Le travailleur de la nuit | Christophe Goby
▻https://blog.mondediplo.net/2018-01-27-Le-travailleur-de-la-nuit
Le travailleur de la nuit | Christophe Goby
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Entretien avec Jean-Baptiste Malet
« Raconter le capitalisme à travers la tomate »
▻http://cqfd-journal.org/Raconter-le-capitalisme-a-travers
paru dans CQFD n°157 (septembre 2017), rubrique Le dossier, par Christophe Goby, illustré par Baptiste Alchourroun
Les Chinois tiennent désormais 90% du marché du concentré de tomates en Afrique de l’Ouest, où ils écoulent des boîtes de concentré frelaté, coupé à l’amidon, au dextrose, à la fibre de soja et aux colorants rouges – car la pâte qu’ils retravaillent est souvent noire : « l’encre noire », la pire qualité de concentré sur le marché mondial. Les additifs des boîtes de concentré frelaté ne sont pas indiqués sur les étiquettes. J’ai enquêté en Chine et en Afrique sur ce scandale, qui concerne tout le continent africain.
Les institutions financières internationales ont voulu imposer le néolibéralisme à l’Afrique. Résultat ? Des usines qui hier transformaient sur place des tomates pour nourrir les Africains ferment du jour au lendemain, à cause de la concurrence déloyale de la pâte chinoise. De jeunes producteurs de tomates sénégalais ou ghanéens, ruinés, partent vers l’Europe. J’ai aussi rencontré de nombreux migrants cueilleurs de tomates dans les vastes bidonvilles du sud de l’Italie. Certains cueillaient hier des tomates dans leur pays. Désormais, ils sont encadrés par la criminalité organisée et récoltent les « tomates pelées » que nous retrouvons, en boîte, dans les supermarchés.
Belsunce breakdown
par Christophe Goby
De l’autre côté du papier...
▻http://cqfd-journal.org/Belsunce-breakdown
Un soir de novembre, il y eut un miracle. La rencontre entre un musicien, un collectionneur de 45 tours et un animateur radio, une soirée comme à la Casbah d’Alger ou à Marseille dans les années 30, entre des gens qui se racontaient des histoires. Des histoires d’exil.
Puis on vous invite à visiter le site de l’association Phocéephone...
▻https://phoceephone.blogspot.fr
▻https://soundcloud.com/phoceephone/guerrouavi-ya-layemni-filitimp3
A quoi servent donc ces cameras intégrées aux panneaux publicitaires de Clear Channel ? RTBF - Pierre Vandenbulcke -1 décembre 2016
Dix panneaux publicitaires à écran tactile avec caméra intégrée viennent d’être installés par la société Clear Channel qui loue ces espaces publicitaires. Ce procédé interpelle.
Céline Delforge, députée bruxelloise Ecolo, attendait patiemment le tram à l’arrêt Louise quand elle découvre « dans un montant (du panneau), un objectif caché discrètement derrière la vitre teintée. »
La suite : ►http://www.rtbf.be/info/regions/bruxelles/detail_a-quoi-servent-donc-ces-cameras-integrees-aux-panneaux-publicitaires-de-
Camille estime que « ces publicités occupent l’espace public de manière militaire ; l’espace est quadrillé, les affiches sont là et elles nous surveillent avec des caméras. »
Sabotage, sabotage ! avec les combines de #RAFALE dont je viens de prendre connaissance dans le dernier #CQFD une colonne, signé Christophe Goby, pour ce journal qui sort son troisième numéro au bout de 2 ans (ça force l’admiration).
Et dans ce N°3 un entretien avec Floréal Cuadrado, faussaire professionnel. En attendant de mettre la main sur la version papier, tout est téléchargeable à cette adresse : ▻http://www.plasticoportique.net
merci C.Goby, CQFD et au copain des bois de la débrouille.
