person:charles babbage

  • Informatique, astronomie ou chimie : toutes ces inventions de femmes attribuées à des hommes - Politique - Numerama
    https://www.numerama.com/politique/469570-informatique-astronomie-ou-chimie-toutes-ces-inventions-de-femmes-a

    Le Wi-Fi, la fission nucléaire ou le pulsar : quel est le point commun entre ces inventions ? Elles ont toutes été créées par des inventrices, éclipsées dans l’ombre de leurs confrères masculins. Nous rappelons leur histoire ce 8 mars 2019.

    Où sont les femmes dans les technologies et les sciences ? Dans l’ombre de leurs homologues masculins, pour nombre d’entre elles. À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2019, nous avons décidé de revenir sur le parcours d’inventrices éclipsées par l’Histoire, dont les exploits ont été notamment attribués à des hommes.

    On parle d’effet Matilda pour désigner la manière dont la contribution de nombreuses femmes scientifiques a été minimisée, voir attribuée à des confrères masculins.

    Son manuscrit en atteste encore aujourd’hui : Ada Lovelace, née en 1815 et décédée à 37 ans, a réalisé le premier programme informatique. Entre 1842 et 1843, la comtesse traduit en anglais un article du mathématicien Federico Luigi, qui décrit la machine analytique de Babbage. Sur les conseils de ce dernier, elle va enrichir cette traduction avec ses propres notes, dont le volume est plus imposant que le texte de départ.

    Dans la note G, elle présente un algorithme particulièrement détaillé. Ce travail est considéré comme le premier programme informatique du monde, rédigé dans un langage exécutable par une machine. Charles Babbage, qui a consacré sa vie à la construction de cette fameuse machine analytique, a bien bénéficié du travail sur l’algorithme mené par Ada Lovelace.
    Ada Lovelace. // Source : Wikimedia/CC/Science Museum Group (photo recadrée)
    Hedy Lamarr et le Wi-Fi

    On ne doit pas seulement à Hedy Lamarr, actrice autrichienne naturalisée américaine, une trentaine de films. L’inventrice, née en 1914 et décédée en 2000, a aussi joué un autre rôle important dans l’histoire de nos télécommunications. Le brevet qu’elle a déposé en 1941 (enregistré l’année suivante) en atteste encore : Hedy Lamarr avait inventé un « système secret de communication » pour des engins radio-guidés, comme des torpilles. La découverte, à l’origine du GPS et du Wi-Fi, était le fruit d’une collaboration avec George Antheil, un pianiste américain.

    Le brevet ainsi déposé permettait à l’Armée des États-Unis de l’utiliser librement. La technologie n’a pourtant pas été mobilisée avant 1962, lors de la crise des missiles de Cuba. La « technique Lamarr » a valu à l’actrice un prix en de l’Electronic Frontier Foundation… en 1997.
    Hedy Lamarr en 1944. // Source : Wikimedia/CC/MGM (photo recadrée)
    Alice Ball et le traitement contre la lèpre

    Pendant 90 ans, l’université d’Hawaï n’a pas reconnu son travail. Pourtant, Alice Ball a contribué au développement d’un traitement efficace contre la lèpre au cours du 20e siècle. Cette chimiste, née en 1892 et morte en 1916 à l’âge seulement de 24 ans, est devenue la première afro-américaine diplômée de cet établissement. Plus tard, elle y est devenue la première femme à enseigner la chimie.

    Alice Ball s’est penchée sur une huile naturelle produite par les arbres de l’espèce « Chaulmoogra », réputée pour soigner la lèpre. En isolant des composants de l’huile, elle est parvenue à conserver ses propriétés thérapeutiques tout en la rendant injectable dans le cops humain. Décédée avant d’avoir eu le temps de publier ses travaux, Alice Ball est tombée dans l’oubli tandis qu’Arthur L. Dean, le président de l’université d’Hawaï, s’est attribué son travail.
    Alice Ball (1915). // Source : Wikimedia/CC/University of Hawaii System
    Grace Hopper et le premier compilateur

    En 1951, Grace Hopper a conçu le premier compilateur, c’est-à-dire un programme capable de traduire un code source (écrit dans un langage de programmation) en code objet (comme le langage machine). Née en 1906 et décédée en 1992, cette informaticienne américaine a fait partie de la marine américaine où elle s’est hissée au grade d’officière générale.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a travaillé sur le Harvard Mark I, le premier grand calculateur numérique construit aux États-Unis. Le mathématicien John von Neumann est présenté comme celui qui a initié l’un des premiers programmes exécutés par la machine. Grace Hopper faisait pourtant partie de l’équipe des premiers programmateurs du Mark I.
    Grace Hopper (1984). // Source : Wikimedia/CC/James S. Davis (photo recadrée)
    Esther Lederberg et la génétique bactérienne

    Cette spécialiste de microbiologie était une pionnière de la génétique microbienne, une discipline croisant la microbiologie (l’étude des micro-organismes) et le génie génétique (l’ajout et la suppression de l’ADN dans un organisme). La génétique microbienne consiste à étudier les gènes des micro-organismes.

