#s04e02
#Affaire_Benalla : Matignon a provoqué l’enquête sur les sources de Mediapart - Page 1 | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/060219/affaire-benalla-matignon-provoque-l-enquete-sur-les-sources-de-mediapart
Matignon répond au journaliste. « La chef du #GSPM dément être impliquée d’une quelconque façon dans la rupture du contrôle judiciaire de MM. #Benalla et Crase. Elle affirme connaître M. Benalla, mais ne jamais avoir rencontré M. Crase et qu’à sa connaissance celui-ci n’est jamais venu à son domicile. Elle dément également que son compagnon ait pu organiser cette rencontre chez elle en son absence », explique à Mediapart l’entourage d’Édouard Philippe. Matignon a aussi vérifié qu’aucune écoute administrative n’avait été autorisée concernant les protagonistes cités pendant la période des faits.
Résultat : Valeurs actuelles ne publie rien. Contacté, le journaliste de l’hebdomadaire, Louis de Raguenel, confirme avoir envoyé des questions à Matignon. « S’il était avéré que ce sont mes questions qui ont entraîné la tentative de perquisition de Mediapart, je trouve cela choquant. Moi, j’ai fait mon travail de journaliste », a-t-il réagi.
[...]
Le procureur Heitz, qui pilote personnellement les investigations, n’est pas n’importe qui. Il a été nommé en octobre dernier par le pouvoir exécutif après un processus de désignation qui avait suscité une vive polémique, l’Élysée ayant retoqué les trois postulants retenus par le ministère de la justice et le Conseil supérieur de la magistrature.
Les procureurs, « parce qu’ils sont porteurs d’une politique publique définie par notre gouvernement […], s’inscrivent dans une ligne de hiérarchie », avait estimé en octobre dernier la ministre de la justice, Nicole Belloubet, qui a couvert mardi 5 février, en mentant devant l’Assemblée nationale, la tentative de perquisition de Mediapart par le parquet de Paris.
Le premier ministre Édouard Philippe a quant à lui dit assumer être intervenu, avec le président de la République, dans la nomination de Rémy Heitz, voulant « être certain » qu’il serait « parfaitement à l’aise » avec le nouveau procureur de Paris.
papier de libé sur le journaliste en 2014 (suite révélation VA sur Davet / Lhomme)
(1) « Valeurs actuelles » marche dans la #barbouze - Libération
▻https://www.liberation.fr/ecrans/2014/10/28/valeurs-actuelles-marche-dans-la-barbouze_1131405
Avant de devenir journaliste, ce militant UMP proche de la Droite forte a été le monsieur Communication numérique de Claude Guéant au ministère de l’Intérieur, entre 2011 et 2012. Puis il a été promu chef du groupe « nouvelles technologies et veille » au cabinet du directeur général de la Police nationale, Claude Balland. Très actif, le jeune community manager se fait vite remarquer par ses prises de position outrancières sur les réseaux sociaux, notamment contre le mariage gay.
En mars 2013, comme l’a révélé l’Express à l’époque, il finit par être discrètement écarté par Manuel Valls, qui se méfie à juste titre de son activisme. A 26 ans, Louis de #Raguenel devient alors le nouveau rédacteur en chef Internet de Valeurs actuelles. Une reconversion éclair qui ne manque pas de faire jaser en interne. Aux côtés de quelques autres plumes fraîchement débauchées, la nouvelle recrue incarne le virage radical pris avec l’arrivée d’Yves de Kerdrel aux manettes, en octobre 2013. Depuis, de révélations anonymes en dossiers complaisants, l’hebdomadaire s’efforce de servir au mieux la cause sarkozyste. Une stratégie offensive dans laquelle Louis de Raguenel occupe une place discrète mais efficace. La semaine de son scoop, il s’est ouvertement targué d’avoir obtenu ses informations par l’intermédiaire d’un ancien policier proche de la galaxie sarkozyste, reconverti depuis dans le privé. Contacté par Libération, Louis de Raguenel n’a pas souhaité répondre à nos questions.
La piste barbouzarde est aujourd’hui corroborée par les témoignages des policiers chargés d’assurer la sécurité de Gérard Davet et de Fabrice Lhomme, sous protection rapprochée depuis qu’ils ont reçu des menaces de mort. A deux reprises, tôt le matin, les hommes du SDLP (Service de la protection) ont identifié un véhicule dans lequel un photographe mitraillait méthodiquement ses cibles à l’aide d’un téléobjectif. A chaque fois, la plaque d’immatriculation a été relevée et passée aux cribles des fichiers de police. La première correspond au véhicule d’un particulier, la seconde à une voiture de location.
Pour les deux journalistes du Monde, les menaces justifiant une protection policière remontent à la fin de l’été, quand Gérard Davet a reçu dans sa boîte aux lettres un courrier explicite (« on va te faire la peau »). Quelques jours plus tard, Fabrice Lhomme découvre sur son paillasson le dessin d’un cercueil, à l’intérieur duquel ont été notés les noms et dates de naissance de sa femme et de ses enfants. Une enquête préliminaire a été ouverte dans la foulée par le parquet de Paris, confiée aux policiers de la BRDP (Brigade de répression de la délinquance aux personnes).
et plus recemment sur le mari de la cheffe du GSPM
►https://www.liberation.fr/france/2019/02/06/revelations-sur-un-nouveau-partenaire-de-benalla-qui-inquiete-matignon_17
]]>Claude Guéant définitivement condamné à un an de prison ferme dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur
▻https://www.francetvinfo.fr/politique/claude-gueant/affaire-gueant/claude-gueant-definitivement-condamne-a-un-an-de-prison-ferme-dans-l-af
La condamnation de Claude Guéant est désormais définitive. La Cour de cassation a rejeté, mercredi 16 janvier, le pourvoi de l’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy, condamné en janvier 2017 à deux ans de prison, dont un avec sursis, par la cour d’appel de Paris dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur. L’ancien locataire de la place Beauvau avait aussi été condamné à 75 000 euros d’amende et à une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans. La partie ferme de la peine n’est pas synonyme de détention, les peines inférieures à deux ans de prison étant aménageables. (...)
]]>Qui a peur du Grand Mélenchon ?
▻https://blogs.mediapart.fr/marie-rambeault/blog/211018/qui-peur-du-grand-melenchon
Je devrais plutôt écrire « Qui fait tout pour qu’on ait peur du grand Mélenchon ? » Avant d’entrer dans le vif du sujet faisons ensemble un petit tour d’horizon très exhaustif des infos bien pourries qui passent largement sous silence en ce moment. La Médiacratie étant trop occupée à nous bassiner avec Mélenchon... Voyons ces infos qui valent leur pesant d’huile de palme et de magouilles !
Je balance en vrac et sans ordre précis juste pour planter le décor et que nous puissions ensemble avoir un scanne plus ou moins large de ce qui se trame dans l’arrière boutique de l’État...
Commençons par la nomination de Castaner, alias « Rantanplan », au poste convoité par lui-même et depuis un bail : celui de Ministre de l’Intérieur ! (Non perquisitionnable) . Avant d’en arriver là, Christophe Castaner quitte le foyer familial à l’âge de 18 ans, à cette époque, il rate son BAC mais ne rate jamais une bonne partie de poker dans des tripots pas forcément très bien fréquentés, engrange un max de pognon plus ou moins propre et se lie notamment d’amitié avec un certain Christian Oraison, alias « Le Grand Blond » , un vrai délinquant parrain du grand banditisme marseillais. Celui qui, des aveux même de Rantanplan, a été son "grand frère", son "protecteur" et qui sera retrouvé mort en 2008, troué de plusieurs balles de gros calibre en dehors des périodes de chasse. Mais ça, ça ne fait peur à personne !... Castaner perd son protecteur et grand frère et monte à Paris grenouiller en politique avec Porcinet (Hollande) avant de se retrouver d’abord secrétaire d’état de LREM puis ce lundi bombarder Ministre de l’Intérieur... Holà quelle ascension ! Son premier jour devant les Sénateurs sera pour le moins musclé et c’est sous les hués qu’il finira son discours, mais personne ne le sait car le Mélenchon bashing bât son plein.
Enfin, pour couronner le tout il nomme l’ancien collaborateur du repris de justice Claude Guéant, un certain Stéphane Bouillon, au poste de directeur de Cabinet de la place Beauvau, ce sémillant haut fonctionnaire qui fût condamné plusieurs fois par la justice devient donc le nouveau bras droit de Castaner au ministère de l’Intérieur, le grand mitrailleur de queue de Rantanplan, mais ça ne fait peur à personne ça ! Par contre Mélenchon qui s’énerve ouhlààà mais quelle horreur ! Deux mafioso au ministère de l’Intérieur, non ça, ça va, ils ont des belles cravates et des beaux costards, ils parlent doucement avec un petit sourire, donc tout va bien ! Personne n’a rien vu puisque pas un seul média ne reprend cette info..Y a Mélenchon à dézinguer d’abord ! ...
]]>Au sommet : "Pour « démilitariser » les relations avec la presse", la #com' de l’#Élysée confiée à un Sylvain Fort qui manque de temps pour son projet de... Dictionnaire amoureux de l’armée française.
▻https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/09/11/sylvain-fort-le-retour-d-un-fidele-de-macron-pour-demilitariser-les-relation
Sylvain Fort, le retour d’un fidèle de Macron pour « démilitariser » les relations avec la presse, Ariane Chemin et François Krug, LE MONDE | 11.09.2018
Jusqu’à présent chargé des discours, ce spécialiste de l’opéra va diriger le nouveau pôle communication de l’Elysée pour tenter de restaurer l’image du chef de l’Etat.
Soudain, sa voix déraille, grimpe vers le ciel, ses yeux avec. Depuis une heure et demie, Emmanuel Macron expose son projet aux 15 000 personnes réunies au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. Mais au moment de conclure, le voilà qui se met à hurler d’une voix qu’on ne lui connaissait pas, hors portée, comme puisée en deçà de lui-même : « Ce que je veux, c’est que vous, partout, vous alliez le faire gagner ! Parce que c’est notre prooojet ! »
Ce 10 décembre 2016, le candidat novice tient son premier grand meeting. Pour son équipe, c’est l’épreuve du feu. En coulisses, on croise sa jeune bande du ministère de l’économie et de nouvelles recrues aux parcours moins technocratiques. Comme Alexandre Benalla, le jeune patron du service d’ordre. Ou Sylvain Fort, le communicant catalogué « intello de droite » : un normalien agrégé de lettres classiques passé par la finance , un passionné d’opéra auteur de plusieurs livres salués par les connaisseurs.
Devant sa télévision, un chanteur d’opéra suit justement avec attention les envolées d’Emmanuel Macron. Le baryton Jean-Philippe Lafont s’est produit à la Scala de Milan comme au Festival de Bayreuth. Quelques jours plus tôt, Sylvain Fort lui a proposé de devenir le coach vocal de son candidat. La rencontre est organisée au siège de campagne la veille du meeting. Lafont conseille à Macron de ne pas se laisser « submerger par la foule ». Après sa prestation, le candidat accepte le « programme de travail » que lui propose le chanteur.
Conseiller discours et mémoire
C’est aussi en se rendant utile aux moments-clés d’une campagne que, souvent, on gagne sa place à l’Elysée. Au soir de la victoire, le 7 mai 2017, le président de la République n’a plus besoin de baryton, mais Sylvain Fort a su une nouvelle fois se rendre précieux. Quelle version de l’Hymne à la joie pour accompagner la marche du vainqueur de la présidentielle à travers la cour carrée du Louvre ? Pendant que, hors du champ des caméras, Alexandre Benalla guide les pas d’Emmanuel Macron le long de la pyramide, Sylvain Fort impose sa baguette de chef d’orchestre à la cérémonie. Il choisit sans hésiter l’interprétation d’Herbert von Karajan, auquel il a consacré une biographie juste avant le lancement de la campagne présidentielle.
Un an plus tard, alors qu’Alexandre Benalla a été chassé de l’Elysée et que la rentrée s’annonce difficile, c’est sur Sylvain Fort qu’Emmanuel Macron compte pour restaurer son image. Pendant la campagne, l’amateur d’opéra avait affronté la presse en duo avec Sibeth Ndiaye, une communicante venue de Bercy. Une fois à l’Elysée, il lui a volontiers cédé cette tâche. Il a repris sa plume et s’est installé dans un petit bureau du palais avec le titre de conseiller discours et mémoire .
