person:carl icahn

  • Cigna Official Site | Global Health Service Company
    https://www.cigna.com

    At Cigna, we’re your partner in total health & well-being.

    Top 822 Reviews about Cigna Health Insurance
    https://www.consumeraffairs.com/insurance/cigna_health.html

    Karen of Maumelle, AR
    Verified Reviewer
    Original review: June 19, 2019

    Cigna plays God with your health. The company refuses to cover medical expenses for treatments other insurance companies have covered for years. Cigna does not consider how well your chronic conditions have been managed in the past, or what your doctor may order to monitor your condition. I’ve had rheumatoid arthritis for years, and under United and Blue Cross coverage was able to receive the treatments I need to manage my condition well. My husband has a severe case of myasthenia gravis that we have been able to manage with Blue Cross and United. Cigna does not care if people suffer; nor do the company’s doctors respect their highly reputable colleagues in the field of medicine. The doctors spend no time understanding your medical history; they simply follow standard black and white written protocols, without regard for patients’ well-being.

    Carl Icahn Cigna: Billionaire Slams Express Scripts Deal | Fortune
    http://fortune.com/2018/08/07/carl-icahn-cigna-express-scripts

    “Purchasing Express Scripts may well become one of the worst blunders in corporate history, ranking up there with the Time Warner/AOL fiasco and General Electric’s long-running string of value destruction,” wrote Icahn, citing one of the most heavily criticized mergers of the past few decades. Icahn reportedly has acquired a “sizable” stake in Cigna, according to the Wall Street Journal, but the precise extent of that stake is unclear.

    Icahn also mentioned the specter of Amazon entering the prescription drug business as a key reason why the Cigna-Express Scripts merger would amount to a “$60 billion folly,” adding that recent federal government actions scrutinizing the largely opaque benefits management industry are also a major red flag. PBMs have been accused of being one of the key reasons why prescription drug prices remain so high.

    “When Amazon starts to compete as we believe they will, with their 100 million Prime users and scale distribution system, they will have no trouble breaking into the so called ‘ecosystem.’ With lower prices, the beneficiary will be American consumer, not the owners of Express Scripts,” wrote Icahn in an underlined section of the letter. Icahn also disclosed that he has taken a short position on Express Scripts, expecting the stock to fall.

    Behind the Scenes, Health Insurers Use Cash and Gifts to Sway Which Benefits Employers Choose | HealthLeaders Media
    https://www.healthleadersmedia.com/behind-scenes-health-insurers-use-cash-and-gifts-sway-which-bene

    The insurance industry gives lucrative commissions and bonuses to independent brokers who advise employers. Critics call the payments a “classic conflict of interest” that drive up costs.

    #USA #assurance_maladie #capitalisme

  • Naomi Klein : Maintenant, répliquons à la politique de la peur Blog de Paul Jorion - 11 Juin 2017
    http://www.pauljorion.com/blog/2017/06/11/naomi-klein-maintenant-repliquons-a-la-politique-de-la-peur

    Paru dans The Guardian le 10 juin 2017. Traduction française : Timiota

    Chocs politiques, chocs de sécurité, chocs climatiques, – si instable que le monde nous apparaisse aujourd’hui, cela pourrait devenir bien pire demain. Mais nous pouvons nous unir pour un futur meilleur.

    Choc, c’est un mot qui n’a cessé de revenir depuis que Donald Trump a été élu en novembre 2016 : pour décrire le suffrage faisant mentir les sondages, pour décrire l’état émotionnel de pleins de gens observant son ascension vers le pouvoir, et pour décrire son approche en mode blitzkrieg de l’art de la politique. « Un choc pour le système », c’est précisément ainsi que sa conseillère Kellyane Conway a constamment décrit la nouvelle ère.

    Depuis deux décennies maintenant, j’ai étudié les chocs de grande échelle subis par les sociétés : comment ils arrivent, comment ils sont exploité par les politiciens et les castes, et comme ils sont même délibérément accentués de façon à tirer profit d’une population désorientée. J’ai aussi longuement parlé de la contrepartie de ce processus : comment les sociétés qui parviennent à une compréhension d’une crise qu’elles partagent sont capables de changer le monde pour le meilleur.

    Observant l’ascension de Donald Trump, j’avais un sentiment étrange. Ce n’est pas seulement qu’il serait en train d’appliquer la politique du choc à la nation la plus puissante et la plus armée sur terre ; c’est davantage que cela. A travers des livres, des films documentaires et des enquêtes journalistiques, j’ai documenté un ensemble de tendances : l’ascension des « supermarques », l’extension du pouvoir des fortunes privées dans le système politique, la mainmise globale du néolibéralisme, mettant souvent à profit le racisme et la peur de l’« autre » comme un outil puissant, les impacts nocifs du commerce sans entrave des multinationales, et l’emprise profonde que le courant climato-sceptique a gagnée sur l’aile droite de l’éventail politique. Et quand je me suis mis à scruter Trump, il a commencé à ressembler au monstre de Frankenstein, fait d’un empiècement de morceaux du corps venant de toutes ces tendances à haut danger et de beaucoup d’autres.

    Il y a 10 ans, je publiais « La stratégie du choc » [The Shock Doctrine : The rise of Disaster Capitalism], une enquête qui couvrait quatre décennies d’histoire, depuis le Chili d’après le coup de Pinochet [le 11 septembre 1973] à la Russie après l’écroulement de l’URSS, depuis Bagdad sous l’attaque US « Shock and Awe » [Choc et Effroi] à la Nouvelle-Orléans après l’Ouragan Katrina. Le vocable de « Stratégie du Choc » décrit la tactique brutale consistant à mettre à profit systématiquement la désorientation du public qui suit un choc collectif — guerre, coup, attaque terroriste, crash des marchés boursiers ou désastre naturel,— pour imposer des mesures pro-grandes-firmes [pro-corporate], souvent appelées « thérapie de choc ».

    Trump et ses conseillers sont en train d’essayer d’exécuter une « stratégie du choc » de leur cru, dont le but est une guerre totale contre le domaine public [the public interest].

    Même si Trump a par certains côtés brisé le moule, ses tactiques du choc suivent bien un scénario, scénario familier aux pays qui ont eu à subir des changements majeurs imposés sous couvert de crise. Pendant la première semaine de Trump président, quand il signait un tsunami de décrets et que la population vacillait encore, essayant comme des fous de ne pas décrocher, je me suis prise à penser à la description qu’avait faite l’avocate des droits de l’homme Halina Bortnowska de l’expérience polonaise lorsque la thérapie de choc économique fut imposée par les USA en plein écroulement du communisme. Elle décrit la vitesse du changement que subissait son pays comme « la différence entre des années de chien et des années d’humains », et elle observait que « vous commencez à observer ces réactions semi-psychotiques ». Vous ne pouvez plus vous attendre à ce que les gens agissent au mieux de leur propres intérêts quand ils sont si désorientés qu’ils ne savent pas – ou n’ont cure de savoir – quels sont au juste ces intérêts.

    Pour ce que nous en voyons jusqu’ici, il est clair que Trump et ses principaux conseillers espèrent le type de réponse que Bortnowska décrivait, qu’ils mettent en œuvre une stratégie du choc à l’échelle nationale. Le but est une guerre sans merci contre la sphère publique, contre l’intérêt du public, qu’il s’incarne dans des règlements anti-pollution ou dans des programmes contre la faim. En lieu et place de quoi s’annoncent une liberté d’agir et un pouvoir débridés pour les grandes firmes [corporations]. C’est un programme à l’injustice si provocante et au caractère si manifestement vicieux qu’il peut seulement être exécuté avec l’assistance de politiques raciales et sexuelles de type « diviser pour régner », en même temps qu’une série-spectacle ininterrompue de distractions médiatiques. Et bien sûr, il s’appuie sur une augmentation massive des dépenses militaires, une escalade spectaculaire de conflits guerriers sur des fronts multiples, de la Syrie à la Corée du Nord, le tout ponctué de digressions présidentielles sur le point auquel « la torture ça marche ».

