person:charlie hebdo

  • La banque postale une banque tout sauf « citoyenne... »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14461-la-banque-postale-une-banque-tout-sauf-citoyenne

    Fermeture de découvert abusif, gestion clientelle inexsitante, facteur qui ne dépose pas les recommandés, support par email qui se permet de se moquer de ses clients, (même si ils n’ont plus rien à manger), frais bancaire abusifs, voici le triste constat des actes de la banque postale qui se prétend citoyenne.

    Aussi je me permet de vous rappeler que les banques et le CAC 40 recoivent 30 milliards d’€uros de la BCE tout les mois, avec NOTRE argent. Qui plus est elle crée l’argent à partir du vide (ex-nihilo) je vous repasse donc le témoignage de Bernard Maris qui a été « Malencontreusement » tué l’ors de l’attaque de Charlie Hebdo, était ce par ce qu’il a expliqué le fonctionnement de l’argent dette ? (voire vidéo ci-dessous) je vous engagent toutes et tous a regarder le (...)

  • Ce n’est plus vous qui êtes en marche, monsieur le Président, c’est la #vérité. Vous pouvez porter plainte contre moi pour #diffamation  ; la postérité portera plainte ­contre vous pour #infamie."

    dixit #Yann_Moix
    « Monsieur le Président, vous avez instauré à Calais un protocole de la bavure »

    L’écrivain Yann Moix fustige dans une #lettre_ouverte adressée à Emmanuel Macron la politique migratoire de la France, et plus particulièrement le traitement infligé aux migrants à Calais. Vidéo à l’appui, il affirme avoir filmé sur place des « actes de barbarie ».


    http://www.liberation.fr/debats/2018/01/21/monsieur-le-president-vous-avez-instaure-a-calais-un-protocole-de-la-bavu
    #Calais #asile #migrations #EnMarcheVersLeFN (c’était cela le tag ?) #réfugiés #humiliation #espoir

    Et sur la question de la #terminologie (#mots #vocabulaire) :

    Vous les nommez « migrants » : ce sont des #exilés. La migration est un chiffre, l’exil est un #destin.

    ping @reka @sinehebdo

    Ici le texte complet, pour ne pas le perdre :

    Monsieur le président de la République, chaque jour, vous humiliez la France en humiliant les exilés. Vous les nommez « migrants » : ce sont des exilés. La migration est un chiffre, l’exil est un destin. Réchappés du pire, ils représentent cet avenir que vous leur obstruez, ils incarnent cet espoir que vous leur refusez. C’est à leur sujet que je vous écris.
    Vous avez affirmé, dans votre discours de Calais, que « ceux qui ont quelque chose à reprocher au gouvernement s’attaquent à sa politique, mais qu’ils ne s’attaquent pas à ses fonctionnaires. » Je ne m’en prendrai ici qu’à vous. Et à vous seul.

    Je ne suis pas, comme vous dites, un « commentateur du verbe » : je suis un témoin de vos actes. Quant à votre verbe, il est creux, comme votre parole est fausse et votre discours, double.

    J’affirme, M. le Président, que vous laissez perpétrer à Calais des actes criminels envers les exilés. Je l’ai vu et je l’ai filmé.

    J’affirme, M. le Président, que des fonctionnaires de la République française frappent, gazent, caillassent, briment, humilient des adolescents, des jeunes femmes et des jeunes hommes dans la #détresse et le #dénuement. Je l’ai vu et je l’ai filmé.

    J’affirme, M. le Président, que des exilés non seulement innocents, mais inoffensifs, subissent sur notre territoire des atteintes aux #droits_fondamentaux de la personne. Je l’ai vu et je l’ai filmé.

    Ces actes de #barbarie, soit vous les ­connaissiez et vous êtes indigne de votre fonction  ; soit vous les ignoriez et vous êtes indigne de votre fonction. Ces preuves, si vous les demandez, les voici  ; si vous faites semblant de les demander, les voici quand même. Les Français constateront ce que vous commettez en leur nom.

    « Je ne peux pas laisser accréditer l’idée que les forces de l’ordre exercent des violences physiques », avez-vous dit. Ajoutant  : « Si cela est fait et prouvé, cela sera sanctionné ». D’abord, vous menacez de procès en diffamation ceux qui démasquent ­votre politique  ; ensuite, vous menacez de procédures de sanction ceux qui l’appliquent.

    Journalistes, policiers  : avec vous, tout le monde a tort à tour de rôle. Les uns d’avoir vu, les autres d’avoir fait. Tout le monde a tort sauf vous, qui êtes le seul à n’avoir rien vu et le seul à n’avoir rien fait. On attendait Bonaparte, arrive Tartuffe.

    Soit les forces de l’ordre obéissent à des ­#ordres précis, et vous êtes impardonnable  ; soit les forces de l’ordre obéissent à des ­ordres imprécis, et vous êtes incompétent. Ou bien les directives sont données par vous, et vous nous trahissez  ; ou bien les directives sont données par d’autres, et l’on vous trahit.

    Quand un policier, individuellement, ­dépasse les bornes, on appelle cela une #bavure. Quand des brigades entières, groupées, dépassent les bornes, on ­appelle cela un #protocole. Vous avez ­instauré à Calais, monsieur le Président, un #protocole_de_la_bavure.

    Quand une #police agit aussi unie, pendant si longtemps, elle ne peut le faire sans se plier à un commandement. Est-ce bien vous, monsieur le Président, qui intimez aux policiers l’ordre de déclencher ces ­actions souillant la #dignité de l’homme   ? Vous y avez répondu vous-même  : « Dans la République, les fonctionnaires appliquent la politique du gouvernement. »

    L’histoire a montré qu’on peut parfois ­reprocher à un policier de trop bien obéir. Mais elle a surtout montré qu’on doit ­toujours reprocher à un président de mal commander, précisément quand le respect humain est bafoué. En dénonçant les #violences_policières, en cherchant à savoir qui est le donneur de ces ordres, je ne fais que défendre la police, parce que lui ­donner de tels ordres, c’est justement ­porter atteinte à son honneur.

    « La situation est ce qu’elle est par la #brutalité du monde qui est le nôtre », dites-vous. Peut-on attendre, monsieur le Président, qu’une situation aussi complexe soit ­démêlée par une pensée aussi simpliste  ? Que des décisions si lourdes soient ­compatibles avec des propos si légers  ? On attendait Bonaparte, arrive Lapalisse.

    Serez-vous plus enclin à l’émotion qu’à la réflexion   ? Ecoutez la voix de ces jeunes qui, fuyant les assassins et la dictature, rançonnés puis suppliciés en Libye, traversent la Méditerranée sur des embarcations douteuses pour accoster, à bout de forces, dans une Europe que vous défendez par vos formules et qu’ils atteignent par leur courage.

    Vous avez osé dire  : « Notre honneur est d’aider sur le terrain celles et ceux qui ­apportent l’humanité durable dans la ­République. » Au vu de ce qui semblerait être votre ­conception de « l’#humanité », les associations préfèrent l’aide que vous leur avez ­refusée à celle que vous leur promettez. A Calais, on vous trouve plus efficace dans la distribution des coups que dans la distribution des repas.

    Ces associations, monsieur le Président, font non seulement le travail que vous ne faites pas, mais également le travail que vous défaites. Quant à votre promesse de prendre en charge la nourriture, elle n’est pas généreuse  : elle est élémentaire. Vous nous vendez comme un progrès la fin d’une aberration.

    La colonisation en Algérie, monsieur le Président, vous apparut un jour comme un « crime contre l’humanité ». Ne prenez pas la peine de vous ­rendre si loin dans l’espace et dans le temps, quand d’autres atrocités sont commises ici et maintenant, sous votre présidence. Sous votre responsabilité.

    Faites, monsieur le Président, avant que l’avenir n’ait honte de vous, ce qui est en votre pouvoir pour que plus un seul de ces jeunes qui ne possèdent rien d’autre que leur vie ne soit jamais plus violenté par la République sur le sol de la nation. Mettez un terme à l’#ignominie. La décision est difficile à prendre  ? On ne vous demande pas tant d’être courageux, que de cesser d’être lâche.

    Saccages d’abris, confiscations ­d’effets personnels, pulvérisation de sacs de couchages, entraves à l’aide humanitaire. Tel est le quotidien des exilés à Calais, monsieur le Président. Hélas, vous ne ­connaissez rien de Calais. Le Calais que vous avez visité mardi dernier n’existe pas  : c’était un Calais pipé  ; c’était ­un Calais imaginaire et vide  ; c’était un ­Calais sans « migrants ». Un Calais sur mesure, un Calais de carton-pâte. Le Calais que vous avez visité, monsieur le Président, ne se trouve pas à Calais.

    Le Défenseur des droits a dénoncé, lui aussi, le « caractère exceptionnellement grave de la situation », qu’il n’hésite pas à décrire comme étant « de nature inédite dans l’histoire calaisienne ». Une instance de la République, monsieur le Président, donne ainsi raison à ceux à qui vous donnez tort. Mais je vous sais capable de ne pas croire vos propres services, tant vous ­donnez si souvent l’impression de ne pas croire vos propres propos.

    Comme on se demande à partir de combien de pierres commence un tas, je vous demande, monsieur le Président, à partir de combien de preuves commence un #crime.

    Je citerai enfin les conclusions de la « mission IGA-IGPN-IGGN relative à l’évaluation de l’action des forces de l’ordre à Calais et dans le Dunkerquois » d’octobre 2017 – mission qui dépend du ministère de l’Intérieur  : « L’accumulation des témoignages écrits et oraux, bien que ne pouvant tenir lieu de #preuves formelles, conduit à considérer comme plausibles des manquements à la doctrine d’emploi de la force et à la #déontologie_policière, principalement à Calais. Ces manquements portent sur des faits de violences, sur un usage ­disproportionné des aérosols lacrymogènes, la ­destruction d’affaires appartenant aux ­migrants ainsi que le non-respect de l’obligation du matricule RIO [le référentiel des identités et de l’organisation]. »

    Permettez-moi, monsieur le Président, de traduire cette phrase dans un français non-policier  : « Nous croulons sous les preuves de violences policières, notamment de gazages, mais nous refusons de les considérer comme des preuves au sens strict, car cela risquerait de froisser monsieur le ­ministre de l’Intérieur, qui serait obligé d’enquêter sur l’épidémie d’anonymat qui saisit ses troupes au moment de l’assaut contre les migrants. »

    Vous dites  : « Je ne peux laisser accréditer l’idée que les forces de l’ordre utilisent la #violence. » Les violences vous dérangeraient-elles moins que le fait qu’on les laisse accréditer ?

    A l’heure, monsieur le Président, où vous décrétez ce qui est, ou n’est pas, une « fake news », vous nous rappelez de manière ­salutaire que vous êtes prompt au mensonge éhonté. On attendait Bonaparte, ­arrive Pinocchio.

    Je ne sais pas exactement de quoi vous êtes responsable  ; je sais seulement en quoi vous êtes irresponsable. Le grand mérite de votre politique, c’est qu’on peut la voir à l’œil nu.

    Surtout à Calais, où tout est fait pour ­rendre impossible aux exilés l’accès à l’Angleterre. Non seulement ils n’ont pas le droit de rester, mais ils n’ont pas la possibilité de partir. Que doivent-ils faire   ? Attendre qu’on leur brûle la rétine  ? Ou bien jouer leur destin en tentant la traversée  ?

    Vous menacez en tout, monsieur le Président, des gens qui ne nous menacent en rien. Votre politique ne fait pas que trahir nos #valeurs, elle les insulte. Les mesures antimigratoires sont toujours populaires. Mais voulant faire plaisir à la foule, vous trahissez le peuple.

    Le préfet du Pas-de-Calais m’a appelé, ­furieux, osant se réclamer de Jean Moulin  ; mais Jean Moulin s’est battu pour faire cesser la barbarie, non pour intimider ceux qui la dénoncent. Les exilés sont des victimes. Laissez les martyrs morts en paix  ; cesse de faire la guerre aux martyrs vivants.

