person:christine delphy

  • Suck my glock, le #magazine_féminin #viriliste (via @thibnton) http://smg.ouvaton.org/dl/smg1.pdf

    Suck My Glock !, le premier magazine féminin viriliste, est un zine écrit pour des filles, par des filles (qui assument d’aimer les trucs de gros gars). Il a pour objectifs :
    • d’alimenter les débats au sein des milieux féministes et transpédégouines en arborant un ton provocateur et décalé ;
    • de proposer des conseils pratiques sur le maquillage, la coiffure, les docs et les bagnoles ;
    • de pratiquer le paradigme de l’empowerment et de la réappropriation antiparastasique pour essayer de justifier qu’on aime les films bourrins.

    • à lire : « HOMME PROFEMINISTE : UN OXYMORE » ... page 17 jusqu’à cette conclusion :

      un homme qui se revendique #proféministe, non seulement
      c’est un oxymore, mais en général c’est aussi une façon de prétendre « déconstruire » certains de ses privilèges les plus évidents pour se doter d’autres outils afin de dominer les femmes

      /cc @mad_meg ;-)

    • intriguant ce magazine.
      Merci à vous @baroug & @james
      pour l’article sur les hommes proféministe. J’ai pas entendu souvent cette expression et je ne comprend pas ce que le prefixe pro- apporte au mot féministe à par une distanciation contradictoire. Je suis globalement d’accord avec ce que dit Lama, mais je tique sur l’idée de non-mixité permise aux unes et interdite aux uns. J’ai pas vécu personnellement ce type de trahisons auquel fait référence l’auteure de l’article, ca explique peut être que j’ai du mal à comprendre ce problème et cette suspicion. J’idéalise probablement mais je me dit qu’un groupe féministe féminin et un groupe féministe masculin peuvent communiquer et se faire passer les compte rendu des assemblées non-mixtes.
      Sinon pour les blagues du magazine j’ai pas compris grand chose !
      J’ai pas encore tout lu, mais le numéro précédent me fait bien envie.

    • @mad_meg ça part du principe que les hommes ne doivent pas prendre la place ou la parole des femmes, donc un homme ne peut se revendiquer féministe mais proféministe. Les proféministes sont donc des hommes qui souhaitent l’égalité et qui soutiennent les féministes dans leur démarche. Pour quelques explications, je crois qu’il y a toujours un seen sur #Francis_Dupuis_Dery dont voici le lien http://www.erudit.org/revue/rf/2008/v21/n1/018314ar.html

      En lisant l’article, c’est d’ailleurs peut-être de lui dont elle se moque, et effectivement de son point de vue de féministe radicale cela se défend.

    • Merci pour le lien @touti, j’ai commencer à le lire c’est très intéressant. Ca va me prendre un peu de temps pour le lire et le digérer, c’est un gros morceau ce texte de #Francis_Dupuis_Dery et c’est un point de vue auquel je ne suis pas habitué. Je rencontre des hommes qui se déclarent féministes ou proféministes depuis relativement peu de temps.
      Pour proféministe ca me fait bizarre cette dénomination car j’ai souvent réagit quant j’entends désigner les féministes uniquement au féminin, j’ai du mal à penser que seul les femmes puissent être féministes et qu’il faille un mot pour distinguer fondamentalement les femmes des hommes quant on parle des féministes.
      ca rejoint d’ailleurs ce que dit @odilon il me semble ici à propos de discrimination ;
      http://seenthis.net/messages/148615#message148678

    • @mad_meg :
      tout à fait d’accord avec toi. Je trouve ça absurde cette distinction.
      Inutile, discriminatoire et sexiste...
      J’aime bien l’idée d’un ton parodique, viriliste, pamphlétaire ou bien tout ce qu’on veut d’autre qui combatte les idées reçues, mais pour si c’est pour aboutir à un féminisme qui prône l’essentialisme, et que ce n’est pas du second degré, là faut arrêter un peu le mimétisme, sinon c’est Zemmour qui gagne à la fin...

    • Est-ce si absurde de pointer par un mot différent la distinction des dominés et de leur lutte avec le groupe dominant ? Ce rapport de force régit plus ou moins inconsciemment nos comportements individuels et sociaux et il reste heureusement les mots pour requestionner ces attributions sociales.

      Christine Delphy (2002a : 171), pour sa part, se rappelle la première grande manifestation pour l’avortement libre en France en 1971 : « Si un tiers des hommes était derrière, comme convenu, les autres deux tiers étaient devant, cachant les femmes […] Aucune exhortation ne pouvait les convaincre de se remettre, sinon derrière, au moins dans les rangs […] Il fallait que là encore ils soient, comme d’habitude, au premier rang de ce qui se passait. »

    • @touti : je comprends bien ce que dénonce Delphy. Mais le tiers des mecs qui reste derrière, c’est quoi alors ? Des proféministes réprimés ?

      Je suis d’accord pour utiliser le langage le plus précis possible pour communiquer et bien se comprendre, je suis d’accord pour établir des distinctions quand c’est pertinent, mais faire une distinction qui assimile abusivement un tiers des mecs aux deux autres tiers, j’appelle cela un amalgame.
      Oui c’est pas grave, ça changera pas la face du monde et ça ne va pas transformer ce tiers de mecs en opprimés niés et incompris pour autant, on est bien d’accord. Je trouve juste ça maladroit, dommage, pas très utile en tous cas, voire même contre-productif dans la mesure où les Zemmour guettent ce genre de raisonnement pour rebondir dessus et dérouler le leur.

