person:charlie hebdo

  • « La vérité sur l’attentat de Charlie est encore loin »
    La dernière compagne de Charb, Valérie M., sort de l’ombre pour se livrer à des confidences troublantes, révélant des possibles liens entre le directeur de « Charlie Hebdo » et de riches dignitaires du Proche-Orient.
    Propos recueillis par Thibault Raisse | 18 Oct. 2015, 07h30 | MAJ : 18 Oct. 2015, 08h08
    http://www.leparisien.fr/charlie-hebdo/la-verite-sur-l-attentat-de-charlie-est-encore-loin-18-10-2015-5196355.ph

    (...) Vous avez également alerté les policiers sur un « mystérieux » cambriolage...
    Le samedi qui a suivi le drame, je suis retournée avec le frère de Charb et quelques intimes dans son appartement. Nous avons découvert qu’il avait été visité, mis à sac, et des affaires emportées, parmi lesquelles des dessins et son ordinateur portable. Il me paraît indispensable de retrouver cet ordinateur portable qui contient sûrement des informations utiles à l’enquête. Or je m’étonne que les policiers qui ont recueilli mon témoignage n’aient pas eu l’air intéressés par cet élément. Un tel cambriolage, chez un défunt, quelques jours après le drame, ne mérite-t-il pas une enquête approfondie ?

    Pourquoi vous exprimer aujourd’hui ?
    Parce que j’ai le sentiment que la vérité sur l’attentat de « Charlie Hebdo » est encore loin, et je veux faire tout mon possible pour qu’elle éclate. Je m’étonne que les enquêteurs ne cherchent pas à savoir si d’autres personnes ou d’autres intérêts pourraient se cacher derrière les frères Kouachi. On ne peut pas se contenter de la seule thèse du terrorisme islamiste.

  • La réaction au galop (3) - Un député PS veut faire payer les pauvres pour le « bien commun »
    http://www.humanite.fr/un-depute-ps-veut-faire-payer-les-pauvres-pour-le-bien-commun-586432

    L’idée est très loin d’être nouvelle. Mais il aura fallu un député socialiste très sensible au sens du vent et en mal d’exposition médiatique pour la ressortir. Razzy Hammadi, élu socialiste de Seine-Saint-Denis, membre de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, a déposé deux amendements au projet de budget pour 2016, avec un même but : créer «  un impôt sur le revenu minimum obligatoire  » dont les plus pauvres ne seraient plus exonérés. En 2015, 46,5 % des foyers français sont soumis à l’impôt sur le revenu (IR).

    Charlie a bon dos :

    Dans l’idée du député, les sommes perçues seraient «  redistribuées sur les classes moyennes en plus de la baisse d’impôt de 2 milliards d’euros pour l’année prochaine  ».

    Prendre aux plus pauvres pour redistribuer aux «  moins pauvres  », il fallait bien un député socialiste pour y penser ! Mais dans l’esprit de leur rédacteur, ces amendements ont avant tout une portée symbolique. Voire sacrée. Pour Hammadi, ils découlent même de «  l’esprit Charlie  » : «  Nous voulons la justice, assène-t-il. Suite à ce qu’il s’est passé, malheureusement, ce drame du 11 janvier (l’attentat contre Charlie Hebdo a eu lieu le 7 janvier – NDLR), qu’ai-je eu comme débats dans ma permanence ? Qu’avons-nous eu dans les rencontres publiques que nous avons organisées ? Une volonté de raffermir et de renforcer le lien républicain et citoyen. L’acte de contribution au bien public et au bien commun est quand même quelque chose d’important.  »

    • 23-24-25 octobre 2015, Week-end contre l’armement de la police
      http://desarmonslapolice.noblogs.org

      L’histoire aura voulu que ce début d’année 2015 marque un tournant majeur dans l’image dégradée des forces de l’ordre après 10 ans de mutilations et d’assassinats répétés.

      Dans la rue d’abord, les soubresauts estudiantins des années 2000 sont venus s’ajouter à la colère des banlieues. Tous deux ont mis à jour l’un des aspects principal du #maintien_de_l’ordre : une force essentiellement dissuasive qui le cas échéant contient l’affrontement dans un dispositif qu’elle a préméditée.

      Dans les bocages plus récemment, la résistance aux projets d’infrastructures a eu raison un temps du savoir faire français en matière de contrôle d’un territoire. Les #gendarmes se sont littéralement embourbés à Notre-Dame-des-Landes et leur naufrage a eu pour conséquence prévisible un usage frénétique de leurs armes entraînant de nombreuses blessures, et le 25 octobre 2014, la mort de #Rémi_Fraisse sur la Zad du Testet.

      Dans la presse enfin, les experts de la sécurité intérieure ont subit l’un des plus gros échec de leur courte histoire en 2008 avec l’affaire de Tarnac. La figure construite de toutes pièces de l’ennemi intérieur devenait en quelques semaines le tombeau de ceux qui l’avaient brandie comme un épouvantail. Exit MAM, Fragnoli, exit les barbouzes de la #DCRI chacun d’eux est sorti par la petite porte.

      Et si on a perdu l’habitude des petites guerres sales menées aux confins des services de la sécurité intérieure, l’affaire Tarnac relève le niveau. Comme cette histoire en 2009 de disparition d’un militant basque, Jon Anza, dans un train pour Toulouse, qui réapparrait un an plus tard, anonyme, dans une morgue.

      Puis, contre toute attente, un attentat frappe le siège de Charlie Hebdo aux premiers jours de l’année 2015. Plusieurs #policiers meurent à cette occasion. Branle bas de combat international, tout est mis en œuvre pour orchestrer une des plus spectaculaires mobilisations des dernières années. Le peuple se dresse derrière sa #police, et la lourde ardoise accumulée depuis plus de dix ans s’efface presque aussitôt. Des centaines de milliers de personnes défilent auprès de plusieurs chefs d’état et acclament les snipers qui sécurisent la manifestation. Belle démonstration de force de l’#antiterrorisme qui trouve enfin sa traduction populaire. Et dans les deux mois qui suivent cet événement morbide, l’état répond méthodiquement à chacune des erreurs qu’il a accumulé.

      Le 6 mars 2015 la Zad du testet est expulsée par 200 Paysans de la FNSEA accompagnés par un lourd contingent de gendarmes venu avec une douteuse position de neutralité afin d’ éviter l’escalade de la violence.