et merci @vanderling de nous signaler ça ! Dans le n°3 on t’apprend aussi à ouvrir proprement les panneaux sucettes de JC Decaux
Saltimbanques et coq noir | Christophe Goby
▻http://blog.mondediplo.net/2016-09-22-Saltimbanques-et-coq-noir
Marseille, la prise du théâtre par des collégiens | Christophe Goby
▻http://blog.mondediplo.net/2016-07-22-Marseille-la-prise-du-theatre-par-des-collegiens
« Faire les blocages m’a débloquée ! »
Par Christophe Goby
▻http://cqfd-journal.org/Faire-les-blocages-m-a-debloquee
Sandrine trouve qu’elle n’a plus de vie depuis le mouvement social : « Je bosse puis je pars au blocage, une douche puis dodo. » La fatigue se lit sur certains visages mais d’autres viennent les remplacer. Plus frais, avec la pêche comme cette militante CGT qui arrive de l’aéroport : « Mon patron m’a fait péter les plombs. Je faisais 287 heures avec une voiture pas assurée. Cette espèce d’ordure faisait rouler les salariés sans assurance depuis un mois. » Cette cadre commerciale désormais au chômage bossait dans la télématique embarquée, comme elle, mais dans la galère : « Mon secteur ? La France ! Il me collait un premier rendez-vous à Bordeaux à 8 h 30 en partant de Clermont-Ferrand. Après, second rendez-vous à Hendaye à 14 h 30 puis Brive à 18 h 30 puis le lendemain rebelote Besançon le matin. » Le burn-out l’éjecte de son inconfortable strapontin en juillet dernier. « Un jeune collègue a fait une crise d’épilepsie. Au bout de trois mois, il a pété les plombs. Et toi ? Six mois au fond du trou ! Remis en selle au CHU après des crises d’angoisse ? Tu parles, moi qui faisais 130 000 kilomètres par an. Heureusement la lutte a commencé et ça m’a fait un bien fou ! Tu peux pas savoir ! » me balance-t-elle avec un grand sourire. « Faire les blocages m’a débloquée ! »
Livres jeunesse : « Les enfants ont besoin de comprendre le monde social »
Entretien et chroniques livres jeunesse par Lola Weber, Mathieu Léonard et Christophe Goby
►http://cqfd-journal.org/Livres-jeunesse-Les-enfants-ont
Les éditions La ville brûle se sont lancées dans la « littérature jeunesse engagée » depuis deux ans et ont rencontré un beau succès avec deux manifestes antisexistes, On n’est pas des poupées et On n’est pas des super héros. Trois questions à Marianne Zuzula, animatrice de la maison d’édition.
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Trouble dans la piraterie
Avec l’ouvrage Jojo le pirate partage le butin, Charlotte Dugrand nous entraîne dans l’univers flibustier à travers la problématique de la redistribution des richesses et d’une solidarité non hiérarchique via le prisme de l’économie informelle. Influencée par l’analyse redikerienne – qui s’inscrit elle-même dans la lignée des travaux de l’historien Christopher Hill, connus comme « history from below » en anglais ou « Geschichte von unten » en allemand – d’une piraterie sociale qui opéra au XVIIIe siècle une hypothèse égalitariste et libertaire sur les mers caraibéennes, l’auteur accrédite les thèses anthropologiques du don et du contre-don, ici de type agonistique. Le récit s’affranchit également des divisions de genre et d’espèce. Pourtant, lorsqu’il s’exclame : « Tu dois apprendre à partager, Cocotte ! », le rôle de Jojo le pirate reste à interroger dans une perspective de domination genrée, même si par ailleurs il bouge de façon concomitante les lignes de la discrimination validiste. Au final, on peut problématiser avec Judith Butler, à savoir si « la déconstruction du cadre binaire dénaturalisé est liée à la contingence normative d’une définition du genre produite involontairement par le pouvoir » ? À partir de 3 ans.
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Également chroniqué Le voleur de sommeil et C’est quoi ton genre ?
A Marseille, la fête est finie !, par Christophe Goby
▻http://blog.mondediplo.net/2015-04-19-A-Marseille-la-fete-est-finie
Au delà de l’archive, le film de Nicolas Burlaud La fête est finie, consacré à Marseille-Provence capitale européenne de la culture en 2013, est un outil de combat à l’usage du Marseillais.
▻http://lafeteestfinie.primitivi.org
La première internationale des travailleurs, une grande âme, par Christophe Goby (Les blogs du Diplo)
►http://blog.mondediplo.net/2014-09-03-La-premiere-internationale-des-travailleurs-une
Jésus ne pouvait pas, c’est Marx qui est venu » telle est la dernière réplique de la farce de la compagnie L’Autre scène, adaptée de la pièce d’Howard Zinn présentée à l’occasion des 150 ans de la première Internationale à Nancy le week-end du 13 au 15 juin 2014.
C’est une chorale militante de Nancy qui est à l’initiative de cet anniversaire de l’Association internationale des travailleurs (AIT), dont ont fait partie Karl Marx ou Michel Bakounine mais également des acteurs importants de la Commune de Paris, comme Eugène Varlin.
