arme qui tue, c’est une arme qui déclenche un effet assourdissant ». Il souligne que la gendarmerie n’a « jamais eu de problème en maintien de l’ordre avec des grenades offensives », alors qu’il s’agit d’une « munition régulièrement engagée ».

    C’est passer sous silence la mort en 1977 de #Vital_Michalon lors d’une manifestation contre la centrale nucléaire Superphénix de Creys-Malville (Isère). Selon sa famille qui a pris la parole dans plusieurs médias, ce jeune professeur de physique de 31 ans avait été tué par une grenade offensive. « Il y a 37 ans, nous avions dit : « Plus jamais ça ! » », s’est indigné son frère Emmanuel Michalon dans Le Parisien. « Nous avions demandé, par un appel aux députés et une pétition, l’interdiction des grenades offensives contre les manifestations. Cet appel est resté lettre morte. »

    Pourtant, le général Denis Favier l’assure, 37 ans après les faits, il n’y a « pas de certitude » sur le lien entre la grenade offensive et la mort de Vital Michalon. Dans la nuit du 26 octobre, le patron de la gendarmerie indique à Bernard Cazeneuve « qu’une grenade offensive avait été lancée mais que la gendarmerie considérait qu’elle n’était pas à l’origine de la mort pour des raisons qui tiennent au fait qu’aucune grenade offensive n’a occasionné la mort de manifestants au cours des dernières années », selon le récit du ministre sur France Inter.

    Même après l’annonce par le procureur de Sivens de la piste de la grenade offensive le mardi 28 octobre, les gendarmes nient la réalité, persuadés, de bonne ou de mauvaise foi, que les grenades offensives seules ne peut tuer. « Les spécialistes se montrent catégoriques : elles ne peuvent tuer, sauf improbable concours de circonstances, écrit Le Monde le 29 octobre. Dans l’hypothèse où l’une de ces grenades aurait provoqué la mort de Rémi Fraisse, tous les experts évoquent une combinaison avec un autre élément comme un fumigène, une cartouche de gaz ou même peut-être un aérosol. »

    « Le ministère n’a d’abord rien dit, car ils cherchaient si l’autopsie et les analyses ne pourraient pas révéler la présence d’autres engins explosifs, auquel cas la grenade n’aurait été que le facteur déclencheur », décrypte aujourd’hui un haut responsable policier.

    Comment le pouvoir a organisé son irresponsabilité politique

    Fidèle à sa gestion de crise déjà entrevue dans d’autres dossiers, l’exécutif a pris soin de ne jamais trop communiquer pour ne surtout pas dégager de responsabilité politique, quitte à apparaître comme foncièrement inhumain et insensible à la mort d’un jeune homme de 21 ans. Après les développements de l’enquête judiciaire laissant entrevoir le #mensonge_d’État du pouvoir, c’est le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve qui a été laissé seul en première ligne, par #François_Hollande et Manuel Valls.

    De sources informées et recoupées, l’intervention du président de la République est survenue face au refus de son premier ministre de s’exprimer. Façon de lui forcer la main et de l’impliquer dans un dossier très délicat, où Valls aimerait ne pas apparaître du tout, lui qui a, à plusieurs reprises, affirmé qu’il ne céderait pas à Sivens comme son prédécesseur, Jean-Marc Ayrault, l’avait fait à Notre-Dame-des-Landes.

    Impossible d’imaginer pourtant, sauf à admettre une grave défaillance au sommet de l’État, que l’Élysée et Matignon n’aient pas été mis immédiatement au courant de la mort du militant écologiste. Surtout depuis que Bernard Cazeneuve a indiqué avoir été informé de ce décès dans la nuit.

    Impossible également que la mort d’un homme dans un contexte de manifestation, le premier depuis Malik Oussekine en 1986, sous un gouvernement de droite, n’ait pas immédiatement alerté les plus hautes autorités de l’État. À moins de considérer comme intelligent le fait de se draper dans l’inhumanité et le mépris. « Il est quand même étonnant de constater, avec le recul, que les réseaux écolos sont plus fiables que ceux des autorités en termes d’information », explique un dirigeant écolo.

    Difficile enfin d’imaginer que Manuel Valls, ancien ministre de l’intérieur qui connaît personnellement le patron de la gendarmerie, Denis Favier, pour l’avoir eu comme collaborateur place Beauvau (comme « conseiller gendarmerie »), ne se soit pas tenu personnellement au courant. Malgré tout, François Hollande et Manuel Valls n’ont réagi que deux jours après la mort de Rémi Fraisse, en promettant la vérité mais aussi en ciblant les écologistes et Cécile Duflot, accusés d’instrumentaliser l’affaire.

    Alors que les raisons de la cause du décès de Rémi Fraisse et le déroulé des faits ont été immédiatement connus des services de l’État, pourquoi avoir attendu si longtemps ? Comment expliquer dans ce contexte dramatique une communication si martiale notamment de la part de Manuel Valls ( « à la Clemenceau » , dit un ministre), qui a contribué à entretenir la confusion entre les militants, pour la plupart pacifiques, anti-barrage et les « casseurs » ? Comment ces deux jours ont-ils été gérés au sommet de l’État ?

    À toutes ces questions, l’exécutif oppose un lourd silence. L’Élysée, interrogée jeudi matin, s’en tient aux propos du chef de l’Etat sur TF1 le 6 novembre. « L’important est de respecter la mémoire de Rémi Fraisse et de faire toute la lumière, assure-t-on dans l’entourage de Hollande. La divulgation progressive des procès-verbaux dans la presse ne change pas notre vision des choses. » Au château, on estime que « Bernard Cazeneuve est précis, factuel » dans ses explications. Et on fait bloc derrière ce proche de François Hollande : « Le ministre de l’intérieur exprime la position de l’exécutif. »

    À Matignon, on refuse aussi de revenir sur le déroulé du week-end du drame, malgré une série de questions précises adressées aux services de Manuel Valls. « À moins qu’elles ne concernent que très directement Matignon, merci de les envoyer au ministère de l’intérieur, pleinement compétent », nous répond-on d’abord. Nos questions concernant « très directement » le rôle du premier ministre, elles ne recevront toutefois aucune réponse, autre que : « Le ministère de l’intérieur est pleinement compétent. »

    « C’est la “technique #Fouks ” dite du bathyscaphe, s’agace Cécile Duflot : on se terre en eau profonde et on attend que ça passe. » Une façon, aussi, de dresser un discret cordon de sécurité entre Matignon et la place Beauvau, alors que la défense du ministre de l’intérieur ne convainc pas, hormis ceux, très nombreux dans les rangs socialistes, qui ne veulent pas voir qu’il y a eu un dysfonctionnement. « Il ne désavoue pas Cazeneuve, mais sans plus », explique d’ailleurs un député ayant récemment rencontré Valls.

