person:catherine vidal

  • Catherine Vidal : « Les stéréotypes de genre jouent sur l’attitude des médecins comme des patients » (L’Obs)
    https://www.nouvelobs.com/sante/20180111.OBS0488/les-stereotypes-de-genre-jouent-sur-l-attitude-des-medecins-comme-des-pat

    Les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes. Pourtant elles vivraient en moins bonne santé. Comment l’explique-t-on ?

    Cela s’explique d’abord par la précarité économique. Il faut quand même rappeler que 70% des travailleurs pauvres sont des femmes [chiffres de l’Insee, NDLR]. Elles ont des petites retraites, vivent souvent seules ou dans des familles monoparentales… Face à cette précarité, les femmes vont plus facilement renoncer aux soins.

    Cela peut aussi s’accompagner d’une mauvaise hygiène de vie, d’une consommation d’alcool, du surpoids. Ajoutez à cela le fait que les femmes sont les premières victimes de violences et d’agressions sexuelles. Ces violences se répercutent sur leur santé morale et physique. Enfin, il y a le poids des stéréotypes de genre qui influencent encore nos pratiques médicales et la recherche.

    #santé #inégalités #genre #sexisme

    • Les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes. Pourtant elles vivraient en moins bonne santé. Comment l’explique-t-on ?

      La question est claire. Mais la réponse l’est moins :

      Cela s’explique d’abord par la précarité économique. Il faut quand même rappeler que 70% des travailleurs pauvres sont des femmes [chiffres de l’Insee, NDLR]. Elles ont des petites retraites, vivent souvent seules ou dans des familles monoparentales… Face à cette précarité, les femmes vont plus facilement renoncer aux soins.

      Cela peut aussi s’accompagner d’une mauvaise hygiène de vie, d’une consommation d’alcool, du surpoids. Ajoutez à cela le fait que les femmes sont les premières victimes de violences et d’agressions sexuelles. Ces violences se répercutent sur leur santé morale et physique. Enfin, il y a le poids des stéréotypes de genre qui influencent encore nos pratiques médicales et la recherche.

      En effet, si les femmes vivent en moins bonne santé, pourquoi vivraient-elles plus longtemps ?

    • J’avoue que je ne comprends pas ce que vous ne comprenez pas. Prenons un exemple, ces dernières années des proches sont morts entre 40 et 55 ans. Ils étaient en parfaite santé et puis :
      – l’une a fait un cancer foudroyant, elle est partie en 2 mois. Et donc avant de déclarer son cancer, elle était en bonne santé.
      – l’autre en parfaite santé est mort brusquement dans un accident de la route.
      – un autre est mort suite à un choc anaphylactique en quelques minutes.
      Une personne qui aura un diabète grave, une maladie de dégénerescence du système musculaire, ou même certain type de cancer peuvent vivre de longues années en restant en vie mais avec des soins lourds.
      Pour @rastapopoulos, toutes les maladies ne sont pas immédiatement mortelles… les facteurs en sont multiples et l’article en mentionnent quelques unes…

    • Bah oui c’est ce que j’ai dit, toute morbidité n’est pas mortalité. La mauvaise santé n’implique absolument pas obligatoirement la mort.

      Et pas juste par des maladies mal connues ou des cancers, mais aussi je sais pas, des problèmes de circulation, de varices, etc, ou de tendinites, qui peuvent être suite à du travail, suite à une mauvaise hygiène (nourriture, activité physique), et qui aboutissent à des difficultés motrices très importantes, et qui ne se finissent pas forcément en arrêt cardiaque ou autre. Pendant 20, 30 ans d’affilées, on peut avoir des problèmes aux jambes, et mourir de vieillesse ou d’autre chose longtemps après. Là ce sont des problèmes plus courants dans les classes pauvres, autant hommes que femmes, mais comme les femmes en composent 70%…

      @cjldx bé c’est une base médicale incontestable que toute maladie n’est pas forcément une maladie qui cause la mort, ça parait fou d’avoir besoin d’études scientifiques pour s’en rendre compte. :D
      Mais si tu en as vraiment besoin, il doit vraiment y en avoir des millions sur ce sujet…

    • Alors sur ce point je ne suis pas spécialiste mais il me semble que c’est une donnée anthropologique, que chez les humains, les mâles vivent moins longtemps que les femelles, sans rapport avec l’époque ou le type de société. À confirmer si quelqu’un s’y connait plus dans ce domaine, mais on doit pouvoir le sourcer.

      Donc ça il n’y aurait rien à expliquer, c’est comme ça en moyenne pour tout le genre humain.

    • Ce qui fait beaucoup baisser l’espérance de vie des hommes c’est leurs comportements viriles.

      Par exemple les homicides par véhicule sont très largement causé par les hommes ;

      Les homicides au volant ne sont pas épargnés par la disparité entre genres exposée dans les cas précédemment mentionnés. Ainsi, sur 410 condamnés pour homicide involontaire sans circonstances aggravantes, l’on dénombre 74,6 % d’hommes pour 25,4 % de femmes. La proportion chute encore quant aux condamnations pour homicides involontaires commis sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants : 88,5 % de ces dernières ont concerné des hommes et 11,5 %, des femmes.

      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/01/10/en-finir-avec-les-cliches-sur-les-femmes-au-volant_5239896_4355770.html

      Pour les suicides, les tentatives sont plus nombreuses chez les femmes mais il y a plus de morts chez les hommes car les hommes ont accès à des méthodes plus certaines de les tués (armes à feu).