    • Et donc les Blancs anti-esclavagistes, il eut fallu les appeler des pro-anti-esclavagistes pour ne pas les confondre avec les Noirs qui se battaient pour leur liberté ?

      Et les occidentaux anti-colonialistes, il faut les appeler des pro-anti-colonialistes pour ne pas les confondre avec les peuples qui se battent pour se libérer des colons ?

      Pourquoi pas, mais c’est souvent bien d’avoir des bannières communes aussi, quand on se bat pour une cause.

    • anti-patriarcal

      @bug_in : bien trouvé ! Je crois que ça ne peut que mettre tout le monde d’accord. Je crois que ce qui gêne Delphy et sans doute Touti, c’est le côté paternaliste des mecs qui viennent aider les femmes, qui se posent en sauveur (et donc en dominants) alors qu’on ne leur a rien demandé, sur un sujet où l’enjeu est justement de montrer qu’on doit et peut s’affranchir des dominants.
      Si les mecs qui se joignent à cette lutte ne le font pas pour aider les femmes, mais pour combattre une cause juste, les femmes ne pourront qu’applaudir. Et on se foutra qu’ils soient derrière ou devant, tant qu’ils ne font pas d’ombre à la cause des femmes...

    • Je précise, je suis antipatriarcal, et solidaire des anarcha-féministes (en particulier) ;)
      En fait c’est un débat très documenté :

      Pour s’en distancier et affirmer un positionnement favorable au féminisme, d’autres hommes ont créé au cours des années 1990 les termes antisexiste, proféministe puis anti-masculiniste." Anonyme. Un mouvement contre les femmes. Identifier et combattre le masculinisme. La brochure décrit bien les chemins de dérives : « tout proféministes qu’ils soient, ils n’en restent pas moins des dominants dans la structure patriarcale et dans leurs interactions avec les femmes, dotés de surcroît d’un savoir issu des recherches féministes. Ce qui n’est pas allé sans comportements méprisants et paternalistes, sans appropriation, occultation ou instrumentalisation des travaux féministes (sans citer systématiquement leurs sources), sans usage d’un pouvoir sur les femmes, sans violences lors de rencontres mixtes à propos du patriarcat, sans harcèlement sexuel, que ce soit dans des milieux aussi divers que les squats ou l’université. […] Malgré la bonne volonté qui peut être présente à l’origine de ces mouvements autonomes d’hommes, la distance prise par rapport aux théories féministes, l’absence de compte-rendus de ces rencontres à des femmes féministes qui le souhaiteraient les rendent propices à produire une dynamique masculiniste. […] Ils développent une approche principalement théorique du féminisme, cherchent perpétuellement à le reformuler. Leur discours (puisqu’il s’agit essentiellement de parler) sur le féminisme peut servir de tremplin dans le milieu militant ou universitaire, ce qui s’explique assez logiquement : au vu du peu d’hommes qui sont, de près ou de loin, compagnons de route du féminisme, il peut être tentant de chercher à se faire remarquer par ce biais, de se distinguer. »

      Dans le féminisme matérialiste radical, la place des personnes associés au genre homme est très bien problématisé. Il s’agit en effet inévitablement d’accepter la critique de son propre genre, en revendiquant l’abolition des genres. Il faut critiquer le masculin en soi, chercher des modes de relations non-oppressifs avec les autres.

      « Il s’agit aussi d’éviter de tirer de nouveaux bénéfices de notre engagement, ce qui implique de ne pas soutenir de façon ostentatoire les luttes féministes, mais plutôt de s’interroger sur nos pratiques individuelles et collectives. […] Il est évident que les actes oppressants que nous produisons ne se résorberont pas tous seuls, ni par l’effet magique d’une théorie, fusse-t-elle radicale.
      Dénoncer les comportements sexistes d’autres hommes est souvent plus facile, valorisant pour un homme que reconnaître ses propres pratiques d’oppression et d’exploitation des femmes. Il nous semble qu’une pratique réellement anti-masculiniste consiste à faire face à nos responsabilités lorsque des personnes subissant nos actes les critiquent, et plus généralement à leur rendre compte de nos pratiques masculinistes.
      Enfin, au niveau collectif, il nous paraît important de sortir du déni entourant nos pratiques de pouvoir, grandes ou petites. D’apprendre à les déceler dans un groupe, de créer des espaces de discussion pour parler du fonctionnement collectif, sans attendre qu’un acte particulièrement grave se produise. De quitter cette solidarité masculine qui entretient l’existence du patriarcat, qui en interdit la remise en cause.

      Dans cette perspective, la brochure Anonyme. Un mouvement contre les femmes. Identifier et combattre le masculinisme. Hivers 2010. propose : John Stoltenberg « Auteur de Refusing to be a man. Essays on sex and justice, Portland, Meridian, 1990. Metteur en scène étasunien, cofondateur de Men against pornography, il a développé ses réflexions sur les hommes et la masculinité - d’un point de vue d’homme homosexuel - en lien avec Andrea Dworkin, auteure et militante féministe radicale, qui s’est notamment impliquée contre la pornographie aux États-Unis. » C’est le livre dont j’ai rpoposé le lien plus haut.

    • @rastapopoulos, fais semblant de ne pas comprendre ce que je dis. Tu peux toujours devenir chrétien ou musulman, passer des années en usine pour comprendre au plus près la lutte ouvrière. Tu peux soutenir des causes d’émancipation sans être forcément du côté des opprimés (Edit : sans être forcément toi-même opprimé), autant tu ne sauras jamais ce qu’est d’être une femme ni un black-panthers.
      Ce n’est pas un reproche, c’est la réalité.