    Le gouvernement de Trump garni de milliardaires et multimillionnaires nous en dit long sur les buts sous-jacents de l’administration. Exxon Mobil pour le secrétariat d’Etat, General Dynamics et Boeing pour le département de la Défense, et les gars de Goldman Sachs pour à peu près tout ce qui reste. La poignée de politiciens de carrière qui ont été mis aux manettes des grandes agences semblent avoir été sélectionnés ou bien parce qu’ils ne croient pas aux missions centrales de l’agence, ou bien pensent que l’agence qu’ils dirigent ne devrait carrément pas exister. Steve Bannon, le stratège en chef de Trump qu’on dit écarté, était franc à ce sujet quand il s’adressait à un auditoire conservateur en février. Le but, disait-il, est « la déconstruction de l’état administratif » (ce par quoi il entendait les règlements gouvernementaux et les agences en charge de protéger le peuple et de veiller à ses droits). « Si vous regardez ces nominations ministérielles, elles ont été faites pour une bonne raison, et cette raison c’est la déconstruction. »

    On a attaché une énorme importance au conflit entre le nationalisme chrétien de Bannon et le transnationalisme des aides de Trump davantage issus de l’establishment, en particulier son gendre Jared Kushner. Et Bannon pourrait bien être entièrement viré de ce show de télé-réalité un brin gore d’ici pas très longtemps (à moins que ce ne soit, compte tenu des problèmes juridiques en cours, le sort de Kushner). Compte tenu de ces intrigues de palais, il convient de souligner que pour ce qui est de déconstruire l’État et d’externaliser autant que possible les taches à des entreprises à but lucratif, Bannon et Kushner ne sont nullement en conflit, mais en parfait alignement.

    À la faveur de l’atmosphère constante de chaos de cette administration, — une part délibérément générée par Trump, mais le gros lui étant attribué en raison de son incompétence et de sa cupidité — cet agenda partagé est poursuivi avec une détermination méthodique et inflexible. Par exemple, dans les quelques heures qui ont suivi son entrée en fonction, Trump a souhaité une réduction fiscale massive, qui verrait les sociétés ne payer que 15% (contre 35% actuellement), et a promis de diminuer les règlements de 75% . Son plan fiscal inclut un ensemble d’autres abattement et exemptions pour les plus fortunés comme ceux qui peuplent son gouvernement (pour ne pas parler de lui-même). Le plan sur la santé qu’il a appuyé fera perdre à environ un million de gens leur couverture, tout en ouvrant toujours plus d’exemption d’impôt pour les riches.

    Il a nommé Kushner à la tête d’un commando bourré de grands patrons, qui a été chargé de trouver de nouveaux règlements à éliminer, de nouveaux programmes à privatiser, et de nouvelles façons de faire tourner le gouvernement fédéral « comme une grande firme américaine » (suivant l’analyse du groupe de pression Public Citizen, Trump a rencontré au moins 190 grands patrons en moins de trois mois de fonction – avant d’annoncer que le carnet des visiteurs ne serait plus rendu public). Quand on lui a demandé avec insistance ce que l’administration avait accompli en substance dans ses premiers mois, le directeur du Budget Mick Mulvaney cita l’averse de décrets de Trump et souligna ceci : « La plupart d’entre eux sont des lois et règlements pour abroger d’autres lois. Des règlements qui abrogent d’autres règlements. »

    Et c’est bien en effet ce qu’ils sont. Trump et son équipe sont déterminés à mettre en miette les programmes qui protègent les enfants des toxines environnementales, ils ont dit aux compagnies gazières qu’elles n’auraient plus à rendre compte de tous les puissants gaz à effet de serre qu’elles recrachent, et préparent des dizaines et dizaines de mesures du même acabit. C’est, en bref, de la démolition à grande échelle.

    Ce que représente le gouvernement de Trump, c’est un fait simple : les gens qui possèdent d’ores et déjà une part absolument obscène de la fortune de la planète, et dont ladite part croît sans mollir année après année – les dernières statistiques d’Oxfam indiquent que les huit hommes les plus riches valent autant que la moitié la plus pauvre du monde – sont déterminés à mettre la main sur encore davantage. Selon NBC News, en décembre 2016, les ministres pressentis par Trump totalisaient une fortune nette considérable de 14,5 milliards de dollars (sans compter le conseiller spécial Carl Icahn qui pèse 15 milliards de dollars à lui tout seul).

    Une crise de grande échelle fournirait le bon contexte pour déclarer l’état d’urgence, et donc que les règles usuelles ne s’appliquent plus.

    Alors soyons clairs sur ce qui se passe à Washington. Ce n’est pas le passage de relais habituel entre partis. C’est une prise de pouvoir sans fard des grandes firmes, dans la suite logique de plusieurs décennies de la même volonté. Il apparaît que les intérêts économiques qui ont depuis longtemps arrosé les deux grands partis pour qu’ils prennent soin de passer les lois à hauteur de leurs enchères ont décidé qu’ils étaient fatigué de jouer ce jeu-là. Apparemment, tous ces dîners arrosés de bons vins pour les chefs élus, toute cette corruption légalisée et avenante, insultait le sens qu’ils avaient de leur propre droit divin. Et du coup, les voilà se débarrassant des intermédiaires – ces politiciens dans le besoin qui sont supposés protéger l’intérêt du public – et font ce que tous les caïds font quand ils veulent que quelque chose soit bien fait : ils le font eux-mêmes.

    Et c’est pour cela que les questions préoccupantes sur les conflits d’intérêts et les manquements à l’éthique ne reçoivent presque aucune réponse. De la même façon exactement que Trump a opposé une obstruction complète au fait de rendre publiques ses déclarations d’impôt, il a complètement refusé de vendre, ou de cesser de bénéficier, de son empire commercial. Cette décision, compte tenu du degré de dépendance de la Trump Organisation vis-à-vis des gouvernements étrangers dans l’attribution de juteuses licences d’exploitation et de permis, pourrait de fait enfreindre l’interdiction faite par la constitution des USA aux présidents de recevoir tout cadeau ou « émolument » de gouvernements étrangers. Au point qu’une poursuite judiciaire ayant ce grief comme base légale a déjà été lancée.

    Mais les Trump n’ont pas l’air plus concernés que ça. Ce sens quasi inentamable de l’impunité – d’être au-dessus des lois et des règles usuelles – est une marque de fabrique de cette administration. Quiconque représente une menace pour cette impunité est sommairement renvoyé – demandez par exemple au ci-devant directeur du FBI James Comey. Jusqu’ici, dans le monde politique des USA, il y avait la Maison Blanche qui se présentait comme un masque sur l’État dans l’État que sont les grandes firmes. Il y avait le sourire du visage d’acteur de Ronald Reagan, ou l’allure de faux cow-boy de Georges W. Bush (avec le regard torve de Dick Cheney/ Halliburton à l’arrière-plan). Mais maintenant le masque est tombé. Et personne ne se soucie de faire croire le contraire.