    Seul devant la presse, après les révélations de Mediapart et du Monde de mercredi, Bernard Cazeneuve organise sa défense, et se charge lui-même de convaincre les rares dirigeants PS dubitatifs, le plus souvent anciens leaders étudiants ou investis dans les réseaux de défense des droits de l’Homme. Jeudi midi, il a ainsi reçu à déjeuner les parlementaires David Assouline, Daniel Goldberg, Régis Juanico, Pascal Cherki, Fanélie Carré-Conte, ainsi que la secrétaire nationale du PS aux libertés publiques du PS, Marie-Pierre de La Gontrie, et Laura Slimani, la présidente du Mouvement des jeunes socialistes (#MJS).

    Visiblement « affecté » et voulant « rattraper le coup », aux dires d’un participant, le ministre leur annonce son intention d’interdire l’usage des grenades offensives (ce qu’il fera quelques heures plus tard), puis évoque, pour la fin de l’année, d’autres mesures sur le rapport police-citoyens, en se gardant bien de s’engager sur le #récépissé_de_contrôle_d’identité, une promesse de Hollande enterrée par Valls ministre de l’intérieur, malgré le soutien à la mesure de Jean-Marc Ayrault. Visiblement, Cazeneuve n’est pas en situation d’imposer, à l’inverse de son prédécesseur, sa vision de l’ordre républicain à son premier ministre.

    Au cours du déjeuner, Cazeneuve martèle un message clair à des convives incrédules mais acquis à sa cause : il n’est coupable d’aucune faute, car il a décidé de laisser faire la justice, c’est le préfet qui a décidé de renvoyer les gendarmes sur le site, sans qu’il en ait été informé, et c’est normal. Quand il lui est demandé comment il était possible qu’on ne lui communique pas les PV de l’expertise médico-légale, rapporte un autre présent, Cazeneuve aurait juste répondu : « Parce que nous ne sommes plus sous la droite, qu’un procureur est désigné et qu’on laisse faire la justice de façon indépendante. »

    À la sortie d’un repas ayant duré plus de deux heures, les avis de trois des participants oscillent entre « un mec sincère mais clairement pas au courant de tout, qui a trop fait confiance aux flics » et « un symbole du manque d’appréciation de ce gouvernement des dangers sur le terrain, à Sivens ». « Si tout semble avoir correctement fonctionné institutionnellement, il est évident qu’il restera une faute politique lourde, celle de ne pas avoir pris la mesure d’un manifestant mort », explique un parlementaire tentant de résumer l’opinion commune de ceux quittant la table de Beauvau.

    Avec les écologistes, l’épisode risque d’acter une rupture profonde, même si les parlementaires font encore officiellement partie de la majorité. La secrétaire nationale du mouvement, Emmanuelle Cosse, constate l’impuissance de leurs protestations, non sans amertume. « Trois semaines après la mort de Rémi Fraisse, la colère ne passe pas. Les demandes d’explications non plus, écrit-elle dans un communiqué ce vendredi. On a voulu mettre la réaction des écologistes sur le compte de la sensiblerie ou, pire, d’une envie de “récupération”. Il s’agit pourtant de demander la vérité et de répondre à de simples questions. »

    Ce jeudi, lors d’un petit déjeuner prévu de longue date avec les deux coprésidents du groupe EELV à l’assemblée, Barbara Pompilli et François de Rugy, l’intention de Manuel Valls n’était visiblement pas celle de s’attarder sur le sujet. « Il a surtout essayé de nous faire passer des messages, sur la transition écologique, la prochaine conférence de l’Onu sur le climat à Paris en 2015 ou la réforme territoriale, explique Rugy. Comme s’il fallait passer à autre chose. On lui a répondu qu’on ne pouvait traiter de sujets de travail en commun que les uns après les autres, ou au moins en parallèle avec le règlement de l’affaire de Sivens. »

    Aux yeux de Cécile Duflot, qui ne décolère pas elle non plus de la gestion du dossier par le gouvernement, l’affaire aura au moins le mérite de « montrer que s’il n’y avait pas eu d’écolos à l’Assemblée, il se serait passé la même chose qu’avec Vital Michalon à Creys-Malville il y a 37 ans : un militant écologiste pacifique meurt à cause d’une grenade policière dans l’indifférence générale, avant que l’affaire ne soit étouffée… ». (Pour information, article publié sur Mediapart, le 14 novembre 2014)

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    Mais rassurez vous, EELV votera la loi de finances qui est une loi de guerre sociale contre la population, Mediapart continuera à nous servir sa prose républicaine en prenant soin de distinguer « manifestants » et « casseurs ». La vie est ailleurs.

  • Barrage de Sivens : les alertes des écolos ont été ignorées - Page 1 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/271014/barrage-de-sivens-les-alertes-des-ecolos-ont-ete-ignorees

    Barrage de Sivens : les alertes des écolos ont été ignorées

    27 octobre 2014 | Par Jade Lindgaard et Louise Fessard

    Rémi Fraisse, le militant de 21 ans mort dimanche au rassemblement contre le barrage de Sivens dans le Tarn, a été tué sur le coup par une explosion, selon le procureur d’Albi. L’un des avocats de la famille dit penser « fortement à une grenade ». Début octobre, une jeune militante avait déjà failli perdre la main après le jet par un gendarme d’une grenade dans une caravane. Depuis plusieurs semaines, Cécile Duflot et d’autres écolos alertaient sur la tension entretenue par les forces de l’ordre et les pouvoirs publics.

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    Au moment où le ministère de l’écologie dévoilait officiellement le contenu d’un rapport d’experts très critique sur le projet de barrage de Sivens (Tarn), lundi après-midi, des manifestants bataillaient contre les forces de l’ordre à Albi, et des rassemblements se tenaient dans plusieurs dizaines de villes en hommage à Rémi Fraisse, 21 ans, mort dans la nuit de samedi à dimanche lors d’affrontements avec les gendarmes mobiles. Plus de 600 personnes ont ainsi manifesté dans le centre-ville de Nantes, pour dénoncer la « violence d’État ».