      En mai 2015, le tribunal de grande instance de Paris rejette le recours civil de la famille de Jon Anza, tout en reconnaissant « un dysfonctionnement au niveau de l’enquête tant de la part de la police que du parquet », mais « pas de faute lourde ».

      Le 18 mai, les deux policier responsables de la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois en 2005 sont relaxés après 10 ans de procédures.

      Le 7 du même mois, la presse annonce la tenue d’un procès en antiterrorisme dans le cadre de l’affaire de Tarnac pour trois des inculpés.

      Au même moment la commission parlementaire créée par Noël Mamère suite à la mort de Rémi Fraisse, louvoie sur les moyens accordés à la police et entérine leur nouvel armement. Conséquence directe, au #flashball se substitue le #LBD (Lanceur de balles de défense), plus précis et plus puissant que son prédécesseur.

      Et pour couronner le tout, une proposition de loi sur le #renseignement légalise toutes les techniques de surveillance que la police pratiquait dans l’ombre. Le message a le mérite d’être clair, plus rien ne viendra entraver l’exercice du maintien de l’ordre, dont l’imaginaire rénové concède à chacun de ses agents la plus respectable des fonctions : celle de protéger la population contre le chaos organisé. Ce que le message oublie de préciser c’est que pour le pouvoir, le chaos organisé qu’il faut conjurer n’a pas grand-chose à voir avec le spectre réinventé de Ben Laden, mais repose dans toutes les manières de vivre, d’habiter, de se rencontrer, de s’organiser qui échappent aux grilles d’analyses du présent.

      Aujourd’hui pourtant, il n’est de secret pour personne que la police tue, elle tue tous les ans, à plusieurs reprises, avec les mêmes armes et sous la même autorité, et quand elle ne tue pas elle mutile. Si cette vérité est depuis longtemps d’une banalité affligeante dans les banlieues françaises, elle restait inexistante dans les #manifestations.

      Depuis la mort de Malik Oussekine en 86, le maintien de l’ordre à la française faisait office d’exemple pour toute l’Europe. Un savoir-faire irréprochable, disait-on, conjugué à un #armement fiable bien que de plus en plus létal. En 10 ans et sur différents terrains de lutte, cette maîtrise si fièrement publicisée a fait l’épreuve d’une détermination nouvelle, et surtout d’une extension du champ de l’affrontement. Incendies et saccages dans les banlieues, confrontations dans les bocages, généralisation des techniques de blocage jusqu’à certains cadres de la CGT, sabotages d’outils de travail, de lignes haute tension, les occasions ne manquent pas pour les autorités de se mesurer à des formes de contestation plus hétéroclites. Depuis dix ans maintenant la police ne cesse de réajuster ses méthodes d’intervention et chaque nouveau conflit, chaque revers encaissé est une occasion pour elle d’améliorer sa capacité d’intervention, d’affiner sa doctrine.

  • Shockingly, a Porno Featuring Hijabis and Niqabis Is Not Very Sensitive Toward Islam | VICE | United States
    http://www.vice.com/read/shockingly-a-hijab-niqab-porno-is-not-very-sensitive-toward-islam-253

    What specifically can we expect to see in Women of the Middle East?
    First and foremost, I want to make sure that everyone knows I’m not trying to incite another Charlie Hebdo incident. But [out four scenes] basically represent different women from different regions in the Middle East, different kinds of ideas. [We’re] trying to be a little titillating, obviously, with the different kids of traditional dress. But I started the video by [thinking]: For Middle Eastern women, veiling is not just a way to suppress her sexual freedom, it’s a symbol for all the human rights violations against these women like rape and domestic violence.

    [It’s about] taking the veil off. Not condemning the Muslim religion, but showing that it’s sexually suppressing for women not being able to show their bodies, being hidden. So we thought we’d hit on that taboo... with an undertone of social commentary.

    Ce morceau d’anthologie m’avait échappé ! Libérons les musulmanes par le porno...

    #pornographie #islamophobie

  • « #même_pas_peur » : le #documentaire à voir (vraiment)
    https://reflets.info/meme-pas-peur-le-documentaire-a-voir-vraiment

    Reflets a attendu plusieurs jours avant de réfléchir, réagir, analyser les événements du 7 au 9 janvier : le meurtre de 18 personnes (dont une partie de la rédaction du journal #Charlie Hebdo) par trois apprentis djihadistes. La manifestation du 11 janvier et l’emballement sur les réseaux sociaux d’une foule d’internautes se revendiquant tous d’un […]

    #Breves #ana_dumitrescu #documentaire_sur_la_peur #Je_ne_suis_pas_Charlie #libertés_publiques #panoptique #sécuritaire

  • ça ne me fait pas rire...

    Charlie Hebdo Reopens Freedom Of Speech Debate With Cartoons Depicting Death Of #Aylan_Kurdi

    French satirical magazine Charlie Hebdo has reportedly published its own controversial take on the refugee and migration crisis.

    A cartoon attributed to the publication and circulating on social media features drowned Syrian toddler Aylan Kurdi lying face down on a beach with the words “So close to his goal...” written above him.

    In the background a McDonald’s-style Happy Meal Board states: “Two children’s menus for the price of one.”

    http://www.huffingtonpost.co.uk/2015/09/14/charlie-hebdo-reopens-freedom-speech-debate-cartoons-depicting-dea
    #Charlie_Hebdo #Aylan #mourir_en_mer #asile #réfugiés #Méditerranée #caricature #dessin_de_presse

  • JeSuisCharlie now? Social media outrage at cartoon mocking death of Syrian toddler Aylan Kurdi — RT News
    http://www.rt.com/news/315290-charlie-hebdo-cartoon-aylan

    The first page of the new cartoon, dubbed ‘Welcome, migrants’ features a gruesome picture of the drowned three-year-old lying face down on the beach. “So Close to the Goal,” the caption reads in French. (YOU MAY FIND LINKED CONTENT OFFENSIVE, READER DISCRETION ADVISED).

    Near the body is a billboard advertising the famous 2-for-1 McDonald’s Happy Meal with a smiling face of the restaurant chain’s clown mascot. “Two children’s menus for the price of one,” it says.

    Cela a fait débat en France ?