C’est à ce père de famille de 46 ans qu’on doit les discours qui ont marqué le début du quinquennat, comme celui destiné à rassurer les catholiques de France, au collège des Bernardins , ou les hommages aux personnalités défuntes, de Simone Veil à Jean d’Ormesson : le crayon posé par le président sur le cercueil de l’académicien dans la cour des Invalides, c’est lui qui est allé l’acheter le matin même chez Gibert, dans le Quartier latin.
« On ne va pas finir dans un abri antiatomique »
L’affaire Benalla a obligé l’Elysée à se réorganiser. Côté communication, exit Bruno Roger-Petit, l’ancien journaliste recruté comme porte-parole, une des têtes de Turc de Sylvain Fort. C’est lui qui avait été envoyé au feu au lendemain des révélations du Monde sur le comportement d’Alexandre Benalla lors de la manifestation du 1er-Mai à Paris, lisant laborieusement devant les caméras un texte préparé par le cabinet du chef de l’Etat.
Dans les prochains jours, Sylvain Fort doit reprendre du service, chapeautant l’ensemble de la communication présidentielle. Il promet un changement de ton. Finies, à l’entendre, les engueulades avec la presse. « On ne pas va finir le quinquennat dans un abri antiatomique, explique Sylvain Fort au Monde. Il faut démilitariser notre communication. »
C’est pourtant un homme prompt aux philippiques et aux croisades que racontent beaucoup de ceux qui l’ont croisé pendant la campagne, et surtout bien avant. Dans le petit monde de l’opéra, Sylvain Fort s’est fait connaître par des éditoriaux passionnés sur le site Forum Opéra, un webzine fondé en 1999 et qu’il a rejoint cinq ans plus tard en contactant ses fondateurs par e-mail. Il en est devenu rédacteur en chef avant de démissionner en 2007, après une première polémique provoquée par un article sur « la nouvelle école du chant français ».
En 2015, il étrille dans un feuilleton à clés le directeur de l’Opéra de Paris, Stéphane Lissner, élégamment baptisé « Stephanov Sifilissner », et son numéro deux, Jean-Philippe Thiellay, alias « Fistule ». Trois ans après, Sylvain Fort ne comprend toujours pas l’émoi des intéressés. « De la pure satire dans la veine de Pétrone, balaie l’agrégé. Si on ne s’amusait pas la vie serait trop triste… »
Fin 2015, nouvelle bagarre contre le directeur de l’Opéra. Stéphane Lissner a décidé d’installer des cloisons amovibles dans les loges historiques du Palais Garnier. Colère de Sylvain Fort. La pétition qu’il lance sur le site internet Change.org réunit 34 000 signataires. Même le New York Times s’y intéresse. Le communicant prouve qu’il sait ferrailler, mener des batailles d’opinion et des guerres d’influence. Des talents utiles à l’Elysée, lorsque l’expérience politique est à la fois brève et récente.
Liens étroits
La politique, il ne s’y est vraiment mis qu’en 2011, lorsque, « à raison d’une fois par mois », il fréquente le ministre de l’enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, qui s’est lancé quelques mois plus tôt dans sa bataille contre « le cancer de l’assistanat » . La même année, il participe au groupe Fourtou , un club de réflexion informel formé en 2011 par Jean-René Fourtou, patron de Vivendi, pour préparer la réélection de Nicolas Sarkozy. « A l’époque, je travaillais chez Michel Calzaroni, le fondateur du cabinet de conseil en communication DGM. Le groupe se réunissait dans nos locaux, ça m’intéressait d’écouter. »
Il y croise de jeunes espoirs de l’UMP, comme Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, sympathise avec la plume de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Camille Pascal, qui lui rend hommage dans les remerciements du roman qu’il vient de publier. « Fort est conservateur comme moi car il est attaché à une culture qui n’est plus la culture dominante », explique cet autre amateur d’opéra. De cette époque datent aussi les liens étroits de Sylvain Fort avec un autre membre du groupe, Charles Villeneuve, ancienne star du magazine « Le Droit de savoir » sur TF1, au point de se lancer ensemble dans la rédaction d’un Dictionnaire amoureux de l’armée française pour Plon, projet aujourd’hui en suspens.
Avec un autre ancien du groupe Fourtou, le journaliste Etienne Mougeotte, Charles Villeneuve a organisé la prise de contrôle par l’homme d’affaires d’origine libanaise Iskandar Safa de #Valeurs_actuelles, un hebdomadaire où Sylvain Fort compte des amis, comme Louis de Raguenel, ancien du cabinet de Claude Guéant au ministère de l’intérieur et désormais rédacteur en chef.
« Le premier d’entre eux, c’est Sylvain Fort »
A Normale Sup, vingt ans plus tôt, Sylvain Fort penchait alors pour Jean-Pierre Chevènement tout en se faisant remarquer pour sa voix de baryton, qu’il travaille au Club opérette. Agrégé de lettres classiques, germaniste, il enseigne durant huit ans. A 27 ans, il décroche sa propre collection à L’Arche, une maison d’édition théâtrale réputée. Outre ses traductions de l’allemand (Schiller) et de l’italien (Leonard de Vinci), il a signé une dizaine de livres bien accueillis par la critique. Parmi eux, une Leçon littéraire sur l’amitié aux Presses universitaires de France, un Puccini préfacé par le ténor Roberto Alagna chez Actes Sud ou en 2017, un livre sur Saint-Exupéry publié par la discrète et droitière maison Pierre-Guillaume de Roux. Quand L’Obs interrogera le candidat Macron sur les écrivains qui l’entourent durant sa campagne (Erik Orsenna, Philippe Besson), il répondra : « Le premier d’entre eux, c’est Sylvain Fort. »
A l’université, le jeune homme finit par s’ennuyer. En 2002, il offre ses services au président de la banque BNP-Paribas, Michel Pébereau, longtemps un des parrains du monde des affaires français. « Le système académique ne me convenait pas, il est peu méritocratique, je suis devenu la plume de Pébereau comme tant de normaliens qui ne savent pas quoi faire de leurs dix doigts », élude Sylvain Fort.
Il part en Italie participer au rachat de la banque BNL. Six ans plus tard, il est temps de changer à nouveau de carrière. Il entre donc chez DGM, le cabinet de communicants qui conseille des géants comme LVMH ou Bolloré. Et au printemps 2013, il crée finalement sa propre structure Steele & Holt. Un nom de cabinet anglo-saxon, mais en réalité une blague. C’est une référence à la série américaine des années 1980 qui a révélé Pierce Brosnan, Les Enquêtes de Remington Steele, mettant en scène un voleur devenu détective et son associée, Laura Holt.
Spécialisée dans la finance, Steeve & Holt vise les gestionnaires d’actifs et les banquiers d’affaires, peu à l’aise avec les médias. La société a aussi des activités plus exotiques. On le voit à Genève, en 2016, lors des négociations sous l’égide de l’ONU sur la Syrie, aux côtés de l’opposition démocratique, qu’il conseille. En 2014, Steeve & Holt est recruté par les Saoudiens pour améliorer l’image du royaume en France, où on ne jure que par le Qatar. En janvier 2015, le cabinet se charge ainsi d’attirer les journalistes à un festival d’art contemporain à Djedda. Après le départ de son fondateur pour l’Elysée, Steele & Holt a continué à assurer la communication en France du prince héritier, Mohammed Ben Salman, et celle de son ministre de la culture, venu justement signer en avril un accord de partenariat avec l’opéra de Paris.
Référence wagnérienne
A l’été 2016, nouveau changement de cap, grâce à Emmanuel Macron. Sylvain Fort prend ses distances avec sa société. Sur le papier, d’abord, cédant la gérance de Steele & Holt à une société créée pour l’occasion et dont il reste le propriétaire. Cette fois, pas de blague sur les séries américaines : il la baptise Nibelungen, une référence wagnérienne, qu’il finira par dissoudre en novembre 2017, une fois installé à l’Elysée. Il a rencontré Emmanuel Macron au printemps 2016 grâce à un ami, collaborateur de Publicis, qui lui a soufflé que son patron Maurice Lévy cherchait un communicant pour un candidat à la présidentielle.
« Le duel Sarko-Hollande, très peu pour moi. Je n’étais pas spécialement réjoui par le bilan du président socialiste et je trouvais le système rouillé. » Macron le convoque une seconde fois le jour où il annonce sa démission de Bercy. « Il m’a dit : assieds-toi là. La machine est partie, je n’en suis jamais redescendu. »
Mieux, il y a pris goût et selon ses adversaires, il saurait parfois marier le pouvoir et sa passion pour la musique. Le 14 juillet, en clôture du défilé parisien, la soprano Julie Cherrier devait interpréter La Marseillaise et L’Hymne à l’amour de Piaf devant le président et des millions de téléspectateurs – un programme arrêté avec le gouverneur militaire de Paris depuis le printemps.
Quelques jours avant le défilé, sa prestation est annulée sur décision de l’Elysée. La soprano vient justement d’épouser le chef d’orchestre Frédéric Chaslin qui a imprudemment partagé sur Facebook un message critiquant la campagne menée par Sylvain Fort contre le directeur de l’Opéra de Paris. Fort dément toute vengeance, mais assume l’annulation de la prestation : « La séquence a sauté car elle n’était pas au niveau. Et puis, on ne peut pas sortir quelqu’un de l’anonymat un 14-Juillet, une date pour une Jessye Norman ou un Roberto Alagna. »
Pour qui voudrait s’en prendre au "Bastion social" où à la nouvelle librairie faf du 5eme
►https://www.lexpress.fr/actualite/societe/une-librairie-d-extreme-droite-a-l-assaut-du-quartier-latin_2034002.html
ou encore se solidariser avec des étrangers démunis autant savoir de quels appuis peuvent bénéficier les fachos au sommet de l’état.
Après l’affaire Benalla, Macron réorganise l’Elysée, LE MONDE | 11.09.2018, Cédric Pietralunga
Le chef de l’Etat va nommer un directeur général des services pour chapeauter les 822 salariés de la présidence. Un cabinet de conseil a également audité le fonctionnement du Château.
Les macronistes le martèlent depuis des semaines, refusant d’y voir une « affaire d’Etat », mais plutôt une simple « affaire d’été ». Révélée le 18 juillet par Le Monde, l’affaire Benalla, du nom de ce proche collaborateur d’Emmanuel Macron mis en examen pour des violences commises en marge du défilé parisien du 1er-Mai, pourrait en tout cas rebondir et se transformer en « affaire d’automne ».
Alors que la commission d’enquête mise en place par l’Assemblée nationale s’est sabordée, à la suite d’un désaccord entre majorité et opposition sur la liste des personnes à entendre, celle du Sénat a décidé de reprendre ses auditions après la pause estivale, avec le risque, pour le chef de l’Etat, de braquer à nouveau le projecteur sur les dysfonctionnements de l’Elysée. Mercredi 12 septembre, François-Xavier Lauch, chef de cabinet du président, le général Eric Bio-Farina, commandant militaire de l’Elysée, et Maxence Creusat, commissaire à la Préfecture de police de Paris, seront ainsi entendus par les sénateurs de la commission des lois.
Plus explosif, Alexandre Benalla lui-même devrait être auditionné. Une convocation lui a été adressée pour le 19 septembre. Ce sera la première fois qu’il répondra – sous serment – aux questions des parlementaires, dubitatifs sur les explications de l’exécutif. « La thèse officielle d’un employé qui se consacrait uniquement à une fonction d’organisation sans prendre part à la protection du président nous paraît pour le moins fragile », a estimé Philippe Bas, le président (LR) de la commission des lois du Sénat, dans Le Figaro du 6 septembre.
A l’Elysée, l’entourage d’Emmanuel Macron se dit pourtant « serein » face à la reprise de ces auditions et de l’attention médiatique qui va de pair. Alexandre Benalla « a été sanctionné par l’Elysée dès le lendemain [des faits]. Il n’a pas été protégé. (…) On n’a rien caché. Il n’y a pas eu obstruction de la justice, je vous le dis les yeux dans les yeux », a lui-même assuré le président de la République, apostrophé le 7 septembre par un passant lors d’une promenade sur le Vieux-Port, à Marseille, à l’issue d’un dîner avec la chancelière allemande, Angela Merkel.
Eviter que les dysfonctionnements ne se reproduisent
Mais pas question de rester les bras ballants en attendant les conclusions du Sénat, dont le rapport ne devrait pas être rendu avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Après avoir longtemps hésité sur le calendrier, l’Elysée a décidé d’engager, la semaine prochaine, un vaste chantier de réorganisation des services de la présidence de la République, moyen de répondre aux interrogations de l’opinion publique. Les mauvais sondages qui se succèdent pour le chef de l’Etat en cette rentrée soulignent le trouble provoqué par l’affaire.