    • @mad_meg

      Ce qui fait beaucoup baisser l’espérance de vie des hommes c’est leurs comportements viriles.

      Je ne sais pas si viril est synonyme de violence, mais c’est gênant de fusionner ces deux mots, ça l’est déjà trop souvent. Et puis, un assassin (en voiture ou à pied) ne tue pas forcément un autre homme ?

      Pour poursuivre dans ton sens,
      la population carcérale est constituée à 96,3% d’hommes.
      On peut en conclure au moins que la société a mis un système en place ou les hommes sont jugés beaucoup plus dangereux que les femmes. Et où ceux-ci se retrouvent dans la course à la virilité telle qu’ils se la sont construites / pas pleurer / être fort/ violent / jamais malade / pas dire / pas de sentiments /

      #violences
      #sexisme_médical
      #Catherine_Vidal (géniale)
      #monde_de_fous

    • Pour moi il y a un lien fondamentale entre virilité et violence, domination et prédation. Quant je parle de masculinité c’est d’un point de vue biologique et à part ca je voie pas ce qui serait spécifiquement masculin. Xe qui n’est ni virile, ni masculin c’est juste être humain. Par rapport aux accidents, ils tuent effectivement sans distinction mais surtout eux même dans leurs propres accidents dans lesquels ils se tuent aussi tout seuls. D’ou le fait qu’ils meurent plus en bonne santé.

      #violence_masculine #virilité

    • Evocation de François Poullain de la barre, un des premier homme féministe français qui ecrivit un traité sur l’égalité.
      https://en.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Poullain_de_la_Barre

      De l’Égalité des deux sexes, discours physique et moral où l’on voit l’importance de se défaire des préjugés, Paris, Chez Jean du Puis, 1673 ; Fayard, 1984.

      4:30 - Hypatie d’Alexandrie.

      Hélène Merle-Béral manque cruellement de culture féministe c’est dommage vu son sujet. A un moment elle dit qu’il y a peu de femmes en physique car l’infiniment petit et ’infiniment grand c’est difficile à imaginé.... #WTF
      Plus loin elle dit le contraire et se sert des recherches sur la plasticité neuronale de Catherine Vidal sans la cité.

      Les femmes prix Nobel n’ont pas beaucoup eu de retombés de ces prix. mais l’exemple donné est une scientifique modeste. Et du coup la modestie des femmes scientifique est vanté et mise en avant par Hélène Merle-Béral.

      C’est surtout des portraits. Le fait que les nobels soient occidentales est souligné. L’exception est
      Le niveau de Youyou Tu prix nobel chinoise de l’année dernière qui a trouvé un traitement contre le paludisme. Hélène Merle-Béral dit etre surprise car elle est inconnue.

      enfin l’effet Mathilda et l’effet Mathieu sont évoqués.

    • "En 1673, le philosophe François Poullain de la Barre, cartésien, féministe, qui fut un temps prêtre de l’Eglise catholique, puis un temps protestant, fit paraître anonymement un traité intitulé De l’égalité des deux sexes, discours physique et moral où l’on voit l’importance de se défaire des préjugés. Il y démontrait que l’inégalité de traitement que subissent les femmes n’a pas de fondement naturel, mais procède d’un préjugé culturel. En conséquence de sa démonstration, il préconisait qu’on donne aux femmes une véritable éducation, mais aussi qu’on leur ouvre toutes les carrières, y compris les carrières scientifiques. Il écrivit notamment : « Les femmes sont aussi nobles, aussi parfaites et aussi capables que les hommes, mais cela ne peut être établi qu’en refusant deux sortes d’adversaires : le vulgaire, et presque tous les savants » C’est également à François Poullain de la Barre que l’on doit la célèbre formule : « l’esprit n’a pas de sexe »."

  • « Le syndrome prémenstruel, je croyais que c’était une légende » - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/02/26/syndrome-premenstruel-croyais-cetait-legende-257912

    Chez nous, en discuter est inhabituel, gênant, tendancieux. C’est le propre du sujet tabou. Cela implique de parler de règles, de sexualité féminine, voire douter d’un idéal contemporain : l’égalité homme-femme .

    De plus, la majeure partie des femmes considèrent ces troubles comme naturels. Depuis sa découverte, en 1953, des féministes réfutent la lourdeur du SPM et tentent de lancer de nouvelles terminologies, telles que ‘modifications prémenstruelles’, ‘joie prémenstruelle’, ‘expérience prémenstruelle’, ‘magnification prémenstruelle’.

    #bullshit #naturalisme
    Et les "références" aux féministes me semblent fumeuses.

    • Et avec une théorie évolutionniste en prime à la fin !

      Il faudrait suggérer à Odile Fillod de faire un commentaire sur le sujet ? :)

      Il me semble que Catherine Vidal dit généralement que les modifications hormonales de faible intensité, comme le cycle menstruel classique, sont moins « forts » que le cerveau (je schématise hein). Que ce dernier est parfaitement capable de gérer ces changements et de passer outre. Et que c’est donc probablement quelque chose que l’on apprend. C’est seulement quand il y a de très gros bouleversements, avec des prises de médicaments par exemple, que là ça peut modifier le comportement de manière « physique ».

  • Le 15 novembre dernier, Catherine Vidal est venue faire sa conférence sur les cerveaux des femmes et des hommes à Bordeaux, invitée par le Collectif Bordelais pour les Droits des Femmes.