    Esther Lederberg est née en 1922 et décédée en 2006. Elle a découvert ce qu’on appelle le « phage lambda », un virus qui infecte notamment la bactérie E.coli. Le phage lambda est très étudié en biologie et il est utilisé pour permettre le clonage de l’ADN. Esther Lederberg l’a identifié en 1950. Elle collaborait régulièrement avec son mari Joshua Ledeberg : c’est lui qui a obtenu le prix Nobel de médecine en 1958, récompensant ces travaux sur la manière dont les bactéries échangent des gènes sans se reproduire.
    Esther Lederberg. // Source : Wikimedia/CC/Esther M. Zimmer Lederberg
    Jocelyn Bell et le pulsar

    En 1974, le prix Nobel de physique est remis à l’astronome britannique Antony Hewish. Pourtant, ce n’est pas lui qui a découvert le pulsar, un objet astronomique qui pourrait être une étoile à neutrons tournant sur elle-même. Antony Hewish était le directeur de thèse de Jocelyn Bell : il s’est contenté de construire le télescope nécessaire à ces observations. C’est bien l’astrophysicienne, née en 1943, qui a identifié la première le pulsar.

    En 2018, elle a finalement reçu le Prix de physique fondamentale. Elle a choisi d’utiliser les 3 millions de dollars qui lui ont été offerts pour encourager les étudiants sous-représentés dans le domaine de la physique.
    Jocelyn Bell (2015). // Source : Wikimedia/CC/Conor McCabe Photography (photo recadrée)
    Chien-Shiung Wu et la physique nucléaire

    Chien-Shiung Wu, née en 1912 et décédée en 1997, était une spécialiste de la physique nucléaire. En 1956, elle démontre par l’expérience la « non conservation de la parité dans les interactions faibles », au cours de ses travaux sur les interactions électromagnétiques. C’est une contribution importante à la physique des particules.

    Deux physiciens théoriciens chinois, Tsung-Dao Lee et Chen Ning Yang, avaient mené des travaux théoriques sur cette question. Tous deux ont reçu le prix Nobel de physique en 1957. Il faut attendre 1978 pour que la découverte expérimentale de Chien-Shiung Wu soit récompensée par l’obtention du prix Wolf de physique.
    Chien-Shiung Wu en 1963. // Source : Wikimedia/CC/Smithsonian Institution (photo recadrée)
    Rosalind Franklin et la structure de l’ADN

    La physico-chimiste Rosalind Franklin, née en 1920 et décédée en 1958, a joué un rôle important dans la découverte de la structure de l’ADN, notamment sa structure à double hélice. Grâce à la diffraction des rayons X, elle prend des clichés d’ADN qui permettent de faire cette découverte. Elle présente ses résultats en 1951 au King’s College.

    Un certain James Dewey Watson assiste à cette présentation. Ce généticien et biochimiste informe le biologiste Francis Crick de la découverte de Rosalind Franklin. En utilisant les photos de la physico-chimiste, ils publient ce qui semble être leur découverte de la structure de l’ADN. En 1953, ils publient ces travaux dans la revue Nature. Ils obtiennent un prix Nobel en 1962, sans mentionner le travail pionnier de Rosalind Franklin.
    Rosalind Franklin. // Source : Flickr/CC/retusj (photo recadrée)
    Lise Meitner et la fission nucléaire

    Nommée trois fois pour recevoir un prix Nobel, cette physicienne autrichienne n’a jamais reçu la précieuse distinction. C’est pourtant une collaboration entre Elise Meitner et Otto Frisch, son neveu, qui permis d’apporter la première explication théorique de la fusion, en 1939.

    La scientifique, née en 1878 et décédée en 1968, n’a jamais reçu du comité remettant la distinction la même estime que celle que lui portaient ses collègues. En 1944, le prix Nobel de chimie fut donné à Otto Hahn, chimiste considéré à tort comme le découvreur de la fission nucléaire.
    Lise Meitner (1906). // Source : Wikimedia/CC (photo recadrée)
    Katherine Johnson et la navigation astronomique

    L’action déterminante de Katherine Johnson dans les programmes aéronautiques et spatiaux de la Nasa a fait l’objet d’un film, Les Figures de l’ombre. Née en 1918, cette physicienne et mathématicienne a calculé de nombreuses trajectoires et travaillé sur les fenêtres de lancement de nombreuses missions. Véritable « calculatrice humaine », elle a vérifié à la main des trajectoires de la mission Mercury-Atlas 6, qui a envoyé un homme en orbite autour de la Terre.