Cette réorganisation commencera par la nomination d’un directeur général des services (DGS) chargé de chapeauter les salariés de l’Elysée. Selon nos informations, le choix d’Emmanuel Macron s’est porté sur Jérôme Rivoisy, actuel directeur général adjoint de Pôle emploi. L’homme n’est pas un inconnu pour le président de la République : MM. Macron et Rivoisy se sont côtoyés à l’ENA, au sein de la fameuse promotion Senghor de 2004, et sont tous les deux membres de l’Inspection générale des finances.
Ce nouveau DGS travaillera sous l’autorité de Patrick Strzoda, le directeur de cabinet du président. Mis en cause lors de l’affaire Benalla, cet ancien préfet était annoncé sur le départ – il est admis à faire valoir ses droits à la retraite à partir du 6 octobre –, mais Emmanuel Macron, qui déteste se voir imposer le choix des hommes, lui a demandé de rester à son poste.
Les quatorze services qui composent la présidence de la République (intendance, presse, protocole, décorations, conservation des résidences, etc.) et où travaillent 822 personnes devraient être également restructurés. Objectif : « homogénéiser la manière dont on travaille et améliorer la transversalité entre les services », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. Un moyen surtout d’éviter que les dysfonctionnements révélés par l’affaire Benalla – le chargé de mission s’était, faute de contrôle, octroyé des pouvoirs sans commune mesure avec son poste – ne puissent se reproduire.
Cette réorganisation doit s’étaler jusqu’à la fin de l’année et devrait débuter par la communication. Les services s’occupant de l’image du chef de l’Etat seront ainsi regroupés pour « unifier la manière dont le président de la République s’adresse aux Français ». Ce pôle sera dirigé par Sylvain Fort, un fidèle du président de la République, qui avait été son directeur de la communication lors de la campagne présidentielle et qui occupe actuellement le poste de conseiller discours et mémoire à l’Elysée.
Sibeth Ndiaye, la conseillère presse et communication de M. Macron, sera son adjointe. En revanche, la fonction de porte-parole « sera supprimée » mais l’ancien journaliste Bruno Roger-Petit, qui occupe le poste depuis un an, « restera au cabinet comme conseiller », précise l’Elysée.
Mission lancée en octobre 2017
Paradoxalement, cette réorganisation est le fruit d’une réflexion engagée bien avant l’affaire Benalla. Instruit des errements de François Hollande lors du précédent quinquennat, Emmanuel Macron avait, dès le début de son mandat, conscience de devoir adapter le fonctionnement de l’Elysée, qu’il considérait comme « archaïque ». Dès octobre 2017, une mission avait été confiée en ce sens au contrôleur de gestion de l’Elysée afin de faire un état des lieux du fonctionnement de la présidence.
« Il a rencontré une cinquantaine de personnes, et le constat a été que, si les employés de l’Elysée ont un fort attachement à ce qu’ils appellent eux-mêmes la “première maison de France”, leur fonctionnement n’était plus adapté », assure un membre du cabinet de M. Macron. De nombreux cas d’épuisement auraient été aussi rapportés. « Les gens sont fiers de travailler à l’Elysée mais il y a de la souffrance », reconnaît-on.
Fort de ce constat, Emmanuel Macron a décidé, en janvier, de confier à Eurogroup Consulting, un cabinet de conseil en organisation, une « revue des missions » des services de l’Elysée. Objectif : proposer un nouveau mode de fonctionnement de la présidence. Durant six mois, trois consultants ont écumé les couloirs du Château pour « objectiver les choses ». Leur rapport a été rendu début juillet, avant que n’éclate l’affaire Benalla. « Cela nous a renforcés dans la conviction qu’il fallait faire bouger les choses », explique un proche du chef de l’Etat.
Reste à savoir si cette réorganisation changera réellement le fonctionnement de l’Elysée. A son arrivée, en 2007, Nicolas Sarkozy avait tenté de structurer davantage les services de la présidence. Début 2008, il avait lui aussi nommé un directeur général des services, Charles-Edouard Tollu. Mais l’expérience avait tourné court au bout de deux ans. « On se détestait tellement dans l’entourage qu’il y avait des clans et de la rétention d’information partout, se souvient Emmanuelle Mignon, alors directrice de cabinet du chef de l’Etat. Pour que l’Elysée fonctionne, il faut de la fluidité et de la confiance dans le premier cercle. Et que le président accepte qu’on lui dise les choses, même si elles lui déplaisent
. »
]]>Le fils de #Kadhafi réitère ses accusations contre #Sarkozy sur le financement de sa campagne
▻https://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2018/09/11/le-fils-de-kadhafi-reitere-ses-accusations-contre-sarkozy-sur-le-fin
Claude Guéant serait monté dessus, appuyant avec ses pieds pour la fermer. Claude Guéant serait ensuite reparti en France avec ce montant. » Contacté, ce dernier a une nouvelle fois indiqué n’avoir “jamais bénéficié, ni vu, ni par conséquent convoyé un centime d’argent libyen” ».
]]>La police parisienne de Ben Barka à Benalla, petit mémo de la brigade des coups tordus - Délinquance, justice et autres questions de société
▻http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2018/08/16/La-police-parisienne-de-Ben-Barka-a-Benalla
En premier lieu, il faut se souvenir de la récurrente relation ambigüe qu’entretiennent la Police Parisienne et le pouvoir exécutif. Contrairement à la gendarmerie qui fait toujours bloc dans sa relation avec le nouveau pouvoir exécutif qui s’installe, la Police étatique est divisée en deux entités spécifiques que sont la Préfecture de Police de Paris et la Direction Générale de la Police Nationale pour faire face à l’exécutif. En clair c’est la Police Parisienne et le reste de la Police qui ne font pas preuve de solidarité, loin s’en faut. Ainsi dans l’histoire récente, plusieurs Préfets de Police étaient plus écoutés que le directeur général, d’ailleurs aujourd’hui beaucoup de dispositifs existants à la Préfecture de Police ont pris place dans la Police « Provinciale ». Cette influence est à son apogée lorsqu’un pur produit parisien - le commissaire Gardère - a été envoyé à Marseille en 2011 comme Préfet délégué pour la Sécurité. Outre que son passage Marseillais ne fut pas étincelant rappelons qu’à ce jour celui-ci est mis en examen pour corruption et détournements de fonds. Ce fonctionnaire avait également été directeur adjoint du cabinet d’un certain Claude Guéant dont il est inutile de rappeler les nombreuses mises en examen et condamnations avec pour toile de fond « l’argent ».
Pour ne remonter qu’au début de la cinquième République, c’est le Président de La République Charles de Gaulle, en 1965, qui pique un coup de sang à l’encontre de la Préfecture de Police mouillée jusqu’aux oreilles en raison de la présence de deux policiers lors de l’enlèvement d’un opposant Marocain en plein Paris Medhi Ben Barka, le préfet de Police était un certain Maurice Papon (condamné en 1998 pour complicité de crime contre l’humanité). La Police Parisienne se rétrécit alors à Paris Intra-Muros jusqu’à 2010 où elle fait un retour remarqué dans les trois départements de la proche banlieue… Plus tard d’autres scandales émailleront l’histoire de la PP, notamment en matière de renseignement et d’ordre Public. Les voltigeurs (1) de la Préfecture de Police seront impliqués dans la mort de Malik Oussekine.
]]>Primes en liquide : Claude Guéant condamné en appel à la prison ferme
Par Stéphane Durand-Souffland Mis à jour le 23/01/2017 à 17:44
▻http://www.lefigaro.fr/politique/2017/01/23/01002-20170123ARTFIG00197-claude-gueant-condamne-en-appel-a-la-prison-ferme
L’ex-bras droit de Nicolas Sarkozy écope d’une sanction plus sévère qu’en première instance, dans l’affaire de détournement de fonds publics au ministère de l’Intérieur, sur la période 2002-2004.
Claude Guéant, 72 ans, a été condamné lundi par la cour d’appel de Paris à deux ans d’emprisonnement dont un ferme. L’autre partie de la peine est assortie d’un sursis mise à l’épreuve, régime plus contraignant que le sursis simple. Cette condamnation à de la prison ferme n’est toutefois pas synonyme de détention : les peines inférieures à deux ans de prison sont le plus souvent aménageables. L’ancien secrétaire général de l’Elysée, frappé par ailleurs d’une amende de 75.000€ et d’une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans, a fait savoir, par la voix de son avocat Me Philippe Bouchez-El Ghozi, qu’il allait former un pourvoi en cassation.
L’arrêt est beaucoup plus sévère que le jugement de première instance : deux ans de prison avec sursis (plus l’amende et l’interdiction professionnelle). Il outrepasse même les réquisitions du ministère public. Cette décision constitue l’épilogue provisoire de l’affaire dite « des primes en liquide ». A l’époque (2002-2004) où il était le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, M. Guéant prélevait 5000€ par mois dans l’enveloppe des « frais d’enquête et de surveillance » (FES) destinée à gratifier les policiers méritants. Michel Gaudin, alors directeur général de la police nationale (DGPN) lui remettait mensuellement, à sa demande, 10.000€. Le haut fonctionnaire en gardait la moitié : avec cette manne en liquide, il a rénové son équipement électro-ménager et rafraîchi son intérieur privé. Il partageait ensuite l’autre moitié entre trois de ses proches collaborateurs. Le détournement de fonds publics a été chiffré à 210.000€.
]]>La fabrique du coupable musulman.
▻http://www.ujfp.org/spip.php?article6473
Depuis une quinzaine d’années [1], les populations musulmanes sont au cœur de débats publiques virulents en France, comme dans de nombreux pays européens. Ils portent aussi bien sur l’organisation et la représentation de l’Islam, sur les formes d’expression religieuse dans l’espace public et dans les institutions, que sur les modalités de participation dans l’école (élèves et parents) ou les entreprises, et plus généralement tout ce qui rend visible l’existence de musulman.e.s . Les unes de la presse magazine s’enchaînent sans discontinuer, faisant mine de s’inquiéter comme l’Express du 26 septembre 2012 avec « La peur de l’islam » ou dénonçant cet « Islam sans gêne » (Le Point du 30 Octobre 2012), voire la « Conquête islamique » (Valeurs Actuelles du 4 octobre 2017). Les cassandres médiatiques diagnostiquent l’irrémédiable incompatibilité de l’islam et de la République et l’inassimilabilité des musulman.e.s, tandis que des responsables politiques de premier plan, dont un ancien premier ministre, convertissent la laïcité en machine d’exclusion massive. Le choc des attentats de 2015 a renforcé ce contexte de chasse aux sorcières et pendant que la spirale à stigmatisation s’emballe, les antiracistes se déchirent sur le vocabulaire approprié pour qualifier la situation : islamophobie ou racisme anti-musulman ?
Dans ce contexte de surenchère où les faits divers déformés tiennent lieu de vérité sociologique, on attend des sciences sociales qu’elles informent le débat public avec des recherches documentées en prise avec les dynamiques sociales et politiques, nourries de travaux empiriques. Contrairement aux commentaires fréquents des pouvoirs publics, les recherches sur l’Islam et les musulmans en France se sont beaucoup développées, et le cumul des connaissances atteint désormais une masse critique très significative. C’est en revanche du côté des recherches quantitatives que le déficit perdure. Or les données statistiques tendent à fournir des arguments d’autorité dans les débats publics, et leur absence ne permet pas de contrer la contestation de nombre de travaux monographiques de qualité quand ils ne vont pas dans le sens des attentes politiques.
Commentant en 2010 les données disponibles sur les personnes musulmanes, Claude Dargent relevait qu’elles étaient très largement lacunaires : non seulement la religion est rarement renseignée dans les grandes enquêtes de la statistique publique, mais même quand c’est le cas, les musulmans qui ne représentent que 7% de la population française ne constituent que de très petits effectifs dans les enquêtes et sondages en population générale. Le nombre de personnes musulmanes lui-même fait l’objet d’estimations les plus diverses et fantaisistes, avec des fourchettes de 5 à 10 millions de personnes pour l’ancien ministre de l’intérieur Claude Guéant, 8 millions pour le polémiste très droitier Jean-Paul Gourevitch qui voit des musulmans cachés partout, voire près de 30 millions pour les contempteurs du grand remplacement qui ont intérêt à faire du nombre pour crédibiliser leur rhétorique.