    « Le cerveau a-t-il un sexe ? » conférence/débat avec Catherine Vidal / Bordeaux 33000
    http://gironde.demosphere.eu/rv/4087

    Malheureusement, le seul résumé que j’ai trouvé pour l’instant est celui fait par E&R Aquitaine. Génial. Je vous évite le lien. J’ai moi-même pris quelques notes mais je ne suis pas très fort en résumé, surtout un mois après (c’est tout moi ça).

    ## Résumé

    Sa conférence est à peu près toujours la même, donc pour celleux qui l’avaient déjà vu, en vrai ou sur internet (pas le TEDx mais les confs complètes), il n’y a pas d’immenses changements sur le fond. Mais je remarque qu’à chaque fois, au fil des années, elle met à jour ses diapositives et ses informations en se servant des nouvelles études, ou de certaines actualités.

    Pour une bonne partie de la conférence, elle prend une théorie en vogue (toujours en vogue), elle remonte le temps pour trouver d’où vient cette théorie (de quelle étude, souvent unique), puis elle compare avec des études plus récentes, qui ne confirment pas cette hypothèse. Ce qui est fou c’est que pas mal de théories sont issues de très peu voire d’une unique étude très vieille, et pourtant persiste malgré la non-reproductibilité ultérieure.

    J’ai pu poser une question (qui me paraissait un peu moins attendue que les autres) à laquelle j’ai eu une moitié de réponse bateau et une autre moitié très intéressante (cf plus bas).

    ## Notes

    – Oui, il y a des différences de naissance entre les deux sexes : dans les régions qui contrôlent la reproduction sexuée. L’hypothalamus, par exemple.

    Théorie des femmes multitâches. Si ma mémoire est bonne, il s’agit de dire que les femmes ont plus de filaments qui relient les deux hémisphères, qui dialoguent donc mieux, ce qui fait d’elles des multitâches. Provient d’une étude de 1982, qui a étudié les filaments de 20 cerveaux. Oui 20. Une compilation de statistiques faites avec IRM entre 1997 et 2008 n’a montré en fait aucune différence.

    Théorie des deux cerveaux. Cette théorie date de 1968 (yeah) et parle en gros de cerveau gauche pour le langage et de cerveau droit pour l’orientation. Une méta-analyse compilant des résultats entre 1995 et 2009, avec un total d’environ 2000 personnes, a montré qu’il n’y avait pas de différences dans les aires du langage chez l’ensemble des individus.

    – Entre 6 mois et 2 ans, le cerveau des enfants est sensible aux nombres et à l’orientation. Entre 4 ans et 5 ans, il est sensible au langage et à la manipulation des nombres. Les activités que l’on fait faire aux enfants de ces deux tranches d’âge influent énormément sur la suite.

    Menace du stéréotype. Il s’agit d’un concept de psychologie qui explique certains échecs par un stéréotype pré-établi que les sujets ont intégré. Je n’arrive plus à comprendre les chiffres que j’ai noté :D mais elle parlait d’une étude de 2006. L’article de WP a l’air assez complet sur le sujet :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Menace_du_st%C3%A9r%C3%A9otype

    – Dans l’embryon, les cellules se multiplient jusqu’à atteindre 100 milliards de neurones. Mais à la naissance, il n’y a que 10% des connexions (par rapport au nombre de connexions observées à l’âge adulte). Il y a donc 90% des synapses qui se forment après la naissance (10^15, on est loin des ordinateurs).

    Développement de la vision. Si je ne me trompe pas cela se fait dans les 5 premières années. Mais cela ne se fait qu’avec une interaction permanente avec l’environnement. Le cerveau développe les connexions nécessaires à la bonne marche des yeux, la coordination, l’envoi des infos, etc. Si pas d’interaction, même si les yeux n’avaient pas de problèmes, on serait plus ou moins aveugle.

    Étude de la capacité à jongler. Pendant 3 mois on a étudié des personnes apprenant à jongler à au moins 3 balles. On constate un épaississement des régions correspondant à la coordination. Moins amusant : on constante aussi un rétrécissement de ses régions lorsque la fonction n’est plus sollicitée. On constate la même chose pour des personnes âgées apprenant à jongler. C’est plus difficile, mais leur cerveau continue de se modifier suivant les apprentissages. C’est un exemple de plasticité cérébrale.

    – La capacité cognitive permettant d’identifier une différence entre le féminin et le masculin se situe à partir d’environ 2 ans et demi.

    L’IRM est un cliché à un moment donné, un instantané. Cela ne veut pas dire que ça ne va pas bouger ensuite. On ne peut donc pas se baser uniquement sur des études qui diraient « l’IRM a montré ceci ».

    La théorie des connexions verticales et horizontales. Bien présente en 2014. Une étude a montré des différences très nettes entre les cerveaux d’hommes et de femmes dans le « câblage » des différentes zones du cerveaux. Les hommes auraient un câblage plutôt vertical, les femmes horizontales. Tout d’abord, ce ne sont en fait pas de vraies connexions physiques observées, mais uniquement des probabilités calculées par ordinateur. Mais par ailleurs, les conclusions issues de cette étude, par les auteurs mêmes (et relayées entre autre par Sébastien Bohler d’après ce que je vois, qui a déjà été amplement critiqué par Odile Fillod), sont complètement abusives !
    == il n’y a pas de rapports entre structures et fonctions, on peut être « câblé » autrement et avoir les mêmes capacités
    == les auteurs n’ont aucune prise en compte de la plasticité cérébrale, notion éminemment importante, qui est maintenant connue depuis plusieurs décennies, et qui montre que le cerveau est modelé depuis la naissance :les auteurs privilégient donc uniquement une cause « inné », comme si ce câblage allait forcément être comme ça suivant le sexe, et non suivant la plasticité.

