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  • • Du nouveau sur madame Laurence Tubiana (et sur le mouvement Climat)
    http://fabrice-nicolino.com/?p=4785

    Du nouveau sur madame Laurence Tubiana (et sur le mouvement Climat)
    13 avril 2019Climat
    Allez, je vous raconte tout. Mais attention, je compte sur vous pour faire circuler les informations importantes que contient ce papier. Je veux vous parler de madame Laurence Tubiana, que j’ai sévèrement étrillée ici (le ridicule…) le 3 mars 2008. Comme le temps passe, hein ?

    Vous lirez peut-être ce lointain écho, qui vaut la peine selon moi. Si je reprends la plume, c’est que madame Tubiana, politicienne invétérée, est en train de réussir un rétablissement surprenant pour moi dans le mouvement Climat en cours, qui contient diverses promesses, dont celle d’une intervention enfin réelle de la jeunesse.

    Madame Tubiana a un long passé que personnellement, je juge détestable. Elle a travaillé pour l’Inra, institut au service de l’agriculture industrielle et pesticidaire. Elle a travaillé pour la Banque mondiale, l’un des moteurs essentiels de la destruction du monde. Elle a travaillé pour les services de Bruxelles, centrée sur les mêmes objectifs.

    Comme elle est de gauche – on ne rit pas -, elle a fait partie du cabinet de Lionel Jospin quand celui-ci était Premier ministre entre 1997 et 2002. Je rappelle aux oublieux que cette époque était cruciale. La France eût pu mener une politique cohérente de lutte contre le dérèglement climatique. Mais Jospin, en bon progressiste, était en vérité un climatosceptique, et en nommant ministre son compère Claude Allègre, ami de quarante ans, il savait bien ce qui se se passerait. Rien. Laurence Tubiana, dont le rôle était d’éclairer ce gouvernement négationniste de la crise climatique, n’aura pas moufté une seule fois.

    En 2001, elle a créé l’Institut du développement durable et des relations internationales (Idri) au conseil d’administration duquel se trouvaient le cimentier Lafarge, Véolia Environnement, et même Coca-Cola, Arcelor-Mittal, EDF, Rhodia, Dupont de Nemours, Solvay, Renault, Sanofi-Aventis, etc, etc.

    Elle a soutenu Hollande en 2012 – peut-on imaginer plus indifférent à la crise climatique ? – et en échange sans doute, a obtenu la présidence du conseil d’administration de l’Agence française du développement (AFD) en 2013. L’AFD ! Je n’ai pas le temps de détailler, mais cette structure, qui a été au centre de l’histoire de la Françafrique, mène des actions de « développement » dans le monde, mot qui est un synonyme de destruction des écosystèmes.

    Elle a été la personnalité socialo centrale de la funeste Cop21 qui, en décembre 2015, a fait croire au monde qu’on s’attaquait au dérèglement climatique quand on s’y congratulait entre nantis venus en avion du monde entier.

    Et comme il n’y a pas de petit profit politicien, madame Tubiana siège aujourd’hui, sur décision de monsieur Macron, dans le haut conseil Climat, machin aussi inutile et néfaste que tous les autres.

    Bref, amis et lecteurs, madame Tubiana n’est pas une alliée, mais une adversaire décidée, qui vit fort bien dans ce monde – c’est d’ailleurs son droit – et n’entend pas y changer quoi que ce soit. Mais voilà que j’apprends que certains tentent de lui faire une belle place dans le mouvement Climat lancé notamment par la jeunesse d’une partie du monde, et arrivé là, je le dis et le clame : halte-là ! Laurence Tubiana appartient à l’univers politique qui a empêché toute mesure efficace pour lutter contre le drame climatique dans lequel nous sommes plongés. Quiconque veut avancer vraiment doit savoir sur qui s’appuyer et qui repousser. Madame Tubiana ne doit pas monter à bord.

    #greenwasching #vieuxmonde #climat #ordure

  • Mouvement lycéen : une cartographie inédite, Mattea Battaglia et Camille Stromboni
    https://www.lemonde.fr/education/article/2018/12/13/mouvement-lyceen-une-cartographie-inedite_5396741_1473685.html

    L’effervescence, partie de la province et des petites villes, ne se structure pas selon les schémas traditionnels de mobilisation de la #jeunesse. On parle d’un réveil des enfants des « #gilets_jaunes ».

    Les enseignants l’admettent volontiers : la mobilisation lycéenne qui s’est déployée dans le sillage des « gilets jaunes » les a pris de court. Pas seulement par la contagion rapide d’une académie à l’autre – jusqu’à 470 #lycées ont été perturbés sur 4 000 au total, dont 2 500 publics. Pas seulement par son installation dans la durée (deux semaines de #blocages) ou par ses excès de violence localisés [et ses #violences_policières généralisées, ndc] , d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) à Orléans (Loiret) en passant par Blagnac (Haute-Garonne) ou Mantes-la-Jolie (Yvelines).

    Ce qui interpelle les observateurs de ce mouvement de jeunesse, qu’ils soient sociologues, proviseurs ou chercheurs, c’est bien sa géographie, alors qu’une nouvelle journée de #mobilisation s’annonce ce vendredi. Quelques exemples suffisent à dessiner ses contours inédits. A Paris, les grands lycées de l’Est – ceux du cours de Vincennes dans le 20e arrondissement notamment – n’ont pas joué le rôle moteur qu’ils endossent habituellement, contre la loi travail, la loi Fillon, le lycée Darcos, le contrat première embauche (CPE)… A Rouen, les chemins empruntés par les lycéens sont eux aussi venus rebattre la carte habituelle des mobilisations : plutôt que des établissements « bourgeois » de la rive droite, les premiers défilés sont partis des lycées plus populaires, de la rive gauche.

    Les « enfants des “gilets jaunes” » ?

    Les autres exemples avancés se résument, souvent, aux noms de villes de taille moyenne qui, jour après jour, ont vu leur jeunesse faire les gros titres de la presse locale : à Digne-les-Bains, chef-lieu des Alpes-de-Haute-Provence, un millier de lycéens sont descendus dans la rue. A Cambrai (Nord), ils étaient 600 à manifester. A Dijon, en Côte-d’Or, on en a recensé 200 devant le rectorat…

    Est-ce une mobilisation des « enfants des “gilets jaunes” » ? Le réveil d’une frange de la jeunesse qui partage, avec ses parents, des fins de mois difficiles et un sentiment de déclassement ? C’est l’une des grilles d’analyse retenues. « Sur les ronds-points s’observe une cohésion intergénérationnelle, défend Michelle Zancarini-Fournel, historienne. On voit des #jeunes rejoindre des #retraités, c’est suffisamment rare pour être souligné. »

    Nous l’avons vérifié dans plusieurs académies – dont Lille, Montpellier et Marseille – en épluchant la presse quotidienne régionale, en sollicitant les rectorats, mais aussi, au cas par cas, les personnels des établissements bloqués.

    Dans l’académie de Lille, aux côtés des élèves lillois – ceux du lycée international Montebello, bloqué à répétition –, la jeunesse de Denain et de Liévin a, elle aussi, donné de la voix, parfois en endossant un gilet jaune, alors que le mouvement débutait à peine, le 30 novembre. Les lycéens de Cambrai, de Coudekerque-Branche, ou, dans le Pas-de-Calais, de Lens ou d’Oignies ont ensuite rejoint le mouvement, au fil de plusieurs journées de mobilisation nationale – lundi 3 décembre, jeudi 6, vendredi 7 ou encore le « mardi noir » du 11 décembre. « Se font entendre des territoires périurbains souvent très défavorisés, qui peinent à se relever de la crise de l’industrie, constate un universitaire lillois qui a souhaité garder l’anonymat [? ndc]. C’est relativement inédit. »

    « Deux logiques se superposent »

    On assiste à une possible « inversion des déclencheurs du mouvement », avance l’historien Claude Lelièvre : « L’effervescence n’est pas à Paris. Elle est en province et dans les petites #villes, ce qui ne veut pas dire qu’elle est périphérique », souligne-t-il.

    Autour de Montpellier, parmi les premiers établissements mobilisés, se sont illustrés un #lycée_d’enseignement_professionnel agricole à Frontignan (Hérault) et un centre de #formation des #apprentis à Rodilhan (Gard). Devant ce CFA, le 5 décembre, une quarantaine d’#élèves ont installé un « barrage filtrant » en soutien aux « gilets jaunes ». Dans la foulée, plusieurs établissements nîmois se sont mobilisés. Le 7, le mouvement s’étendait, dans l’Hérault, à Montpellier, Lodève, Lunel, Agde, Sète…

    Face aux débordements, la rectrice, Béatrice Gilles – anciennement en poste à Créteil – a appelé les #lycéens au calme. « Ce sont des zones très pauvres, très désocialisées que l’on voit s’animer, confirme l’universitaire montpelliérain Yann Bisiou. Pendant ce temps-là, certains grands lycées de Montpellier ne bougent pas. »

    Il y a, depuis Mai 68, une forme de régularité dans la construction des mouvements de jeunesse qui semble aujourd’hui s’infléchir, abonde l’enseignant-chercheur Vincent Troger. « Un mouvement se déclenche toujours soit contre une réforme éducative, soit pour rejoindre une contestation sociale, explique-t-il. Dans le cas présent, les deux logiques se superposent. L’originalité est aussi là. » A Nantes, où il enseigne, Vincent Troger a ainsi le sentiment que plusieurs « lycées de la périphérie », contrairement aux mobilisations antérieures, ont joué le rôle de « moteurs ».

