person:charlie haden

  • Skattjakt
    http://www.radiopanik.org/emissions/schattenjacht/skattjakt

    artist - song

    richard steele - Folk Song for Michelle

    sandra bell - lost train

    Harmonia - Notre Dame

    Clark Hutchinson - Textures in 3-4

    Von Zamla - Tail of Antsong

    The Happy Dragon-Band - Disco American

    Keith Hudson - Darkest Night

    Caterina Barbieri - Pulchra

    Tonto’s Expanding Head Band - Beautiful You

    Minimal Compact - Statik Dancin’

    Charlie Haden & Carlos Paredes - Song for Ché

    Billy Bang & Dennis Charles - Air Traffic Control

    Clark Hutchinson - Acapulco gold

    David Mitchell & Denise Roughan - Jewel

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/schattenjacht/skattjakt_06602__1.mp3

  • Ce matin je prends en note le rêve
    Sur une feuille de papier libre
    Appuyée sur mon ardoise numérique

    Le rêve de la visite
    Immobilière
    De la maison de mes rêves

    La maison de mes rêves
    Est en Bretagne
    Région que je déteste !

    Dans la maison de mes rêves
    Tout autour
    L’odeur du lisier

    La maison de mes rêves
    En rêve
    Est un cauchemar

    Mon rêve noté
    La satisfaction du devoir accompli
    Mon psychanalyste sera content, c’est bête !

    Mon rêve noté
    Je finis de lire la trentaine de pages
    De Reniement d’Alain Spiess

    Je refuse de fermer la fenêtre
    De ma chambre
    Avant l’automne

    Il fait
    Froid la nuit
    Juillet

    L’abruti qui klaxonne un dimanche matin
    À sept heures, je suis déjà levé
    Je lui jette la pierre

    Toujours garder
    Des pierres cévenoles
    Sur le rebord de sa fenêtre

    http://www.desordre.net/musique/mehldau.mp3

    A la fin de The Art Of Trio de Mehldau
    On entend les musiciens descendre de scène
    On se croirait au Tracé provisoire !

    A l’automne
    Je retournerai
    Au Tracé

    Au marché
    Il pleut
    Sur les fruits d’été

    Au marché, une vieille dame apporte
    Des herbes de son jardin.
    Assailli par l’odeur de la sarriette

    Retour de marché, je remets un disque
    Je lance un café, qui percole
    Au moment des applaudissements

    Retour du marché
    Sur mes doigts
    L’odeur des fruits mûrs

    http://www.desordre.net/musique/ellington.mp3

    Je démarre la voiture
    L’autoradio envoie pile
    Le début de Take The A Train

    Genuine
    Erectile
    Vitamins

    Benoît Hamon
    Annonce
    Qu’il quitte le Parti Socialiste


    N’as-tu donc rien d’autre à faire
    Que d’écouter de la musique
    Et de bouquiner ce matin ? Non !

    N’es-tu donc rien d’autre à faire
    Que de préparer une compote
    De rhubarbe ce matin ? Non !

    En découpant
    Des tronçons de rhubarbe
    Une odeur de vanille !

    N’as-tu donc rien d’autre à faire
    Ce matin que d’écosser des pois
    Pour le dîner avec Émile ce soir ? Non !

    N’as-tu donc rien d’autre à faire
    Ce matin que de boire des cafés
    En regardant par la fenêtre ? Non !

    N’as-tu rien d’autre à faire
    Ce matin que d’écrire des poèmes ?
    Non, rien d’autre de mieux à faire !

    Exposition des Dioramas
    Au Palais de Tokyo
    L’œuvre de Mathieu Mercier

    La pièce de Mathieu Mercier
    Avec un couple d’axolotls
    Représente rien moins que l’évolution

    Avoir rarement été en présence
    D’une telle œuvre que celle
    De Mathieu Mercier avec ses axolotls

    L’œuvre de Mathieu Mercier avec ses axolotls
    Ecrase toute le reste, J. Fontcuberta, P.Sorin, A. Kiefer,
    R. Baquié, A. Gisinger, H. Sugimoto, J. Wall et T. Trouvé

    Tu n’as rien vu
    Au palais de Tokyo
    Après Mathieu Mercier

    Dans le métropolitain, un jeune homme
    Te laisse sa place assise, tu n’y prêtes plus
    Attention, habitué, presque, vieux !