    – La question des hormones. Elle a parlé du concept d’organisation-activation, qui a 50 ans d’après mes notes, mais je ne sais plus pourquoi. :D

    Hérédité des caractères acquis. Il n’y a pas d’expérience là-dessus ou vraiment pas assez.

    La question des hormones bis. Pour les animaux, oui, en période de rut et d’accouplement, les hormones jouent un rôle majeur, indéniable et observé. Mais pour les humains, il y a une dissociation complète entre sexualité et reproduction (et ce n’est pas récent). On n’observe notamment absolument aucune différences hormonales chez les homosexuels (celleux ne subissant aucun traitement bien entendu). De même, chez les délinquants, on n’observe pas plus de testostérones.

    ## Ma question et sa réponse

    Durant les questions, j’ai pu prendre le cro-mi pour lui demander ce qu’elle pensait de l’ambivalence des outils complexes comme l’IRM.

    En effet il permet de confirmer des hypothèses sur la plasticité et sur la construction sociale, ce qui est important et qui nous aide (donc qui est « bien ») dans une perspective d’émancipation. Mais dans le même temps, il sert à comprendre en détail comment manipuler le cerveau, soit pour l’augmenter (transhumanisme), soit pour le contrôler (police des populations). J’ai notamment évoqué le cas de la clinique-recherche Clinatec à Grenoble.

    Catherine Vidal a un peu éludé la partie sur l’ambivalence en répondant un peu « bateau » sur le fait que les scientifiques doivent vulgariser leur domaine afin que la population ait les clés pour décider politiquement. Elle n’a rien dit sur les techniques.

    MAIS par contre, sur le transhumanisme, sa réponse a été très intéressante. Ma question l’a effectivement poussé à parler pendant de longues minutes (je dirais entre 5 et 10min ce qui était long par rapport au reste) du transhumanisme devant une salle pleine à craquer, ce dont je suis assez content. Elle a confirmé que ce n’était plus du tout un groupuscule minoritaire, mais que c’était un mouvement de fond très puissant, avec d’énormes moyens financiers et des relais dans la presse. Elle a mis en garde tout le public sur ce sujet.

    (Au passage, après-coup, cette réponse coupe court à certaines des critiques d’Escudero que j’ai pu lire, et qui disaient qu’il fantasmait sur les transhumanistes, que ce n’était pas un truc puissant, etc. Le point de vue interne d’une neurobiologiste féministe confirme que c’est bien le cas. Son ton alarmant n’était pas feint.)

    #genre #femmes #cerveau #Catherine_Vidal #neurobiologie #féminisme #transhumanisme #IRM #vulgarisation (#critique_techno un peu)

  • Céline Alvarez, une institutrice révolutionnaire (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/festival/article/2014/09/04/celine-alvarez-une-instit-revolutionnaire_4481540_4415198.html

    L’ancienne enseignante a démissionné de l’éducation nationale, mais n’a pas renoncé à diffuser les outils de l’école de demain

    […]

    Et pourtant, c’est bien « l’effet d’une bombe » que l’on a pu ressentir en entrant, ce printemps, dans la classe multiniveau – mêlant petite, moyenne et grande sections – de Céline Alvarez. Pas seulement parce que les enfants savaient lire à 5 ans (parfois avant), maîtrisaient le sens des quatre opérations, comptaient jusqu’à 1 000 et même au-delà…

    Pas seulement parce que la salle colorée regorgeait d’un matériel en libre accès (« lettres rugueuses », « cabinet de géographie »…) inconnu de la plupart des écoles, vers lequel les enfants pouvaient se tourner au moment précis où ils en éprouvaient l’envie, « pour ne jamais rater la fenêtre de tir permettant d’entrer dans les savoirs », expliquait la jeune femme lors de notre première rencontre. Non, c’est surtout l’entraide, l’empathie, la joie, la curiosité que manifestaient ces tout-petits qui retenaient l’attention.

    […]

    « Tous ces jeunes que je trouvais intelligents mais qui n’arrivaient pas à se fondre dans le moule et qui décrochaient, ça m’indignait ! », se souvient-elle. Dans son cercle familial, aussi, cette fille d’une employée de banque et d’un ouvrier tourneur-fraiseur se forge la conviction que « l’être humain possède un potentiel inné pour penser, créer, partager… et que le système scolaire l’empêche d’émerger ».

    #éducation #école #Montessori #innovation_pédagogique #système_scolaire #neurosciences

    • Même si dans un sens, ça l’est, c’est toujours aussi fou qu’on continue d’appeler « révolutionnaire » ou « pédagogie nouvelle » des méthodes inventées il y a plus d’un siècle et qui ont fait leur preuve (tout du moins avec l’effectif humain qu’il faut et le matériel qu’il faut). Si un truc de 100 ans est nouveau, c’est dire à quel point les pédagogies courantes sont VIEILLES.

    • À noter :

      Les résultats obtenus à Gennevilliers dépendent directement de cette recherche. Ils ne sont en aucun cas garants des résultats d’écoles dites « Montessori », dont le cadre théorique et pédagogique diffère.

      Car ça s’inspire de plein plein de choses de Montessori (et d’autres) mais l’école continue la recherche scientifique, des tests réguliers de là où ça en est, etc. D’après ce que je comprends, ils sont partis d’une pédagogie précise (très nettement Montessori) mais ensuite ils ne font pas que suivre un truc tout prêt, ils continuent d’améliorer en testant ce qui marche ou pas. C’est cool !