    La situation est rendue encore plus sordide du fait que Trump n’a jamais été à la tête d’une firme traditionnelle, mais a plutôt été la figure de proue d’un empire construit autour de sa marque personnelle – une marque qui, ainsi que celle de la marque de sa fille Ivanka, a déjà bénéficié de sa « fusion » avec la présidence fédérale d’une multitude de façons (les cotisations pour devenir membre à Mar-a-Lago ont doublé, les ventes de produits d’Ivanka, nous dit-on, crèvent le plafond). Le business modèle de la famille Trump fait partie d’un plus vaste changement dans la structure de gouvernance de nombre de firmes multinationales, un changement aux vastes conséquences transformationnelles sur la culture et sur le marché du travail, tendances que j’avais documentées dans mon premier livre « No Logo, Taking Aim at Brand Bullies » [No Logo, la tyrannie des marques]. Ce que ce modèle nous dit est que l’idée même qu’il puisse y avoir – ou qu’il doive y avoir une quelconque distinction entre la marque Trump et la présidence Trump est un concept dont l’occupant actuel de la Maison Blanche ne saisit pas le début du commencement. La présidence est l’extension sous forme de couronnement de la marque Trump.

    Le fait que des niveaux aussi provocants de mise à profit d’une charge publique puissent se dérouler en pleine lumière est assez dérangeant. Tout autant que les nombreuses actions de Trump dans ses premiers mois de fonction. Mais l’histoire nous montre que, aussi déstabilisées que soient les choses maintenant, la stratégie du choc veut dire que cela pourrait devenir bien pire.

    Les principaux piliers du projet politique et économique de Trump sont : la déconstruction de l’État régulateur, une attaque en règle de l’État-providence [welfare state] et des services sociaux (rationalisée entre autres, par les manipulations raciales alarmistes à visée belliqueuse, et les attaques sur les femmes ayant voulu exercé leurs droits [T. : allusion à l’avortement ?]) ; le déchaînement d’une frénésie de combustibles fossiles (qui exige de balayer la science du climat et de bâillonner une grande part de la bureaucratie gouvernementale) ; et d’une guerre civilisationnelle contre les immigrants et « le terrorisme islamique radical » (avec des théâtres d’action nationaux et étrangers qui s’étendent sans cesse).

    En sus des menaces immédiates que ce projet dans son entier pose à ceux qui sont déjà les plus vulnérables, c’est une vision qui ne manquera pas d’engendrer vague sur vague de crise et de chocs. Chocs économiques, tels que les explosions de bulles spéculatives – renforcées grâce à la dérèglementation – ; des chocs de sécurité, quand viendra dans le pays le contrecoup des politiques anti-islamiques et des agressions à l’étranger) ; et des chocs industriels, quand les pipelines de pétrole répandront des marées noires et que les puits exploseront [cf. plateforme DeepWater Horizon dans le golfe du Mexique], ainsi qu’ils risquent de le faire quand les règlements de sécurité et de respect de l’environnement qui empêchent le chaos sont victimes de coupes sombres.

    Tout cela est extrêmement dangereux. Et davantage encore le fait que l’on puisse faire confiance à l’administration Trump pour exploiter ces choses et faire avancer les volets les plus radicaux de son agenda.

    Une crise à grande échelle – qu’il s’agisse d’une attaque terroriste ou d’un krach financier – fournirait sans doute le prétexte pour déclarer un quelconque état d’exception ou d’urgence, durant lequel les règles usuelles cessent de s’appliquer. Cela conduirait, à son tour, à fournir une couverture pour faire passer des aspects de la réforme de l’agenda qui nécessitent une suspension encore plus forte du cœur des normes démocratique – tel que son vœu de refuser l’entrée à tout Musulman (pas seulement ceux de pays choisis), sa menace sur Twitter d’amener « les feds » [l’armée] pour faire taire la violence des émeutes dans les rues de Chicago, ou son désir évident de mettre en place des restrictions à l’encontre de la presse. Une crise économique assez profonde offrirait une excuse pour démanteler des programmes comme la Sécurité Sociale [aux EU, les retraites], dont Trump a promis qu’il la protègerait, mais dont beaucoup autour de lui verraient d’un bon œil la disparition depuis des décennies.

    Trump pourrait avoir d’autres raisons de hausser le niveau de la Crise. Comme le romancier argentin César Aira l’écrivait en 2001 : « Tout changement est un changement du sujet dont on parle ». Trump a déjà prouvé qu’il était le champion du changement de sujet à vous en donner le vertige, faisant feu de tout bois, des tweets foldingues jusqu’aux missiles Tomahawk. À vrai dire, son attaque aérienne sur la Syrie, en réponse à une affreuse attaque à l’arme chimique, lui a valu la couverture de presse la plus laudative de sa présidence (en quelques lieux, cela a mené à un glissement (encore en cours) vers un ton plus respectueux). Ou bien que ce soit encore au sujet de révélations sur ses connexions avec la Russie ou des scandales liés à des contrats ou pactes dans son labyrinthique empire international, nous pouvons nous attendre à encore davantage de cette rhétorique du changement de sujet — et rien n’offre la possibilité de changer de sujet autant qu’un choc de grande échelle.

    Ce n’est pas quand quelque chose de majeur et mauvais survient que nous sommes plongés dans un état de choc, il faut encore que ce soit quelque chose de majeur et mauvais qui échappe provisoirement à notre compréhension. Un état de choc, c’est ce qui survient quand un fossé s’ouvre entre les évènements et notre capacité initiale à les expliquer. Quand nous nous trouvons dans cette position, sans un narratif, sans un point d’ancrage, la grande majorité des gens devient vulnérable aux figures d’autorité qui nous disent de nous craindre les uns des autres et nous font nous dessaisir de nos droits au motif d’une cause supérieure.

    C’est aujourd’hui un phénomène global, en aucun cas une particularité restreinte aux États-Unis. Après l’attaque coordonnée des terroristes à Paris en novembre 2015, le gouvernement français a déclaré l’état d’urgence, interdisant les réunions politiques publiques de plus de 5 personnes – et a dans la foulée prolongé ce régime, et avec lui la possibilité de restreindre les manifestations publiques jusqu’en juillet 2017 [NdT : tout récemment prolongé à novembre 2017]. En Grande-Bretagne, après le choc du Brexit, beaucoup ont dit qu’ils se sentaient comme s’ils s’étaient réveillés dans un autre pays qu’ils ne reconnaissaient pas. C’est dans ce contexte que le gouvernement conservateur du Royaume-Uni a commencé à pousser pour un ensemble de réformes régressives, incluant la suggestion que le seul moyen pour la Grande-Bretagne de retrouver sa compétitivité était de tailler dans les règlements et les impôts sur les classes fortunées au point qu’il deviendrait de fait un havre fiscal pour toute l’Europe. Theresa May tenta d’exploiter davantage la peur de l’inconnu pour justifier sa décision d’une élection anticipée, et les électeurs furent instruits que le seul moyen de ne pas être humiliés par l’UE était de la mandater par un quasi plébiscite pour un « leadership fort et stable ».

