person:carole deppe

  • Youpi j’ai enfin planté mes #tomates \o/

    Qui qu’a planté des tomates par ici ? Combien, quelles variétés, quelles façon de les attacher, quel espacement ?

    Je suis toujours aussi surpris de voir la distance de plantation très serrée dans les jardins ouvriers de mon coin. Ils mettent des tomates déterminées, et je pense qu’ils doivent asperger assez souvent de bouillie bordelaise

    #jardinage #potager @koldobika @odilon @rastapopoulos et qui d’autre ?

    • Commencé à planter début mai et mis les pieds restant le we dernier : noire de Russie, noire de Crimée, cœur de bœuf et joie de la table et comme tomates cerises des black cherry :) Pareil pour les concombres, courges et courgettes. Semé aussi des haricots qui commencent à sortir.

    • Oh moi j’ai juste planté 3 pieds dans des pots sur ma terrasse là, et pour la première fois 2 pieds en pleine « terre » dans la partie terrain-vague-parties-communes (pas à moi quoi), sachant que c’est un mélange immonde de 50% de terre-poussière et 50% de gravats, en gros. Mais j’ai mélangé du terreau aussi et ça fait maintenant plusieurs années que j’y enterre les déchets végétaux, donc le ratio est un peu mieux. (J’y ai un avocatier de deux ans maintenant qui fait plus de 3m maintenant.)

      À la guerre comme à la guerre en milieu urbain, mais bon je pourrais faire beaucoup mieux si j’y passais vraiment du temps.

    • @rastapopoulos Il doit y avoir un sacré micro-climat pour que ton avocatier passe les hivers. Bon je veux pas être rabat-joie mais il faut deux variétés différentes pour la pollinisation il me semble.

      Si tu fais surtout dans des pots, il y a les nouvelles variétés de tomates naines qui peuvent être pas mal (pas testé, j’en ai une en godet pour le moment). En gros les pieds sont compacts, mais ça continu de produire toute la saison (pas comme les déterminées ou les anciennes naines qui sont compactes mais qui balancent toutes les tomates en une fois). Les variétés sont décrites ici : http://www.craiglehoullier.com/projectreleases sûrement moyen d’acheter des graines en Europe, mais je me suis pas trop penché dessus.

    • Moi je me suis pas pressé, j’avais envie d’avoir des plants le moins étiolés possible alors je les ai semés mi mars et je les ai rapidement laissés dehors jour et nuit pour qu’ils soient plus costauds. Le froid de la nuit faisant son effet ils sont moins grands que d’autres années où ils avaient grandi plus au chaud, du coup je les planterai d’ici 3-4 semaines je pense.
      On risque d’avoir un été orageux d’après plusieurs modèles, donc plus ils sont plantés tard mieux ils résisteront au mildiou.

    • Cette année je suis content mes plants sont assez jolis, faut que je prenne une photo de ceux qui me restent. Carole Deppe les commencent assez tard, 5 semaines avant de planter, elle dit que des petits plants reprennent mieux. En général les miens sont assez petits parce que je prends du retard pour les semer.

      Oui le panais j’y ai pensé, mais je suis pas assez préparé pour gérer la culture après le semi je crois. Peut être si je peux les semer en godet ou motte. Sinon je vais essayer de créer un chervis à grosses racines, ça sera plus simple :)

    • Les panais c’est vraiment pas compliqué, la phase critique c’est quand ils sont petits, après justement dès qu’ils atteignent 10-12 cm et que les racines accèdent à du frais ça demande quasiment zéro soin. Ici l’automne dernier très jolie récolte, malgré la sécheresse estivale qu’ils se sont bouffés. Dans du limon alluvial ça marcherait encore mieux. Et puis c’est une calorie crop qui a le bon goût de ne pas bouffer d’azote contrairement au poireau et à la patate.

  • Pour des semences hybrides F1 (F2…) Open Source .
    Les Hybrides F1 sont des graines issues du croisement de 1ère génération de 2 variétés choisies. On obtient ainsi des qualités difficiles à obtenir via une semence de population (terme qui signifie, variété qui garde ses propriétés au fil des générations, stable quoi).
    Friand de la culture Open Source en informatique et à l’écoute des courants pour et contre sur les hybrides, j’ai cherché à comprendre ce qui coinçait.
    Les uns veulent utiliser des hybrides pour leurs propriétés, les autres dressent un véto contre les hybrides, les assimilants parfois même à des quasi manipulations génétiques.
    Mais pour moi, ce qui gène, ce n’est pas la technologie (qui d’ailleurs existait déjà au XIXème siècle, sur les plantes, mais surtout chez les animaux. Allez, instinctivement, mulet, ovicapre…). C’est plus l’appropriation privée d’un savoir qui cloche.
    Je suis pour des hybrides sourcées et libres de droits.
    En gros, pour indiquer qui sont les parents et les distribuer (à prix coûtant) plutôt que de distribuer leur descendance (F1, F2…).

    Je voudrais qu’on invente des hybrides open source .

    Ce n’est qu’un fois passé ce cap que je daignerai discuter de la comparaison hybride / variété de population. Sans cette première étape conceptuelle, le débat est faussé.

    Ce n’est pas du tout ce que dit ce texte, mais il jalonne ma réflexion, même s’il est plutôt contre :
    http://www.semencespaysannes.org/bdf/docs/necessaire__semences_et_logiciels_libres.pdf

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Lois_de_Mendel

    #agriculture #maraichage #opensource #Mendel

    • Hou plein de choses à dire, merci @rastapopoulos pour le ping.