  • #Attentats de Paris : l’énigme des #armes de #Coulibaly - Page 1 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/100915/attentats-de-paris-lenigme-des-armes-de-coulibaly

    C’est un trou noir dans l’enquête sur les attentats de Paris. Une information centrale qui s’est perdue. Selon des documents obtenus par Mediapart, les policiers chargés de l’enquête sur les attentats de Paris ont obtenu, dès le 14 janvier, l’identification de l’arsenal d’Amedy Coulibaly par les autorités slovaques. Mais ils n’en ont rien fait. Le renseignement slovaque qui incrimine un ancien militaire d’#extrême_droite lillois, Claude #Hermant, soupçonné de trafics d’armes démilitarisées dans le cadre d’une enquête ouverte à Lille, ne provoque aucune vérification des juges antiterroristes parisiens Laurence Le Vert, Nathalie Poux et Christophe Tessier.

    Cinq armes sont listées, avec leurs numéros de séries, appartenant à l’arsenal de Coulibaly. Figurent aussi le nom et l’adresse de l’acheteur, la société Seth Outdoor, sise à Haubourdin dans la métropole lilloise, et leurs dates d’achat, les 19 septembre et 15 novembre 2014. Aujourd’hui encore, questionné par Mediapart, le parquet de Paris a indiqué « qu’en l’état, il n’y a pas de lien entre le protagoniste du dossier lillois, Claude Hermant, et Coulibaly ». Malgré les éléments matériels qu’elle détient, la justice maintient la fiction d’une étanchéité entre le dossier de l’ancien militaire, par ailleurs animateur de l’extrême droite identitaire lilloise, et les attentats de Coulibaly.
    Amedy Coulibaly revendiquant ses attaques sur une vidéo posthume.Amedy Coulibaly revendiquant ses attaques sur une vidéo posthume. © DR

    L’enquête ouverte à Lille s’est pourtant brusquement accélérée, le 20 janvier, sans prendre en considération – au moins officiellement – les attentats de Paris. Claude Hermant a été placé en garde à vue, perquisitionné puis mis en examen le 23 janvier pour « trafic d’armes en bande organisée ». L’ancien militaire a mis en cause trois fonctionnaires – un des douanes et deux gendarmes – dont il a été l’informateur au moment des achats d’armes litigieux. L’un des gendarmes ayant soulevé le caractère secret de ses missions, les juges lillois Stanislas Sandraps et Richard Foltzer, ont saisi, le 10 avril 2015, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve d’une demande de déclassification. Contre toute attente, dans un dossier aussi sensible, le ministre a choisi d’opposer le #secret_défense aux investigations.
    Lire aussi

    Comment les services ont raté les terroristes

    Par Fabrice Arfi
    Kouachi-Coulibaly, le réseau terroriste oublié par les services de renseignement

    Par Fabrice Arfi et Karl Laske
    Les frères Kouachi, de l’amateurisme au professionnalisme

    Par Rachida El Azzouzi

    Bernard Cazeneuve a demandé l’avis de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), le 1er juin, qui a émis le 18 juin un avis défavorable à la déclassification. C’est désormais un grand secret. Questionné par Mediapart, Bernard Cazeneuve a indiqué s’être conformé à l’avis de la CCSDN. « Rien dans cette demande des juges lillois ne faisait état de M. Coulibaly, a fait savoir le ministre. Nous n’avons donc par définition aucun élément qui nous permette de déterminer qu’il y a ou pas lien [entre les deux affaires – ndlr]. »

    Les mis en cause, Hermant, sa compagne et un proche, n’ont jamais été interrogés sur d’éventuels contacts, directs ou indirects, avec Amedy Coulibaly ou ses complices. Seule la presse locale s’est fait l’écho, début mai, d’une « hypothèse » puis d’une « piste sérieuse » reliant les deux affaires. L’ancien militaire a confirmé son négoce d’armes neutralisées, mais il a indiqué n’avoir jamais opéré de remise en état de ce matériel. L’entreprise Seth Outdoor, immatriculée au tribunal de commerce de Lille en février 2013, a pour objet « la vente à distance sur catalogue spécialisé » et « la location de matériel de paint ball ».

    Quel secret d’État peut donc justifier la décision de Bernard Cazeneuve, et l’avis de la CCSDN, de ne pas déclassifier les éléments recueillis par les juges parisiens ? La réponse est à trouver dans la mise en cause des gendarmes et d’un douanier, dont Claude Hermant a révélé être l’informateur, dûment répertoriés par leurs services. Le quotidien La Voix du Nord a dévoilé, courant mai, plusieurs courriels prouvant les échanges de l’ancien militaire avec deux gendarmes de la section de recherche (SR) de Villeneuve-d’Ascq. Des lieux de rendez-vous, des numéros d’immatriculation de voiture auraient été communiqués par Hermant aux fonctionnaires afin qu’ils remontent ces filières.
    Claude HermantClaude Hermant © DR

    Contacté par la PJ dès janvier, l’un des gendarmes mis en cause, l’adjudant-chef Laurent B., n’avait pas déféré à sa convocation. Il a finalement été entendu comme témoin en mai. Un douanier en contact avec Hermant, rattaché à l’antenne lilloise de la DNRED (Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières), a en revanche été mis en examen pour « acquisition et détention » d’une ou plusieurs armes de catégorie A – armes à feu de défense ou armes de guerre dont la détention est interdite sauf autorisation.

  • « Ce livre intitulé : "La gratuité, c’est le vol. 2015, la fin du droit d’auteur ?" sera distribué gratuitement dans les librairies le 10 septembre. [...] "Sur les risques que la gratuité débridée fait peser sur la liberté des lecteurs et l’offre culturelle. Il signe une critique documentée et précise de la régression démocratique proposée par l’étonnante association du Parti des Pirates avec les géants du web." »

    http://www.idboox.com/economie-du-livre/un-livre-sur-la-defense-du-droit-dauteur-distribue-gratuitement

    SeenThis, c’est de la « gratuité débridée » ?

    #gratuité #ayants_tous_les_droits #parti_pirate #licences_libres #communs #droit_auteur

  • Incendie à Auch : une plainte contre X
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/08/24/97001-20150824FILWWW00170-icendie-mosquee-d-auch-une-plainte-contre-x.php

    Un bâtiment est incendié, le procureur se refuse à privilégier la piste de l’accident ou de l’acte criminel.

    Déduisons donc : Le bâtiment est une mosquée, cet un acte de terrorisme perpétué par des blancs.