    #Jean_Moulin fut supplicié pour une France qui accueille les hommes, pas pour une France qui les chasse. Dites à votre préfet que se réclamer d’un héros de la ­Résistance quand, dans sa sous-préfecture, Erythréens, Afghans et Soudanais sont harcelés, délogés, gazés nuit et jour, c’est prendre Jean Moulin en otage. Et c’est le trahir une deuxième fois.

    Ce n’est plus vous qui êtes en marche, monsieur le Président, c’est la vérité. Vous pouvez porter plainte contre moi pour ­diffamation  ; la postérité portera plainte ­contre vous pour infamie.

    #responsabilité

    • À chaque chose, une place. Que ne fait on pas pour un petit rôle ? Faire partie de la bande à BHL et avoir fricoté avec quelques antisémites, être pro israélien et blablater à la tévé, faire le romancier et le réalisateur, même en période d’imbécilité soutenue, ça ne suffit pas à faire un #intellectuel selon le canon français. L’hagiographie de Macron a déjà été écrite par Emmanuel Carrère et étayée par un livre de François Dosse, alors on rédige un J’accuse de saison, et qui prend soin de défendre l’honneur de la police...
      Au moins 600 manifestants à Ouistreham contre les « traques » de migrants
      http://www.europe1.fr/societe/au-moins-600-manifestants-a-ouistreham-contre-les-traques-de-migrants-355139
      #placement #relooking #Ration

    • @touti, dénoncer, je sais pas. Je voulais juste rappeler de quelle étoffe est notre héros ("faites moi un procès, président !) de circonstances. La triste réalité c’est que pour moi aussi l’écho donné à ce texte, son existence même, peut malgré tout tenir lieu de bonne nouvelle, façon fragmentation de la domination (parmi les dominants et leurs alliés)... sur fond d’occupations d’écoles, d’aide au passage des Alpes, d’ouverture de squat ou de manif significative, comme à Ouistreham.

    • #Yann_Moix, comment dire... Je viens de parcourir l’article de Wikipédia à son sujet. J’y ai relevé quelques passages principalement dans le paragraphe « sujets polémiques » :

      1) Cinéma Utopia (2009)

      Dans Le Figaro du 10 août 200948, Yann Moix s’indigne d’un tract des cinémas Utopia présentant le film Le Temps qu’il reste. Il reproche notamment à ce tract de débuter par : « Les tragédies de l’histoire sont souvent grotesques. Les Palestiniens vivent depuis 1948 un cauchemar kafkaïen », puis il relève ceci : « Quelques massacres plus tard, perpétrés par les milices juives » et s’indigne de la formule « milices juives » qui, selon lui, « évacue Auschwitz d’un coup d’adjectif non seulement mal placé mais déplacé, un concept qui donnerait aussitôt vie, dans la foulée, à de jolis avatars, comme des nazis juifs, des fascistes juifs, des hitlériens juifs ». Il est aussi particulièrement frappé par cet autre extrait du tract : « Elia Suleiman revient sur son enfance dans une école juive où la lobotomisation sioniste des élèves filait bon train... ». Il compare l’auteur du tract à Robert Brasillach et avance que les gérants des cinémas Utopia ont « la haine des juifs » et seraient « le visage nouveau de l’antisémitisme contemporain », comparant leur gazette à Je suis partout, journal collaborationniste pendant la Seconde Guerre mondiale. La revue La Règle du jeu (fondée en 1990 par Bernard-Henri Lévy) lui apporte son soutien.
      Les cinémas d’art et d’essai du réseau Utopia portent plainte pour injure, et Yann Moix, ainsi que Le Figaro, défendu par Patrick Klugman, sont condamnés en 2010 pour « délit d’injure envers particuliers » le 19 octobre 2010. David Caviglioli, journaliste de L’Obs, relève que le jugement précise que le tract a été écrit avec « une tonalité militante et abrupte », et lui-même soupçonne un antisémitisme sous-jacent à ce tract, relevant par exemple que le sionisme y est décrit comme le « rêve fou d’un état religieux juif ».

      #sionisme

      2) Polanski et la Suisse

      Yann Moix crée la polémique le 1er février 2010 en publiant un extrait de son prochain livre La Meute dans La Règle du jeu sous le titre « J’aime Polanski et je hais la Suisse ». Selon Le Parisien, Yann Moix prend « prétexte » de l’assignation à résidence du cinéaste juif Roman Polanski par la Suisse, pour attaquer cette dernière en la traitant de « pute », de « Gestapoland » et de « pays inutile », « nul » et « fondamentalement antisémite », puis un jour plus tard dans le journal Le Matin ses citoyens de « mous salauds ». En date du 2 février 2010, le texte est retiré du site à la demande de l’auteur. La presse francophone de Belgique et de France commence à relater l’information et l’ambassade de France en Suisse diffuse un communiqué de presse se désolidarisant de l’auteur en estimant à propos de l’ouvrage : « […] on peut à bon droit penser qu’il eût mieux valu qu’il ne parût point ».

      #culture_du_viol

      3) Loi Gayssot (2010) :

      Fin 2010, il apparaît comme un des signataires d’une pétition pour l’abrogation de la loi Gayssot aux côtés de Robert Faurisson, Dieudonné et de militants d’extrême droite, initiative également soutenue par Noam Chomsky. Opposé à cette loi mémorielle, il se rétracte cependant après avoir découvert qu’un des signataires n’était pas Robert Badinter comme il le croyait, mais Robert Faurisson ), et il refuse que son nom soit associé à ce dernier. Paul-Éric Blanrue se déclare déçu de l’attitude de Yann Moix, qui avait préfacé son livre Le Monde contre soi : anthologie des propos contre les juifs, le judaïsme et le sionisme, jugeant « important de montrer que même les plus grands penseurs se sont trompés » ; les deux hommes, amis jusqu’ici et qui n’avaient « jamais parlé des Juifs ensemble » d’après Yann Moix, se séparent à cette occasion. Le blog du Monde.fr des droites extrêmes émet des doutes sur l’explication de Yann Moix, ayant relevé que l’explication initiale de Yann Moix quant à son soutien comportait la mention suivante, effacée par la suite : « J’ai signé une pétition en ce sens, sur laquelle figurent évidemment, figurent logiquement, mes pires ennemis et les ordures les plus avérées ».
      Selon le journaliste Nicolas d’Estienne d’Orves, Yann Moix est « un philosémite exacerbé, il a même appris l’hébreu ».

      #baltringue du #révisionisme

      Entre temps, Monsieur a eu le temps d’"être Charlie" :
      https://laregledujeu.org/2015/01/09/18656/le-pantheon-pour-charlie

      Monsieur le Président,
      Le Panthéon n’est pas un monument mort. Ce n’est pas, non plus, un monument aux morts : c’est le monument vivant de ceux qui ont rendu possibles la dignité et la pérennité de la République.
      Charb, Cabu, Wolinski et leurs camarades sont morts pour cette République, comme Jaurès en son temps. Et, comme Jean Moulin, ils ont été les héros d’une Résistance nouvelle : la Résistance à cette barbarie qu’est l’islamisme, ce fascisme du vingt-et-unième siècle. Ils sont les héritiers des Lumières. Le Panthéon fut inventé pour les accueillir, et, ainsi, souder la nation autour de ce qu’elle a d’essentiel : la liberté.
      Aussi, je vous demande, et au nom de tous les Français sans exception, de bien vouloir étudier ma demande : celle de faire entrer Charlie Hebdo au Panthéon.
      Yann Moix

      Je suis un charlot ...

      4) Accueil des migrants 2018 :

      Yann Moix le 6 janvier 2018, accuse les CRS d’exactions vis-à-vis des migrants de la Jungle de Calais. La préfecture du Pas-de-Calais dénonce, quant à elle, des informations erronées

      ... mais je continue de me rattraper aux branches.

    • « Il y a, parmi les afghans de Calais, des gens qui connaissent Victor Hugo sur le bout des doigts, ils arrivent en France et on les frappe ! » dit un Moix aussi élitiste que les récentes déclarations d’Aznavour (trier les meilleurs) avec sa confiance surjouée dans "la culture". Il utilisait il y a peu le faux argument de l’"appel d’air"... ; de plus :
      https://seenthis.net/messages/646690
      https://seenthis.net/messages/634053
      https://seenthis.net/messages/331825

    • @rastapopoulos oui c’était un peu provoc mais voir tant de monde sortir le CV de ce type (qui n’est qu’un dandy désinvolte aux convictions à mon avis peu profondes) comme s’il fallait à tout prix décrédibiliser ce qu’il dit, alors que pour une fois c’est assez pertinent, je trouve ça un peu désespérant (je lis même sur mondialisme.org que les gens qui reproduisent sa prose font le jeu de l’extrême droite car il a côtoyé des gens d’extrême droite... hum, j’ai hâte de voir Marine Le Pen ou des gudards soutenir le contenu de cette lettre). Finalement on lui donne peut-être encore plus d’importance qu’il n’en a.

  • Les Toujours Charlie ou la bataille culturelle qui ne dit pas son nom | Marwen
    https://marwen-belkaid.com/2018/01/22/les-toujours-charlie-ou-la-bataille-culturelle-qui-ne-dit-pas-son-no

    En début d’année, au prétexte de rendre hommage à Charlie Hebdo et de commémorer le troisième anniversaire du terrible attentat qui a décimé la rédaction du journal le 7 janvier 2015 était organisée une (...) Source : La Plume d’un enfant du siècle

  • Au #Venezuela, la mort en direct d’Oscar Pérez
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/01/16/au-venezuela-la-mort-en-direct-d-oscar-perez_5242531_3222.html

    Le jeune homme aux yeux clairs avait surpris les médias en juin 2017, lorsqu’il s’était emparé d’un hélicoptère et avait jeté des grenades contre des bâtiments officiels à Caracas, sans faire de victimes. A l’époque, les manifestations de rue se succédaient sans que l’opposition trouve un débouché politique à la protestation sociale. Cent trente personnes étaient mortes.

    Aussitôt qualifié de « terroriste » par le gouvernement, sa tête mise à prix, Oscar Pérez est parvenu pendant plus de six mois à échapper aux divers services à ses trousses. En décembre, il avait refait parler de lui en revendiquant sur Twitter un assaut mené contre une unité militaire vénézuélienne et au cours duquel de nombreuses armes automatiques ont été volées.

    Ah, les guillemets ! du grand Paulo #Paranagua

    Détail remarquable, parmi les policiers tués au cours de la fusillade se trouve le chef du « collectif » chaviste qui contrôle le quartier populaire 23 de Enero, à Caracas. Heiker Vasquez, dirigeant du « Colectivo Tres Raices », était aussi un policier, confirmant ainsi la nature de ces bandes : des groupes paramilitaires ou parapoliciers qui manipulent les aides alimentaires et s’assurent de la fidélité électorale des bénéficiaires.

  • Daniel Lindenberg : « Loin de reculer la révolution conservatrice se voit favorisée »

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/14/daniel-lindenberg-loin-de-reculer-la-revolution-conservatrice-se-voit-favori

    Dans un entretien qu’il a accordé au « Monde » quelques semaines avant son décès survenu le 12 janvier, l’historien des idées analyse l’état des forces du courant « néoréactionnaire » depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.

    Quelque temps après la victoire d’Emmanuel Macron, et observant le désappointement du courant que Daniel Lindenberg qualifiait de « néoréactionnaire » vis-à-vis d’un président qui réhabilitait le « progressisme » face au « conservatisme », Le Monde avait proposé à l’historien des idées de réaliser un entretien sur le sujet. La maladie contre laquelle il luttait, tout comme le rythme de l’actualité, avait reporté ce projet. L’interview se fit par mail à la fin du mois de décembre 2017. Nous publions ci-dessous ce dernier entretien dans lequel Daniel Lindenberg montre, une nouvelle fois et malgré les circonstances, qu’il était un intellectuel capable de mettre la plume dans la plaie et de faire vivre le débat tout comme la République des idées.