      Alors dans le domaine #semences + opensource, il y a la OpenSource Seed Initiative (OSSI) : http://osseeds.org
      Alors ce n’est pas sur le même plan que ce que tu proposes, c’est de revendiquer la propriété des graines / de la génétique (hérésie) et d’y mettre une licence qui empêche de privatiser les graines, ses descendants ou les descendants issus de croisement avec ces graines.
      Je suis pas chaud du tout pour cette appropriation, mais le but étant de faire réfléchir les gens sur la privatisation du vivant. Ça commence à avoir la côté auprès d’améliorateurs de variétés US (Carole Deppe, Franck Morton, Joseph Lofthouse... dont j’ai relayé certains travaux ici).

      Hybride F1, ce n’est finalement que de la génétique, les graines ou les plantes issues d’un croisement de deux variétés pures/fixées/homozygotes. Rien n’empêche de trouver deux variétés qui se mélangent bien et de produire ces F1 en autonomie. On peut aussi partager la recette dans l’esprit open source comme tu le préconise. Perso je vois pas de mal à vendre ses F1 et/ou les parents avec bénéfices, cela dit.

      Je pense que le problème n’est pas dans les hybrides, mais plutôt dans le système juridique mis en place (catalogue officiel) qui fait que les semenciers n’ont intérêt à payer les frais d’inscription que pour les hybrides (dont ils ont le monopole). Je pense que le système hybrides F1 c’est plus pour se protéger des autres semenciers que des agriculteurs qui feraient leur semence (pas sûr que beaucoup le fasse pour les légumes vu la complexité de la chose). Du coup il reste surtout des hybrides.

      Y a quand même des saloperies dans certains hybrides, qui ont une stérilité mâle cytoplasmique, c’est à dire qu’on ne pourra jamais s’en défaire. Si ça tenait qu’a moi on interdirait ce genre de choses.

      Bon c’est un peu fouilli

  • question de #potager !
    @odilon @koldobika @nicolasm Avez-vous une idée pourquoi des haricots noirs achetés en espagne dans une petite épicerie plantés l’année dernière et ressemés ne donnent pas de fleurs ?

    Les feuilles sont énormes, les tuteurs en bambous de 2m50 se sont effondrés sous le poids des rames qui ont envahi le figuier !
    Pis je ne me souviens même plus de leur comportement l’année dernière, je m’en occupais à peine et ils avaient grimpés dans l’amandier !
    On m’a dit que c’était peut-être des transgéniques ou des F1, mais pour moi F1, ce sont des hybrides, aucune raison qu’ils soient stériles ?
    Hier j’ai vu un départ d’une seule fleur sur les deux rangées de 5 mètres, c’est minable, snif, ai-je un espoir ?
    merci bien :)

    • Transgénique sûrement pas et il n’y a pas d’haricots F1 (trop galère à produire). Peut être que la végétation luxuriante est un indice, ça se développe végétativement et donc ne passe pas (ou passera plus tardivement) en mode reproduction. Il y a aussi des haricots qui commencent à produire quand les jours raccourcissent, mais si tu as pas noté une production spécialement tardive l’année dernière ça ne doit pas être ça.

    • Ah merci @nicolasm ça me rassure, j’ai peut-être quelque chance alors ! Un peu de consoude pour aider à la floraison peut-être ?
      je ne note que peu de choses et mon appareil photo me sert de carnet de note, j’ai recherché les photos et dates de l’année dernière et effectivement il semble que ça a été tardif ! Il manque le mois d’aout ;)
      Le 5 juillet 2014


      Le 5 septembre 2014

      Là on voit les rames qui grimpent dans l’amandier et les gousses qui commencent à sécher.

    • Merci pour la piste @odilon de l’eau ! j’ai fait une rigole d’irrigation au milieu des deux rangs ombragée par les tipis de bambous qui accueillent les haricots et les maïs et vu que c’est facile avec le puits dans le jardin et la pompe on a peut-être trop arroser. Je garde espoir, je recollerai des photos fin septembre !
      #haricots_à_rame

    • Ha si les maïs ombragent trop c’est normal que ça fasse de la feuille et peu de fleurs. Carole Deppe dit qu’il n’y a que quelques rares haricots qui produisent bien dans l’ombre des maïs (mais des haricots plantés en périphérie côté soleil de la plantation de maïs réussissent plutôt bien)

    • Un truc d’horticulteur pour avoir des fleurs : mettre la plante en état de stress (ben oui, c’est pas très sympa ;) En réaction la plante se dépêche de se mettre en mode « sauvegarde de l’espèce » d’où production de fleurs !
      Une méthode particulièrement utilisée avec les amarilys auxquelles on coupe les feuilles et qu’on prive d’eau pour que le bulbe développe cette magnifique hampe florale.
      Possible qu’avec la chaleur de cet été (que le haricot apprécie) et l’arrosage abondant tu ais favorisé le développement végétatif... Un petit stress hydrique pourrait porter ses fruits (c’est le cas de le dire !)

    • J’avais une sauge aromatique qui est devenue énorme en à peine deux ans mais qui ne fleurissait pas (et avait de grandes feuilles). Le type qui me l’avait vendu m’a dit qu’elle avait eu trop d’eau (il avait beaucoup plu) et qu’il faudrait peut-être que je la mette dans un endroit plus aride pour qu’elle fleurisse.

  • Quand tu passes une heure pour déterrer 795g de pommes de terre.