    Sur quoi je peux appuyer cette déduction ? Sur ça : « La mosquée d’Auch avait été visée fin janvier par des inconnus qui avaient jeté des lardons de porc par dessus son portail, juste après les attaques meurtrières menées contre Charlie Hebdo »

    C’eut été une église, vous inquiétez pas que les gros titres auraient été très très différents.(Permalink)

    #luttes

  • Gérard Biard, le rédac chef de Charlie est à Arendal pour la "semaine politique" invité par Aftenposten. Tous ceux qui veulent l’écouter doivent se soumettre à un contrôle de sécurité du niveau de celui d’un aéroport.

    Et comme je déteste passer la sécurité des aéroports, moi, j’y vais pas.

    « Flyplass-sjekk » av alle som skal høre Charlie Hebdo-redaktør — Kjøp tilgang

    http://www.agderposten.no/kjop-tilgang?aId=1.1439287

    « Flyplass-sjekk » av alle som skal høre Charlie Hebdo-redaktør

    • L’Express s’est vu attribuer la coquette somme de 1,9 million d’euros pour développer le « big data », cette façon d’agglomérer et d’analyser toutes les traces laissées par les internautes sur son site « pour avoir une meilleure connaissance de nos lecteurs, et mieux servir nos annonceurs », comme le résume Sophie Gohier, directrice nouveaux médias du groupe.

      #publicité #presse_à_vendre #surveillance

    • @bastamag , le site critique de la mondialisation financière, pas particulièrement fan de Google, s’est lui vu attribuer 105 000 euros pour enrichir son offre éditoriale et mieux attirer les dons des lecteurs. En interne, les discussions ont été vives, mais il a finalement été jugé dommage de laisser cette manne aux médias traditionnels.

      #hihi

    • Contexte, site d’info destiné aux professionnels intéressés par les politiques publiques, a touché 441 000 euros en 2013… puis 766 000 euros en 2014. Plus de 1,2 million d’euros versés à un tout petit média (...) Or, le cofondateur de Contexte est Jean-Christophe Boulanger, l’actuel président du Spiil, après avoir été son vice-président jusqu’en janvier 2015.
      (...) le jeune entrepreneur, qui assimile la dotation à « de l’#argent_gratuit, accordé sans contrepartie ».

    • Le bilan des aides du #FINP en 2014 (mis en ligne en mars 2015)
      http://www.finp.fr/44-dossiers-deposes-pour-la-seconde-annee-du-fonds-pour-linnovation-numerique-d

      par montant décroissant (k€) en 2014
      (certains éditeurs ont fait financer 2 projets : Les Échos, Le Figaro, Le Parisien et L’Opinion)

      +----------------------+--------------+
      | Editeur              | montant 2014 |
      +----------------------+--------------+
      | LES ECHOS            |        2 458 |
      | LE FIGARO            |        2 232 |
      | LE PARISIEN          |        1 598 |
      | LE POINT             |        1 369 |
      | CHALLENGES           |        1 100 |
      | EUROPE 1             |        1 040 |
      | 20 MINUTES           |          853 |
      | CONTEXTE             |          766 |
      | NYT/IHT              |          762 |
      | PARIS MATCH          |          654 |
      | LE MONDE             |          402 |
      | LA DÉPÊCHE           |          382 |
      | PLAYCORP/FRANCE LIVE |          361 |
      | SUD OUEST            |          344 |
      | LA PROVENCE          |          298 |
      | LES INROCKS          |          258 |
      | WORLDCRUNCH          |          239 |
      | BOOKS «BooksFeed»    |          205 |
      | FACTADATA            |          176 |
      | NEWZULU/CITIZENDISE  |          170 |
      | L’OPINION            |          127 |
      | BASTAMAG             |          105 |
      | RUE89                |          104 |
      | LA TRIBUNE           |           73 |
      | COURRIER PICARD      |           56 |
      +----------------------+--------------+
      | TOTAL 2014           |       16 132 |

      Hit Parade sur 2 ans (2013 + 2014, k€)

      +--------------------------+-----------+
      | Editeur                  | 2013+2014 |
      +--------------------------+-----------+
      | LE FIGARO                |     4 052 |
      | LES ECHOS                |     3 046 |
      | LE MONDE                 |     2 242 |
      | Le Nouvel Observateur    |     1 990 |
      | Express-­‐Roularta       |     1 970 |
      | LE PARISIEN              |     1 742 |
      | Ouest France             |     1 384 |
      | LE POINT                 |     1 369 |
      | CONTEXTE                 |     1 207 |
      | 20 MINUTES               |     1 120 |
      | CHALLENGES               |     1 100 |
      | SUD OUEST                |     1 044 |
      | EUROPE 1                 |     1 040 |
      | La Voix du Nord          |       840 |
      | La Croix                 |       835 |
      | NYT/IHT                  |       762 |
      | Slate                    |       758 |
      | PARIS MATCH              |       654 |
      | Libération               |       649 |
      | Le Télégramme            |       640 |
      | Alternatives Economiques |       458 |
      | LA DÉPÊCHE               |       382 |
      | PLAYCORP/FRANCE LIVE     |       361 |
      | RUE89                    |       344 |
      | LA PROVENCE              |       298 |
      | BFM TV                   |       261 |
      | LES INROCKS              |       258 |
      | WORLDCRUNCH              |       239 |
      | BOOKS «BooksFeed»        |       205 |
      | FACTADATA                |       176 |
      | NEWZULU/CITIZENDISE      |       170 |
      | La Montagne              |       161 |
      | Jeune Afrique            |       150 |
      | Marsactu                 |       131 |
      | L’OPINION                |       127 |
      | BASTAMAG                 |       105 |
      | LA TRIBUNE               |        73 |
      | COURRIER PICARD          |        56 |
      | Charlie Hebdo            |        54 |
      | Economie Matin           |        29 |
      +--------------------------+-----------+
      |                          |    32 481 |
      +--------------------------+-----------+

      On notera que le Groupe Perdriel figure pour 3 titres (Nouvel Observateur, Challenges et Rue89) pour un total de 3 434 k€

      pour le détail 2013, c’était là
      http://seenthis.net/messages/257397

    • On notera également que les 3 représentants de la presse au conseil d’administration du FINP représentent Le Figaro, Les Échos et Lagardère Active.

      Soit, sur 2 ans, les 2 plus gros bénéficiaires (et de loin) (4 M€ et 3 M€) et Lagardère Active, seulement 1,7 M€ (Europe 1 et Paris Match)

  • Le Conseil constitutionnel approuve une loi de #surveillance draconienne
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jul2015/surv-j31.shtml

    En fait, le Conseil constitutionnel a approuvé une loi antidémocratique, lancée officiellement en profitant de l’émotion produite par l’attentat contre Charlie Hebdo. La décision du Conseil souligne comment l’élite dirigeante française s’est déplacée loin vers la droite, en réponse à la montée des tensions sociales en mettant en place l’infrastructure d’un État policier en France.

