person:cléopâtre

  • Le Miroir Alchimique: MAIER Atalante fugitive (Atalanta fugiens).
    https://le-miroir-alchimique.blogspot.fr/2014/11/maier-atalante-fugitive.html

    Emblema V.

    Appone mulieri super mammas bufonem, ut ablactet eum, & moriatur mulier, sitque bufo grossus de lacte.
    (Place un crapaud sur le sein de la femme, pour qu’elle l’allaite et meure et que le crapaud soit gros de ce lait.)

    Epigramma V.

    Sur le sein de la femme place un crapaud glacé
    Pour que, tel un enfant, il s’abreuve de lait.
    Tarissant la mamelle, qu’il s’enfle, énorme bosse,
    Et la femme épuisée abandonne la vie.
    Ainsi tu te feras un illustre remède
    Qui chasse le poison du cœur, ôtant son mal.

    DISCOURS V.

    L‘assemblée entière des philosophes s’accorde pour déclarer que leur œuvre n’est rien d’autre que mâle et femelle : au mâle, il appartient d’engendrer et de dominer sur la femme ; à celle-ci, de concevoir, de devenir grosse, d’enfanter, d’allaiter et d’élever la progéniture, ainsi que d’être soumise à l’autorité du mâle. Comme elle réchauffe et nourrit, sous son sang, l’enfant conçu avant qu’il soit produit à la lumière, elle fait de même, au moyen de son lait, lorsqu’il est né. Ainsi la nature a préparé pour le tendre petit, dans les mamelles de la femme, un aliment digestible et proportionné qui attend sa venue comme premier approvisionnement, premier viatique dans cette carrière du monde. C’est pourquoi, grâce au lait, il est nourri, il croît et augmente jusqu’au point où il possède les instruments nécessaires pour broyer le pain, c’est-à-dire les dents. Il est alors sevré à bon droit, puisque la nature a pourvu à lui fournir une autre nourriture plus solide.

    Mais ici les philosophes disent qu’il faut placer sur le sein de la femme un crapaud, pour qu’elle le nourrisse de son lait, à la manière d’un enfant. C’est là chose déplorable et affreuse à contempler, disons même impie, que le lait destiné à un petit enfant soit présenté au crapaud, bête venimeuse et ennemie de la nature humaine. Nous avons entendu et lu des récits sur les serpents et les dragons qui tarissent les pis des vaches. Peut-être les crapauds auraient-ils la même convoitise si l’occasion s’en offrait à eux chez ces animaux. On connaît l’histoire d’un crapaud qui, pendant le sommeil d’un villageois, lui occupa la bouche et l’intérieur des lèvres, de telle manière qu’il n’eût pu être délogé par aucun stratagème, sinon grâce à une violence qui aurait été accompagnée d’un péril mortel et qui dut en conséquence être écarté : le crachement du venin (qui lui sert, dit-on, d’armes offensives et défensives). On découvrit donc, pour le pauvre homme, un remède tiré d’une antipathie, celle d’une énorme araignée et du crapaud qui se poursuivent mutuellement d’une haine mortelle. On le porta donc, avec le crapaud, tout droit au lieu où l’araignée toute boursouflée avait exposé ses ouvrages tissés. Dès que celle-ci eut aperçu le crapaud, elle descendit à la hâte sur son dos et le piqua de son dard. Comme, à la vérité, il n’en éprouvait aucun dommage, elle descendit une seconde fois et le perça de nouveau plus fortement. Alors, on vit le crapaud enfler et tomber mort de la bouche de l’homme, sans aucun préjudice pour celui-ci. Mais ici c’est le contraire qui se produit : car le crapaud occupe non la bouche mais le sein de la femme, dont le lait le fait croître jusqu’à ce qu’il devienne d’une grandeur et d’une force considérables et que, de son côté, la femme, épuisée, dépérisse et meure. Car le venin, par les veines de la poitrine, se communique facilement au cœur qu’il empoisonne et éteint, comme le montre la mort de Cléopâtre : elle plaça des vipères sur son sein quand elle eut décidé d’être devancée par la mort, pour ne pas être tramée dans les mains et les triomphes de ses vainqueurs. Mais, afin que nul n’estime les philosophes assez cruels pour ordonner d’appliquer à la femme un serpent venimeux, on doit savoir que ce crapaud est le petit, le fils de cette même femme, issu d’un enfantement monstrueux. Il doit, en conséquence, selon le droit naturel, jouir et se nourrir du lait de sa mère. Il n’entre pas dans la volonté du fils que la mère meure. Car il n’a pu empoisonner sa mère, celui qui avait été formé dans ses entrailles et s’était augmenté, grâce à son sang.