    Bon, à ma décharge, le jour tombait carrément et surtout la « terre » est composée de bien 50% de cailloux, dont beaucoup arrondis, rendant impossible la vue immédiate des patates. En plus j’ai moitié patates normales, moitié grenailles toutes pitites.

    En fait je fais un peu tout ça à l’arrache, vu que je ne sais même pas précisément quand commencer à creuser (après la floraison ? quand les tiges commencent à ne plus être bien vertes bien droites ?). Là j’ai juste creusé autour de celles qui commençaient à être mollassonnes, genre la tige qui tombe, tordue, etc.

    Conseils du patatier en chef @nicolasm ? :)

    #patates #pommes_de_terre #jardinage #efficience (haha) #apprentissage_expérimental

    • Très peu d’expérience avec les patates, je l’ai les un peu boudées jusque là.

      Il me semble qu’il faut attendre quelques temps après la mort du feuillage,car sur la fin la patate met les réserves de la plante dans les tubercules pour la saison prochaine, et je crois que le processus continu quelques jours (10 ?) après la mort du feuillage. Sinon peut être rajoutéer un peu de potasse la prochaine année, ou mettre les patate plus près du sol et mettre un paillage ? (Je ne suis pas sûr de comprendre la question en fait, c’est pour trouver plus rapidement les patates, ou avoir plus de prod ?). Je peux te filer le chapitre de Carole Deppe sur les patates, là t’auras la crème de la crème !

    • Ben en fait je me demandais quand et comment vous ramassiez vos patates, vous. Sans perdre trop de temps et sans trop se faire mal au dos. Vu que moi je fais juste à l’arrache.

      Pour trouver plus rapidement les patates, ça va être difficile à moins de changer complètement la structure du sol, car comme je l’ai déjà dit, c’est 50% de cailloux. Et pour la prod, je suppute que là j’ai peut-être tenté de déterrer des pieds trop tôt, donc trop de grenaille. (Mais difficile de compter 10 jours après fanage parce que chaque pied à un âge différend, et ne se flétrit pas au même moment.)

      Plus de précisions : je n’ai jamais rien planté. En fait, ya 5 logements, notre maison est séparée et il y a un petit terrain vague « commun » entre notre terrasse de maison et les 4 autres appartements. Mais le proprio dit que c’est pas « commun », c’est « à personne », et il veut rien qu’on plante. De toute façon c’est de la merde, un ramassis de remblai à la suite de la guerre, un mélange de pierres et de « terre ». Enfin quand on est arrivé c’était plutôt « poussière de merde » que « terre ».

      Comme on est super écocitoyen, on écoute pépé Juju, et on essaye de jeter le moins de déchets végétaux possibles. Et donc de composter ou d’enterrer ces déchets. Dans cette partie « commune » donc. En fait pour plus de simplicité j’ai fini par les enterrer dans la couche supérieure du sol, genre 15cm, là où il y a les vers à compost (et il y en a). Ça marche très bien, les choses sont dégradées rapidement. Et comme ça fait 2 ans que je fais ça, la terre change et devient petit à petit de la vrai terre nourrissante.

      Et dans les déchets… il y a des graines de choses, de courges, des peaux de patates, etc. Et donc tout ça fini par remplacer les mauvaises herbes d’avant. Du coup j’ai des patates qui poussent « toutes seules », des butternuts, potimarrons, l’année dernière ya même des melons qui sont sortis.

      Donc voilà un peu pour le contexte de merde, avec une terre bien pourrie, et les choses faites à la sauvage. :D

      Allez, cc @koldobika ou encore @marcimat @odilon @touti pour d’autres réponses. :)
      Mais bon, vous vous avez tou⋅te⋅s plus du vrai sol.

    • Coucou @rastapopoulos c’est la première année que je fais des patates, et oui, dans de la bonne terre de jardin. En principe il faut les buter, ça permet de recouvrir les patates et de consolider le pied (mais je ne l’ai pas fait, c’est pas bien). Pour la récolte, ça dépend des variétés. D’après ce que j’ai compris, les précoces se récoltent à partir de juin, donc avant les fleurs, mais il faut que le pied et les feuilles aient jauni. Pour les autres c’est plus tard, de juillet à septembre selon la variété. J’ai mis des amandines, se sont de précoces, mais pas encore ramassé, juste une poignée pour goûter, miam :)

    • perso dans ce cas je les laisserais en terre pour qu’il y en ait + les années suivantes.
      et sinon à l’époque où j’en faisais (jusqu’à 2007) j’attendais que le feuillage sèche complètement avant de les sortir de terre. si dans ton cas ça suppose que certains plants ne seront plus repérables d’ici là, tu peux y mettre un petit piquet.

    • Du coup pour cette année attendre, mais bon faut pas s’escrimer si la terre fait que ça poussera mal et que ça sera une galère à ramasser. Moi je dis tu arraches tout et tu manges, et à la place tu jettes des graines/fruits de tomates cerises et physalis, ça sera plus simple. (Et les autres années tu arraches les repousses de patates pour pas que ça file le mildiou aux tomates d’à côté)

    • Tout dépend de ton terrain, les patates ce qu’elles aiment le plus pour grandir c’est le sable (moins pire que les carottes quand même), celles de Noirmoutier étaient enrichies avec des algues ajoutées au sable (maintenant ils mettent de l’engrais chimique qui arrive du continent par camion entier, c’est bien pour faire du stop et tu apprends des choses). Ensuite, c’est évidemment plus facile pour les sortir quand c’est du sable. J’adore cette récolte, quand les feuilles sont fanées, tu soulèves avec une bêche précautionneusement, on dirait une chasse au trésor.
      Donc dans des gros cailloux, je sais pas trop, cette année j’essaie des vitelottes récupérées l’été dernier, (elles sont bleues), et comme Odilon, j’ai pas butté, par contre j’ai cru bien faire en mettant un max de paillage avec les restes des feuillages des petits pois autour des pieds.
      J’aime bien aussi le coup des patates dans des pneus, tu ajoutes la terre et les pneus au fur et à mesure, jamais essayé.