    La présidence d’Emmanuel Macron signe-t-elle une défaite – même momentanée – des néoréactionnaires, qui avaient, lors de la présidentielle, soit opté pour François Fillon, soit pour Marine Le Pen ?

    Parler de défaite serait imprudent, surtout dans la mesure où vous choisissez comme critère les résultats électoraux. En réalité, c’est le coup d’arrêt donné à la progression jugée irrésistible de la dynamique néoréactionnaire qui a changé au moins pour un temps le climat idéologique en réhabilitant, par exemple, l’adjectif « progressiste » face à ce que le président appelle « conservatisme » et qui n’est pas obligatoirement une catégorie politique, mais une ouverture vers un optimisme jusque-là disqualifié.

    Il n’est plus honteux aujourd’hui de penser que les nouveaux réacs ne sont pas « dans le sens de l’histoire », vu qu’ils représentent une survivance d’idées rétrogrades, y compris chez des penseurs que l’on se plaît à classer comme progressistes. Mais cette bouffée d’optimisme reste fragile car il faut tenir compte du climat particulier de l’élection de Macron et de l’absence, par exemple, d’intellectuels de référence qui porteraient au même niveau d’autorité la nouvelle parole « progressiste ». Peut-être trouvera-t-on des éléments possibles dans le livre de Michel Serres C’était mieux avant ! [Le Pommier, 96 p., 5 €].

    La réhabilitation du progressisme au détriment du conservatisme par le président de la République marque-t-elle le début de la fin d’une hégémonie intellectuelle, celle de la « révolution conservatrice » en cours ?

    Ce qui précède explique qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, et que quelques propos isolés contredisent par ailleurs d’autres du président et n’annoncent nullement un quelconque renversement global, ce qui, d’ailleurs, ne serait pas dans ses possibilités. Il suffit de penser au succès très net de la mouvance Charlie Hebdo contre le bloc beaucoup moins puissant qui soutient Edwy Plenel et Mediapart pour se convaincre que, sur les questions toujours centrales de l’islam et de la soi-disant laïcité, le rapport de forces n’est pas prêt d’être renversé.

    Emmanuel Macron et certains ministres de son gouvernement n’ont-ils pas, par ailleurs, récupéré des éléments de langage du néoconservatisme ambiant ?

    C’est un fait que le discours de certains ministres du président, je pense à Jean-Michel Blanquer dans le domaine de l’éducation ou encore celui de Gérard Collomb dans celui de l’islam et de la laïcité, n’est nullement en rupture avec les éléments de langage les plus rétrogrades sur ces questions. Ce qui entretient pour le moins la confusion ; cette confusion permet que ce soient les mêmes intellectuels qui soient plébiscités par des organes de droite comme Le Figaro, La Revue des deux mondes, Le Point, Valeurs actuelles et des organes réputés encore être de Gauche (L’Obs, Marianne et France-Culture).

    Comment expliquez-vous la banalisation des interviews d’intellectuels de gauche dans la revue « Eléments » ?

    La revue Eléments a été créée par les intellectuels d’extrême droite qui, voyant la stérilité des stratégies de la violence, ont privilégié ce qu’ils appellent « le combat des valeurs », c’est-à-dire la séduction par la supériorité des arguments (ou de l’argumentation). Les intellectuels de gauche sont flattés par cette attention qui leur est portée par les représentants en pointe de la révolution conservatrice. Ils éprouvent la sensation toujours enivrante de dîner avec le diable tout en sortant d’un certain ghetto. La revue Eléments, créée en 1975, remplit depuis des années cette fonction qui avait d’abord été celles de revues communistes ou communisantes (La Pensée, La Revue internationale).

    Les intellectuels progressistes ont-ils un nouvel espace pour contrer les néoréactionnaires, comme l’a illustré le succès de « Histoire mondiale de la France » ?

    En effet, le succès d’ouvrages à vocation encyclopédiques comme L’Histoire mondialede la France, sous la direction de l’historien progressiste Boucheron, est un signe encourageant. Le fait que cette nouvelle école se soit affranchie à la fois de la vulgate rétrograde ou spiritualiste et des débris des dogmatismes marxistes ouvre des perspectives inespérées pour en finir avec les chaînes de la période précédente, que symbolisaient le choix impossible entre islamophobie et Indigènes de la République. Ce choix n’est sûrement pas celui de Macron, mais on peut lui accorder que c’est lui qui a permis d’échapper à ce dilemme mortifère.

    La nouvelle donne géopolitique mondiale n’offre-t-elle pas une opportunité aux partisans de l’émancipation et des sociétés ouvertes ?

    Bien sûr, comme le dit la sagesse populaire, lorsqu’on a touché le fond, on ne peut que remonter, mais dans le cas d’espèce, cette nouvelle donne géopolitique ou géo-idéologique n’offre à mon sens que des raisons de désespérer, au moins pour une certaine période. Loin de reculer, la révolution conservatrice se voit favorisée par les effets conjugués des mises en cause de ce que ses ennemis appellent sans beaucoup de rigueur les idéologies du progrès prétendument attribuables essentiellement aux deux guerres mondiales. Je veux dire les conséquences positives qu’on a tirées des deux guerres. Ces dernières ont plongé notre époque dans un cercle vicieux. L’optimisme que présuppose votre question me paraît largement injustifié. Ce n’est pas la perspective de nouvelles révolutions démocratiques devant laquelle nous nous trouvons placés mais pour aller au pire la perspective effrayante d’une apocalypse nucléaire.

  • UP Magazine - Fake news : épiphénomène ou lame de fond ?
    http://up-magazine.info/index.php?option=com_content&view=article&id=7300:fake-news-epiphenome

    La France est riche en instruments, pauvre en gouvernance

    Elle s’est dotée du CSA, de la CNIL et de l’ARCEP, entre autres. Elle peut prendre appui sur la loi sur la liberté de la presse de 1881 qui inclut la diffamation… Mais il est vrai que ces instruments sont compartimentés, sectorisés, en silo et ne peuvent recouvrir des entités transmédias et transfrontières comme les plateformes numériques sur Internet.

    Le débat public sur les fake news est peut-être une opportunité de penser une gouvernance bien coordonnée entre ces instances. Elle pourrait passer par une réforme en profondeur d’une instance en crise, suite à la démission de la présidente et d’une grande partie de ses membres, le CNNum. Ce serait l’occasion d’en faire un organisme de gouvernance éthique indépendant et réellement multi-parties prenantes, ce qui implique de la transparence, de la reddition de comptes, etc.

    C’est aussi une réelle opportunité pour le CLEMI de faire sa mue et de passer de la simple analyse de la presse, toute utile soit-elle, à la maîtrise de ce que les datas font aux médias. Le contenu seul ne suffit pas à comprendre le phénomène si les interactions sur les réseaux sociaux et la régulation par algorithmes ne sont pas prises en compte. C’est ce qui explique le peu de succès du fact checking, comme seule réponse aux fake news. On ne peut s’exonérer de ce débat public et de cette opportunité de pédagogie de base pour donner aux Français une réelle culture générale de l’Internet et éviter des risques majeurs de rejet de cette ressource cruciale.

    Toute loi en France, pour être efficace, se doit de coordonner son action à la logique transnationale nécessaire pour des médias transfrontières, aux infrastructures logicielles de plus en plus interdépendantes. Elle ne peut ignorer la réflexion nationale dans d’autres pays européens, que ce soit en Allemagne, en Suède ou ailleurs. Elle peut bénéficier d’une prise en compte des travaux du groupe d’experts de haut niveau sur les fake news nouvellement mis en place par Mariya Gabriel, la nouvelle commissaire au numérique.

    Enfin il faudra compter avec la mobilisation contre la régulation directe des fake news de la part de la société civile, notamment d’ONG qui ont pignon sur rue en France et à l’ONU, comme Article 19 ou APC. Cela va créer des tensions entre les différentes juridictions, celle des États-Unis avec le reste du monde en tête (comme l’a démontrée la récente annulation de la neutralité du net par la Federal Communications Commission (FCC). Mais aussi entre des juridictions régionales comme celles de l’Union européenne et la Cour européenne des droits de l’homme ou l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE)…

    En cette période de vœux pour l’année 2018, le défi à surmonter est celui de trouver une vision partagée par les démocraties libérales sur la stratégie à suivre, car sinon le risque est d’appliquer de la rustine sur chaque nouvelle forme de fake news qui émerge. Surtout le risque est celui d’un gel de la liberté d’expression et de diffusion, menant à de l’autocensure par crainte des sanctions encourues.

    La solution est multiple. Elle passe par une évolution du système fiscal appliqué aux plateformes médiatiques et la modification des lois réglant la concurrence entre médias. Elle comprend aussi la protection et la promotion d’un système journalistique éthique et de qualité. À moyen terme, elle relève d’une éducation aux médias et à l’information qui ne se réduise pas à l’exemple que l’on cite à chaque triste commémoration de l’attentat contre Charlie Hebdo.

    Enfin, il semble indispensable d’ouvrir le débat sur la création d’un véritable service public du numérique, qui pourrait venir enrichir le nouveau statut des médias numériques, au-delà de l’hybridité entre transporteur et curateur. Pour lui donner une réelle autonomie et des moyens de qualité, il pourrait bénéficier d’un financement pérenne issu d’un prélèvement sur les revenus engrangés par les plateformes médiatiques numériques en France. C’est à ce prix que nous pourrons trouver divers moyens démocratiques de faire pencher la balance vers la pratique raisonnée de l’information et la recherche de la réalité des faits, sinon la vérité.

    Divina Frau-Meigs, Professeur des sciences de l’information et de la communication, Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3 – USPC

    #Fake_news #Education #EMI #Education_médias

  • « Charlie Hebdo », #Hyper_Cacher : Paris commémore sobrement les #attentats_de_janvier_2015
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070118/charlie-hebdo-hyper-cacher-paris-commemore-sobrement-les-attentats-de-janv

    Le président de la République Emmanuel Macron, accompagné d’Anne Hidalgo, la maire de Paris, devait se rendre dimanche 7 janvier sur les différents lieux parisiens des attaques, trois ans après les attentats contre #Charlie_Hebdo et l’Hyper Cacher, au cours desquels 17 personnes ont perdu la vie. À cette occasion, nous vous proposons de relire nos enquêtes les plus marquantes.

    #France

  • Laïcité : les experts de Blanquer contredisent Macron (Mediapart)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050118/laicite-les-experts-de-blanquer-contredisent-macron

    Jean-Michel Blanquer l’avait promis, il y a un mois, un « conseil des sages de la laïcité » allait être créé pour faire face aux situations problématiques dans l’éducation nationale relatives à ce sujet. Selon nos informations, dix personnalités auraient été choisies par le ministre et son cabinet.

    Constitution provisoire : Dominique Schnapper, nommée présidente, Jean-Louis Auduc, Ghaleb Bencheikh, Jean-Louis Bianco, Catherine Biaggi, Abdennour Bidar, Laurent Bouvet, Rémy Brague, Patrick Kessel, Catherine Kintzler, Frédérique de La Morena, Alain Seksig et Richard Senghor.

    On peut toutefois y remarquer la présence de tenants d’une laïcité très stricte, à l’instar du politologue Laurent Bouvet, co-fondateur du Printemps républicain, ou encore Patrick Kessel, président du comité Laïcité et République et ancien journaliste. Tous deux, au cours des derniers mois, ont estimé que le président de la République ne s’engageait pas assez sur la question.
    […]
    L’instance est créée alors que l’institution scolaire est plutôt bien pourvue en la matière. Plusieurs actions ont été menées en ce sens, renforcées après les attentats de 2015. Un « chargé de mission laïcité » à la direction générale de l’enseignement scolaire, au ministère de l’éducation nationale, existe depuis 2012. Une journée de la laïcité a été créée chaque 9 décembre. Un livret laïcité est distribué à tous les chefs d’établissement afin de les aiguiller et de leur permettre de répondre à des conflits occasionnels. Par ailleurs, des référents académiques et un national ont été installés par l’Observatoire de la laïcité afin de les épauler. Cet organisme aimerait aussi renforcer la formation continue sur ces sujets et a émis, en juin dernier, un avis qui recommande la mise en place d’un module commun de formation sur la question dans les ESPE, les écoles du professorat (les anciens IUFM).

