person:chantal akerman

  • Hadopi 9 ans après ... (2)

    Hadopi et les artistes - 2ème partie : Ceux qui sont contre Hadopi - Le terrier de Meghann
    http://le-terrier-de-meghann.over-blog.com/article-hadopi-et-les-artistes-2eme-partie-ceux-qui

    4 octobre 2010
    Hadopi et les artistes - 2ème partie : Ceux qui sont contre Hadopi
    Suite de ma petite enquête sur les stars et Hadopi. Ici, ceux qui se sont prononcés contre la loi, les bons exemples à adopter et quelques idées pour gagner de l’argent. Là encore, une liste non-exhaustive, qui sera enrichie au fur et à mesure des recherches !

     

    Liste anti-hadopi :

     

    « (…) Cinéastes, acteurs, producteurs, nous avions signé il y a quelques jours une tribune dénonçant les dangers de cette loi et appelant à un changement de mentalités. L’Assemblée nationale vient de nous donner la formidable opportunité de le faire. Commençons à réfléchir, dès aujourd’hui, aux nouvelles perspectives que nous offre Internet et aux nouvelles formes de diffusion des oeuvres qui doivent être trouvées.
    La diversité de la création doit dès aujourd’hui revenir au centre de la réflexion sur les enjeux de la révolution numérique, au même titre que la protection des libertés individuelles et des auteurs. Complètement oubliées dans ce projet de loi, elles sont pourtant les poumons de la création.(…) »

     

    Extrait de la lettre des cinéastes contre Hadopi

    CINEMA ET TELE :

     

    – Jean-luc godard :
    Il a soutenu financièrement un “pirate” pour son procès.
    "Je suis contre Hadopi, bien sûr. Il n’y a pas de propriété intellectuelle. Je suis contre l’héritage, par exemple. Que les enfants d’un artiste puissent bénéficier des droits de l’œuvre de leurs parents, pourquoi pas jusqu’à leur majorité... Mais après, je ne trouve pas ça évident que les enfants de Ravel touchent des droits sur le Boléro..." Et d’ajouter : "Le droit d’auteur ? Un auteur n’a que des devoirs."
    http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/article/godard-confirme-son-opposition-a-hadopi-en-aidant-un-pirate

     

    –Yvan Le Bolloc’h :
    Il considère hadopi comme décalé par rapport aux usages de la jeune génération qui est née avec Internet, faisant explicitement référence à ses enfants.
    Il se déclare pour une Licence Globale qui taxerait les FAI.

    Selon lui, la loi est "has been"

    http://www.dailymotion.com/video/x9800t_yvan-le-bolloc-h-la-loi-hadopi-est_news

     

    – Victoria Abril
    – Chantal Akerman (réalisatrice)
    – Catherine Deneuve
    – Louis Garrel
    – Clotilde Hesme

    – Christophe Honoré (réalisateur)
    – Chiara Mastroianni

    – Gael Morel (réalisateur)
    – Eva Truffaut (artiste cinéaste, ayant-droit de François Truffaut) 
    – Jeanne Balibar

     

    – Les Monty Python :

    Les Monty Python avaient fait un choix pour le moins cavalier en ces périodes où filtrage et traque au piratage l’emportent : en adoptant une démarche pédagogique, tournée sous fond de dérision, ils ont décidé d’ouvrir une chaîne spéciale sur Youtube pour y diffuser gratuitement plusieurs de leurs (fameux) sketchs.[...] Résultats des courses ? Les ventes des DVD des Monty Python ont explosé sur le site d’e-commerce, caracolant à la deuxième place de la section coffret de Films et téléfilms, avec une hausse des ventes de 23 000%,

    – Mathieu Kassovitz :
    Le réalisateur de "La Haine" a déclaré :
    « je n’ai jamais rien dit sur le sujet, mais pour moi c’est une connerie. L’industrie s’est baisée depuis qu’elle est passée au numérique. (…) [Elle] ne s’est pas projetée dans dix ans avec un internet dix fois plus rapides, des ordinateurs cent fois plus puissants et des DVD copiables en quelques minutes. J’en ai parlé avec Steven Spielberg et d’autres grands réalisateurs américains. Ils dépensent des centaines de millions de dollars afin de trouver une parade contre des petits mecs de quatorze ans qui démonteront leur DRM en quelques minutes ! En plus, Hadopi ne peut fonctionner, car le vrai piratage consiste à se refiler des disques durs remplis de vidéos ripées »
    « dans le débat sur Hadopi, à travers le Sénat et l’Assemblée nationale, l’industrie a voulu faire passer le message : « si vous aimez les artistes, ne piratez pas ». Mais ce ne sont pas les artistes qui en prennent plein la gueule. Ils perdent un peu, mais ils restent très bien payés. L’Hadopi ne protège que l’industrie. »
    « Je pirate aussi, mais cela me sert à me faire une idée sur un film. S’il me plaît, je l’achète en Blu-ray pour me faire une vraie séance de cinéma à la maison »
    « l’industrie s’est baisée elle-même, alors ça ne sert à rien de taper sur des mômes de quinze ans. Et puis, à 10 euros la place de ciné, à 30 euros le Bluray et 20 € le DVD, faut pas s’étonner des conséquences. C’est dégueulasse de leur mettre cela à portée de main et de leur dire que c’est interdit. Le gamin qui est à 70 bornes d’une salle ou qui n’a pas d’argent, on lui dit « si tu télécharges District 9, tu vas aller en prison ». C’est juste dégueulasse. Je ne peux cautionner cela. »

    AUTRES :

     

    – Fañch Ar Ruz :
    "J’ai fait le choix du partage et de la liberté Dessinateur / illustrateur "A une époque où le pouvoir criminalise la grande majorité des citoyen-nes considéré-es comme des « pirates », je refuse d’insulter, à ses côtés, les lecteurs et les lectrices qui utilisent mes dessins pour alimenter leurs blogues, leurs exposés, leurs sites, leurs dossiers, leurs tracts et leurs banderoles !"