      Par contre, le vert qui apparait sur les patates, si elles sont un peu exposées à la lumière, ne le mange pas, c’est toxique.

    • Bon, allez, je ne résiste pas ! voici quelques photos du jardin.

      Tout au fond, les patates, avec devant les carottes et poireaux en fleurs et le chou palmier monté à graines qui est juste devant les haricots noirs avec des chénopodes blancs au pied.

      La carotte en fleur, une vraie maison pour les butineurs !

      Celle-ci illustre bien le principe de l’hiver ça pousse aussi , j’ai planté les fèves en novembre et semé en même temps la phacélie, c’est beau et bon pour la terre, c’est là où j’ai maintenant installé la maison des tomates.

      C’est du taf de planter les bambous coupés, mais ensuite c’est très simple, une ficelle tendue avec en haut un nœud coulissant pour régler la tension et ne pas trop tirer le pied de tomate car au fur et à mesure je l’enroule autour.

      Persil, fraises, et aussi choux palmiers et roquettes dont j’adore manger les fleurs !

      Un intrus pour donner du courage à ceux qui n’ont que des cailloux :)

  • Pluviométrie record en juillet 2014 | Bilan météorologique
    http://www.terre-net.fr/actualite-agricole/economie-social/article/pluviometrie-record-en-juillet-2014-202-102657.html

    Des gouttes froides récurrentes au voisinage de la France, notamment entre l’Allemagne et l’Autriche, ont engendré des précipitations abondantes sur la plupart des régions, plus encore dans l’est du pays où des records sont tombés. Les rapports aux normales dépassent alors les 300 à 500%, voire 700% en Corse, selon Frédéric Decker de MeteoNews.

    #climat #france #pluie #météo

  • Pour la première fois, le #potager ressemble à quelque chose ! Donc c’est avec plaisir que je montre quelques photos du travail de cette année :

    Vue d’ensemble de l’avancement des travaux :


    (les deux tiers de la deuxième butte est squatée par mes projets de sélection de tournesols et choux vivaces)

    Photo avantageuse du potager presque dans son ensemble actuel :


    Avec la pépinière en fond

    Courgettes, coriandre en fleur et patates :

    Salades et persil :

    Tournesol presque en fleur :


    (c’est un croisement entre tournesol et topinambour, je le teste pour voir si des individus s’avèrent être vivaces)

    Pépinière, où il y a de tout entre projets de sélection variétale, légumes vivaces et fruitier en attente d’une place au jardin, porte-greffes ...

    Et une greffe de cerisier nain :


    Dont je suis particulièrement fier car le pied mère acheté horriblement cher est sûrement mort ...

    C’est du boulot de faire ces buttes mais on n’aura pas à le faire l’année prochaine. C’est un mélange de potager en #biointensive (accent mis sur le décompactage du sol, distance de semis/plantations) et de potager synergétique (paillage, buttes).

    Je me suis souvent demandé si on ferait pas mieux de passer le motoculteur vu l’avancement en m²/heure mais vu toutes les potentilles au jardin, il vaut mieux enlever les racines à la main que de les découper et les « semer » partout, ou alors c’est roundup ...

    Par contre les buttes c’est pas terrible pour les tubercules donc on fera une partie à plat.

    #jardin #permaculture

    • Pour les côtés pas chouettes, comme j’ai pas de serre et que je voulais pas passer à côté des tomates une fois encore, j’ai acheté les plans au marché du coin. L’offre est très décevante, tout comme en jardinerie, donc j’ai des tomates sûrement hybrides, non étiquetées, toutes de couleur rouge. Pareil pour les salades, qui sont des laitues et feuilles de chêne classiques. Objectif l’année prochaine, sélectionner les variétés qui me plaisent et faire mes plants. J’ai fait mes plants pour les tomates de coulis (les petites au fond de la troisième butte), car le but n’est pas d’avoir les tomates le plus vite possible, donc j’ai trois variétés qui devraient faire des coulis du tonnerre. Pour les courgettes j’ai fait mes semis avec de la Costata Romanesca, évoquée par Carole Deppe dans The Resilient Gardener (http://books.google.fr/books?hl=fr&id=Xf5Q4jo_mEEC&q=costata#v=snippet&q=costata&f=false) et qui se sèche très bien avec un très bon goût (frais comme sec), ça permettra de caser les surplus cet hiver dans les soupes. D’ailleurs elle s’inspire du jardin d’une amérendienne évoquée ici (http://seenthis.net/messages/255105) pour le séchage des courge(tte)s. J’aimerai bien aussi acheter un mix de graines de salades pour voir celles qui poussent le mieux ici et sauver les graines.

    • @sombre oui et non, cette année j’ai surtout casé ce que je voulais absolument et qui je devais propager, le tout en construisant les butes en flux tendu en même temps que certaines plantes poussaient en godet. Mais sinon j’ai en tête l’essentiel comme pas de fabacées et d’alliacées ensemble, et pas de patates à côté des tomates. Les aromatiques (persil et coriandre) se sont retrouvées sous l’ombre des courgettes et tomates, et ne s’en trouvent que mieux. Le basilic a sa place à lui, mais met du temps à pousser.