    « L’étincelle est partie des #filières technologiques [cf. la lutte contre le contrat d’insertion professionnel (CIP) qui prévoyait en 1994 un salaire égal à 80 % du salaire de référence pour le spas insérés", jeunes, ndc] »

    A Béziers (Hérault), Bruno Modica, professeur d’histoire, constate que la « vague » s’est élancée des lycées professionnels et polyvalents avant de gagner le centre-ville. « Ce sont les enfants des villages périphériques de Béziers qui se font entendre, dit-il, et pas les jeunes politisés ou les casseurs professionnels. »

    Des casseurs, on a pu en voir à l’œuvre dans les académies de Créteil, Versailles et Toulouse notamment, là où l’institution a comptabilisé le plus de blocages ayant dégénéré. « Que les établissements de banlieue autour de moi se mobilisent, en soi, ça ne me surprend pas, confie un enseignant d’Aubervilliers, lui-même mobilisé. Mais à ce point-là, c’est du jamais-vu en éducation prioritaire depuis une dizaine d’années. »
    Au sein même des lycées, c’est sur le profil des jeunes engagés qu’insiste Stéphane Rio, enseignant d’histoire à Marseille. « L’étincelle est partie des filières technologiques, de manière rapide et éruptive », témoigne-t-il. Ce professeur dit avoir d’abord vu sur les blocus des jeunes peu politisés, parlant autant d’eux que de leurs parents. Des adolescents qui n’ont pas toujours les codes des « bons élèves », ne réclament pas d’« AG », ne veulent pas nécessairement rejoindre les défilés. « Ils prônent le blocage pur et simple, observe-t-il, pour tenir le lycée comme on tient un rond-point. »

    A la tête d’un lycée de Liévin (Pas-de-Calais), devant lequel une centaine de jeunes se sont relayés durant huit jours, ce proviseur ne dit pas autre chose : « Ce ne sont pas nos jeunes intellos qui sont en première ligne », lâche-t-il.

    « Une crainte commune »

    Dans l’académie de Marseille, où les débordements ont poussé à la fermeture préventive d’au moins cinq établissements, la jeunesse s’est d’abord illustrée à Martigues avant de battre le pavé dans la cité phocéenne, Aix, Gardanne, etc.

    Ici comme ailleurs, disent les syndicalistes, il semble qu’un tournant ait été pris dans le sillage des interpellations de Mantes-la-Jolie (Yvelines) et des images des 151 jeunes agenouillés, les mains sur la tête, qui ont inondé les réseaux sociaux le 6 décembre.

    Depuis, à écouter les enseignants, le mot d’ordre « proprement lycéens » résonne plus haut. « Les jeunesses se sont unies, reprend Stéphane Rio, pour dire leur crainte commune : que les réformes en cours – celles du lycée, du bac, de Parcoursup – accroissent des inégalités dont ils seront les premières victimes. »
    « Le bac ne sera plus le même selon les établissements », martèlent-ils d’un blocage à l’autre. Et la sélection à l’entrée de l’université les laissera « sur le carreau ».

    Ça sent quand même ce 68 que j’ai pas vécu, la libération de la parole et la prise de parti, la découverte de ce que les singularités créent de collectif si la situation s’y prête. Ça rappelle ces belles manifs qui comme l’ouvrier marche d’atelier en atelier dans et contre l’usine lycéens et collégiens manifestaient d’un établissement scolaire à l’autre, du technique au général ; ça rappelle La horde d’or, ce moment de la fin des ’60 où ceux qui étaient confinés aux formations techniques et professionnelles ont été mêlés aux étudiants, entrainant un bordel général qui a mis en cause toutes les fonctions productives
    #scolarisés
    http://ordadoro.info/?q=content/«-un-poignard-dans-le-cœur-de-la-ville-capitaliste-»

    • Lycéens et étudiants rejoignent les « gilets jaunes » dans le rejet de la Macronie, Violaine Morin

      « Qui ne saute pas est macroniste ! » Sur le quai de la ligne 4, à la station de métro Châtelet à Paris, un groupe de lycéens survoltés bondit comme un seul homme. On croise quelques élèves de Charlemagne, un établissement du 4e arrondissement, souvent « en pointe » dans les contestations lycéennes. Direction la place Saint-Michel, où quelques groupes peignent des banderoles étalées sur le sol en attendant midi, l’heure du rassemblement à l’appel de trois syndicats, l’Union nationale lycéenne (UNL), la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) et le Syndicat général des lycéens (SGL).

      La bouche de métro déverse, à intervalles réguliers, des grappes de jeunes gens qui viennent grossir les rangs. Dix jours après le début de la contestation, les lycéens seront 2 600, selon la Préfecture de police, à manifester, mardi 11 décembre, pour 450 lycées perturbés dans toute la France – parmi lesquels 60 sont bloqués sur plus de 2 500, selon un bilan du ministère de l’éducation nationale communiqué à la mi-journée. Dans une ambiance festive, les manifestants entonnent des slogans classiques. Pour rappeler des souvenirs aux lycéens de n’importe quelle génération, il suffit d’insérer le nom du ministre de leur jeunesse – François Fillon, Claude Allègre – devant les mots « si tu savais, ta réforme, ta réforme… »

      Mais ici, le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a cédé la place à Emmanuel Macron, comme si la personne du président de la République cristallisait toutes les passions de ce mouvement qui tente de profiter de l’élan des « gilets jaunes ». « Ni les professeurs ni les étrangers, c’est Macron qu’il faut virer », scandent les jeunes, en alternant avec « Macron, t’es foutu, la jeunesse est dans la rue ». Le ministre, pourtant à la manœuvre de trois chantiers parmi ceux qui forment les points de crispation – la réforme du baccalauréat, Parcoursup et les suppressions de postes dans le second degré –, est le grand « absent » de la manifestation qui doit cheminer jusque sous ses fenêtres.

      Au-delà de ce rejet collectif, les lycéens tombent difficilement d’accord sur les mots d’ordre. « Les mouvements de jeunesse souffrent souvent de n’être pas assez clairs et pas assez unis », concède Tito, en 1re au lycée Fénelon. Pour pallier ce problème, deux assemblées générales ont été organisées dans son établissement afin de définir « pourquoi on manifeste ». L’ensemble des revendications tient donc en un slogan, répété tout l’après-midi : « Contre Parcoursup, allez allez, contre le nouveau bac, allez allez, contre le SNU [service national universel], allez allez. » Mais dans le détail, les préoccupations varient selon les profils et les âges.
      Les élèves de banlieue, venus souvent avec leurs enseignants, s’inquiètent d’un baccalauréat « dévalué » par rapport à celui des lycées de centre-ville. Younes, en 1re au lycée Angela-Davis de la Plaine Saint-Denis, craint que ses amis de 2de, qui seront les premiers à passer le nouveau bac – composé d’un contrôle continu et de quatre épreuves terminales –, n’obtiennent un diplôme au rabais. « Je viens d’un quartier défavorisé où on a la réputation de vouloir tout brûler, plaide-t-il. Notre bac ne vaudra pas la même chose que celui des beaux quartiers. »

      Chenoa, élève de 2de à Noisy-le-Grand, se sent un peu à l’abri de cette « dévaluation » dans son lycée international sélectif. Elle fera partie de la première génération du baccalauréat « nouvelle formule ». Pour elle, cette réforme est « bâclée ». La jeune fille ne « comprend même pas » comment devront s’organiser ses choix pour l’année prochaine, alors que la carte des spécialités disponibles dans chaque lycée doit être annoncée fin décembre – un calendrier accéléré, semble-t-il, pour apaiser les inquiétudes des lycéens.

      Les étudiants, eux, se sont joint au rassemblement des lycéens après une assemblée générale tenue dans la matinée sur la place de la Sorbonne. Salomé et ses camarades, inscrites en licence d’espagnol à Paris-IV, veulent « prêter main-forte » aux lycéens. Mais les étudiants tentent de mobiliser sur leurs propres dossiers, par exemple sur la hausse des frais de scolarité pour les étrangers. « On est contents que les lycéens se soient mobilisés, tempère Salomé. On ne veut pas faire passer nos revendications avant les leurs, aujourd’hui, on est là pour eux. »

      Mais pourquoi ne pas être descendus dans la rue avant ? Parcoursup a connu sa première saison cet été, la réforme du bac est sur les rails depuis le printemps… De toute évidence, l’occasion offerte par la contestation des « gilets jaunes » était trop belle pour ne pas tenter de s’en saisir, même si les manifestants se défendent de tout opportunisme. « Ils ont réussi à mobiliser et cela a créé de l’espoir », analyse Tito, le lycéen de Fénelon.
      Les plus militants s’en remettent aux précédents historiques de la convergence des luttes entre étudiants et travailleurs. « La force sociale des “gilets jaunes” est incontestable, il faut en profiter », juge Léo, étudiant en philosophie à Paris-I. Partout dans le cortège, on entend des accents communs avec les revendications des « gilets jaunes », sur ce gouvernement qui ne prête qu’aux riches, ce service public qui souffre, ces manifestants brimés.