    Le drame tant redouté du côté de Notre-Dame-des-Landes s’est finalement produit dans la zone humide du Testet, occupée depuis des mois par des opposants au chantier. L’annonce du décès du jeune homme provoque une grande émotion chez les militants et sympathisants écologistes, exprimée toute la journée de lundi sur les réseaux sociaux. En quarante ans, seules deux autres personnes ont perdu la vie lors d’une action pour une cause environnementale : Vital Michalon, un professeur de physique-chimie de 31 ans, lors d’un rassemblement contre le réacteur nucléaire Superphénix, à Creys-Malville, en 1977 ; et Sébastien Briat, 22 ans, écrasé par un train de déchets nucléaires qu’il tentait d’arrêter, en 2004.
    Dessin en hommage à Rémi Fraisse (Tant qu'il y aura des bouilles).Dessin en hommage à Rémi Fraisse (Tant qu’il y aura des bouilles).

    Cette tristesse s’est teintée d’indignation avec les témoignages de manifestants affirmant que Rémi Fraisse a pu être tué par un jet de grenade. Cette hypothèse n’est à ce stade « ni confirmée, ni infirmée » par les premiers résultats de l’autopsie. Quels que soient les résultats de l’enquête sur les conditions exactes du décès du jeune homme, cet événement tragique jette une ombre indélébile sur un projet de barrage dispendieux, destructeur de son environnement, au service d’une agriculture industrielle, entaché de conflits d’intérêts.

    Ce projet a été porté à bout de bras, envers et contre presque tous, par le président du conseil général du Tarn, Thierry Carcenac, notable socialiste, tout juste réélu sénateur en septembre. « On ne peut que déplorer ce qui s’est passé, un décès est toujours atroce, a-t-il réagi lundi. Je suis très désolé de la tournure prise par les événements. Qui aurait imaginé un tel déchaînement ? »

    Sur cet immense gâchis humain, écologique et économique, la ministre de l’écologie Ségolène Royal est jusqu’ici restée très discrète. Depuis l’annonce du décès, pas un mot de compassion, ou même de condoléances, n’est venu du gouvernement. Ce n’est que lundi soir, peu avant minuit, que le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a réagi dans un communiqué : « Je pense à la famille et aux proches de Rémi Fraisse, touchés par ce drame, et à leur peine. Ce gouvernement est attaché à ce que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cette disparition. » Mardi matin, sur France Info, l’ex-ministre du logement et député écologiste Cécile Duflot a demandé une commission d’enquête sur les conditions de la mort du jeune homme qu’elle considère comme une « tache indélébile sur l’action du gouvernement ».

    Comment Rémi Fraisse est-il mort ?

    Rémi Fraisse a été projeté au sol et tué sur le coup par une explosion. « La plaie importante située en haut du dos a été causée, selon toute vraisemblance, par une explosion », a affirmé Claude Dérens, le procureur de la République d’Albi, lundi, lors d’une conférence de presse. Des analyses du laboratoire de la police scientifique doivent encore établir si « une grenade, lancée depuis la zone où les gendarmes étaient retranchés » a pu être « à l’origine de l’explosion », a-t-il indiqué.

    Selon le procureur, « la déflagration a été forte puisque le jeune homme a été projeté au sol de façon violente » et « la mort a été instantanée ». « L’objet à l’origine de l’explosion n’a pas entraîné de flamme » et « aucune trace de particule métallique ou plastique n’a été retrouvée dans la plaie », a-t-il ajouté. Claude Dérens n’a pas pour autant jugé utile de nommer un juge d’instruction, se contentant d’une enquête préliminaire sous son autorité directe. De son côté, la famille de Rémi Fraisse a annoncé son intention de déposer plainte pour homicide volontaire.

    Contacté, Me Arié Alimi, l’un des avocats de la famille, dit penser « fortement à une grenade ». Lundi matin, le site d’information Reporterre a publié un témoignage en ce sens. « Il était à trente mètres de moi sur ma gauche, y affirme un jeune homme, qui dit s’appeler Camille. Je l’ai vu se faire toucher alors qu’il y avait des explosions à côté. Ils ont envoyé des grenades explosives, des tirs de flashballs. Après, cette personne s’est retrouvée à terre. » « Les militaires de la gendarmerie ne sauraient être mis en cause sur la seule base de témoignages, parfois anonymes, présentés par certains médias », a réagi dans un communiqué Denis Favier, le directeur général de la gendarmerie nationale. Selon la version des gendarmes relayée dans Le Monde, « à l’heure du décès de Rémi Fraisse, une seule grenade offensive aurait été lancée par les militaires » et les gendarmes s’interrogeraient « sur le contenu du sac à dos du défunt ».

    Sur place, la journaliste de Reporterre a, elle, photographié dimanche une trace de sang, entourée de bleu, ainsi que des trous, causés selon elle par des impacts de grenade. Comment expliquer que la scène n’ait pas été protégée plus tôt à la suite de la mort de Rémi Fraisse ? « Toute la journée de dimanche, le site a été ouvert au public, affirme Pascal Barbier, un ami de Jean-Pierre Fraisse, père de la victime. Vers 16 heures, ce sont les opposants qui ont mis une barrière de sécurité autour du lieu de la mort de Rémi. À côté de la tache de sang, on a retrouvé son sac à dos avec ses papiers d’identité. »

    Que s’est-il passé le week-end dernier dans la vallée de Sivens ?

    Rémi Fraisse venait de passer son BTS en environnement. Fils d’un élu apparenté Nouvelle Donne de Plaisance-du-Touch, dans l’agglomération toulousaine, le jeune militant était botaniste bénévole à Nature Midi-Pyrénées, une association affiliée à France Nature Environnement (FNE). « On ne lui connaissait aucune pathologie cardiaque et ce n’était pas un garçon organisé pour monter au combat, explique Me Emmanuel Pierrat, l’un des avocats de la famille. Il militait pacifiquement depuis des années. »

    Chez les quelque 2 000 militants anti-barrage venus ce week-end de toute la France sur l’ancienne zone humide du Testet, aujourd’hui entièrement défrichée, l’émotion était intense lundi matin. Installés autour de la métairie, à une dizaine de minutes à pied du chantier du barrage où ont eu lieu les affrontements avec les gendarmes mobiles, beaucoup n’ont appris la mort du jeune homme que le dimanche matin au réveil.