    La loi autorise les services de renseignement à mettre sur écoute des téléphones, à lire des emails, et à pirater les ordinateurs, et transforme l’industrie des télécommunications en extension de l’appareil de surveillance de l’État. Les fournisseurs de services Internet et de téléphone doivent surveiller les métadonnées, y compris le temps et la fréquence d’utilisation des sites Web donnés. Ils doivent aussi installer des « boîtes noires, » des algorithmes complexes permettant de signaler aux autorités toute personne dont le comportement en ligne est réputé « suspect. »

    Grâce à ces algorithmes secrets, l’État peut dresser automatiquement des profils politiques détaillés de l’ensemble de la population, sélectionner les opinions et les sites web dont il veut suivre les adeptes, et, éventuellement, les cibler pour la répression et l’arrestation.

    La loi autorise les services des renseignements à écouter les communications mobiles et numériques de toute personne liée à une enquête de « terreur » et à installer des caméras et des micros secrets dans les maisons privées. Ils peuvent aussi installer des logiciels sur les ordinateurs pour suivre les frappes en temps réel. La loi autorise aussi l’utilisation de « IMSI Catchers », qui imitent les tours de téléphonie cellulaire et recueillent tous les données de localisation et de transmission de tous les téléphones portables dans une région.

    La loi met également en place un groupe consultatif, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement – composée de magistrats, députés et sénateurs – afin de permettre un espionnage plus intrusif hors de tout contrôle juridique.

  • BALLAST Daniel Mermet : « On est tombé en panne de futur »
    http://www.revue-ballast.fr/daniel-mermet

    Et Là-bas si j’y suis ! (il rit) Debray a été génial, sur ce coup-là. Ça lui a valu une excommunication générale et un papier particulièrement répugnant de BHL dans Le Monde. C’est très difficile, au fond, de penser de façon autonome ; il faut vraiment apprendre ça à nos enfants. Je me souviens d’une grande manif’ dans ma jeunesse. Tous unanimes, on levait le poing, et j’ai vu un type partir dans l’autre sens : il fendait la foule à contre-courant. Je me suis dit : il faudra, au moins un jour, que je sois ce gars-là. On nous apprend l’individualisme, mais pas l’autonomie. Aller contre l’unanimisme, c’est dur, d’abord affectivement ; on n’a pas tous la carapace assez solide. Au Kosovo, une grande partie de la gauche molle soutenait cette « guerre humanitaire ». Charlie Hebdo nous avait dénoncés comme pro-Milošević, sous le titre « Serbie Inter ». Le livre de Serge Halimi et Dominique Vidal, L’Opinion, ça se travaille, a clairement montré comment les journalistes, même les plus futés, se sont fait bourrer le mou par le service de communication de l’OTAN.

    • Il y a une thématique que vous ne traitez jamais, à Là-bas, c’est celle du #féminisme. Pourquoi ? C’est un angle mort, un désintérêt ?

      (Il réfléchit) On a fait 5 000 émissions, vous êtes sûrs que... ? Mais vous avez raison, nous ne sommes pas les meilleurs là-dessus. Pourtant, ce combat est loin d’être gagné, même s’il y a eu des progrès énorme entre mon enfance et aujourd’hui. Les femmes de ma génération se sont battues et il y a eu des avancées formidables, dont les femmes plus jeunes ignorent souvent l’histoire. La bagarre n’est pas terminée, les salaires, on n’y est toujours pas. La domination masculine, c’est toujours vrai.

      Une dernière question, pour le voyageur que vous êtes : Glissant a écrit que « l’universel abstrait nous défigure ». Ça vous inspire quoi ?

      Depuis 25 ans, j’ai eu la chance de faire beaucoup de reportages à travers le monde, et l’aventure continue aujourd’hui. Pour comprendre, je suis de ceux qui ont besoin de ressentir, d’éprouver, de rencontrer physiquement. C’est plus lent, il y a des galères, mais derrière un écran d’ordinateur, vous n’avez que l’œil, et un peu l’oreille, pour comprendre... Vous êtes privé du reste. Et vous êtes seul. Ça devient virtuel, ça manque de chair. Un pilote de chasse de l’armée israélienne nous a montré comment il larguait ses bombes. Votre doigt effleure une touche sur un écran vidéo et un bref message vous confirme que « l’objectif est traité ». Pas de secousse, pas d’image. Vous venez de tuer cinquante personnes. Toute sa vie, Howard Zinn a réfléchi et écrit sur le bombardement. Mais il faut dire, cependant, que le terrain ne suffit pas : il faut aussi travailler les dossiers et les infos ! La phrase d’Édouard Glissant peut évoquer aussi la vieille question de l’universel et du particulier. J’ai beaucoup de veine : je suis né dans une banlieue bâtarde. C’est une chance. Ma mère nous disait : « Vous êtes des bâtards pure race. » Je n’ai pas ce que Bensaïd appelait « la glue des origines » – à part mes origines sociales. C’est plus facile d’être universaliste dans ces conditions ! En parlant d’origine sociale, je rappellerai ceci : l’émancipation, c’est aussi celle des maîtres : l’horizon de la lutte de classes, c’est libérer l’esclave et le maître du fait qu’il domine l’esclave, c’est libérer le dominant de ce qui le domine ! C’est un affrontement classe contre classe, oui, mais en tendant vers leur abolition, c’est-à-dire la disparition des esclaves et des maîtres. C’est ainsi que j’entends l’universalisme, et pas seulement en terme de classe. Évidemment qu’il existe des particularismes et des spécificités, mais j’aime assez la lecture française, sur cette question – je suis très réservé vis-à-vis du modèle communautariste anglo-saxon. Leur démocratie, c’est la lutte des différents groupes et sous-groupes entre eux. J’ai d’ailleurs le même rapport de méfiance avec les revendications autonomistes bretonnes ou basques.

      Mermet, jacobin ! C’est le mot de la fin ?

      (Il rit) Voilà !

    • il y a beaucoup de situations où rester neutre, c’est collaborer. La neutralité n’est pas seulement le paravent des opportunistes et des lâches, c’est aussi le masque du maintien de l’ordre conservateur dominant. La neutralité neutralise.