      L’interpellation musclée des lycéens de Mantes-la-Jolie (Yvelines), alignés à genoux sur le sol, le 6 décembre, est évoquée plusieurs fois. La vidéo, qui a fait le tour des réseaux sociaux, a choqué la communauté éducative. « On ne peut pas laisser faire ça », enrage un enseignant d’Aubervilliers. A plusieurs reprises, les manifestants se mettront à genoux sur la chaussée, mains sur la tête. Julien, un élève de 1re ES de la Plaine Saint-Denis à qui l’on demande s’il n’a pas peur devant de telles images, répond que lui et ses camarades s’efforcent de maintenir un blocus pacifique. « Bien sûr que j’ai peur que ça devienne violent, ajoute-t-il après un temps de réflexion. Et en même temps, si je ne fais rien, qui va le faire pour moi ? »

  • Aimons-nous, bordel !
    CQFD, le 1er juillet 2016
    http://cqfd-journal.org/Au-sommaire-du-no145-special

    C’était le 18 mai dernier. Condés de France et de Navarre manifestaient leur colère face à une « haine anti-flic » grandissante. Entre état d’urgence et fureur urticante contre la loi Travaille !, « la police est fatiguée », diagnostiquait don Falcone, directeur général de la Police nationale. Et si tout ce merdier social n’était en fait que la résultante d’un cruel manque d’amour ? N’est-ce pas ainsi qu’il fallait entendre l’édito de Patrick Cohen, le 17 juin sur France Inter ? Si l’humeur est sombre, c’est bien que l’heure est grave. La haine est partout, nous apprenait le Patoche du 7/9. Haine islamiste, anti-gay, anti-syndicale, anti-gouvernementale, etc. « Et encore [et toujours !], dans cette époque déprimante, la haine de l’autre, la haine antisémite jamais loin, la haine de classe, la haine des riches, puisque certains se revendiquent désormais richophobes. »

    Fichtre... L’ami Cohen mesure-t-il à quel point ses envolées dépressives sont des incubateurs à dépolitisation ? Contre ces tensions anormales qui minent le pacte républicain, il s’agirait de broder le canevas du vivre-ensemble et de fumer le calumet du dialogue social pour retrouver enfin le chemin d’une démocratie aimante et apaisée. De quoi la richophobie est-elle le nom, sinon celui d’une vieille passion égalitaire totalement désuète ? Le dogme libéral ne cesse de le rabâcher : ce n’est qu’en gavant de pognon une oligarchie de plus en plus stratosphérique que, par magique capillarité, quelque obole tombera parcimonieusement dans la poche rapiécée des plus humbles.

    En France, entre 2003 et 2013, « le niveau de vie moyen des 10% les plus pauvres a baissé de 320 euros en valeur annuelle, alors que celui des 10% les plus riches a augmenté de 4 300 euros », dixit Louis Maurin, dirlo de l’Observatoire des inégalités. Richophobe ! Les chiffres annuels de l’évasion fiscale, discipline dans laquelle excellent nos valeureux capitaines d’industrie, correspondent à ceux du déficit budgétaire du pays (60 à 80 milliards d’euros). Richophobe ! Face à ce déferlement de haine, remercions notre éditocrate matinal de nous avoir appelés à un sursaut de vigilance. Moins alerte, il aurait pu tomber dans le panneau tendu par ses confrères de la Coordination permanente des médias libres. Dans un article du 22 juin, ceux-ci faisaient état des blessures et intimidations infligées par la flicaille aux journalistes dans les marges du mouvement social en cours. « Nous aimerions rappeler que notre métier doit être fait en toute indépendance et que le prix de l’information ne doit pas avoir le goût du sang. Nous sommes déterminés à montrer la vérité et la violence policière qui s’exerce sur l’ensemble des manifestant.e.s, et que nous dénonçons tout autant », conclut cette bande de haineux idéologisés. Cohen devrait leur expliquer qu’après la pluie des coups de tonfa germent toujours les graines de l’amour.

    Le 25 mai, la députée LR Annie Génevard interpelle la ministre Najat Vallaud-Belkacem sur la réforme de l’enseignement des langues vivantes, qu’elle voit comme « un cheval de Troie pour développer l’apprentissage de la langue arabe » et le « catéchisme islamique ». Au-delà de cette crasse islamophobie meublant à peu de frais la vacuité du discours politique, l’arabe est un cas d’école dans le traitement des parlers mal-aimés : le pays compte trois à quatre millions d’arabophones, qu’on reluque comme une secte articulant un dialecte hostile au lieu d’en profiter pour ouvrir les oreilles et les fenêtres. Imprégnée par la mentalité jacobine et coloniale, la France a un problème avec la diversité et les langues. En 2001, Claude Allègre, alors ministre de l’Éducation, déplorait, avec la finesse qu’on lui connait, qu’on veuille intégrer les écoles bretonnes Diwan au sein du système public  : «  La France a besoin de fabriquer des informaticiens parlant anglais et on va fabriquer des bergers parlant breton ou occitan.  » Résultat d’une telle absurdité : on perd les parlers vernaculaires et on enseigne mal les langues étrangères.

    Rares sont les idiomes – à part le turc – qui ont été imposés avec autant de morgue et de violence que le français. Demandez aux Gallois, aux Bavarois, aux Sardes, aux Basques ou aux Flamands de quel œil verraient-ils le rabaissement de leur langue au rang de patois. L’assimilation des populations dans le creuset de l’État-nation est passée par l’usinage d’une culture unique. Et pour imposer un monde, pour l’immobiliser, rien de tel qu’un hold-up langagier.

    Une langue véhicule une culture, une cosmovision, une façon d’être au monde. En parler, dans ce pays encore plus qu’ailleurs, c’est porter le fer au cœur d’une bastille encore bien en place. « Une langue est un dialecte qui a réussi politiquement », selon le linguiste Louis-Jean Calvet. Cela ne veut pas dire qu’une langue, une fois partagée, est « fixée » une bonne fois pour toutes. Elle évolue à mesure que les êtres et les mondes dans lesquels elle s’enracine la transforment – et réciproquement. « À nous, qui ne sommes ni des chevaliers de la foi ni des surhommes, il ne reste, si je puis dire, qu’à tricher avec la langue, qu’à tricher la langue. Cette tricherie salutaire, cette esquive, ce leurre magnifique, qui permet d’entendre la langue hors-pouvoir, dans la splendeur d’une révolution permanente du langage, je l’appelle pour ma part  : littérature. [1] » Bien d’accord, professeur, mais ici, au-delà des belles lettres et par-dessus la grammaire, nous causerons surtout oralité, gestualité, jargons libres et créoles de la rue.

    [1] Roland Barthes, Leçon inaugurale de la chaire de sémiologie littéraire du Collège de France, 1977.

    #langues #richophobie #islamophobie

  • Comment un rapport du CNRS sur l’impact du diesel sur la santé a été enterré

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/30/diesel-et-sante-comment-le-rapport-du-cnrs-a-ete-enterre_4892103_3244.html

    En 2013, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classait les échappements des moteurs diesel dans la catégorie des « cancérogènes certains » pour l’homme. Mais la prise de conscience des risques sanitaires de ce carburant, dans la société et le monde politique, aurait pu intervenir bien plus tôt. Selon nos informations, à l’automne 1997, une quarantaine de chercheurs français mettaient la dernière main à une expertise collective du CNRS intitulée « Diesel et santé », qui donnait déjà l’alerte sur le lien entre les fumées de ces moteurs et le risque de cancer. Ce rapport de 245 pages, l’un des documents scientifiques les plus ambitieux conduits à cette époque sur le sujet, a été enterré.

    Jamais publié, il est aujourd’hui à peu près introuvable ; il n’en reste que de très rares copies. La direction actuelle du CNRS ignorait jusqu’à son existence même ; sollicité par Le Monde, l’organisme de recherche a mis près de cinq mois à le retrouver, dans son dépôt d’archives de Gif-sur-Yvette (Essonne)… Le Monde a ainsi pu consulter une copie du document.

    Des auteurs très prudents

    Avec la prudence habituelle des scientifiques, les auteurs du rapport n’affichaient aucune certitude. « Mais il y avait clairement une alerte », dit l’un des auteurs du rapport, sous le couvert de l’anonymat. « L’action mutagène et génotoxique [qui peut provoquer des dommages à l’ADN] des émissions diesel a été démontrée in vitro, écrivaient les auteurs. A long terme, chez le rat, [elles] induisent la formation de tumeurs pulmonaires...

    (...) Les auteurs avaient ainsi rassemblé 25 études épidémiologiques sur le sujet, dont 22 montraient un risque accru de cancer du poumon chez les populations humaines exposées aux fumées du diesel. La moitié d’entre elles mettaient en évidence un risque statistiquement significatif.

    « En 1993, à mon arrivée au CNRS, je trouvais l’organisme assez timide sur les questions scientifiques en lien avec la société, par rapport à ce qui existait à l’Inserm, par exemple, raconte Pierre Tambourin, figure de la biologie française, à l’époque directeur du département des sciences de la vie du CNRS et aujourd’hui à la tête du Génopole d’Evry. J’ai consulté le directeur général de l’époque, Guy Aubert, sur l’opportunité de s’auto-saisir de la question de l’impact sanitaire du diesel, et il m’avait donné son accord. »

    Une quarantaine de scientifiques des universités ou des organismes de recherches publics ont ainsi été rassemblés par le CNRS, avec pour mission de produire une expertise collective sur le sujet.