    #éducation #laïcité #institution #laïcisme

  • « Charlie Hebdo », #Hyper_Cacher : Paris commémore sobrement les attentats de 2015
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070118/charlie-hebdo-hyper-cacher-paris-commemore-sobrement-les-attentats-de-2015

    Le président de la République Emmanuel Macron, accompagné d’Anne Hidalgo, la maire de Paris, devait se rendre dimanche 7 janvier sur les différents lieux parisiens des attaques, trois ans après les attentats contre #Charlie_Hebdo et l’Hyper Cacher, au cours desquels 17 personnes ont perdu la vie. À cette occasion, nous vous proposons de relire nos enquêtes les plus marquantes.

    #France #attentats_de_janvier_2015

  • A qui profite le rire ?
    http://www.liberation.fr/debats/2017/12/29/a-qui-profite-le-rire_1619319

    « Peut-on (encore) rire de tout ? » titrait il y a quelques jours le Parisien, posant une double question : a-t-on moins de liberté aujourd’hui en tant qu’humoriste quant aux sujets qu’on peut aborder, et quel est cet « avant », ce temps béni des… oups, je m’égare, ce temps où on pouvait rire de tout et où le « vivre ensemble » régnait, paraît-il, sur la société française ?

    Force est de constater une immense confusion dès qu’on parle d’humour et de « liberté d’expression ». Apparemment l’humour serait un lieu sacré et intouchable, et exprimer toute opinion quant à ce qui est drôle ou pas est immédiatement perçu comme du fascisme et assimilé à de la « censure »…

    Petit préalable à mon propos : je tiens à rappeler que je n’ai pas le pouvoir de la censure. En effet, la censure vient par définition de l’Etat et des lieux de pouvoir – auquel ni moi ni mon amie Rokhaya Diallo n’appartenons (pas faute d’avoir tenté hein !). Néanmoins, tous ces défenseurs de la liberté sont d’accord, et moi avec, pour que Dieudonné n’ait plus droit à la parole dans les médias traditionnels parce que lui, c’est « de l’incitation à la haine et plus de l’humour ». Charlie Hebdo, qui s’autoproclame grand maître de l’humour noir et que si-on-trouve-pas-ça-drôle-c’est-qu’on-est-vraiment-des-gros-cons-coinços, journal sans limite aucune, disent-ils, ont pourtant viré Siné en trois minutes en expliquant que ses dessins « pouvaient être interprétés comme faisant le lien entre la conversion au judaïsme et la réussite sociale, et ce n’était ni acceptable ni défendable devant un tribunal ». On est donc d’accord : l’antisémitisme n’est pas acceptable, même déguisé en blague !
    « J’le connais il est pas raciste ! »

    Mais Riss, dans son dernier édito, fait mine de n’avoir toujours pas compris la différence entre « rire avec » et « rire contre ». Quand le journal, au lendemain des attentats de Barcelone titre « Islam, une religion de paix » avec un dessin de cadavres, il manque à mon sens une occasion unique de « rire avec » : en effet, les musulmans sont de loin la première cible des terroristes. Charlie Hebdo aurait donc eu tout le loisir d’acter ce sinistre point commun et de rire avec les musulmans, et avec tout le cynisme qui les caractérise, contre Daesh, non ? Bah non. C’est plus marrant de rire contre les musulmans et de faire, une fois encore, l’amalgame entre une religion et des terroristes politiques. C’est plus marrant ou… ça fait plus vendre ? Je vous laisse juger.

    Mais alors, à quel moment ce n’est plus de l’humour ? Ça commence quand, « l’incitation à la haine » ? Et surtout, qui a la légitimité de définir cette limite entre gaudriole et violence ? Je me permets une hypothèse : et si c’était, tout simplement, les concerné·e·s ? Est-ce que, quand Griezmann fait une blackface, plutôt que de rabâcher en boucle « on peut pu’ rire de rien ! » et « j’le connais il est pas raciste ! », ne pourrait-on pas plutôt écouter les personnes concernées qui nous expliquent pourquoi le blackface, c’est pas drôle ?

    Il faut en finir avec la mauvaise foi et regarder les choses en face : ceux qui hurlent à la censure dès que les groupes discriminés s’expriment sont bien les nostalgiques d’une époque où ces groupes étaient suffisamment silenciés pour qu’on puisse se foutre de leur gueule sans en subir la moindre conséquence. Mais ce temps-là est révolu, et vous savez quoi ? En tant que militante, je m’en réjouis.

    Et en tant qu’humoriste, il me semble fort intéressant de nous demander à quoi servent nos blagues et surtout qui elles servent. A l’accusation « qu’est-ce qu’on va se faire chier si on peut plus rire de tout ! » ce « tout » désignant implicitement les disciminé·e·s, je réponds que beaucoup d’humoristes aujourd’hui parviennent à être très drôles, sur tout, sans dégueuler haine ni mépris.
    Humour populaire

    Pour exemple, Nicole Ferroni https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-nicole-ferroni fait des chroniques depuis plus de quatre ans sur Inter sans offenser personne, si ce n’est les politiques et les grands patrons qui le valent bien. Madénian et VDB parviennent à faire des pastilles quotidiennes sur un media hyper populaire https://www.6play.fr/le-message-de-madenian-et-vdb-p_6730 sans taper systématiquement sur les bonnes femmes, les grosses ou les Arabes, comme quoi humour populaire ne rime pas forcément avec clichés haineux ; la liste d’humoristes de talent est longue, surtout si on y glisse les humoristes anglo-saxons, Ricky Gervais en tête, qui composent avec les minorités depuis bien longtemps et n’en sont pas moins à hurler de rire, cyniques s’ils le souhaitent, et n’évitant aucun sujet.

    à lire aussi On peut rire de tout, mais on peut aussi arrêter de citer Desproges n’importe comment

    La question n’est pas de créer des tabous, mais de prendre en compte une réalité : si toute la journée à la télé on balance des blagues sexistes, qui dédramatisent le viol, le racisme, l’homophobie etc, et ben devinez quoi ? Les actes racistes, sexistes, homophobes etc. s’en retrouvent banalisés et progressent. C’est pas moi qui le dis mais des sociologues qui se sont penchés sur la question. https://www.psychologytoday.com/blog/humor-sapiens/201107/does-racist-humor-promote-racism

    Il me semble donc intéressant de quitter cette posture de « oh ça va c’est de l’humour » comme si l’humour était déconnecté d’un contexte social et qu’ils ne s’interpénétraient pas. Et arrêtez de dire que bientôt on ne pourra plus faire de blagues sur les Bretons ou les pigeons. Ni les uns ni les autres ne subissent de discrimination de la part de l’Etat, de l’entreprise, dans l’accès au logement !

    Et pour ceux qui citent inlassablement Coluche et Desproges en référence, rappelez-vous que leurs positions étaient très claires : ils se moquaient des dominants et quand Coluche faisait une blague sexiste, il était clair qu’il se moquait du gros beauf sexiste et pas des femmes. Quand Desproges riait du cancer ou de la Shoah, il ne se foutait pas de la gueule des cancéreux ou des juifs mais nous offrait une salvatrice catharsis.

    Donc oui, nous sommes d’accord, on peut rire d’absolument tout : la pédophilie, le handicap, les religions, les homos, le viol… Encore faut-il avoir le talent et la générosité de le faire en incluant et non pas en écrasant.

    Océanerosemarie Auteure et comédienne

  • Un apéro avec Yassine Belattar : « Je suis hyper- franchouillard »

    http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2017/12/30/un-apero-avec-yassine-belattar-je-suis-hyper-franchouillard_5235937_4497916.

    L’animateur et humoriste a été vivement attaqué par le magazine « Marianne », ce qui a déclenché une polémique autour de « Charlie Hebdo », du deuil et des banlieues. Il se défend.

    Yassine Belattar est ponctuel. Il est exactement 18 h 59 quand il arrive devant Le Dépanneur, le bar du 9e arrondissement de Paris où il nous a donné rendez-vous. Il salue poliment, les écouteurs vissés aux oreilles. Sa conversation téléphonique doit être sérieuse, il fait les cent pas et régulièrement des signes de la main pour s’excuser. Nous sommes le 14 décembre. Le hasard fait que le lendemain doit paraître dans Marianne son portrait, à charge. Il a choisi Le Dépanneur parce que c’est commode, un café entre Pigalle et Anvers, c’est tout près de chez lui et du Théâtre de Dix Heures, qu’il vient de racheter. Un quartier « populaire et bourgeois ».

    Il rigole maintenant, en désignant des yeux son ventre, moulé dans son pull : « Je me suis embourgeoisé et ça se voit ! Quand on gagne de l’argent, nous les ­Arabes, on devient pâteux. » A l’intérieur, un bruit de fond joyeux mais assourdissant. On s’installe à l’étage, plus clair, plus calme. Il faut encore trouver un chargeur, brancher une lampe supplémentaire pour la photo et passer les commandes – pour lui, ce sera un café et un Coca, en même temps oui, merci. Il est 19 h 15 quand on pose enfin la question : alors, cet article de Marianne ? Yassine Belattar répond posément : « Factuellement, il est faux. Selon la journaliste, mon spectacle serait antisémite. Je pose la question humblement : tous les autres spectateurs, tous les autres journalistes, nombreux, venus au spectacle, eux n’auraient pas vu l’antisémitisme ? Ou pire, seraient complices ? »

    « Mon passé parle pour moi »

    Résumons pour ceux qui auraient loupé la controverse : l’hebdomadaire Marianne a consacré un portrait de trois pages à l’humoriste, titré « Faux clown et vrai danger ». En substance, il lui est reproché de déclarer sur scène : « Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice. (…) Je choisis mes deuils. » Yassine Belattar corrige : « Mon texte c’est : “Je ne choisis pas mes deuils. Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice, je suis français. Je suis toujours en deuil quand il y a un malheur sur le territoire français.” » Ce qui est, il faut bien en convenir, sensiblement différent. « C’est grave, non ? Ce que la journaliste veut faire, c’est me dieudonniser, me meklatiser, c’est ça ? Mon passé parle pour moi, mon travail parle pour moi. J’ai toujours lutté contre tous les communautarismes. »

    Yassine Belattar, 35 ans, a grandi dans les Yvelines, aux Mureaux, puis dans un pavillon du côté de Saint-Germain-en-Laye. Quand on lui reproche de ne pas être crédible comme représentant des quartiers, ça le pique : « A l’époque de Générations, tous les chauffeurs-livreurs me reconnaissaient. » Pendant ses années passées à la radio « hip-hop soul », entre 2003 et 2008, il appelait déjà à l’apaisement. Non, il se corrige, pas à l’apaisement. A la banalisation des musulmans. « On est d’une banalité hors norme, on dort la nuit, on se réveille le matin, on bosse… Je n’ai pas l’impression, dans ma journée, de porter préjudice à la République française. »

    Le comédien parle vite, très vite. « Nos parents commencent à partir, à mourir. Regarde le chagrin des mecs qui perdent leurs parents en banlieue. Leurs parents, c’est cette figure de l’ouvrier, travailleur et digne. C’est notre mémoire. Tu vois, l’attachement de Pagnol pour sa région ? Il en parle avec tellement d’amour que t’as envie d’y habiter. Il faudrait qu’on arrive à raconter de la même façon l’affection qu’on a pour nos quartiers. » Un jour, un type lui a dit en parlant de sa barre d’immeuble : « C’est ça mon clocher. » Il trouve cette phrase magnifique. « Je suis hyper-franchouillard. »

    Il est musulman – « et accessoirement pas pieux, même si ça ne regarde personne ». Il fête Noël. Chaque semaine, son père lui dit : « Toi t’es comme nssara [les Français], tu viens nous voir une fois par semaine. » Il sait qu’il est français parce qu’un jour il l’a ressenti dans ses tripes. Il avait 13 ans quand son petit frère est mort d’une méningite, à 5 ans. A l’hôpital, son père a dit : « On va l’enterrer au bled. » Le fils lui a tenu tête. « Je n’allais pas prendre l’avion toutes les semaines pour aller voir mon frère. Et on ne peut pas revendiquer d’être français si on n’est pas enterrés en France. Ça veut dire qu’on meurt comme on a vécu, en locataires. »

    « Je ne suis pas né à Barcelone, moi. Je suis né à Conflans-Sainte-Honorine, à la clinique des Tilleuls. » Il poursuit, avec ce même sourire qu’il a sur scène quand il sait qu’il marche sur un fil : « Ce qui est fou, c’est que je suis plus français que Valls. Manuel Valls est venu en France à l’âge de 18 ans. Il a les mêmes symptômes qu’un converti : il court après sa francité. » Ce nom va revenir souvent dans la conversation. Une obsession ? Une cicatrice, réplique l’humoriste, en évoquant la déchéance de nationalité et les prises de positions de l’ancien premier ministre.