    Selon le communiqué de la préfecture du Tarn, il a été découvert vers 2 heures du matin par les gendarmes. Ceux-ci auraient repéré son corps gisant et fait une sortie pour le récupérer et le soigner. « Les gendarmes présents sur site étaient retranchés dans l’aire de stockage des engins de chantier et ont été attaqués en règle par le groupe de manifestants violents, approximativement une centaine qui jetaient des cocktails Molotov, des engins pyrotechniques et des pierres sur le grillage et à l’intérieur depuis l’extérieur », a affirmé dimanche soir le procureur de la République, Claude Dérens.

    « Tout le samedi après-midi, il y a eu de gros nuages de fumée de l’autre côté, avec les policiers qui lançaient des bombes lacrymos, des grenades assourdissantes, raconte une jeune militante, venue des Alpes-de-Haute-Provence, sous couvert d’anonymat. Les gens n’étaient pas au courant de ce qui se passait. C’était censé être festif, il y avait de la musique. C’était bizarre comme ambiance. Il y a eu un appel sous le chapiteau où se tenaient les conférences, pour aller voir. Les gens ont fait une chaîne humaine pour s’y rendre. C’était totalement pacifiste. Mais les flics n’arrêtaient pas de balancer. »

    Plusieurs personnes seraient reparties vers minuit à l’assaut des gendarmes. « Là, la réponse est disproportionnée : flashballs, grenades assourdissantes et invalidantes en tirs tendus, dit Pascal Barbier, qui s’appuie sur le récit de la compagne de Rémi Fraisse. Rémi s’est retrouvé dans ce groupe d’opposants qui ont mené une action musclée. Il était parti sans aucune protection. Il a pris un projectile. Il s’est effondré pendant une charge policière. Ils l’ont traîné pour le ramener derrière la ligne des forces de l’ordre. »

    Contactée, la préfecture du Tarn n’a pas souhaité préciser le nombre de gendarmes mobiles déployés samedi soir, ni leurs objectifs. D’après plusieurs témoins, il ne restait pourtant plus grand-chose à protéger sur le chantier du barrage. Guillaume Cros, président du groupe EELV au conseil régional Midi-Pyrénées, précise que l’Algeco et le générateur installés avaient été incendiés. « Si bien que le samedi, il n’y avait plus rien à défendre sur la zone, dit-il. Pourtant ils ont fait venir des centaines de gardes mobiles. » Selon un spécialiste en biodiversité présent sur place, neuf camionnettes de gendarmes mobiles étaient ainsi stationnées autour de l’Algeco incendié, « entouré par une grille de 2,50 mètres ». « Sachant que c’était à l’extérieur, qu’il n’y avait rien à casser donc rien à protéger, pourquoi mettre des forces de l’ordre ? » s’interroge une source policière.

    • Ces dernières semaines, la répression exercée par les gendarmes s’était nettement durcie, au point que, le 20 octobre, plusieurs élus EELV, dont l’ex-ministre Cécile Duflot, ont, en vain, alerté le préfet d’Albi. Mediapart a notamment pu recueillir le récit d’Elsa Moulin, une militante de 25 ans, qui a failli perdre une main le 7 octobre. Elle a été grièvement blessée par une grenade de désencerclement jetée par un gendarme du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) dans la caravane où elle s’était réfugiée avec trois autres militants. La scène a été filmée par l’un d’eux.

    • L’épisode est à l’époque passé inaperçu, malgré sa gravité. Ce matin-là, selon son récit, une trentaine de gendarmes du PSIG, casqués et en treillis, interviennent pour expulser trois caravanes sur la zone des travaux, dite « Gazab ». « Vers 15 heures, les gendarmes du PSIG ont commencé à s’équiper, raconte Elsa Moulin. Ils ont mis à bas un tipi avec des affaires communes, du matériel de bricolage, des bâches, ont fait un tas et y ont mis le feu. Ce n’était pas la première fois qu’ils détruisaient nos affaires. » Elle poursuit : « Les gendarmes étaient venus chercher un camping-car dont ils avaient embarqué le propriétaire la veille. Nous sommes montés sur le camping-car pour faire opposition. Ils nous ont virés brutalement, puis ils ont fait un périmètre de sécurité pour que la dépanneuse vienne le prendre. Trois d’entre nous se sont réfugiés dans une caravane, qui n’était pas sur une parcelle visée par l’arrêté d’expulsion. Les autres ont été gazés et expulsés du terrain. »

      C’est alors qu’un gendarme lance une bombe lacrymogène sous une des fenêtres de la caravane. « On a mis une couverture pour se protéger, mais il l’a arrachée », dit Elsa. Sur la vidéo, on voit ensuite le gendarme en treillis, avec un équipement correspondant à celui des PSIG, crier : « À trois, je vous laisse partir. » « C’est pas expulsable, putain ! », lui répond un des militants. Le gendarme recule et répète : « Je vous laisse partir. Vous avez le choix », tout en commençant son décompte. Il sort du champ de vision de la caméra, puis on entend les militants hurler.

      « Il a lancé une grenade sans voir où elle atterrissait, dit Elsa Moulin. Elle est tombée à un mètre de moi. J’ai cru que c’était une lacrymo, j’ai voulu la rejeter et elle a explosé. Avec la peur, je n’ai pas trop réfléchi. » Il s’agissait en fait, selon la jeune fille, d’une grenade de désencerclement. Cette arme de force intermédiaire provoque une forte détonation, ainsi que la projection de 18 galets en caoutchouc dans un rayon de 10 mètres. Selon les instructions des directeurs de la gendarmerie nationale et de la police nationale, elle peut être utilisée lorsque « les forces de l’ordre se trouvent en situation d’encerclement ou de prise à partie par des groupes violents ou armés ». « Son emploi en milieu fermé doit être limité à des situations particulières où les risques liés aux projections et à l’explosion sont réduits », prévoit cette directive, qui ordonne aux agents de s’assurer de l’état de santé de la personne après usage.