    « Menace pour l’industrie automobile »

    Ce genre d’expertise a généralement une fonction de conseil pour la conduite des politiques publiques. Elle explore l’ensemble des aspects d’un sujet donné et son poids scientifique est très supérieur à celui d’une étude isolée. Plusieurs comités (sur la combustion des hydrocarbures, sur la toxicologie, l’aérologie, l’épidémiologie, etc.) ont ainsi été constitués en vue de réaliser l’expertise. Après plusieurs années de travail, le document a été finalisé en septembre 1997.

    « J’ai présenté les principales conclusions en comité de direction du CNRS et je me souviens de réactions assez négatives, poursuit M. Tambourin. Le rapport impliquait que les véhicules diesel soient tous équipés de filtres. Or à l’époque cette solution était économiquement viable pour les gros véhicules, pas pour les véhicules particuliers. Certains ont vu ce rapport comme une menace pour notre industrie automobile. »

    En 1997, c’est la nouvelle directrice générale du CNRS qui hérite de la patate chaude. « J’ai transmis le rapport à ma tutelle, c’est-à-dire au ministère de la recherche, raconte la physicienne Catherine Bréchignac, aujourd’hui secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences. Je l’ai transmis une fois, deux fois et je n’ai eu aucun retour. De guerre lasse, j’ai fait ce que je devais et pouvais faire : nous avons publié un communiqué de presse, sans publier le rapport, qui était toutefois consultable au CNRS. »

    A cette même époque, Claude Allègre, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, s’opposait à la publication d’une autre expertise collective : le 16 octobre 1997, la revue Nature avait déclenché un scandale en révélant que M. Allègre bloquait la publication du rapport de l’Inserm sur l’amiante – révélations qui ont conduit à ce que le document en question soit finalement publié.

    Peu accoutumés à travailler sur ce type d’expertise – c’était la première du genre organisée par le CNRS –, les auteurs du rapport sur le diesel ne se sont, quant à eux, pas offusqués de ne pas voir leur travail rendu public. « Au départ, on ne nous avait pas dit si le rapport allait être publié ou non, se souvient l’un des auteurs. Je me suis demandé pendant un temps ce qu’ils allaient en faire et puis ça m’est sorti de l’esprit. Mais je ne me faisais pas trop d’illusions : à l’époque, les constructeurs français vendaient leurs diesels au monde entier. »

    La non-publication de l’expertise est donc passée inaperçue. Tout autant d’ailleurs que le communiqué de presse censé lui rendre justice. Diffusé le 27 août 1998, le texte n’évoque aucun des risques sanitaires soulevés par le rapport lui-même.

    Au contraire, il ne traite que des incertitudes, annonçant que l’expertise conduite a relevé « la complexité de l’analyse de la pollution imputable spécifiquement aux véhicules diesel ». « Les données existantes (...) ne permettent pas d’isoler ce qui a trait spécifiquement au diesel, ajoute le communiqué. (...) Enfin, les données sur la qualité de l’air sont agrégées et ne permettent pas de distinguer les sources de rejet de polluants. » Loin de relayer l’alerte portée par le rapport, le communiqué a plutôt cherché à diluer la responsabilité du diesel dans la pollution atmosphérique.

    Diluer la perception des risques

    « Le CNRS, les constructeurs automobiles PSA et Renault, les représentants des pétroliers Total et Elf ont décidé de poursuivre leur investigation, en partenariat avec l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité et l’Inserm, poursuivait le texte. Un groupe de travail est constitué (...), chargé de poursuivre les études (...). La première réunion de travail de ce groupe doit se tenir au mois d’octobre [1998]. »

    Rendu public en plein mois d’août, le communiqué avait d’ailleurs échappé à plusieurs des auteurs du rapport contactés par Le Monde, qui s’étonnent aujourd’hui de la mention des constructeurs automobiles et des pétroliers. « On n’a travaillé uniquement entre académiques, à aucun moment nous n’avons été en contact avec des industriels, en tout cas dans mon groupe de travail », confie un chercheur qui a contribué au chapitre sur la toxicologie. « Les industriels ont été mentionnés car nous leur avons adressé le rapport final, puisqu’ils étaient les premiers concernés, répond Mme Bréchignac. En ce sens, je pense d’ailleurs que cette expertise n’est pas restée complètement lettre morte puisqu’il y a eu, depuis, beaucoup de progrès accomplis sur les pots catalytiques. »

    Quant au groupe de travail commun entre organismes publics et industriels, mentionné par le communiqué et censé avoir poursuivi les études sur le sujet, il semble n’avoir jamais existé. Interrogés, ni le CNRS, ni l’Inserm n’en ont retrouvé la moindre trace.

  • Mais enfin merde, ça fait 20 ans qu’on milite et qu’on développe des outils pour que tout le monde puisse s’exprimer en ligne, et il y a encore des andouilles pour continuer à réclamer la protection de la liberté d’expression uniquement pour leur corporation.

    Avec tout le respect pour l’Observatoire des sondages, pourquoi tu voudrais ma solidarité si c’est seulement pour ta pomme ? Pourquoi je ne serais pas protégé, ni aucun des participants à Seenthis, nous qui ne sommes ni journalistes ni « scientifiques » ?

    Poursuite bâillon : l’Observatoire des sondages suspend son activité
    http://www.observatoire-des-sondages.org/poursuite-baillon-l-observatoire-des-sondages-suspend-son

    Tout en réclamant une réforme législative protégeant la liberté d’expression des scientifiques, il faut que la solidarité des scientifiques et des citoyens permette le simple exercice de la liberté et de la raison.

    • @obs_sondages : il ne me semble pas que le message d’@arno critique le fait que vous défendriez la liberté d’expression des scientifiques comme étant la seule méritant d’être défendue.

      En revanche comme « la plus importante », bah… relisons la citation :

      Tout en réclamant une réforme législative protégeant la liberté d’expression des scientifiques , il faut que la solidarité des scientifiques et des citoyens permette le simple exercice de la liberté et de la raison.

      En quoi votre réponse sarcastique répond-t-elle sur le fait que la phrase pourrait/devrait être :

      une réforme législative protégeant la liberté d’expression [tout court]

       ?

      En quoi une autre personne lambda, n’ayant pas pour elle l’étiquette de scientifique, n’étant pas « professionnel », mais utilisant pourtant aussi l’exercice de sa raison (ou pas d’ailleurs, ça peut être par d’autres moyens que la raison : la poésie, ou tout autre art), en quoi cette autre personne donc, ne devrait-elle pas aussi être protégée ?

      Si un « scientifique professionnel utilisant sa raison » critique un grand groupe puissant, il faut qu’il soit protégé. Ok.
      Mais si « un citoyen quelconque utilisant sa raison » aboutit publiquement à la même chose, il pourrait être moins protégé ?

      Pourquoi ? Rationnellement pourquoi ?

    • Vous réclamez « une réforme législative protégeant la liberté d’expression des scientifiques ». J’ai souligné que, depuis 20 ans que se posent les questions de liberté d’expression sur l’internet, votre position est très faible (même si, par ailleurs, le travail de l’Observatoire est admirable et doit être défendu).

      1. D’abord, demander dans la période actuelle une réforme législative touchant à la liberté d’expression, vous avez intérêt à être blindés pour qu’elle aille dans le bon sens. Vous n’ignorez pas que du côté législation et libertés, en ce moment, c’est le massacre plutôt que le progrès.

      2. Une partie de votre réponse suggère que le critère définissant « la liberté d’expression des scientifiques », c’est le discours produit lui-même (votre passage idiot sur Nietzsche et le « discours scientifique »).

      Deux gros écueils :

      – vous tenez vraiment à ce que le juge détermine si un texte, de part sa forme ou sa procédure de validation, est scientifique ou non avant de bénéficier de telle protection légale ? Si c’est le cas, vous donnez le bâton pour vous battre. (Dans le cas présent, laisser à un juge le soin de décider si un texte intitulé « La deuxième mort de l’Ifop » de Garrigou relève de l’énoncé scientifique ou non, vous avez déjà constaté que c’est impraticable.)

      – de toute façon, dans l’affaire qui vous touche, je ne crois pas que vous présupposez la bonne foi de vos adversaires (vous êtes bien gentil d’ailleurs de me comparer aux « trolls payés » de ces entreprises). Donc à quoi bon protéger « le discours scientifique », alors qu’il est évident que l’armée d’avocats d’une multinationale parvient toujours à attaquer une expression gênante sur d’autres bases que l’argument scientifique (diffamation, injure, etc.). Ce genre d’adversaire va toujours jouer en dehors du terrain sur lequel vous espérez être protégé (la liberté académique pour certains, la liberté des journalistes pour d’autres, etc.). Si on parle de procès destinés à faire taire un gêneur, il n’y a qu’une protection globale de la liberté d’expression des faibles face aux forts qui peut jouer, les protections sectorielles seront toujours inefficaces face à cela.

      3. La fin de votre message suggère à l’inverse que ce qui définirait cette liberté à protéger serait l’aspect professionnel de celui qui s’exprime (« au sens de professionnel de la science »). Les journalistes font la même erreur (réclamer une protection spécifique sur la base du métier que l’on fait, pas de ce que l’on exprime). Alors vous m’excuserez, mais ça c’est bien une logique corporatiste.