    « Je ne crois pas qu’il y ait soixante-dix définitions de la laïcité. Il y en a une, et ce n’est pas Valls qui l’a déposée à l’INPI. C’est Aristide Briand. »

    « L’ignominie de l’époque, c’est la surenchère »

    Son téléphone vibre. Il prend l’appel. Encore un journaliste. Ils parlent longuement. De Marianne, de la post-vérité, des « fake news ». Quand il revient, on a un peu perdu le fil et l’humoriste a l’air sonné. « L’ignominie de l’époque, c’est la surenchère. » Mais lui aussi se jette dedans, non ? Il dit être en deuil de Charlie, de Nice, de tous les attentats qui ont frappé le pays. S’il est en deuil, alors pourquoi ne pas simplement dire « Je suis Charlie » ou ne rien dire, et s’épargner une polémique aussi éreintante que vaine ? Il répond : « L’expression “Je suis Charlie”, ce n’est pas concernant mais excluant. La question qu’on s’est posée le lendemain de la marche du 11 janvier, c’est : “Ils sont où les mecs de banlieue ?” Les mecs de banlieue, ils n’aiment pas Charlie et l’intitulé “Je suis Charlie” ne leur convient pas. Est-ce que ça veut dire que l’attentat du 7 janvier ne les affecte pas ? Bien sûr que non. Ça les affecte. Mais “Je suis Charlie”, c’est une formule qui piège. »

    La controverse et le coup d’éclat, Yassine Belattar y a pris goût, et ses passages télé sont de plus en plus commentés. La dernière fois, c’était sur France 2. L’humoriste a repris sèchement Bernard Kouchner, qui lui donnait du « mon p’tit gars » : « Pourquoi vous me tutoyez ? C’est fini la colonisation ! » La séquence a été remarquée. « Des rebeus, des renois m’ont écrit pour me dire merci. Un mec m’a dit : “Je suis dans un open space, j’ai 42 ans, je suis le seul tutoyé, et je l’ai réalisé hier. Merci !” » Ça l’a touché, toutes ces réactions, mais il fait mine d’être surpris par l’ampleur du buzz. Il dit que c’est tout de même bizarre, c’est comme s’il était allé à la télé dire que l’eau ça mouille.

    Il s’énerve maintenant. C’est insupportable qu’on puisse l’accuser d’être proche des Frères musulmans, lui qui n’est pas pratiquant, d’être anti-Charlie, lui qui a choisi son métier parce qu’il adorait « Hara-Kiri, le summum du blasphème ». Il compte : cela fait quatre spectacles de Dieudonné qu’il n’a pas voulu voir. « Quand tu dis quatre-vingt-sept fois “juif” dans ton spectacle, c’est pathologique, faut aller te faire soigner. » Il sucre son café tiède et poursuit comme une confidence. « Moi, j’ai écrit pour Siné Hebdo. On a quand même traité Siné d’antisémite. » Il éclate de rire : « Mais il était aussi christianophobe et islamophobe ! Il était très drôle, ce vieux monsieur de 80 balais. Quand j’arrivais, il me disait : “Ça va, l’Arabe ?” A aucun moment, je n’ai été blessé. Il était comme un oncle dépassé par la modernité. »

    Il a trois enfants et « quand on a des enfants, on n’a pas envie de créer un climat de tension. » Il précise de leur mère qu’elle est « blanche » et qu’eux ne doutent pas. Ils n’ont pas le syndrome de l’immigré. Ils iront dans des grandes écoles alors qu’à lui, on a dit « tu feras un BTS ». « On est ici. On reste ici. Sérieusement, ils attendent quoi ? Qu’un jour 6 millions de personnes prennent leur valise, disent merci et au revoir ? » Ils n’iront nulle part.

    • La vraie réponse à apporter aux problèmes de cette France, ce ne sont ni des couvertures de survie – distribuées à ceux qui attendaient la dépouille du chanteur par les mêmes qui les ôtent aux personnes vivant dans la rue – ni l’organisation d’un hommage à grand frais pour l’Etat pour une personne qui a tout fait pour ne pas payer ses impôts en France (je ne suis pas de ceux qui considèrent qu’il faut faire une hagiographie d’une personne sitôt qu’elle est décédée et oublier ses torts). Il n’y a néanmoins rien de fortuit dans cette posture. Incapables de répondre socialement aux problèmes rencontrés par ces Français, la caste au pouvoir tente de se rattraper aux branches en participant à un hommage et en substituant la question identitaire à la question sociale comme en témoignent les derniers propos de Finkielkraut sur les « non-souchiens », propos qui ont furieusement rappelé les appels abjects à la désolidariation après l’attentat contre Charlie Hebdo.

      Marwen Belkaid

      Macron hué et sifflé aux obsèques de Johnny Hallyday
      https://www.youtube.com/watch?v=j9Er7wg5x38

      Islam France TV publié le 9 décembre 2017

      Hommage de Johnny Hallyday : ce moment où Macron était à deux doigts de bénir le cercueil
      http://www.huffingtonpost.fr/2017/12/09/hommage-de-johnny-hallyday-ce-moment-ou-macron-etait-a-deux-doigts-de

    • J’ai des amis qui aimaient follement Johnny. Et d’autres exactement l’inverse. Dans ma génération et dans ma famille de pensée et d’art on ne le goûtait pas. Mais on le fredonnait quand même. Quelle importance ? Pourquoi se disputer à ce sujet ? Tout art est populaire ou il n’est pas.

      Mais le peuple narquois de la gouaille et de l’insolence a été consigné à domicile : pleurs obligatoires, silence interdit. Pour la tendance Brel-Brassens-Ferré : le piquet. Le tweet de Jean Michel Aphatie signale la profondeur du dérapage autoritaire de la télé d’État en plus de la faute professionnelle qu’il représente. Une injonction à se conformer aux règles du spectacle organisé fusse au prix d’une fausse information. Le tout au nom d’un prétendu devoir de communion populaire dont on a vu ensuite qu’il restait bien compartimenté entre ceux qui entrent dans l’église et ceux qui restent dehors. Ce moment fut celui d’une décadence affichée du fait de la grossière récupération à laquelle se livrèrent les autorités politiques du pays.

      https://melenchon.fr/2017/12/11/la-semaine-folle

      #communion_populaire #récupération_politique

      https://le-bon-sens.com/2017/12/07/faute-professionnelle-de-jean-michel-aphatie-tronque-propos-de-jean-luc

    • Référence à l’humour « ménardesque » ici :

      http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/12/11/plusieurs-plaintes-deposees-contre-robert-menard-apres-une-campagne-d-affich

      Le maire de Béziers, soutenu par le Front national lors de son élection, en 2014, a dénoncé sur son compte Twitter des réactions « outrées et paranoïaques », qui « en disent long sur l’ordre moral qui plombe le pays ». « C’est de l’humour. Dans ce cas, il faut interdire Charlie Hebdo et brûler les revues Hara-Kiri », a-t-il également déclaré à l’Agence France-Presse.

      #immondice

      Et donc #cojones

    • Je viens de recevoir un mail du jury déontologique publicitaire qui dit ne pas être compétent parce que c’est pas de la pub mais de la propagande politique.

      Madame, Monsieur,

      Nous accusons réception de votre plainte, qui a retenu toute notre attention.

      Nous vous informons toutefois que sa recevabilité est soumise aux règles qui régissent la compétence du Jury de déontologie publicitaire. Or celle-ci est définie par les dispositions de son Règlement intérieur, dont l’article 3 prévoit que :
      « Le JDP intervient à la suite de plaintes portant sur des publicités effectivement diffusées, au cours des deux mois précédant la réception de la plainte, sur le territoire français, que ces publicités présentent ou non un caractère commercial, à l’exception du traitement des plaintes transfrontalières (…) Ses avis concernent uniquement le contenu des messages publicitaires diffusés et ne portent, ni sur les produits ou services concernés, ni sur la pratique ou les mérites des organismes ou personnes qui ont participé à leur élaboration. / Le Jury n’est pas compétent pour se prononcer sur la propagande électorale, sur les tracts et sur autres documents politiques ou syndicaux. »
      En l’espèce, votre plainte porte sur la diffusion d’une campagne de communication, réalisée à l’initiative de la Mairie de Béziers, par voie d’affichage municipal.

      Du point de vue de l’application des règles de déontologie publicitaire, les visuels en cause, qui associent, d’une part, l’image d’une femme ligotée sur une voie de chemin de fer, avec un train à vapeur apparaissant au bout de la voie, au slogan « Avec le TGV elle aurait moins souffert », d’autre part l’image de jambes de femme écartées dont semble être sorti un TGV, au slogan « TGV Occitanie, alors t’accouches ? », seraient apparus à l’évidence comme non conformes aux dispositions contenues dans la Recommandation de l’ARPP « Image et respect de la personne » et dans le Code ICC consolidé sur les pratiques de publicité et de communication commerciale, qui énoncent les principes élémentaires de respect de la dignité et de l’image de la personne, de non incitation à la violence ou à des comportements préjudiciables à la sécurité.

      Cependant, cette campagne publicitaire, dont l’objet est de dénoncer l’absence de desserte de la région par une ligne de trains à grande vitesse, revêt un caractère politique. Le Jury de déontologie publicitaire n’est par conséquent pas compétent, en vertu de l’article 3 de son règlement intérieur, précité, pour se prononcer sur les visuels en cause qui relèvent du champ des « documents politiques » au sens de cet article.

      En application de l’article 12 du Règlement intérieur du Jury, votre plainte ne pourra donc pas être soumise à ses membres pour délibération.

      Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre instance et vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de notre considération distinguée.

      Sophie-Justine LIEBER
      Présidente du JDP

  • Sur France 2, Mélenchon fait preuve de courage politique par Pauline Graulle | Politis
    https://www.politis.fr/articles/2017/12/sur-france-2-melenchon-fait-preuve-de-courage-politique-38039

    Lors de son « Émission Politique », le leader de la France insoumise, questionné sur la « laïcité », a clairement pris position contre le discours douteux de Philippe Val, ancien patron de Charlie Hebdo.

    C’était attendu. Évidemment, Jean-Luc Mélenchon allait bien devoir en passer par là. Éclaircir ses positions sur « la laïcité » – entendez, l’islam. Après un mois de polémiques nauséabondes lancées par Charlie Hebdo suite à « l’affaire Ramadan », l’équipe de « L’Émission politique » n’avait rien trouvé de mieux que de lui opposer, hier soir, un ancien patron de… Charlie Hebdo. Histoire d’obliger le leader de la France insoumise à prendre position sur un débat potentiellement explosif pour l’unité de son mouvement et qu’il avait jusque-là pris soin de ne surtout pas ouvrir (lire ici).