Ces surenchères se nourrissent de l’idée qu’il n’est pas possible de connaître vraiment le nombre de musulmans, précisément parce que les données manquent, ou lorsqu’elles existent, qu’il y a un intérêt à minimiser leur présence. Les Français sont d’ailleurs ceux qui surestiment le plus la proportion de musulmans dans leur pays (à 31% au lieu de 7,5%) si l’on en croit le sondage « The perils of misperceptions » réalisé par Ipsos-Mori en 2016.
]]>Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mercredi 6 juin 2018
▻https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/14938-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna
Bonjour à toutes et à tous, nous sommes le mercredi 6 juin 2018, j’espère que vous allez bien, ce matin pas mal d’actu dans la presse.
Aussi on ne perd pas de temps et voici les principaux titres de la Revue de presse du jour, et comme toujours en complément la Defcon-Room (actualisée 24h/24 et 7j/7) vous tend les bras tout au long de la journée.
Bonne lecture, bonne journée, et merci de votre confiance. ; )
Amitiés,
L’Amourfou / Contributeur anonyme / Chalouette
Actualités françaises :
06.06.2018
La politique de Macron "juste" pour trois Français sur dix seulement (sondage) (L’Express.fr)
Affaire libyenne : l’ex-ministre français Claude Guéant entendu par les juges (L’Express.fr)
Le déficit de l’Assurance-maladie au plus bas depuis vingt ans (Les (...)
]]>L’ouvrage « La tentation radicale » d’O. Galland et d’A. Muxel : une enquête défectueuse | Jean Baubérot
▻https://blogs.mediapart.fr/jean-bauberot/blog/100418/l-ouvrage-la-tentation-radicale-d-o-galland-et-d-muxel-une-enquete-d
Questions et réponses auraient été différentes si la composition de l’échantillon avait permis une véritable comparaison… et si la perspective avait été plus distanciée. La #laïcité en est un exemple type ou les préoccupations des acteurs adultes (proviseurs, enseignants[8]) sont reprises, sans tenir compte des travaux effectués sur la question. Ainsi est proposée l’affirmation : il est normal que « les jeunes filles qui souhaitent porter le voile en raison de leurs convictions religieuses ne puissent pas le faire à l’école ». Je suis sûr que, n’ayant pas accompli les longs dépouillements sophistiqués issus de tout le lourd dispositif mis en place par l’équipe, vous n’avez aucune idée du groupe qui s’est montré le moins en accord avec cet item, le groupe des « chrétiens » ou celui des « musulmans ». Je ne vous fournirai pas la réponse afin de maintenir l’insoutenable suspens qui va vous faire précipiter chez votre libraire favori pour acheter l’ouvrage !
Je ferai seulement remarquer que la loi de 2004 interdit les « signes religieux ostensibles » et, avec la circulaire, nommément la kipa : tout le « système politique » s’est d’ailleurs évertué à nous dire qu’il ne s’agissait pas d’une loi « antivoile ». Galland serait-il en « rupture » avec ce système ? Bref, si la question avait été posée, selon les termes de la loi et à l’échantillon que je suggère, les résultats n’auraient sans doute pas été les mêmes.
D’autre part, impertinent comme je suis, j’aurais complété la seconde question, l’affirmation « les cantines scolaires devraient servir des plats différents selon les convictions religieuses des élèves » par « …comme l’armée française le fait pour ses soldats »[9], histoire d’inciter les élèves à enrichir leur réflexion sur la laïcité, par la connaissance de la différence entre la laïcité scolaire et la laïcité militaire que, curieusement, aucun membre du « système politique » n’aborde.
La laïcité elle-même est réduite à ces deux questions. Aucune question, par exemple, sur la présence ou non de crèches dans les bâtiments publics, ou sur les dites racines chrétiennes de la France… ou il aurait été, pourtant, intéressant de comparer les réponses des musulmans et des catholiques. Et je n’ai fait qu’une allusion à un autre sous-échantillon : les « sans religion ». Tout simplement parce que l’ouvrage ne fait état d’aucune question qui aurait pu mesurer leur propre « radicalité ». Pourtant, j’en ai une sur les lèvres : « est-il légitime de croire qu’il y a une seule vraie religion » ?
]]>Guéant-Djouhri : les nouvelles pièces de la compromission
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/310318/gueant-djouhri-les-nouvelles-pieces-de-la-compromission
Nicolas Sarkozy et #Claude_Guéant, le 27 mars 2012. © Reuters Plusieurs documents saisis au domicile d’Alexandre Djouhri, à Genève, accablent Claude Guéant : le RIB de l’ancien ministre, un contrat lui promettant le versement par une municipalité russe de 25 000 euros d’honoraires mensuels et une lettre prouvant son intervention dans l’attribution de la Légion d’honneur à l’un des négociateurs du contrat de vente des porte-hélicoptères Mistral à la Russie.
#International #France #alexandre_djouhri #Antoine_Frérot #Henri_Proglio #Nicolas_Sarkozy #Sergeï_Tchemezov #Véolia #Vladimir_Poutine
]]>Du Sarkoprez au Sarkotrou ? - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
►http://slisel.over-blog.com/preview
Il a fallu plus de dix ans pour que la justice s’invite enfin dans la vie de l’ex-président de la République…même si aujourd’hui, droit dans ses bottes, il affirme que tout ça n’est qu’un infâme tissu de mensonges.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis que j’ai publié un article sur la question, et, à l’instar de l’affaire Bettencourt, ils étaient nombreux à penser que l’affaire était enterrée.
Surprise donc lorsque la garde à vue de l’intéressé a été décidée, avec les conséquences que l’on connait, et même si celui-ci a proposé sur TF1 un numéro d’illusionniste, qui n’a rien à envier à celui de Cahuzac, lors de sa prestation : « les yeux dans les yeux »…, il semble bien que certaines vérités sortent du puits.
Pour bien comprendre, il faut rester dans les faits, et rien que dans les faits.
Lors de son passage à TF1, Nicolas Sarközi a donc récemment affirmé que les documents produits étaient des faux… or, comme l’a expliqué Edwy Plenel sur l’antenne de France Inter le 22 mars 2018, ces documents ont été authentifiés et validés par la justice française.
Essayons d’y voir plus clair.
Tout avait peut-être commencé en 2007 lorsque Kadhafi, le « guide » libyen, faisait des pieds et des mains, et les yeux doux, à la France pour obtenir une centrale nucléaire afin d’obtenir une source énergétique supplémentaire…dans un pays pourtant très riche en énergie fossile.
Mais qui a oublié que dès 1992 le ministère des affaires étrangères kazakh avait reçu un courrier provenant du leader libyen, lequel voulait créer la « première bombe nucléaire islamique » ? lien
D’ailleurs, dès les années 70, s’il faut en croire Yves Girard, vice-président de Framatome, le futur Areva, Kadhafi a toujours voulu la bombe atomique, grâce à un réacteur genre Dimona, réacteur à basse température, destiné à « faire du dessalement d’eau de mer », réacteur alimenté en uranium naturel, dont on peut tirer du plutonium de qualité explosive. lien
Il n’est donc plus question de « survie énergétique »…
D’après Médiapart, généralement bien informé, il y a eu un échange téléphonique le 28 mai 2007 entre Kadhafi et Sarközi, dans lequel ce dernier lui aurait proposé de se doter d’énergie nucléaire… pourtant sur l’antenne de France Inter, le 17 avril 2012, l’ex-président français a assuré : « il n’a jamais été question de vendre une centrale à Mr Kadhafi ». lien
Hélas pour l’ex-président français, sa déclaration « émouvante » est démentie par les faits.
Il suffit de réécouter ses propos du 3 juillet 2008 : « je sais qu’il y a des gens et des pays qui se disent : n’est-ce pas un peu dangereux de proposer le nucléaire civil à des pays comme l’Algérie, les Emirats arabes unis…ou la Libye ? » ajoutant : « ce qui serait vraiment dangereux, ce serait de le leur refuser ». lien
Il faut revoir cette déclaration à la lumière de l’accord de coopération pour le « développement des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire » signé une 1ère fois le 25 juillet 2007, puis confirmé le 8 juillet 2009, en faveur du ministre libyen des affaires européennes, Abdelaati Ibrahim el Obeidi.
Voici ci-dessous les 2 photos de ce document.
Un autre témoignage vient apporter de l’eau à ce moulin, c’est celui d’Anne Lauvergeon, laquelle était à l’époque la patronne d’Areva, expliquant que le projet franco libyen consistait à la mise en place d’un EPR, déclarant : « personne n’imagine trop une centrale nucléaire totalement dédiée à la dessalinisation. D’abord il y a des besoins d’électricité qui sont tels que ce ne serait pas véritablement optimal. Par contre, avoir un système ou une partie de la production est utilisée pour la dessalinisation et une partie en production d’électricité pour le pays, ça, c’est modèle sur lequel nous discutons avec d’autres pays de la région ». lien
Le 11 décembre 2007, Libération publiait une enquête sur le sujet, évoquant les réticences du groupe nucléaire, lequel cherchait à faire trainer la signature en vue de la construction d’une centrale nucléaire en Libye, doutant de l’argument « dessalinisation », soupçonnant d’autres buts : « une telle usine de traitement de l’eau de mer n’a absolument pas besoin d’une centrale nucléaire pour fonctionner, surtout dans un pays dont le sous-sol regorge de pétrole et de gaz ». lien
Malgré toutes ces preuves, Sarközi, droit dans ses bottes, continue d’affirmer : « entre ceux qui disent que monsieur Kadhafi a payé ma campagne et les autres qu’on voulait lui offrir une centrale nucléaire, est-ce que vous croyez vraiment que j’aurais fait tout cela, si tout ça était vrai ? »
Sauf que les Inrockuptibles ont pu consulter des dossiers relatifs à l’affaire Kadhafi, lesquels décrivent que l’essentiel de l’affaire s’est soldé en 7 jours, en une succession de bluffs, loin du temps long de la raison diplomatique. Le sort des infirmières bulgares s’est joué sur des missiles français et une centrale nucléaire.
Quelques mois après on se souvient que Kadhafi était venu planter sa tente bédouine dans les jardins de l’hôtel Marigny, non loin de l’Elysée, avec dans ses bagages une poignée de contrats, des promesses d’achat pour 14 Rafales, 21 Airbus, des contrats pour Vinci, Veolia, la centrale nucléaire, et 50 millions d’euros. lien
Par la suite, les choses se sont gâtées entre le président français, et le chef Libyen, suite à une fronde menée par Rama Yade, finalement la Libye n’achètera rien, évoquant une arnaque…et la situation se dégradera encore plus lorsque Sarközi soutiendra plus tard le CNT (Conseil National de Transition), lequel veut démettre le dictateur libyen.
Pas surprenant dès lors que le 16 mars 2011, l’un des fils de Kadhafi, Saïf al-Islam, numéro 2 de l’état, interrogé par Riad Muasses, journaliste à Euronews, déclarait : « tout d’abord il faut que Sarközi rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne présidentielle. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l’on demande à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen. Nous lui avons accordé une aide pour qu’il œuvre pour le peuple libyen, mais il nous a déçus ». lien
Il attend encore d’être entendu par la justice. lien
Ce qui confirme la déclaration qu’avait fait le dictateur libyen le 10 mars 2011, menaçant de « révéler un grave secret qui entraînera la chute de Sarközi », ce qui a été confirmé par l’agence officielle libyenne Jana. lien
Ceci explique peut-être la décision prise 3 jours après par le président français de lancer 8 bombardiers Rafale avec leurs bombes sur l’armée de Kadhafi… on connait la suite.
Kadhafi sera tué, un certain 20 octobre 2011 : il aurait été capturé vivant, et les versions sont nombreuses : d’après l’ONG Human Right Watch, il aurait été passé à tabac, et aurait succombé à ses blessures, chargé dans une ambulance alors qu’il semblait sans vie… d’autres sources disent qu’il était encore vivant dans l’ambulance, et que celle-ci aurait été attaquée par des miliciens (lien), comme le montre cette vidéo.
Pourtant, s’il faut en croire Morice qui s’exprimait dans les colonnes d’Agoravox, la décision du dernier carré de fidèles au leader libyen, fuyant les bombardements, avait été prise de partir vers le sud, avec 45 véhicules, dans lesquels s’étaient entassés près de 200 combattants.