     

    – Paulo Coelho :
    « Les gens disent chez les éditeurs, que le piratage c’est bon. Moi dans mon cas, j’ai mis tous mes livres en piratage sur mon site. Et qu’est ce que ça a donné ? Ça a donné que les ventes ont monté. »

     

    MUSIQUE :

     

    – Daniel Guichard :
    Questionné sur la loi Hadopi, le chanteur a exprimé son scepticisme sur l’efficacité de cette mesure, tout en constatant que "piquer des chansons" n’était pas un phénomène nouveau : "Déjà dans les années 70, on enregistrait tous les disques sur cassette !"
    http://www.lepost.fr/article/2010/10/04/2249377_hadopi-arretons-les-conneries-avant-c-etait-pareil-on-piquait-la-musi

     

    – Michael Goldman (fils de J.J Goldman) :
    « Je n’ai jamais été favorable à la loi Hadopi, mais on ne s’était pas encore exprimé sur le sujet. S’il y a un problème, c’est moins le téléchargement illégal que le streaming. Lutter contre le téléchargement illégal est inutile et dépassé. Cela ne fera pas vendre davantage de musique et n’apportera rien au soutien à la création. »
    « Le succès d’un site comme Deezer montre ce que veut le consommateur : trouver la musique sur un site, toute la musique disponible. Mais le problème est que les maisons de disques signent avec Deezer, qui ne rémunère presque pas les artistes. C’est de l’hypocrisie, et c’est dangereux, car elles légalisent un système qui dévalue la musique. Elles acceptent une forme de licence globale "gratuite", après avoire refusé une licence globale payante. Il faut chercher des solutions techniques et économiques dans le sens d’une licence globale plutôt que dans la répression du téléchargement. »

     

    – Olivia Ruiz :
    "Cette loi est incohérente, estime l’interprète de La femme chocolat. Elle a été mal pensée car sanctionner oui, mais certainement pas le petit gars qui télécharge parce qu’il n’a pas les moyens. A mon sens, il est plus important de sanctionner les opérateurs qui, sur leur site, téléchargent gratuitement de la musique avec beaucoup de publicité, pour s’en mettre plein les poches. Sur cette question là, je donne mon point de vue quand on me le demande, mais je n’irai pas manifester non plus".
    http://www.laprovence.com/actu/olivia-ruiz-la-loi-hadopi-a-ete-mal-pensee

     

    – Francis Lalanne :
    Estimant que c’est l’Hadopi "le vrai pirate", il décrit la haute autorité prévue par le projet de loi comme une "administration qui va venir chez les gens, fonctionner comme une administration judiciaire, et policière". "Et ça ce n’est plus la République", assène Francis Lalanne, qui y voit le symbole d’une "dictature civile".
    "Je ne suis pas d’accord en tant que citoyen pour que les élus de la République nomment des gens qui ne sont pas élus, qui ne sont pas élus pour constituer une sorte d’administration comme ça, des gens qui s’arrogent le pouvoir judiciaire, le pouvoir policier, et qui vont pouvoir débouler chez les gens, pour couper ton électricité, couper ton internet...".
    "Moi je suis pour le libre accès à la connaissance et à la culture et moi je vis de ma musique, et s’il fallait que j’en vive un peu moins bien mais que cela favorise l’accès plus large à l’information et à la connaissance de ce que je produits j’en serai heureux parce qu’on ne va pas commencer à mettre des barrières entre les gens et l’art au motif que l’on voudrait refaire sa piscine", a indiqué Francis Lalanne.
    "Il faut qu’on arrête de confondre dans ce pays la garantie des droits et la répression (...) je ne dis pas que l’oeuvre intellectuelle n’a pas de valeur, mais elle n’a pas forcémment la valeur que la société de consommation décide qu’elle a. Moi je suis désolé mais mon oeuvre intellectuelle me permets de vivre même si je ne vends pas de disques demain"
    "Moi-même je suis producteur indépendant et j’ai appris à adapter mes coûts de production aux fluctuations du marché et effectivement, et quand le marché est moins florissant je fais un petit peu attention, je dépense moins mais ça ne veut pas dire que ce que je crée est moins bien".
    "Imputer la crise du marché du disque à ce qu’on appelle le piratage c’est une imposture. S’il y a eu une crise et il y en a une, ça n’est pas à cause des gens qui téléchargent de la musique comme il est faux de dire que les gens qui téléchargent n’achètent pas de disques. Maintenant il y a une telle offre qu’il est sûr qu’on ne pourra pas tout acheter".
    "Je préfère que quelqu’un ’vole’ ma musique plutôt qu’il ne l’écoute pas".
    Il donne, finalement, le mot de la fin : "la peur du gendarme n’est pas le commencement de la sagesse, mais le commencement de la violence".
    http://www.numerama.com/magazine/12844-francis-lalanne-distribue-les-coups-contre-l-hadopi.html

     

    – Seal :
    Interrogé sur Europe1, il s’est clairement exprimé contre la coupure de l’abonnement internet.

     

    – Christophe Willem :
    Il se déclare contre la coupure de l’accès Internet voulue par le projet de loi, qu’il juge disproportionnée. Il pointe également le problème de la "double peine" qui obligerait à continuer à payer son abonnement durant la coupure. Il explique par ailleurs que le téléchargement étant rentré dans les mœurs, notamment chez les plus jeunes, il est illusoire de chercher à lutter contre. En parallèle, il est favorable au développement d’éditions "de luxe" des disques, destinées aux fans.

    Il a expliqué à Ozap que la rupture de son contrat avec la société de production Nineteen l’empêche actuellement d’être présent sur le plateau de Nouvelle Star sur M6 :
    « Avant l’émission, tu signes tous les contrats et tu te retrouves avec un manager. Tu n’as pas le choix. Au moment du second album, j’ai voulu changer les choses. Ils me prenaient 50 % de mes droits à l’image. Je voulais donc renégocier, mais ils n’ont pas voulu. (...) Mon problème, c’est qu’avec M6, Fremantle et Sony, on est otage de ça. Nineteen s’oppose au fait que je vienne dans l’émission parce que c’est leur programme (...) Paradoxalement, Nineteen m’empêche d’aller dans l’émission pour faire la promotion de mon album, mais continue de toucher des royalties sur tous mes disques, même si je ne suis plus en contrat avec eux. »

     

    – Indochine (Nicola Sirkis) :
    « Contrairement à ce qui a été annoncé sur certains sites (j’aimelesartistes) soutenant la loi Hadopi, Nicola Sirkis et Indochine ne soutiennent en rien cette loi et n’ont signé aucune pétition la défendant. La position du groupe et de Nicola a toujours été très claire à ce sujet. »

