person:christine taubira

  • #Rokhaya_Diallo : « On peut être raciste en pensant faire un compliment »

    Le racisme est construit par l’Histoire et se perpétue par les stéréotypes et le fonctionnement de l’Etat, affirme la militante antiraciste française Rokhaya Diallo, en Suisse pour la Journée internationale pour l’élimination de la #discrimination_raciale.

    « De nombreuses personnes ne sont pas mal intentionnées quand elles profèrent une assertion raciste. Par exemple, on peut avoir l’impression de faire en compliment en disant à une personne noire qu’elle parle bien français », explique Rokhaya Diallo au micro de La Matinale jeudi. « Il n’y a pas forcément une #intentionnalité dans le racisme, qui n’est pas l’apanage de l’extrême droite ou de personnes malveillantes. »

    Journaliste, écrivaine, chroniqueuse et réalisatrice, Rokhaya Diallo est régulièrement au centre de polémiques dans l’Hexagone pour ses prises de positions antiracistes et féministes. « L’#espace_public français compte peu de personnes de couleur qui s’expriment dans l’espace public sur les questions de racisme. Je ne suis pas non plus représentative du milieu social ouvrier dont je suis issue. Le fait que je suis une #femme me vaut, en plus des insultes habituelles, des #menaces de #viol. En tout point, je suis la tête qui dépasse. »

    Racisme « atmosphérique »

    Née à Paris de parents immigrés sénégalais, élevée dans un milieu multiculturel, Rokhaya Diallo affirme avoir découvert le racisme assez tard dans sa vie. « Le racisme ’atmostphérique’ est le recours aux #stéréotypes les plus récurrents sur les personnes d’une certaine origine, qui cantonne ces personnes à certaines qualités », définit-elle.

    Par exemple, présupposer que les Asiatiques sont bons en sciences ou que les Noirs sont doués pour les sports n’est premièrement pas une réalité - « moi-même, je ne cours pas vite », s’amuse-t-elle -, et deuxièmement, cela permet d’autres préjugés de type « en revanche, les Blancs sont plus intelligents ou meilleurs pour ceci ou cela. »

    « Les #conditions_sociales existent, évidemment, pour expliquer diverses compétences, par exemple l’endurance des marathoniens d’Afrique de l’Est qui ont vécu entouré de montagnes. Mais une population ne doit pas être réduite à cela », souligne Rokhaya Diallo. « Laisser à l’individu sa capacité à exprimer ses talents propres est beaucoup plus pertinent. »

    Un fruit de l’Histoire toujours vivace

    Pour la militante, le racisme est avant tout le fruit de l’Histoire qui a généré les divisions dans le monde. « Au moment de justifier par exemple le recours à l’esclavage, on a utilisé les sciences ou la Bible afin de créer des préjugés permettant ces pratiques. »

    Et nombre de préjugés sont toujours vigoureux aujourd’hui, relève-t-elle, évoquant l’insulte de « singe » qui a qualifié l’ex-ministre de la Justice française Christine Taubira, les jets de bananes à l’encontre de joueurs de football comme Mario Balotelli ou Kalidou Koulibaly, ou encore les contrôles au faciès statistiquement beaucoup plus nombreux sur les jeunes hommes d’origine maghrébine.

    « La police est une institution de la République, or il n’y a pour l’heure pas de politique institutionnelle pour mettre fin au #contrôle_au_faciès. A minima, il s’agit là de complicité dans l’inaction », estime Rokhaya Diallo, qui dénonce la persistance d’un « #racisme_d'Etat ».

    Pour une politique volontariste

    Car déclarer l’#égalité dans la loi ne suffit pas à combattre le racisme, tout comme elle ne suffit pas à éradiquer les #violences faites aux femmes ou les discriminations sur le genre ou l’orientation sexuelle. « L’Etat doit mener une #politique_volontariste afin de faire reculer le racisme dans les institutions. »

    Entendue jusqu’au siège des Nations unies à New York l’an dernier pour porter sa lutte contre le racisme, Rokhaya Diallo sera l’invitée jeudi soir du Club 44 à La Chaux-de-Fonds, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.

    https://www.rts.ch/info/monde/10306627-rokhaya-diallo-on-peut-etre-raciste-en-pensant-faire-un-compliment-.htm
    #racisme #racisme_anti-blanc #discriminations #intersectionnalité