    Le recours à la peur mit beaucoup d’électeurs mal à l’aise, et de cela il faut tirer des leçons. Car s’il y a bien une chose que j’ai apprise en enquêtant dans des dizaines d’endroits pris dans la tourmente d’une crise, que ce soit à Athènes bouleversée par la débâcle de la dette grecque, à la Nouvelle-Orléans après l’ouragan Katrina, ou encore à Bagdad pendant l’occupation américaine : c’est que, oui, on peut résister à ces pratiques. Pour y parvenir, deux choses essentielles doivent advenir : premièrement, il nous faut une bonne maîtrise des rouages de la stratégie du choc, et savoir quels sont les intérêts qu’elle entend servir. Cette compréhension est ce qui nous permet de sortir du choc rapidement, et de lancer une contre-offensive. Deuxièmement, et c’est un point tout aussi important, il nous faut produire un récit différent de celui que les « docteurs du choc » colportent à l’envi, une vision du monde assez probante pour concurrencer la leur à un même niveau de persuasion. Cette vision basée sur des valeurs doit offrir un chemin différent, à l’écart des séries de chocs – un chemin basé sur la réunion au-delà des divisions raciales, ethniques, religieuses et hommes/femmes, plutôt que d’être renvoyé chacun plus isolé dans son coin, et une vision qui soit aussi basée sur un soin et une guérison de la planète, plutôt que le déchainement d’un cortège de guerres déstabilisantes et de pollutions. Surtout, cette vision se doit d’offrir à ceux qui sont blessés – par le chômage, par le manque de soin de santé, par le manque d paix, par le manque d’espoir, — une vie tangiblement meilleure.

    Je ne revendique pas de savoir exactement à quoi cette vision ressemble. Je me l’imagine comme n’importe qui peut le faire, et je suis convaincue qu’elle ne peut naître que d’un processus authentiquement collaboratif, avec un leadership assuré par ceux qui sont les victimes les plus flagrantes de notre système actuel. Aux États-Unis, dans la foulée de réseaux tels que Black Lives Matter, Fight for $15 (qui exige de relever le salaire minimum) et de National Nurses United, nous commençons à voir de très fructueuses collaborations à la base [grassroots] entre des dizaines d’organisations et de penseurs qui commencent à se réunir pour mettre à jour ce type d’agenda [/manifeste], un programme qui soit capable de faire pièce au militarisme, au nationalisme et au corporatisme qui se dressent devant nous. Bien qu’à un stade précoce, cela donne à voir les éléments d’une majorité progressive, une majorité qui soit fondée sur un plan audacieux pour un monde
    assaini et porteur d’attention [aux plus faibles] que nous voulons et dont nous avons besoin.

    Tout ce travail est basé sur l’expérience que dire non à de mauvaises idées est encore loin du compte. Si nous acceptons l’hypothèse que, désormais, les batailles sont toutes sur le mode défensif, toutes autour du maintien de notre base contre les attaques régressives de style Trump, alors nous finirons sur un terrain véritablement très dangereux. Parce que le terrain sur lequel nous étions avant que Trump soit élu est le même que celui qui a pu produire Trump ; un terrain dont beaucoup d’entre nous savaient déjà qu’il constituait une urgence sociale et écologique, avant même ce dernier round de défaites.

    Bien sûr, les attaques venant de Trump et de sa clique de démagogues autour de la planète doivent rencontrer une farouche résistance. Mais nous ne pouvons pas passer les quatre années qui viennent à jouer uniquement en défense. Les crises sont toutes si urgentes, elles ne nous permettent pas de perdre de laps de temps.

    Sur un volet que je connais passablement bien, le changement climatique, l’humanité n’a qu’une fenêtre finie dans laquelle agir, après quoi protéger quoi que ce soit qui ressemble à un climat stable deviendra impossible. Et cette fenêtre se referme à toute vitesse.

    Ce qu’il nous faut donc, c’est à la fois la défensive et l’offensive – résister aux attaques du moment et en même temps trouver un espace pour construire le futur que nous voulons. En d’autres termes, les plus farouches des « non » doivent être accompagnés par d’audacieux et ambitieux « oui » – un plan pour le futur qui soit suffisamment crédible et captivant pour qu’une foule de gens se battent pour le voir réalisé, quels que soient les chocs et les mots d’ordre alarmistes qui soient mis en travers de leur chemin. Non – non à Trump, non à la France de Marine Le Pen, non à tout ce lot de partis hypernationalistes et xénophobes qui montent partout dans le monde – tel est sans doute le premier mouvement qui puisse rassembler des millions de gens dans les rues. Mais c’est un « oui » qui nous fera poursuivre la bataille.

    « Oui » est le phare dans les tempêtes en vue qui nous empêchera de nous égarer de notre route.

    Voici ce qu’il nous faut nous mettre en tête : Trump, tout extrême qu’il soit, n’est pas tant une aberration qu’une conclusion logique – une parodie d’à peu près tout ce qu’ont été les pires tendances du demi-siècle écoulé. Trump est le produit d’un système de pensée puissant qui classe les vies humaines suivant leur race, leur religion, leur genre, leur sexualité, leur apparence physique et leur degré de handicap – et qui ont systématiquement fait usage de la race comme arme au service de politiques économiques brutales depuis les tout débuts de la colonisation nord-américaine et du commerce transatlantique [triangulaire] des esclaves. Trump est aussi la personnification de la fusion des humains avec les grandes firmes – une mégamarque d’un seul homme, dont la femme et les enfants sont des marques dérivées, avec toutes les pathologies et tous les conflits d’intérêt inhérents à une telle situation. Il est la réalisation de la croyance suivant laquelle l’argent et la puissance garantissent le droit d’un seul d’imposer sa volonté aux autres, que cette licence s’exprime par attraper des femmes [allusion au « grabbing by their pussy » de Trump] ou par se saisir des ressources finies d’une planète au bord d’un réchauffement catastrophique. C’est aussi le produit d’une culture entrepreneuriale qui fétichise les « disrupteurs » [les briseurs de tabous, les innovateurs, style BFM] qui font leur fortune en ignorant de façon flagrante tant les lois que les standards règlementaires [voir Uber, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft ou VW].

    Plus que tout, Trump est l’incarnation du projet idéologique du marché libre, encore tout-puissant – un projet relayé tant par les partis centristes que les partis conservateurs – qui déclare la guerre à tout ce qui est public et possédé en commun, et veut voir dans les PDG [CEO] des grandes firmes des superhéros qui vont sauver l’humanité. En 2002, George W. Bush organisa un anniversaire des 90 ans pour celui qui fut l’architecte intellectuel de cette guerre contre la sphère publique, l’économiste apôtre radical du libre marché Milton Friedman. Lors de cette sauterie, Donald Rumsfeld, alors Secrétaire américain de la Défense [Ministre de la Défense] déclara : « Milton est l’exemple incarné de la simple vérité suivant laquelle les idées ont des conséquences ». Il avait raison – et Donald Trump est une conséquence directe de ces idées.

    En ce sens, un pan important se révèle de ce qui ne devrait pas nous choquer chez Trump. Il est le résultat entièrement prévisible, jusqu’au cliché le plus stéréotypé, d’idées et de tendances qui auraient dû être stoppées depuis bien longtemps. Et c’est pourquoi, même si sa présidence cauchemardesque devait se terminer demain, les conditions politiques qui l’ont produite, et qui en produisent des répliques à travers le monde, devront encore être combattues. Avec le Vice-président US Mike Pence ou bien le speaker de la chambre Paul Ryan aux aguets dans les coulisses, et un Parti démocrate lui aussi de mèche avec la classe des milliardaires, le monde dont nous avons besoin ne sera pas gagné juste en remplaçant l’actuel occupant du Bureau Ovale.

    Alors, il nous faut être très clairs sur ce à quoi nous disons non – pas seulement à un individu ou même à un groupe d’individus (bien que ce soit aussi cela). Nous disons aussi non à un système qui les a élevés à de telles hauteurs. Et de là passons à un Oui – un oui qui soit porteur d’un changement si fondamental que l’actuelle mainmise des grandes firmes sera reléguée à une note de bas de page historique, un avertissement à nos enfants. Et Donald Trump et ses compagnons de route seront vus pour ce qu’ils sont : un symptôme d’une maladie profonde, une maladie qui nous a décidés, collectivement, à nous rassembler pour la soigner.