    Sur le plateau de Léa Salamé, voilà donc Jean-Luc Mélenchon contraint et forcé de s’engager sur ce terrain glissant. La tâche n’est pas commode face à un Philippe Val venu dialoguer « en mémoire de nos amis assassinés » – une vache sacrée, donc. Il commence par un terrible lapsus sur Danièle Obono (« une militante antiraciste et antisémite – euh… »). S’excuse platement. Puis défend, clairement, et tout du long, sa camarade de l’Assemblée nationale, laquelle est accusée d’avoir jugé « islamophobes » certaines caricatures de Charlie et, plus récemment, de trouver utiles des réunions « non mixtes ». Danièle Obono, dit-il, « aborde [la question] par la solidarité des opprimés. Je ne suis pas procureur, c’est une amie, je la respecte, elle sait sur quoi nous sommes d’accord et sur quoi nous ne sommes pas d’accord ».
    « Ça va Val ! »

    Lui, « l’homme qu’on traitait de laïcard, de bouffeur de curé », n’en revient pas de cette « situation cocasse » de passer pour l’islamogauchiste de la soirée. Il faut dire que face à Philippe Val... Jean-Luc Mélenchon répète :

    La laïcité, c’est la séparation de l’Église et de l’État, c’est pas la guerre contre telle ou telle religion.

    Rien de bien nouveau en vérité. Mais, en cette période d’affrontement entre les pro-Charlie et les pro-Mediapart, la phrase résonne clairement. Et fortement.

    « Les musulmans font l’objet d’un ‘‘montré du doigt’’ permanent dont l’origine est le FN », lance ensuite l’insoumis, en référence à Manuel Valls. « Valls n’est pas d’extrême droite », rétorque, un peu gêné quand même, Philippe Val. Lequel ajoute : « Les actes terroristes ont baissé, les actes antimusulmans ont baissé, je vous l’accorde [sic]. Un Français juif a 20 fois plus de chances de se faire agresser. Pourquoi vous ne défendez jamais les juifs dans vos meetings ? » Mélenchon : « Dans tous mes meetings, je ne parle jamais des communautarismes, je défends l’universalité de la condition humaine. Je ne flatte pas de clientèle. »

    Comme à son habitude, Philippe Val manie l’amalgame sans pudeur de gazelle : « Le chanoine de Latran (lui) n’a tué personne. » « Dans votre mouvement, vous êtes l’arbre républicain qui cache la forêt communautariste. » « L’islamisme se réclame de l’islam et peut-être qu’un jour, il faudra le dire. » Visiblement, Jean-Luc Mélenchon n’en peut plus. Lance un « ça va, Val ! » salutaire.

    Quelques dizaines de minutes plus tôt, le député des Bouches-du-Rhône s’est prononcé pour la régularisation des travailleurs sans papiers, 400 000 selon un chiffre avancé par Adrien Quatennens : « Je suis pour qu’on traite humainement les gens. [D’autant plus quand ils sont] réfugiés de nos guerres, de notre économie, de notre perturbation climatique. » Contraste subtile, mais marquant, avec la campagne présidentielle, lorsqu’il s’en prenait « au travailleur détaché qui vole son pain aux travailleurs qui sont sur place ». Ce soir, sur France 2, il s’est passé quelque chose : Jean-Luc Mélenchon est redevenu banalement de gauche.

    • La France insoumise n’a pas de temps à perdre avec Valls et Bouteldja par Thomas Guénolé

      La France insoumise défend le républicanisme. Certes, les autres grandes formations politiques du pays s’en revendiquent toutes. Mais c’est sous forme de slogans publicitaires creux : ces « valeurs républicaines » sans cesse évoquées mais jamais définies. Ou pour dénaturer ces valeurs : par exemple la « laïcité » à géométrie variable du FN et d’une partie de LR, ce masque pour diaboliser les Français d’origine maghrébine. La France insoumise, elle, est la seule grande force politique à défendre le républicanisme pour ce qu’il est vraiment : un projet politique concret.

      La liberté républicaine , c’est abolir le pouvoir de la caste. C’est refuser la loi du plus fort qui usurpe le mot « liberté ». C’est refuser que quiconque soit enfermé à vie dans une identité collective qu’il le veuille ou non, au seul motif de sa religion présumée, de son orientation sexuelle, de ses origines ou de sa couleur de peau. C’est donner à chacun les moyens et les droits nécessaires pour s’épanouir, s’émanciper, s’éduquer, se cultiver. C’est garantir à tous le droit de croire ou de ne pas croire grâce à la neutralité spirituelle de l’Etat et des services publics, c’est-à-dire la laïcité.

      L’égalité républicaine , c’est abolir les privilèges. C’est refuser que le mot « égalité » soit usurpé sous la forme d’une charité publique au compte-gouttes. C’est abolir le culte des inégalités croissantes et « ruisselantes ». C’est assurer à tous des services publics de qualité. C’est ne voir dans notre population que des citoyens à égalité politique de droits et de devoirs. C’est ne connaître qu’une seule communauté : la communauté nationale, cadre d’expression et de concrétisation de la souveraineté du peuple.

      La fraternité républicaine , c’est abolir le chacun pour-soi. C’est refuser le mensonge d’un égoïsme généralisé qui conduirait miraculeusement au bien-être de tous. C’est refuser à la fois le séparatisme social des riches et le communautarisme raciste d’où qu’il provienne. C’est redistribuer les richesses, de chacun selon sa prospérité à chacun selon ses besoins, parce que « société » du latin socius signifie « l’alliance ». C’est se rappeler que l’universalisme républicain donne à la France le devoir de défendre la fraternité des peuples.

      Entre autres incompatibilités évidentes, l’antisémitisme, le communautarisme, le racisme, sont donc incompatibles avec la France insoumise, puisque rien de tout cela n’est républicain. Jean-Luc Mélenchon l’a expliqué clairement dans un récent courrier à la Licra.

      Donc lorsque Manuel Valls accuse en boucle La France insoumise de complaisance avec le communautarisme, il ment. Et lorsque dans une tribune à Libération, une poignée de partisans de Houria Bouteldja reprochent à Jean-Luc Mélenchon de ne pas la soutenir, ils devraient plutôt ne pas s’en étonner.

      Manuel Valls et les rares partisans de Houria Bouteldja doivent surtout s’attendre à se heurter au silence de La France insoumise. A cela une raison simple : le manque de temps. La victoire complète du projet de société républicain, on le voit bien, reste à atteindre. Y parvenir tout en sauvant l’écosystème indispensable à la vie humaine : telle est la mission que la France insoumise, de facto première force d’opposition du pays, s’est fixée. C’est un labeur énorme, auquel travaillent chaque jour des milliers de militants. Donc le temps manque pour réagir aux provocations de personnalités marginales, de groupuscules marginaux, qui ont en commun d’être en mal désespéré de publicité.

      Les grands médias doivent d’ailleurs s’interroger. Quand un groupuscule aux thèses racistes ne pèse rien dans la population réelle, ne sont-ils pas irresponsables de lui donner une si vaste publicité ? Quand Manuel Valls est réduit à une place objectivement marginale dans le paysage politique, n’est-il pas anormal de lui donner une exposition médiatique aussi massive ?

      source : débats libération

  • Charlie Hebdo, Mediapart et l’hystérie triomphante | La plume d’un enfant du siècle
    https://marwen-belkaid.com/2017/11/21/charlie-hebdo-mediapart-et-lhysterie-triomphante

    Le plus abject dans toutes ces histoires n’est pourtant pas ici à mes yeux. Le plus abject en effet est que les femmes qui ont dénoncé des agissements honteux et répréhensibles pendant des semaines (harcèlements et agressions sexuels, viols) commis par Tariq Ramadan et bien d’autres, bien trop d’autres, se soient faits dépossédés de leur combat par des politiciens irresponsables et des médias complices. Alors que le sujet initial était la question des droits des femmes ainsi que du comportement et des agissements abjects d’une part considérable des hommes, nous revoilà parti dans des débats rances et identitaires. Cette confiscation de la parole est absolument insupportable, cette instrumentalisation de la parole de femmes dénonçant des agressions sexuelles et des viols l’est tout autant.

    Les #réactionnaires et identitaires ont accueilli comme du pain béni cette affaire Ramadan en cela qu’elle leur permet de faire diversion, leur grande spécialité. Alain Finkiekraut, à qui on peut reconnaitre le mérite de la franchise, n’a pas dit autre chose il y a quelques jours en expliquant que le but de « la campagne #Balancetonporc était de noyer le poisson de l’Islam » et que ledit poisson est désormais de retour grâce à Tariq Ramadan. Cet arc réactionnaire et identitaire se sert de l’Islam pour noyer la question des agressions sexuelles et viols aujourd’hui comme il se servait hier de l’Islam pour ne pas parler des questions économiques et sociales. Dans cette grande diversion dont ils sont les experts, bien aidés par des médias complices, les grands perdants sont toujours les plus dominés de notre société. Il est plus que temps de se lever contre cette dynamique morbide.

    • @sombre Ce sont deux thermes différents « islamo-fascime » ; ce sont les acteurs (Taliban, EI, Frères Mus.), « Islamo-Gauchisme », ce sont « les conpagons de route » (Plenel, etc..). Donc Il n’y a pas de glissement.

    • C’est amha une explication de la volonté de ceux qui inventent ces mots, par une explication absolue :-)

      Un de ces jours, peut-être que nos gardiens du temple (les éditocrates) s’attaqueront sérieusement à ceux qui ont par exemple payé Daech afin que leurs usines soient protégées... aussi sérieusement qu’ils s’attaquent à ceux qu’ils nomment « islamogauchistes ».

      Sincèrement, que ce soit Charlie Hebdo et toute la clique autour de ces organes de propagande rance, ou bien les éditocrates... comment se fait-il que nous ne parvenions pas à les mépriser totalement en ne leur donnant plus aucune importance, en les ignorant absolument ? Idem pour Mediapart et son directeur d’ailleurs, qui même s’il fait parfois un vrai travail d’information, en revient toujours à ses fondamentaux à lui, qui ont pour objet de finalement suivre le même travail de sape de l’opinion que les premiers cités.

      Bref...

    • @nicod_ j’ai pas dit ça.. J’explique les 2 thermes sans transition.
      « Compagnon de route » c’est de l’islam ou l’islam-politique en générale.

      Cela dit si le débat est possible (j’en doute, mais bon) les liens entre la gauche et l’islamisme existe réellement :

      Cette posture « à gauche », plus importante qu’on ne le pense, n’est pas un hasard puisque ce discours islamo-gauchiste joue justement sur les catégories historiques de la « pensée » de « Gauche », comme on va le voir. Il est donc assez facile à repérer dès qu’on en a la clef. Et puis, il y a tous ceux, très nombreux, pour qui tout cela semble apparaître comme un point aveugle, qui passent la chose sous un silence plus ou moins complice ou procèdent par omissions spécifiques, sous-entendus ou ironie. Ils ne cessent d’excuser, de dédouaner, de minimiser l’extrême droite musulmane, quand ils en reconnaissent l’existence, alors même qu’ils sont extrêmement sourcilleux concernant l’extrême droite française ou tout simplement la droite [2]. Les principales victimes, si j’ose dire, ce sont les milieux dits « antifascistes » qui sont absolument aveugles à cette extrême droite musulmane et totalement muets à son endroit, du moins de ce que j’en sais. J’en ai vu dernièrement, par exemple, défiler dans ma ville de banlieue populaire en criant « Pas de fachos dans nos quartiers ! », etc. Évidemment, les fachos ne sont pas dans ces quartiers-là, et sûrement pas dans le mien, et à peine dans ses urnes. Par contre des barbus et autres porteurs de qamis il y en a, en tenue de djihadistes, et à tire-larigot. Là, la contradiction est criante, quand même, mais il est impossible de le leur faire comprendre, la question ne sera pas posée, même lorsque des femmes en burqa passent en riant devant la banderole... Ces militants, qui se proclament pour l’égalité des sexes, pour la liberté des homosexuels, contre les discriminations et le capitalisme, etc., mettent l’islamisme de quartier hors de cause, même lorsqu’il fait des morts. Tout cela interroge fortement, et notamment nos copains tunisiens qui ne comprennent pas pourquoi une telle complaisance, qui serait facilement explicable en terre musulmane, parce que ce phénomène d’islamo-gauchisme est très répandu chez eux comme le montre l’interview d’eux dans notre brochure 19, mais qui leur paraît incroyable en France, terre de combats antireligieux. Alors avant d’aborder le pourquoi, de proposer une explication, je vais me demander comment ils procèdent, quels sont les arguments utilisés.

      https://collectiflieuxcommuns.fr/689-islamisme-islamophobie-islamo?lang=fr

  • En défense de Mediapart et d’Edwy Plenel | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/121117/en-defense-de-mediapart-et-d-edwy-plenel

    Tout doit avoir le droit de se dire, de s’écrire et de se représenter, et cela doit être dit et répété, particulièrement pour Charlie Hebdo.