     

    – Jim Kerr (Simple Minds) :
    http://fr.readwriteweb.com/2009/04/03/entrevues/jim-kerr-des-simple-minds-donne-son-avis-sur-hadopi

     

    – Manu Chao :
    A propos de l’HADOPI "Moi ça me fait plaisir d’offrir mon disque, et y’a personne, aucune loi qui va me l’empêcher."

    http://culturebox.france3.fr/all/15103/manu-chao-parle-de-baionarenad_hadopi-et-de-calais#/all/15103/manu-chao-parle-de-baionarenad_hadopi-et-de-calais

     

    – Brian Message (co-manager de Radiohead) :
    "Nous pensons que l’échange de fichiers via le P2P doit être légalisé..... Le partage de musique, lorsqu’il ne se fait pas dans un but lucratif, est quelque chose de formidable pour la culture et pour la musique....."
    « [...]la musique diffusée ou téléchargée gratuitement en ligne a une vraie valeur économique, [...] il serait absolument faux de dire que sa valeur est égale à zéro  ! À partir de cette gratuité, il devient possible de fidéliser le public, de vendre des places de concerts, des collectors, etc. Les maisons de disques qui restent focalisées sur la seule activité de vente de musique enregistrée risquent de compromettre la carrière de leurs artistes. C’est peut-être paradoxal, mais la gratuité fait désormais partie du business de la musique. »

    – Gilbert Montagné :
    « Au sujet de la crise d’Internet, c’est l’industrie musicale qui a été aveugle car ils n’y ont pas cru au départ. On ne peut pas se plaindre d’un incendie quand on a donné des allumettes à l’incendiaire. S’ils avaient pris les précautions à prendre, ça ne serait pas arrivé. [...] quand on a la possibilité de télécharger des titres gratuitement, comment voulez-vous qu’on ne le fasse pas ? C’est évident.[...]
    Les majors n’existeront plus dans quelque temps et il faut savoir se recycler. Ce n’est pas affolant, ça ne me fait pas peur du tout. »

    – Marc Cerrone :
    « La musique est condamnée à être gratuite et il faut trouver des solutions pour créer des revenus autrement[...]Je n’ai jamais autant gagné ma vie qu’aujourd’hui grâce aux droits dérivés alors que mes musiques sont pillées par les DJ pour des samples et que mes albums sont piratables »

    – Cali :
    Alors que Cali semblait suivre le mouvement en soutenant le gouvernement jusqu’alors, il a fait volte-face le 28 mars 2009 dans l’émission F-OG de Franz-Olivier Giesbert :
    « il faut quand même faire le ménage chez nous, [...] on ne peut pas traiter de voleur un jeune qui télécharge alors que c’est nous les voleurs [...] les producteurs de disque se font des marges énormes, et ce que nous [les artistes] récoltons est tout de même très minime »

    – Marcel et son orchestre :
    « je trouve qu’avec cette loi, on ne se pose pas la bonne question : celle du statut de l’artiste »

    – Ministère des Affaires populaires :
    « Je préfère qu’on télécharge mon album plutôt qu’on ne l’écoute pas du tout. Je pense que les maisons de disques ont beaucoup apporté mais elles ont aussi participé à la marchandisation de la musique. Si leur industrie s’effondre, pour moi, ce n’est pas grave. C’est peut-être facile à dire parce qu’on vit surtout des concerts mais aujourd’hui, on a trop tendance à faire des disques cinq étoiles. On veut nous faire croire que les artistes sont menacés mais pour moi la musique, c’est de l’artisanat. On est en train de vivre une révolution économique et culturelle. Je suis content d’être témoin de ça. À nous de trouver d’autres moyens de financement. »

     - Daniel Vangarde :
    Auteur–compositeur, éditeur et producteur de chansons, père du "Daft Punk" Thomas Bangalter et auteur du tube « D.I.S.C.O. » d’Ottawan
    « La création d’une “Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres » sur internet, qui se substituerait à l’autorité de l’auteur, serait la négation même du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle. La légitimité de l’H.A.D.O.P.I. reposerait sur la désintégration du droit d’auteur. Une véritable bombe atomique culturelle... Le comble, c’est que cette “Haute Autorité“ censée assurer la “Protection des droits sur Internet“ serait créée dans le cadre du principe de la “riposte graduée“, qui, en langage militaire, vise à éviter l’usage prématuré de la bombe atomique. »

    – Gari Greu (Membre du groupe marseillais Massilia Sound System) :
    « Le téléchargement nous profite, ça nous amène beaucoup plus de monde aux concerts. Quand j’étais jeune, je possédais 15 vinyles en tout, si j’avais pu télécharger je ne me serais pas gêné ! Ma culture musicale aurait été bien plus grande ! »

    "C’est rétrograde comme méthode. En plus, ça ne va pas pouvoir fonctionner, c’est inapplicable pour plein de raisons ; ne serait-ce que parce qu’internet est plein de malins qui utilisent la connexion internet du voisin. Non, ce n’est pas une solution…(...)
    Mais le tout répressif me gave, c’est un peu la solution proposée à tous les problèmes en ce moment. S’il y avait vraiment un truc à faire, ça aurait été d’aller voir les fournisseurs d’accès, c’est eux les gros gagnants.(...)
    Je me sens pas très concerné par cette histoire de "manque à gagner." Moi, en tant que chanteur et musicien, qu’on me télécharge je m’en moque ! Au contraire, ça veut dire qu’on m’écoute, que je touche les gens. Et je le comprends très bien : les jeunes d’aujourd’hui, ça fait 15 ans qu’ils téléchargent de la musique. Acheter un CD pour eux c’est un peu comme aller à la messe. Evidemment, le facteur économique m’intéresse moins qu’il n’intéresse les grosses maisons de disque.(...)
    le téléchargement légal ça doit représenter que 5% du téléchargement global. C’est plutôt sur l’avenir du disque qu’il faut s’interroger. En France, il y a un album téléchargé légalement pour dix vendus physiquement, aux Etats-Unis c’est le contraire. Moi je télécharge tout mais j’ai l’achat militant, j’achète ceux qui véhiculent des idées."

    http://www.laprovence.com/article/region/massilia-sound-system-en-guerre-contre-la-loi-hadopi

    – Mademoiselle K :
    Mademoiselle K dément avoir signé la pétition pro-HADOPI sur son blog

     

    – Gonzales

     

    – David Ghetta

     

    – Morrissey :

    Le musicien anglais Morrissey, ex-chanteur des Smiths, appelle ses fans à boycotter le prochain double coffret musical dont il fait l’objet, car sa maison de disque, EMI, ne l’a pas consulté, et de plus ne lui paye aucune royaltie depuis 1992.