      Et j’insiste, cela fait 20 ans que les questions de liberté d’expression sur l’internet se posent, et réclamer des protections de l’expression publique en fonction du métier de celui qui parle, c’est indéfendable, puisque justement :
      – la révolution de l’internet est de permettre un accès à l’expression publique en dehors des cadres de l’époque précédente ; c’est le fondement ; les discours scientifiques, journalistiques, etc., émergent largement en dehors des structures professionnelles classiques ;
      – même pour les scientifiques de profession (comme pour les journalistes professionnels d’ailleurs), c’est certainement aussi fondamental que pour les simples particuliers, puisqu’ils peuvent diffuser (seuls ou à plusieurs) leurs travaux en dehors des circuits académiques/professionnels classiques. Le site de l’Observateur des sondages ne relève-t-il pas d’ailleurs de cette liberté totalement nouvelle qui s’offre à la publication scientifique ?

      Bref, si vous voulez protéger le discours selon qu’il est émis par un scientifique de profession, alors non seulement vous passez à côté de la richesse nouvelle que permet l’internet, vous introduisez aussi une inégalité pour les espaces scientifiques que vous avez créés en dehors des structures académiques classiques (une telle protection va évidemment être restreinte au scientifique de profession, mais qui de plus s’exprime dans un cadre professionnel reconnu). Et comme le fait remarquer @rastapopoulos, la légitimité à ne protéger que les professionnels par rapport à certains amateurs éclairés au nom de l’intérêt public de la science ne me semble pas défendable (cela sans tomber dans le relativisme).

      Le problème des scientifiques confrontés à la répression de leur expression est au final le même aujourd’hui que pour les non-scientifiques qui, désormais, ont accès à l’expression publique avec l’internet. Si vous n’aviez publié les textes de l’observatoire que dans le cadre traditionnel des publications scientifiques d’avant l’internet, avec leur diffusion limité aux cercles scientifiques, je doute que vous aillez subi les foudres de ces entreprises. C’est bien parce que vous accédez à l’expression publique large, en profitant des effets de recommandation (largement militante d’ailleurs) du réseau, et que vous publiiez sans avoir de capitaux permettant de faire face à un procès que vous avez ce problème : ce n’est pas du tout caractéristique d’un problème d’expression scientifique. C’est le fondement des questions qui se posent à tous les citoyens qui s’expriment depuis 20 ans sur l’internet.

    • La vache, mais vous êtes en plein délire. Erdogan, les Colonels, Pétain, le génocide des juifs, Eric Zemmour ?

      On parlait d’un aspect très spécifique, votre demande d’une « réforme législative protégeant la liberté d’expression des scientifiques »… et là je ne vous dis pas qu’il n’y a pas de spécificité de la science ni d’importance spécifique du discours scientifique dans la société ; au contraire je vous dis qu’il est extrêmement dangereux de confier au législateur et au juge le soin de décider ce qui sera considéré comme tel ou non. Dangereux et inutile, puisque les nuisibles du bâillon-judiciaire vous attaqueront toujours en dehors du champ pour lequel vous bénéficiez d’une protection (vous parlez science, ils vous poursuivront sur la diffamation, le droit commercial, l’usage de leur marque, etc., et ils ont suffisamment d’argent pour tenir des années).

    • Non mais c’est qui ce blaireau @obs_sondages qui jacte au nom de la Science comme on jacte au nom de Dieu ! Outre le fait que le combat pour la liberté d’expression il est celui de tou·te·s ou il n’est pas, ce qui m’intéresse perso, si on parle de science (c’est quoi la Science franchement ???) ce sont les chercheur·e·s qui remettent humblement quotidiennement en cause leurs approches quant aux disciplines qu’ils ou elles se sont choisies et acceptent la critique, laquelle étant une condition pour faire avancer le schmilblick. Au diable ceux baignés de suffisances et de certitudes !

    • @obs_sondages en fait vous défendez sans doute une cause noble, à laquelle on adhère éventuellement, mais comme je suis sur iphone je vais la faire courte : votre ton, votre style et votre approche : c’est vaniteux prétentieux et surtout profondément méprisant. Ca vous fait ressembler en pire à ceux que vous dénoncez. Je suis surpris que vous ne vous rendiez même pas compte que vous vous excluez vous même du débat social. Vous me rappelez tragiquement une autre équipe pas tellement plus fine.

    • Consternant. Si c’est ce genre de clafoutis épistémologique qui sert de base théorique à un institut de sondage, alors... ça explique pas mal de choses en fait. La prose infecte datable au carbone 14 de 1892 (bloyisme avancé, phase maniaque), les clichés à deux balles sur Nietzsche (le premier qui crie nihilisme a gagné) et voilà M. Redingote, bloqué en 1900, proclamé défenseur de la raison scientifique éternelle et de la neutralité axiologique. Dites là-dedans, vous avez dépassé la coupure épistémologique à la hache canadienne et la page de garde des Mots et des choses ou bien faut vous fournir une bibliographie critique à l’usage des épistémologues manichéens ?
      #peigne_cul c’est bien. #ratisse_fion c’est mieux.

  • Dans l’homme, tout est bon (homo homini porcus)
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=783

    À nos amis : Laurent Alexandre, Claude Allègre, Jean-Claude Ameisem, Henri Atlan, Jacques Attali, Robert Badinter, Alain Badiou, Christian Bataille, Alim-Louis Bénabid, Bernard Bigot, Bruno Bonnel, Gérald Bronner, Pascal Bruckner, Jean-Pierre Chevènement, Vincent Courtillot, René Frydman, Louis Gallois, Pierre-Benoit Joly, Alain Juppé, Jean de Kervasdoué, Etienne Klein, Louis Laurent, Anne Lauvergeon, Philippe Marlière, Jean-Luc Mélenchon, Alexandre Moatti, à la revue Multitudes, à Xavier Niel, Jean Peyrelevade, Jean Therme, Serge Tisseron, à tous ceux qui luttent pour le Progrès et contre l’obscurantisme catastrophiste et réactionnaire. * « Que voulons-nous ? – TOUT ! » (sous-titre de Tout, journal de Vive La Révolution) « Nous chions sur toutes les normes » (lu sur une banderole du GAG, le Groupe (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Dans_l_homme_tout_est_bon.pdf

  • Climat : une académie sous influence

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/11/30/climat-une-academie-sous-influence_4820870_1650684.html

    Cette lettre est sèche comme un coup de ­trique. Elle mesure tout juste six lignes sur un écran d’ordinateur, mais à sa suite s’enquillent six pages de signatures. Le 1er juin dernier, ils sont près de 200 astrophysiciens français à écrire à d’autres astrophysiciens, leurs pairs qui siègent à l’Académie des sciences. Ils sont abasourdis. «  C’est avec stupeur que nous avons appris par voie de presse la teneur de certains débats se tenant à l’Académie au sujet de l’avis qu’elle doit émettre sur le changement climatique (…), écrivent-ils. Astrophysiciens ou planétologues comme vous, nous sommes consternés qu’une position niant la réalité du réchauffement climatique an­thropique puisse encore être soutenue à l’Académie, face à l’accumulation objective des preuves et dans une démarche déontologiquement douteuse.  »

    La missive n’accusait pas ses destinataires  : elle enjoignait plutôt aux astrophysiciens membres de l’Académie de monter au combat. «  Nous mesurons avec effroi les dégâts qu’une telle position pourrait produire, quelques mois avant la COP21, si elle venait à s’exprimer dans l’avis officiel de l’Académie, précisaient les chercheurs. Vous avez tout notre soutien pour que l’Académie émette un avis sans ambiguïté.  »

    Des proches de Claude Allègre

    Aujourd’hui, plus personne ne doute de la réalité et des causes humaines du changement climatique en cours. Plus aucune institution scientifique – ni dans les grands pays producteurs d’hydrocarbures, ni n’importe où d’ailleurs – ne les remet en cause. Plus aucune ? Pas tout à fait. l’Académie des sciences française, un petit groupe d’irréductibles – pour la plupart proches deClaude Allègre – résiste encore et toujours au consensus scientifique. (...)

    Avec l’imminence de la COP21, le psychodrame était inévitable. Il s’est irrémédiablement produit. En 2014, un an avant la conférence de Paris, l’Académie forme un groupe de dix académiciens – dit « groupe COP21 » – avec pour mission de préparer un avis sur le climat, en appui des négociations qui se tiendront l’année suivante. Au sein du groupe, le géophysicien Vincent Courtillot soutient une position climatosceptique. « Les premières ​réunions du groupe se sont très mal passées, le ton est monté, et il a été rapidement clair que le groupe ne parviendrait pas à se mettre d’accord », dit un académicien qui, comme presque tous ceux interrogés par Le Monde, a requis l’anonymat – à l’Institut, semble-t-il, règne un surprenant climat de peur.

    « Problème déontologique »

    Personnage flamboyant, grand orateur, habitué des médias, Vincent Courtillot est l’ancien bras droit de Claude Allègre. Fin 2014, ce spécialiste mondialement reconnu du magnétisme terrestre présente en séance publique de l’Académie des séries de courbes et de données supposées soutenir ses idées sur le climat. Des courriels assassins circulent. Le climatologue Edouard Bard, académicien et membre du groupe COP21, met crûment en cause la déontologie de son collègue. « Tu as remontré cinq planches de tes travaux de 2008, 2009, 2010 qui ont tous été réfutés dans plusieurs articles expertisés par les pairs », écrit-il à Vincent Courtillot, en copie à tant d’académiciens que l’interpellation devient largement publique. La présentation de travaux invalidés pose « un problème déontologique », notifie le professeur du Collège de France, qui ajoute en substance qu’une bonne part de la présentation de son adversaire est soit tirée d’une fausse revue scientifique éditée en Chine, soit inspirée d’un blog climato​sceptique...