    #Naomi_Klein #blitzkrieg #trump #thérapie_de_choc #stratégie_du_choc #domaine_public #sphère_publique #intérêt_public #déconstruction #état_d_urgence #Peur #Résister Les idées politiques de Monsieur #macron #national_libéralisme

    • Extraits

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      Une crise à grande échelle – qu’il s’agisse d’une attaque terroriste ou d’un krach financier – fournirait sans doute le prétexte pour déclarer un quelconque état d’exception ou d’urgence, durant lequel les règles usuelles cessent de s’appliquer. Cela conduirait, à son tour, à fournir une couverture pour faire passer des aspects de la réforme de l’agenda qui nécessitent une suspension encore plus forte du cœur des normes démocratique.
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      Plus que tout, Trump est l’incarnation du projet idéologique du marché libre, encore tout-puissant – un projet relayé tant par les partis centristes que les partis conservateurs – qui déclare la guerre à tout ce qui est public et possédé en commun, et veut voir dans les PDG [CEO] des grandes firmes des superhéros qui vont sauver l’humanité.
      . . . . . .

      On croirait que Naomi Klein par de la France en marche

  • NYC’s Taxis Finally Launch an App to Compete With Uber
    http://www.wired.com/2015/08/arrow-ny-taxis-app

    New York is launching the Uber of taxis.

    Insiders of the city’s taxi industry are finally launching an app that lets users hail cabs and pay for rides using a smartphone. It’s such a great idea you have to wonder what took so long.

    The app is called Arro and, as first reported by Crain’s, it’s in beta testing with 7,000 New York City cabs and could launch within weeks. Here’s how it works: A user launches the app, which gives a nearby cabbie the passenger’s name, pickup address, and cross street. The user, meanwhile, gets the driver’s name and ID number. The app saves credit card info, letting passengers pay the metered fare and tip automatically. Another advantage is no surge pricing; the app developers told Crain’s that fares always will be meter-based.

    Once a sure bet, taxi medallions becoming unsellable
    http://www.usatoday.com/story/news/2015/05/17/taxi-medallion-values-decline-uber-rideshare/27314735

    Until recently in America’s big cities, purchasing a taxi medallion—the city-issued license to operate cabs —was about as sound of an investment as they come.

    But with the rise of Uber and other ridesharing services, the value of taxi medallions are plummeting, leading cabbies and fleet owners throughout the USA worried that their industry will be decimated if local and state government doesn’t intervene.

    “I have had a pretty successful thing,” said Gary Karczewski, 65, a Chicago cabbie who inherited his medallion from his father 28 years ago and earned enough to purchase two homes and help send his two daughters to college by driving the equivalent of 80 times around the world. “My hope was to wind down soon and give whatever I could sell the medallion for to my mother. But I am not confident there’s a market now.”

    In Chicago, which has the country’s second biggest fleet with roughly 7,000 taxis, the median sale price for a medallion hovered around $70,000 in 2007 before reaching a median sales peak of $357,000 in late 2013.

    Since reaching that high point more than a year ago, the value of medallions in the Windy City have sharply declined and sales have ground to a near halt—with the city recording only seven medallion transfers in the first quarter of 2015—as the median sale price fell to about $270,000.

    The steady slide, which also is on display in New York, Philadelphia, Boston and elsewhere, has left many owner-operators and big fleet managers pessimistic about their once prized assets.

    Cabbies around the country complain that drivers for services like Uber, which use a smartphone app to connect riders with freelancers using their own vehicles, are disrupting the market and playing with an unfair advantage.

    Medallion owners also grumble that rideshare services in many markets aren’t subject to the same rules of the road. Uber’s contract drivers don’t face as stringent vehicle inspections, their drivers aren’t required to obtain a chauffeurs license, and they can adjust their fares based on demand.
    Taxi medallion values are plummeting in big U.S. cities

    The changing landscape has been put into stark relief by the diminishing value of the taxi medallion in once plum markets like New York, where in recent years they proved to offer a better return on investment than gold, oil and real estate.

    As a result of the booming value, the vast majority of medallions in big metros like New York and Chicago were gobbled up over the last several decades by investors and companies that rent the medallions to drivers.

    But times are changing. The upstart Uber, which has a reported valuation of $50 billion, collected more than $750 million in just New York City during its first four years of business there. Investor Carl Icahn announced on Friday that he was making a $100 million investment in Uber rival Lyft, calling the company a “tremendous bargain.”

    “What I think has happened is that competition for consumers has not caused a drop in medallion prices, because medallion values in no way are tied to the riding public,” said Uber global policy director Corey Owens. “What’s happened is that drivers have found they have better opportunities.”

    Earlier this month, the Philadelphia Parking Authority, which regulates the city’s taxi industry, had sold newly-created medallions for wheel-chair accessible taxis for $80,000 each. The bargain price came after the authority put the medallions on the market last fall, with an initial asking price of $475,000, but received no bids.

    In New York, taxi mogul Evgeny Friedman is locked in a court battle with Citibank, to whom he owes some $31 million after some medallion loans matured.

    Citibank is looking to seize 87 of Freidman’s 900 medallions in New York, which has seen medallion prices drop to about $870,000 last fall from a peak of about $1.2 million last spring. Freidman, the biggest medallion owner in the USA, also owns fleets in Boston, Chicago, New Orleans, and Philadelphia.

    In an April letter to creditors, New York taxi commission officials and other stakeholders, Freidman’s attorney, Brett Berman, called on industry regulators and medallion lenders to restructure and extend loans for his client and reform the industry.

    “If you want to ensure that medallion industry nationwide continues to operate, if you want to have services available to riders that don’t have iPhones, if you want to have drivers that are vetted, then there’s going to have to be a major change nationwide and city-by-city in terms of how they’re going about enforcing the rules,” said Ronn Torossian, a spokesman for Freidman.

    Even in Nevada, where the taxi industry has successfully fought off attempts by Uber to establish a beachhead in recent years, there are signs that government resistance to rideshare services is softening. Last week, the Nevada Senate approved legislation that would create regulations that would allow people to hail a ride using a smartphone.

    There are other signs that medallion industry’s vitality is on unsteady footing.

    Earlier this month, Medallion Financial Group—one of the country’s largest creditors to medallion owners—reported in its financial disclosures that nearly 4.1% of its loans were late 31 days or more in the first three months of 2015, up from 2.2% in the previous quarter.

    Charles Goodbar, a Chicago attorney who helps secure loans for medallion owners, said that financing has all but dried up. At the same time, new regulations, as well competition from ridesharing services, has reduced how much fleet owners in Chicago and elsewhere can lease their vehicles to cabbies.

    “There’s zero market,” said Goodbar, who also owns 59 medallions. “In my case, a buyer would have to come to the table with about $220,000 in cash per medallion, because there isn’t any financing available.”
    An UBER application is shown as cars drive by in Washington,

    An UBER application is shown as cars drive by in Washington, DC on March 25, 2015. (Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS, AFP/Getty Images)

    Ancillary industries are also feeling the pain.

    Carriage News, a New England industry newsletter closed shop in March, as medallion financing agencies slowed issuing loans, making advertising unnecessary.

    “The demise of Carriage News can be laid directly at the feet of the TNCs [transportation network companies] and the do-nothing politicians who allow these ... operations to continue to erode the taxi industry,” publisher Bob Keeley wrote in a front-page editorial announcing the 45-year-old publication’s demise.

    The taxi industry isn’t going out without a fight.