    • N’importe quoi, j’ai parfaitement compris et je parle donc bien du nommage de ces gens. Si on fait une distinction pour le féminisme, on doit le faire pour les autres luttes aussi, non ?

      Apparemment ya une typologie en trois temps :
      1) ceux qui sont opprimés : ici les « femmes »
      2) ceux qui sont opprimés ET qui se battent contre les oppresseurs : les « féministes »
      3) ceux qui ne sont PAS opprimés mais qui disent soutenir ceux qui sont opprimés et qui se battent : les « pro-féministes »

      C’est pas con comme distinction, mais dans ce cas elle doit être appliquées aux autres luttes de libération (esclavage, colonisation) non ?

      Mais ça ne m’empêche pas de dire que c’est souvent bien d’avoir une bannière commune quand on se bat pour ou contre une cause, et que du coup, là on a uniquement des groupes séparés quand on « parle de... ». Sauf à chaque fois à faire des phrases hyper-lourdes en disant « les féministes ET les pro-féministes », « les anti-colonialistes ET les pro-anti-colonialistes », etc. Ce qui n’est pas forcément très fédérateur.

    • Sauf que tes exemples sont pas bons : anti-colonialiste, c’est comme anti-patriarcat, et personne ne reprocherait à des mâles de s’en prévaloir. Féministe a un autre sens, et le fait est qu’opérer la distinction a pour objectif précis de marginaliser les mâles dans les mouvements féministes car sinon, ça a été maintes fois constaté, ils prennent toute la place. C’est un peu le même raisonnement qu’on trouve dans les groupes non-mixtes, ce qui a existé dans certains groupes noirs pendant les luttes pour les droits civiques si je ne m’abuse… (pour continuer dans cette comparaison).

    • Oui et non, on retrouve le problème avec « anti-raciste », et dans ces associations on sait qu’il y a essentiellement des blancs qui parlent pour ceux qui sont opprimés de racisme. Donc dans ces cas-là aussi il faudrait cette typologie en trois volets (ou quatre si on doit donc trouver aussi le quatrième terme qui fédère) pour marginaliser ceux qui « parlent à la place ».

    • Ah mais véritablement je dois mal m’exprimer ! Il n’y a aucune raison à qualifier de pro-anti-colonialiste ceux qui se battent contre le colonialisme. Ces luttes ont ceci de distinct qu’elles sont des luttes qui ne touchent pas aux fondements inconscients et physiologiques des constructions inégalitaires.

      Les communistes ont pris le pouvoir, les esclaves ont obtenu leur liberté, les colonisés chasseront les colonisateurs, mais les femmes continuent de subir l’oppression du à leur sexe.

      Quand tu es une femme, tu as de forte chance de le rester toute ta vie. Et ce que tu vivras en tant que femme n’aura souvent rien à voir avec un choix quelconque ou un pays, même si nous sommes d’accord que ton éducation sera genrée, ta condition humaine de femme échappera même en partie à ta culture. Par exemple, en tant que femme tu auras sur toi le poids de la reproduction de l’espèce, ou que tu sois née dans le monde, et de n’importe quel milieu. Ouvrière ou bourgeoise, noire ou blanche, toute ta vie le cycle de ton corps féminin te le rappellera, et la société s’attend à ce que tu produises d’autres êtres humains de ton ventre.
      Etre féministe c’est beaucoup de choses, mais c’est aussi demander à exister autrement que comme reproductrice. Sens-tu le poids d’être une reproductrice maintenant que je te l’ai montré ?
      Veux-tu que je te raconte comment je me suis battue contre mon employeur parce qu’il m’a viré lorsque j’étais enceinte, comme cela arrive à beaucoup d’autres femmes ? Veux-tu que je te raconte comment on a refusé de m’inclure dans le core d’un logiciel libre sur lequel je bosse depuis 10 ans ?

      Déjà en tant que femme, réussir à comprendre et à exprimer l’oppression que les femmes subissent est un long chemin de découverte et de réflexion ou les causes et les responsabilités s’enchevêtrent, et où les féminismes sont divers. Je suis d’accord que la lutte contre le patriarcat et contre les banquiers ou les banquières se fait en commun. Mais je vais être franche, je pense que les féministes n’ont pas besoin de féministes masculins, parce que depuis toujours le soutien masculin a enfermé les femmes dans la sphère enfantine et on sait également ce que veut dire un souteneur. Si les femmes souhaitent leur indépendance ce n’est pas pour vivre entre elles, c’est parce qu’elles sont en train d’étouffer.

      Quel problème y-a-t-il réellement pour que tu ne supportes pas, toi en tant qu’homme, que ce mot ’féministe’ ne te soit pas attribuable ?

    • Ah moi je m’en fiche, justement, je ne me suis jamais défini en tant que féministe. Ni pro-féministe d’ailleurs. L’article du zine dit d’ailleurs qu’un homme ne devrait s’attribuer ni le mot « féministe », ni non plus « pro-féministe » lorsque c’est lui-même qui s’auto-définit. En fait quand on est un homme, et qu’on soutient cette cause, vaut mieux ne pas trop parler.

      Et justement pour la comparaison avec les autres causes, là où c’est comparable c’est justement sur ce point qu’un groupe de personne « parle à la place » d’un autre. Donc je disais que la distinction aurait un sens aussi dans ces cas-là (mais que c’est bien d’avoir aussi un terme sous la main qui permet de fédérer l’ensemble).

    • Euh, tu confonds s’en fiche du sujet de cette distinction, et s’en fiche de pouvoir se définir comme féministe là.