Il y eut tout d’abord un drone américain qui, tirant un missile, mit 3 voitures sur le flanc… et à 11 h du matin, des avions français attaquaient, larguant 2 bombes au milieu du groupe en fuite, faisant un carnage, blessant Kadhafi, lequel, ne pouvant plus se déplacer se cacha dans un égout, avant d’en être extrait pour être finalement lynché. lien
Auparavant, Le 1er mai 2011, c’était l’un des fils du « guide » Libyen qui trouvait la mort, suite à un raid de l’Otan. lien
Petit à petit, toutes les preuves du don des 50 millions s’envolent, sauf qu’il en reste encore quelques-unes s’il faut en croire les derniers rebondissements.
Il y a Abdallah al Senoussi, ex-chef des services secrets libyens, surnommé « la boite noire de Kadhafi », beau-frère de ce dernier, qui détient les preuves du financement de la campagne présidentielle française, et fut arrêté en Mauritanie le 16 mars 2012, et dont la France demanda en vain l’extradition. lien
Il a été remis aux dirigeants libyens du CNT, purge ses jours en prison à Tripoli, et, interrogé par la justice, il affirme qu’il y a eu un « pacte de corruption », conclu en 2005 dans un hôtel de Tripoli, entre Sarközi, et lui-même.
Selon Ziad Takieddine, il s’agissait d’effacer le mandat d’arrêt international qui visait Al Senoussi, condamné par contumace par la France, dans l’affaire de l’attentat du DC10 d’UTA, au Niger, en 1989. lien
C’est ce même Takieddine qui, questionné par la justice, affirmait avoir remis à Claude Guéant, puis à Nicolas Sarközi, alors ministre de l’intérieur, 5 millions d’euros en liquide, provenant de Tripoli. lien
La justice fera-t-elle toute la vérité sur cette affaire pestilentielle ? L’avenir nous le dira, car pour l’instant, les témoins éventuels tombent comme des mouches : on a vu que l’un des fils du leader libyen avait péri le 1 mai 2011, (lien) Béchir Saleh, l’ex-trésorier du dictateur a été blessé par balle à Johannesburg, et l’intermédiaire Alexandre Djouhri a été placé en coma artificiel, après une « attaque cardiaque »…quand à l’ex-ministre libyen du pétrole, il s’est noyé dans le Danube, à Vienne. . lien
Ça ne peut être bien sur que des coïncidences…
Comme dit mon vieil ami africain : « bouche de miel, cœur de fiel ».
L’image illustrant l’article vient de ripostelaique.com
Merci aux internautes de leur aide précieuse
Olivier Cabanel
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par olivier cabanel (son site)
mardi 27 mars 2018
▻https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/du-sarkoprez-au-sarkotrou-202745
]]>#Sarkozy en difficulté devant les policiers
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/230318/sarkozy-en-difficulte-devant-les-policiers
Mediapart révèle le contenu des auditions de Nicolas Sarkozy face aux policiers lors de sa garde à vue, les 20 et 21 mars. Nous dévoilons aussi l’ensemble de ses déclarations devant les trois juges qui l’ont mis en examen. L’ex-président y apparaît acculé, se défaussant sur ses proches, Claude Guéant et Brice #Hortefeux.
]]>Document libyen : Nicolas #Sarkozy, menteur patenté
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/230318/document-libyen-nicolas-sarkozy-menteur-patente
Claude Guéant, Mouammar #kadhafi et Nicolas Sarkozy, en juillet 2007, à Tripoli. © Reuters L’ancien président de la République accumule les mensonges pour se défendre dans l’affaire libyenne. Faisant fi des très nombreuses autres pièces du dossier, il se focalise sur la note publiée par Mediapart en avril 2012, en maintenant qu’il s’agit d’un faux, alors que la justice lui a par deux fois donné tort. Nouveau rappel, à l’adresse de tous ceux qui pourraient se laisser berner.
]]>Financements libyens : #Sarkozy s’enlise dans les « fake news »
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/220318/financements-libyens-sarkozy-s-enlise-dans-les-fake-news
Claude Guéant, Mouammar #kadhafi et Nicolas Sarkozy à Tripoli, en 2007. © Reuters Dans sa déclaration aux juges, l’ancien président a multiplié les contrevérités : il n’aurait jamais favorisé les intérêts libyens, les accusations qui le visent seraient l’œuvre d’un clan (et toutes postérieures à la guerre), il ne serait pas lié à l’intermédiaire Ziad Takieddine, et le document publié par Mediapart serait « le comble de la manipulation ». Florilège.
]]>#Kadhafi a-t-il financé #Nicolas_Sarkozy ?
Nicolas #Sarkozy est en garde à vue ce 20 mars 2018 pour des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Plongée dans les coulisses de cette affaire tentaculaire.
Une histoire à base de barbouzes, d’intermédiaires, de grands patrons, d’hommes politiques et de porteurs de mallettes... On se croirait dans une mauvaise série US.
▻https://www.franceculture.fr/politique/kadhafi-t-il-finance-nicolas-sarkozy
]]>Financements libyens : Nicolas #Sarkozy est placé en garde à vue par la police
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/200318/financements-libyens-nicolas-sarkozy-est-place-en-garde-vue-par-la-police
© Reuters Accélération spectaculaire dans l’affaire des financements libyens. L’ancien président de la République a été placé en garde à vue mardi 20 mars au matin, à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans les locaux de l’Office anticorruption de la police judiciaire. Depuis 2013, la justice dénoue les fils de cette affaire hors normes.
#International #France #Djouhri #Guéant #Hortefeux #kadhafi #Koussa #libye #Missouri #Saleh #Senoussi #Takieddine #Woerth
]]>Quand Pujadas oublie que Claude Guéant est un délinquant
▻https://la-bas.org/4903
Le 2 janvier, sur LCI, David Pujadas recevait Claude Guéant, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, ancien n°2 de l’Élysée, et ancien ministre de l’Intérieur. Thème du débat, maintenir l’ordre et la loi face à la délinquance. Mais, euh… David, t’es au courant que Guéant, c’est un délinquant ?…Continuer la lecture…
]]>Trop de musulmans en France ? , par Alain Gresh (Les blogs du Diplo, 5 avril 2011) petit rappel
▻https://blog.mondediplo.net/2011-04-05-Trop-de-musulmans
On peut l’espérer, le ministre de l’intérieur Claude Guéant sera condamné, comme son prédécesseur, pour racisme. En déplacement à Nantes, lundi 4 avril, le ministre chargé des cultes a déclaré :
« En 1905, il y avait très peu de musulmans en France, aujourd’hui il y en a entre 5 et 10 millions. Cet accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème », a-t-il fait savoir, en faisant référence notamment aux prières de rue, qui « choquent un certain nombre de concitoyens ». « Les responsables des grandes religions ont bien conscience que ce type de pratiques leur porte préjudice », a poursuivi le ministre (« Guéant : la loi de 1905 “ne sera pas modifiée”, LeMonde.fr, 4 avril 2011).
Au moment où se tient la journée de l’UMP sur l’islam (pardon, sur la laïcité), il serait vain de croire à des dérapages. Sur tous les fronts, le pouvoir pense qu’il faut relancer les polémiques sur l’islam, histoire de détourner l’opinion des problèmes réels de la société. Il est regrettable de voir souvent des responsables de gauche contribuer à cette stratégie en faisant de chaque incident dans une école ou une banlieue l’élément d’une stratégie islamiste de conquête de notre beau pays. Faut-il s’étonner alors que des administratifs et des enseignants décident de contrôler la longueur des jupes de leurs élèves ? Ou que le ministre de l’éducation prétende interdire à des femmes portant le foulard d’accompagner des sorties scolaires ?
]]>J’échange avec une femme
Que je viens de rencontrer à propos
Des mérites comparés entre ménopause et andropause
De jeunes femmes
Que j’ai connues enfant
Sont enceintes, Sarah comprise
Je suis invité à une partie
De street volley-ball
Je suis de nouveau jeune
J’écris mon rêve, parfaitement réveillé
Je déjeune de bon appétit
Je fais ma toilette de bonne humeur, lundi
Autoradio
Théorie du ruissellement
Et premiers de cordée : peigne-culs
Je remarque que toutes les fois
Où j’ai tenté de marquer au maillot le déluge médiatique
Ce dernier a vaincu en provocant ma nausée
Je ne fais plus de petits poèmes
Avec les odes à Macron
Dans le journal
Un matin dans l’open space
Je découvre qu’un collègue
Au téléphone, est russe !
Allez je fais une exception, parlant
Des sommes en liquide reçues pour la campagne de 2007
E Woerth : « cet argent me gênait, nous avons même pensé le détruire »
Et Claude Guéant, lui
Louait un coffre grande taille à la BNP
Pour stocker des discours de Sarkozy
Est-il possible que toute une journée
D’open space
Soit à ce point vide, de sens ?
Par bonheur, il est prévu de répéter avec Adrien
Sinon c’était toute la journée qui passait
Par-dessus bord !
On finit de détailler les cinq dernières pages
On prend une longue respiration
Et on file de bout en bout, sans les images
A la fin on se regarde
Je crois qu’on a déjà réussi
Quelque chose
Soupe de poivrons et d’oranges
Heure d’hiver
Saison des soupes
Lecture du soir
Songes du soir
Fatigue du soir
#Kazakhgate : la justice enquête sur une manipulation des #Services_secrets
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/161117/kazakhgate-la-justice-enquete-sur-une-manipulation-des-services-secrets
Claude Guéant a été secrétaire général de l’Élysée sous Sarkozy à partir de 2007, puis nommé ministre de l’intérieur le 27 février 2011. © Reuters À la suite des révélations de Mediapart et du Soir, le Parquet national financier a ouvert une enquête sur une tentative de manipulation des services secrets par l’Élysée, sous #Nicolas_Sarkozy, afin de rendre service à un oligarque proche du pouvoir kazakh soupçonné de #Corruption.
#France #Airbus #Ange_Mancini #Armand_de_Decker #Belgique #Claude_Guéant #Kazakhstan
]]>En 10 ans, Claude Guéant n’a retiré que « 800 euros » de son compte…
▻https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14109-en-10-ans-claude-gueant-n-a-retire-que-800-euros-de-son-compte
Incroyable non ? et pendant ce temps là nous on compte chaques euro pour savoir si on peut s’acheter une tranche de jambon chez le charcutier, au sujet de Sarkozy, Gueant et de la libye, je me permet de vous pointer encore une fois l’interview Fracassante de Ziad Takieddine à ONPC à l’époque ou cette émission avait une certaine déontologie (ci-dessous). Et bien sûr vous avez les traditionelles « Informations complémentaires » sous l’article, vous verrez tout se tient…
Un rapport de police sur le financement libyen présumé de Nicolas Sarkozy, révélé par Mediapart, révèle le penchant "immoderé" pour le cash de l’ex-ministre de l’Intérieur.
Une enquête tortueuse et sensible, qui rassemble des éléments et témoignages accablants, mais pas de preuves matérielles. Les policiers (...)
]]>Sarkozy-Kadhafi : un rapport de police accablant, les biens de Guéant saisis (mediapart.fr)
▻https://www.reddit.com/r/france/comments/77l1wi/sarkozykadhafi_un_rapport_de_police_accablant_les
L’Office anticorruption de la police judiciaire a signé, le 5 septembre 2017, un premier rapport accablant dans l’affaire des financements libyens de Nicolas Sarkozy. Éric Woerth, trésorier de 2007 et actuel président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, est mis en cause. Les juges ont par ailleurs saisi plusieurs biens immobiliers de Claude Guéant.
Plus de dix ans après les faits, le puzzle, enfin, prend forme. L’Office anticorruption (OCLCIFF) de la police judiciaire a signé, le 5 septembre dernier, un premier rapport accablant de 22 pages dans l’affaire des financements libyens de Nicolas Sarkozy et de son entourage, dont Mediapart a pu prendre connaissance.
Les enquêteurs, chargés par le juge d’instruction Serge Tournaire de conforter – ou non – l’hypothèse de circuits d’argent noir entre Tripoli et Paris au moment de la campagne présidentielle de 2007 de l’ancien chef de l’État français, ont donné des titres de “chapitre” à leur rapport qui parlent d’eux-mêmes : « la matérialisation des soupçons de financement libyen », « les mallettes de Ziad Takieddine », « le cash de Claude Guéant », « l’absence de sincérité des comptes de campagne », l’« ampleur de la circulation d’espèces en marge de la campagne »…
Outre la recension des nombreux témoignages qui, depuis trois ans d’instruction, viennent corroborer une corruption franco-libyenne dès l’année 2006, les enquêteurs commencent aujourd’hui à mettre en cohérence plusieurs éléments matériels bien connus des lecteurs de Mediapart et d’autres, nouveaux, qui viennent confirmer, voire, à certains égards, amplifier nos révélations passées.