      « Les gendarmes ne se sont absolument pas préoccupés de nous. On a rejoint la métairie où l’on a appelé les pompiers, raconte Elsa Moulin. On a été coupés à cause des brouilleurs de portable. » En état de choc, la jeune femme a été opérée le soir même à Albi, puis transférée à Toulouse. Sa main a été placée dans un caisson hyperbare pendant plusieurs jours. « Les vaisseaux sanguins ont explosé à l’intérieur de la main, ce qui détruit les tissus », explique-t-elle. Elle est aujourd’hui en rééducation : « Je pense pouvoir récupérer l’usage de ma main. »

    • Éducatrice spécialisée, Elsa Moulin a été présente sur la zone du Testet de mi-février à mi-avril. « On a eu assez peu d’affaires de violences, les rares fois où nous voyions des gendarmes, c’étaient ceux du coin et on pouvait dialoguer avec eux. » Mais selon elle, la tension est nettement montée à son retour sur la zone début octobre. Elle décrit des humiliations, insultes et provocations de la part des gendarmes du PSIG.

      « Ils m’ont dit : “Ici, c’est une déchetterie, vous en faites partie et une déchetterie ça s’évacue” ou encore : “Toi ma grande, tu n’as rien pour toi”, relate-t-elle. J’ai aussi entendu : “Même mon chien, je ne le ferais pas vivre ici”. » Le blog du collectif Tant qu’il y aura des bouilles fait état de plusieurs personnes blessées par les gendarmes depuis septembre 2014. « Pour eux, nous n’avons aucune valeur, nous ne représentons rien, donc ça leur permet d’être violents, confie Elsa Moulin. Moi, je suis non violente. Notre force, c’est d’être toujours là, malgré les humiliations, malgré nos affaires détruites. Nous ne luttons pas contre eux, mais contre le barrage. »

  • SIVENS/TESTET : nouvelles mobilisations avant la grande manifestation des 25 et 26 octobre
    http://www.eauxglacees.com/SIVENS-TESTET-nouvelles

    Alors que les grévistes de la faim en sont à leurs 55ème et 49ème jours de grève, et que Ségolène Royal ne rend toujours pas publiques les conclusions de la mission d’expertise dépêchée sur place il y a plus d’un mois, Cécile Duflot et Noël Mamère viennent apporter leur soutien sur place aux opposants ce lundi 20 octobre. Prélude aux très nombreuses actions qui vont converger lors de la grande manifestation des samedi 25 et dimanche 26 octobre prochains. « Sur la ZAD le calme du week-end a permis de (...)

  • Petit mémo à l’attention de Cécile Duflot sur ce qui crée vraiment les bulles immobilières | Atlantico.fr
    http://www.atlantico.fr/decryptage/petit-memo-attention-cecile-duflot-qui-cree-vraiment-bulles-immobilieres-m

    En France la stimulation artificielle de la demande se fait principalement par le canal pseudo-social ( je connais des couples qui travaillent dans la finance et qui habitent dans un HLM archi-subventionné intra-muros ) et les restrictions sur l’offre sont massives, par empilement.

    #moi_je

    Un économiste qui donne des leçons, il est vraiment sérieux quand il sort un « moi je » de ce type ?

  • Martine Aubry défie Manuel Valls et réclame l’encadrement des loyers à Lille
    http://www.brujitafr.fr/article-martine-aubry-defie-manuel-valls-et-reclame-l-encadrement-des-loye

    Elle défie Manuel Valls. Dans un communiqué diffusé samedi 30 août en pleine université d’été du PS, Martine Aubry demande des villes, dont la sienne, bénéficient de l’encadrement des loyers, alors que le Premier ministre est revenu, vendredi, sur ce dispositif prévu dans la loi Alur sur le logement. Sa décision avait provoqué l’ire des écologistes, dont Cécile Duflot, à l’origine de la mesure. « Le Premier Ministre a annoncé que cet encadrement des loyers serait appliqué à titre expérimental à la seule ville de Paris. Mais Paris n’est pas la seule ville de France à avoir besoin d’une régulation de ses loyers », écrit la maire de Lille. « Comme Paris », cette dernière « a besoin d’une régulation de ses loyers. La loi Alur le permet », martèle la socialiste, (...)

  • Cécile Duflot [a beau jeu de…] tacle[r] le « petit monde » de l’administration dans son livre De l’intérieur (Fayard)
    http://www.acteurspublics.com/2014/08/21/cecile-duflot-tacle-le-petit-monde-de-l-administration

    « J’ai travaillé pendant deux ans avec des fonctionnaires efficaces et professionnels. Mais j’ai également découvert un monde que je ne connaissais pas, un petit monde qui a trop d’#influence sur le pouvoir. Il y a un #entre_soi », écrit Cécile Duflot. « Ceux qui travaillent à ces niveaux-là gagnent 8 000 euros par mois dès l’âge de 25 ans, ils n’imaginent pas ce que c’est que de compter son argent, d’être à 20 euros près. »

    « Je n’ai jamais éprouvé de dédain à l’égard des #grandes_écoles et de la haute administration. Je n’ai pas eu non plus de complexe d’infériorité. Mais j’ai pu mesurer combien la sélection uniforme de nos #élites amène parfois à un appauvrissement de la pensée », juge sévèrement la députée, faisant notamment référence au livre L’Énarchie, de Jean-Pierre Chevènement (1981, éditions de la Table ronde), dont le diagnostic « demeure d’actualité », selon elle.

    « Ces deux dernières années ont sonné la mort du #politique et le règne de la #technocratie, ce petit monde qui reste en poste quels que soient les gouvernants. Ces fonctionnaires qui passent du public au privé et vice-versa en faisant parfois fi des conflits d’intérêts. » Et d’exposer sa vision des carrières professionnelles entre public et privé : « Un fonctionnaire a le droit de partir vers le privé, mais ce doit être un aller sans retour. Je suis pour une interdiction stricte de ces allers-retours. »

  • Vivre dans une yourte ou entre amis : nouveau mode d’emploi - Le nouvel Observateur
    http://rue89.nouvelobs.com/2014/04/03/vivre-yourte-entre-amis-nouveau-mode-demploi-251136

    Jusqu’à présent, un vide juridique entourait l’habitat mobile et démontable. En témoignaient sur Rue89 Renaud et Quentin qui vivent confortablement mais illégalement dans une caravane et un camion aménagé sur leur terrain de 500 m2.