      Clairement je m’en fiche pas du sujet de cette distinction, et justement depuis le début je dis que je suis d’accord avec cette distinction..
      (1. mais qu’il faudrait peut-être du coup la généraliser à d’autres cas où des gens « parlent à la place de », et 2. mais que c’est bien d’avoir AUSSI un « terme commun » pour fédérer ceux qui sont pour telle cause).

    • @baroug il me déconcentre ton lol :p

      @touti j’ai enfin lu le texte de #Francis_Dupuis_Dery que tu as mis en lien il est très interessant et bien pessimiste. En somme il ne faudrait pas que les hommes féministe ou pro-féministes ou anti-patriarcaux se réunissent en groupes. (Ce texte est d’ailleurs une critique assez franche du mouvement « zero machos » il me semble, mouvement qui prend en plus position sur un sujet que #Francis_Dupuis_Dery conseil d’éviter.)
      Pour ces hommes, il faudrait qu’ils restent atomisés et invisible au sein des luttes féministes et qu’ils se concentrent sur leur disempowerment individuel et collectif (mais sans faire de collectifs car ca leur redonnerait du pouvoir).
      En tout cas j’ai bien aimé la distinction des pouvoirs, « pouvoir de », « pouvoir sur » et « pouvoir avec », ca va m’aider a réfléchir sur par mal de choses. Merci bien @touti ^^

    • La non-mixité de dominants, c’est caca
      http://pink.reveries.info/post/2013/08/28/La-non-mixit%C3%A9-de-dominants%2C-c-est-caca

      Ce qui là encore peut partir de bonnes intentions, mais quand t’y réfléchis un peu ça revient à avoir un groupe qui prétend être actif sur la question du #féminisme et dont sont tout simplement exclues les meufs. Et comme en général ces gars n’ont pas à gérer ce que les meufs féministes ont à gérer au quotidien, comme gérer des agresseurs, essayer de soutenir les copines agressées, ne rien oser faire de peur de se faire agresser, bizarrement ça va être les groupes qui vont faire les trucs valorisants, les trucs les plus publics, etc. Sans compter qu’évidemment c’est plus facile d’avoir de la visibilité quand tu as des capacités de réseauter avec des gens ou simplement d’avoir toi-même une position sociale de ouf. Prenons l’exemple de #Zero-Macho, qui se revendiquent « des hommes contre la prostitution » ou « fiers de ne pas être clients ». En dehors des positions politiques qu’ils peuvent avoir, si tu regardes leurs positions sociales c’est assez hallucinant : y’a trois porte-paroles, dont Patric Jean, réalisateur de documentaires quand même bien diffusés (son film « la #domination masculine » est, je pense, le documentaire sur la question du #sexisme le plus diffusé ces dernières années), et Gérard Biard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo. Perso je connais peu de groupes non-mixtes meufs avec une documentariste renommée et une rédactrice en chef de journal, au mieux y’a une meuf qui mets des vidéos sur youtube et une qui fait un fanzine.

  • RACE, CASTE ET GENRE EN FRANCE[1] | Le blog de Christine Delphy
    http://delphysyllepse.wordpress.com/2013/05/20/race-caste-et-genre-en-france1

    Je vais parler de l’interaction entre deux systèmes de domination, la race et le sexe. Je me propose d’analyser l’oppression des populations maghrébines, puis de leurs enfants selon trois axes :

    1) le premier est la façon dont la construction sociale qu’est la “ race ” s’articule avec cette autre construction sociale qu’est le “ sexe ”. Ces deux construits sociaux sont bâtis de la même façon, par et pour la domination, bien qu’ils aient, évidemment des formes distinctes.

    2) le second axe est l’hypothèse, que j’ai déjà émise (Delphy 2001), que nous assistons aujourd’hui en France, à la création d’un système de castes raciales. Le concept n’est pas utilisé par les sociologues et les politologues, marxistes ou non (Delphy 1998). Pourtant, ce concept est à mon sens opératoire, pour rendre compte de la spécificité de l’oppression de race dans le système de classes ; ce à quoi le concept de racisme ne suffit pas. En effet, tandis que le concept de racisme met l’accent sur des processus, le concept de caste met l’accent sur les résultats des ces processus en termes de structure sociale.

    3) Dans le sujet que je traite, le débat sur le foulard islamique a une place, mais plutôt comme le révélateur d’une dynamique qui remonte bien en amont et se poursuit bien en aval.

    Je vais décrire trois phases, trois actes de cette tragédie française : oppression, rébellion, puis hélas, non pas libération, mais répression. Dans chacune de ces phases, ce qui m’intéresse est la façon dont le genre, un système de castes fondé sur l’invention de sexes différents, est utilisé pour construire un système de castes fondé sur l’invention de races différentes.

