person:christopher caldwell

  • Prospect
    https://www.nova-cinema.org/prog/2019/171-offscreen-12th-edition/offscreenings/article/prospect

    Christopher Caldwell & Zeek Earl, 2018, US, dcp, VO EN ST FR, 98’

    Un prospecteur et sa fille adolescente arriment leur navette spatiale rachitique sur une lune isolée. Leur espoir ? Faire fortune en exploitant les minéraux qui parsèment les lieux. La récolte des gemmes réclame un soin tout particulier et le duo familial n’est pas seul à arpenter ces terres désolées. Sous de faux airs de western, ce film de science-fiction surprenant les mettra aux prises avec une atmosphère toxique et des bandits de grands chemin. Autant dire que la récolte est très loin d’être paisible… Un film marqué par un univers particulièrement élaboré et une performance trois étoiles de Pedro Pascal ("Games of Thrones", « Narcos ») et de la jeune actrice Sophie Thatcher.

    dimanche 17 mars 2019 à (...)

  • L’étrange triangle Le Pen-Trump-M(a)cron
    http://www.dedefensa.org/article/letrange-triangle-le-pen-trump-macron

    L’étrange triangle Le Pen-Trump-M(a)cron

    Nous avons emprunté au site Figaro-Vox, en tout bien tout honneur, une intéressante interview de l’auteur et commentateur à la fois américain et américaniste Christopher Caldwell. Pourquoi “à la fois américain et américaniste” ? Parce que Caldwell raisonne à la fois en commentateur qui pourrait être antiSystème et en commentateur qui est commentateur-Système, sinon neocon. Outre d’être auteur du livre Une révolution sous nos yeux (Toucan, 2011, original de 2008 : Reflections on the Revolution In Europe : Immigration, Islam, and the West), Caldwell est rédacteur-en-chef du Weekly Standard, collaborateur du Financial Times et du New York Times Magazine, ce qui ferait de lui un américaniste-neocon pur jus ; ce qu’il dit ne relève pourtant pas de l’habituelle hystérie (...)

  • Pourquoi Donald Trump peut gagner les élections américaines, par Christopher Caldwell
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2016/05/22/pourquoi-donald-trump-peut-gagner-les-elections-americaines-par-chri

    éclairage intéressant (l’article semble avoir été écrit pour un public européen et plus particulièrement français, cf mes italiques

    La rhétorique politique américaine s’est élaborée depuis plusieurs décennies autour d’une société qui est morte avec la guerre froide. Le Parti démocrate représente les cercles dominants de la nouvelle économie capitaliste. Il ne reste rien du parti de la classe ouvrière tel qu’il était il y a une génération, même si le succès du sénateur du Vermont Bernie Sanders dans la primaire démocrate est la preuve que les électeurs souhaitent un tel parti. Les professeurs d’université votent démocrate à une écrasante majorité. Les employés de Google, Apple, Yahoo !, Netflix, LinkedIn et Twitter, qui ont contribué à un parti, ont versé plus de 90 % de leurs dons à Obama lors de la dernière élection présidentielle.

    Les démocrates ont cherché à minorer leur identité élitaire en insistant sur leur défense des droits de toutes les minorités, et pas seulement des milliardaires. Mais l’enthousiasme à l’égard de causes significatives de l’ère Obama telles que le mariage gay, les droits des minorités et l’augmentation du nombre de femmes dans les conseils d’administration s’est limité à ceux qui forment ce que l’on appelle le « 1 % », et qui ont financé ces campagnes. En gros, les démocrates sont le parti de ceux pour qui les choses se sont améliorées au cours de la dernière génération : milliardaires, Noirs, homosexuels, immigrés et femmes occupant de hautes fonctions. Malgré toutes les contradictions, il y a là un intérêt commun, une base pour un parti politique fonctionnel.

    Les républicains, en revanche, sont le parti de tous les autres – ceux que la dernière génération de la mondialisation a laissés sur le côté. Ils forment une majorité naturelle. Sociologiquement, le Parti républicain ressemble au Front national, mais les milliardaires qui le financent (dont beaucoup sont également des donateurs du Parti démocrate) l’ont empêché de prendre en compte les difficultés dont souffrent la plupart de ses électeurs. Jusqu’à cette année, les républicains basaient leur programme sur les réductions d’impôt en faveur des riches, épargnant au président Obama la nécessité d’y procéder. Dans la demi-douzaine d’élections précédentes, le Parti républicain n’a pas cherché à représenter ses électeurs, mais à détourner leur attention et à les neutraliser. Il fallait un outsider comme Trump pour dénoncer ce fait. Il en a été récompensé en obtenant la majorité dans les primaires.
    [...Conclusion...]
    Face à l’ascension de Trump, observateurs et experts, en France comme ailleurs, ont demandé aux Américains de se souvenir que, lorsqu’ils élisent un président, ils le font aussi pour le monde entier. La remarque n’est pas fausse, mais elle repose sur une logique mortelle, une contradiction au cœur du système mondial. Depuis la chute du mur de Berlin, les Etats-Unis sont la fondation de ce système. Ils tirent leur légitimité de leur Constitution et de leurs valeurs démocratiques. Mais un système impérial doit être stable – or, aucune vraie démocratie ne l’est jamais. Comment une institution pourrait-elle rester stable en offrant de vrais choix ? Depuis plusieurs décennies, les Etats-Unis tentent de masquer le problème en proposant de faux choix. Le pays a fini par présenter au monde un visage que les élites mondiales trouvent attractif, mais que ses propres citoyens ont de plus en plus de mal à reconnaître. Trump en est la conséquence.