     

    – Mos Def :

    Mos Def a choisi de vendre son prochain album The Ecstatic, en le proposant via un T-shirt. Le tshirt possède un code permettant de télécharger ses chansons. 

     

    – Metric :

    N’ayant plus de maison de disques pour le distribuer -hormis chez eux et au Mexique-, le quatrième album de Metric ne pourra être acheté que depuis leur site officiel.(...) En effet, Metric fait partie de ces groupes qui sont partisans du téléchargement “intelligent” et savent très bien qu’aujourd’hui les amateurs de musique n’achètent pas un album sans avoir eu l’occasion de l’écouter avant.

     

    – No Doubt :

    « Pour justifier la lutte contre le piratage, les maisons de disques répètent à qui veut l’entendre que les artistes gagnent moins d’argent par les concerts que par la vente de disques. Mais certains artistes semblent ne avoir lu le post-it. Le groupe No Doubt, qui prépare sa tournée aux Etats-Unis, propose ainsi aux fans de télécharger toute leur discographie lorsqu’ils réservent une place de concert après avoir adhéré au "No Doubt Tour Club", une sorte de fan-club spécialement créé pour la tournée. »

     

    – Nine Inch Nails :

    « Le groupe de rock Nine Inch Nails continue sa marche loin des chemins balisés des maisons de disque. [...]Trent Reznor, leader de Nine Inch Nails avait produit et mis en ligne presque gratuitement le nouvel album du poète et slammeur Saul Williams.
    Sur le site, n’importe quel internaute peut, une fois inscrit gratuitement, télécharger les versions brutes des morceaux de Nine Inch Nails et de certains titres de Saul Williams »
    « Le géant de la vente en ligne Amazon a sorti la liste de ses meilleures ventes en ligne d’albums en format mp3. En tête de ce classement, on trouve Ghosts I-IV de Nine Inch Nails, un album de trente-six morceaux instrumentaux sorti sous licence Creative Commons BY-NC-SA.[...]
    Les fans de NIN auraient pu aller sur n’importe-quel réseau de partage de fichiers et télécharger l’ensemble de l’album légalement. Beaucoup l’ont fait, des milliers vont continuer à le faire. Alors, pourquoi les fans se donneraient la peine d’acheter des fichiers identiques à ceux disponible sur les réseaux de partage ? », s’interroge ainsi Fred Benenson. Selon lui, une explication possible est « la commodité et la facilité » d’achat proposées par NIN et Amazon. Et une autre « que les fans ont compris qu’en achetant les mp3 ils soutenaient directement la musique et la carrière d’un artiste qu’ils aiment. »

     

    – Moby :

    "La musique est libre tant qu’elle est utilisée dans une vidéo non-commerciale ou dans un film à but non lucratif. Si vous voulez l’utiliser dans un film commercial alors vous pouvez demander une licence (...)"

     

    – Michel Sardou :

    "Je suis un dévoreur de films sur iTunes, le cinéma américain, les DVD, et je vois tout" explique Michel Sardou.

    "Je l’ai déjà (Iron Man 2) ! Je l’ai piraté ! Bon je reconnais, Mesdames et Messieurs, je suis honnête, que je suis un pirate"

    http://www.i-actu.com/michel-sardou-premiere-victime-dhadopi

     

    – Florent Pagny :

    Le chanteur souligne qu’envoyer des lettres recommandées à des millions de gens qui téléchargent illégalement, c’est impossible. Au lieu de pénaliser le pirate, dit-il, il faut mieux gérer internet.
    "D’autant qu’iTunes et les autres plateformes légales sont difficiles d’accès : il faut payer et l’on ne trouve pas tout".
    http://www.leblogtvnews.com/article-31950711.html

     

    – Gilberto Gil (musicien (guitare), chanteur et compositeur brésilien ; Il fut ministre de la Culture du gouvernement Lula da Silva du 2 janvier 2003 au 30 juillet 2008)

    – Great Lake Swimmers :
    Great Lake Swimmers est un groupe folk canadien, dans l’article publié par pcinpact.com il reconnait que le P2P a aidé leur promotion.
    "Great Lake Swimmers estime bien plutôt que le P2P est un bouche à oreille mondial"

    – Shakira :
    La chanteuse colombienne a déclaré à la chaîne de télévision Sky News qu’elle soutenait le peer-to-peer qui la "rapprocherait" de ses fans.

     

    – Carla Bruni :

    « avoir grand plaisir à être téléportée (…) grand plaisir à être piratée, car au fond, quand on est piraté c’est qu’on intéresse les gens ».
    http://bluetouff.com/2009/04/27/hadopi-le-figaro-carla-bruni-censure-debile

    BONUS :

     

    – Nicolas Dupont Aignan :

    « Je serais ravi un jour d’être poursuivi par Hadopi pour téléchargement, je le revendique ! Je mets au défi le président de la République et tous ces chanteurs fanés autour, de venir envoyer à des millions de Français des mails de relance et d’amende trois mois avant l’élection présidentielle. On va rigoler ! »

    http://www.pcinpact.com/actu/news/59811-hadopi-beurfm-licence-globale-nda.htm

    #France #droit_d_auteur #hadopi

  • The push to name more European streets after women

    Nearly all roads are named after men. Campaigners want to change that.

    SOME CITIES are symbolised by their monuments, such as the Eiffel Tower, the Colosseum and the Brandenburg Gate. But streets can do the job, too. Many are named after national heroes—nearly all of them male.

    Dozens of streets in Hungary are named after Petofi Sandor, the national poet. A visitor to any Italian city is likely to tread on Via Dante, Mazzini, Garibaldi or Verdi. Women remain conspicuously absent, apart from a certain Middle Easterner famed for her virginity. Even so, tens of lesser-known gents come ahead of Jesus’s mother. In Paris, 31% of streets are named after men, just 2.6% after women.