      Mais j’ai pas encore trouvé de ressources satisfaisantes qui synthétise assez les associations, les rotations et les successions pour avoir un schéma clair de comment gérer la diversité au potager. Et aussi comment intégrer le mélange avec les distances de la biointensive, ou en mélangeant plus franchement (mais moins productivement) Richard Wallner dans son potager style permaculture.

      Faut que ça passe par le cérébral chez moi, je marche comme ça.

    • @nicolasm : merci pour la réponse avec les mésalliances à éviter. Cette année, je dispose de peu de place, donc j’y suis allé au petit bonheur pour associer les espèces en fonction du terrain dont je disposais. Je connaissais l’association œillet d’inde + tomate, les premiers évitant aux secondes d’attraper certains parasites ou certaines maladies.

      Je remarque également que tu cultives sur des buttes. As-tu fait un apport de terre pour constituer ces buttes ? Quels avantages procurent-elles ?

    • Oui il y a plein de plantes non comestibles compagnes, il faut que je m’y penche plus. Mais comme j’adore les menthes (et plus généralement les aromatiques), et qu’il va y en avoir un peu partout, ça fera aussi son effet sans que j’y pense beaucoup.

      Les j’en ai beaucoup entendu parler, et j’en suis venu un peu par hasard car le décompactage a apporté beaucoup de volume, et que j’y ai mis la terre d’allée car j’ai horreur de marcher sur de la bonne terre. J’ai mis du compost mais pas beaucoup, 100l en tout. J’aimerai bien intégrer du biochar l’année prochaine.

      Le principal avantage de la butte c’est d’offrir un grand volume de sol décompacté aux légumes. En biointensive c’est plutôt un décompactage sur deux profondeur de bêche. Ici sur 1-1,5 profondeur. Par contre c’est pas facile de faire des butes sans parois car il faut une pente sur les côtés, du coup sur la surface j’ai moins de superficie (ou je déborde sur les allées, au choix). J’ai peut être un plan pour aller couper du bambou, dans ce cas je ferais des parois en bambous. J’ai aussi un sol engorgé et qui reçoit les surplus de la marre en hiver, les butes permettront de canaliser et infiltrer l’eau dans les allées. C’est plus facile pour récolter certains légumes, mais difficile d’y mettre une bêche pour déterrer les tubercules.

    • Mais comme j’adore les menthes (et plus généralement les aromatiques), et qu’il va y en avoir un peu partout, ça fera aussi son effet sans que j’y pense beaucoup.

      Effectivement, les aromatiques semblent éloigner certains désagréments tant petites bestioles indésirables que parasites fongiques. J’ai remarqué que lorsque je taillais mes tomates et que je laissais traîner les « gourmands » sur le sol, cela maintenait à distance quelques jours les limaçons qui squattaient mes salades voisines. La tomate dégage elle aussi une forte odeur de ... tomate.

      J’ai peut être un plan pour aller couper du bambou, dans ce cas je ferais des parois en bambous.

      Un truc qui marche bien : des piquets de bambous entrelacés de baguettes d’osier ; c’est assez solide je pense pour maintenir la terre.

    • Pour les associations de légumes, je consulte mon bouquin « le potager bio » mais on trouve sur l’internet des sites de jardinage qui parlent de ces associations. Un truc bien, l’association carottes-poireaux, l’un éloignant les parasites de l’un et réciproquement. Auparavant, mes carottes étaient bouffées pas les vers de la carotte et depuis que je les sème entre les rangs de poireaux c’est nickel.

    • Pour les associations on en trouve un peu partout mais des fois c’est contradictoire. J’avais vu un doc qui pointait toutes les contradictions mais je le retrouve plus, dommage.

      Pour les rotations, un lien qui me plait bien : http://www.eatcology.com/vegetable-garden-crop-rotation-a-living-jigsaw-puzzle

      Pour l’instant je retiens :

      Mais j’ai envie de combiner ça avec les deux saisons de plantations : en gros les légumes d’été type tomates, et ceux d’hiver qui pourraient se planter après la récolte des légumes d’été et récoltés avant le semi ou la transplantation, comme la fève ou l’oignon, pas sûr que ce soit mûr à temps ? Et laisser un nombre minimum d’années entre le temps qu’une famille revienne au même endroit, éventuellement coupler des cultures « nettoyantes » avant des cultures plus sujettes aux adventices, les peu gourmandes après les gourmandes, et que les rotations prennent en compte d’éventuelles associations ... Bon c’est dans le meilleur des cas mais tant qu’à faire, autant jeté un coup d’œil. Mais je loupe sûrement plein de trucs par manque d’expérience. Faudrait qu’on en discute quand tu passeras @koldobika.

    • C’est vraiment débile de traduire « beyond sustainability » par « pour un mode de vie soutenable » dans le titre ...

      Sinon c’est pas « l’ouvrage de référence », même s’il apporte sa pierre à l’édifice en élargissant le champ. Un bouquin très spécial, je n’arriverai pas vraiment à le classer, en tout cas Holmgren a une finesse d’esprit remarquable. Par contre aborder la permaculture avec ce livre c’est aller droit dans le mur, il m’a fallu un moment avant de l’apprécier.

      (ça consiste en quoi une recension ?)

    • Hum je ne pense pas pouvoir faire une critique intéressante car ce qui serait intéressant de voir c’est si le livre est utile pour quelqu’un.e qui ne connait pas la permaculture, et qui en aurait une utilisation comme outil pour penser/transformer la société. Mais je ne sais pas si le livre se lit bien sans savoir ce qu’est la permaculture ...