  • Why did French Justice Minister #Christiane_Taubira resign?
    http://africasacountry.com/2016/02/why-did-french-justice-minister-christiane-taubira-resign

    Last week, #France’s Minister of Justice, Christine Taubira (known for introducing the 2013 same-sex marriage law in France) resigned from the government, contesting French President François #Hollande’s new ‘terrorist law.” Shortly after the Paris attacks, French President François Hollande, along with the Prime Minister Manuel Valls, pledged to conduct legal reforms that would allow taking […]

    #FRONT_PAGE #citizenship #Europe #immigration #Nicolas_Sarkozy

  • Justice à deux vitesses et sabotage de la paix - L’Espagne fête les 30 ans du #GAL | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/lespagne-fete-les-30-ans-du-gal

    Enrique Rodriguez Galindo a laissé de son passage en #Pays_Basque un souvenir impérissable. Non seulement Lasa et Zabala sont morts durant ses années de service, mais également Mikel Zabaltza. Ce dernier, arrêté et torturé à Intxaurrondo, fut retrouvé, noyé dans la Bidassoa le 15 décembre 1985. Victime du supplice de la baignoire, l’enquête montra qu’”on” lui avait introduit artificiellement de l’eau de cette rivière dans ses poumons, pour faire croire à une noyade. “GALindo” est connu pour étant un des plus grands tortionnaires espagnol en activité en Euskal Herria. Mais il y a plus. Un rapport interne de la garde civile l’accusa le 17 octobre 1992, de tirer profit du trafic de drogue dans notre pays. Ustelkeria, une chanson de Negu Gorriak, immortalisa ses forfaits (1).
    Le général de la garde civile perd son statut de militaire en 2002. Sans doute faisait-il un peu tâche au sein de la “benemérita”. Mais ce héros de la “guerre sale” est bardé de décorations, douze au total (2). Ses hommes de main, les gardes civils Felipe Bayo et Enrique Dorado, ont été condamnés à 68 ans de prison, puis rapidement libérés. Toujours dans la même affaire, ce sont eux qui concrètement, ont enlevé à Bayonne, séquestré dans les caves du palais désaffecté de La Cumbre à Saint Sébastien, #torturé, assassiné, dissous les chairs dans 50 kg de chaux vive et enfin enterré près d’Alicante, les corps de Lasa et Zabala. Les deux policiers prirent la peine de revendiquer leur forfait en téléphonant le 20 janvier 1984 à la radio Cadena Ser d’Alicante : “A trois heures de l’après-midi, nous avons exécuté les membres d’ETA Lasa et Zabala. Avant de mourir, ils ont demandé un prêtre. Nous avons refusé, ils ne le méritaient pas”. Leurs squelettes réapparurent vingt ans plus tard. Lors de son procès, Rodriguez Galindo déclara : “Avec des hommes de cette trempe, nous aurions pu conquérir toute l’Amérique du Sud”. L’assassinat de Lasa et Zabala fut le premier d’une longue série, destinée à faire plier le gouvernement français considéré comme trop laxiste à l’égard des réfugiés basques présents en Iparralde. Révélée dans tous ses détails durant les années 90, cette affaire est significative de ce qu’un chroniqueur du quotidien El Mundo appela “l’#Espagne démosquelettique”.

    Le 17 octobre 2011 s’est tenue la Conférence internationale d’Aiete http://fr.wikipedia.org/wiki/Conférence_internationale_de_paix_de_Aiete demandant à l’ETA de déclarer publiquement l’arrêt définitif de toute action armée, et aux gouvernements d’Espagne et de France à consentir à l’ouverture d’un dialogue.
    Le 20 octobre 2011, 3 jours après la conférence internationale, ETA annonce la fin définitive de la lutte armée. Quant aux gouvernements...