    The invisibility of women in Europe’s street names is mainly a historical hangover. This summer, residents of Brussels had the chance to name 28 new streets. None are named after individual men—the new Place des Grands Hommes instead gives them collective recognition. Two streets will be named after women: a doctor, Isala van Diest, and a film director, Chantal Akerman. But the achievements of these ladies appears on a par with local fondness for delicacies like kriek (cherry beer) and speculoos (gingerbread biscuits), which will also give their name to new streets. The ingenious naming of Ceci n’est pas une rue (“This is not a street”) will pay homage to the Belgian surrealist artist René Magritte—a deserving choice, but some may rue the missed opportunity to highlight other worthy women.

    Meanwhile, vigilante sign-stickers from Paris to Tbilisi are taking matters into their own hands. A Parisian group has unofficially renamed the Pont au Change after the entertainer and resistance fighter Josephine Baker; and the Boulevard du Palais after the 18th-century philosopher Emilie du Châtelet. Beyoncé Boulevard appeared in place of Rokin Boulevard in Amsterdam in August. Some local governments have joined the cause. La-Ville-aux-Dames, a town in France, has aptly named most of its roads after women. Brussels and a town in Burgundy have officially paid respect to Jo Cox, a British MP who was murdered in 2016 by a pro-Brexit conspiracy theorist. More such recognition would surely improve cities’ street cred.


    https://www.economist.com/europe/2019/01/12/the-push-to-name-more-european-streets-after-women?fsrc=scn/tw/te/bl/ed/thepushtonamemoreeuropeanstreetsafterwomenmaidenlanes
    #toponymie #hommes #femmes #noms_de_rue #toponymie_féministe
    #paywall
    ping @reka

  • Je, tu, il, elle
    https://www.nova-cinema.org/prog/2018/169-pink-screens/10-11/article/je-tu-il-elle

    Chantal Akerman, 1974, BE, 35mm, VO FR ST ANG, 82’

    Le premier long métrage de Chantal Akerman, dont nous présentons ici la copie restaurée en 2015 par Cinematek, est un jalon majeur dans l’œuvre de la cinéaste belge. Julie (Chantal Akerman), seule dans sa chambre, fait l’apprentissage d’elle-même. De « Je » à « Elle », une intense prise de liberté. Entre burlesque minimaliste, art contemporain et sensualité brûlante, l’audace du film est toujours étonnante notamment dans sa représentation de la sexualité entre femmes.

    samedi 10 novembre 2018 à 15h

  • Pour « Don Quichotte », la malédiction continue

    http://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/04/03/pour-don-quichotte-la-malediction-continue_5279859_3476.html

    C’est l’Arlésienne du septième art. « L’Homme qui tua Don Quichotte » de Terry Gilliam, est enfin prêt à sortir en salles. Mais reste bloqué.

    Il faudrait toujours se fier à Sancho Pança, le fidèle serviteur du fantasque chevalier Don Quichotte, les deux ­héros de l’œuvre de Miguel de Cervantes. « Chacun est comme Dieu l’a fait, et bien souvent pire », observait ainsi le valet, pragmatique en diable.

    Pour avoir négligé cette sentence, voilà que deux figures majeures du septième art en sont à s’étriper. D’un côté, le mythique producteur Paulo Branco, 67 ans, près de 300 films d’auteur à son actif. De l’autre, le légendaire réalisateur Terry Gilliam, 77 ans, créateur inspiré de Brazil et de ­L’Armée des douze singes, et génial démiurge des Monty Python. Le dernier épisode de leur duel se jouera mercredi 4 avril devant la cour d’appel de Paris.

    Aux pieds de ces deux ogres du cinéma mondial, une seule victime : un film, L’Homme qui tua Don Quichotte, ce projet fou caressé par Terry Gilliam depuis un quart de siècle, mille fois enterré et autant de fois ressuscité. Il fit même l’objet d’un documentaire, Lost in La Mancha (2002), retraçant un premier essai – calamiteux – de tournage en 2000, avec Jean Rochefort et Johnny Depp. Tout s’était alors ligué contre Terry Gilliam, y compris sa propre négligence : pluies diluviennes, Rochefort malade, survol constant du plateau de tournage par des avions militaires… Sans compter ces chevaux aussi ­faméliques que Rossinante, la monture du « vrai » Don Quichotte…

    Et le sort continue de s’acharner aujourd’hui : finalement tourné et monté pour de bon en 2017, prêt à être distribué, L’Homme qui tua Don Quichotte est maintenant interdit de sortie, en raison du violent conflit entre Branco et Gilliam. Le Festival de Cannes est prêt à dégainer le film, mais la justice lui en laissera-t-elle l’opportunité ?

    « Je ne suis pas un saint »

    Pourtant, tout semblait réglé, enfin… C’était au Festival de Berlin, en février 2016 : Paulo Branco, allure de pirate fatigué, qui aime à ­fureter un peu partout, entre deux courses hippiques d’endurance – une autre de ses passions, avec le jeu –, est abordé par un producteur italien. Et s’il reprenait la production de L’Homme qui tua Don Quichotte ? Seul souci, il faut trouver 16 millions d’euros, le budget en deçà duquel Terry Gilliam n’entend pas descendre pour réaliser son vieux fantasme.

    Avec Paulo Branco, tout est simple, du moins au ­départ. Il a monté tant de films avec des bouts de ficelle et autres artifices… « Je ne suis pas un saint, reconnaît-il, il y a pas mal de légendes qui courent sur moi dans le milieu, certaines sont vraies… » Mais il dispose d’un sacré ­ réseau, Manoel de Oliveira, Raoul Ruiz ou Chantal Akerman pourraient en témoigner, si ces trois réalisateurs étaient encore de ce monde. Bref, il tope là. Un film réputé impossible ? Excitant. Seize millions d’euros à dénicher en six mois ? Dans ses cordes.

    Le scénario est prêt et les plans de tournage quasi établis, depuis le temps… Le film doit être mis en boîte en onze semaines, au Portugal et en Espagne, à l’automne 2016. Le couvent du Christ, dans la ville portugaise de ­Tomar, est réservé pour le tournage. Les ­acteurs principaux sont retenus : Adam ­Driver, dont la cote est au plus haut à ­Hollywood, et Michael Palin, l’un des membres fondateurs des Monty Python. Driver touchera 610 000 euros, Palin 285 000 euros. Gilliam, lui, percevra 750 000 euros. Sa fille, Amy Gilliam, est embauchée comme directrice de production. Des cours d’équitation, à Londres et à New York, sont prévus en ­urgence pour Driver et Palin.