    Les yeux de B.,
    Ses gestes, son sourire
    Que de regrets !

    Avec B.
    Nous rions
    À propos de certains souvenirs

    B.
    Me demande
    Des nouvelles des enfants

    Ce que Macron veut faire
    De son Congrès à Versailles,
    Lundi (on s’en fout un peu non ?)

    Une gare, c’est un lieu
    Où on croise des gens qui réussissent
    Et des gens qui ne sont rien
    (E. Macron)

    Geri Allen est morte
    Silence , Charlie Haden
    Montréal Tapes

    Non, rien d’autre de mieux à faire !
    Mathieu Mercier, axolotls
    Des gens qui ne sont rien

    #mon_oiseau_bleu

  • https://morgenbladet.no/sites/default/files/styles/full_width/public/39.jpg?itok=Ic9YSYad

    http://desordre.net/musique/lloyd.mp3

    Journée qui commence
    Sans heurt
    Charles Lloyd

    Pas sûr que l’on puisse construire
    Une journée sur la base
    D’un blues aussi déconstruit

    « Les homosexuels,
    Ça n’existe pas chez nous,
    En Iran »

    Conseil pour jeunes parents d’un enfant autiste
    Méfiez-vous des professionnels qui promettent
    Et soyez confiants envers les modestes

    Il n’est pas huit heures du matin
    Et tu as déjà écrit des mails
    A trois psychiatres !

    D’un mouvement rageur
    J’éteins la radio
    Pour les cinq prochaines années

    D’un mouvement rageur
    J’éteins la radio, j’en ai soupé
    D’éloges du nouveau président

    On nous démontre
    Par a + b
    La nécessité de se faire tondre

    Un café
    Avec Catherine
    Et un verre d’eau

    Éloge de l’amour
    D’Alain Badiou
    Dans l’espoir de guérir

    Les Beaux jours d’Aranjuez
    De Peter Handke, le texte,
    Pas le navet de Wim Wenders

    Une vieille dame s’écrit : « Voilà le 118 ! »
    Toi, tu mets bien plus longtemps
    Avant de voir son numéro

    Une vieille dame s’écrit : « Voilà le 118 ! »
    Son sourire qui me dit :
    « Elle a de bons yeux la vieille ! »

    Dans l’autobus
    Une toute jeune fille
    Lit Prosper Mérimée

    Tu retrouves ta maison
    Vide
    Ne pense plus à elle !

    Tu retrouves ta maison
    Vide et silencieuse
    Pas de nouveaux messages

    Tu retrouves ta maison
    Vide et silencieuse
    Et seul

    Pour aller à cette fête chez des amis
    Fais-toi beau, sens bon
    Souris

    http://desordre.net/musique/coleman.mp3

    D’Ornette Coleman, tu découvres
    Un morceau intitulé
    Rue Monsieur le Prince

    Tu as habité
    Rue Monsieur le Prince
    Où est mort Malik Oussékine

    Malik Oussékine
    Est mort
    Chirac est toujours vivant !

    Chirac est toujours vivant
    Ornette Coleman
    N’est plus

    Ornette Coleman
    Don Cherry
    Billy Higgins

    http://desordre.net/musique/haden.mp3

    Solitude,
    À la contrebasse,
    De Charlie Haden

    Gendarme,
    Jusqu’à la dernière relecture,
    Ta propension à faire le malin

    Hitler est encore vivant !
    Me confie une source sûre.
    Il aurait 128 ans aujourd’hui.