    In New York and Chicago, the industry has backed efforts for a universal hailing app in a bid to compete with rideshare outfits for riders that prefer the convenience of finding a ride with a couple of taps on their smartphone.

    And the trade association Taxicab, Limousine and Paratransit Association (TLPA) has launched a vigorous media nationwide campaign called “Who’s Driving You?” in an attempt to raise questions about Uber and other ridesharing companies safety record. The TLPA maintains a long list of alleged crimes and other embarrassing incidents by Uber drivers and drivers for other ridesharing outfits.

    After the latest high-profile incident last month in Houston, an alleged sexual assault by an Uber driver, the company faced an ultimatum from Mayor Annise Parker to tighten its oversight of drivers or face expulsion from the city. The company quickly responded to the city with a memo detailing how it would it planned to bolster vetting and dismiss drivers that aren’t registered

    In New York, the Taxi and Limousine Commission is weighing a proposal that would create an agency that oversee the implementation of smartphone apps used in the taxi industry.

    Under the proposal, the smartphone app operators would be required to approval before modifying their apps or face fines—a regulation that a powerful coalition of Silicon Valley companies told New York City Mayor Bill de Blasio would stifle innovation.

    “While we do not develop software for transportation providers, we are gravely concerned by the unprecedented decision to subject software available around the world to pre-release review by a city agency,” wrote the Internet Association, the tech coalition that includes Facebook, Google and Twitter.

    While more regulation on ridesharing companies may be inevitable, many medallion owners say that their best days are now in the rearview mirror.

    “It’s now become a race to the bottom,” said Karczewski, the Chicago medallion owner. “I’m at the end of my career, but guys who have a lot of skin in the game...What are they going to do?”

    #taxi #usa #uber #disruption

  • Harvard MBAs don’t want to go into banking anymore - Business Insider
    http://www.businessinsider.com/harvard-mbas-dont-want-to-go-into-banking-anymore-2015-8

    That doesn’t mean that bright Harvard MBA-holders are leaving finance altogether.

    Many young financiers, after putting in their time at investment banks, make the jump to the “buyside” — hedge funds or private-equity firms.

    The Wall Street Journal reported on Wednesday that many MBA students are now only interested in becoming activist investors like Bill Ackman or Carl Icahn.

    Ackman’s Pershing Square even holds an annual investing competition at Columbia as part of its recruiting efforts.

    #finance #banques #jeunesse#élite#MBA

  • Ne sachant pas quoi faire de son cash, #Apple le détruit… en donnant 14 milliards de dollars à ses actionnaires
    http://online.wsj.com/news/article_email/SB10001424052702303496804579367543198542118-lMyQjAxMTA0MDAwNjEwNDYyWj
    Apple Repurchases $14 Billion of Own Shares in 2 Weeks - WSJ.com

    Apple Inc. AAPL +0.58% has bought $14 billion of its own shares in the two weeks since reporting financial results that disappointed Wall Street, Chief Executive Tim Cook said in an interview.

    son gros actionnaire Carl Icahn propose d’en détruire encore plus :
    Icahn Ups Apple Stake to $3.6 Billion in Buyback Campaign - Bloomberg
    http://www.bloomberg.com/news/2014-01-23/icahn-increases-apple-stake-by-500-million-to-3-6-billion.html

    “Given that the company has $130 billion of net cash and $40 billion of expected annual earnings, and the fact that it is hard to find a better time in history to borrow money, a $50 billion share repurchase over the course of fiscal year 2014 seems more than reasonable to us,” Icahn wrote in the letter, which was included in a filing with the U.S. Securities and Exchange Commission.

    #destruction_de_valeur #capitalisme #silicon_valley #cash

    • C’est la première fois que j’entends que la distribution de bénéfice est une destruction monétaire. Que ce soit une manifestation de déséquilibre social légitimement taxable est un fait - mais de là à parler de destruction... La distribution de bénéfices marque la fin d’un cycle - la maturité d’un développement économique que peut éventuellement suivre sa sénescence, mais c’est justement en cela qu’elle est vitale : elle permet la redistribution du capital vers les activités en croissance.

    • Certes, la destruction de capital financier n’est pas forcément plus « destructrice » que la création monétaire n’est « créative ». Mais c’est bien du capital qui était censé en théorie être investi dans (c’est-à-dire donner les moyens de réaliser) une activité économique donnée.

      Ce qui est épatant, c’est que concrètement Apple dit à ses actionnaires « je ne sais plus comment grossir, quelles technologies ou sociétés acheter, quelles usines construire, quels talents employer. Toutes ces ressources que j’ai amassé, faites-en ce que vous voulez ». De ce point de vue elle détruit bien une capacité stratégique qu’elle avait accumulée.

    • discussion sur twitter avec @mr_piouf qui n’aime pas qu’on parle de « destruction » ; et comme on le verra, je me fais clouer le bec à la fin :

      Piouf> @thibnton Pas vraiment une destruction…

      tbn> @mr_piouf cf. le commentaire de @liotier / mais si le capital gagne ensuite des paradis fiscaux, on peut dire ça non ? cc @recifs

      Piouf> @thibnton @liotier @recifs Tout dépend à la place de qui on se place. Apple, les ex actionnaires, la société en général ?

      tbn> @mr_piouf @liotier @recifs la conversation continue… sur sinvice : )

      Piouf> @thibnton @liotier @recifs Scrogneugneu

      Fil> @mr_piouf @thibnton @liotier non

      Piouf> @recifs Ca c est de la réponse :) Si toucher un tel chèque est une perte pour moi actionnaire je me porte volontaire…

      Fil> @mr_piouf désolé, j’y peux rien, ça s’appelle comme ça ; même à l’OCDE

      Piouf> @recifs J’attend toujours la partie qui m’explique la destruction pour moi actionnaire qui vend mes parts.

      Piouf> @recifs ou la destruction pour Apple pour qui cela change la typologie de son actionnariat et ainsi les jeux de pouvoir en son sein.

      Fil> @mr_piouf j’ai touché un point sensible ? un tabou ? le rachat d’actions, si sont ensuite annulées, s’appelle "destruction de capital". point.

      Fil> @mr_piouf s’ils le font c’est qu’ils estiment que c’est dans leur intérêt :) personne ne dit le contraire

      Piouf> @recifs Ben non ça a rien de tabou. Certes mais destruction de capital ne veut pas dire destruction de cash ou destruction de X dollars :)

      Piouf> @recifs Forcément si on fait un amalgame entre des mots qui ne veulent pas dire la même chose… Facile de dire « Point. » <3

      Piouf> @recifs Sans compter que c est une réduction pas une destruction. La réduction apporte quelque chose qui n’est pas forcément financier.

      Fil> @mr_piouf oui ils en gardent sous le coude, ce n’est "que" 10% :)

      Piouf> @thibnton lien stp ?

      Piouf> @recifs Peut importe le % ça n’est pas une destruction. C’est un réduction de capital stratégique qui me semble tout à fait normale.

      Piouf> @recifs Voir salutaire, l’argent d’Apple qui dort dans des paradis fiscaux VS une chance qu’elle serve à quelque chose d’autre.

      tbn> @mr_piouf cf. le commentaire de @liotier / mais si le capital gagne ensuite des paradis fiscaux, on peut dire ça non ? cc @recifs

      Piouf> @thibnton @liotier @recifs Tout dépend à la place de qui on se place. Apple, les ex actionnaires, la société en général ?

      Fil> @mr_piouf @thibnton @liotier non

      Piouf> @recifs Ca c est de la réponse :) Si toucher un tel chèque est une perte pour moi actionnaire je me porte volontaire…

      Fil> @mr_piouf désolé, j’y peux rien, ça s’appelle comme ça ; même à l’OCDE

      Piouf> @recifs J’attend toujours la partie qui m’explique la destruction pour moi actionnaire qui vend mes parts.