      J’avais été très déçu par le bouquin, mais en y retournant quelques années après je m’en délecte, mais plus pour le génie d’Holmgren que pour une quelconque application.

      Pour le livre, tout dépend de ce que tu cherches. Comme intro, j’ai l’impression que le mieux est « Introduction à la permaculture » de Mollison, qui a été traduit par Passerelle eco. Les plus avancés par contre ne sont pas traduits.

  • Buffalo Bird Woman’s Garden
    http://digital.library.upenn.edu/women/buffalo/garden/garden.html

    The work was begun without theory or thesis, but solely with the object of gathering available data from an old woman expert agriculturist in one of the oldest agricultural tribes accessible to a student of the University of Minnesota

    #jardinage #peuples_tribaux #peuples_premiers #amérindien #agriculture

  • La #permaculture est aussi confrontée au solutionnisme, des solutions clefs en main à appliquer partout : mettre des arbres, ajouter du mulch/paillage, faire des buttes , creuser des swales/baissières, avoir une spirale d’herbes aromatiques ...

    Dans deux articles, Patrick Whitefield, un permaculteur anglais connu, remet en question deux vaches sacrées de la permaculture, les swales et le mulch.

    Il explique en gros que certaines solutions viennent du contexte australien et ne s’appliquent pas en Angleterre à cause du climat différent.

    Les swales sont bien indiquées en Australie car les pluies sont en été, et ponctuelles mais fortes. Elles permettent d’infiltrer l’eau qui sera accessible aux plantes, de stocker de l’eau dans le sol, et d’empêcher l’#érosion. Mais en Angleterre l’eau tombe de façon continue en hiver, quand les plantes ne poussent pas. Pour Whitefield, mieux vaut stocker l’eau dans des bassins ou des lacs, et drainer le surplus.

    Pour le mulch, il a plusieurs désavantage dont celui d’offrir un habitat aux #limaces qui sont un problème bien plus grand en Angleterre qu’en Australie.

    Les solutions devraient toujours être précédées des problèmes que l’on cherche à résoudre, comme c’est le cas dans le formalisme des #design_patterns. Non, des fois il ne faut pas de mulch, ou de swales, ou d’arbres, ou de buttes ...

    One of Permaculture’s Holy Cows : the Death of the Swale
    http://patrickwhitefield.co.uk/one-permacultures-holy-cows-death-swale

    Mulching in the Garden : Essential Permaculture ?
    http://patrickwhitefield.co.uk/mulching-in-the-garden-essential-permaculture-2

    #critique_permaculture

    • Ça ma renvoie à mes propres interrogations pour mon terrain.

      J’ai renoncé aux swales car le terrain est trop pentu. A moyen terme, ce sont les racines d’arbres et arbustes plantés suivant les lignes de niveau qui infiltreront l’eau.

      Pour l’instant j’ai choisi de drainer l’eau qui coule des torrents en hiver, justement parce qu’elle coule après les grosses pluies qui vont théoriquement déjà charger le sol en haut (si je me débarrasse de la couche de graminée qui feutre le sol et empêche l’infiltration). Et puis si ça se trouve l’infiltration va surtout se retrouver en bas du terrain déjà gorgé d’eau.

      Je vais faire des buttes car le potager est gorgé d’eau, et les allées entre les buttes serviront de swales car je peux guère faire autre chose face au surplus d’eau qui coule depuis la mare.

      La spirale d’herbe aromatique me semble beaucoup de boulot si on a un espace suffisamment grand pour avoir les bons microclimats pour les différentes aromatiques.

    • Dans ton cas je ne ferais pas une croix définitive sur les swales dans la pente, car comme en témoigne l’abondance de brachypode c’est un coteau calcaire mésoxérophile, ou l’eau ne reste pas longtemps.
      Et je pense que dans les zones de léger « replat », où la pente est moins forte, des swales peuvent changer la dynamique de la matière organique et de l’eau. Notamment si elles sont associées à des restanques dans les zones de plus grosse pente. ça pourrait donner une situation où il n’y aura plus besoin d’enlever telle ou telle graminée, la végétation spontanée aura changé d’elle-même, le brachypode aura cédé sa place à des choses moins xérophiles (houlque, fromental, avoine sauvage...), plus broutables ou fauchables, et sans feutrage car vie microbienne mieux développée.

      Pour ce qui est de l’eau qui se retrouve en bas, à mon humble avis tu en auras d’autant plus massivement qu’elle descend vite la pente. Un système qui la fait descendre lentement et la fait mieux s’infiltrer dans le sol pourra tenir lieu de tampon en quelque-sorte.

      Sur le mulch comme dogme solutionniste voir aussi http://senshumus.wordpress.com/2008/11/15/matiere-organique

    • Les restanques sont le meilleur système, mais loin d’être celui qui produit le plus de changement pour le moins d’intervention. Je n’ai tout simplement pas le courage de monter des murs en pierre (et en plus les anciens l’ont déjà un peu fait, donc je vais galérer pour trouver les pierres)

      Pour les swales, je pense que la pente est trop forte de toute façon, vu ce que j’ai lu dans les livre et ce que je ressens sur le terrain.