    Pour ne plus penser à elle
    C’est simple
    Tu dois travailler, écrire

    Fête chez Julien et Sabine
    Jeunes gens brillants
    Je suis assurément le plus vieux

    Arrivée de Sarah,
    Jérôme
    Et Karine, avec un K

    Oui, ils ont beaucoup souffert
    Ils ont aussi beaucoup fait souffrir aussi
    L’ex-Yougoslavie par Karine

    Karine t’apprend un nouveau mot
    Cynophobie
    Dont tu as longtemps souffert

    Tu penses trop à elle
    Hitler est vivant
    Les longs cheveux de Karine

    #mon_oiseau_bleu

  • http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/images/sophie/sons/bill_evans_i_fall_in_love_too_easily.mp3

    J – 20 : Une bonne partie du week-end passée à lire le manuscrit de mon ami Daniel jusqu’à rêver d’aires d’autoroute la nuit, c’est qu’elles ont leur importance ces dernières dans ce relevé géographique fictif contemporain. Lecture studieuse dans le but de donner quelques éléments de recul à Daniel. Lecture interrompue sans vergogne dimanche après-midi par A. venue boire un ristretto . Lecture ponctuée par l’écoute de quelques disques magnifiques, Polka Dots And Moonbeans de Bill Evans, John Coltrane avec Duke Ellington, A Love Supreme de John Coltrane - une éternité que je ne l’avais plus écouté et on ne devrait jamais rester aussi longtemps sans l’écouter - , Capcizing moments de Sophie Agnel, Mysterioso de Thelonious Monk, Non-Bias organic de Jean-Luc Guionnet, The Montreal Tapes de Charlie Haden (Gonzalo Rubbalcaba au piano et Paul Motian derrière les futs) et Abbey Road des Beatles. Du café comme s’il en pleuvait pendant ces deux jours au soleil radieux. Et la musique toutes fenêtres ouvertes très rarement abimée par le passage extrêmement rare de quelques voitures, le quartier est désert, la fin du monde pourrait avoir ses avantages si l’on dispose encore d’électricité pour jouer ses disques ou encore de musiciens pour nous jouer de la musique, débarrassés, les musiciens de la chambre d’écho que doit représenter pour eux un enregistrement.

    Traversant dans les clous,
    Pieds nus
    J’ai eu envie d’écouter Abbey Road

    Bill Evans
    Thelonious Monk
    Sophie Agnel

    Février 2005 – suite. 50 km/h. Sortir de Strasbourg. La conduite de Gisse, une mélodie souple, soyeuse. En direction de Reims. 350 kilomètres environ. Sur autoroute. A4. La voiture est lancée, vitesse de croisière, un concentré de paysages aboutés. Un besoin de voix, pour nettoyer les substrats mélancoliques.
    - Yves ?
    - Oui.
    - Parle-moi de toi.

    Elle double, sereine, une suite de semi-remorques. Se rabat. Les panneaux : Sarrebourg, Haguenau, Wissembourg.

    - J’ai passé mes années lycée à Troyes. Trois ans. Le lycée était excentré en périphérie, entre un LEP et un IUT. Suis sorti par la petite porte. Sans mon baccalauréat. A défaut de pouvoir prendre le train des études supérieures, je mesuis dirigé vers l’arrêt de bus. Un bus s’est arrêté, je suis monté et me suis retrouvé au centre-ville. Un appart avec un copain. Le théâtre. Une place dans une librairie de livres anciens. Des liens tissés dès la seconde année de lycée. Dès la fin de la seconde, viré de l’internat. Sur le bulletin : Trop asocial pour s’assumer en collectivité. Je n’en tire aucune gloriole. Je ne savais même pas ce que c’était l’asociabilité. Autour de moi, ce qui avait teneur de liens, de gens, c’était de la subjectivité broyée. Je n’avais ni les moyens ni le temps de faire une
    introspection pour savoir ce qu’il y avait de périmé, de périssable en moi. Supposes que je revois certains profs aujourd’hui, je ne vais pas leur bouffer la trogne. J’ai laissé filer. Ils ont laissé filer. D’autres chats à fouetter. A partir de la première, quelqu’un du village m’emmenait le matin. Il travaillait dans un garage. Trente kilomètres en voiture. Mesure concise d’une nationale dans un décor de champs, de villages. Le soir je rentrais en stop, une fantastique galerie de portraits de la France de l’époque. Deux soirs par semaine, des cours de théâtre. Le matin, ce quelqu’un du village me déposait à un arrêt de bus. Direction le lycée. Dans le bus, parmi les passagers, des lycéens, des lycéennes. Un transport commun de tics, de cartables. De regards. Ses yeux, mes yeux. Des regards qui se croisent. Des attirances. J’étais en terminal, elle en première. Dans la classe d’un copain. Les heures de permanence, certaines pauses après le déjeuner, on les passait dans un bar, à quelques rues du lycée. Elle était longue, haute, d’apparence filandreuse. Yeux sombres, cheveux noirs. Issue de la bourgeoisie locale. Elle était avec ce copain. J’ai parlé. Littérature, musique, philosophie. Ce copain s’embarquait pour les Beaux-arts, laissant des croquis partout derrière lui. Nous en étions à partager à l’époque ce qui tenait lieu d’avant-garde musicale entre jeunes. Un rock des confins, industriel, froid. Un fort écho des lézardes en cours dans le champ industriel de l’époque. Par notes et voix interposées. Les délocalisations, la mise au pilori de centaines et de centaines d’emplois. L’industrie textile locale opérant un virage sous forme de ventes directes en usines plantées comme des décors dans des marques avenues. Les vraies usines démontées, pièces par pièces. Remontées en Tunisie, en Turquie. Optimiser les profits, réduire les conflits. Elle était issue de cette bourgeoisie textile. Je me disais souvent que si elle avait été d’un milieu modeste, elle aurait été quelconque. Quoi que sans doute avec toujours ce fond abrasif, délirant. Elle me plaisait. Une beauté décalée. Des échanges convulsifs et posés. Plus grande que moi. Je n’avais que mon bagou, une gueule attirante.