    #racisme #sexisme

  • Est-ce que les femmes se font baiser quand elles jouissent ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2013/05/est-ce-que-les-femmes-se-font-baiser-quand-elles-jouissent-.h

    Même après sa mort, Andrea Dworkin garde l’image menaçante d’une castratrice… Même après sa mort, ses écrits continuent de provoquer des réactions de rejet horrifiés. Pour Christine Delphy, qui écrit la préface du livre, « la première raison du silence fait sur elle est sans doute que Dworkin est radicale. Elle écrit sur un sujet qui, alors qu’on prétend en parler, est en réalité toujours aussi tabou : la sexualité, et plus précisément l’hétérosexualité, et plus précisément encore, sa pratique et sa signification dans un contexte précis : la société patriarcale. Elle parle de sexualité dans un régime de domination, et de sexualité entre dominants et dominées ». A quoi Christine Delphy fait-elle allusion ? A ces images de séducteur qui s’étalent partout autour de nous comme modèles : la société a posé en standard la virilité agressive. Il faut être un « prédateur » pour baiser. Et les femmes, elles-mêmes, trouvent bien plus excitants qu’on leur parle avec les canines… « Toi, je vais te manger toute crue ». « Pour ne prendre qu’un exemple parmi des milliers, raconte Delphy : cette scène d’un film français récent (La vérité si je mens 2). L’un des personnages-hommes drague une femme au téléphone en lui disant : « Je suis un marteau pilon ; je vais te casser tes petites pattes arrière ». Il lui dit en somme que la femme qui acceptera ce rapport en acceptera l’intention hostile. » Même si l’exemple est drôle, il est révélateur. Oui, impossible de le nier, l’homme doit encore et toujours « babouiner » pour avoir la femelle.

  • Coup de gueule d’une ex-Pute
    http://spermufle.wordpress.com/2013/04/19/coup-de-gueule-dune-ex-pute

    Féministes pro-sexe © : puisque vous le dites… Les clients veulent de la petite slave à peine majeure, pas chère et bien obéissante (peu leur importe comment ils l’obtiennent) qui sera tenue d’accepter les fellations sans préservatifs et les sodomies à longueur de journée. Les consommateurs veulent voir du film tourné sans capotes, avec des scènes trash et des actrices très jeunes (peu leur importe les conditions de tournage et l’état dans lequel les actrices en sortent). On nous parle de liberté, laquelle ? Celle de satisfaire des clients-rois incapables de la moindre empathie ni de la moindre limite concernant l’autre.

    #prostitution

    • Et oui il faut répéter et re-répéter et re-re-répéter que celles et ceux qui disent être épanouis de ce statut ne sont qu’une infime minorité, et que c’est nul de laisser légale une situation pour cette extrême minorité alors que ça fait du mal à l’immense majorité des autres.

      Mais bon c’est le principe du Droit libéral, qui s’applique à tous, à partir du moment où un truc est reconnu comme ok pour une personne, pour une situation précise, alors hop faudrait le légaliser pour l’ensemble du monde. C’est ça l’#universalisme-abstrait, qui fait abstraction des situations sociales concrètes des gens.

    • Christine Delphy conclut : « Le soutien des féministes doit être entier à l’égard des prostituées, et à leur demande, même si leur revendication actuelle est que ce commerce ne soit pas puni. [...] On soutient leur revendication, c’est LEUR lutte. point à la ligne. Nous en tant que prostituées potentielles ou en tant que femmes menacées de prostitution, nous on a quelque chose à dire là dessus, sur NOTRE situation, mais pas sur la LEUR, mais pas prendre la direction de leur combat. »

      http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2012/11/29/prostitution-le-temps-de-la-reflexion.html

    • 1)
      1975

      2)

      « l’abolitionnisme ne consiste pas à s’en prendre aux prostituées. Au contraire, les abolitionnistes - et pour parler des plus connuEs - le mouvement du Nid - demandent la fin du délit de racolage et du harcèlement policier. L’abolitionnisme, tel que défini par la convention abolitionniste de la fin des années 1940, s’attaque aux bénéfices retirés de la prostitution par des personnes tierces et sa politique majeure est la répression du proxénétisme et la lutte contre la traite. » (C. Delphy)

      Par ailleurs, faire attention que « Leur revendication » n’a pas la même valeur quand c’est une revendication de 0,1% des prostituées qui veulent généraliser/légaliser/libéraliser leurs pratiques à toutes les autres qui elles ne sont pas forcément d’accord. C’est bien ça le problème quand on commence à marchandiser un truc « dans l’absolu ».

    • Il ne me semble pas que Delphy précise qu’il faille mesurer l’importance de la part des revendications en question (comment faire d’ailleurs ? C’est une impression et ça suffit ?). Elle dit, faut écouter les putes point, pas leur expliquer quoi faire.

    • Et on fait comment si pour une qui parle médiatiquement et qui a de l’audience (strass et paillettes), il y en a des milliers d’autres qui ne peuvent parler et qui pensent l’inverse ou au moins très différemment ?

      Évidemment, dans le « reste » de la société aussi il y a de grandes disparités de paroles, et lorsqu’un délégué CGT parle il ne représente pas tous les ouvriers. Mais dans le monde de la prostitution cette disparité est immensément augmentée, bien plus que pour les autres métiers. La part de putes qui peuvent/veulent parler librement est infime, et quand c’est le cas, c’est justement souvent la part infime qui a choisie cette activité « librement » et qui ne représente absolument pas toutes les autres.

    • Comme tu le dis, c’est pareil ailleurs, avec des modulations, des spécificités ; mais dans tous les cas, y’a pas non plus que le STRASS et y’a de plus en plus de putes qui parlent en direct sur les réseaux… La parole des concernées est toujours prioritaire.

  • Oppression des femmes et capitalisme | Contretemps
    http://www.contretemps.eu/interventions/oppression-femmes-capitalisme

    “Oppression des femmes et capitalisme” : d’aucun(e)s vont trouver le titre un tantinet archaïque - ou nostalgique, c’est selon. Au sens où, dans la façon de poser la question de la situation faite aux femmes dans la société moderne, il semble tout droit sorti d’un article écrit dans années 1970/1980. C’est volontairement qu’il sonne ainsi. Car après tout, cette période a connu, en lien avec le développement du mouvement femmes, des discussions et un travail d’élaboration qui garde tout son intérêt1. En témoigne, par exemple, le récent ouvrage de Christine Delphy, L’ennemi principal (Syllepse 1998), qui regroupe des textes publiés entre 1970 et 1978. Par contre La domination masculine (Seuil, 1998) de Pierre Bourdieu à la particularité de faire silence sur ce travail. Cette occultation n’est pas sans poser problème de la part d’un auteur qui entend mettre son savoir au service des luttes d’émancipation mais qui ignore les élaborations théoriques produites en lien avec ces mêmes luttes...

