person:christian grataloup

  • Le monde dans nos tasses

    « Thé ? Café ? Chocolat ? » Cette litanie du matin, formulée dans tous les hôtels du monde, évoque à chacun un rituel quotidien immuable : celui du petit déjeuner. Qui peut en effet imaginer se réveiller sans l’odeur stimulante d’un café, la chaleur enrobante d’un thé ou la douceur réconfortante d’un chocolat chaud ?
    Et pourtant, ces #boissons, pour nous si familières, n’ont rien d’européennes. Ni le caféier, ni le théier, ni le cacaoyer ne poussent dans les contrées tempérées. Alors comment ces produits ont-ils fait irruption dans nos tasses, et ce dès le XVIIIe siècle, au point de devenir nos indispensables complices des premières heures du jour ?
    En retraçant l’étonnante histoire du petit déjeuner, de la découverte des denrées exotiques à leur exploitation, de leur transformation à leur diffusion en Europe et dans le monde, c’est toute la grande histoire de la mondialisation et de la division Nord/Sud que Christian Grataloup vient ici nous conter.
    Ainsi chaque matin, depuis trois siècles, en buvant notre thé, notre café ou notre chocolat, c’est un peu comme si nous buvions le Monde…


    https://www.armand-colin.com/le-monde-dans-nos-tasses-trois-siecles-de-petit-dejeuner-9782200612283
    #livre #petit-déjeuner #mondialisation #globalisation #Grataloup #Christian_Grataloup #géohistoire #géographie_de_la_mondialisation #thé #café #cacao #chocolat #alimentation #RAP2018-2019

    #ressources_pédagogiques

    • Tea if by sea, cha if by land: Why the world only has two words for tea

      With a few minor exceptions, there are really only two ways to say “tea” in the world. One is like the English term—té in Spanish and tee in Afrikaans are two examples. The other is some variation of cha, like chay in Hindi.

      Both versions come from China. How they spread around the world offers a clear picture of how globalization worked before “globalization” was a term anybody used. The words that sound like “cha” spread across land, along the Silk Road. The “tea”-like phrasings spread over water, by Dutch traders bringing the novel leaves back to Europe.

      The term cha (茶) is “Sinitic,” meaning it is common to many varieties of Chinese. It began in China and made its way through central Asia, eventually becoming “chay” (چای) in Persian. That is no doubt due to the trade routes of the Silk Road, along which, according to a recent discovery, tea was traded over 2,000 years ago. This form spread beyond Persia, becoming chay in Urdu, shay in Arabic, and chay in Russian, among others. It even made its way to sub-Saharan Africa, where it became chai in Swahili. The Japanese and Korean terms for tea are also based on the Chinese cha, though those languages likely adopted the word even before its westward spread into Persian.

      But that doesn’t account for “tea.” The Chinese character for tea, 茶, is pronounced differently by different varieties of Chinese, though it is written the same in them all. In today’s Mandarin, it is chá. But in the Min Nan variety of Chinese, spoken in the coastal province of Fujian, the character is pronounced te. The key word here is “coastal.”

      The te form used in coastal-Chinese languages spread to Europe via the Dutch, who became the primary traders of tea between Europe and Asia in the 17th century, as explained in the World Atlas of Language Structures. The main Dutch ports in east Asia were in Fujian and Taiwan, both places where people used the te pronunciation. The Dutch East India Company’s expansive tea importation into Europe gave us the French thé, the German Tee, and the English tea.

      Yet the Dutch were not the first to Asia. That honor belongs to the Portuguese, who are responsible for the island of Taiwan’s colonial European name, Formosa. And the Portuguese traded not through Fujian but Macao, where chá is used. That’s why, on the map above, Portugal is a pink dot in a sea of blue.

      A few languages have their own way of talking about tea. These languages are generally in places where tea grows naturally, which led locals to develop their own way to refer to it. In Burmese, for example, tea leaves are lakphak.