    Double file. Se déporter. Un camion en double un autre. Voie de gauche. Les voitures derrières qui ralentissent. Gisse se rabat. Appels de phare. Elle n’en a cure. Une conduite assumée.

    Extrait de Les Oscillations incertaines des échelles de temps de Daniel Van de Velde

    #qui_ca

  • Des fois, Charlie Haden, tranche de vie
    J’avais décidé de faire une pause cette semaine.
    Lundi un coup de fil pour m’avertir que mon amie S. n’est plus. Les obsèques ont lieu le lendemain.
    ...
    ...
    ...

    J’avais vu mon amie S. deux mois plus tôt qui se remettait bien de son #cancer de l’estomac. Elle voulait venir me voir à la maison. J’hésitais à lui proposer de venir la voir chez elle, j’avais l’impression qu’elle avait envie justement d’en sortir, de chez elle, et de son cancer. La peinture l’avait beaucoup aidé à surmonté toute cette merde. S. a 44 ans. Un enfant de 10 ans. Séparée de son compagnon et père de son enfant, cela se passait bien pour le petit M. 

    S. enseignait le dessin et la peinture et s’était orienté vers l’art thérapie, on en avait beaucoup parlé.

    Au cours de la cérémonie, religieuse donc, le curé a raconté du gros n’importe quoi en citant JPII et une soi-disante lettre qu’il aurait écrite sur le rôle des artistes. Affligeant.

    Par contre, deux chanteuses, qui intervenaient régulièrement, ont sublimé la cérémonie. Leur voix étaient magnifiques, l’une grave et profonde et chaude et forte, et l’autre claire et vibrante. Infiniment beau et émouvant.

    A cette cérémonie, j’ai retrouvé un couple d’amis chers, un peu perdus de vu. Nous nous sommes retrouvés. Nous nous sommes retrouvés ! Nous nous sommes retrouvés et nous étions heureux de nous retrouver ! Juste après avoir pleurer S. !

    Après la cérémonie, J. et F. sont venus boire un café à la maison. J. et F. vivent dans le sud de la Sarthe dans un gros bourg. Et nous avons passé un très très bon moment ensemble. Nous avons repris là où nous en étions resté et bien décidé à nous revoir très vite. Heureux. Nous étions heureux. Après les obsèques de S.

    Non, S. n’est pas morte. Je n’ai rien vu. Certes, j’ai déposé sur son cercueil en bois couleur miel, deux branches de clématites violines du jardin. Mais je l’ai pas vu. Elle n’est pas morte. Je le saurais ! On ne meurt pas comme ça du jour au lendemain !