    M. Courtillot n’a pas répondu. Lourde ambiance sous la coupole.
    Sans surprise, le groupe COP21 a fini par se désintégrer. Il aura suffi de deux articles de presse racontant le pataquès, l’un dans Le Monde, l’autre dans le mensuel La Recherche, pour que le groupe cesse de se réunir sans avoir accouché du moindre avis. Fin de l’histoire ? Pas tout à fait. « Dans la dernière semaine d’octobre, nous avons été estomaqués de recevoir dans nos boîtes aux lettres électroniques, par la bande, un projet de texte non signé de huit pages dont on ne sait pas qui l’a rédigé », raconte un membre de l’institution. Dans un message adressé au Monde, M. Courtillot suggère que tous les membres « ou presque » du groupe COP21 « ont mis la main à telle ou telle partie de cet avis ». Selon nos informations, plusieurs membres du groupe n’ont pourtant pas été officiellement informés de l’existence du document. « L’avis n’a en aucun cas été rédigé par le groupe COP21 », confirme de son côté le physicien Edouard Brézin, membre du groupe en question et ancien président de l’Académie.

    La version de travail est ensuite ramenée de huit à quatre pages, au terme de « 24 itérations », précise M. Courtillot. Mais plusieurs académiciens interrogés par Le Monde dénoncent l’opacité du processus. Et pour cause : dans cet avis sur le climat, il est au final très peu question de climat. Car une fois le texte ramené de huit à quatre pages, la plupart des considérations exclusivement
    climatiques ont disparu. « La 24e mouture [du texte] a été discutée et débattue devant l’assemblée plénière des membres (environ 100 présents) et diverses modifications ont été apportées en séance, précise M. Courtillot. Il n’y a pas eu unanimité sur la partie climatique, mais en revanche une quasi-unanimité sur les conclusions en matière d’énergie, jugées être la partie la plus importante de l’avis. »

    Un avis passé inaperçu

    « Au départ, on devait avoir un avis sur le climat, ensuite c’est devenu “climat et énergie”, et en réalité on se retrouve avec un avis qui porte essentiellement sur l’énergie, grince de son côté un académicien. Ce qui est complètement ridicule puisque l’Académie a déjà rendu un avis sur la transition énergétique en début d’année... »

    L’avis du 3 novembre transpire à grosses gouttes le compromis âprement négocié : aucune référence explicite à la responsabilité humaine dans le réchauffement en cours, aucune mention des projections climatiques conduites par la communauté scientifique, aucune caractérisation des risques posés le réchauffement... L’avis est discuté en assemblée générale le 3 novembre, mis au vote et adopté par 78 % des membres présents. ​Publié le jour même, il passe remarquablement inaperçu, nul ne l’ayant jugé ​digne d’intérêt... « Le texte n’est tout de même pas honteux, tempère M. Brézin. Au moins, nous avons évité le pire. »

    Ce n’est pas l’avis de tous, certains académiciens n’ayant pas de mots assez durs pour qualifier l’avis pris en définitive. Comment expliquer l’influence des climatosceptiques à l’Académie des sciences ? Pour comprendre, il faut faire un saut de cinq ans dans le passé.
    On s’en souvient : début 2010, Claude ​Allègre publiait L’Imposture climatique (Plon), l’un des best- sellers de l’année, dans lequel il accusait la communauté des climatologues d’être une « mafia » usant de diverses tricheries et de « méthodes totalitaires » pour imposer l’idée du réchauffement anthropique... « C’était une situation incroyable, se souvient le climatologue Eric Guilyardi (CNRS, université de Reading). Toute une communauté scientifique, qui se faisait insulter à longueur d’émissions de télévision, attendait que ses tutelles réagissent... et pendant de longues semaines, il ne s’est rien passé. »

    Crever l’abcès

    Les chercheurs en sciences du climat se sont en définitive défendus eux-mêmes, avec une initiative sans précédent dans l’histoire de la recherche française : plus de 600 scientifiques signant une lettre collective qui dénonçait les « accusations mensongères » de deux de leurs éminents pairs – Claude Allègre et Vincent Courtillot, membres influents de l’Académie... Interrogée, la physicienne Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuelle de l’Institut, relativise et rappelle en substance que l’histoire des sciences est émaillée de violents affrontements : la farouche opposition de Marcelin Berthelot (1827-1907) à la théorie atomiste ; ou encore les virulentes passes d’armes sur la théorie de Jacques Benveniste (1935-2004), la célèbre « mémoire de l’eau »...

    « La démarche scientifique est faite de discussions, et maintenir la diversité intellectuelle est important, dit le chimiste Bernard Meunier, président de l’Académie des sciences. Nous ne souhaitons pas le formatage des esprits. Il n’y avait que du temps de l’URSS qu’on ne trouvaitque des avis avec des majorités absolues. »

    Au risque de calomnier ses adversaires ? En 2010, saisie par 600 chercheurs furieux d’être insultés, la ministre de la recherche d’alors, Valérie Pécresse, ordonne à l’Académie d’organiser un débat scientifique contradictoire sur le climat. Il fallait crever cet abcès.
    Sont invités une brochette de chercheurs spécialistes de la question, dont Eric Guilyardi. Peu de choses ont filtré de la réunion, mais dans un livre très récemment publié (Que feriez-vous si vous saviez ? Des climatologues face à la désinformation, Le Pommier, 190 pages, 17 euros), le chercheur raconte les dessous du débat : « aucune transparence dans la préparation des réunions », « processus d’invitation obscur », « contributions, écrites à l’avance, interdites de diffusion », « échanges menés à huis clos, aucun journaliste n’ayant été admis », « prises de parole organisées en fonction des luttes internes »... Quant au débat lui-même, « il n’a pas semblé vouloir dépasser le niveau du Café du commerce », raconte Eric Guilyardi, qui note toutefois que « de nombreux académiciens ont aussi fait barrage » aux climatosceptiques.

    Une Fondation soutenue par EDF, Alstom, Schlumberger et Cristal Union

    « Le sommet est atteint par un académicien qui se lève pour affirmer avec assurance que “les climatologues disent n’importe quoi puisqu’ils avaient prévu une glaciation dans les années 1970, qui n’est pas arrivée !” », écrit Eric Guilyardi. Curieux, des climatologues l’interrogent pour connaître ses sources. « L’académicien, gêné, finit par avouer, à la pause-café, qu’il tire cette information du film catastrophe Le Jour d’après [de Roland Emmerich], qui vient de passer à la télévision... » Le débat accouchera dans la douleur d’une brève déclaration, là encore âprement négociée et dénuée de toute référence scientifique, reconnaissant du bout des lèvres le consensus : oui, le ​climat se réchauffe, et oui, les activités humaines en sont responsables...
    Mais quelques mois plus tard, alors que les braises de la polémique sont encore vives, l’Institut de France accepte, à la demande de Claude Allègre, d’abriter une nouvelle fondation dont il est fondateur, la Fondation Ecologie d’avenir...

    Bronca immédiate. Echaudés par les scandales à répétition autour du climat, une soixantaine d’académiciens, dont l’ancien président, le physicien Edouard Brézin, s’adressent fin octobre 2011 au chancelier de l’Institut, Gabriel de Broglie, pour lui demander de renoncer au projet. « Comme vous le savez, notre confrère Claude Allègre est pour l’opinion française le porteur du climatoscepticisme, écrivent-ils. Alors qu’à l’évidence le changement climatique est sans doute l’une des thématiques majeures nécessitant des actions immédiates pour préserver l’environnement et permettre l’adaptation des sociétés humaines. »

    En vain. La Fondation Ecologie d’avenir, soutenue par EDF, Alstom, Schlumberger et Cristal Union, sera bien abritée par l’Institut. A la condition – surprenante pour une structure destinée à traiter d’environnement – de s’abstenir d’aborder la question climatique. Un engagement qu’elle a jusqu’à présent respecté...
    Mais plusieurs de ses membres appartiennent aussi aux instances exécutives de l’Académie.

    A commencer par Catherine Bréchignac, qui ne fait pas mystère de ses penchants climatosceptiques. Ou encore le président Meunier qui, « n’étant pas spécialiste du climat », ne se prononce ni en faveur ni en défaveur du consensus scientifique. Dans son édition de juin, La Recherche notait ainsi que deux des quatre membres du bureau, le saint des saints de la société ​- savante, appartiennent à la Fondation Ecologie d’avenir. En outre, ajoutait le mensuel scientifique, sur les quatorze académiciens membres de la fondation, plusieurs siègent au comité restreint – deuxième instance dirigeante de l’Académie...
    Comme promis, la fondation ne s’exprime pas sur la question climatique. Ses membres, eux, ne s’en privent pas, bien qu’aucun ne soit spécialiste en la matière.