    En 1969, elle calcule des trajectoires essentielles lors de la mission Apollo 11. C’est à cette occasion que des humains — des hommes — se sont posés pour la première fois sur la Lune. En 2015, elle est récompensée et reçoit la médaille présidentielle de la Liberté.
    Katherine Johnson en 1966. // Source : Wikimedia/CC/Nasa (photo recadrée)

    #femmes #historicisation #effet_Matilda #sexisme #discrimination #invisibilisation #science

  • The Secret History of Women in Coding
    https://www.nytimes.com/2019/02/13/magazine/women-coding-computer-programming.html

    Almost 200 years ago, the first person to be what we would now call a coder was, in fact, a woman: Lady Ada Lovelace. As a young mathematician in England in 1833, she met Charles Babbage, an inventor who was struggling to design what he called the Analytical Engine, which would be made of metal gears and able to execute if/then commands and store information in memory. Enthralled, Lovelace grasped the enormous potential of a device like this. A computer that could modify its own instructions and memory could be far more than a rote calculator, she realized. To prove it, Lovelace wrote what is often regarded as the first computer program in history, an algorithm with which the Analytical Engine would calculate the Bernoulli sequence of numbers. (She wasn’t shy about her accomplishments: “That brain of mine is something more than merely mortal; as time will show”, she once wrote.) But Babbage never managed to build his computer, and Lovelace, who died of cancer at 36, never saw her code executed.

    #femmes #informatique #rapports_sociaux_de_sexe #parité

  • Femmes et technologies
    https://www.lapucealoreillebalado.com/balados/2017/11/27/podcast-02

    Balados pour enfants. Le savais-tu ? De nombreuses femmes ont participé à de grandes innovations technologiques et scientifiques au fil des siècles. Malheureusement, elles n’ont pas toujours été reconnues à leur époque. Avec la série « Femmes et technologies », découvre 5 portraits de femmes extraordinaires qui ont révolutionné leur domaine ! Durée : 5 fois 4 min. Source : La puce à l’oreille

    • Il est évident que les promoteurs ne sont pas des enfants de chœurs, mais cela n’est qu’un aspect de la chose.

      Ce qui me saute aux yeux, c’est qu’il s’agit de mettre les enfants sur la voie de la guerre économique aujourd’hui largement numérisée, d’en faire les petits soldats acclimatés au champ de bataille contemporain.
      J’entends l’argument qui dit qu’il faut les préparer à ce terrain et que les laisser dans l’ignorance en ferait des cibles encore plus vulnérables, ou que la maitrise des outils favoriserait une contre-expertise à mobiliser dans des luttes. Mais avec ce raisonnement, on peut tout autant justifier de leur apprendre à manier une arme à feu pour s’opposer à leurs futurs oppresseurs.

      De toute façon, je ne pense pas que la virtuosité technique (qui constitue l’horizon des apprentissages précoces de la programmation) donne en soi la capacité à maitriser l’outil, et encore moins à l’appréhender dans ses autres dimensions (sociales, historiques, épistémiques...). C’est même plutôt un écran si je m’en réfère à l’ethos des informaticiens et leur « philosophie spontanée » qui résulte quasi systématiquement de leur rencontre trop précoce avec les « joies » de la programmation.

    • oui, ça arrive après 4 ans, mais c’est au primaire que les réflexes se prennent... Scratch propose la même chose depuis des années...
      il y a 30 ans, il y a eu le plan « informatique pour tous » qui avait lancé l’idée de mettre de l’informatique dès le primaire, puis il a été abandonné... on en retrouve un peu au collège, mais il y a toute une génération qui n’a pas appris les bases de la logique informatique.... pour qui l’informatique est une « boite noire » mystérieuse et inquiétante. Alors que si tout le monde comprenait les bases, on pourrait enfin réfléchir collectivement à « on fait quoi de cet objet » au lieu de laisser certains décider à notre place...

      les boucles, c’est génial pour faire comprendre aux enfants ce qu’est un film, et faire ses propres animations (genre faire tomber une balle - à la bonne vitesse)

    • il y a toute une génération qui n’a pas appris les bases de la logique informatique.... pour qui l’informatique est une « boite noire » mystérieuse et inquiétante

      OK, mais qu’en est-il de tous ceux (dont je fais partie) pour qui le plan « informatique pour tous » a réellement permis d’acquérir des compétences au point de décider de poursuivre leur apprentissage et d’entamer des carrières professionnelles dans le domaine ? Qu’ont-ils fait de ce savoir ? Ont-ils permis de modifier la trajectoire du paquebot numérique qui est venu percuter le quai ? Manifestement, non... Et cela n’est pas la faute d’une sous-représentation des « militants » dans le monde informatique, mais plus fondamentalement du fait que ceux-ci sont trop attachés à ce qui les valorise socialement pour en entamer la remise en cause radicale et se contentent d’en dénoncer tel ou tel aspect nuisible.

      Si la population était massivement éduquée aux techniques numériques (au delà des seuls usages professionnels, ludiques ou consuméristes), on aurait tout simplement un réservoir plus important de techniciens aguerris mis à la disposition des employeurs, et certainement pas une vision plus claire du rôle des techniques numériques dans ce qui nous oppresse.

    • Indépendamment des capacités de programmation, il me semble que les compétences « de base » dans le monde numérique ne sont pas fournies dans le cours de l’éducation initiale obligatoire. J’entends la maîtrise de ce que l’on appelait autrefois (!) les « outils bureautiques ».