    Le 27 septembre 2013, l’ancien preso Patxi Segurola assigné à résidence en Bourgogne, est extradé en Espagne. Trois jours plus tard, le 30 septembre, la police espagnole arrête 18 membres de Herrira, mouvement chargé de la défense des droits des #prisonniers_politiques_basques. L’association est interdite pendant deux ans, ses comptes sont bloqués, ses locaux à Hernani, Iruñea, Bilbo et Gasteiz sont fermés. Dans cette même affaire, Emilie, la sœur d’Aurore Martin, sera prochainement convoquée par l’Audiencia nacional. Si elle ne se rend pas à Madrid, la procédure du mandat d’arrêt européen lui sera appliquée. Le jour où l’opération policière contre Herrira bat son plein, la Garde des Sceaux française Christine Taubira reçoit à Paris le ministre de la Justice espagnol Alberto Ruiz Galardon. Cette femme de gauche qui fut, avant de faire carrière en France, militante indépendantiste guyanaise, signe avec son homologue espagnol une nième déclaration, pour “renforcer le dispositif de lutte contre le terrorisme” basque et islamiste. Sans l’ombre d’un état d’âme.
    Le 7 octobre, le tribunal correctionnel de Paris condamne Asier Eceiza à 8 ans de prison. Le 8 octobre la police belge, avec la collaboration de la Policia Nacional et des Services secrets espagnols, arrête Natividad Jauregi Espina, en fuite depuis 1979. Le 13 octobre, le secrétaire d’Etat à la Sécurité, Francisco Martinez annonce que l’objectif numéro 1 de la police nationale et de la garde civile est d’arrêter Josu Urrutikoetxea, militant historique d’#ETA. Elles y travaillent “nuit et jour”. Le 14 octobre, commence à l’Audiencia nacional le procès de 41 membres de l’organisation de jeunesse Segi. Le ministère public demande 7 à 9 ans de prison pour ces jeunes Basques accusés d’appartenir à une organisation terroriste. Aux yeux des Espagnols, “tout est ETA”, dès qu’il est question de mouvement indépendantiste.

    Justice pour vainqueur, #justice pour vaincu
    Le 17 octobre, Iñigo Vallejo, arrêté en France en 2003 est remis à la #police espagnole. Toujours le 17 octobre, débute à Madrid un méga-procès contre 36 dirigeants de Batasuna, impliqués dans le réseau des Herriko taberna, une centaine de sièges publics des organisations de la mouvance souverainiste. Parmi les accusés, plusieurs figures de proue du mouvement : Rufi Etxeberria, Joseba Permach, Joseba Alvarez, Floren Aoiz ou encore l’ancien député européen Karmelo Landa, artisans majeurs du #processus_de_paix actuel. Ils risquent entre 10 et 12 ans de prison. La Cour suprême espagnole, le 17 octobre, quelques dizaines d’heures avant que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ne remette en cause la “doctrine Parot”, l’inflige au preso Juan Maria Gabirondo. On attend désormais la contorsion juridique que mettront au point les juristes espagnols pour contourner ou largement diminuer les effets de la décision de la CEDH.
    Trente ans après le premier attentat du GAL, voilà la photographie de 20 jours de répression politique franco-espagnole en Pays Basque. Plus qu’un long discours, elle en dit long sur l’ampleur des moyens mis en œuvre et le nombre des fonctionnaires sollicités pour réduire une petite nation européenne qui réclame l’égalité.
    L’Espagne est une et indivisible. Elle applique le droit. Il est rédigé par d’éminents juristes, voté par des parlementaires élus démocratiquement. Mais, selon que vous soyez Basque ou Espagnol, vainqueur ou vaincu, dominant ou dominé, les juges n’appliquent pas le droit de la même façon. “Avec discernement”, comme dirait Manuel Valls à propos des expulsions. Sur notre continent, ils appellent cela l’Etat de droit. Dans l’indifférence générale.

    Une illustration parmi d’autres de ce deux poids, deux mesures
    https://pbs.twimg.com/media/BXMnHJ5CUAAXwG_.jpg:large

  • Incident du 25 octobre 2013 à Angers. Christine Taubira subit des insultes racistes de la part d’une jeune fille de 11 ans. Les parents se confient à Anthony Pasco, journaliste au Courrier de l’Ouest :

    TAUBIRA : LES PARENTS PARLENT.
    Ils se disent atterrés par l’ampleur de la polémique suscitée par les insultes de leur fille envers la ministre.

    lit-on en première page du quotidien le Courrier de l’Ouest du samedi 9 novembre.

    Voici l’article :

    Taubira : les parents visés se défendent.
    « On ne supporte pas le racisme ». C’est ce qu’affirment les parents de la fillette qui a exhibé la banane devant la ministre.