    Une Fondation épinglée par la Cour des comptes

    La fameuse fondation a toutefois du plomb dans l’aile. La faute en revient à la Cour des comptes. Publié en avril, son rapport sur le fonctionnement de l’Institut de France et des cinq académies notait en effet que le « fonctionnement de [cette] fondation apparaît très particulier ». « Aux termes d’une convention conclue avec une association, dénommée “Association Ecologie d’avenir Claude Allègre”, l’ensemble des dépenses de la fondation, notamment pour l’organisation de colloques, transitent par cette association, créée à cet effet et présidée par un autre membre de l’Académie des sciences », détaillent les magistrats de la Cour, jugeant « injustifié » un tel montage. Avec quelque perfidie, les « sages » de la rue Cambon ajoutent : « L’association, au demeurant, est une structure légère ; elle compte un seul salarié, proche parent du fondateur [M. Allègre]. » Le chancelier de l’Institut de France, Gabriel de Broglie, n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde.

    Le chimiste Christian Amatore, académicien, membre de la fondation et président de l’association Ecologie d’avenir de Claude Allègre, est, lui, scandalisé par la mise en cause de la structure créée par Claude Allègre. Il dit avoir démissionné de certains de ses mandats à l’Académie « pour ne pas risquer que des propos tendancieux dont les connotations sont diffamantes rejaillissent sur [ses] actions ». « Le résultat de cette présentation calomnieuse de la fondation et de l’association a été que le chancelier a décidé de supprimer tous les moyens de financer des employés sur les comptes des associations liées aux fondations de l’Institut, ajoute M. Amatore dans un message au Monde. En conséquence, j’ai dû licencier Laurent Allègre [proche parent de Claude Allègre] et n’ai engagé personne à sa place, ce qui de facto a stoppé l’organisation des colloques. » Pour autant, le climatoscepticisme qui règne sous la coupole en sera-t-il stoppé ?

  • Pourquoi « le sujet le plus important du monde » ne fait presque jamais la une des newsmagazines français
    http://www.bastamag.net/Pourquoi-le-sujet-le-plus-important-du-monde-ne-fait-presque-jamais-la-une

    Le réchauffement climatique est considéré par plusieurs médias internationaux comme « le sujet le plus important du monde ». Sauf en France, où les grands hebdomadaires ne lui ont pas consacré une seule couverture depuis cinq ans. Et la dernière une d’un grand hebdo en la matière plaçait sous les projecteurs le climatosceptique Claude Allègre ! Retour sur une décennie de non traitement médiatique par les trois grands newsmagazines français, L’Obs, L’Express et Le Point. Un bilan pas vraiment reluisant. (...)

    #Décrypter

    / A la une, #Le_défi_du_réchauffement_climatique, #Enquêtes, #Climat

  • Mais où sont donc passés les climato-négationnistes ?
    http://www.bastamag.net/Les-nouvelles-figures-du-climatoscepticisme-ceux-qui-n-ont-rien-compris-a-

    Ils ne voulaient pas entendre parler de réchauffement climatique, encore moins reconnaître que les activités humaines en sont les principales responsables, malgré le consensus scientifique international. Ils occupaient les plateaux télévisés et les colonnes de médias bienveillants, à l’image d’un omniprésent Claude Allègre. Les climato-sceptiques ont-ils disparu ? Pas vraiment. Ils sont encore très actifs dans les pays anglo-saxons. En France, de nouvelles formes de climatoscepticismes, plus discrètes, (...)

    #Décrypter

    / #Le_défi_du_réchauffement_climatique, #Climat, #Politique, #Capitalisme, A la une, (...)

    #Sciences

  • Gaz de schiste : de dangereux climato-sceptiques sortent du bois !

    Il y avait Claude Allègre (and co) qui niaient le réchauffement climatique ou son origine anthropique. Il y a désormais des climato-sceptiques bien plus dangereux : ceux qui ne prennent pas au sérieux les exigences climatiques et qui soutiennent l’exploitation des énergies fossiles, comme l’illustre le débat autour du rapport commandé par Arnaud Montebourg.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/130415/gaz-de-schiste-de-dangereux-climato-sceptiques-sortent-du-bois

    #attali #Climat #climatosceptiques #COP21 #gaz_de_schiste #hydrocarbures #Montebourg #Schilansky
    @Rezo

  • Faut-il envoyer Gérald Bronner dans l’espace ?
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=538

    Gérald Bronner n’est pas le premier idéologue, ni le dernier, à se faire de la publicité sur le dos des ennemis du Progrès. C’est un genre éditorial : voir Claude Allègre, Luc Ferry, Jean de Kervasdoué, Alexandre Moatti, parmi tant d’autres. Ces éminences ont en commun d’être rétribuées par l’Etat, la Recherche ou l’Université - voire par l’industrie - pour glapir contre le « principe de précaution » et les risques d’opinion, et d’être en conséquence célébrées par tous les porte-plumes et porte-micros de la communication. Cette fois, c’est notre ami Pierre Thiesset qui a examiné le dernier produit de Bronner, sociologue enseignant à l’université Paris Diderot : La planète des Hommes. Voici sa recension. (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/recension-bronner-2.pdf

  • "L’absentéisme’’ des enseignants
    https://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/061014/labsenteisme-des-enseignants

    Ce thème récurrent laisse plus ou moins de traces dans les mémoires. L’épisode qui a marqué sans doute le plus les esprits est celui qui a été initié par Claude Allègre. A la rentrée scolaire 1997, le ministre de l’Education nationale Claude Allègre s’en prend de façon tonitruante à « l’absentéisme » des enseignants : « Il y a beaucoup d’absentéisme dans l’Education nationale, et il faut mettre fin à cela. 12% d’absentéisme, c’est beaucoup trop. Il y a des gens qui considèrent qu’ils ont droit à des congés de maladie, pas moi ; on n’a pas droit à des congés de maladies systématiques. Cette institutionnalisation d’absences, cela me déplaît fondamentalement ». Et c’est ce qui est resté dans les souvenirs de beaucoup.

    Dans la soirée de ce même 4 septembre 1997, le taux allégué de 12% est pourtant ramené, par Claude Allègre lui-même ( ! ), à des statistiques qui « oscillent entre 4,5 % et 8% ».

    #enseignement #propagande #chiens_de_garde #chiffres_bidons

  • Pourquoi il faut s’inquiéter de voir des trous se former en Sibérie | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/90347/trou-siberie-rechauffement-climatique-methane

    Le méthane planqué dans le sol Sibérien qui fait énormément peur aux scientifiques depuis des années car il risque de s’échapper sous l’effet du réchauffement climatique et d’accélérer drastiquement son effet est ... en train de sortir.

    Après la découverte d’un second trou géant dans le sol sibérien, le mystère s’éclaircit mais ce qu’il annonce est inquiétant. Ce nouveau trou se situe à environ 50 km du premier découvert à la mi-juillet 2014, il est légèrement plus petit que le précédent (pour mémoire, le premier trou observé faisait environ 30 mètres de diamètre pour 50 à 70 mètres de profondeur).

    Ces découvertes soulèvent deux problèmes.

    Le premier est qu’elles sont des indicateurs visibles du réchauffement climatique, car ces trous se trouvent au niveau du pergélisol (une zone constamment recouverte de glace et de neige) qui perd aujourd’hui du terrain.

    Le second est plus alarmant. Le gaz qui est libéré dans l’atmosphère lors de la formation de ces trous est du méthane (CH4). Au même titre que le dioxyde de carbone, le CH4 est un gaz à effet de serre. Mais son potentiel de réchauffement global est 21 fois supérieur au CO2. On entre alors dans un cercle vicieux : de plus en plus de méthane est dégagé dans l’atmosphère ce qui augmente les températures, donc le pergélisol se réduit et de nouvelles poches de méthane éclatent, ainsi de suite.

    #ecology #rechauffementClimatique

  • Les temps sont durs..
    Le fan club de Sarkozy semble s’être réduit à Hortefeux et Villepin... Ils sont où Tapie, Séguela, Julien Dray et Claude Allègre ???

    L’ex-Premier ministre a jugé mercredi que Nicolas Sarkozy était « une des solutions possibles » pour la présidence de l’UMP. Un peu plus tôt Brice Hortefeux, avait fait part dans une tribune au Monde, de son souhait de voir l’ancien chef de l’État briguer le poste.

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/sarkozy-est-un-des-tres-rares-a-pouvoir-rassembler-la-droite-selon-villepin

    le grand bal des #girouettes n’est plus ce qu’il était...

  • M’PEP - Les visées néolibérales sur l’#éducation
    http://www.m-pep.org/spip.php?article719

    Partout dans le monde, le service public de l’éducation est menacé par les politiques néolibérales. Il fait l’objet de tentatives de « réformes » identiques, dont le point commun est de vouloir transformer l’éducation en un marché rentable. Un ministre socialiste d’un gouvernement de gauche en France, Claude Allègre, a bien résumé sa pensée : « l’Ecole représente le plus grand marché du 21ème siècle ». En effet, il faut savoir que les pays de l’OCDE (les 30 pays parmi les plus riches de la planète) consacrent annuellement 1 000 milliards de dollars au financement de l’enseignement. Par comparaison, et pour ces mêmes pays, le chiffre d’affaires annuel de l’industrie automobiles est de 1 286 milliards de dollars… Le néolibéralisme – il n’existe aucune raison de s’en étonner - veut ainsi transposer au système public éducatif la logique capitaliste selon laquelle tout doit être ou devenir marchandise et donc se monnayer, s’échanger, se vendre selon les « lois » du marché.

    • Cet article, s’il est intéressant sur le constat des visées néolibérales sur l’éduc, pue quelque peu du bec sur certains autres aspects. Je rejoins complètement le premier commentaire de l’article d’ailleurs (30 novembre, CF74) : c’est fou ce que la réthorique réac sur l’expérimentation pédagogique a pu pénétrer notre société, même chez les enseignants... Une grande réussite du nabot, assurément.