    « J’avançais avec prudence, se souvient Branco. Dans la plupart des films de Gilliam, les budgets avaient explosé. Mais j’ai vite compris qu’il avait une haine profonde envers les producteurs. J’ai commencé à avoir des doutes, alors même que j’avais une grande partie du financement. » En face, même méfiance. « Branco a commencé à faire le ménage », sans prévenir Terry Gilliam, avance Me Benjamin Sarfati, l’avocat du réalisateur britannique d’origine américaine. « Nous avions été mis en garde, pourtant. Il est brutal, charismatique, autocrate et peu fiable. Il a planté X boîtes… Et il n’avait pas l’argent. »

    De fait, Branco a connu quelques faillites, il ne s’en cache d’ailleurs pas. La production de films est un sport à haut risque. Mais il a pu monter, en 2012, un autre long-métrage à gros budget, Cosmopolis, de David Cronenberg, une référence. Ça rassure les Gilliam, dans un premier temps.

    Pourtant, tout indique que, dès le début, la défiance était de mise. Le Monde a eu accès aux échanges de courriels entre les duellistes. C’est gratiné. Et précis.

    Terry Gilliam, une promesse de folie

    C’est d’abord Michael Palin qui se plaint à son ami Gilliam : finalement, c’est une offre de seulement 100 000 euros qui lui est faite par Branco. Le réalisateur anglais écrit dans la foulée, le 24 mars 2016, à son producteur : « L’offre faite à Michael Palin a été reçue comme une gifle, et ça a été encore plus désagréable pour moi de tenter de le calmer. Je ne te connais pas encore suffisamment pour te faire confiance ou ne pas te faire confiance. »

    Les échanges se tendent. Quid du budget ? Branco se démène, sollicite l’arrière-ban de ses amis. Jack Lang use de sa plume pour ­essayer de convaincre Delphine Ernotte, la patronne de France Télévisions, Gilles ­Pélisson, le boss de TF1, ou Vincent Bolloré, celui de Canal+, de mettre au pot pour aider son ami portugais.

    Le producteur tente d’affirmer sa position, dans un nouveau mail à Gilliam : « Ce projet, pour qu’il devienne une réalité, doit avoir un vrai producteur et un seul, un capitaine. (…) Tout cela dans une transparence parfaite et permanente de discussion budgétaire. » Le « capitaine », c’est Branco, bien sûr. Gilliam, qui a trop envie de faire ce film, fait fi des mises en garde de ses amis. Il leur écrit, le 26 mars 2016 : « Merci à tous pour vos conseils, avertissements, menaces, mais la seule façon dont le film sera fait cette année est de se jeter dans la folie… avec Paulo. » S’il avait su à quel point il aurait raison…

    Le 29 avril 2016, Gilliam cède donc ses droits d’auteur-réalisateur à Alfama, la ­société de Branco, par l’intermédiaire d’un contrat solide, dans lequel le producteur s’engage à faire preuve de transparence et à ­respecter les désirs du créateur. Auparavant, le 31 mars 2016, Alfama avait également acquis les droits du scénario auprès d’un ­producteur britannique, RPC. Tout paraît calé sur le plan juridique.

    Les conflits se multiplient

    Le 18 mai 2016, au Festival de Cannes, c’est l’émeute : Gilliam et Branco annoncent le projet à la presse. Même si Gilliam n’a rien réalisé de notable depuis longtemps, son nom est une promesse de folie. Un chef-d’œuvre est toujours possible, même à 77 ans. Surtout avec Branco, le faiseur de ­miracles. Mais en coulisses, cela se passe de plus en plus mal…

    Branco fait preuve d’une impétuosité qui dérange. Amazon, qui doit investir plus de 2,5 millions d’euros dans le film, se méfie de Branco et retire vite ses billes. Très précisément le 17 mai 2016, la veille de la conférence de presse de Cannes… En témoigne ce mail de Matthew Heintz, l’un des cadres d’Amazon, furieux de voir que sa société est déjà citée alors qu’aucun contrat ne la lie ­encore au film : « Nous n’avons pas donné notre accord au projet de rendre public notre engagement. (…) Bien que nous admirions les goûts de Paulo et son palmarès, au vu des ­interactions que nous avons eues avec lui, nous ne souhaitons pas poursuivre plus avant les négociations avec lui. »

    Fâcheux, d’autant que Branco a également rompu les ponts avec d’autres financiers pressentis. La société de production Kinology, par exemple. Dans un mail lapidaire, celle-ci affirme : « On ne fera pas le film ­ensemble. » Et les conflits se multiplient. A chaque fois, Branco tranche, violemment : la coiffeuse est trop chère, l’assistant-réalisateur aussi, il tente d’imposer sa sœur comme costumière, se dispute avec Amy Gilliam, ­récuse Michael Palin, trop vieux et pas cavalier pour un sou… Il veut aussi tourner en ­numérique, pour faciliter les effets spéciaux, tandis que Gilliam souhaite user du bon vieux 35 mm. Et puis, les dates ne conviennent plus : il pleut en octobre, le printemps 2017 serait plus indiqué, etc.

    Un parfum de « Panama Papers »

    Le film doit entrer en préproduction, mais rien ne va plus. « Il est temps de jouer cartes sur table. (…) J’ai malheureusement bien l’impression que c’est une question d’argent », attaque Gilliam. « Je n’accepte pas ce genre de comportement d’enfant gâté », rétorque Branco.

    Le 10 juin 2016, une réunion est organisée pour sauver le film. Peine perdue : Gilliam réclame des garanties financières. « Je vais devoir ­annuler tout cela immédiatement et vous renvoyer tous à la maison », se fâche Branco. Le 6 août 2016, il met sa menace à exécution. Par mail, il intime l’ordre à Gilliam d’accepter ses conditions : en substance, Branco devra être seul maître à bord, y compris dans le choix des équipes techniques.