    Une « sottise de gamine, sans en mesurer la portée », une « très grosse bêtise digne d’une cour d’école » qui n’aurait jamais dû déclencher autant de réactions « hostiles » et « disproportionnées ».
    C’est en substance la version des faits que nous ont livrée hier les parents de l’enfant par qui le scandale est arrivé , le 25 octobre dernier à Angers.
    Depuis quinze jours, cette famille nombreuse qui habite dans le centre-ville assiste à un déferlement de commentaires, jusqu’au sommet de l’état, fustigeant les mots prononcés par leur enfant de 11 ans, geste à l’appui, et repris spontanément par plusieurs de ses jeunes camarades : « La guenon, mange ta banane ».

    Ce refrain d’une poignée de secondes, au milieu d’une « manifestation statique de près de 2 h 30, la plus longue de toutes », a été interprété par une grande partie de l’opinion comme une provocation raciste à l’égard de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, venue ce jour-là visiter le tribunal.
    Nos interlocuteurs ne cachent pas leur méfiance à l’égard des médias qui n’ont eu de cesse, à leurs yeux, de décrédibiliser le mouvement de la « Manif pour tous » auquel ils participent activement depuis un an. Mais ce micro tendu leur donne enfin l’occasion de s’inscrire en faux contre cette lecture de la scène. « On ne supporte pas le racisme. Jamais de ça à la maison. Ce n’est certainement pas notre genre. On a vécu 11 ans à l’étranger, assez pour savoir ce que signifie être différent », soutient le père dont la carrière l’a amené à beaucoup voyager. L’enfant dont il est question , dit-il, est d’ailleurs « née aux Antilles » et a vécu « la moitié de sa vie » en outre-mer et en Afrique où elle a été scolarisée.
    S’il ne s’agissait pas d’une intention et d’une expression haineuse, quelles références, dans ce cas, ont bien pu lui inspirer une si mauvaise plaisanterie ? Eux-mêmes ne se l’expliquent pas : « Franchement, je suis incapable de vous dire ce qui a pu lui traverser l’esprit. Elle a dit la guenon comme elle aurait pu dire la girafe », avance-t-il. A moins que ce ne soit ses lectures de Tintin avec « ces peaux de banane glissées sous les pieds des personnages pour les faire trébucher », qui soient remontées à la surface.
    Son épouse ose une autre explication : les déclarations de cette candidate du FN « reprises en boucle par les médias », exclue de son parti pour avoir comparé la ministre à un singe .

    En tout cas, confirme-t-elle, « ce n’était en rien prémédité. La banane n’a pas été apportée sciemment pour provoquer la ministre. L’ambiance était bon enfant. Il n’y avait aucune agressivité dans les rangs ».
    Était-ce une raison pour fermer les yeux ? Là aussi, le couple est formel : « Les adultes présents n’ont rien vu ni rien entendu. Leurs voix couvraient celles des enfants ». Ce n’est d’ailleurs qu’en découvrant les images sur Internet, une semaine après les faits, qu’ils ont découvert que l’enfant au centre de la polémique était le leur … Un seul manifestant est intervenu, disent-ils, pour reprocher ces gesticulations. Un passage qui n’a d’ailleurs « pas été conservé » dans la séquence tournée par le vidéaste amateur lequel, à leurs dires, « épiaient les enfants » en quête d’un éventuel « dérapage ». Ce détail parmi d’autres nourrit leur amertume. « l’affaire a été instrumentalisée », reproche la mère de famille. On regrette tous ce que notre fille a dit mais le plus désespérant, c’est que cette polémique détourne l’opinion du problème de fond que nous défendons sans haine ni violence, celui de l’avenir et du bonheur de nos familles, pour focaliser sur un autre débat, celui du racisme, une vraie tarte à la crème ».

    Ils gardent en travers de la gorge le billet prononcé par François Morel sur France-Inter, intitulé « C’est pour qui la banane ? C’est pour toi, pauvre petite conne ».
    « Comment un adulte peut insulter de sang froid quatre fois de suite une gamine de 11 ans », interroge le père. C’est d’autant plus injustte, dit-il, que contrairement à ce que laisse entendre l’humoriste, son enfant « a bien eu la chance d’aller elle aussi à l’école publique ».
    Ils ont longtemps hésité à adresser un « pardon » à la ministre. Mais ils ont été trop nombreux à le faire à leur place. « Dans le contexte actuel, ça n’aurait plus de sens ».
    Ils préfèrent se recentrer sur leur cellule familiale. « Notre enfant a compris sa bêtise. Elle a été assez punie par cette histoire. Mais ça reste une petite fille espiègle, sensible, artiste dans l’âme, que nous devons protéger ».