      The map demonstrates two different eras of globalization in action: the millenia-old overland spread of goods and ideas westward from ancient China, and the 400-year-old influence of Asian culture on the seafaring Europeans of the age of exploration. Also, you just learned a new word in nearly every language on the planet.


      https://qz.com/1176962/map-how-the-word-tea-spread-over-land-and-sea-to-conquer-the-world
      #mots #vocabulaire #terminologie #cartographie #visualisation

  • Incontournable #café (2/10) : boire le monde - Radio - Play RTS
    https://www.rts.ch/play/radio/on-en-parle/audio/incontournable-cafe-210-boire-le-monde?id=9733453&station=a9e7621504c6959e35c3ec

    Deuxième #boisson la plus bue au monde après l’eau, le café est devenu incontournable pour la plupart d’entre nous. Plusieurs milliards de tasses sont servies chaque jour sur la planète et pourtant le « petit noir » est loin d’avoir livré tous ses secrets. Du 6 au 17 août 2018, Christophe Canut enquête sur le café entre #santé, #écologie, #nutrition et #saveurs. Dis-moi dans quel récipient tu bois ton café je te dirai d’où tu viens ! Telle pourrait être la devise de ce second volet consacré aux différents #contenants dans lesquels nous aimons boire un chocolat, un thé ou un café. Et l’on verra que faire l’histoire du bol, de la tasse et du mug, c’est faire un immense et passionnant voyage aux quatre coins du globe. Ainsi chaque jour, depuis trois siècles, en avalant l’une de ces trois boissons, c’est un peu comme si nous buvions le monde… Avec Christian Grataloup, #géographe, auteur du livre « Le #monde dans nos #tasses ».

  • Le monde dans nos tasses. Trois siècles de #petit_déjeuner

    « #Thé ? #Café ? #Chocolat ? » Cette litanie du matin, formulée dans tous les hôtels du monde, évoque à chacun un rituel quotidien immuable : celui du petit déjeuner. Qui peut en effet imaginer se réveiller sans l’odeur stimulante d’un café, la chaleur enrobante d’un thé ou la douceur réconfortante d’un chocolat chaud ?
    Et pourtant, ces boissons, pour nous si familières, n’ont rien d’européennes. Ni le caféier, ni le théier, ni le cacaoyer ne poussent dans les contrées tempérées. Alors comment ces produits ont-ils fait irruption dans nos tasses, et ce dès le XVIIIe siècle, au point de devenir nos indispensables complices des premières heures du jour ?
    En retraçant l’étonnante histoire du petit déjeuner, de la découverte des denrées exotiques à leur exploitation, de leur transformation à leur diffusion en Europe et dans le monde, c’est toute la grande histoire de la mondialisation et de la division Nord/Sud que Christian Grataloup vient ici nous conter.
    Ainsi chaque matin, depuis trois siècles, en buvant notre thé, notre café ou notre chocolat, c’est un peu comme si nous buvions le Monde…


    http://www.armand-colin.com/le-monde-dans-nos-tasses-trois-siecles-de-petit-dejeuner-9782200612283
    #repas #alimentation #livre #mondialisation #colonisation #colonialisme #globalisation #géographie_culturelle #géographie_de_la_mondialisation

  • Quand toute carte du monde est mise en scène

    https://www.franceculture.fr/emissions/revue-de-presse-internationale/alep-en-carte-du-rouge-rien-que-du-rouge


    Dans le cadre de la journée "France : inventaire avant élections", la chronique est tenue par le géographe et professeur Christian Grataloup.

    Vous avez, Guillaume Erner, quelque autorité en matière de prêt-à-porter féminin. J’ai donc choisi comme fil conducteur les tissus et, au risque de vous paraître victime de la mode bon genre, j’ouvrirai la chronique avec Agnès B, mais pour une question de cartographie. Il se tient actuellement au musée national de l’histoire de l’immigration, Porte dorée, une expo, intitulée « Vivre !! », organisée autour de la collection d’art contemporain d’Agnès B. Le parcours s’ouvre sur trois pièces formant un ensemble appelé « Cartes du monde ». Ce sont bien des planisphères, mais pas que, bien sûr.