      C’est très difficile, au fond, de penser de façon autonome ; il faut vraiment apprendre ça à nos enfants.

  • La vie culturelle sous la coupe de l’équation budgétaire - 2015 / Enquête thématique - Journal La Terrasse
    http://www.journal-laterrasse.fr/la-vie-culturelle-sous-la-coupe-de-lequation-budgetaire

    Si l’Etat maintient le budget du ministère de la Culture et de la Communication (+0,3% en 2015, -2% en 2014), il réduit considérablement sa dotation aux collectivités territoriales. Directeur de l’Observatoire de politiques culturelles, créé en 1989 à Grenoble, Jean-Pierre Saez décrit et analyse la réalité et les conséquences du fléchissement de l’ambition politique pour la culture.

    Peut-on mesurer l’ampleur actuelle de la réduction de l’effort public pour la culture ?

    Jean-Pierre Saez : Pour le moment, les informations qui remontent de toutes parts attestent d’une baisse assez générale de l’effort des Villes de 5 % à 10 % cette année avec des perspectives inégales l’année prochaine en ce qui concerne les budgets de fonctionnement. C’est cette ligne de dépenses qui est la plus sensible. Du côté des Départements et des Régions, sous réserve de vérification, la tendance est à la stabilisation des crédits culture en 2015, avec des baisses disparates. Mais on se souvient que les Départements ont en majorité sensiblement réduit leurs budgets culturels depuis 2009. Cependant, des Villes, des Régions et même des Départements résistent à cette décrue. Quant au ministère de la Culture, après un recul remarqué en 2013-2014, notamment en raison de son caractère symbolique, son budget en 2015 est reparti légèrement à la hausse et le Premier ministre vient de reconfirmer sa sanctuarisation annoncée en début d’année. Toutefois, les moyennes ne disent pas tout des réalités locales et de l’affectation des crédits qui peuvent relativiser comme accentuer ces tendances, sans compter les incertitudes générales sur l’avenir.

    De quelles manières ce contexte de restriction budgétaire influe-t-il sur les politiques menées par les collectivités territoriales ?

    J.-P. S. : Les effets de cette situation sont de divers ordres. Ils touchent d’abord au climat général dans les politiques culturelles et au moral des acteurs. On fait le grand écart entre morosité et désir ardent de poursuivre le travail artistique et culturel, de porter de nouvelles interrogations souvent en écho aux débats de société. On oscille entre stratégie de protection de soi et esprit de solidarité. Localement, il faut être courageux parfois pour prendre la parole et contester des choix municipaux. De plus, des cas de censure et d’interventionnisme patents sont signalés. Quant aux conséquences pratiques, elles peuvent être très rudes pour certaines équipes qui ne parviennent plus à maintenir projets et emplois. La « cartocrise » nous propose une photographie utile concernant la situation de nombreuses structures de création artistique – festivals, théâtres, centres d’art contemporain, orchestres…-. Reste à interpréter ces instantanés qui font référence à des cas disparates. Il faudrait de plus évoquer la restriction des subventions pour de très nombreux organismes artistiques et culturels ainsi que la situation de structures culturelles en régie, bibliothèques ou musées, dont les budgets d’acquisition, d’action culturelle ou d’expositions sont en régression, dans certains cas depuis plusieurs années. Je n’oublie pas non plus les conservatoires dans ce tableau général. Le résultat est très concret : il se traduit par moins de projets, moins de vie culturelle dans les quartiers ou territoires qui en auraient le plus besoin, et moins d’emplois (directs et indirects…). Mais la période est aussi à l’émergence de nouveaux gestes artistiques, de nouvelles manières de travailler ensemble et à celle de nouveaux acteurs, dans le champ numérique notamment. C’est une période de métamorphose où il y a à perdre et à gagner, dans des proportions inconnues…
    « Le paradigme gestionnaire gagne du terrain au détriment d’un grand dessein pour et par la culture. »

    Cette baisse est-elle uniquement due à des contraintes budgétaires ?

    J.-P. S. : Les contraintes budgétaires sont évidemment fortes puisque la dotation de l’Etat aux collectivités territoriales connaît une baisse historique représentant 11 milliards d’euros sur 3 ans. On imagine dans ces conditions que l’équation budgétaire n’est pas simple. Cela signifie que l’époque appelle de la part du politique plus de vision, plus d’imagination et plus de discernement. Le moment est compliqué et l’on n’a pas inventé la boussole pour le traverser. On constate plutôt que le paradigme gestionnaire gagne du terrain au détriment d’un grand dessein pour et par la culture. On perçoit depuis plusieurs années déjà, malgré la résistance d’un certain nombre d’élus, un fléchissement de l’ambition politique pour la culture. Ce n’est plus un domaine considéré comme prioritaire et sa spécificité, ses qualités, sa contribution à la vie de la cité, sa fragilité intrinsèque, ne semblent plus être des arguments suffisants pour le protéger. Or, sur le plan budgétaire, s’il est nécessaire de diversifier les sources de financement pour la culture, il est faux de considérer que le mécénat, le financement participatif, les crédits européens ou les stratégies de mutualisation vont prendre le relais mécaniquement, sans compter que l’on évalue encore mal les conséquences de cette tendance lourde vers laquelle nous sommes menés en termes de prise en compte de l’intérêt général. Peut-on alors concevoir un nouvel entrepreneuriat culturel qui préserve l’esprit de notre modèle culturel ? D’un point de vue politique, quel paradoxe de considérer que les activités artistiques et culturelles représentent une manne pour l’économie, une marque de fabrique de notre pays, une ressource vitale pour le vivre ensemble, et de ne pas retraduire en actes ces constats à la hauteur des enjeux d’aujourd’hui ! Les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher ont certes été un électrochoc et un révélateur de fractures auxquelles on n’a pas porté l’attention suffisante depuis bien trop longtemps. Mais de l’émotion à l’action, il y a encore trop d’inertie. Au passage, contrairement à un certain discours ambiant, la recherche et la sociologie contribuent souvent à saisir et anticiper les tendances de fond qui traversent la société. Il faudrait surtout mieux s’en servir.

    Connaît-on l’impact de la réforme des collectivités territoriales en termes de politique culturelle ?