    #oppression_des_femmes #féminisme #artous #capitalisme

  • Se souvenir des pas belles choses : Ratzinger | Le blog de Christine Delphy
    http://delphysyllepse.wordpress.com/2013/02/28/se-souvenir-des-pas-belles-choses-ratzinger

    Depuis des millénaires, les sociétés patriarcales veulent essentiellement des femmes douces, gentilles, effacées, soumises, attentives, consolantes, servantes, fidèles, humbles, dévouées, toujours en retrait et « en attente », comme ces hommes d’Église en rêvent encore. Si les femmes s’écartent du modèle – et c’est inévitable, aucune femme en chair et en os ne peut assumer un tel modèle sa vie durant sans sombrer dans la dépression, la folie ou le crime – la société et l’Église s’en scandalisent et leur reprochent d’agir « contre-nature ».

  • Se souvenir des pas belles choses : Ratzinger | Le blog de Christine Delphy
    http://delphysyllepse.wordpress.com/2013/02/28/se-souvenir-des-pas-belles-choses-ratzinger

    Au moment où le pape démissionne, pas un mot dans la presse, écrite, télévisée ou parlée, sur le fait qu’il a été l’âme damnée du précédent pape (jean-paul 2), qu’il est le responsable de l’écriture de cette fatwa catholique contre les féministes et leur idéal d’égalité entre les femmes et les hommes, contre le concept de genre, auquel est consacré l’article de Micheline Carrier ci-dessous,repris du site québecois Sisyphe.org.

  • De l’articulation nécessaire

    « Ce qui est commun aux trois oppressions (que sont celles des femmes, des non-blancs et des homosexuels), c’est que chacune divise l’ensemble de la société, l’ensemble de la population, en deux catégories, en deux camps. Mais chacune crée sa propre ligne de partage et divise la même population de départ - ici on dira la population vivant sur les territoires français - de façon différente. Les principes de division étant différents, les groupes dominés et dominants constitués par un principe ne sont pas les mêmes que ceux constitués par un autre. Mais parce qu’il s’agit toujours de la même population de départ, et que chaque division est exhaustive, chaque groupe dominant et chaque groupe dominé par un principe est à nouveau disséqué par le deuxième, puis par le troisième principe de division. Ceci aboutit à ce que chaque personne est nécessairement classée en femme ou homme, mais aussi nécessairement en non-Blanche ou Blanche, et nécessairement aussi en homosexuelle ou hétérosexuelle. Ainsi on peut être dans le groupe dominé d’une division, dans le groupe dominant d’une autre et à nouveau dans le groupe dominé d’une troisième, comme on peut être dominé dans les trois divisions ou dominant dans les trois. L’#articulation, l’imbrication ou l’intrication de ces différentes oppressions, la combinatoire qui résulte de leurs croisements, sont l’un des grands sujets de la sociologie, en particulier de la sociologie féministe. » (Christine #Delphy, Classer, dominer : qui sont les « autres »)

  • Pourquoi la recherche d’un « accord » avec Nafissatou Diallo est un aveu de culpabilité de DSK | Christine Delphy (Entre les lignes entre les mots)
    http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2012/12/09/pourquoi-la-recherche-dun-accord-avec-nafissat

    Les journaux français répètent à l’envi que la recherche par DSK d’un accord financier n’est pas un aveu de culpabilité. Les chaînes de télévision font venir le même avocat qui est cité par la presse écrite pour dire la même … Source : Entre les lignes entre les mots

  • Christine Delphy & Sabine Lambert - Questions féministes | Vanessa Caradant (Article11)
    http://www.article11.info/?Christine-Delphy-Sabine-Lambert

    Il y a quelques mois, elles tenaient conférence à Paris, à l’occasion de la sortie d’un recueil de textes de l’éphémère revue Questions Féministes. Au cœur de ce dialogue entre Christine Delphy et Sabine Lambert, la question de la mémoire des luttes féministes et celle du mouvement féministe en général. Un échange passionnant, qui valait bien une retranscription. Source : Article11

  • Des résistances au racisme (Les mots sont importants)
    http://lmsi.net/Des-resistances-au-racisme

    Le texte qui suit est la retranscription, en quatre parties, d’un entretien avec Christine Delphy, réalisé par Daniel Bertaux, Catherine Delcroix et Roland Pfefferkorn, publié initialement dans Migrations et sociétés en janvier-février 2011. Source : Les mots sont importants

  • Entretiens avec Christine Delphy

    Le texte qui suit est la retranscription, en quatre parties, d’un entretien avec Christine Delphy, réalisé par Daniel Bertaux, Catherine Delcroix et Roland Pfefferkorn, publié initialement dans Migrations et sociétés en janvier-février 2011.