      Fil> @mr_piouf j’ai touché un point sensible ? un tabou ? le rachat d’actions, si sont ensuite annulées, s’appelle "destruction de capital". point.

      Piouf> @recifs Ben non ça a rien de tabou. Certes mais destruction de capital ne veut pas dire destruction de cash ou destruction de X dollars :)

      Piouf> @recifs Forcément si on fait un amalgame entre des mots qui ne veulent pas dire la même chose… Facile de dire « Point. » <3

      Piouf> @recifs Sans compter que c est une réduction pas une destruction. La réduction apporte quelque chose qui n’est pas forcément financier.

      Fil> @mr_piouf oui ils en gardent sous le coude, ce n’est "que" 10% :)

      Piouf> @recifs Peut importe le % ça n’est pas une destruction. C’est un réduction de capital stratégique qui me semble tout à fait normale.

      Piouf> @recifs Voir salutaire, l’argent d’Apple qui dort dans des paradis fiscaux VS une chance qu’elle serve à quelque chose d’autre.

      Fil> @mr_piouf à consommer du crack

      Fil> @mr_piouf "normal" = comme ça que le capitalisme fonctionne, cf Marx ; là-dessus rien à redire ; mais du coup je comprends pas ta critique

      Piouf> @recifs Rachat sur le marché ouvert, c’est sur mes amis ayant tous des actions sont tous des fumeur de crack. Bref bon troll :)

      Fil> @mr_piouf tu demande du moralisme, je t’en donne :) Clairement c’est pas ça la question

      Piouf> @recifs Ma critique est que l’on parle de destruction là ou il n’y en a pas. Au contraire c un éloignement d’Apple de la financiarisation

      Fil> @mr_piouf on parle aussi de création là où il n’y en a pas :) c’est le langage de l’économie c tout

      Piouf> @recifs bref il n’y a aucune logique dans cette argumentation, elle ne sert donc à rien pour moi. Sincère bonne journée à toi

    • L’utopie capitalo-néolibérale correspond tout à fait à ce que décrit @liotier au début et piouf plus tard : avec l’argent « non périssable », rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
      Le problème c’est que cette utopie implique que les investisseurs remplissent leur mission sociale : utiliser leur savoir faire d’analystes économico-financiers pour piloter au mieux les investissements réalisés dans l’économie « réelle » (le quasi-pléonasme est volontaire), ce qui permet en théorie une redistribution financière régulière vers les entrepreneurs, puis les productifs. En théorie.

      Dans les faits, et dans la théorie aussi d’ailleurs, mais ça ne dérange pas grand monde apparemment ce vice de forme, les investisseurs n’ont aucune mission sociale, ils n’ont aucune obligation ni responsabilité vis à vis de la bonne irrigation de l’économie réelle (seul le marché est responsable, tu parles..).
      Les investisseurs ont juste des privilèges, celui de faire ce qu’ils veulent pourvu qu’ils s’enrichissent (ou pas). Et dans les faits ils ne se privent pas d’exploiter ce privilège.
      Une technique pas trop risquée quand le troupeau des investisseurs tirent dans le même sens : il suffit d’entretenir une pénurie de liquidités, en stockant l’argent dans des chambres froides hermétiques (les paradis fiscaux) pour que la déperdition fiscale soit nulle, tandis que la pénurie aidant, la valeur du stock prend de la valeur, ou en tous cas n’en perd pas. On assèche petit à petit l’économie réelle.. Les investisseurs se sont enrichis, tout va très bien madame la marquise, ils ont d’opulents oasis au milieu du désert..
      Destruction, assèchement, ponction, délestage d’eau potable dans l’océan, peu importe les mots ou les images, le résultat est bien celui là... Certains laissent déborder leur piscine pendant que ceux qui pompent crèvent de soif..

    • Le cœur du problème n’est pas l’actionnaire (par nature amoral) mais l’Etat qui tolère les paradis fiscaux et n’impose pas de contreparties plus fortes au privilège de création monétaire dont bénéficient les banques. Le problème est donc politique - dans la législation qui n’exprime pas suffisamment les contraintes reflétant nos exigences de moralité et dans l’exécutif indifférent.

      La responsabilité sociale de l’actionnaire et donc celle de l’entreprise n’existent que sous la contrainte politique - les actionnaires sont sourds tant que la clameur des spoliés est insuffisante pour influer les acteurs du marché et donc la performance économique de l’entreprise. Seule la menace réglementaire se profilant à l’issue d’une campagne de culpabilisation efficace incite l’actionnaire à changer avant que la loi ne l’y contraigne en des termes plus rigoureux.

      Stigmatiser les comportements asociaux me parait difficile dans le cas du désinvestissement. Dans le domaine écologique, c’est simple : si le pollueur ne compense pas de manière adéquate ses externalités négatives, alors il est asocial - d’ailleurs l’Etat l’est aussi si il ne l’y contraint pas et ne l’encourage pas ainsi à changer son comportement. Mais dans le domaine de l’investissement ? Le cas des banques est moralement relativement simple : les contreparties doivent être à la hauteur du privilège de création monétaire. Le cas des investisseurs non bancaires est différent - on ne peut pas leur en vouloir de jouer leur rôle social d’optimisation de l’allocation financière.

      Si les investisseurs non bancaires choisissent de gonfler des bulles au lieu de contribuer à un développement économique socialement bénéfique, la responsabilité en revient à l’Etat qui n’exerce pas son pouvoir de modeler les comportements en diminuant l’attractivité des investissements asociaux. Dans ce domaine, l’élasticité de l’incitation fiscale permet une adaptation plus souple que des contraintes liberticides enclines aux dommages collatéraux - et elle prête moins le flanc à l’agitation anti-interventionniste.

      L’exercice du pouvoir fiscal n’en est pas moins un art complexe et plein de pièges - effets d’aubaine et niches inexpugnables sont courants... Mais prendre ce prétexte pour justifier l’inaction serait bien mal venu tant le pouvoir fiscal n’est plus exercé qu’à l’aune des clientèles électorales.

      Reste le prétexte de la concurrence entre Etats - mais si la fiscalité Somalienne est si avantageuse, pourquoi ne pas proposer aux investisseurs se prétendant persécutés d’aller y investir ? Et si une industrie produit moins cher au prix de dommages planétaires, pourquoi ne pas taxer ses produits à l’entrée sur notre territoire ? Et si une autre société fait réellement mieux, moins cher et avec une qualité de vie nous paraissant attractive et compatible avec nos idéaux ? Alors c’est à nous de nous adapter... Mais la réduction de la pression fiscale n’est que l’un des leviers d’daptation, tout comme la réduction du prix n’est que l’un des moyens par lesquels les entreprises se font concurrence - et pas forcément le plus important... Mais les investisseurs adulant le moins-disant fiscal font souvent semblant de l’oublier.