    Avec la loi Alur, l’habitat mobile bénéficie d’un cadre légal. Les terrains où seront autorisés yourtes et tipis pourront être indiqués sur les documents d’urbanisme (article 132 de la loi Alur).

    Mais les associations interrogées sont dubitatives sur ses applications. Marie Laurent du Collectif Yourtes nature n’est pas très optimiste, d’autant que le remaniement du gouvernement et le départ de Cécile Duflot complexifie les choses. Que vont devenir les mesures qui ne sont pas encore entrées en vigueur ?
    « Tel quel, le pouvoir est laissé aux municipalités »

    Les associations sont suspendues au contenu du décret qui devrait découler du texte de loi. Car le permis d’aménager sera soumis à plusieurs conditions sur la « satisfaction des besoins en eau, assainissement et électricité des habitants ».

    Marie Laurent espère que le décret contournera l’obligation de raccord aux réseaux publics – pour l’eau, beaucoup d’habitants utilisent des cuves ou de pompes avec des systèmes de filtres et ne souhaitent pas être raccordés au réseau. « Est-ce que ça va rendre illégales toutes nos installations ? », s’interroge-t-elle aussi.

    Autre point noir : rien n’obligera une commune à définir sur son Plan local d’urbanisme (PLU) des terrains où pourront s’installer tentes et yourtes.

    « Tel quel, le pouvoir est laissé aux municipalités et ça change peu de choses. Même si une municipalité ne pourra plus se retrancher, pour justifier un refus, derrière l’impossibilité de légaliser une installation de yourte. »

    #habitat_mobile

  • Chômage : ce que conseille Peter Hartz à la France - Challenges
    http://www.challenges.fr/economie/20140128.CHA9725/chomage-ce-que-conseille-peter-hartz-a-la-france.html

    L’instigateur des réformes du marché du travail allemand sous Schröder vient de publier un livre en France dans lequel il donne ses conseils(…).

    Critiquées autant qu’enviées par les partis de gauche en Europe, les #lois_Hartz I à Hartz 4 ont été à l’origine du développement des « mini-jobs » payés 450 euros par mois, du durcissement des conditions d’indemnisation des chômeurs et de la mise en place d’indicateurs de performance pour les organismes de placements.

    #assistance_aux_entreprises #chômage_partiel

    Dette et austérité, le modèle allemand du #plein_emploi_précaire, #Maurizio_Lazzarato
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6023


  • http://www.reporterre.net/spip.php?article5223
    Twitter / Reporterre : #1000vaches 8 h 24, Les paysans ...
    https://twitter.com/Reporterre/status/423718001817296896

    #1000vaches 8 h 24, Les paysans sont à l’intérieur du chantier, ils ont bloqué les accès. Pluie. Des gendarmes, peu nombreux, sont arrivés

    cf : http://www.reporterre.net/spip.php?article5221

    Copier cloner ou la ferme des #1000vaches expliquée aux geeks
    http://vimeo.com/5629970

    • Les paysans de la Conf’ démontent les bâtiments illégaux des 1000 vaches
      http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=2203

      16.01.2014 Une centaine de militants de la Confédération paysanne bloquent ce matin le chantier de la ferme-usine des 1000 vaches à Drucat dans la Somme. Ils se sont menottés aux poteaux du bâtiment principal, symbolisant par ce geste les conséquences désastreuses de ce projet sur leur avenir. Ce bâtiment, comme tous ceux qui ont été construits ces derniers mois, n’est pas conforme au permis de construire. Une demande de permis modificatif a été déposée en préfecture. L’Etat, via le ministère de l’Aménagement du territoire, a donc les cartes en main pour mettre fin à ce projet mais nos sollicitations restent sans réponse. Les paysans prennent donc leur responsabilité pour stopper le chantier en le démontant.

    • Les paysans se sont enchaînés à la ferme-usine des Mille Vaches et interpellent Cécile Duflot
      Linda Maziz (Reporterre)
      jeudi 16 janvier 2014
      http://www.reporterre.net/spip.php?article5267

      (...) La mobilisation des membres du syndicat pour la réalisation de cette action est d’autant plus significative, que dans cette région, où l’agriculture est à dominante céréalière, la Conf’ ne compte qu’une poignée d’adhérents. L’essentiel des troupes est arrivé de toute la France, avec des militants venus de l’Aveyron, de Bretagne, d’Alsace, de Champagne, du pays Basque et d’ailleurs.

      « On est ultra-motivés, assure Christian Roqueirol, éleveur de moutons dans le Larzac. On a toutes les raisons de se battre, et on a toutes les chances d’arriver à faire interdire ce projet. Et si on parvient à stopper celui-là, derrière on pourra arrêter tous les autres ». Ce projet de ferme totalement hors-norme, porté depuis trois ans par l’industriel du BTP Michel Ramery, est une première en France. Mais les paysans craignent, avec cette offensive, une généralisation de ces modèles intensifs, déjà une réalité en Allemagne. A terme, un millier de vaches pourraient être entassées dans des hangars, auxquelles s’ajouteraient en permanence 750 veaux et génisses, qui produiront d’un côté du lait, vendu à prix cassé, et qui alimenteront, de l’autre, un méthaniseur avec leurs déjections ainsi transformées en électricité. (...)

    • Les paysans opposés à ferme-usine des Mille Vaches ont gagné un rendez-vous avec les ministres
      Linda Maziz (Reporterre)
      http://www.reporterre.net/spip.php?article5267

      Les ministres Cécile Duflot et Philippe Martin recevront les paysans. Ceux-ci leur exposeront le danger que fait peser sur l’agriculture la ferme-usine des Mille Vaches. Une rencontre arrachée de haute lutte, lors d’une action spectaculaire menée ce matin sur le terrain. Reporterre était là et raconte.

  • Noël Mamère : le vote bobo a tué l’écologie politique | Noël toute l’année | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/chez-noel-mamere/2013/12/02/noel-mamere-le-vote-bobo-tue-lecologie-politique-231835

    Un bon diagnostic

    Dans une société divisée comme l’est la France d’aujourd’hui, où le sentiment de déclassement et la logique de la survie sont le lot du plus grand nombre, les écologistes apparaissent comme les défenseurs des gagnants. Le vote « bobo » a étouffé l’écologie politique, victime de son électorat des centres-villes, et l’empêche de voir plus loin que le périphérique.