    1. La construction de l’Autre
    La construction de l’Autre - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/La-construction-de-l-Autre

    2. Retour sur les lois antivoile
    http://lmsi.net/Retour-sur-les-lois-antivoile

    3. Classes et castes
    http://lmsi.net/Classes-et-castes

    4. Des résistances au racisme
    http://lmsi.net/Des-resistances-au-racisme

    #résistances #racisme #inégalités #migrations #sociétés

  • Retour sur les lois antivoile, entretien avec Christine Delphy (Les mots sont importants)
    http://lmsi.net/Retour-sur-les-lois-antivoile

    Je parlais récemment avec une femme journaliste à la télévision
du débat sur l’interdiction du foulard à l’école et du fait que cela
pénalisait de jeunes Françaises. Elle en était d’accord mais elle pensait que
cette interdiction pouvait aider… les Iraniennes ! Quand je lui ai demandé
en quoi, elle m’a répondu que cela pouvait « être un signe ». Mais un
signe de quoi et dirigé vers qui ? On ne peut comprendre ce qu’elle voulait
dire qu’en s’inscrivant à l’intérieur du mythe national qui voit la France
comme phare et guide des nations. Dans ce paradigme, dès que les
Français font quelque chose, à l’étranger on se dit : « Ah, les Français font
ça ! ! Ça doit être intéressant ! Et si on faisait la même chose ? ». Mais
les autres pays ne se disent pas cela, ils sont dans leur propre mythe
national, pas dans le nôtre, et ils ne nous voient pas comme un exemple. Source : Les mots sont importants

  • La construction de l’Autre | Christine Delphy (Les mots sont importants)
    http://lmsi.net/La-construction-de-l-Autre

    Le texte qui suit est la retranscription, en quatre parties, d’un entretien avec Christine Delphy, réalisé par Daniel Bertaux, Catherine Delcroix et Roland Pfefferkorn, publié initialement dans Migrations et sociétés en janvier-février 2011. Source : Les mots sont importants

    • 360 mathématiciens (180 femmes et 180 hommes) avaient été chargé.e.s de noter un article dont l’auteur.e était tantôt désigné.e comme John M.K., tantôt comme Joan M.K.
      Les notes les plus hautes étant les moins bonnes, cela avait donné :
      -- Si le rapport est fait par un homme, John obtient 1,9 et Joan 3.
      -- Si le rapport est fait par une femme, John obtient 2,3 et Joan 3.
      Les résultats parlent d’eux-mêmes, dans ces mathématiques bien pures et bien dures :
      -- les hommes comme les femmes notent mieux l’article supposé être écrit par un homme.
      -- les hommes notent encore mieux que les femmes l’article supposé être écrit par un homme.

      #femmes #inégalités #sexisme #éducation

  •  » « Il ne faudrait pas que, dans le #féminisme aussi, les hommes prennent le #pouvoir » - Egalité
    http://www.egalite-infos.fr/2012/08/13/%c2%ab-il-ne-faudrait-pas-que-dans-le-feminisme-aussi-les-hommes-prenn

    D’un côté, je souhaite d’autant plus revendiquer mon féminisme que ce label reste illégitime : dès lors, pourquoi l’abandonner seulement aux femmes ? D’un autre côté, j’hésite toujours, en tant qu’homme, à m’autoriser de ce titre : il ne faudrait évidemment pas que, dans le féminisme aussi, les hommes prennent le pouvoir. C’est d’autant plus vrai que, si ce choix n’est pas le plus valorisé socialement, il n’en est pas moins vrai qu’aujourd’hui on en retire aussi quelques bénéfices.

    • Pour ses justes réflexions sur de nombreux points politiques, son travail sur le féminisme, et sa personne, j’affectionne Francis Dupuis-Déri : http://www.erudit.org/revue/rf/2008/v21/n1/018314ar.html

      L’objectif de l’auteur est de réfléchir à la position politique paradoxale et problématique qu’occupe l’homme proféministe dans son rapport aux femmes en général et aux féministes en particulier. Après avoir rappelé très brièvement quelques problèmes associés à l’engagement malheureux d’hommes proféministes à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle, l’auteur montrera, dans une perspective féministe radicale matérialiste (Christine Delphy), que les hommes, même les mieux intentionnés, sont toujours privilégiés en tant que mâle.

  • Les discriminations racistes : une arme de destruction massive | Christine Delphy (Les mots sont importants)
    http://lmsi.net/Les-discriminations-racistes-une

    Certains diront : encore un livre sur les discriminations ! Ce sont les mêmes qui disent : « Assez de repentance ! » - comme s’il y avait eu le début de l’ombre d’une repentance — applaudis par tous ceux pour qui le pire cauchemar serait d’avoir à s’excuser de leurs ignominies ou de celles de leurs pères et frères. Arrogance du dominant, et arrogance française. Ou peut-être retard français : peut-on imaginer les Anglais parler aujourd’hui de la colonisation de l’Inde et la défendre en disant : « mais nous avons fait des routes et des hôpitaux » ? Source : Les mots sont importants

  • Antisexisme ou antiracisme ? Un faux dilemme | Christine Delphy (Les mots sont importants)
    http://lmsi.net/Antisexisme-ou-antiracisme-Un-faux

    A l’occasion de la Journée des femmes, nous reproduisons l’important texte de Christine Delphy consacré à la chasse au voile dit islamique, plus largement à l’instrumentalisation de l’antisexisme à des fins racistes, et plus profondément à l’articulation, sur un cas d’espèce, de deux systèmes de domination et deux luttes de libération qu’on a souvent tendance à séparer ou opposer. Source : Les mots sont importants

  • Le féminisme à la française, par Mademoiselle
    http://cqfd-journal.org/Le-feminisme-a-la-francaise

    D’abord, sachez que grâce à ce “féminisme à la française”, selon Irène Théry, on a pu “au milieu de la tempête de boue qui nous agite depuis deux semaines”, voir “se faufiler” “un petit moment de grâce démocratique […] par-delà les sexes et les cultures”.