      Bon, quand même, d’après toutes les vidéos, c’est immensément Montessori. Je reconnais tout le matériel ! :)

      et cc @sloumpy

    • Notons aussi que l’expérience se fait dans une école publique, avec à priori tout le matos payé par le service public, et pas dans un quartier de bourges avec des parents qui ont un gros capital temps/culture.

      Mais évidemment, on en a déjà parlé, l’EN paye et aide à mettre en place ce genre d’expérience qu’en tant… qu’expérience. Un îlot. Un truc à part qui n’est jamais reproduit massivement et encouragé partout.

    • Ce qui semble la distinguer des autres pédagogues et qui semble lui ouvrir les portes de l’illustre journal Le Monde c’est ses liens avec Stanislas Dehaene (neuroscientifique) et Manuela Piazza (cognitiviste et neuroscientifique).

      Il y a tout juste une semaine c’est à l’université d’été du Medef qu’on (en particulier Martine Daoust) espérait faire entrer les neurosciences dans les écoles.

      Est-ce lié ?

      http://www.medef.com/medef-universites-dete/videos/detail-videos/medeftv/lecole-de-la-reussite.html

      Conférence-débat le mercredi 27 août de 15h30 à 17h15.

      – Nouvelles expertises, nouvelles compétences, nouveaux métiers
      – Méritocratie vs égalitarisme
      – Enseignants et chefs d’entreprise partagent-ils les mêmes valeurs ?
      – Chaque année 150 000 jeunes sans qualification. Comment mettre en adéquation besoins des entreprises et offres de formation ?
      – Up to date, all life long !
      – Les ruptures technologiques au service de la formation
      – La Finlande, un exemple à suivre
      – Pourquoi le décrochage français dans les classements internationaux ?
      – Redorer le blason des ingénieurs et techniciens

      Animateur : Jean-Luc Placet, président d’IDRH

      Intervenants :

      Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne
      Martine Daoust, professeure à la faculté de pharmacie de l’Université de Picardie Jules Verne,ancienne rectrice des académies de Limoges et Poitiers
      Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
      Pr. Eric Fouache, vice-chancelier de l’Université Paris-Sorbonne Abu Dhabi
      Gérald Karsenti, PDG de Hewlett-Packard France
      Jorma Kauppinen, directeur à la Direction générale de l’enseignement de Finlande
      Denis Olivennes, président du directoire de Lagardère Active

    • Merci @gastlag pour ce complément d’informations. Dans la vidéo à la fin, elle dit d’ailleurs :

      Le cerveau humain est doté d’algorithmes puissants d’apprentissage. Comme dit Stanislas Dehaene, c’est un super ordinateur programmé pour apprendre.

      ARG. Ça donne tout de suite moins envie de la suivre. Le cerveau n’est pas « comme un ordi » mais en plus puissant. C’est un réductionnisme de certains neuro-merdes ça (pas tous heureusement).

      Moi ce qui m’intéresse c’est plutôt ça :

      Non, c’est surtout l’entraide, l’empathie, la joie, la curiosité que manifestaient ces tout-petits qui retenaient l’attention.

      Pour ce qui est du fonctionnement du cerveau, je n’arrive pas encore à ne pas être mitigé (oui ma phrase est tordue).
      Il reste encore dans cette discipline quelques gens qui tentent uniquement de comprendre ce qui se passe, et non de vouloir le changer (exemple : Catherine Vidal versus Clinatec).

    • C’est compliqué, ces histoires de neurosciences (quand je pense que j’ai fait un DEA dans un labo de sciences cognitives dans une vie précédente…).
      C’est compliqué, cette articulation entre neurosciences (parfois orientées très « dressage ») et les pédagogies « actives ».
      C’est compliqué Stanislas Dehaene et l’apprentissage de la lecture, on finirait par croire qu’il ne faut entraîner que les zones que SD voit s’allumer quand quelqu’un lit avec des électrodes sur la tête :)
      C’est compliqué de manière générale, les gens qui pensent avoir tout compris au cerveau humain, en oubliant qu’à une époque on ne jurait que par la bosse des maths.
      Même Catherine Vidal, c’est compliqué (cf. http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1218933-sexe-et-cerveau-la-neurobiologiste-catherine-vidal-a-tort-).
      Bref, j’ai acheté ça :
      http://www.educavox.fr/editorial/article/les-neurosciences-au-coeur-de-la
      Faudrait que je le lise… :)

    • Haha, Peggy Sastre… hum… J’avoue immensément préférer la rigueur, la précision, et l’exhaustivité des arguments d’Odile Fillod. L’article sur Vidal se base intégralement sur Nicolas Gauvrit, dont Fillod a (re)parlé récemment :
      http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2014/07/23/camion-poupee-jeux-singes/#part5L

      Le pseudo-scepticisme a été décrit par le sociologue Marcello Truzzi, l’un des fondateurs de la première société savante de scepticisme scientifique (ou zététique) dans les années 1970 et de sa première revue, dont il s’est ensuite démarqué en raison de qu’il percevait comme un dévoiement de la démarche sceptique. Dans un éditorial de Zetetic Scholar publié en 1987, il définit le pseudo-scepticisme comme une attitude consistant, plutôt que d’en rester à la formulation de doutes concernant la force des éléments de preuve avancés à l’appui d’une théorie (caractérisant le scepticisme véritable), à affirmer que cette théorie est fausse. Alors que le sceptique se contente d’arguer que la validité d’une théorie n’est pas démontrée par les données avancées à son crédit, le pseudo-sceptique prétend trancher le débat scientifique. Le pseudo-scepticisme de Nicolas Gauvrit a été plusieurs fois dénoncé sur http://pseudo-scepticisme.com/spip.php?page=recherche&recherche=gauvrit, et j’en donne ici un nouvel exemple. Nicolas Gauvrit tient également un blog sur la plateforme Scilogs de Pour la science hébergeant celui de Sébastien Bohler.