    #cartographie #sémiologie #sémantique #art #art_et_cartographie #mona_hatoum

  • Le monde en #étoile : genèse d’une #projection_cartographique

    Le constat est trivial, cartographier le globe est une platitude impossible. Cependant, malgré le succès des globes virtuels, les planisphères restent des oxymores bien pratiques. Leur pertinence réside dans la projection adoptée et peut-être plus encore dans le cadrage choisi. Sous quel angle montrer le monde ? En 2005, Christian Grataloup soulignait l’obsolescence de nos cartes traditionnellement européocentrées et proposait d’utiliser une « projection polaire prolongée » afin de représenter un espace où « le centre du monde est une boucle qui fait le tour de la Terre » (fig. 1). C’est elle qu’il utilise à plusieurs reprises dans sa Géohistoire de la mondialisation (2007). Mais on pourrait rappeler que la projection polaire en étoile apparaît déjà dans le logo de l’Association of American Geographers, fondée en 1904, signe qu’elle avait déjà été jugée particulièrement pertinente pour représenter le monde moderne (fig. 2).

    http://mappemonde.mgm.fr/num39/lieux/lieux13301.html
    #cartographie #visualisatin

  • [CARTE] Notre #vision_continentale du monde

    Dans son livre “l’invention des #continents“, Christian Grataloup proposait en 2009 les concepts de continents “durs” et de continents “mous”. Dans cet ouvrage, le monde est partitionné en structures continentales plus ou moins fortes selon les degrés d’ambiguïté de l’appartenance continentale des régions du monde. Au-delà de ce travail empirique important, le projet #EurobroadMap (7e PCRD) a cherché de 2008 à 2011 à mesurer les #représentations mentales de #régions mondiales. Pour cela, un corpus de #cartes_mentales à l’échelle mondiale a été mis en place. Basé sur une enquête réalisée après d’étudiants dans 12 pays du monde où chacun avait pour tache de “découper” le monde à l’aide d’un stylo sur un fond de carte vierge, ces cartes mentales confirment très fortement une représentation du monde structurée dans des continents. Mais, cette structuration est désormais quantifiable. La carte présentée ci dessus, basée sur cette enquête, est une des représentation possible de notre vision continentale du monde. Chaque ligne de crête correspond à une ligne de passage d’un continent à un autre. Plus la crête est haute, plus la limite est franche. Ainsi, si l’Afrique est dans nos esprits un continent dur séparé de l’Europe et de l’Asie par des limites franches, l’Amérique centrale semble être au contraire un continent mou aux limites moins affirmées.


    http://neocarto.hypotheses.org/648
    #cartographie #visualisation
    cc @reka

  • Les Cafés Géo : Les mises en scène du monde

    http://cafe-geo.net/les-mises-en-scene-du-monde

    D’abord j’aime bien ce que fait Christian Grataloup, et ensuite j’aime bien les café géo

    Christian Grataloup est professeur à l’université Paris-Diderot (Paris 7). Il enseigne également à l’Institut d’Etudes politiques de Paris et à l’université Cheik Anta Diop de Dakar. Spécialiste de géohistoire, il est l’un des fondateurs de la revue EspacesTemps en 1975. Il a publié de nombreux ouvrages, Lieux d’Histoire. Essai de géohistoire systématique (La Documentation française, 1996), Modélisation graphique (Presses de l’université de Reims, 1998), Géohistoire de la mondialisation. Le temps long du Monde (Armand Colin, 2007), L’invention des continents (Larousse, 2009), Faut-il penser autrement l’histoire du monde ? (Armand Colin, coll. « Eléments de réponse, 2011).

    #géographie #visualisation #représentation #imaginaire #cartographie

  • L’histoire-tunnel en diapositives : l’Atlas historique d’Edward Quin | Histoire Globale
    http://blogs.histoireglobale.com/l’histoire-tunnel-en-diapositives-l’atlas-historique-d’edward

    Les atlas historiques se multiplièrent au cours du 19e siècle et s’imposèrent comme un genre en soi, bien établi aujourd’hui. Christian #Grataloup dans Lieux d’histoire a souligné l’intérêt à étudier ce type d’ouvrages pour le discours géohistorique dont ils sont porteurs [Grataloup, 1996]. Parmi les atlas du début du 19e siècle, l’un se démarque par l’originalité du traitement graphique. Publié en 1830, il a été réalisé par Edward Quin (1794-1828). Le dessein de l’auteur est clairement de proposer un nouveau support à l’enseignement de l’histoire grâce à un ensemble de cartes réalisées à la même échelle afin de montrer la continuité d’un récit mondial qui est celui de l’extension de la domination européenne.
    L’atlas se présente ainsi :