      Vu par ma lorgnette — j’encadre à quelques reprises dans l’année des travaux réalisés par des étudiants issus de filières scientifiques à un niveau qui va de bac+2 en IUT de stats à bac+5 en filière d’ingénieur — les élèves ne maîtrisent en général pas les notions de structure d’un texte (ils bricolent massivement pour la rédaction des mémoires qui leurs sont demandés), appréhendent le tableur comme une calculatrice un peu particulière sans y voir le véritable outil de programmation qu’il constitue et, cerise sur le gâteau, sont au top dans l’utilisation des présentations (ppt n’a pas de secrets pour eux).

      Mais peut-être ( :-( est-ce juste de cette dernière compétence dont ils ont besoin plus tard.

    • @simplicissimus Dans les filières agricoles y a des cours de bureautique et numérique. Y a même dans le programme l’utilisation des tableaux croisés dynamiques en 1ère pro. (bon j’avoue c’est plutôt ambitieux)

      Ce que j’aimerai plus voir à l’école (ça a peut être changé depuis) ça serait des cours ludiques de raisonnement, formaliser des problèmes par des graphes ou des automates, apprendre la récursion, ce genre de choses. Sans forcément être devant l’écran d’ailleurs.

      Je rabâche mais ce qui m’a plongé dans l’info c’est un logiciel pour faire des jeux (click&play -> game factory). Y a pas de code mais justement des analyses de problèmes, de la structuration, des évenements, des pixels, etc..
      En ce moment ça passe plus par minecraft mais ça m’a l’air un peu trop passif.

    • Extrait de 1024, bulletin de la Société Informatique de France (n°9 septembre 2016) —> http://www.societe-informatique-de-france.fr/wp-content/uploads/2016/10/1024-no9-Enseigner-linformatique-de-la-maternelle-%C3

      L’idée de machine à exécuter des algorithmes symboliques a lentement émergé avec les carillons des cathédrales, les machines de Wilhelm Schickard et de Blaise Pascal, les métiers à tisser à cartes perforées de Joseph Marie Jacquard, les machines imaginées par Charles Babbage et Ada Lovelace... Et ce n’est qu’au milieu du XXe siècle que nous avons été enfin capables de construire des machines programmables universelles, qui permettent d’exécuter tous les algorithmes symboliques possibles : des ordinateurs. (p.12)

      Alléluia ! Nous avons enfin été capables !...

      Cette dimension — exécuter tous les algorithmes symboliques possibles — est brandie comme un progrès (i.e. à la fois une continuité et un pas en avant) et donc une évidence qui ne nécessite aucune problématisation. Est-ce que l’apprentissage précoce de l’informatique est réellement la bonne voie pour acquérir les moyens d’une certaine distance critique ?

  • Marx-Engels-Stiftung - Industrie 4.0 - Die neue Herausforderung !
    http://www.marx-engels-stiftung.de/termine.html

    Sa, 18.06., 11-16 Uhr, Berlin-Charlottenburg, Marx-Engels-Zentrum, Spielhagenstr. 13
    Industrie 4.0 - Die neue Herausforderung!
    Seminar des MEZ Berlin in Kooperation mit der Marx-Engels-Stiftung
    es referieren:

    Depuis quelques années le ministère de l’économie du Bund (BMWI) fait l’apologie d’une expression inventée par ses propres soins. C’est sa méthode d’occuper une place à l’avant garde du développement technologique. Je parle du terme Industrie 4.0 qui prétend définir les paradigmes de la révolution technologique en cours.

    Le ministre investit des millions en subventions, pour l’organisation de rencontres et pour la publication de prospectus. On y dépense un nombre considérable d’heures de travail de des bureaucrates sur place afin de propager cette idée. Le ministre veut peut changer la face du monde, c’est à dire maintenir la place hégémoniale du capitalisme allemand au sein de l’Europe en étroite collaboration avec nos amis américains.

    Tout ce que j’ai pu observer du grand projet donne l’impression de formules vides qui se transforment en subventions gâchées pour des projets sous contrôle de PDGs incapables. On arrive néanmoins à renforcer le mythe de la compétivité et supérorité technologique de l’Allemagne. En réalité la classe des industriels allemands n’a plus grand choses à opposer aux géants de l’information et de l’espionnage étatsunien, le capital de d’un bon nombre de grandes sociétés allemandes étant tombé dans les mains des investisseurs chinois, arabes et indiens. C’est en Chine que Volkswagen fait la plus grande part de son chiffre d’affaires ce qui implique un transfert de savoir faire technologique vers l’asie qu’on observe également dans d’autres domaines industriels.

    Comme toujours on essaie de cacher les faits économiques derrière un discours public marqué par des idées nationalistes dont l’expression Industrie 4.0 . Ce samedi la fondation Marx-Engels-Stiftung invite trois théoriciens marxistes à mettre les point sur les i-s de l’expression à la mode.