    J.-P. S. : La réforme parle peu de culture, ce qui est somme toute une tradition législative assez courante pour ce type de réforme. Il est bien question de compétence culturelle partagée entre les collectivités, mais cela ne représente pas un garde-fou. Personnellement, j’étais favorable à l’idée d’une compétence culturelle obligatoire, partagée et sans fléchage pour toutes les collectivités, histoire de disposer d’un marqueur ou d’un outil moral opposable. Mais il paraît que le législateur ne saurait traduire la notion de compétence obligatoire que de manière exclusive, ce qui impliquerait de distinguer les rôles culturels des pouvoirs locaux d’une manière systématique. Imagine-t-on alors confier la responsabilité de la création à un seul niveau de collectivité ? On voit bien l’écueil. Cela dit, la réforme des Régions va forcément impacter les politiques culturelles, susciter des regroupements et des mutualisations, développer des mises en réseau et des coopérations inédites, conduire à l’écriture de nouveaux projets régionaux où la culture devrait avoir un rôle éminent à jouer, si la volonté politique est au rendez-vous. De son côté, l’intercommunalité culturelle – notamment dans les métropoles – va lentement continuer de progresser, ce qui est plutôt bien pour permettre de meilleures articulations entre territoires de vie et de projet. Mais compte tenu du contexte budgétaire, elle n’apportera pas la même plus-value que dans les années 2000. Quant à la coopération entre collectivités, une nouvelle page s’ouvre pour elle. Il faut espérer qu’elle sera plus productive et mature que dans les années passées.

    Propos recueillis par Agnès Santi

    A consulter : http://www.observatoire-culture.net

  • Poitiers : 61 des 130 CRS de la compagnie en arrêt maladie
    http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/11295-Poitiers-61-des-130-CRS-de-la-compagnie-en-arret-maladie

    Le renforcement du Plan Vigipirate décidé après les attentats de janvier à Paris contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher a eu raison des policiers. Les Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) sont tout simplement « épuisées ».

    Preuve en est avec la compagnie de CRS de Poitiers dans laquelle, à leur prise de fonction vendredi matin, 61 des 130 policiers n’étaient pas présents en raison d’arrêts maladie allant de 2 à 15 jours, a indiqué à un correspondant de l’Agence France Presse (AFP) le secrétaire régional du syndicat Alliance pour les CRS de la zone Sud-Ouest, Gérard Chamalbide.
    Pour comprendre, ce syndicaliste a expliqué que « Poitiers est l’une des compagnies qui a le plus tourné en France ces derniers temps ». Ses agents totalisent en effet pas moins de 109 jours de déplacement dans toute la France.
    […]
    L’exercice prévu en Dordogne vendredi avec des CRS de Toulouse a donc été annulé.

  • Pour un universalisme émancipateur
    http://lahorde.samizdat.net/2015/06/25/pour-un-universalisme-emancipateur

    Nous avons reçu il y a un peu plus d’un mois un long texte signé Léo Picard, que vous trouverez ci-dessous, et qui, de façon argumentée et documentée, propose des pistes pour reconstruire un discours antiraciste et antifasciste. Alors que l’extrême droite mine partout le terrain, que ses idées se banalisent et que, entre nous, les raccourcis [&hellip

    #Argumentaires #Repères #antisémitisme #Charlie_Hebdo #islamophobie #racisme

    • Il faut une clarification préalable sur le terme même d’« islamophobie ». Pour certains courants de nos adversaires, toute critique de l’islam (croyance ou religion) ou de l’islamisme (courant politico-religieux) relèverait de l’islamophobie. On ne peut évidemment pas accepter ce type d’assimilation. On ne rejettera pas ici la critique de la religion, des croyances, encore moins celle de l’islamisme, bien au contraire. « Ceux qui pointent le fait qu’il y a un risque de pervertir le terme d’islamophobie pour faire taire toute critique de la religion musulmane ont raison sur le fond. Mais est-ce le terme ou certains de ses usages qui posent problème ? Faudrait-il alors bannir tous les mots susceptibles d’être instrumentalisés ? »[4]. Ce qu’il faut distinguer et combattre très explicitement, c’est l’islamophobie au sens du racisme antimusulman, c’est-à-dire l’infériorisation et le rejet des musulmans, réels ou supposés, du fait de leur religion. C’est avec ce sens que le terme est employé par nombre de militants sensibles à la montée du racisme en France, et c’est avec ce sens qu’il est employé dans ce texte.

      Même une fois d’accord sur ce que l’on veut dire, l’utilisation du terme est discutable. N’est-ce pas faire une concession aux courants islamistes et les appuyer que de dénoncer le racisme antimusulman plutôt que le racisme anti-arabe ?[5] Pour les islamistes, notamment pour les pouvoirs dictatoriaux islamistes dans de nombreux pays, assimiler les Arabes à l’islam, c’est-à-dire dénier le droit aux Arabes d’adopter une autre religion ou d’être athées, voire d’être homosexuels ou simplement partisans de mœurs plus libres, c’est un objectif politique de contrôle et de sujétion de la population à leur autorité, et qualifier d’« islamophobe » toute expression de racisme anti-arabe apporte de l’eau à leur moulin.

      L’islamophobie ne recouvre pas le racisme anti-arabe mais elle constitue, de fait, une forme de racisme qui s’est développée avec la croissance de l’expression publique de la religion musulmane. Son émergence correspond également à une mutation du racisme, passé d’une conception biologisante (haine des races inférieures qui menacent la pureté biologique de l’homme blanc) à un racisme culturel (haine des cultures inférieures qui menacent la culture occidentale). On ne peut pas nier que les attaques contre les mosquées ou contre des femmes voilées se sont multipliées ces dernières années, que les propos hostiles aux musulmans se multiplient, de la part de politiciens et d’intellectuels, abondamment relayés par les médias, sur Internet et sur les réseaux sociaux, ni que ces attaques relèvent d’attitudes racistes. C’est le racisme anti-arabe remis au goût du jour, quand une partie de la population arabe et de ses représentants politiques met en avant son appartenance à la religion musulmane. Mais bien entendu, si on veut éviter les risques d’instrumentalisation, il faut dénoncer à la fois l’islamophobie, le racisme antimusulman, et la xénophobie, qui inclut le racisme anti-arabe.

    • c’est un détail (car en effet l’islamophobie recouvre, entre autres, le racisme anti-arabe (y compris anti-arabes chrétiens ou athées), mais il s’attaque aussi aux noir.e.s musulman.e.s, et aux converti.e.s, surtout si ça se voit), mais le tortillage serait de nier que c’est au moins une nouvelle forme, voire la forme prépondérante que prend aujourd’hui le racisme anti-arabe et anti-noir...