    Est-ce, en vérité, un prodige, que de voir un crapaud naître d’une femme ? Nous savons que cela s’est produit à une autre occasion. Guillaume de Newbridge, écrivain anglais, écrit dans ses Commentaires (avec quelle fidélité, que d’autres en décident !) que, tandis que l’on partageait une certaine grande pierre, dans une carrière située sur le territoire de l’évêque de Wilton, on trouva à l’intérieur un crapaud vivant muni d’une chaîne d’or. Sur l’ordre de l’évêque, il fut enfoui à la même place et plongé dans de perpétuelles ténèbres, de peur qu’il ne portât avec lui quelque mauvais sort. Tel est aussi ce crapaud, car il est rehaussé d’or. Ce n’est pas sans doute un or apparent et consistant en l’ouvrage artificiel d’une chaîne, mais un or intérieur, naturel, celui de la pierre que d’autres nomment borax, chelonitis, batrachite, crapaudine ou garatron.

    Cette pierre, en effet, l’emporte de loin en puissance sur l’or en face de n’importe quel venin d’animal, et on l’insère d’ordinaire dans l’or, comme dans une boîte ou une enveloppe, de peur qu’il ne se gâte ou ne se perde ". Mais il faut que cette pierre soit légitime quand on la demande à l’animal ; si, par contre, on l’extrait des fosses souterraines, comme c’est l’usage, qu’on la travaille pour lui donner la forme de la précédente et qu’on lui fasse tenir sa place, elle doit être choisie à partir des meilleurs minéraux, ceux qui soulagent le cœur. C’est en eux, en effet, que l’on trouve véritablement le crapaud philosophique, non dans une carrière (comme le prétend cet inventeur de fables) et il possède l’or en lui, non au-dehors pour en faire étalage. Dans quel but, en effet, s’ornerait un crapaud caché et enfermé dans les ténèbres ? Serait-ce par hasard pour recevoir le salut magnifique du scarabée si, au crépuscule, il se portait à sa rencontre ? Quel orfèvre souterrain lui aurait fabriqué une chaîne d’or ? Serait-ce par hasard le père des enfants verdoyants qui sortirent de la terre de saint Martin disons, de la terre elle-même, comme aussi, selon le même auteur, deux chiens sortirent d’une carrière ?

  • Comment je suis devenu un écrivain juif
    http://www.larevuedesressources.org/comment-je-suis-devenu-un-ecrivain-juif,2788.html

    Au cœur de la tourmente française de janvier 2015 voici pour mémoire un court #Récit auto-biographique édifiant de Mohamed Kacimi, aux dispositions de libre penseur francophone qui ne l’empêchent pas d’avoir une grande sensibilité de la culture et de la religion musulmanes, qu’il maîtrise et critique, ainsi que de la langue arabe (auxquelles son œuvre écrite et dramaturgique est dédiée pour une grande part). Étant d’une famille algérienne de théologiens soufis – dont son père, inspecteur de l’éducation (...)

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  • Un vrai Juif (Comment je suis devenu un écrivain juif)
    http://www.larevuedesressources.org/un-vrai-juif-comment-je-suis-devenu-un-ecrivain-juif,2788.html

    Au cœur de la tourmente française de janvier 2015 voici pour mémoire un court #Récit auto-biographique édifiant de Mohamed Kacimi, aux dispositions de libre penseur francophone qui ne l’empêchent pas d’avoir une grande sensibilité de la culture et de la religion musulmanes, qu’il maîtrise et critique, ainsi que de la langue arabe (auxquelles son œuvre écrite et dramaturgique est dédiée pour une grande part). Étant d’une famille algérienne de théologiens soufis – dont son père, inspecteur de l’éducation (...)

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