    Werner Seppmann, Soziologe : Der Kapitalismus und die Digitalisierung des Sozialen
    http://www.glasnost.de/autoren/seppmann

    Werner Seppmann commence par une critique exemplaire de Wikipedia : On lui y attribue une collaboration avec l’auter Peter Hacks qui n’a jamais eu lieu mais se trouve désormais dans de nombreuses présentation de sa carrière.
    https://de.wikipedia.org/wiki/Werner_Seppmann

    Neue Technik – Neue Gesellschaft ? Versuch über den Internet-Kapitalismus (2001)
    http://www.glasnost.de/autoren/seppmann/computer.html

    Viele Beschäftigten in der „Internet-Ökonomie“ müssen sich mit einer Erfahrung auseinandersetzen, der sich in Kreisen der Kapitalgeber mittlerweile zur unerschütterlichen Überzeugung verdichtet hat: dass viele zukunftstechnologische Betätigungsfelder ihre Zukunft schon hinter sich haben. Diese Einschätzung gilt sicherlich nicht für die „Neue Ökonomie“ in ihrer Gesamtheit, jedoch breitet sich Skepsis aus: „Viele Start-ups stellen ernüchtert fest, dass ihr Spaßmodell nur in Boomzeiten funktioniert. Die Euphorie der Gründer ist verflogen, auch unter den Mitarbeitern schwindet der Elan: Sie haben darauf vertraut, dass ihre Firmenanteile ein Vermögen wert sind, wenn sie einmal an der Börse gehandelt werden. Diese Hoffnung hat sich als Illusion erwiesen.“ (Der Spiegel, Nr. 52/2000, S. 87) Die Konsequenzen, die von den Belegschaften in der „Neuen Ökonomie“ aus dieser Situation gezogen werden, sind sehr traditionell: Nachdem bei dem einstigen Spekulanten-Liebling EM.TV die Mitarbeiterzahl in der deutschen Zentrale von 170 auf 20 reduziert werden soll, besinnen sich die Beschäftigten auf gewerkschaftliche Schutzmechanismen und bereiten Betriebsratswahlen vor: „Einst waren bei EM.TV, dessen frühen Mitarbeiter dank Aktienoptionen zu Millionären werden konnten, ein Betriebsrat verpönt.“

    Pendant le séminaire Werner Seppmann insiste sur les phénomènes d’actualité :

    – Une partie de ses propres oeuvres reste introuvable sur Google alors qu’ils sont en ligne, parce que d’autres acteurs (de droite) occupent les premières pages affichés lors ce qu’on cherche les termes sur lesquelles il a publié des textes. Ceci revient à censurer ses oeuvres : Dans un catalogue de bibliothèque traditionnelle tous les oeuvres sur un sujet sont égales alors que la recherche Google sort du catalogie seulement les idées que Google préfère, il n’y a pas de norme de classification connue à tous. Seppmann ne fait pourtant pas de proposition comment y remédier.
    – Il constate l’incompétence des leaders économiques et politiques face au défi de la digitalisation. (Le PDG des éditions Axel Springer Döpfner a effectivement dit qu’il avait peur de Google)

    – Google a signé des contrats avec les grandes maisons d’édition qui leur garantissent la visibilité alors que les petits éditeurs et les auteurs individuels sont à la merci des "algorithmes".

    – Parallèlement avec le web s’est développée une industrie de manipulation de l’inconscient plus brutale et efficace que les publicitaires classiques.

    – Le processsus du "sharing" des médias réduit le nombre d’opinions et de produits médiatiques visibles, ce qu’on appelle "going viral" (klaus++) est un processus de création d’avalanche qui aspire l’attention. Dans les réseaux sociaux 20 pour cent de la communication serait produite par des robots à l’insu des utilisateurs qui communiqueraient avec les machines sans s’en rendre compte.

    – Lanalyse des méta-données permet le flicage des mouvements et individus et permet de prévoir le moment de l’éruption d’une révolte.

    – Le processus de "digitalisation" est prèsque complet, il y a des secteurs où il est accompli et d’autres qui permettent encore à prévoir des gains en efficacité par l’introduction de technologies numériques.

    Seppmann pense que les "chances de la digitalisation" (en francais on perlerait plutôt de numérisation) sont quasi nulles surtout quand on les compare aux pertes engendrées par l’invasion des ordinateurs.
    – Cet aspect de la transformation numérique se traduit par l’objectivation du savoir faire des ouvrier quand il est coulé dans le moule des algorithmes. Le contrôle par les ordinateurs remplace ainsi ce qui reste de l’autodétermination au travail.

    – Une dernière ligne de défense des employés est la loi du travail Betriebsverfassungsgesetz qui permet aux comités d’entreprise (Betriebsräte) d’intervenir par rapport à certains aspects de relations employeur/employés. Déjà faut-il un comité d’entreprise qui n’existe pas dans la plupart des entreprises "startup".

    Je ne partage pas la vision systématiquement négative de Werner Seppmann qui ne connaît de sortie de secours du processus inévitable de la concentration du capital qu’une crise profonde voire une guerre à la sortie de laquelle on remet tout à zéro. C’est au troisième intervenant du seminaire Peter Brödner d’expliquer les limites concrètes du pouvoir technocratique et permet ainsi une réflexion sur les nouvelles formes de défense des intérêts des employés.