    • Les voilà les premiers grands imbéciles français de l’automne 2013, défenseurs du « problème de fond (...), celui de l’avenir et du bonheur de nos familles » eux et leur fille « espiègle, artiste dans l’âme »...

    • Les parents doivent savoir ce que c’est que les phénomènes de foule, fallait y penser avant, on n’emmène pas ses enfants manifester, et si oui, on leur donne le temps de devenir responsables avant de les laisser s’exprimer publiquement...

      Ceci dit, j’avais pas du tout apprécié la chronique de François Morel et je ne l’avais pas relayée pour cette raison. L’émotion, la colère, la dénonciation ok. Mais la méchanceté, le lynchage, à l’égard d’une enfant, pourquoi ? ça reste une enfant. Et « petite conne », c’est bien plus insultant qu’un « p’tit con » que j’aurais dit volontiers à un garçon. Dans l’insulte, la parité ne fonctionne pas bien...

      Reste qu’à la place des parents, j’enverrais la gamine chez Christiane Taubira, pour s’engager publiquement contre le racisme. C’est ce que Taubira devrait faire...

    • @Sombre_Hermano : c’est clair.
      @petit_écran_de_fumée : oui, c’est violent. Je l’ai trouvé limite aussi. Cela montre que plus rien est permis. Après, pour moi, féminiser le « ptit con » ne me dérange pas. « P’tit con » s’est vexant pour un mec, alors on joue les virils et on la ferme ? Cela me parait plus dérangeant.

    • @petit_ecran_de_fumee : Arf ! Violente, la chronique de François Morel ? Je pense que ce serait plutôt les propos tenus par la gamine qui exercent une violence terrible. Bien sûr, elle n’a que 11 ans. Morel aurait donc dû s’en prendre à ses parents. C’eût été plus responsable de sa part. Mais après tout, cette môme, elle s’est bien amusée de ses propos douteux et elle a pu tirer une certaine fierté d’avoir entraîné dans son sillage ses copains de manif. Maintenant, que cette fanfaronnade potache lui reviennent dans la face tel un retour de flammes, ce pourrait être une leçon, à savoir qu’il y a des limites à ne pas dépasser. Les parents affirment ne pas être racistes ? Ils ont du mal à convaincre non ? Et que leur progéniture ait fait les frais du coup de gueule à François Morel ne me paraît pas vraiment immoral.

    • Faut pas se raconter d’histoire : l’école n’entraîne pas des masses à l’esprit critique, du coup, beaucoup de gamins ont tendance à répéter très bêtement ce qu’ils entendent autour d’eux, essentiellement à la maison.
      Sans une pensée bien raciste en arrière-plan, jamais la gosse n’aurait eu l’idée de ce genre de rapprochement.
      Gros faux-culs, les parents.
      Cela dit, si j’étais journaliste, je ne serais pas non plus aller leur tendre le crachoir.

    • @monolecte : Ah mais au contraire, permettre à ces gens de s’exprimer nous montre bien dans quel bourbier idéologique leur mouvance est en train de nous fourrer. Manif pour tous : collusion des ultra-catholiques avec la plus odieuse pensée réactionnaire. J’aimerais bien savoir ce qu’ils sous-entendent en disant vouloir défendre l’avenir et le bonheur de nos familles. Enfin, j’ai déjà une petite idée sur la question ; pas besoin de me faire un dessin. Tout comme pour les idées de la petite sotte en question à propos du mariage pour tous. De quel rapprochement audacieux nous gratifierait-elle ?
      Quant à l’école, elle ne s’occupe des gamins que pendant à peine 6 heures par jour à raison de 30 semaines par an. Le reste du temps, les enseignants ne gèrent plus rien.

    • @petit_écran_de_fumée : C’est une manière de faire. Je ne sais pas bien utiliser ces références culturelles. Con/conne c’est violent pour des gamins. Après, on s’éloigne du sujet. Pour moi, la banalisation de la parole violente n’est que le résultat d’une défaite totale de l’idée de collectivité. On vit dans la violence symbolique, économique et géographique depuis trop longtemps. Depuis la crise pétrolière des 70’s, rien n’a pas été fait pour changer de modèle.