    • Merci @liotier pour cette réponse intéressante, je réagis sur ce point là :

      Si les investisseurs non bancaires choisissent de gonfler des bulles au lieu de contribuer à un développement économique socialement bénéfique, la responsabilité en revient à l’Etat qui n’exerce pas son pouvoir de modeler les comportements en diminuant l’attractivité des investissements asociaux

      Justement je me bats contre cette idée : les investisseurs non bancaires sont des adultes comme les autres, des citoyens comme les autres. Il est temps qu’on admette que le niveau de responsabilité « civile » qu’on peut assumer est directement proportionnel au pouvoir physique que l’on détient sur l’activité sociale. Penser que le pouvoir financier ne peut être tenu pour responsable de rien, c’est vivre dans l’illusion que la responsabilité pourrait être assumée par un acteur imaginaire, qui de la main invisible du marché, qui de l’Etat...
      La main invisible n’a jamais rien assumé, quant à l’Etat, qui assume au final ? Les fonctionnaires censés être compétents à leur poste, les représentants élus, ou ceux qui les ont élus et confié leurs impôts ?
      Enfin l’Etat n’a que le pouvoir qu’on lui accorde, c’est à dire plus grand chose désormais, puisqu’il semble résigné à seulement « inciter » le pouvoir financier à pas s’éloigner trop délibérément de la décence et de l’intérêt général en vue de garantir l’ordre public.

      Je milite personnellement pour redéfinir clairement qui est responsable de quoi, en fonction de la mission sociale qu’il remplit. Et je me bats donc pour qu’on considère qu’investir n’est pas un privilège, mais une fonction sociale, comme celle consistant à fabriquer du pain ou soigner les gens. Cela doit être réglementé, et il faut en assumer les responsabilités....

    • La discussion a glissé vers le terrain moral, ce qui n’était pas mon propos — mais vous pouvez continuer ;-)

      Mais je veux revenir sur la destruction de capital. Si une armée vendait ses tanks, on me laisserait dire qu’elle a démantelé une partie de sa capacité d’action sur le terrain, qu’elle ne sait pas quoi faire de ces tanks, etc.

      Sans que ce soit « bien » ou « mal » (perso je trouverais ça plutôt « bien », sans doute…), ni « normal » ou « anormal », et sans préjuger de ce que l’État vendeur ferait de cet argent, ni de ce que l’acheteur ferait de ces tanks, on pourrait se mettre d’accord sur un constat objectif : cette capacité militaire, qui existait, a disparu.

      Alors comment expliquer que dire la même chose d’Apple semble relever du crime de lèse-majesté, d’une insulte aux actionnaires et d’un défi à la logique ?

    • Dans ton exemple, une partie de la capacité persiste sous forme d’augmentation du budget du vendeur - mais des intangibles tels que le savoir-faire qui allait avec l’exploitation du matériel sont perdus. Ca n’a rien à voir avec une question monétaire.

      Un rachat d’action est neutre en termes de masse monétaire, contrairement à un remboursement d’emprunt bancaire qui est une destruction monétaire : une banque est créatrice de monnaie par ses prêts alors qu’un prêteur non-bancaire ne l’est pas.

      Le signal transmis aux actionnaires est mitigé : d’un côté le rachat d’actions a pour effet l’augmentation de l’effet de levier - et donc l’augmentation de la rentabilité du capital restant... Mais d’un autre côté une diminution du capital et donc de la capacité d’endettement est traditionnellement un signe que la phase de croissance forte est considérée comme terminée - time to milk the brand !

    • Bien sûr - un rachat d’action handicape le développement de la société et il n’a normalement lieu qu’à l’initiative des actionnaires qui décident qu’il est temps d’engranger les bénéfices... C’est la seule motivation de Carl Icahn qui n’est donc pas bien populaire parmi ceux qui croient à la croissance d’AAPL.

      Ceci dit, l’entrée de Carl Icahn au capital a permis à des actionnaires qui ont fait un bout de chemin avec Apple d’être finalement rémunérés et de passer à autre chose... Sans de tels personnages achetant des titres à maturité et leur offrant donc une voie de sortie, ils n’auraient probablement pas soutenu la croissance d’Apple.

      La question n’est pas celle de l’avenir d’Apple - c’est de savoir si l’investissement privé est un mode efficient d’allocation des ressources financières.

    • Puis je suggerer « Une destruction potentiellement créatrice » . :-) j’ai bien aime par exemple le projet fotopedia (même si ça a l’air compliqué) créé par un ancien d’Apple . .Il est vrai que majoritairement le cash ira alimenter la spéculation qu’il faut combattre donc

    • Les suggestions de Wired sont ce qu’elles sont… la stratégie d’Apple, en ce moment, c’est apparemment plutôt la croissance interne – à la différence du modèle de Google, qui se nourrit de libre et des innovations des autres –. C’est pas totalement infondé d’un point de vue financier, et c’est pas non plus « détruire du cash ». On peut toujours rêver que, prises de folies, les entreprises géantes du web s’autodétruisent, mais il semblerait qu’elles aient à leur tête des gens encore pas totalement fous.

      Apple était jusqu’à récemment la plus grosse valeur de la bourse de New York, il semblerait qu’elle veuille le redevenir. Et ce que les financiers appellent « les fondamentaux » lui donnent plutôt raison – PER de 11, (onze ans de dividende pour rembourser l’achat de son action si je ne dis pas de bêtise, ce qui est plutôt bien), deux fois moins par exemple que pour Google…

      Après c’est peut-être que l’entreprise est en panne de stratégie, ou qu’elle est sujette à des crises de susceptibilité, mais c’est quand même rentrer dans des élucubrations compliquées.

      Tout ce qu’on sait, c’est que ce qu’elle prépare n’est pas pour notre bien.

      #bourse

    • Même The Economist prend peur :
      http://www.economist.com/news/leaders/21616950-companies-are-spending-record-amounts-buying-back-their-own-shar

      Buy-backs are not necessarily a bad idea. (gna gna gna…)
      But it could also be a source of trouble, for two main reasons.

      (...) both short-term investors and managers have incentives that could lead them to overdo buy-backs and neglect long-term investment projects.

      (...) They are borrowing heavily at home to pay for buy-backs while keeping cash abroad to avoid America’s high corporate tax rate.

      À noter que le contenu de cet article invalide quelque peu la réponse de @Mr_Piouf qui m’expliquait que ça permettait de faire sortir l’argent des paradis fiscaux ; et son titre (“Corporate cocaine”) réhabilite ma réponse “à consommer du crack” :-)

    • La trésorerie d’Apple dépasse les 200 milliards de dollars
      http://siliconvalley.blog.lemonde.fr/2015/07/23/la-tresorerie-dapple-depasse-les-200-milliards-de-dollars

      Portée par les ventes record d’iPhone, la trésorerie d’Apple vient de dépasser la barre symbolique des 200 milliards de dollars. Au 30 juin, elle s’élevait à 202,8 milliards (186 milliards d’euros). Avec cette somme, le groupe à la pomme pourrait, théoriquement, racheter Walt Disney, Coca-Cola, IBM ou encore AT&T sans avoir à emprunter le moindre centime. De fait, seulement douze sociétés américaines ont une capitalisation boursière plus élevée.

  • LeTemps.ch | Carl Icahn jette l’éponge face au fondateur de Dell

    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/99022912-1b0b-11e3-bf1a-fc6369dd209c

    La petite histoire d’un grand prédateur : Carl Icahn

    Le « raider » se résigne à ce que le groupe informatique soit sorti de la bourse. De TWA à Apple en passant par Motorola, récit de ses « coups » les plus fumants

    Carl Icahn est un joueur. Et comme tout bon joueur, il ne gagne pas à tous les coups. Lundi, le célèbre investisseur new-yorkais a dû s’avouer vaincu. Se coucher. Dans un communiqué envoyé aux actionnaires de Dell, il a annoncé qu’il renonçait à se battre contre Michael, le fondateur de l’entreprise. Il ne s’opposera pas à l’offre de rachat de l’ensemble de la société – qui sera sortie de la bourse – sur laquelle doivent se prononcer, aujourd’hui 12 septembre, les actionnaires