    Nous avons aussi le droit d’écrire que la Une de Charlie de cette semaine est diffamatoire, et haineuse.

    Elle relaie une campagne de délation, dont « l’argumentaire » défie la logique, la justice, et la morale. Il y a quelques années, on a reproché à Mediapart d’avoir publié les informations au sujet de Cahuzac lorsqu’il en avait les preuves, aujourd’hui on (parfois le « on » est le même) lui reproche de ne pas avoir publié ce qu’il ne savait pas.

  • À propos de la une de « Charlie Hebdo » | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/la-sdj-de-mediapart/blog/071117/propos-de-la-une-de-charlie-hebdo

    La liberté de la presse et la liberté d’expression par les caricatures ne sont pas négociables. Cette liberté nous engage, journalistes et caricaturistes. Elle ne nous donne pas licence pour désinformer et calomnier.

    Derrière la une satirique publiée par Charlie Hebdo ce mercredi 8 novembre, il y a une accusation contre Mediapart et, plus personnellement, contre son directeur de publication, Edwy Plenel : celle d’avoir couvert des viols. C’est une caricature. Charlie Hebdo a le droit de la publier. Mais ce qu’elle affirme est faux et infamant. Mediapart a longuement enquêté sur Ramadan, et publié une série d’articles à son sujet en avril 2016. Lors de ce travail au long cours, la rédaction n’a jamais eu connaissance de la moindre accusation de harcèlement, d’agression sexuelle, ni de viol. Si cela avait été le cas, nous aurions bien sûr enquêté à leur sujet.

    Ré-écrire l’histoire... Et tous ceux qui ont connu Weinstein avant... jusqu’à lui donner la Légion d’Honneur. Y avait-il quelque chose dans Charlie sur les viols avant ? Cette affaire est honteuse. Je ne lirais plus jamais le journal d’extrême droite qui a pris la suite du Charlie Hebdo de Cavanna et Fournier, et Cabu, et compagnie.

    #Médias #Confusionnisme #Calomnie

  • État de #droit ou #loi du talion ? | LES VREGENS
    https://cafemusique.wordpress.com/2017/11/05/etat-de-droit-ou-loi-du-talion

    En quatre ans, j’ai encore vu changer le monde que je connais le mieux : celui de la #justice. Depuis que j’ai prêté le serment d’avocat, en 1984, ce monde est en révolution perpétuelle, pas forcément pour le meilleur. Les lois, votées à la va-vite et au doigt mouillé, les lois, propulsées dans le code pénal par le vent versatile de l’#émotion alors qu’elles devraient résister à cette tornade, les lois se durcissent. Les faits divers successifs modèlent et remodèlent la hiérarchie des crimes : du temps où André Gide siégeait comme juré à la cour d’assises de la Seine-Inférieure, il était plus grave d’incendier une grange que de violer une fille de ferme. Nous étions au début du XXe siècle, avant la Grande Guerre, avant l’acquittement de Raoul Villain, l’homme qui avait assassiné Jaurès en 1914 : le pire des crimes, après la défaite de l’Allemagne, c’était le pacifisme, et la veuve de Jaurès fut même condamnée aux dépens. À la fin des années 1990, quand éclatèrent, en Belgique l’affaire Dutroux, et dans le Pas-de-Calais celle d’Outreau, la pédophilie, communément présentée comme plus grave que l’homicide, était hissée par l’opinion sur la plus haute marche de ce dérisoire podium. Depuis janvier 2015 et la tuerie de Charlie Hebdo, il n’est pas pire abomination que l’attentat islamiste. Peu importe ces échelles éphémères : les appels à la sévérité aveugle (donc injuste) se multiplient ; les établissements pénitentiaires français n’ont jamais été aussi surpeuplés, mais des députés veulent supprimer les aménagements de peine pour certaines catégories de détenus, créer des « Guantánamo à la française » pour des suspects qui n’ont pas été condamnés, transformer la Constitution en blanc-seing pour le tout-répressif. Ce n’est donc plus « surveiller et punir », comme du temps de Michel Foucault, mais punir d’abord pour mieux surveiller, au cas où. La société de ce début de XXIe siècle se met à ressembler à ce qu’avaient imaginé des auteurs de science-fiction comme George Orwell ou Philip K. Dick.

  • Sanction confirmée pour le prof de philo qui avait ouvert un débat après l’attentat de Charlie
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/05/affaire-chazerans-sanction-confirmee-pour-le-professeur-de-philosophie-de-po

    La sanction est confirmée. Jean-François Chazerans, ce professeur de philosophie de Poitiers (Vienne) mis en cause par sa hiérarchie pour ses propos tenus en classe après l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, n’a pas obtenu gain de cause devant la justice. Le tribunal administratif de Poitiers a confirmé, mercredi 4 octobre, la décision de mutation d’office prise à son encontre par le recteur d’académie. Les requêtes déposées par M. Chazerans contre la sanction disciplinaire sont rejetées.

  • Procés claude hermant à Lille, 13 & 14 Septembre.

    Un colonel de gendarmerie décrypte la gestion des « indics » devant le tribunal de Lille 13 Septembre
    http://www.lavoixdunord.fr/217326/article/2017-09-13/un-colonel-de-gendarmerie-decrypte-la-gestion-des-indics-devant-le-trib

    Soupçonné d’avoir importé des centaines d’armes de guerre, Claude Hermant, ancien animateur du lieu de vie identitaire La Maison flamande, face à ses juges depuis lundi, assure avoir agi en tant qu’informateur de la gendarmerie. Celle-ci jure que non. Devant le tribunal, un colonel de la section de recherche de Lille s’est acharné, ce mercredi matin, à dynamiter sa version.

    L’homme est raide dans son costume gris. Le cheveu coupé en brosse et le ton martial, le colonel X. rappelle l’histoire des indics. Soulignant que Vidocq, grand flic originaire du Nord, en était friand. Puis la loi, toute la loi, rien que la loi. La loi Perben II du 13 mars 2004 autorise et encadre l’utilisation des « aviseurs » par les services d’enquête. Sur le plan plus local, le colonel X. est formel. La section de recherche (SR) du Nord-Pas-de-Calais, qu’il dirige depuis 2014, a toujours respecté ce cadre, y compris les circulaires affinant son application. Interpellé pour avoir importé des armes de Slovaquie, soupçonné d’en avoir fourni de grandes quantités à un Roubaisien censé alimenter des réseaux de gangsters, Claude Hermant, 54 ans, assure avoir agi en concertation avec des gendarmes de la SR de Lille.

    Le chef de ce service est, lui, formel. Les directives gendarmerie interdisent de nombreuses actions. Comme l’infiltration, la provocation à la commission d’infractions ou la non-dénonciation de délits et de crimes. « La SR de Lille applique scrupuleusement les directives de la direction centrale, martèle le colonel X. J’ai déjà personnellement lancé des procédures judiciaires contre des sources, y compris de mes propres services, car elles avaient commis des infractions. »

    Le cas spécifique Claude Hermant ? L’officier admet que la figure de l’ultradroite lilloise a été recrutée par son service en mars 2013. Le patron du snack lillois la Frite Rit sera finalement définitivement radié le 3 avril 2015. « J’ai fait le choix de le désinscrire de la liste des sources et de le blacklister, complète le colonel X. J’ai également personnellement appuyé la demande de déclassification des rapports concernant Hermant. » Et d’insister sur le cadre réglementaire : chaque rencontre avec un « indic » est suivie d’un rapport. « M. Hermant a fait l’objet de douze échanges, suivis de douze compte rendus, martèle l’officier. Ils ont tous été déclassifiés. » Si Claude Hermant, fiché S, a trafiqué des armes, ce n’est pas avec l’aval, y compris occulte, de gendarmes espérant ainsi faire tomber des groupes mafieux. Certainement pas.

    Deux bémols cependant soulevés par le président Marc Trevidic. Les rapports déclassifiés comportent souvent des parties largement noircies avant livraison aux juges d’instruction. Il existe visiblement un fichier national des sources blacklistées. Et ce afin d’éviter qu’un service d’enquête récupère un aviseur considéré comme peu fiable par un autre. Selon les débats, la douane est censée avoir blacklisté Claude Hermant en 2012. Cela n’a pas empêché la gendarmerie de le recruter un an plus tard. Emmanuel Riglaire, avocat d’un douanier poursuivi dans ce dossier, rappelle que Claude Hermant n’a pas été blacklisté par la douane.

    Trois enquêteurs de la SR de Lille doivent être entendus ce mercredi par le tribunal. À huis clos.

    Des gendarmes sérieusement malmenés à l’audience 13 Septembre
    http://www.lavoixdunord.fr/217675/article/2017-09-13/des-gendarmes-serieusement-malmenes-l-audience

    En ce troisième jour du procès Hermant, trois gendarmes étaient invités à témoigner. Les enquêteurs ont été les agents traitants de la figure de l’ultra-droite régionale recrutée comme indicateur. Au même moment, Hermant importait des d’armes de guerre. Un très mauvais moment face aux juges…

    Ancien animateur du lieu de vie identitaire La Maison flamande, Claude Hermant assure avoir importé des armes de guerre démilitarisées entre 2013 et 2015. L’arsenal provient des stocks d’AFG, une société slovaque. Depuis son interpellation, en janvier 2015, Hermant revendique une couverture offerte par la gendarmerie. Mis en cause dès l’arrestation d’Hermant, les gendarmes jurent n’avoir jamais autorisé une telle activité à « Claude », comme l’appelle l’un des trois militaires convoqués à la barre.

    Hermant a été recruté comme indicateur de gendarmerie en 2013. En 2014, la section de recherche démantèle un trafic d’armes. Nom de code du dossier : « Armes 62 ». Le patron du snack lillois la Frite rit les aide également à faire tomber un trafic de cannabis indoor.

    Une bonne recrue, Hermant ? Fait troublant, à la barre, deux militaires se souviennent avoir entendu le suspect citer le nom d’AFG en février 2014. Le colosse leur expliquera également que des « gens des quartiers cherchent comment s’approvisionner en armes ». Enfin, les militaires rapportent un épisode où Hermant leur a exhibé une arme présentée comme « démilitarisée », mais facile à remettre en état. Pour le premier militaire, il s’agit d’un « pistolet ». Pour l’autre, d’un « petit pistolet-mitrailleur ». Tout ça un an avant que n’éclate l’affaire Hermant.

    Les avocats de la défense peuvent se mettre à hurler. « Et à ce moment-là, vous ne vous dites pas, au moins, qu’Hermant peut être l’organisateur ? », s’emporte Cherifa Benmouffok. « Nous travaillons alors sur le dossier Armes 62 », riposte l’enquêteur. Hasard du calendrier, dans cette affaire, quatre personnes ont été condamnées mardi à Lille.

    Défenseur de Claude Hermant, Maxime Moulin pose, lui aussi, le doigt partout où ça fait mal. Les contradictions, les oublis, les erreurs, les mélanges de détails, les incohérences. Et, avec ces trois militaires, il y en a beaucoup. Dans le box, Hermant peut ricaner. Lui qui assure avoir été lâché après les attentats de Paris en 2015.