      Je pense que j’ai besoin d’enlever les graminées une seule fois pour faire des lignes de pionnières (luzerne) suivant les contours (des swales plates on va dire). J’ai remarqué que là où j’avais planté un plaqueminier qui a crevé, la végétation était bien bien différente après ma perturbation initiale et le mulch, mais il me semble que j’avais aussi choisi le lieu car il avait une végétation légèrement différente et que j’associais ça à une zone plus humide. A suivre...

    • Pour les restanques je les imaginais plutôt en bois (piquets + remplissage ou tressage sommaire), plus vite monté, nécessite un entretien tous les 2-3 ans mais globalement moins de boulot qu’une restanque en pierre. Les petites que j’ai dans mon poulailler tiennent bien. Cela dit, les piquets sont des saules qui ont pris racine, ça aide, et je sais pas quel équivalent serait envisageable sur un terrain sec et ensoleillé.

      Dommage pour les swales.
      Gare à l’érosion en enlevant les graminées.
      La luzere est carrément bien indiquée pour ce lieu, et elle aiderait aussi l’eau à pénétrer.

    • @koldobika :

      Sur le mulch comme dogme solutionniste voir aussi http://senshumus.wordpress.com/2008/11/15/matiere-organique

      Et aussi sur ce qu’on avait vu du coin du futur #potager :

      http://www.permaculture.eu.org/blog/2012/06/debuts-au-potager

      Cette étude des plantes a été très importante et contient une véritable leçon : le premier principe de permaculture devrait être : « cela dépend du contexte« . En effet les personnes qui se sont un peu renseignées sur la permaculture et qui sont assez néophytes pourraient être tentées, comme je l’ai été, d’appliquer des méthodes classiques et clef-en-main que l’on voit dans les bouquins. En l’occurrence ici ne pas travailler le sol et ajouter de la matière organique végétale sous forme de carton et de paille. Erreur terrible au vu de ce que nous révèle les plantes1, puisque cela n’aurait pas arrangé le problème de compactage et aggravé l’engorgement en matière organique, principal problème de la parcelle.

      La meilleure solution pour cultiver des légumes sur cette parcelle en attendant que ces problèmes soient réglés, consiste en une accumulation d’hérésies pour certains permaculteurs, à savoir :

      – Décompacter par un travail du sol ;
      – Ne pas ajouter de matière organique végétale difficile à minéraliser : pas de paillage épais, ajout de compost (ou mieux de fumier) ;
      – Relancer l’activité microbienne en laissant le sol à nu (puis en paillant légèrement) et en apportant de l’azote (purin d’ortie, fauches de yèble)

      Alors que nous reste t-il comme pratique culturale pour produire nos légumes ? Faut-il nous joindre à la majorité des jardiniers en empoignant motoculteurs et flacons de désherbants ?

      Heureusement, il existe une méthode de culture soutenable et qui va dans la direction indiquée par les plantes, même si elle nous appelle moins que les techniques permaculturelles (mais ce n’est qu’une solution provisoire), et c’est la #biointensive.

      Même si j’aime l’aspect polyculture et que je vais m’en donner à cœur joie avec les vivaces, la biointensive apporte aussi des avantages, les deux premiers que je vois étant un milieux moins favorable aux limaces car pas de mulch, et une meilleure pollinisation grâce aux mini-monocultures.

    • @koldobika :

      Cela dit, les piquets sont des saules qui ont pris racine, ça aide, et je sais pas quel équivalent serait envisageable sur un terrain sec et ensoleillé.

      Et plein de chevreuils :)

      Ça me semble encore trop de boulot. J’espère m’en sortir qu’avec du biologique. Je pense que je ferais ça au printemps prochain si j’ai le temps, pour minimiser l’érosion entre le moment ou je vais enlever les graminées et celui où les luzernes pousseront, en évitant les grosses pluies.

    • Carole Deppe parle aussi du mulch dans The Resilient Gardener. Sans surprise elle fait les mêmes constats, sûrement parce que le climat de l’Oregon ne doit pas être très éloigné de celui de l’Angleterre : le mulch abrite les limaces et protège leurs œufs du froid l’hiver, il retarde le réchauffement du col au printemps, rend difficile le désherbage à la houe, et surtout nécessite beaucoup de matières premières sur de grandes surfaces. En gros elle trouve que pour son cas le mulch ne représente pas forcément moins de travail que de désherber à l’outil, mais un travail différent.

      I once had a conversation with a wannabe farmer who had just moved to Oregon from the East Coast. He wanted to try growing vegetables in permanent raised beds with deep mulch, as was often touted in the Organic Gardening magazines he had been reading. My response was: “But it doesn’t work here.” He touted it some more. I responded again with, “But it doesn’t work here.” And so it went, until we put in a test plot of mulched and unmulched potatoes side by side. The mulched potatoes took weeks longer to sprout and then grew slowly and were stunted and obviously miserable. In the maritime Northwest, you have to really screw up to make potatoes miserable.

      Here in Oregon, any heat in the springtime is usually limited. Soil that lies beneath a deep layer of mulch stays soggy and cold. Pull back the deep mulch to make a row to plant something, and the something will take longer to germinate and will grow much more slowly than the same thing planted in bare soil, even though the soil over the seed is left exposed until the seeds have germinated. And the worst is yet to come. After the first couple of years of deep-mulched permanent beds of vegetables, there are so many slugs, sow bugs, and other such critters that everything is eaten up as soon as it germinates. Our winter freezes don’t go deep enough to kill pests in the soil under a deep mulch. Admittedly, the deep mulch does take care of the weed problem. Here, beds with permanent deep mulch are most useful for perennial and ornamental plantings, not for vegetables.