    • Bien sûr. Je ne faisais pas l’apopologie de toute expérimentation (et puis bon, sans erreur possible, il n’y a plus d’expérimentation de toutes façons). Mais ceci dit, dans le papier en question, je trouve que ce genre de chose procède du raccourci :

      Les fantaisies pédagogiques expérimentées ces trente dernières années n’y sont certainement pas pour rien, notamment celles qui ont visé à banaliser les établissements scolaires du primaire et les collèges en abandonnant leur fonction de transmission de savoirs et de formation du citoyen pour les transformer en « lieu de vie » ou de simple équipement de quartier.

      Sans citation aucune, ça sent un peu beaucoup l’idée préconçue ...

  • Un #éditocrate qui se croit malin en marchant dans les traces sémantico-paléontologiques de l’inénarrable Claude Allègre pour nous faire la blague de « c’est vous les archaïques », nous la joue pachyderme effarouché à la lecture d’un sondage sur les profs...

    Il est des folklores qui ne se perdent pas. Une récente étude (1) montre que 62 % des enseignants du second degré, même s’ils ont une image plutôt positive de l’entreprise, la considèrent comme un lieu d’"exploitation" !

    Oui c’est inquiétant ce sondage. Savoir qu’il y a 38% des enseignants qui n’ont sans doute jamais lu Marx, et qui n’ont en tous cas pas compris ce qu’était une entreprise capitaliste, ça crée quelques inquiétudes pour leur confier nos enfants...

    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/etienne-gernelle/le-jurassic-park-francais-21-11-2013-1759282_782.php

    #mammouth
    #enseignement
    #marxisme
    #archaïsme
    #capitalisme

  • Fukushima, le fiasco de la décontamination - videos.arte.tv
    http://videos.arte.tv/fr/videos/fukushima-le-fiasco-de-la-decontamination--7381354.html

    Un extrait du journal d’infos de la chaîne ARTE

    Suite à un commentaire que j’avais fait, la rediffusion du 28 minutes du 11 mars en replay jusqu’au 18. Vous y verrez Philippe Chalmin, professeur d’histoire économique à l’université de Paris Dauphine faire la promotion du nucléaire français et en sous-entendu, celle des gaz de schistes qui, d’après lui, n’est pas une source d’énergie carbonée !!!

    http://videos.arte.tv/fr/videos/28-minutes--7365730.html

    • Je comprends mieux, effectivement le gaz de schiste est théoriquement/officiellement moins carboné que le charbon, c’est pour ça que Mamère n’a pas contesté sans doute. Je n’ai pas entendu Chalmin dire explicitement que le gaz de schiste n’était pas carboné (l’inverse non plus).

      Comme tu l’avais relevé ici
      http://seenthis.net/messages/105785
      croire que le gaz de schiste est moins nuisible que le charbon est sans doute une aberration car à restitution énergétique équivalente, les fuites de gaz inévitables lors de son extraction (fracturation hydraulique ou pas) sont pires pour le réchauffement climatique que le CO2 supplémentaire produit par le charbon...

      Ce Chalmin est détestable autant que nuisible, un pantin parfaitement programmé pour nous intoxiquer. C’est vraiment un parfait disciple de Claude Allègre.
      S’ils étaient payés par Philip Morris, il viendraient nous démontrer que le tabac ne provoque pas de cancer et qu’au pire qu’on sait désormais neutraliser les moindres tumeurs et qu’on peut donc continuer à fumer tranquille.

      Il est toujours aussi frappant de voir à quel point le cerveau humain est corruptible pour préserver ses addictions, pris dans la théorie de l’engagement... Uranium, gaz de schiste, continuons à nous gaver comme des porcs des ressources de la planète, y a pas de déchet, aucun risque, tout va bien
      Le raisonnement de Mamère est économiquement implacable, personne ne peut le contredire, et malgré cela il n’arrivera à convaincre qu’une minorité. Peu importe d’ailleurs la versatilité de l’opinion à ce sujet, la restitution globale dans les médias et la classe politique dominante sont atteints pas ce syndrome. Abandonner l’utopie nucléaire leur semble inenvisageable, impensable.
      Moi c’est leur aveuglement qui me terrifie

      #toxicomanie #schiste #nucléaire #CO2 #écologie
      #Chalmin #Allègre

    • Je pense que l’utilisation des mots « décarbonné » et « recarbonné » n’est pas innocent dans la bouche de Chalmin. Il eût été plus honnête de sa part de dire"décharbonné" et « recharbonné ». Désolé pour les néologisme mais les technocrates en sont friands. Et employer leur vocabulaire c’est déjà se soumettre à leur modèle de pensée.
      « Nous n’avons pas à nous laisser enfermer dans une vision du Monde qui n’est pas la nôtre », hein, M Ayrault !

    • Oui c’est clair, il y a une réelle motivation d’intoxication. En gros le nucléaire c’est indispensable, car sinon c’est le charbon, par contre, si on va vers le gaz de schiste, on veut bien laisser tomber le nucléaire. En gros, tout ce qui nous permet d’éviter l’abandon de la consommation boulimique des énergies fossiles est bon à prendre. Ce qu’ils ne veulent pas, c’est produire et consommer moins, ni produire et consommer mieux.
      Ils ont des postures de toxicomanes.

      On a bien compris que ce que ce gars veut, comme Allègre et compagnie, c’est maintenir coûte que coûte notre trajectoire. Ce sont des fanatiques du l’utopie de l’expansionnisme glouton. Pour eux, c’est binaire, soit on continue de plus belle, sinon c’est le retour à la bougie. C’est d’autant plus risible que dans un abri anti-atomique ou dans un camp de réfugiés climatiques on finira aussi par revenir à la bougie, mais bon..)

      Ils sont incapables d’imaginer une alternative et passent leur temps à vouloir nous enfermer dans ce goulot d’étranglement intellectuel. Leur vision du monde est bel et bien un goulot d’étranglement intellectuel... Et Ayrault s’y sent bien là dedans, il est dans son élément, c’est le contraire qui nous étonnerait...

  • #Fail : IPv6 : 2 ans après… | Christophe Casalegno
    http://www.christophe-casalegno.com/2013/02/02/fail-ipv6-2-ans-apres

    Le 25 février 2011, peu après l’annonce dans la presse que « la dernière adresse IPv4 (sic !) avait été attribuée », j’écrivais un article intitulé : Pénurie d’adresses IP : beaucoup de bruit pour pas grand chose : j’y décrivais la paranoïa au sujet de la soi-disante pénurie de l’IPv4 où certains allaient même jusqu’à parler d’une IPcalypse. J’y démontrais également qu’en réalité, il restait près de 50% des adresses IPv4 encore disponibles.

    Ce sont des centaines d’emails que j’ai reçu suite à cet article, et certains sont allés jusqu’à me comparer à Claude Allègre au sujet du réchauffement climatique : « Le Claude allègre d’IP nie la pénurie« .

  • Question aux pro-gaz de schiste : sont-ils climato-sceptiques ? (Maxime Combes)
    http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/031212/question-aux-pro-gaz-de-schiste-sont-ils-climato-sceptiques

    N’est-il pas curieux que les pro-gaz de schiste ne se demandent jamais, publiquement du moins, s’il est bien raisonnable d’envisager d’extraire des pétroles et gaz de schiste alors que les Etats se sont engagés à agir pour ne pas dépasser les 2°C de réchauffement d’ici la fin du siècle ? Peut-être est-ce parce que mêler les deux débats, à savoir « faut-il extraire les pétroles et gaz de schiste » et « que faire pour stopper le réchauffement climatique » revient à clore définitivement le premier. Explications. Il est possible de calculer que 80 % des réserves actuelles d’énergies fossiles ne doivent pas être extraites et consommées avant 2050 si l’on veut avoir une chance sur deux de ne pas dépasser la barre fatidique des 2°C. (...) Source : Maxime Combes

    • Chut, ne leur donnez pas de mauvaises idées, ils vont nous ramener Claude Allègre ! On est foutus !...

      Une fiction : après s’être cassé les dents à Cadarache en voulant recréer un soleil sur Terre, l’Etat Français change son fusil d’épaule, et réajuste ses ambitions : il va travailler sur un procédé d’extraction du gaz de schiste propre et indolore par injection de CO2 sous pression dans la roche. Bilan carbone : nul, et hop, le tour est joué.
      Elle est pas belle la vie ?
      Vite donnez-nous encore plus de pognon, pour qu’on mette au point le cycle hydrocarbure propre, comme on aurait aimé pour le nucléaire !

  • #Maladies_neurodégénératives : « Rien n’est fait pour enrayer la pandémie » - Lémi
    http://www.article11.info/?Maladies-neurodegeneratives-Rien-n#pagination_page

    « Beaucoup de spécialistes refusent de prendre un peu de hauteur vis-à-vis du consensus dominant. Quand je suis passée sur France Culture, le responsable de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière de la Salpêtrière, le Pr Agid, devait être présent. Mais il a annulé sa venue après avoir lu notre ouvrage, qu’il a qualifié de « livre anti-scientifique et anti-médical ». Un comble au regard du nombre d’études sur lesquelles nous nous appuyons. De telles critiques font penser à celles de Claude Allègre : désigner les contradicteurs comme obscurantistes permet d’éviter de débattre avec eux. »

    #santé