    Ralf Krämer, Ver.di Gewerkschaftssekretär : Die Roboter kommen, die Arbeit geht ?
    https://de.wikipedia.org/wiki/Ralf_Kr%C3%A4mer_(Politiker)

    Krämer trat 1976 in die SPD ein. Von 1988 bis 1993 war er Landesvorsitzender der Jusos in Nordrhein-Westfalen, 1991 bis 1996 gehörte er dem Landesvorstand der nordrhein-westfälischen SPD an. 1999 verließ er die SPD. Seit 2002 ist er Sekretär beim ver.di-Bundesvorstand und dort Experte für Wirtschaftspolitik. Krämer gehört dem SprecherInnenkreis der Strömung Sozialistische Linke an. Am 29. Mai 2016 wurde er in den Parteivorstand der Linken gewählt.

    Über mich
    http://www.ralfkraemer.de/person

    Die Roboter kommen, die Arbeit geht ? « Zeitschrift LuXemburg
    http://www.zeitschrift-luxemburg.de/die-roboter-kommen-die-arbeit-geht

    Für Länder, die in der internationalen Arbeitsteilung darauf spezialisiert sind, die Automatisierungstechniken zu produzieren, könnten tatsächlich Beschäftigungsgewinne entstehen. Darauf setzen offenbar die deutsche Industrie und die Bundesregierung mit ihrer Hightech-und-Industrie-4.0-Strategie. Als Kehrseite drohen allerdings umso größere Beschäftigungsverluste in anderen Ländern, die Automatisierungstechnik nur anwenden, ohne sie selbst zu produzieren. Weniger entwickelte Länder würden so noch weiter abgehängt. Die außenwirtschaftlichen Überschüsse Deutschlands und die davon ausgehenden internationalen Ungleichgewichte und Verschuldungsverhältnisse würden damit fortgeschrieben oder noch gesteigert. Über kurz oder lang wird dies zu neuen Krisen führen.
    ...
    Zentrale Ziele müssen die soziale Absicherung und Regulierung aller Erwerbstätigkeit sein, insbesondere auch bisher prekärer und unregulierter Arbeit von Solo-Selbstständigen und der »Crowd in der Cloud«. Es muss verhindert werden, dass die Digitalisierung genutzt wird, um die Schutzrechte und Einkommensansprüche der Arbeitenden zu unterlaufen oder Sozialbeiträge oder Steuerzahlungen zu umgehen. Die Rechte und Mitbestimmungsmöglichkeiten der Arbeitenden und der Gewerkschaften müssen gestärkt werden. Und es geht um die Ausweitung und solidarische Finanzierung gesellschaftlich sinnvoller Beschäftigung in sozialstaatlich organisierten, für alle zugänglichen und ökologisch verträglichen Dienstleistungen und Infrastrukturen. Der ver.di-Bundeskongress 2015 hat in einem umfangreichen Beschluss »Gute Arbeit und gute Dienstleistungen in der digitalen Welt« konkretere Anforderungen formuliert.

    Ralf Krämer développe ses arguments à partir de l’analyse de la productivité et de l’emploi. Il met l’accent sur les facteurs qui atténuent les changements radicaux et découvre encore des champs d’action pour les syndicats traditionnels. Comme Werner Seppmann il n’a rien à proposer pour les employés et auto-entrepreneurs des secteurs qui sont touchés le plus par la précarité salariale, l’atomisation des employés et l’absence de comités d’entreprises. Il se situe du côté de ceux qui défendent les aquis sociaux mais n’envisagent pas d’action pour conquérir de nouveaux secteurs économiques.

    Peter Brödner, Maschinenbau-Ingenieur : Industrie 4.0 und Big Data - Kritik einer technikzentrierten PerspektivePeter Brödner, Maschinenbau-Ingenieur : Industrie 4.0 und Big Data - Kritik einer technikzentrierten Perspektive
    http://www.hda-online.net/attachments/article/48/Brödner%20Industrie40%20und%20BigData.pdf


    Peter Brödner utilise les document référencé plus haut comme fil d’Ariadne pendant ses explication du labyrinthe construit autour du progrès technologique et des structures industrielles.
    - Pour Peter Brödner l’histoire de l’industrialisation est l’histoire de l’introduction progressive des méthodes scientifiques dans la production industrielle. Ce qu’on appelle en allemand Digitalisierung (numérisation) commence déjà il y a 180 ans avec Charles Babbage et sa machine mais aussi son traité Economy of Machinery qui fait de lui un précurseur de Taylor. C’est Konrad Zuse qui construit une machine á calculer il y a 75 ans et réalise les idées de Babbage. L’histoire de la concurrence capitaliste connaît deux phases. D’abord ce sont rationalisation et réduction des coûts de la production qui constituent un avantage majeur pour une entreprise qui arrive à empocher des extra-profits á cause son avance technologique. Actuellement l’innovation est le facteur principal pour l’avance sur les concurrents. Il résulte de ce changement une grande insécurité pour les entreprises car ce qui est nouveau et innovant aujourd’hui peut être vieux et démodé demain. Cette insécurité contribue à l’imposition de l’autogestion des personnes et équipes au sein des entreprises.