    L’un des trois gendarmes a connu Hermant par l’intermédiaire d’un douanier. Poursuivi lui aussi, ce fonctionnaire est assis juste derrière le militaire. Ce dernier lance un œil dans le prétoire et annonce : « Je ne vois pas, ici, l’homme qui m’a présenté Hermant. » L’arme que le principal suspect a un jour montré aux enquêteurs ? « Je pensais qu’Hermant voulait la recycler pour le paintball », explique le témoin. Stupeur dans la salle… Et quelques beaux moments de malaise.

    Après les gendarmes « fusillés », le douanier « crucifié » 14 Septembre
    http://www.lavoixdunord.fr/218153/article/2017-09-14/apres-les-gendarmes-fusilles-le-douanier-crucifie

    Ce mercredi, trois gendarmes venus témoigner au procès Hermant sont repartis secoués. Leur gestion d’une « source » nommée Hermant, a été décriée par plus d’un avocat. Ce jeudi, le douanier ayant présenté le leader de l’ultra-droite aux militaires a subi un sort analogue. Le peloton d’exécution étant fourni par le parquet.

    La scène est un classique des séries TV américaines. Le FBI planque une caméra pour confondre des gangsters récupérant des matières illégales. Dans la vraie vie, ici : la cible du piège est un douanier. Le cinéaste amateur ? Un « aviseur ». En clair, un indic nommé Claude Hermant. En 2013, cet ex-animateur du lieu de vie identitaire Maison flamande invite l’officier de renseignement. « Je m’en méfiais, assure aujourd’hui Hermant. Il me demandait de prendre de plus en plus de risques. »

    Le leader de l’ultra-droite lilloise planque alors une caméra dans une boîte estampillée Dora l’exploratrice et, à l’arrivée de S. L., 42 ans aujourd’hui, pose une Kalachnikov sur la table. La vidéo dépeint le douanier manipulant largement le joujou.

    Aujourd’hui, S. L. est poursuivi pour avoir acquis une Kalachnikov « à titre personnel ». Il s’est même rendu chez les enquêteurs de la PJ de Lille pour l’admettre. Au président Marc Trevidic, cet homme, maintenant en arrêt maladie pour « burn-out », explique n’avoir jamais acheté d’armes, mais avoir subi des pressions de la part de sa hiérarchie pour passer aux aveux. Pas le choix, la PJ aurait en main une vidéo présentant cet achat.

    Dorénavant, et sans image crédible au dossier, rétropédalage à la barre. Comme le glissait lundi l’avocate Cherifa Benmouffok, un parfum de barbouzerie flotte sur le prétoire. En 2012, la douane écarte Claude Hermant de sa liste d’aviseurs. S. L. le présente alors à la gendarmerie. Tout en continuant de travailler avec lui. Hermant, « source » chez les militaires, « correspondant » pour un douanier désormais défendu par Emmanuel Riglaire.

    Sur leur perchoir, les procureurs Cyndra Celino et Jean-Philippe Navarre remontent leurs manches. S’ils ont été compréhensifs avec les gendarmes, ces deux-là seront sans pitié avec S. L. Il veut se reconvertir dans la formation de douaniers ? Les magistrats l’interrogent sur… la déontologie. Seuls les douaniers professionnels sont autorisés à pratiquer des infiltrations.

    Et, à la barre, S. L. décrit comment il a noyauté un trafic de tabac à chicha à Anvers. Dans le rôle du cheval de Troie : Claude Hermant, maintenant soupçonné d’avoir importé des armes par centaines. Le président Trevidic part alors dans une longue mise en garde sur les dérapages, s’attardant lourdement sur les récentes affaires de douaniers ripoux. Malaise… Sauf pour un acteur majeur. Claude Hermant semble le seul à tenir debout sur cette toile d’araignée où plus d’un paraît s’engluer.

    Christophe, l’homme parti lui-même acheter ses armes de guerre 14 Septembre
    http://www.lavoixdunord.fr/218188/article/2017-09-14/christophe-l-homme-parti-lui-meme-acheter-ses-armes-de-guerre

    Christophe D. a, un temps, travaillé à la Frite rit de Claude Hermant. Finalement en froid avec la grande gueule de l’ultra-droite régionale, cette armoire à glace a pris sa voiture pour, lui-même, acheter des armes de guerre en Slovaquie. Quelques semaines à peine après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher.

    Quand il croise les mains dans le dos, le public peut se poser une question très simple. Comment la police parvient-elle à menotter ce prévenu dans le dos ? Entre des bras ultra-musculeux et des trapèzes hypertrophiés, la manœuvre semble impossible. Avec Claude Hermant, cinquante-quatre ans, et Samir L., un Roubaisien de trente-deux ans, Christophe D. est le troisième prévenu du dossier Hermant à être en détention provisoire. Sept autres comparaissent libres. Cet ancien videur de cinquante et un ans a été interpellé le 10 juin 2016 à sa descente d’avion. Le Lillois arrivait de République Tchèque, où il venait de passer quatorze mois… en prison.

    Comme d’autres acteurs de ce dossier tentaculaire, Christophe D. a, un temps, travaillé à la Frite rit, rue Solferino. Ce snack où Claude Hermant est soupçonné d’avoir stocké des armes de guerre venues d’Europe de l’Est. L’ancien responsable du lieu de vie identitaire la Maison flamande est suspecté d’avoir inondé la pègre sous un arsenal allant de 150 à 250 armes. Christophe D., crâne rasé à la barre, fricote avec une tête de l’extrême droite qu’il accusera finalement de l’avoir « exploité ». Dans le prétoire, il donne le sentiment d’avoir été le parfait « go between » entre les marchands lillois de pistolets mitrailleurs et quelques caïds du boulevard de Metz. Pas vraiment la même couleur (politique). « Mon client a connu des personnes de ce quartier par le biais de son métier de videur », élude Faustine Broulin, l’avocate du suspect. Christophe D. serait donc un (très solide) pilier de la vie nocturne lilloise. La légende veut qu’il a empêché le kidnapping d’un patron de boîte de nuit, l’arrachant du coffre de voiture où ce commerçant avait été jeté.

    « Avez-vous mis Claude Hermant en relation avec Samir L. ? », interroge le président Trevidic. La question n’est pas anodine. Le trafic reproché au patron de la Frite rit est censé « exploser » avec l’arrivée du Roubaisien dans le circuit. Certaines de ces armes atterrissant, semble-t-il, entre les mains d’Amedy Coulibaly, le tueur de l’Hyper Cacher, à Paris, en janvier 2015. Pataud, confus, Christophe D. répond par des bougonnements. On peut prendre cela pour des dénégations. À la barre, le prévenu consacre du temps à se plaindre de Claude Hermant.

    Sous le regard noir de son ex-employeur, Christophe D. évoque également la police à plusieurs reprises, chez qui il va largement s’épancher. Au point d’agacer le président. « Bon, votre commissaire-psychiatre P… », le mouche le magistrat.

    Reste ce voyage en Slovaquie. En 2015, Christophe D. déboule chez AFG, l’entreprise qui, un temps, envoyait des armes par colis en France. Elle s’y refuse désormais. Le Lillois débarque en Slovaquie. À la frontière tchèque, contrôle. « Ils n’ont pas cru que j’étais français », s’offusque le contrevenant. L’homme part en prison. Selon la police tchèque, Christophe D. a reconnu vouloir revendre ses emplettes une fois rentré. Face aux juges lillois, il proteste et soulève « une erreur de traduction ». « C’était pour moi », martèle dorénavant le prévenu.

    Au tour de Murielle Cuadrado de se lever. « Vous avez expliqué avoir une technique, relève l’avocate. Vous dites : « Je me fais passer pour un babache »… » Son vis-à-vis approuve. « Ici aussi, vous jouez au babache ? », assène l’une des défenseures de Samir L.

    #claude_hermant #extréme_droite #armes #Amedy_Coulibaly #Hyper_Cacher #attentats #police #douane #indicateurs #ultradroite_lilloise #Trevidic

  • Charlie Hebdo May Now Be Criticized Because It Mocked White Texans Rather Than Muslims
    https://theintercept.com/2017/09/01/charlie-hebdo-may-now-be-criticized-because-they-mocked-white-texans-r

    The proof of this was delivered yesterday. Charlie Hebdo published a characteristically vile cartoon depicting drowning victims of Hurricane Harvey in Houston as being neo-Nazis, with the banner that declared “God Exists”: because, needless to say, white people in Texas love Hitler, and it’s thus a form of divine justice if they drown.

    That led to a virtually unanimous tidal wave of condemnation of Charlie Hebdo, including from many quarters that, just two years ago, were sanctifying the same magazine for its identical mockery of Muslims. Yesterday’s assault on white sensibilities also led many people to suddenly rediscover the principle that one can simultaneously defend a person’s free speech rights while expressing revulsion for the content of their speech.

  • Les soldats de Sentinelle sont avant tout des cibles, dénoncent des experts - 09/08/2017 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2017/08/09/2625415-soldats-sentinelle-sont-avant-tout-cibles-denoncent-experts.html

    Leur mission est « d’assurer la sécurité des Français » mais les militaires de l’opération Sentinelle, dont six ont été blessés mercredi, sont avant tout des cibles selon de nombreux experts qui remettent en cause l’efficacité de leur déploiement.

    En dehors de la sécurisation de la rue de Charonne le soir des attentats du Bataclan, il n’y a aucun exemple au cours duquel ces soldats ne soient intervenus pour protéger autre chose qu’eux mêmes, souligne à l’AFP le chercheur Elie Tenenbaum, de l’Ifri, auteur d’un rapport intitulé « La sentinelle égarée ? »

    « Comme l’ont montré les incidents au Louvre, à Orly et sans doute ce matin à Levallois, c’est un dispositif de sécurité qui devient la cible en tant que tel », dit-il. « Ils sont passés de gardes statiques à des patrouilles plus dynamiques, mais ils demeurent des cibles ».

    « Aujourd’hui, quoi qu’en disent l’armée de terre et le ministère de la Défense qui essaient de convaincre du contraire depuis le début, ces militaires sont utilisés comme des supplétifs des forces de police (...) avec des pouvoirs extrêmement limités, qui font de la présence et de la sécurisation à minima », ajoute-t-il.

    Depuis le lancement de l’opération, en janvier 2015 juste après les attentats de Charlie Hebdo, les soldats en faction et en patrouille en Ile-de-France sont la cible, selon l’étude d’Elie Tenenbaum, d’en moyenne cinq agressions quotidiennes, la plupart du temps verbales mais parfois physiques.

    « Ce dispositif ne donne satisfaction à personne car il apporte très peu en termes de sécurité », assure à l’AFP le général (à la retraite) Vincent Desportes, professeur à Sciences Po après avoir dirigé notamment l’École supérieure de guerre. « En revanche il fournit aux terroristes des cibles militaires claires pour qui veut les frapper. Depuis le début, ils ont essentiellement servi de cibles. »

    #état_d'urgence #terrorisme #sécurité #propagande

  • Pierre Fournier a été un pionnier de l’écologie en France. C’était un journaliste. Ses textes sont forts. La comédienne Audrey Vernon les fait magnifiquement résonner, en vidéo.
    A Reporterre, on a une particulière affection pour #Pierre_Fournier, qui avait fondé #La_Gueule_ouverte en 1972. D’abord journaliste - et excellent dessinateur - à Charlie Hebdo, il y écrivait chaque semaine une chronique percutante sur l’écologie. Il a disparu prématurément en 1973. Nombre de ses textes gardent toute leur force. Ceux que lit ici la comédienne #Audrey_Vernon, dans une vidéo réalisée par Basile Carré-Agostini, sont tirés de Y en a plus pour très longtemps et Où on va ? J’en sais rien, mais on y va.
    Audrey Vernon est chroniqueuse à France Inter et joue notamment le spectacle Comment j’ai épousé un milliardaire.

    #écologie_radicale
    https://reporterre.net/On-ne-change-rien-si-on-ne-change-pas-tout
    https://seenthis.net/messages/604302