      (Bohler dont elle a démontré plusieurs fois qu’il était soit peu rigoureux, soit qu’il racontait carrément n’importe quoi.)

      Sinon pour l’article de Pierre Frackowiak :

      Ce n’est pas parce que nos aïeux s’éclairaient à la bougie que nous refusons l’électricité.

      et

      Dans ce livre, il n’est donc pas question de prôner le retour ou le maintien de la bougie et de la diligence.

      Quand je lis ou entends des phrases comme ça, j’ai juste envie d’éteindre l’écran, de courir dans la montagne planter ma tente, et d’allumer une bougie en écoutant les oiseaux. :D

    • À propos des neurosciences, un article révélateur sur le Monde Diplo papier de ce mois : « Le cerveau ne pense pas tout seul »
      Un aperçu :
      http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CLEMENT/50779

      Les progrès de l’imagerie cérébrale ont réactivé un vieux fantasme : celui de pouvoir tout expliquer par l’observation du cerveau — la pauvreté, la délinquance, l’échec scolaire… Lourde de dérives potentielles, cette illusion repose sur de fausses évidences.

    • Il y a pas mal de problématiques soulevées dans les derniers messages. Quelques pistes, rapidement :
      – Historiquement, ce qu’on appelle l’éducation nouvelle rassemble des courants très diverses voire philosophiquement incompatibles (à la racine on trouve aussi bien des rationalistes qui se réclament de la philosophie des Lumières que des héritiers d’un Romantisme nourri de spiritualité : leur seul point commun est que tout le monde se réfère à un moment ou un autre à Rousseau :) ).
      – Philosophiquement, pour prendre les 3 figures les plus connues, c’est assez contrasté. Rudolf Steiner était un philosophe spiritualiste, occultiste et penseur social qui a fondé l’anthroposophie (je vous laisse regarder). Maria Montessori était médecin, a collaboré avec la Société théosophique (je vous laisse regarder) et est partie vivre des aventures mystiques en Inde. Célestin Freinet est un instituteur nourri de laïcité, de principes émancipateurs, libertaires et autogestionnaires, qui fraya avec le PCF.
      – L’Éducation nouvelle a toujours dû faire les preuves de son efficacité (alors que l’éducation traditionnelle jamais), et ses lieux d’expérimentations ont toujours été aux deux extrêmes : l’élite (voire même sous la forme de préceptorat cf. Rousseau) ou les laisser-pour-compte dont tout le monde se fout et sur qui on peut bien expérimenter (handicapés, orphelins, délinquants, pauvres, etc.).

      Du coup, on retrouve une certaine logique historique dans le fait que les écoles Steiner/Montessori soient des établissements privés souvent chers et que des écoles Freinet ont revendiqué leur place dans l’école publique. Néanmoins, il y a aussi des établissements privés qui se réclament de la pédagogie Freinet, et les méthodes Montessori ont nourri les pratiques de nombreux enseignants de l’enseignement public en maternelle notamment.

      Par ailleurs, il me semble que les classes supérieures ne sont pas spécialement friandes de pédagogies nouvelles, au contraire on les retrouvera massivement dans des établissements très sélectifs, très traditionnels, très transmissifs, très reproducteurs (ceux qui préparent aux très grandes écoles dès la maternelle), la classe dominante reste conservatrice et réactionnaire. C’est la sous-classe supérieure des bobos qui revient en vélo de la calandreta Montessori avant de passer à l’Amap :)

      Par ailleurs, il me semble que plus qu’à un problème de démocratisation, l’enseignante s’est heurtée à la culture de l’EN incapable historiquement et structurellement de laisser vivre en son sein (i) l’expérimentation et (ii) le partage horizontal des pratiques.

    • Faute de pouvoir élargir l’expérimentation, elle a pris la lourde décision de donner sa démission. Ensuite parce que ce n’est pas pour « professer », comme elle dit, que cette jolie trentenaire a passé en candidat libre, il y a cinq ans, le concours de l’enseignement. Et elle le justifie sans s’embarrasser de fausse modestie : « C’était pour infiltrer le système et parvenir à le changer, pas pour enseigner. Je me laissais trois ans pour proposer un environnement de classe faisant l’effet d’une bombe pédagogique, explique-t-elle, trouver les bons outils permettant de révéler spontanément tout le potentiel des enfants, et réussir à les diffuser auprès des enseignants. »

      #jolie_trentenaire #sexisme

  • Le cerveau a-t-il un sexe ? (Catherine Vidal – TEDxParis)
    http://www.tedxparis.com/talks/catherine-vidal-le-cerveau-a-t-il-un-sexe

    Catherine Vidal se consacre également à la diffusion du savoir scientifique à travers des publications, des conférences et des interventions dans les médias.
    Son intérêt porte sur les rapports entre science et société, en particulier les préjugés idéologiques sur le cerveau, le sexe et le déterminisme en biologie.

    #éducation #cerveau #sexe #neurosciences #genre #sexisme

  • Notre cerveau a-t-il un sexe ? (LeNouvelObservateur)
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20131121.OBS6576/notre-cerveau-a-t-il-un-sexe.html

    [Lise Eliot] a passé au crible les innombrables études scientifiques consacrées aux différences intellectuelles ou comportementales entre hommes et femmes, filles et garçons. Résultat : elle fait exploser stéréotypes et idées reçues sur les différences cognitives hommes-femmes.