Parmi les pièces connues se trouvent ainsi les carnets manuscrits de l’ancien premier ministre et ministre du pétrole libyen, Choukri Ghanem, qui consignait en avril 2007, soit quatre ans avant la guerre en Libye, des versements du régime Kadhafi au profit de l’équipe Sarkozy pour plusieurs millions d’euros – Ghanem a été découvert noyé dans le Danube, en Autriche, dans l’entre-deux-tours de la campagne présidentielle de 2012. Ou encore le procès-verbal devant la Cour pénale internationale (CPI) de l’ancien chef des services secrets libyens, Abdallah Senoussi, qui a reconnu avoir envoyé à titre personnel à MM. Guéant et Sarkozy 5 millions d’euros en cash par l’intermédiaire de l’homme d’affaires Ziad Takieddine.
Ce dernier a livré sur procès-verbal le récit circonstancié de ces remises de valises, au ministère de l’intérieur, en trois fois, fin 2006 et début 2007 : deux pour Claude Guéant et une pour Nicolas Sarkozy. Les enquêteurs notent d’ailleurs dans leur rapport à ce propos : « Un listing récapitulatif des voyages en Libye de M. Takieddine figurant dans un autre dossier judiciaire était obtenu. Des voyages de l’intéressé étaient bien constatés aux dates de transport des espèces mentionnés. » Ziad Takieddine, depuis ses aveux, est mis en examen pour ces faits.
Les policiers parlent également – élément inconnu jusqu’à aujourd’hui – d’une note de mars 2013 de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, aujourd’hui DGSI) selon laquelle « une source du Service indiquait [en mars 2011] que les autorités libyennes seraient en possession d’un enregistrement vidéo prouvant que la somme de vingt millions d’euros aurait été versée au candidat Nicolas Sarkozy par l’entourage du Guide, et ce dans le cadre de la préparation de la campagne présidentielle française de 2007 ».
Il n’est pas inutile de rappeler qu’un Libyen du nom de Mohamed Albichari, anti-kadhafiste notoire, avait confié aux services secrets français (DGSE et DGSI) pouvoir les mettre sur la piste de ces fameux enregistrements clandestins de Kadhafi, allant jusqu’à leur faire écouter des extraits authentifiés, avant de mourir à son tour soudainement en avril 2012 d’une crise de diabète, à Tunis.
Lui aussi mis en examen dans le dossier, Claude Guéant, l’ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 (avant de devenir no 2 de l’Élysée, puis ministre de l’intérieur), apparaît de plus en plus comme le personnage pivot du dossier.
Claude Guéant est déjà poursuivi dans cette affaire pour la réception, en mars 2008, d’un virement de 500 000 euros derrière lequel se cache, d’après l’enquête judiciaire, l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le gestionnaire des comptes de Bachir Saleh, l’ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi.
Pas à pas, les policiers ont, en plus, pu reconstituer ce qu’ils appellent « l’usage immodéré des espèces » par Claude Guéant. Le rapport de la PJ souligne que l’ancien “cardinal” de la République n’a retiré de son compte bancaire que… 800 euros entre mai 2003 et fin 2012, c’est-à-dire en près d’une décennie.
Outre les 110 000 euros de frais d’enquête qu’il est accusé d’avoir détourné au ministère de l’intérieur entre 2002 et 2004, faits pour lesquels il a été condamné en première instance et en appel, Claude Guéant est aujourd’hui soupçonné d’avoir manipulé au moins 200 000 euros en espèces dont l’origine n’est pas justifiée, selon la PJ. Et cela ne prend même pas en compte toutes les dépenses de la vie que Guéant réalisait également en cash, affirment les policiers.
On se souvient que c’est le même Guéant qui a loué, le temps de la campagne présidentielle de 2007, une chambre forte à l’agence Opéra de la BNP, à Paris, où il s’est rendu discrètement sept fois entre le 23 mars et le 19 juillet 2007. Devant les policiers, Claude Guéant a assuré, sans ciller, qu’il avait loué cette chambre forte – un homme pouvait y entrer debout – afin d’y mettre à l’abri… des discours de Nicolas Sarkozy.
De nombreux membres de l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy ont été entendus à ce sujet dans le dossier libyen. Ils ont soit observé un silence embarrassé sur les déclarations fantasques de Guéant, soit carrément mis en cause son alibi.
Éric Woerth mis en cause
Ainsi, Vanessa D., ancienne collaboratrice de l’UMP et de Cécilia Sarkozy : « Cela me semble incohérent. Les discours de la campagne étaient consultables sous forme électronique depuis le QG. »
Ou Aurélia J. : « Non, il se moque des gens, c’est hallucinant de mensonge, je suis consternée. » À la question de savoir ce que le directeur de campagne pouvait bien exposer dans cette chambre forte, la même a répondu, non sans malice : « Je n’en ai pas la moindre idée, mais on peut faire des déductions. »
Une troisième, Séverine N. : « Je trouve bizarre que des discours soient entreposés dans un coffre. » Elle aussi n’exclut pas que « de l’argent peut-être » a pu y être caché. Avant d’ajouter : « Je ne sais pas si les discours de Nicolas Sarkozy sont des objets de valeur. » Une quatrième, Marie-Laure H. : « Je trouve cela aberrant. II y avait un coffre-fort dans le bureau de M. Sarkozy. Cela n’a aucun sens. Les discours ont toujours transité par mail, même à l’Élysée quand il était président de la République. »
La justice a décidé, en juin dernier, d’ordonner la saisie pénale de deux biens immobiliers de Claude Guéant, une maison de famille située dans le Maine-et-Loire et son appartement de la rue Weber, dans les beaux quartiers parisiens, financé en grande partie par les 500 000 euros qui lui valent déjà une mise en examen.
Au-delà du seul cas Guéant, les policiers de l’OCLCIFF ont également établi la réalité d’une circulation importante d’espèces en marge de la campagne de 2007, sous l’autorité de son trésorier d’alors, Éric Woerth, aujourd’hui président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, et de son adjoint de l’époque, Vincent Talvas.
D’après l’enquête policière, tout le monde, ou presque, dans l’équipe de campagne a touché de copieuses enveloppes de billets, sans que rien n’apparaisse jamais dans les comptes de campagne déposés par Nicolas Sarkozy. Une ancienne petite main de la campagne a par exemple expliqué sur PV que les secrétaires avaient perçu des rémunérations occultes, mais aussi les « patrons » de la campagne, précisant que leurs enveloppes étaient « bien supérieures à ce que nous avons eu ». Selon un membre de l’équipe, François Fillon ou Claude Guéant faisaient partie des « patrons » qui ont touché.
Un autre témoin, lui aussi membre de la campagne, a confié une anecdote très gênante : « Je me souviens que c’était le défilé dans le bureau de Talvas [l’adjoint de Woerth – ndlr], que tout le monde venait chercher son enveloppe. Il a tiré cette enveloppe d’un coffre-fort qui contenait de nombreuses autres enveloppes, plusieurs centaines. »
Les deux responsables de la trésorerie de Nicolas Sarkozy en 2007 (Éric Woerth et Vincent Talvas), entendus comme mis en cause, ont expliqué l’origine de ces fonds en espèces par des envois postaux de dons anonymes de militants. Une explication « captieuse », selon les enquêteurs. C’est-à-dire qui vise délibérément à tromper.
« Les membres de l’équipe de campagne qui avaient reconnu avoir reçu des espèces et qui se rappelaient les valeurs faciales des billets remis évoquaient de grosses coupures. Ces affirmations étaient confirmées par Éric Woerth. Il semble utile de préciser que selon ses propres déclarations, les valises remises par Ziad Takieddine à MM. Guéant et Sarkozy contenaient elles aussi de grosses coupures », notent les policiers.
Un comptable de l’UMP a également confirmé qu’il était peu probable que de grosses coupures proviennent de dons militants. D’autres ont totalement battu en brèche les affirmations de Woerth sur l’envoi par courrier d’espèces. « Je n’ai jamais vu de courrier arrivant qui contenait des espèces », a assuré la chef du courrier à l’UMP.
Les policiers observent, piquants, que les déclarations de Woerth et Talvas dans l’affaire libyenne sont allées « à l’encontre des propos qu’ils avaient pu tenir dans le cadre du dossier Bettencourt, procédure dans laquelle ils avaient contesté toute circulation d’espèces pendant la campagne ». Oups.
Interrogée sur l’origine du cash, une petite main de la campagne s’est autorisé une hypothèse : « À l’époque je l’ignorais, maintenant avec ce que j’ai lu dans la presse, je m’imagine aujourd’hui que Takieddine en est à l’origine. J’ai souvenir d’avoir participé à deux meetings, ils étaient grandioses, le décor, les lumières. C’était digne d’une pop-star. »
L’affaire Bygmalion, qui vaut déjà à Nicolas Sarkozy un renvoi devant le tribunal correctionnel, a montré que la campagne de 2012 de l’ancien président n’avait pas coûté 22 millions d’euros, comme cela avait été déclaré aux autorités de contrôle, mais au moins le double.
Et celle de 2007 ?
Une chose paraît déjà certaine : « Les investigations menées ont permis de faire apparaître de nouvelles qualifications pénales », assurent les policiers.
]]>#Sarkozy-Kadhafi : un rapport de police accablant, les biens de #Guéant saisis
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/201017/sarkozy-kadhafi-un-rapport-de-police-accablant-les-biens-de-gueant-saisis
Nicolas Sarkozy et Claude Guéant, le 27 mars 2012. © Reuters L’Office anticorruption de la police judiciaire a signé, le 5 septembre 2017, un premier rapport accablant dans l’affaire des financements libyens de Nicolas Sarkozy. Éric #Woerth, trésorier de 2007 et actuel président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, est mis en cause. Les juges ont par ailleurs saisi plusieurs biens immobiliers de Claude Guéant.
#France #Ghanem #kadhafi #Saleh #Senoussi #Takieddine #Talvas
]]>Un accroissement des mobilités
Selon le dernier bilan démographique (publié en janvier 2015), le solde migratoire de la France s’établit à + 33 000 personnes en 2013. Il était de + 112 000 en 2006. Ce solde résulte de mouvements migratoires entre la France et l’étranger de trois catégories de personnes qui vivent en France : celles qui sont nées en France, les immigrés et les personnes nées françaises à l’étranger. Les travaux présentés ici visent à quantifier l’ensemble de ces mouvements sur la période 2006 à 2013. Outre l’analyse du solde migratoire, réalisée habituellement par le rapprochement des données du recensement et des données de l’état civil, cette méthode présente une exploitation nouvelle des recensements successifs pour estimer les flux d’entrées sur le territoire et par déduction les flux des sorties.
Les départs vers l’étranger des personnes nées en France se sont amplifiés depuis 2006, alors que leurs retours, moins nombreux, ont peu varié sur la période. Leur solde migratoire est ainsi négatif et a doublé sur la période : il est estimé à – 120 000 personnes en 2013 contre – 60 000 en 2006. Dans le même temps, le nombre d’entrées d’immigrés a progressé, mais à un rythme plus faible que leurs sorties du territoire, si bien que le solde migratoire des personnes immigrées, estimé à + 140 000 personnes en 2013, s’inscrit en léger recul par rapport à 2006 (+ 164 000). Enfin, les flux d’entrées et de sorties des personnes nées françaises à l’étranger sont plus faibles ; leur solde migratoire s’élève à + 13 000 en 2013.
L’augmentation récente des sorties de personnes nées en France vient gonfler la présence française à l’étranger : en 2013, un peu moins de 3 millions et demi de personnes nées en France vivraient à l’étranger.
►https://www.insee.fr/fr/statistiques/1521331
#migrations #immigration #émigration #France #statistiques #chiffres
Paru en 2015, pour archivage
]]>Un retour effarant sur le financement libyen de la campagne Sarkozy
▻http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/16/retour-sur-le-financement-libyen-de-la-campagne-sarkozy_5201349_3232.html
Les journalistes de « Mediapart » Fabrice Arfi et Karl Laske publient une synthèse serrée de six années d’enquête sur cette affaire.
Il est difficile, en refermant le livre, d’avoir encore le moindre doute : le colonel Kadhafi a bien financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, même si l’ancien président, qui n’est pas poursuivi dans le dossier judiciaire, le conteste formellement. Lorsque les premiers éléments du financement libyen avaient été publiés, ils n’avaient soulevé qu’un intérêt poli et un peu d’incrédulité – l’affaire et la ficelle étaient un peu grosses.