    Ce qui fait très plaisir à Groschéri, le gentil Bisounours qui vit dans les nuages.

    Mais ce n’est pas tout, ces “féministes à la française” ont également “redonné sa chance à la diversité de la pensée féministe” et surtout “des centaines de milliers d’hommes s’y retrouvent très bien.”


    Cet extrait est tiré de l’article « La Morale de ces morales », in Christine Delphy (coord.), Un Troussage de domestique , Éditions Syllepse, 2011.

  • Les nouvelles dragonnades | Christine Delphy (Les mots sont importants)
    http://lmsi.net/Les-nouvelles-dragonnades

    Ainsi, au cas où l’Assemblée nationale en serait d’accord, et grâce au Sénat et en particulier aux socialistes et apparentés qui en détiennent la majorité des sièges, une des particularités les moins flatteuses de notre histoire sera bientôt ravivée. Françoise Laborde (secondée par Alain Richard), auteure de la proposition de loi d’extension de la neutralité aux structures privées de la petite enfance, a convaincu ses collègues de combler un prétendu « vide juridique » : les personnes qu’elle appelle les « assistant maternels » - en fait des assistant.e.s - ne seraient pas surveillées. Source : Les mots sont importants

    • Je trouve le titre idiot. À trop enfler son propos, on le décrédibilise. Comparer une répression politique et sociale à des actes de violence physique extrême, c’est stupide. Où sont les tortures, les massacres etc. dans la situation française actuelle ? Si on veut une comparaison historique faudrait peut être aller chercher du côté de l’annihilation des cultures régionales par la IIIè rep commençante.

    • Ça n’est pas que le titre, l’article reprend la comparaison loudingue :

      C’est bien pour parvenir à ce but - que tu me ressembles pour que nous vivions ensemble - que dès 1681 Louis XIV lança les « dragonnades », puis révoqua l’édit de Nantes. Les paysans protestants étaient obligés de loger et de nourrir des « Dragons » : les tortures infligées par les dragons aux habitants étaient si atroces que certains villages, juste à la vue des militaires, se déclaraient catholiques. Beaucoup bien sûr faisaient semblant et se réunissaient pour pratiquer leur religion dans les « déserts » - endroits sauvages - d’où partirent les révoltes des Camisards. D’autres s’exilèrent dans le reste de l’Europe.

      Que veulent ces « ultralaïcards » ? Que comme les protestants, les musulmans se convertissent - mais à quoi au juste ? Qu’ils passent dans la clandestinité, comme une moitié des protestants l’a fait ? Ou qu’ils s’exilent, comme l’autre moitié des protestants ?

  • Lire : Un troussage de domestique (coordonné par Christine Delphy) - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/article3724.html

    « Le viol est réputé […] exister surtout dans la sous-classe inférieure de la classe inférieure ; le viol existe chez les Arabes et les Noirs, le viol existe dans le 9-3, aux Minguettes et dans les quartiers nord de Marseille. […] Ils n’ont pas notre culture, refusent de l’acquérir ; ce sont des Barbares, et la preuve en est qu’ils commettent des viols (le raisonnement est circulaire, certes, mais ce sont encore ceux qui marchent le mieux) » (Christine Delphy, p. 16).

  • Mamans toutes égales !
    Contre l’exclusion des mères d’élèves voilées

    PAR 30 ORGANISATIONS ET 150 INDIVIDU-E-S, 28 NOVEMBRE
    Suite à l’infâme décision du Tribunal administratif de Montreuil, autorisant les instituteurs racistes à manifester ostensiblement leur racisme, il nous parait important de republier l’appel « Mamans toutes égales ». Initié, dans le journal Le Monde [1], par le collectif MTE (Mamans Toutes Égales) et seize personnalités du monde intellectuel, associatif et politique (Jean Baubérot, Esther Benbassa, Christine Delphy, Eric Fassin, Nacira Guénif, Jacques Rancière, Joël Roman, Françoise Vergès, Ismahane Chouder, Olivier Besancenot, Alima Boumedienne-Thiéry, Patrick Braouezec, Cécile Duflot, Éric Favey, Ilham Moussaïd, Christine Poupin et Christiane Taubira), soutenu par 30 organisations associatives ou politiques et 150 personnalités, cet appel est signable en ligne.

    http://lmsi.net/Mamans-toutes-egales,1264

  • Violences masculines envers les femmes : entretien avec Christine Delphy et Patrizia Romito (Les Entrailles de Mademoiselle)
    http://blog.entrailles.fr/2011/11/violences-masculines-envers-les-femmes-entretien-avec-christine-delp

    Le 30 octobre dernier, vous avez pu lire sur ce site l’histoire de Caroline, une jeune femme victime de violences conjugales. Au cours de deux rencontres, Caroline, victime de divers sévices allant des viols conjugaux aux coups en passant par des violences psychologiques, m’a longuement raconté le combat qu’elle mène pour sortir de cet enfer, sa peur intense et sa difficulté à se convaincre de sa légitimité à porter plainte contre son ex-compagnon. Le billet a suscité un certain nombre de commentaires - non publiés1.- niant les violences contre les femmes, rejetant la responsabilité sur elles (« Elle aurait dû partir depuis longtemps (...) je ne vais pas les plaindre ! »), ou préférant cantonner les violences contre les femmes au-delà du périphérique (« Vous feriez mieux de regarder du côté des quartiers dits ’ difficiles ’ »). (...) Source : Les Entrailles de Mademoiselle