    Tel est le compte-rendu, par Le Nouvel Observateur, le 24.11.2013, du livre Cerveau rose, cerveau bleu. Les neurones ont-ils un sexe ? de Lise Eliot, neurobiologiste, diplômée de Harvard et professeur à l’université de Chicago.
    Sauf que le 20.08.2011, Le Figaro publiait des extrait de Cerveau rose, cerveau bleu. Les neurones ont-ils un sexe ? de Lise Eliot (neurobiologiste) qui démontrait exactement l’inverse :

    Les neurones ont-ils un sexe ?
    http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/08/20/01008-20110820ARTFIG00004-les-neurones-ont-ils-un-sexe.php

    Oui, garçons et filles sont différents. Ils ont des centres d’intérêt différents, des niveaux d’activité différents, des seuils sensoriels différents, des forces physiques différentes, des styles relationnels différents, des capacités de concentration différentes et des aptitudes intellectuelles différentes ! (...) Ces différences entre les sexes ont de réelles conséquences et posent d’énormes défis aux parents. Comment soutenir aussi bien nos fils que nos filles, les protéger et continuer de les traiter de manière équitable, alors que leurs besoins sont manifestement si différents ?

    Alors ? Problème de traduction ? Mauvaise foi ? Existence de deux Lise Eliot ? Mystère…

    #neurosciences #éducation #genre #sexisme

    • Pink Brain, Blue Brain, How Small Differences Grow into Troublesome Gaps – and What We Can Do About It
      http://www.liseeliot.com/pink-brain-blue-brain

      (Retour à la source, merci Xavier)

      Calling on years of exhaustive research and her own work in the field of neuroplasticity, Eliot argues that infant brains are so malleable that small differences at birth become amplified over time, as parents, teachers, peers—and the culture at large—unwittingly reinforce gender stereotypes. Children themselves exacerbate the differences by playing to their modest strengths. They constantly exercise those “ball-throwing” or “doll-cuddling” circuits, rarely straying from their comfort zones.
      But this, says Eliot, is just what they need to do. And she offers parents and teachers concrete ways to help. Presenting the latest science from conception to puberty, she zeroes in on the precise differences between boys and girls, reining in harmful stereotypes. Boys are not, in fact, “better at math” but at certain kinds of spatial reasoning. Girls are not naturally more empathetic than boys; just allowed to express their feelings more.
      Of course, genes and hormones play a role in creating boy-girl differences, but they are only the beginning. Social factors, such as how we speak to our sons and daughters and whether we encourage their physical adventurousness, are proving to be far more powerful than we previously realized. As a parent, Eliot understands the difficulty of bucking gender expectations, but also the value of doing so.
      In an increasingly complex and competitive world, we need our boys to be emotionally intelligent and our girls to be technologically savvy. By appreciating how sex differences emerge—rather than assuming them to be fixed biological facts—we can help all children reach their fullest potential, close the troubling gaps between boys and girls, and ultimately end the gender wars that currently divide us.

      Quand on compare cet abstract aux extraits publiés par Le Figaro, c’est juste… heu.

  • Pour en finir avec quelques préjugés - Libération
    10 avril 2007
    L’anthropologue #Françoise_Héritier, la neurobiologiste #Catherine_Vidal et la philosophe #Michèle_le_Doeuff démontent quelques clichés sur les femmes.
    http://www.liberation.fr/societe/010119709-pour-en-finir-avec-quelques-prejuges

    @monolecte, ça corrobore ton post qui parlait de l’alimentation des femmes. (Que je n’ai pas retrouvé.)

    Elles puisent donc énormément dans leur organisme sans que cela soit compensé par une nourriture convenable ; les produits « bons », la viande, le gras, etc, étant réservés prioritairement aux hommes. Ce n’est pas tant éloigné que cela de nos manières hexagonales : dans les années 40, dans ma famille paysanne auvergnate, les femmes ne s’asseyaient pas à table, mais elles servaient les hommes et mangeaient ce qui restait. Cette « pression de sélection » qui dure vraisemblablement depuis l’apparition de Néandertal, il y a 750 000 ans, a entraîné des transformations physiques. A découlé de cela le fait de privilégier les hommes grands et les femmes petites pour arriver à ces écarts de taille et de corpulence, entre hommes et femmes.

    #femmes #alimentation

  • Neurologie et hormones
    http://hyperbate.fr/dernier/?p=232

    Grâce aux méthodes d’observation non-intrusives (IRM, EEG, etc.), on peut observer le fonctionnement de telle ou telle zone du cerveau. On a pu ainsi mesurer que les femmes consacraient une part importante de leur cerveau au mimétisme, ce qui les rend particulièrement douées pour interpréter les expressions du visage des personnes qui se trouvent face à elles (en se « calant » sur leur expression faciale, leur respiration,…) et développer une capacité à l’empathie mais aussi à la divination : la fameuse « intuition féminine » est donc un fait objectif et explicable. De son côté, lorsqu’un homme a oublié une dispute ou un moment important de sa vie de couple, ce n’est pas spécialement de sa faute, sa mémoire se construit moins dans les zones affectives du cerveau.
    On apprend bien d’autres choses étonnantes. Par exemple le fait qu’une femme soit la plupart du temps réceptive à l’odeur de son compagnon, mais qu’elle se trouve indifférente à cette odeur au moment de son pic de fécondité… et bien plus attirée par l’odeur d’hommes plus virils (virilité qui s’évalue d’un point de vue hormonal).