  • La machine à décerveler ou l’histoire de Longuet, Taubira et du FN
    http://reflets.info/la-machine-a-decerveler-ou-lhistoire-de-longuet-taubira-et-du-fn

    Publiant une dépêche de l’AFP, Le Point participe à cette immense machine à décerveler qu’est devenue la presse. Contrôlée par des industriels, souvent marchands d’armes, les groupes de presse sont devenus une caisse de résonance. Non plus une caisse de résonance pour les « informations », mais une caisse de résonance pour le storytelling de politiques, d’experts, […]

    • Gérard Longuet est particulièrement décomplexé lorsqu »il accuse Christine Taubira, ou n’importe qui d’autre de « faire » le Front National. Il a lui-même un passé à l’extrême droite particulièrement bien garni. Occident, GUD, Ordre Nouveau, rédaction du premier programme économique du Front National, campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour en 1965… Voilà qui « fait » très concrètement l’extrême droite.

      Il prend donc son auditoire pour un imbécile et l’AFP et le Point approuvent en relayant sans la replacer dans un contexte une telle déclaration décomplexée. Ils participent en cela à décerveler les lecteurs.

  • Guy Birenbaum, Christian Millau et la « censure » | Nouvelle formule - Lexpress
    http://blogs.lexpress.fr/nouvelleformule/2013/01/29/guy-birenbaum-christian-millau-et-la-censure

    A en croire le prière d’insérer, son Dictionnaire d’un peu tout et n’importe quoi « nous entraîne dans un tourbillon tonique d’où l’on sort la tête en fête ». Guy Birenbaum en sort la tête à l’envers. Tellement qu’il convainc les autres membres de l’équipe de Béraengère Bonte d’annuler l’invitation : il n’a pas envie de faire la promo des sentences assénées par le livre – sur les musulmans, les arabes, Christine Taubira, les Pussy Riots, le trio Hitler- Saddam-Hollande mis ignominieusement dans le même sac, sur les femmes au foyer et, naturellement, les homosexuels, toutes têtes de Turc habituels d’une droite bien plus extrême que « mal pensante ». Il n’a pas plus envie d’ »accabler » Christian Millau. Guy Birenbaum préfère « regarder ailleurs » que de l’assassiner en direct.

    [...]

    Guy Birenbaum a fait ce qu’il faut faire quand on est journaliste et qu’on s’intéresse aux livres : il a lu.

    C’est sympa la pensée unique, ça permet aux homophobes, aux racistes, à tous les pourris de crier à la censure dès qu’on ne veut pas causer avec eux. #génie

  • Lettre ouverte à Christine Taubira sur la correctionnalisation du viol | Azhour Schmitt (Village de la Justice)
    http://www.village-justice.com/articles/correctionnalisation-francais-legal,12317.html

    A Madame la Ministre de la Justice, Lisez moi avec webReader Version imprimable Tip A Friend Envoyer par email Partagez cet article sur ... Dans la même rubrique : fleche Il faut raison garder, par Olivier Chazoule, Profeseur de Droit Financier fleche La correctionnalisation du viol, la négation d’un crime. Par Azhour Schmitt >> Tous les articles de cette rubrique >> Vous aussi publiez-vous ici ! Il y a quelques mois j’ai découvert à quel point une pratique totalement illégale avait fait du viol un délit(http://lacorrectionnalisationduviol...). Une pratique illégale et ravageuse pour les victimes de viol. Une procédure indigne qui trouve tout un ensemble d’excuses mais dont aucune n’est ni légale ni morale. J’apprends il y a quelques jours que la correctionnalisation intéresse des parlementaires depuis juin 2011. Une commission [http://www.assemblee-nationale.fr/1...] a été crée afin d’enquêter sur les conséquences de la correctionnalisation. Ma première réaction a été : enfin les représentants du peuple prennent en considération une pratique qui a plus d’un siècle, enfin, les parlementaires s’intéressent à une procédure qui fait du viol un délit … Le soulagement et puis, non, pourquoi créer une commission pour enquêter sur les conséquences ? Quel intérêt ? Source : Village de la (...)