    L’animation donne à voir l’atlas comme aucun feuilletage ne pourrait le faire et révèle véritablement l’intention de son auteur : un discours géohistorique du monde. Le terme de « #géohistoire » n’est pas un abus ici ; l’auteur lui-même souligne sa volonté de combiner les deux disciplines, ce qui est au demeurant le propre des atlas historiques :

    « Chaque #carte successive combine donc, en un seul regard, à la fois la Géographie et l’Histoire de l’âge auquel elle se réfère, montrant par son étendue les limites du monde connu, et par ses couleurs les empires respectifs en lesquels le monde est distribué. »

    Cette présentation appelle deux critiques. La première est inspirée de la réflexion séminale de Christian Grataloup, à l’orée de Lieux d’histoire :

    « L’intention est de ne point se satisfaire d’une sorte de projection de diapositives : l’Histoire produisant de nouvelles configurations géohistoriques que des images, des cartes, enregistrent et donnent à voir. Peut-être les configurations mêmes sont-elles des facteurs de ces changements comme elles peuvent l’être des permanences. Cette hypothèse de l’espace en tant qu’acteur, nous allons l’éprouver. »[5]

    La géographie n’est pas simplement l’« œil de l’histoire », pour reprendre l’expression d’Abraham Ortelius, elle ne se limite pas au travail cartographique et à la simple localisation des lieux de l’histoire. La spatialisation doit au contraire aboutir, parfois par l’abstraction et par l’expression schématique, à une véritable géographicisation de l’analyse historique, c’est-à-dire à la mise en lumière des différents facteurs (espaces, milieux, territoires) et des différents acteurs (individus, groupes sociaux, États…) qui constituent le système spatial d’un lieu. De ce point de vue, un #atlas_historique est un outil pratique, mais il n’est que cela.

  • Revisiter la carte du monde

    http://www.etudes.cci-paris-idf.fr/publication/210-revisiter-la-carte-du-monde

    Ça m’a l’air très bien. Il y a hélas une analyse de Pascal Lamy, mais pour contrebalancer, on trouvera des textes des excellents géographes Christian Grataloup et François Durand-Dastès ainsi que du démographe qui nous avait aidé à publier le dosier Démographie dans le Monde diplo en 2012, Gérard François-Dumont

    Revisiter la carte du monde

    Collection : Cahiers de Friedland

    Numéro : 11

    1er semestre 2013
    Notre rapport à la géographie est aujourd’hui fondamentalement transformé par la mondialisation et la révolution numérique. Il en résulte une invitation à revisiter la carte du monde : parce que la cartographie du monde est, avant tout, le fruit d’une Histoire qui change et parce que les frontières sont, désormais, à la fois, des réalités tangibles et des faits transcendés par les technologies.

    Puisqu’il nous faut prendre le monde comme une région, comme « un objet de géographie globale », selon le géographe Christian Grataloup, les géographies thématiques - celles qui retranscrivent les équilibres ou changements d’équilibres démographiques, économiques, politiques ou encore environnementaux, industriels, etc. - en sont transformées comme jamais et nous amènent à regarder le monde avec d’autres yeux compte tenu des basculements dont il fait l’objet.

    Enfin - et ce n’est pas là moindre des évolutions -, si le 18ème siècle avait fait émerger des cartographies du monde par Etat, à la faveur du mouvement des nationalités, le 21ème siècle pourrait bien faire émerger, à la faveur de la globalisation et des innovations technologiques, des représentations du monde mettant en avant la montée en puissance de nouveaux acteurs : entreprises, réseaux voire individus, posant alors de réels défis à la gouvernance mondiale.

    Définitivement, il nous importe à tous, et notamment aux entreprises qui font plus que jamais partie des nouveaux explorateurs du monde, de changer nos représentations et de prendre acte de ces mutations. Les auteurs de ce numéro des Cahiers de Friedland nous délivrent là des clefs fondamentales.

    Quelques verbatim

    « Aujourd’hui, un planisphère centré sur les États-Unis ou la Chine serait tout aussi peu représentatif de la mondialité », Christian Grataloup

    « L’on passe à une géographie industrielle de plus en plus difficile à représenter sur des cartes », Joel Ruet

    #cartographie #représentation #imaginaire #perception #géographie #mondialisation