    #tw #fb
    de @jean_no

    • Mais... mais... mais c’est complètement con !

      C’est la conclusion exactement inverse à quoi aboutissent les neurobiologistes justement. Car le fonctionnement de ces zones du cerveau n’a rien à voir avec le fait d’être une femme ou un homme, mais avec comment ce cerveau a été construit au fil de sa vie. Un cerveau ça se construit ! Et surtout il a été prouvé que les hormones jouent un rôle mineur comparé à la puissance du cerveau humain (qui n’a rien à voir avec celui d’un rat de laboratoire).

      Ce n’est pas parce que la majeure partie des femmes étudiées ont un cerveau se comportant de telle manière, que c’est le cas parce qu’elles sont nées femelles. Ça c’est croire que le cerveau est immuable, alors que justement tout l’énorme intérêt des dernières études sur le cerveau c’est d’avoir montré qu’à la naissance il n’a presque pas de connexions nerveuses, et que c’est l’éducation et les interactions avec l’environnement qui lui donne tout son contenu tout au long de la vie (y compris adulte !).

      Et donc in fine ce livre ne fait que continuer, thèse pour thèse, les débilités des hommes de mars et des femmes de vénus, mais avec une caution moderne d’une nouvelle science mieux qu’avant ! Super le progrès.

      Je conseille des milliards de fois plus de lire tous les livres de #Catherine_Vidal sur exactement le même sujet (le cerveau, le sexe, les hormones et les soi-disant différences).

      Cf mon seen sur une de ses conférences :
      http://seenthis.net/messages/64940

    • Mais ce n’est ni ce que dit la citation d’Agnès, ni ce que dit une grande partie de la #recension (j’ai cliqué quand même :)).

      Car quand on lit ça (par exemple la citation ci-dessus) c’est justement très #déterministe car ça dit « les femmes ceci, les hommes cela », et hop c’est tout. Ce qui sous-entend que c’est du fait qu’ils sont hommes, et du fait qu’elles sont femmes que ces personnes ont ces comportements neurologiques. Ce qui est à peu près faux.

      Quant aux hormones, elles sont, je le répète, d’un rôle négligeable dans les changements et choix de comportements, face à la puissance du cerveau (qui n’est pas « l’esprit » séparé du corps, ce sont des neurones, c’est très physique, bien que mystérieux). Anti-hormones, ça ne veut rien dire. Les hormones sont (en temps normal) juste des messagers. Mais on ne peut pas comparer les hormones produites naturellement par le corps humain (y compris pendant les règles), et celles provenant d’événements exceptionnels, que ce soit la grossesse ou pire une insertion médicamenteuse ! Dans ces cas rares d’énorme modification hormonale, là oui ça modifie le comportement habituel du cerveau de la personne. Mais sinon...

      Donc peut-être que le livre n’est pas déterministe (tant mieux), mais la recension que j’ai lu et la citation qu’en a tiré Agnès le sont pas mal quand même, non ?

  • @monolecte ça me fait penser à lier cette super #conférence de #Catherine_Vidal, neurobiologiste qui a écrit moult livre sur le sujet de la #naturalisation des rôles du #sexe, non pas sous l’angle sociologique, comme on le voit partout dans les #gender_studies mais sous l’angle du #cerveau.

    La vidéo :
    http://feeds.univ-lyon2.fr/~r/2007_2008-GrandesConferences/~5/8DuixAF7Sd8/181143-High.mov

    Avec l’avancée des connaissances en neurosciences, on serait tenté de croire que les idées reçues sur les différences biologiques entre les hommes et femmes ont été balayées. Or médias et magazines continuent de nous abreuver de vieux clichés qui prétendent que les femmes sont « naturellement » bavardes et incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient nés bons en maths et compétitifs.

    Ces discours laissent croire que nos aptitudes et nos personnalités sont câblées dans des structures mentales immuables. Or les progrès des recherches montrent le contraire : le cerveau, grâce à ses formidables propriétés de « plasticité », fabrique sans cesse des nouveaux circuits de neurones en fonction de l’apprentissage et de l’expérience vécue.

    Garçons et filles, éduqués différemment, peuvent montrer des divergences de fonctionnement cérébral, mais cela ne signifie pas que ces différences sont présentes dans le cerveau depuis la naissance, ni qu’elles y resteront !
    L’objectif de cette conférence est de donner à comprendre le rôle de la biologie mais aussi l’influence de l’environnement social et culturel dans la construction de nos identités d’hommes et de femmes.

  • Tous égaux face au cerveau (Les Poupées en Pantalon)
    http://lespoupeesenpantalon.blogspot.com/2011/08/tous-egaux-face-au-cerveau.html

    Cerveau, sexe et pouvoir, de Catherine Vidal, neurobiologiste, et Dorothée Benoit-Browaeys, journaliste scientifique, c’est un peu – beaucoup ! – l’anti Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus, tristement célèbre (on me l’a offert, je sais de quoi je parle. C’est gentil de vouloir m’instruire...) Car pour celles et ceux qui ne le savaient pas, bonne nouvelle : nous avons tous le même cerveau ! Pour lutter contre les idées reçues sur de présumées différences entre hommes et femmes, idées reçues trop largement relayées par les médias, voici un échantillon de nos nouvelles connaissances en la matière, en attendant que vous lisiez le livre. Nous avons tant en commun ! Opposons une résistance éclairée aux idées reçues, on s’en portera tous beaucoup mieux !