    Sa mort est arrivée trop vite, je n’arrive pas à réaliser. Même, c’est surréaliste. En trois semaines, cette merde de cancer a bouffé son cerveau et lui a fait subir mille souffrances. Partie trop vite. Je n’arrive pas à suivre. Je n’arrive pas à y croire.

    Je pense à S. Et je pense à J. et F. Et je ne sais pas quoi penser.

    Hier midi, j’ai décidé de fabriquer une banquette-lit. Depuis le dernier déménagement je n’ai plus de chambre d’amis et je m’étais séparé des couchages qui allaient avec. Mais c’est très frustrant. Pour moi et les personnes qui aimeraient pouvoir venir alors qu’elles vivent loin. Je n’ai toujours pas les moyens d’acheter un canapé-lit alors j’ai décidé de fabriqué ce canapé-lit pour accueillir les amis. Mais il faut aussi que je récupère quelques matelas d’appoint.

    N’ayant pas de voiture, c’est un peu le bazar pour aller dans un magasin de bricolage. Le seul qui soit accessible au Mans c’est Bricoman. Le choix en menuiserie est limité et il n’y a pas de coupe de bois sur place. Tant pis, je vais faire avec ce que je trouve là. J’y suis allée en vélo en pédalant, genre 6 km, et je suis revenue en marchant à côté de mon vélo chargé de bois :) Bien contente d’être arrivée !

    Ce soir, alors que je recouvrais le bois d’une teinte-cire chêne clair + acajou, j’ai ressorti ce vieil album oublié, et c’est là que je voulais en venir, de Charlie Haden, The ballad of the fallen, qui m’a ému et m’a donné envie de partager ici cette tranche de vie.

    The Ballad of the Fallen - Charlie Haden & Carla Brey
    https://www.youtube.com/watch?v=5CAmIZfE_Us

    Au dos de l’album, il y a cette peinture " de Celia, a Salvadorian refugge in the Manuel Franco Reffugee Center, Managua, Nicaragua.

    Ah oui, aussi que c’est le 14 juillet, la fête de l’armée républicaine, et que je conchie l’armée et tous les militaires. Entendez-moi bien vous tous, militaires, JE VOUS HAIS JE VOUS HAIS JE VOUS HAIS !!! C’EST VOUS QUI PROVOQUER LES GUERRES ET SOUTENEZ LES FABRICANTS DE CANCERS ! JE VOUS HAIS JE VOUS HAIS JE VOUS HAIS ! VOUS POUVEZ CREVEZ !

    Demain je reprends mon vélo, il me manque des tasseaux.

  • Charlie Haden, Influential Jazz Bassist, Is Dead at 76 - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2014/07/12/arts/music/charlie-haden-influential-jazz-bassist-is-dead-at-76.html?emc=edit_th_20140

    Un grand du jazz qui disparaît. Les nécros du NYT ne sont pas les plus fougueuses du monde, mais celle-ci rend bien l’importance de Charlie Haden : un point de repère, tant pour les free sax et trompettes des années 60 que pour la relation entre la musique et l’esprit des temps, notamment avec ses fabuleux « Liberation music orchestra ».

    His jazz career crossed seven decades, with barely a moment of obscurity. He was in his early 20s in 1959, when, as a member of the Ornette Coleman Quartet, he helped set off a seismic disruption in jazz. Mr. Coleman, an alto saxophonist, had been developing a brazen, polytonal approach to improvisation — it would come to be known as free jazz — and in his band, which had no chordal instrument, Mr. Haden served as anchor and pivot. Mr. Coleman’s clarion cry, often entangled with that of the trumpeter Don Cherry, grabbed much of the attention, but Mr. Haden’s playing was just as crucial, for its feeling of unerring rightness in the face of an apparent ruckus.

    The Liberation Music Orchestra, which released its debut album in 1969, was Mr. Haden’s large ensemble, and an expression of his left-leaning political ideals. The band, featuring compositions and arrangements by the pianist Carla Bley, mingled avant-garde wildness with the earnest immediacy of Latin American folk songs. Mr. Haden released each of the band’s four studio albums during Republican administrations; the most recent, in 2005, was “Not in Our Name,” a response to the war in Iraq.