    Incapacité à mobiliser la société

    Le sondage du Parisien montrant que 74% des Français rejetaient la personne de Cécile Duflot, alors qu’elle est une bonne ministre, est un symptôme de plus de ce rejet social. La résolution de la crise de l’écologie politique n’est donc pas une question de personnes.

    Que la situation de décomposition actuelle se traduise par la domination provisoire d’un clan sur un appareil exsangue n’est finalement pas le plus important.

    Il faut tirer les leçons de notre incapacité à passer d’un statut de lanceurs d’alerte, qui posent les bonnes questions avant tout le monde en y apportant souvent des réponses raisonnables, à une majorité culturelle et politique capable de mobiliser la société. La renaissance de l’écologie politique est à ce prix.

    #EELV #bobo

    • Une hypothèse que j’envisage parfois, c’est qu’il faut être un peu bobo pour être écolo..
      En effet le système élitiste-capitaliste français favorise les individus capable de raisonner à long terme. Les bobos sont des gens qui réussissent socialement tout en gardant des valeurs de gauche, sensibles à l’écologie (l’écologie est typiquement une vision à long terme). On peut se poser la question de savoir dans quelle mesure c’est parce qu’ils ont la fibre écolo (et tout le capital culturel familial) qu’ils réussissent (statistiquement).. La reproduction sociale, c’est pas rien...

      Ceux de droite, leur vision à long terme il la mettent en oeuvre pour leur réussite matérielle, puisque la matérialisation du mérite est leur horizon, cela occulte souvent les problématiques environnementales..

      Enfin des gens de gauche, luttant pour leur survie matérielle à court-terme, peuvent-ils épouser sereinement les thèses et les espérance écologiques ? Je dirais oui, mais pas tous, loin de là..

      Tout ça pour dire : le vote bobo a-t-il « étouffé » l’écologie politique, ou bien le vote bobo est-il l’horizon indépassable de l’écologie politique ?

  • Hervé Kempf revient dans un éditorial intéressant sur les conséquences de la loi ALUR et de son financement :

    Vendredi 8 novembre, nous avons publié l’enquête de Marie Astier sur l’effet qu’aurait la politique du gouvernement sur l’artificialisation des terres. Le titre original choisi par Reporterre - « La loi de Cécile Duflot va accélérer l’artificialisation des terres » - était cependant inexact. Ce n’est en effet pas la loi présentée par la ministre, loi dite #ALUR, qui porte elle-même une menace d’#artificialisation des terres, mais des dispositions de la loi de finances visant à faciliter la mise en oeuvre de la loi ALUR. Nous avons donc rapidement changé le titre pour corriger cette erreur.

    En revanche, l’enquête était exacte de point en point, et montre bien l’impact sur l’artificialisation des terres des #mesures_fiscales contenues dans la loi de #finances (article 82 et 18, voir notre enquête).

    http://www.reporterre.net/spip.php?article4972

    Et toujours dans Reporterre, un petit article sur la multiplication des cercles de réflexion ( #think_tank en bon anglais) : http://www.reporterre.net/spip.php?article4963

  • La loi de Cécile Duflot et la loi de finances vont accélérer l’artificialisation des terres‏
    http://www.reporterre.net/spip.php?article4965

    Mais le gouvernement a oublié un détail : beaucoup de ces terrains non bâtis, mais constructibles, ne sont pas pour autant inutilisés. Ce sont des terres agricoles.

    Les agriculteurs contraints de vendre leurs terres

    Les syndicats d’agriculteurs (FNSEA et Coordination rurale) ont donc été les premiers à s’alarmer. Ils dénoncent l’article 82 de la loi de finances 2013, votée l’année dernière. Il augmente considérablement la taxe foncière payée par les propriétaires de terrains constructibles.

    La Coordination Rurale du Nord cite l’exemple de la commune de Toufflers, non loin de Lille. Pour l’instant la taxe foncière pour un hectare de terres agricoles y est de 24 euros. Au 1er janvier 2014, elle pourrait passer à 13.510 euros par hectare, puis 26.990 euros à partir de 2016.

    Conséquence, selon la Coordination Rurale : « Les agriculteurs ne pourront pas absorber le surcoût (...) et seront donc obligés de stopper toute mise en valeur agricole de ces terres (...), favorisant ainsi le mitage urbain. » En clair, ne pouvant pas payer la taxe foncière, les paysans devront vendre leurs terrains qui seront ensuite construits, artificialisés, imperméabilisés. Or, comme le rappelle le Commissariat général au développement durable, une terre imperméabilisée est souvent définitivement perdue pour l’agriculture.

    #ville #agriculture

  • Travail dominical : nouvelle pièce, mêmes personnages - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=16139

    09h35 le neuf-quinze
    TRAVAIL DOMINICAL : NOUVELLE PIÈCE, MÊMES PERSONNAGES
    Par Daniel Schneidermann le 30/09/2013
    Changement de costumes pour tout le monde. La semaine dernière, le sort du pays tournait autour de quelques milliers de Roms. Maintenant, c’est autour de l’ouverture le dimanche du Castorama de Créteil. Fermera ? Fermera pas ? Et l’Etat ? Va-t-il se coucher, ou montrer sa grosse matraque ? Un conseil d’urgence est convoqué à Matignon dès lundi matin. Qu’en pensez-vous, Manuel Valls, Cécile Duflot, Valérie Pécresse ? En quelques heures, on a changé les décors : le bidonville a fait place au parking de l’hypermarché. Et dans le rôle de la rebelle, la petite pickpocket de la place de l’Opéra, manipulée par les « réseaux maffieux roumains », a fait place à la vendeuse du Sephora des Champs Elysées, autrement plus apte à attirer l’empathie. Quant aux duos couaqueurs du gouvernement, Duflot-Valls ont dégagé la scène. Et voici, sous vos applaudissements, Sapin-Touraine.
    Changement de rôle pour toute la troupe. Et transitions délicates. « Manuel Valls a-t-il parlé de ces magasins qui bravent la loi ? » demande, perfide, le député EELV François de Rugy, invité par BFM à réagir à la soirée Valls, quelques minutes plus tôt. Mais oui, il en a parlé. Il est favorable à une évolution de la loi. Quelle surprise ! Voici soudain l’homme d’ordre tout en compréhension face à ceux qui transgressent. Attention tout de même à ne pas se tromper de partition. Pour aider les artistes, nous les invitons à se reporter à la dernière représentation, pendant la saison 2008-2009. On y racontait de belles histoires, qui pourraient bien resservir.
    Un point commun aux deux scénarios : l’épicentre du séïsme verbal, le noyau dur de « réel », sur lequel sont indexées controverses et polémiques, est toujours opaque aux rayons x des médias. Cerner les rapports de force à l’intérieur des hypermarchés, la réalité des pressions qui s’exercent, ou non, sur les salariés pour les amener à travailler de nuit, ou le dimanche, est aussi difficile que de cerner les modalités précises des difficultés d’intégration des Roms. Mais qu’importe, l’échappatoire est la même : on peut soujours s’en sortir à coups de micro-trottoirs.