Aujourd’hui, Fabrice Arfi et Karl Laske, journalistes à Mediapart, publient Avec les compliments du Guide, une synthèse serrée de six années d’enquête. Une charge minutieuse, documentée, argumentée, qui laisse sans voix quant aux dessous nauséeux de la République : nombre de pièces du puzzle avaient déjà été publiées, mais le tableau qu’elles forment, une fois rassemblées, est effrayant.
L’agence officielle libyenne JANA annonce, le 10 mars 2011, la révélation d’un secret qui « va entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale ». Le même jour, Kadhafi assure à la télévision : « C’est moi qui ai aidé Sarkozy à prendre le pouvoir. Je lui ai donné de l’argent avant qu’il ne devienne président. » L’un de ses fils déclare ensuite à Euronews : « Tout d’abord, il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa compagne électorale. »
Et devant une journaliste du Figaro, qui ne révélera ce passage que quatre mois plus tard, le colonel a insisté : « Nous lui avons donné le financement nécessaire pour qu’il puisse gagner les élections chez lui. » Certes, mais la guerre menace, et la parole du clan Kadhafi ne vaut déjà plus grand-chose.
Circuits tortueux
Plusieurs dignitaires du régime sont pourtant allés dans le même sens. Ainsi, dans son journal, l’ancien premier ministre, Choukri Ghanem, retrouvé noyé à Vienne : « Le 29 avril [2007], j’ai déjeuné chez Bachir Saleh [directeur de cabinet de Kadhafi], Al-Baghdadi [le premier ministre] était présent. Bachir a dit avoir payé 1,5 million d’euros à Sarkozy ; quant à Saïf [le fils de Kadhafi], il lui a envoyé 3 millions d’euros. Il semblerait que les émissaires aient empoché une partie des sommes avant de les remettre à destination. Abdallah Senoussi [beau-frère de Kadhafi] lui a également envoyé 2 millions d’euros. »
Il semble qu’il n’ait pas tort : les intermédiaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri ont copieusement profité de la manne ; l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Boris Boillon, a été contrôlé gare du Nord, en 2013, avec 350 000 euros et 40 000 dollars ; Claude Guéant, l’ancien secrétaire général de l’Elysée, peine à justifier le demi-million d’euros perçu par l’intermédiaire de circuits panaméens tortueux ; l’ancien premier ministre Dominique de Villepin a touché la même somme, par les mêmes circuits, affirment les auteurs.
Baghdadi a confirmé, en 2011, devant la cour d’appel de Tunis, qu’il avait lui-même « supervisé le dossier du financement de la campagne de Sarkozy depuis Tripoli ». Senoussi, devant la Cour pénale internationale en 2012, assure s’être occupé du versement de 5 millions d’euros « au directeur de cabinet du ministre de l’intérieur », Claude Guéant, par l’intermédiaire de Ziad Takieddine.
Takieddine l’a avoué en 2016, « il s’agissait de billets en euros, neufs, des liasses de 500 euros, et quelques liasses de 200 euros. Les billets étaient enveloppés dans du film plastique ». Trois voyages, en 2006 et 2007, jusqu’au bureau de Guéant, le dernier en présence de Nicolas Sarkozy – qui juge « honteuses » les déclarations de l’intermédiaire. Le même Takieddine se fait bêtement pincer, en mars 2011, au Bourget avec 1,5 million d’euros en liquide.
Mediapart a par ailleurs publié une note à en-tête du régime, datée du 9 décembre 2006, qui donne un accord de principe pour verser 50 millions d’euros « en soutien » à la campagne de Nicolas Sarkozy. Elle est signée de Moussa Koussa, le chef des services secrets. Après quatre ans d’expertises, la justice française a estimé que la note, très contestée, n’avait pas été « fabriquée par montage », ni « altérée ». Sur les 50 millions promis, 20 auraient été « donnés directement à Boris Boillon et à Claude Guéant » en espèces, selon un ancien cadre libyen qui a témoigné sous X devant les policiers.
« Pourquoi mentir ou nier ? »
Enfin, Mohammed Ismail, un proche de Kadhafi, a mis les enquêteurs sur la piste des circuits offshore : la société Rossfield Ltd de Takieddine, immatriculée aux îles Vierges britanniques et alimentée par la Libye, a transféré des fonds à la Deutsche Bank de Francfort en passant par l’Intercontinental Bank du Liban. L’ex-premier président de la Libye post-Kadhafi, Mohamed Al-Megarief, a lui même écrit dans ses Mémoires : « Pourquoi mentir ou le nier ? Oui, Kadhafi a financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy et a continué à le financer encore après 2007. » Le passage du manuscrit a été expurgé dans la version publiée.
« Je ne veux être complice d’aucune dictature dans le monde », déclarait, le 14 janvier 2007, le candidat Sarkozy. Douze jours après sa prise de fonctions, le nouveau président téléphonait au dictateur libyen et lui disait : « Je garde un magnifique souvenir de la qualité des analyses que j’ai entendues de vous » et « Je compte sur votre prière, monsieur le Guide ». Avec la vague des « printemps arabes » de 2011, c’est pourtant la France qui prend l’initiative de la guerre contre « la malheureuse Libye », selon les mots du président français. Elle « a souffert pendant des décennies d’un des dictateurs les plus cruels qu’on ait jamais connus ».
Mouammar Kadhafi est lynché par la foule le 20 octobre 2011, mais en sort vivant. Qui l’a tué ? Le premier ministre François Fillon a fait part d’une discussion orageuse avec Vladimir Poutine, qui accuse la France d’avoir liquidé le colonel. « Même si ce n’est pas nous qui avons appuyé sur la gâchette, l’honnêteté m’oblige à dire que ses arguments n’étaient pas tous fallacieux. » Nicolas Sarkozy n’a pas répondu aux soixante questions envoyées par les auteurs du livre.
]]>Le vrai visage de Nicolas Sarkozy !!! – Espion “américain” placé à la présidence par la CIA – Dossier complet et documenté ! - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
▻http://slisel.over-blog.com/2017/08/le-vrai-visage-de-nicolas-sarkozy-espion-americain-place-a-la-pres
Sarko – le vrai CV :
Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité.
Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir.
Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines de l’ancien président de la République« française ».
Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.
Tonton Pasqua et l’arriviste. Ce pourrait être une fable de La Fontaine.
Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays.
Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées.
Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française.
Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.
Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté.
Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.
C’est que l’homme est habile.
Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.
Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.
Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière.
Très en arrière.
Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.
Secrets de famille :
À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile.
Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.
« votez pour moi pauv’cons ! »
En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France.
Pauvre France nous sommes mal placés au centre de toutes ces querelles !
L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN.
Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup.
Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général de Gaulle sans avoir besoin de recourir la force.
Or, Charles de Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler.
Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française.
Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance.
Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, de Gaulle se rend à l’évidence.
Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.
Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir.
La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat.
Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique.
Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.
Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano.
Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste.
Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de de Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.
Ainsi défendu, de Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale.
Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon.
Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ;
Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ;
Il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ;
Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ;
Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ;
Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ;
Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ;
etc.
Les discours de de Gaulle sont un vrai régal. Regardez-les et vous ne vous laisserez plus endormir par nos politichiens. Il avait la protection divine.
Simultanément, de Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger.
Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total), tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.
Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, de Gaulle s’allie à la famille Rothschild.
Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou.
Les deux hommes forment un tandem efficace.
L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.
Lorsque de Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer.
Avant il avait vendu la France aux banksters ! Loi 1973. La France ne peut plus emprunter à la Banque de France sans intérêt et doit se tourner vers les banques privées, ce qui nous amène à l’escroquerie de la dette.
Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile.
Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Édouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.
La fabrication de Nicolas Sarkozy :
Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy.
Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique.
Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.
Achille Peretti
Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti.
Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique.
Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.
Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause.
Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » que Hollywwod devait porter à l’écran.
▻http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=4423.html
S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Timecite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard.
On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ». Comme quoi, la pratique n’est pas nouvelle (l’associé de DSK vient de se « suicider ». Il aurait eu des révélations à faire ?
En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis.
Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent.
Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important.
Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.
On nous les dé-forme avant de nous les renvoyer bien conditionnés.
À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste.
Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.
En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti.
Son témoin de mariage est Charles Pasqua.
En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors.
Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.
L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.
Jacques Martin et Cecilia. – Sarko et sa femme.
Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly.
Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.
Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro.
Un tombeur ce mec ! mais, l’intérêt n’est jamais bien loin !
Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia.
Le mari trompé se suicide (?) en absorbant des drogues.
La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.
En 1993, la gauche perd les élections législatives.
Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Édouard Balladur un tandem comparable à celui de de Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Édouard Balladur.
Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur.
S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone.
Il tisse aussi des liens en Arabie Saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad.
Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.
À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense.
Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.
C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur.
La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild.
Tout dérape.
Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu.
Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union Européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.
Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer.
Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf.
À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.
La traversée du désert :
Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance.
L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert.
Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.
En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia.
Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).
Pas vraiment près du peuple, Sarko. C’est pas de Gaule !
Dernier acte !
Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy.
Ils agissent en trois temps :
d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.
Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier.
Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo.
Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.
Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore.
La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé.
Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales.
La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.
Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque.
Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur.
Erreur !
À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations
Préfet Claude Érignac
Il s’occupe aussi des affaires corses.
Le préfet Claude Érignac a été assassiné.
Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République.
Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste.
Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin.
C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île.
Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.
Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui.
Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait.
Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf.
Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures de Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération.
Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.
Dominique de Villepin et Poutine récemment.
Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream.
Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination.
Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison.
En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine, dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur.
Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur.
Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique.
La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.
Reste à neutraliser les candidatures d’opposition.
Les cotisations d’adhésion au parti socialiste sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte.
Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert).
Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA).
Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste.
Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn.
Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal.
Seul le premier représente un danger pour Sarkozy.
Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment.
Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.
L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis.
Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévôt de l’université, Condoleezza Rice.
Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.
Premiers jours à l’Élysée :
Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne.
Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s.
La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne.
Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne.
Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.
Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités.
Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.
Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française.
Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.
Il forme son équipe de travail et son gouvernement.
Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).
Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :
Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua.
François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild.
Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe.
Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.
Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire.
Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques.
On le retrouve dans les années 90 auprès de Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.
Sous le contrôle de Wali, le frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot.
Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo).
Là, la drogue est prise en charge par les hommes de Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA.
Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés. Je ne partage pas cet avis ; Kouchner est loin d’être blanc : (trafic d’organes)
Pour compléter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances.
Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie.
Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne.
Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre l’avionneur français Dassault. Ces personnes ne travaillent pas pour la France, mais pour leur pouvoir personnel, il faut que l’on arrête de se mentir.
Nouvelle escapade durant l’été.
Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush.
La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.
La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden).
Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et « gère » les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.
La cote de popularité du président est en chute libre dans les sondages.
L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ».
L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Édouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale.
Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni.
Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques.
Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas.
Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet de Édouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.
Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont affaire ?
Maintenant.
Lerebelle
source:▻http://lesmoutonsrebelles.com/le-vrai-visage-de-nicolas-sarkozy-espion-americain-place-a-la-pr
]]>#Kazakhgate : le demi-aveu de #Claude_Guéant
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/040517/kazakhgate-le-demi-aveu-de-claude-gueant
Claude Guéant a été secrétaire général de l’Élysée sous Sarkozy à partir de 2007, puis nommé ministre de l’intérieur le 27 février 2011. © Reuters L’ancien bras droit du président Sarkozy a reconnu mercredi devant une commission d’enquête parlementaire belge que l’Élysée s’est démené pour éviter à un oligarque un procès pour #Corruption en #Belgique, afin que de juteux contrats soient signés entre la #France et le #Kazakhstan. Mais il a démenti avoir fait changer la loi outre-Quiévrain.
#Airbus #EADS #Nicolas_Sarkozy #Noursoultan_Nazarbaïev #trafic_d'influence
]]>Claude Guéant devant la commission Kazakhgate dans un contexte de révélations accablantes RTBF - u. Vl. avec Philippe Walkowiak et Fabien Van Eeckhout - 3 Mai 2017
Il y aura un invité remarqué devant la commission d’enquête parlementaire Kazakhgate ce mercredi.
Le bras-droit de Sarkozy c’était lui, il avait notamment été son ministre de l’Intérieur : il s’agit de Claude Guéant. Ce dernier n’était pas obligé de venir devant la commission mais il a accepté malgré tout. Dans cette affaire du Kazakhgate, Claude Guéant aurait joué un rôle central.