    Inacceptable pour Gilliam. « Toutes tes ­demandes sont totalement incompatibles avec le contrat écrit que j’ai signé », répond-il à Branco, fustigeant aussi son « comportement déloyal et trompeur ». Amy Gilliam ­dénonce, dans un mail, le « comportement d’un tyran et d’un intimidateur ». Réaction immédiate du producteur : il suspend sine die la mise en œuvre du film, tout en prorogeant ses droits sur le scénario. Don Quichotte renoue avec la malédiction.

    Fort de ses contrats en béton armé, Branco attend la contre-offensive. De fait, des plaintes sont déposées en Espagne, au Royaume-Uni et en France. Elles doivent permettre à Gilliam de récupérer ses droits d’auteur, de réalisateur et de scénariste. Sans ceux-ci, difficile de relancer le projet. Mais deux premiers jugements, rendus en 2017 à Paris (en mai) et à Londres (en décembre), donnent raison à Branco.

    Pourtant, Gilliam n’a pas rangé son épée. Il décide de faire son film, malgré tout ! Il trouve un autre producteur, réunit les 16 millions d’euros et lance le tournage, au printemps 2017, avec Jonathan Pryce, qui a suppléé Palin. « Il a suivi toutes mes recommandations, tous mes conseils !, s’indigne Branco, ulcéré d’avoir été dépossédé. Alors, je suis allé voir son contrat, déposé au CNC. » Il fait une drôle de découverte : « Gilliam a demandé à être payé 750 000 euros au Panama ! C’est ça, l’idole de la gauche britannique, le donneur de leçons ? Moi, j’aurais refusé de le payer au ­Panama ! Et comment a-t-il pu bénéficier, dans ces conditions, de fonds publics, notamment d’Eurimages ? »

    De fait, Terry Gilliam est bien détenteur, depuis 1980, d’une société, nommée BFI, sise au Panama, par l’intermédiaire du cabinet d’avocats Mossack Fonseca, au cœur du scandale des « Panama Papers »… « C’est parfaitement assumé et légal vis-à-vis du fisc britannique, assure l’avocat de Gilliam. Branco bloque le film et empêche sa sortie, c’est un grand pervers qui a orchestré un braquage organisé. »

    « Gilliam est fou »

    Plusieurs médiations ont été proposées par Paulo Branco et son avocate, Me Claire Hocquet, qui réclament 3,5 millions d’euros de dédommagement pour laisser le film être projeté sur les écrans. « S’ils passent en force, nous ferons usage de toute voie de droit », prévient Me Hocquet. « Je ne céderai pas, renchérit Branco. Ils se sont comportés comme si j’étais fini, dépassé. Gilliam est fou et mythomane. »

    « Branco fait tout pour dynamiter la sortie du film, réplique Me Sarfati. C’est le sens de son chantage : “Vous me versez 3,5 millions d’euros ou je détruis le film, et je détruis Terry.” »

    Aux magistrats de la cour d’appel de Paris, désormais, de trancher, en méditant, peut-être, cet aphorisme de Cervantès : « Oiseaux de même plumage volent en compagnie. »

  • Chantal Akerman, héritière du silence, par Jean-Pierre Salgas
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/05/SALGAS/55456 #st

    No Home Movie, le dernier film d’Akerman, qui a mis fin à ses jours le 5 octobre 2015, peu après la disparition l’année précédente de sa mère, survivante des camps, est un condensé de son cinéma, « lazaréen » s’il en est, et qui fut déclenché par une double commotion « moderne » : Jean-Luc Godard et Pierrot le fou en 1965, puis Michael Snow et La Région centrale, vu par la jeune fille à New York en 1971. « Il n’y a rien à ressasser disait mon père, il n’y a rien à dire disait ma mère, et c’est sur ce rien que je travaille », affirmait-elle.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/26325 via Le Monde diplomatique

  • BAM | Chantal Akerman : Images Between the Images

    http://www.bam.org/film/2016/chantal-akerman

    Décidément @isskein nous propose un festival de merveille ce matin et m’oblige à tout référencer sur seenthis !

    “One of the great film artists of her generation.”

    —J. Hoberman, The New York Times

    Belgian director Chantal Akerman (1950–2015) forged a new cinematic language by wedding an uncompromising formal rigor with a profound depth of feeling. In an extraordinary oeuvre that encompassed travelogues, documentaries, literary adaptations, musicals, and at least one landmark of film history, Akerman explored alienation, female subjectivity, landscapes both physical and psychological, and her own identity. She was that rarest of artists: a visionary whose transfixing, exquisitely controlled camera style and searching intelligence offer a new way of experiencing the world. All films directed by Chantal Akerman unless otherwise noted.

    #cinéma #chantal_akerman

  • The Missing Part: Chantal Akerman’s “NOW” Exhibition
    http://s3.amazonaws.com/auteurs_production/post_images/19881/the_mirror.jpg?1449075523
    http://s3.amazonaws.com/auteurs_production/post_images/19883/D'Est_1995_at_Ambika_P3.jpg?1449075663
    https://mubi.com/notebook/posts/the-missing-part-chantal-akerman-s-now-exhibition

    Akerman’s absence, of course, is felt throughout this exhibition. Her recent death is a striking loss. However, as with her re-staging of previous films, what’s missing is key to what is there. Chantal Akerman: NOW is an opportunity to gain an entirely new perspective on Akerman’s work, a promise that there is no end to the ways in which her films can be re-assessed, re-discovered and experienced anew

    #akerman

  • Philippe Garrel ou l’enfance de l’art, de Thomas Lescure, réalisation Viviane Van den Broek - Création Radiophonique - France Culture

    Philippe Garrel ou l’enfance de l’art (1/2)
    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5103135

    Philippe Garrel ou l’enfance de l’art (2/2)

    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5103833

    Il a un père marionnettiste, porte l’étiquette nouvelle vague, il détient l’art de tourner en étant fauché, parmi ses proches ou amis : Nico, Jean Seberg, Chantal Akerman... Il filme comme on respire, nous vous conduisons au pays de Philippe Garrel.
    Un portrait sensible de ce #cinéaste précoce, metteur en scène réputé hermétique,à travers les évocations de ses proches, de ceux qui collaborent avec lui, Garrel lui- même parlant de certaines amitiés essentielles (Michel Simon, Henri Langlois, Jean Eustache, Jean Seberg). Au fur et à mesure que sont mis en regard les thèmes personnels de Garrel et des extraits de ses films, une contradiction se fait jour : celle qui oppose son goût tenace pour l’immobilité, les images

    Avec : Jacques Doillon, Mireille Perrier, Anne Wiazemsky, Jean Douchet, Pierre Clémenti, Jean Seberg dans Radioscopie de Jacques Chancel, Chantal Akerman, Marc Cholodenko, Philippe Garrel.
    Textes lus : Nico, Philippe Garrel, ...