    #travail_dominical
    #Roms
    #Castorama
    le #bidonville a fait place au parking de l’ #hypermarché
    #loi

  • L’antimilitariste, une espèce en voie de disparition ? - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2013-07-19-L-antimilitariste-une-espece-en-voie-de


    http://www.defense.gouv.fr/portail-defense/mediatheque/photos/ceremonies-evenements/un-14-juillet-haut-en-couleur

    C’est donc un frère Cantat — Xavier, compagnon de la ministre Cécile Duflot — qui a ranimé la flamme… de l’#antimilitarisme : « Fier que la chaise à mon nom reste vide au défilé de bottes des Champs Elysées #14Juillet ». Cette simple phrase sur Twitter a rappelé qu’une frange de la population, aujourd’hui limitée mais réelle, reste viscéralement hostile à l’armée, à ses pompes et rituels. Et qu’elle espère, dans l’environnement budgétaire « contraint » du moment, retrouver quelques couleurs…

    #France #Armée #Culture #Défense #Mouvement_de_contestation #Guerre

  • L’horrible greenwashing que constitue l’idée même d’un mode de déplacement individuel durable comme la voiture hydride ou électrique ne convainc visiblement même pas les plus écolo-socialistes des politiciens.

    Encore combien de temps, la « bagnole verte » ?

    La Renault 4 de Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, a retenu l’attention et les commentaires de tous pour sa vieillesse et son moteur polluant. Mais les voitures des autres ministres sont-elles écologiques ? C’est la question que s’est posée le magazine Voiture Ecologique dans son numéro de juin-août en s’appuyant sur la déclaration de patrimoine des membres du gouvernement.

    http://www.liberation.fr/economie/2013/06/10/le-gouvernement-ne-roule-pas-vert_909628

    (l’auteur de ce message est fier d’utiliser encore sa Renault de 1987)

    • Je crois qu’arrivera un moment où on n’acceptera plus les pots d’échappement en ville, avec la fumée des bagnoles dans la gueule des gamins en poussette. Je pense que la pression de la santé publique, voire de l’hygiènisme, sera plus forte que celle de l’écologie.

      De toutes façons une mutation est nécessaire, et elle sera douloureuse. ce n’est pas du greenwashing, ce sera un moindre mal

      La Poste se met à rouler à l’électrique, je dis que ce n’est pas trop tôt. Quand je vois un facteur faire du cabotage de maison en maison avec un Kangoo diesel en milieu urbanisé, y a de quoi pleurer...

    • De mémoire, l’idée d’interdire les villes aux voitures d’avant 2000 avait été sérieusement envisagée sous le gouvernement précédent.

      Quand à rouler à l’électrique, il faut se souvenir que vu la quantité de métaux rares requis à notre époque pour les batteries, on peut difficilement parler d’approche durable. Et en France, personne pour s’intéresser aux batteries sulfur/air, les seules potentiellement durables. Et personne non plus pour travailler sur la pile à combustible à éthanol qui pourrait remettre en question l’utilité d’EDF comme source d’électricité pour les foyers. Bref, bien trop d’incompétence et d’arrière-pensées corporatistes pour que ça marche.

      Allez donc sur Alibaba.com constater l’extraordinaire diversité des véhicules électriques vendus en Inde et en Chine. Vous verrez que ce qui bloque le developpement du véhicule électrique simple en europe est juste le protectionnisme européen.

      Et tout le reste n’est que greenwashing

  • En attendant que Cécile Duflot présente un bilan de ministre du logement plus riche que l’invention d’une nouvelle niche fiscale verdâtre...

    À Bruxelles, les équipes populaires ont lancé logementsvides.be, un site qui permet aux habitants de signaler l’existence d’un - ou plusieurs - logement(s) vide(s) dans leur quartier. Objectif : inciter les autorités à contraindre les propriétaires à réaffecter leurs biens dans une ville où 40.000 personnes n’ont pas de logement.

  • La bulle immobilière plombe l’activité économique !
    http://www.actuchomage.org/2013011723932/Social-economie-et-politique/la-bulle-immobiliere-plombe-lactivite-economique.html

    Alors qu’il était récemment question d’un "choc de compétitivité" à faire endosser par les salariés et les consommateurs, Pascal Riché de Rue89 écrivait ceci : « Si la France a besoin d’un "choc", c’est chez Cécile Duflot, ministre du Logement, qu’il faut le préparer. Une baisse des loyers aurait, en France, une véritable efficacité économique. »

    • Oui, je sais. Le PS fait la démonstration affligeante de sa soumission totale et sans condition aux forces de l’argent. Je pense qu’il n’y a plus grand monde de dupe, en dehors des vieux militants PS historiques qui ont fait du gras pendant les 30 glorieuses et qui peuvent donc placer leur retraites dans des placements qui font gicler du 15% par an sur le dos des salariés d’aujourd’hui tout en s’imaginant toujours de gauche.
      Pour tous les autres, la messe est dite et je prédis un FN triomphant aux prochaines élections.

    • Non. Juste à la façon de l’Allemagne, la Grèce ou l’Espagne. Retour de l’UMP, « parce qu’on en a soupé du mariage pour pédés ».
      Comment pouvons-nous être aussi peu nombreux à comprendre ce jeu de dupes ?
      Même en Grèce, Siritza commence à être considéré comme pestiféré et dans le même sac que les autres politiques. Justifiant qu’on continue de voter pour ceux que les journaux donnent comme « sérieux ».
      Bizarre.