      Deep permanent mulches have worked for some people in some places and certain situations, even in the vegetable garden. But they aren’t for everybody. However, mulches can be thin or deep, temporary or permanent. In the era in which I gardened with raised beds in the backyard, I often used a light or late-applied mulch as a way of adding to soil fertility or moderating water loss.

      “Deep” mulch usually means a layer at least 6 inches deep after the mulch has consolidated. For loose material such as straw or leaves, this generally means a layer 8 to 12 inches deep initially. A thinner layer doesn’t do the intended job of preventing weeds from growing. If there are perennial weeds with large roots, even the deep mulch won’t work. You need to get rid of perennial weeds first.

      Most people who use a permanent deep mulch successfully in their vegetable gardens seem to be located on the East Coast or in the Midwest, and also to have gardened for years or even decades using conventional methods, and have already eliminated all perennial weeds and built up soil fertility and tilth. Apparently, one can garden successfully using permanent raised beds with permanent mulches, even with vegetables, and even starting from scratch, at least in some areas. A good book on gardening in beds with permanent deep mulch is Lee Reich’s Weedless Gardening.

      Once you have mulch on a garden, you can’t use an ordinary hoe any more. (With light mulches, I can still use my peasant hoe, but not light hoes.) So if you have perennial weeds coming up through the mulch, you may need to pull them all by hand. Ideally, with a deep mulch there are few or no weeds. Light mulches prevent some but not all of the weeds from germinating; those that grow have to be hand-pulled or hoed with a heavy hoe. So light mulches may either increase or decrease the weeding work.

      Here in Oregon where it doesn’t rain in summer, it can be unworkable to try to provide water by overhead-watering with a deep mulch. You can’t get the water down through the mulch. So deep mulch tends to work best with permanent landscape plantings where drip irrigation lines are installed under the mulch. You can readily overhead-water through a 3-inch layer of mulch, however.

      I have used mulches of various kinds with my raised garden beds, primarily to add fertility or reduce water needs. I used light mulches, not deep ones. My favorite mulched gardens were my tomato beds. Tomatoes need lots of water and are sensitive to changes in hydration, which cause the fruits to split. I planted transplants into raised beds and left them unmulched the first month or so, when the plants needed every bit of soil heat possible. After the plants were established and the soil had warmed up, I put on a layer of straw about 2 to 3 inches deep. With this light mulch, I could overhead-water my raised beds just once per week instead of twice a week. By the end of the season, most of the mulch had vanished into the soil, leaving just a little to be turned under.

      Nate and I grow a 150-foot row of tomatoes these days. We grow them unmulched and level to the surface rather than in raised beds. They need to be watered only once per week. We could water even less if we added a thin mulch after the first month, as I did with raised beds. But where would we get the mulch? On large plantings, mulching is often impractical because there isn’t enough mulch available. We could get enough free city leaves to mulch our entire two-acre garden, but not without bringing in bindweed seeds. We leased our current garden land partly because it doesn’t have bindweed. We want to keep it that way.

      Straw is commonly used as a mulch. On small garden beds, I often used a thin mulch of an inch or 2 of grass clippings, which served as both light mulch and fertilizer. (Deeper layers of fresh clippings turn to rotting goo instead of drying out into a nice layer of mulch.) Hay is fertilizer as well as mulch, but it is usually full of weed seeds. Ruth Stout, the Grand Lady of the permanently deep-mulched (East Coast) vegetable garden, used salt marsh hay. Salt marsh hay is from salty coastal marshes. It has few weed seeds of the kinds that matter in terrestrial gardens, and might have been an essential component of Ruth Stout’s success. When she added another twenty-five bales of hay to her garden each season, she was adding both mulch and fertility. If we try to do the equivalent with straw, we are adding an excess of carbon and very little nitrogen. If we try to do the equivalent with our hay, we are bringing in weed seeds, which turn into a solid layer of grass and weeds on the surface of the mulch. Mulches may or may not mean less total labor. As Robert Heinlein’s characters in The Moon Is a Harsh Mistress were wont to say, TANSTAAFL, or There Ain’t No Such Thing as a Free Lunch. You may get out of much or all of the labor of weeding as well as some of the watering. But you replace it with the labor of finding, hauling, and applying mulch (and tucking it up around each established plant).

      In desert areas where every drop of water counts, mulches of some sort—deep or thin, permanent or temporary—may be obligatory. In areas with some but limited or erratic summer rain, even light mulching may mean you don’t need to irrigate at all, thus saving in both water and watering labor.

    • le climat de l’Oregon ne doit pas être très éloigné de celui de l’Angleterre

      En fait si, c’est assez différent. Au niveau températures ça ressemble un peu au Lot, en revanche au niveau régime des pluies c’est très contrasté (un peu comme les Cévennes), déluge en hiver et sécheresse en été.
      https://en.wikipedia.org/wiki/Corvallis,_Oregon#Climate (Corvallis c’est chez Carol Deppe)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Gourdon_(Lot)#Climat

    • Ah attention elle dit aussi pas mal que ses étés sont plutôt frais et couverts (voir les chapitres sur les tomates dans son dernier livre où elle dit qu’ils ont peu de choix de tomates qui donnent et ont bon goût sous leur climat), donc c’est quand même autre chose que la méditerranée.

    • pas plus frais qu’à Gourdon en tout cas (pour les maximales c’est quasiment le même profil thermique) qui a des étés nettement plus chauds que ceux de chez moi.
      tout est question de référence, si elle compare à la Californie c’est sûr que l’Oregon ça chauffe moins (il y a moins de palmiers et de cactus).