    Les promesses de l’Industrie 4.0 sont des mensonges parce qu’elles sont fondés sur des théories invalidées depuis longtemps (planche 7 du document). D’après Brödner il est impossible de réaliser la promesse d’un système de production interconnecté qui englobe et automatise le processus de production du début á la fin.

    Pour y arriver on se sert forcément de nombreuses machines non triviales aux résultats imprévisibles. Le degré de complexité et l’imprévisibilité conséquente font du processus de production quelque chose d’aléatoire. Cette réflexion théorique se valide aisément par des exemples comme des catastrophes d’aviation, l’échec de la cybernétique dans les années 1950 et 1960 et les faillites d’entreprises industrielles après l’introduction du computer-integrated manufacturing (CIM) dans les années 1980.

    La raison de ces erreurs n’est pas seulement l’ignorance mais surtout une vision technocentriste du monde. On oublie les conditions culturelles et sociales de la réussite parce qu’on aime écouter le chant des sirènes technophiles.

    Ce phénomène se trouve au centre du problème appellé big data . En 2008 Le rédacteur en chef de Wired Chris Anderson proclame la fin de la théorie avec la phrase "All models are wrong, but some are useful." A l’ère des données disponibles par petabytes il suffirait de creuser avec des algorithmes pour obtenir une réponse à toute question.

    The End of Theory : The Data Deluge Makes the Scientific Method Obsolete | WIRED
    http://www.wired.com/2008/06/pb-theory/http://www.wired.com/2008/06/pb-theory

    Cette hypothèse n’est pas restée sans réponse :

    Big data and the end of theory ? | The Guardian
    http://www.theguardian.com/news/datablog/2012/mar/09/big-data-theory

    The end of theory in science ?
    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2711825

    Big Data and the Survival of the Scientific Method
    http://badhessian.org/2013/10/big-data-and-the-survival-of-the-scientific-method

    Big Data Won’t Kill the Theory Star | Dart-Throwing Chimp
    https://dartthrowingchimp.wordpress.com/2013/02/23/big-data-wont-kill-the-theory-star

    Peter Brödner propose une alternative aux approches de l’ intelligence artificielle (AI) et au big data. Il favorise le paradigme de IA, l’ intelligence (humaine) amplifiée (par l’ordinateur) pour rendre les choses stables et faisables. Avec sa déscription des limites d’AI et de big data il ouvre la perspective du déclin à venir des paradigmes en vogue et crée les fondations pour les stratégies de résistance contre les folies technophiles néo-libérales.

    Kurzbiografie
    http://www.wiwi.uni-siegen.de/wirtschaftsinformatik/mitarbeiter/broedner

    Prof. Dr.-Ing., Jahrgang 1942, Studium des Maschinenbaus in Karlsruhe und Berlin, ab 1968 Assistententätigkeit und Promotion (1974) am Institut für Produktionstechnische Automatisierung der TU Berlin. 1976 bis 1989 Management industrieller Entwicklungsprojekte auf den Gebieten NC-Programmierung, flexible Fertigungssysteme, Produktionsplanung und -steuerung und anthropozentrische Produktionssysteme bei den Projektträgern Humanisierung des Arbeitslebens (DLR Bonn) und Fertigungstechnik (Forschungszentrum Karlsruhe). 1989 bis 2005 Forschungsdirektor für Produktionssysteme am Institut Arbeit und Technik im Wissenschaftszentrum Nordrhein-Westfalen mit den Arbeitsgebieten Gestaltung computerunterstützter Arbeit und organisationaler Wandel. Seither im Ruhestand, zugleich Forschungsberater und Lehrbeauftragter für „IT in Organsationen“, Honorarprofessor an der Universität Siegen.

    Marx-Engels-Stiftung
    http://www.marx-engels-stiftung.de

    Die Ideen von Marx und Engels an Fragen, die aktuell in Wissenschaft, Politik und Gesellschaft gestellt werden, unter Marxistinnen und Marxisten und über diesen Kreis hinaus zu diskutieren, daran die Wirksamkeit der ’alten’ Ideen zu erproben und sie dialektisch weiter zu entwickeln - ein „Einfaches, das schwer zu machen ist“. Die Stiftung tut dies in der Forschung - derzeit vor allem im Projekt „Klassenanalyse@BRD“ - und in wissenschaftlichen Veranstaltungen, oft in Zusammenarbeit mit ihr verbundenen Institutionen ’in Ost und West’. Themen, Arbeitsweise und Ergebnisse werden kooperativ erarbeitet und öffentlich gemacht.