Squarzoni met le feu à la banquise
par Christophe Goby
▻http://cqfd-journal.org/Squarzoni-met-le-feu-a-la-banquise
Après avoir digéré, il faut dessiner, mais « comment dessiner du C02 ? » s’interroge-t-il. « C’est souvent une cheminée d’usine qui envoie des fumées. Ou alors c’est un ours polaire qui fond sur sa banquise. Mais c’est consensuel comme images. » Philippe Squarzoni préfère déjouer les clichés et s’en prendre à notre mode de vie, notre confort, le chauffage, les 4x4, l’avion. Il constate que les plus pauvres sont atteints au premier chef par le changement climatique comme cela a été le cas à la Nouvelle-Orléans en août 2005. À partir de 2004, des typhons et des ouragans se multiplient. Le cyclone Catarina, qui touche le Brésil, se forme dans l’Atlantique Sud, phénomène qui ne s’était jamais produit et qui était considéré comme impossible jusqu’alors.
En attendant les nanomerguez de carbone par Christophe Goby
►http://cqfd-journal.org/En-attendant-les-nanomerguez-de
C’est le dernier avatar de l’industrialisation des animaux : identifier chaque animal, savoir de quel élevage il provient, ce qu’il a mangé le 29 février dernier. Le puçage par ce gadget qu’on appelle RFID (pour Radio Fréquence Identification) est en train de se généraliser pour chaque être vivant. C’est aussi la fin des pâturages tranquilles, de l’estive, des bergers qui couraient la montagne que racontent Antoine Costa et Florian Pourchi dans leur documentaire Mouton 2.0 – La Puce à l’oreille. Les « industriels de la production animale » comme préfère les nommer Jocelyne Porcher, ancienne éleveuse et aujourd’hui penseuse de la cause animale, veulent plus de rentabilité, de contrôle. Les éleveurs de la Drôme ou des Alpes-de-Haute-Provence, eux, souhaitent perpétuer une relation entre l’homme et son troupeau. Ils ne sont pas sur le déclin, certains sont même très jeunes et fiers de produire de la viande de qualité, provenant de bêtes qui mangent encore de l’herbe. Le contraste est saisissant quand on voit ces fameuses vaches à hublot qu’un chercheur malicieux de l’Institut national de recherche agronomique (Inra) présente à l’écran. On le voit enfourner sa main dans la panse de la vache et en retirer une mixture chaude comme s’il accomplissait un geste de chirurgien.
Il y a bien un monde entre ces messieurs des instituts de l’élevage, des chambres d’agriculture et celui d’hommes et de femmes ayant choisi de cultiver la campagne, d’élever des animaux en leur prodiguant des soins homéopathiques comme le feraient des parents aimants. Ces paysans connaissent leur métier, leur terre mais savent aussi leur légitimité. Face à eux, la loi des consortiums et des grosses sociétés alimentaires épaulés par des entreprises high tech comme le Pôle de traçabilité de Valence (Drôme) qui commercialise des puces RFID, et dont le patron nous explique les aspects commerciaux novateurs. Dans la montagne, les bergers poussent leur troupeau, renouent avec des peurs ancestrales, guident des bêtes sur des pentes abruptes. À Reillanne (Alpes-de-Haute-Provence) ou Vachères en Quint (Drôme), des éleveurs disent leur opposition à la technocratie. Ces combats contre la vaccination ovine, la fièvre catarrhale et maintenant le puçage ne font la une d’aucun grand magazine. Les régimes minceur et l’épilation du maillot remplacent la tonte. Mieux vaut ne rien savoir sur les merguez qu’on va griller cet été, sauf à connaître leur origine… en cas de pandémie ! Comme le dit cet éleveur de Limans (Alpes-de-Haute-Provence), « traçabilité ne veut pas dire qualité ». Il s’agit juste pour la filière viande de faire croire qu’on peut élever des animaux sans les traiter comme des êtres vivants, repérer un lot quand il est défectueux, et l’éliminer comme ce fut le cas pour la vache folle.
Ils font peur, ces chercheurs, avec leur mine réjouie quand ils expliquent que pucés, les ovins peuvent être détectés dès leurs premières chaleurs pour être inséminés. On ne perd pas une minute. Sitôt que l’œstrus naît chez la brebis, elle est repérée pour servir de reproductrice. Et l’Inra de travailler main dans la main avec l’industriel prêt à commercialiser le prototype conçu.
Les éleveurs qui témoignent dans ce documentaire sont tellement à part dans ce monde vendu à la marchandise qu’ils sont juste un collectif sans nom, sans syndicat. Ils ne viennent d’aucun parti. Ils veulent rester maîtres de leur vie et de leur activité comme Antoine de Ruffray ou Alain Guibert. Contre eux, il y a cette société qui veut concentrer les bêtes dans du béton, rendre l’animal viande avant d’avoir vécu.