    Extraits de #films

    #cinéma #audio #entretien (s)

  • A small selection (octobre 2015)
    Der Zyklus / Chantal Akerman
    http://www.yoboom.org/Der-Zyklus-Chantal-Akerman
    Donald Byrd - Lansana’s Priestes
    http://www.yoboom.org/Donald-Byrd-Lansana-s-Priestess
    The thing - Have love wil travel + Shake
    http://www.yoboom.org/The-thing-Have-love-wil-travel
    Woke - The Lavishments of Light Looking
    http://www.yoboom.org/Woke-The-Lavishments-of-Light
    The Essential John Carpenter Film Music Collection
    http://www.yoboom.org/The-Essential-John-Carpenter-Film
    #je_sais_pas_bloguer (©club des recensions bien argumentées).

    Et aussi :
    Elaine Mitchener (improv vocale)
    https://soundcloud.com/elaine_mitchener


    Spaceape (dont j’ai appris aujourd’hui le décès - snif, j’adorais sa voix)
    https://www.youtube.com/watch?v=DNiP6safPIE

    Frankie Goes to Point à Pitre
    https://franckygoestopointeapitre.bandcamp.com
    https://vimeo.com/74616295

    Réédition Harmonia : Tracks and Traces (Harmonia/Eno) fabuleux
    https://www.youtube.com/watch?v=4dVvUogQVtM

    Et tant qu’on y est
    My Life In The Bush of Ghosts (Eno/Byrne)
    https://www.youtube.com/watch?v=1KgSQBeN-hM

    Et Bill Calahan pour finir
    https://www.youtube.com/watch?v=ItGY5GB1YAQ

  • Aujourd’hui 5 octobre 2015
    http://audioblog.arteradio.com/post/3066933/aujourd_hui_5_octobre_2015

    Les lundis n’apportent pas de bonnes nouvelles.
 
 Hommage croisé avec
 J’ai faim, j’ai froid - de Chantal Akerman, 1984 (film)
 Les Chaussures italiennes - de Henning Mankell, 2006 (roman)
 News From Home - de Chantal Akerman, 1977 (film)
 Le Garçon qui dormait sous la neige - de Henning Mankell, 1996 (roman)
 Saute ma ville - de Chantal Akerman, 1968 (film)
 Là-bas - de Chantal Akerman, 2006 (film)

    #Poésie #Cinéma,_Amériques,_Poésie,_Littérature,_Chanson,_Adolescence,_Partir,_Femmes
    http://download.audioblogs.arteradio.com/sons/3046196/3069202_AujourdhuiCinqOctobre2015_3.mp3

  • Aujourd’hui 5 octobre 2015
    http://audioblog.arteradio.com/post/3066923/aujourd_hui_5_octobre_2015

    avec
 J’ai faim, j’ai froid - de Chantal Akerman, 1984 (film)
 Les Chaussures italiennes - de Henning Mankell, 2006 (roman)
 News From Home - de Chantal Akerman, 1977 (film)
 Le Garçon qui dormait sous la neige - de Henning Mankell, 1996 (roman)
 Saute ma ville - de Chantal Akerman, 1968 (film)
 Là-bas - de Chantal Akerman, 2006 (film)

    #Poésie #Littérature,_Amériques,_Poésie,_Adolescence,_Cinéma,_Partir,_Europe,_Chanson,_Enfance
    http://download.audioblogs.arteradio.com/sons/3046196/3069192_AujourdhuiCinqOctobre2015_2.mp3

  • From the other side

    A spare, painterly and scrupulously unsentimental look at the plight of illegal Mexican immigrants massed at the United States border. Both eerily beautiful and filled with a quiet compassion."—Dave Kehr, New York Times

    The story is old as the hills, yet every day it continues to unfold, every day more terribly.

    Sometimes poor people, in an attempt to survive, risk their lives and leave everything behind to live elsewhere. But they’re not wanted elsewhere. And if they are wanted it’s for their labor, to do jobs that no one wants to do. Some will pay for others to do those jobs, but not much.

    In FROM THE OTHER SIDE, elsewhere is the United States and the poor are mostly Mexicans. Renowned filmmaker Chantal Akerman shifts her focus between the border towns of Agua Prieta, Sonora, where people from all over Mexico wait in limbo before crossing over, and neighboring Douglas, Arizona, a town ringed by mountains and desert plains.

    For years, immigrants passed through San Diego. But now the INS, using cutting edge technologies developed during the Vietnam War and perfected for the Gulf War, has managed to quell the flow of illegals there. This leaves only the mountains and deserts of Arizona for those desperate enough to try their luck.

    The film opens with a series of interviews with Mexicans in Agua Prieta, many of whom have family members that have perished while crossing the border. In another interview, a local sheriff in Arizona comments on the government’s crackdown as “a bad strategy and a bad plan,” calling the elevated death toll “a calculated consequence.”

    The INS calculated that the hardship and danger, the cold and the heat in Arizona, would stop the crossings, but you can’t stop someone who’s hungry. But you fear him. Fear the other; fear his filth, the disease he may be bringing in. Fear invasion. But never fear to kill him.

    http://homevideo.icarusfilms.com/new2002/other.html
    Disponible online:
    http://www.veoh.com/watch/v20224349p96xkcCm
    Trailer sur Youtube:
    https://www.youtube.com/watch?v=EOyv_s9PeyE


    #film #documentaire #frontières #migrations #Mexique #USA #Etats-Unis #Chantal_Akerman

  • Le RDV 08/09/13 avec Chantal Akerman (France Culture)
    J’avoue, j’ai ri. Elle est déchainée, mauvaise foi, blagues, elle raconte un peu n’importe quoi, enfin, ça dépend sur quoi, mais au final, c’est plutôt marrant par moments, comme parfois les bipol peuvent l’être, c’est à dire marrant et pas en même temps. J’ai posté un truc de francecul, ça aussi c’est marrant, enfin, pour moi, ça doit être l’âge.


    #chantal_akerman
    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4711018