    Triviale und nicht-triviale Maschinen
    http://www.ibim.de/systems/1-grund/3-4.htm

    Von Foerster unterscheidet triviale und nicht-triviale Maschinen. Ein System ist eine „nicht-triviale“ Maschine, wenn bei Eingabe eines bestimmten Inputs nicht bekannt ist, welcher Output herauskommen wird. Wer als Städter schon mal die Aufgabe bekommen hat, eine Kuh auf die Weide zu treiben, wird wissen, was damit gemeint ist. Die Kuh hat ihren eigenen Kopf, zwar vorwiegend instinktgesteuert und von niedrigem Komplexitätsgrad. Aber trotzdem ist sie „nicht-trivial“: Ein Stockhieb auf ihr Hinterteil kann ganz unterschiedliche Reaktionen auslösen. Entweder sie geht schneller, geht zur Seite, schlägt aus, oder reagiert gar nicht.

    Peter Brödner : Eine neue Invasion der Robbies ?
    http://www.hda-online.net/hda-kolumnen/kolumne-peter-broedner/66-eine-neue-invasion-der-robbies.html

    Gerade wieder wird - so etwa jüngst auch im Spiegel Nr. 9/2015 - die Vision heraufbeschworen, dass eine neue Generation autonomer, lernfähiger Roboter und sog. »Multiagentensysteme« unsere Fabriken bevölkern wird. Miteinander vernetzt, sollen sie sich mittels kooperierender Interaktion zu »verteilter künstlicher Intelligenz« aufschwingen und veränderliche, komplexe Produktionsaufgaben bewältigen. Mit der Vorstellung solcher »intelligenter« Maschinen-Schwärme des »zweiten Maschinenzeitalters« (Brynjolfsson und McAfee) werden längst totgeglaubte Gespenster wieder belebt und Gefahren für Arbeit und Beschäftigung heraufbeschworen.

    Visionäre wie Apokalyptiker leiden freilich darunter, gegen Fakten immun zu sein. So werden stets aufs Neue technische Fähigkeiten übertrieben und fundamentale Unterschiede zwischen zwar anpassungsfähigem, aber algorithmisch determiniertem Verhalten digital gesteuerter Maschinen und autonom intentionalem Handeln von Menschen ignoriert. In positivistisch verengter Interpretation von »Embodiment« werden Roboter und »Multiagentensysteme« umstandslos mit lebendigen und einfühlsamen, zu Empatie und Reflexion ihres kontextbezogenen Erlebens und Handelns fähigen Körpern von Menschen gleichgesetzt. Übersehen wird dabei die naturwissenschaftlich begründete Differenz deterministischen Verhaltens zu intentional gesteuertem, Sinn erzeugendem menschlichen Handeln und Verstehen im Kontext sozialer Praxis.

    #politique #économie #syndicalisme #Allemagne #big_data #industrie_40 #sciences

  • How Ada Lovelace and Charles Babbage Invented the World’s First Computer: An Illustrated Adventure in Footnotes and Friendship - Brain Pickings
    http://www.brainpickings.org/2015/06/15/the-thrilling-adventures-of-lovelace-and-babbage-sydney-padua

    In 1843, Ada Lovelace — the only legitimate child of the poet Lord Byron — translated a scientific paper by Italian military engineer Luigi Menabrea titled Sketch of an Analytical Engine, adding seven footnotes to it. Together, they measured 65 pages — two and half times the length of Menabrea’s original text — and included the earliest complete computer program, becoming the first true paper on computer science and rendering Lovelace the world’s first computer programmer. She was twenty-seven.

    About a decade earlier, Lovelace had met the brilliant and eccentric British mathematician Charles Babbage who, when he wasn’t busy teaming up with Dickens to wage a war on street music, was working on strange inventions that would one day prompt posterity to call him the father of the computer. (Well, sort of.) The lifelong friendship that ensued between 18-year-old Lovelace and 45-year-old Babbage sparked an invaluable union of software and hardware to which we owe enormous swaths of modern life — including the very act of reading these words on this screen.

    The unusual story of this Victorian power-duo is what graphic artists and animator Sydney Padua explores in the immensely delightful and illuminating The Thrilling Adventures of Lovelace and Babbage: The (Mostly) True Story of the First Computer (public library), itself a masterwork of combinatorial genius and a poetic analog to its subject matter — rigorously researched, it has approximately the same footnote-to-comic ratio as Lovelace’s trailblazing paper. The footnote, after all, is proto-hypertext linking one set of ideas to another, and in these analog hyperlinks, Padua draws on an impressive wealth of historical materials — from the duo’s scientific writings and lectures to Lovelace’s letters to Babbage’s autobiography to various accounts by their contemporaries.

    cc @fil @sabineblanc @archiloque

  • Les principes de la direction scientifique des entreprises, Frederic W Taylor (1911)
    http://agora.qc.ca/documents/frederick_winslow_taylor--les_principes_de_la_direction_scientifique_des_en

    Extraits de l’ouvrage The Principles of Scientific Management, de Frederick Winslow Taylor, paru en 1911. Taylor fut l’homme d’une grande idée, celle de la productivité basée sur l’analyse scientifique des processus de travail.

    Traité sur l’économie des machines et des manufactures (Charles Babbage, 1833)
    http://openlibrary.org/books/OL20483096M/Trait%C3%A9_sur_l'%C3%A9conomie_des_machines_et_des_manufactures

    #économie #ressource #histoire #automatisation #robotisation