    • Texte intéressant qui essaye d’allier des concepts contradictoires,
      typique d’une réflexion actuelle de la gauche, et qui semble sincère
      dans sa recherche, quoique encore pas tout à fait abouti...

      Quelques extraits me semblent encore gênant, résultant probablement
      d’une méconnaissance de l’islamisme et du coup de la difficulté de
      décrire ce que l’on veut combattre avec justesse :

      « L’islamisme est un courant politique réactionnaire, fascisant,
      historiquement appuyé par les puissances occidentales, et qui doit
      être clairement combattu. »

      Je crois que c’est simpliste. Parfois, c’est et ce fut vrai et
      parfois ça n’est pas le cas. L’islamisme du Hezbollah est clairement
      anti-occidental, comme l’était celui des frères musulmans du début.
      Comme le catholicisme a pu être du côté de Pinochet ou de Allende.

      Est-ce du au fait que ce texte a été écrit grâce à Léo, Delphine,
      Elisabeth, Fred, Jacques, José, Stéphane, Sylvie, Sylvie et Yann et
      que, sans vouloir faire mon Roberménard, il manque quelques Mohamed
      et Fatima pour donner quelques précisions et éclairages « de l’intérieur » ?

      #Islam #Islamisme #Hezbollah

    • Je pense effectivement que l’islamisme n’existe pas et que c’est un concept fourre-tout qui cherche avant tout à discréditer les mouvements que l’on qualifie d’islamisées. Il n’y a pas grand chose de commun entre le Hezbollah et l’Etat islamique, entre les Frères musulmans et Al-Qaida. Et, parfois, même des mouvements se réclamant de la même matrice, comme les Frères musulmans en Egypte et Enahda en Tunisie n’ont pas du tout les mêmes conceptions du pouvoir, de la laïcité, de la place de la religion. Il y a la conviction chez ceux qui évoquent à tout bout de champ l’islamisme et la charia, que l’on peut déduire du Coran, une théorie politique et une forme de pouvoir, alors que plus de quatorze siècles de pouvoirs se réclamant de l’islam montrent le contraire.

    • Je n’ai pas tout lu mais je ne vois pas ou l’auteur pose la question de savoir si l’islam est compatible avec l’idée de progrès. Je viens de finir le texte et à aucun moment il ne pose la question. C’est une question qui n’existe pas en dehors des manipulations des politiques et de la justification d’un racisme « culturel ».

    • L’auteur commence par ridiculiser celles et ceux qui utilisent le mot « progrès » dans un sens différent lorsqu’il s’agit d’islam ou du reste (les deux premiers paragraphes). « Progrès » dans le sens commun d’"émancipation face au pouvoir", sauf dans le cas de l’islam où cela voudrait dire « intégration au modèle occidental ».

      Dans un deuxième temps (le 3ème paragraphe), il affirme que l’islam (comme bien d’autres idéologies « progressistes ») peut être une idéologie « perturbatrice », au sens où plutôt que de s’adapter à la société dominante, elle propose un modèle alternatif.

      Je comprends qu’on ne soit pas forcément d’accord avec lui, et je ne pense pas d’ailleurs qu’il affirme que l’islam EST progressiste, mais qu’il peut l’être...

  • Débat autour d’Emmanuel Todd. Après Charlie. La France, les musulmans et l’islamophobie, par @alaingresh
    http://blog.mondediplo.net/2015-06-18-Apres-Charlie-La-France-les-musulmans-et-l

    Après l’attaque contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher et la mobilisation du 11 janvier 2015, le débat sur les musulmans et leur place dans la société française a été relancé. On sent monter un discours de haine qui n’est plus le seul fait de l’extrême droite ou même de la droite. Cette islamophobie se traduit par des agressions plus nombreuses et une politique de l’Etat qui favorise, voire organise, les discriminations à travers les politiques publiques. Le livre publié par Emmanuel Todd, Qui est Charlie ? a soulevé une levée de boucliers, des polémiques et des questions que nous vous appelons à discuter. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/2876 via Le Monde diplomatique

  • Ce n’est pas souvent que je vous renvoie à mon blog mais, pour ceux que ça intéresse, j’y ai retranscrit les allusions que Luz (dessinateur « survivant » de Charlie Hebdo) fait sur la Palestine, montrant ainsi qu’au sein de la rédaction de Charlie Hebdo, les avis étaient parfois partagés, ambigus, complexes...

    ELO#200 - La catharsis de Luz
    Dror, Entre Les Oreilles, le 17 juin 2015
    http://entrelesoreilles.blogspot.fr/2015/06/elo200-la-catharsis-de-luz.html

    #Luz #Palestine #Charlie_Hebdo #dessins

  • Le courrier des lecteurs du n°132
    http://cqfd-journal.org/Le-courrier-des-lecteurs-du-no132

    UN lecteur de plus, UN ! Je suis un nouveau lecteur de votre journal et je pense prendre un abonnement. Faisant partie des déçus de Charlie Hebdo, que je lisais assez souvent à la fin du collège et au lycée, et que j’ai peu à peu abandonné après 2007. Leur obsession de l’islam sous couvert de « (...) — CQFD n°132 (mai 2015), Courrier des lecteurs

  • Edward Snowden dénonce les lois post-« Charlie Hebdo » en France - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/monde/1614555-20150523-edward-snowden-denonce-lois-post-charlie-hebdo-france

    Selon lui, aucun programme de surveillance de masse n’a permis d’empêcher les attentats de Paris et « s’ils l’ont fait, #c’est au prix d’une dégradation inacceptable des droits ». « On sait que pour l’attaque à Charlie Hebdo, celle au Canada, celle en Australie, tous ces individus étaient repérés par les gouvernements avant les attaques. Ce n’est pas par manque de surveillance mais par trop de surveillance que nous n’avons pas été en mesure de comprendre ce qui se passait », souligne Edward Snowden.

  • Charlie et ses confrères | InaGlobal
    http://www.inaglobal.fr/presse/article/charlie-et-ses-confreres-je-t-aime-moi-non-plus-8202

    Comment les journaux français se sont-ils positionnés vis à vis de Charlie Hebdo à partir de 2006, date à laquelle il publia les #caricatures parues dans le journal danois Jyllands Posten ? Quel positionnement ont adopté, pour leur part, les journaux anglo-saxons ?

    #presse #médias #liberté_d'expression