Il s’agissait, on le rappelle, pour la France de signer un gros contrat aéronautique avec le Kazakhstan. Dans le cadre de celui-ci, le président kazakh aurait fait savoir aux Français que tirer ses amis milliardaires d’une condamnation en Belgique favoriserait la signature de ces contrats à neuf chiffres. L’élaboration chez nous d’une loi de transaction pénale était censée tirer de leurs ennuis judiciaires en Belgique ce trio d’hommes d’affaires kazakhs (comme demandé par le président kazakh Nazarbaiev à son ami Nicolas Sarkozy).
Claude Guéant est soupçonné d’avoir été l’une des figures centrales de cette campagne de trafic d’influence présumée.
Condamné à la prison ferme pour détournement d’argent public
C’est lui que rencontrent à déjeuner à l’Elysée Armand De Decker et l’avocate française Catherine Degoul qui sert de lien entre France et Belgique.
C’est à lui que l’on aurait remis une fiche de la sûreté belge sur un rival du trio kazakh à écarter. C’est lui que l’on informe des ministres « conscientisés » chez nous sur le dossier. C’est à lui que l’on fait rapport de tout ce qui a été entrepris et que l’on prie de remercier Armand De Decker. C’est lui qui est mis en copie ensuite de courriers sur des litiges d’honoraires entre avocats, comme ultime moyen de pression.
Interrogé mais pas inculpé côté français, Claude Guéant, a toujours tout démenti, ne se souvenant pas, écartant tout lien entre l’Elysée et l’affaire chez nous et rejetant l’idée de toute rétrocommission.
Déjà plombé par d’autres affaires, condamné récemment à la prison ferme pour détournement d’argent public lorsqu’il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy (alors ministre de l’Intérieur), il viendra livrer ce matin « sa » version des faits dans ce dossier sulfureux
. . . . . . .
La suite : ▻https://www.rtbf.be/info/societe/detail_claude-gueant-ancien-bras-droit-de-sarkozy-devant-la-commission-kazakhga
#Corruption à l’échelle de l#union_européenne #Belgique #France #Sarkozy #Claude_Guéant #Chevalier_de_Malte #MR #Kazakhgate
]]>Guéant, ex-ministre de l’intérieur du gouvernement Fillon, condamné à un an de prison ferme...
▻http://www.brujitafr.fr/2017/01/gueant-ex-ministre-de-l-interieur-du-gouvernement-fillon-condamne-a-un-an-
Le 24 juillet 2007, Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Élysée, accompagne Cécilia Sarkozy en Libye à l’occasion de la libération des infirmières bulgares. © AP/Sipa AFFAIRE GU... Claude Guéant © Xavier de Torres/MAXPPP Le 20 juin 2013 | Mise...
]]>Primes en liquide : l’arrêt qui condamne #Claude_Guéant à un an ferme
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/230117/primes-en-liquide-larret-qui-condamne-claude-gueant-un-ferme
Nicolas Sarkozy et Claude #Guéant © Reuters Claude Guéant a été condamné, lundi 23 janvier, par la cour d’appel de Paris à deux ans de prison dont un ferme dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’intérieur. La cour souligne « l’extrême gravité » des faits. Mediapart publie la décision.
#France #appel #Beauvau #Daniel_Canépa #détournement_de_fonds_publics #Gérard_Moisselin #Justice #Michel_Camux #Michel_Gaudin #ministère_de_l'intérieur #Nicolas_Sarkozy #PNF
]]> En condamnant Claude Guéant, lundi 23 janvier, à deux ans d’emprisonnement dont un an ferme, dans l’affaire des primes en liquide de la police versées aux membres du cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, la cour est allée à la fois au-delà des réquisitions du parquet
...
La condamnation de Claude Guéant n’est toutefois pas synonyme de détention, les peines inférieures à deux ans de prison étant en effet aménageables, depuis une loi votée en 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
▻http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/01/23/primes-en-liquide-l-ex-ministre-claude-gueant-condamne-en-appel-a-deux-ans-d
]]>#Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mardi 24 janvier 2017
▻https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/13079-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna
►https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png
Bonjour, mardi 23 janvier, un peut plus de titres ce matin qu’hier, je vous laisse donc découvrir les informations du jour.
Amicalement,
f.
Actualités françaises :
24.01.2017
Relaxe totale pour les Faucheurs de Chaises : victoire contre l’évasion fiscale ! (L’Humanité.fr)
La banque ferme le compte d’une cliente au « comportement répréhensible » (Le Monde.fr)
Terrorisme : Le nombre de mineurs mis en examen quasiment multiplié par quatre en un an (20 Minutes.fr)
Claude Guéant condamné en appel à deux ans de prison dans l’affaire des primes en liquide (France 24.com)
La Polynésie française déclarée « en état de calamité naturelle » (Le Figaro.fr)
Synthèse chiffrée des voies de financement d’un Revenu de Base (Agoravox.fr)
23.01.2017
Primaire à gauche : Benoît Hamon et Manuel Valls au second tour (...)
]]>Primes en liquide : #Claude_Guéant condamné à un an de prison ferme
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/230117/primes-en-liquide-claude-gueant-condamne-un-de-prison-ferme
Nicolas Sarkozy et Claude #Guéant © Reuters Claude Guéant a été condamné, lundi 23 janvier, à deux ans de prison dont un ferme dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’intérieur. Une peine d’amende de 75 000 euros, assortie de l’interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans, est confirmée.
#France #appel #Beauvau #Daniel_Canépa #détournement_de_fonds_publics #Gérard_Moisselin #Justice #Michel_Camux #Michel_Gaudin #ministère_de_l'intérieur #Nicolas_Sarkozy #PNF
]]>#Dominique_de_Villepin est entraîné à son tour dans l’affaire libyenne
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/030117/dominique-de-villepin-est-entraine-son-tour-dans-l-affaire-libyenne
Alexandre Djouhri et Dominique de Villepin, le 23 avril 2014 au Parc des princes. © Benoit Tessier Reuters Selon l’enquête judiciaire, l’ancien premier ministre a reçu en 2009 une part de l’argent libyen versé à l’intermédiaire #alexandre_djouhri par le #Libyan_African_Investment_Portfolio (LAP), un fonds souverain du régime Kadhafi, empruntant le même circuit que l’argent qui a bénéficié à Claude Guéant. Mediapart dévoile par ailleurs le bordereau de l’achat par Djouhri, pour 53 000 euros, du Tintin au pays des Soviets mis aux enchères par Dominique de Villepin.
#International #France #Bachir_Saleh #Khaled_Bugshan #LAP #Villepin_international
]]>Financement libyen : ce que Ziad Takieddine a dit aux juges
▻https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12836-financement-libyen-ce-que-ziad-takieddine-a-dit-aux-juges
Après ses déclarations à ONPC (vidéo ci-dessous) je m’étais étonné que la justice ne l’entende pas, eh bien voilà qui est fait...
Il est dix heures ce 7 décembre quand l’homme d’affaires Ziad Takieddine, 65 ans, se présente dans le bureau du juge financier, Serge Tournaire. Trois semaines avant, il s’est confié à un journaliste de Premières Lignes et au site Médiapart assurant qu’il avait remis de l’argent liquide en provenance de Libye à Claude Guéant puis Nicolas Sarkozy à la fin de l’année 2006 et au début de 2007.
Lire aussi : La nouvelle « bombe » de Ziad Takieddine, témoin à la crédibilité contestée
Des déclarations crédibles, mais sans preuve, qui ont secoué la campagne des primaires à droite et qui lui valent aujourd’hui d’être mis en examen pour « complicité de corruption et de trafic (...)
]]>Révélations Libye : mais pourquoi personne n’interroge Nicolas Sarkozy ? - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
▻http://slisel.over-blog.com/2016/11/revelations-libye-mais-pourquoi-personne-n-interroge-nicolas-sarko
Depuis novembre, Mediapart et Le Monde ont publié de nombreuses révélations sur un possible versement de fonds par Kadhafi lors de la campagne de Sarkozy en 2007. Une seule question a été posée à l’ancien président pourtant interviewé plus de huit fois ce mois-ci.
« Entretien vidéo exclusif – Takieddine : “J’ai remis trois valises d’argent libyen à Guéant et Sarkozy.” » Mediapart, en partenariat avec l’agence Premières lignes, a lâché un nouveau témoignage mardi qu’on aurait pu penser accablant. Et pourtant, cet énième élément de l’affaire du financement libyen présumé de la campagne de Sarkozy en 2007 a été traité plutôt discrètement. Il ne fait ni la une des journaux, ni celle des JT, et n’est pas, loin s’en faut, le sujet principal abordé dans les interviews politiques. Et si certains médias jugent que les déclarations de Takieddine doivent être prises avec des pincettes, il faut rappeler que ce témoignage n’est pas isolé. Le 3 novembre dernier, Le Monde publiait d’autres révélations tout aussi explosives —renforçant celles déjà publiées par le site Mediapart depuis 2011— à propos de la campagne de 2007.
S’il n’y a toujours aucune preuve tangible concernant un financement de la campagne de Sarkozy par le réseau de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi, les indices accablent le clan Sarkozy. Selon les deux sites d’information, qui ont eu accès à l’enquête, les magistrats instructeurs jugent même désormais « probable l’hypothèse d’un financement libyen ». Notamment après ces éléments de l’enquête (non exhaustifs) :
Les enquêteurs ont obtenu pas moins de sept témoignages qui accréditent l’hypothèse du versement de fonds par Mouammar Kadhafi à l’équipe de Nicolas Sarkozy.
La justice dispose aussi d’écoutes téléphoniques accablantes. « Oui, ils cherchent le lien avec Kadhafi mais ils ne cherchent pas au bon endroit », dit par exemple l’avocat franco-djiboutien Mohamed Aref dans une conversation interceptée par la police.
Mediapart a révélé l’existence d’un carnet d’un ancien ministre du pétrole libyen, Choukri Ghanem, qui mentionne plusieurs versements pour un montant de 6,5 millions d’euros. Ce dernier sera retrouvé mort le 29 avril 2012 dans le Danube, en Autriche.
Une conversation interceptée prouve que Nicolas Sarkozy aurait demandé en 2014 une lettre à Alexandre Djouhri et qui l’innocenterait.
Selon un autre témoin cité par Mediapart, des mallettes de plusieurs millions d’euros ont été données directement à Boris Boillon (ex-conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy à l’Élysée) et à Claude Guéant et ont été ramenées dans un voyage en avion privé de Syrte au Bourget.
Boillon, enfin, percevait selon ce témoin « des petits cadeaux », sous forme d’enveloppes avec des milliers d’euros. Et justement, le 31 juillet 2013, Boris Boillon est interpellé à la gare du Nord, avec un sac contenant 350.000 euros d’argent liquide.
Même s’il n’y a pas de preuve irréfutable, même si l’enquête est toujours en cours, il paraît tout de même logique que des journalistes interrogent le candidat à la primaire de droite sur ces nouveaux éléments.
8 interviews de Nicolas Sarkozy, 1 question sur la Libye
Depuis les révélations du Monde le 3 novembre, Nicolas Sarkozy a été interrogé par TF1, France 2, France 3, Le Parisien, Valeurs actuelles, RTL et, Public Sénat avec Sud Radio (sans parler des médias spécialisés comme Terre-net.fr ou Business immo). Aucune question ne lui a été posée sur ce sujet. Il aura fallu attendre ce jeudi pour que la seule et l’unique lui soit posée par Le Figaro— près de deux semaines après les premières révélations.
Le 15 novembre, le candidat à la primaire de la droite est l’invité de la matinale de RTL pendant une quinzaine de minutes. La journaliste cherche à savoir s’il a « la pêche » avant de l’interroger sur la primaire, ses concurrents, François Bayrou, Donald Trump, l’Europe, la double ration de frites pour les enfants musulmans ou juifs, Notre-Dame-des-Landes. Rien sur la Libye.
Le 13 novembre, Nicolas Sarkozy est l’invité exclusif du 20h de TF1. Il est interrogé sur les commémorations des attentats, le groupe État islamique, les manifestations de policiers, la victoire de Donald Trump, la primaire de la droite, sa carrière politique en cas de défaite, mais pas un mot sur les accusations liées à sa campagne de 2007.
Le 12 novembre, Le Parisien publie une interview fleuve de l’ex-chef d’État. Deux questions sont bien posées sur « les affaires », mais n’abordent pas le financement supposé libyen.
Le 10 novembre, Nicolas Sarkozy est interrogé dans la matinale de France 2. Il est invité à répondre sur l’élection de Donald Trump, l’Europe et la primaire. Le nom de Kadhafi ne sera jamais évoqué.
Le 8 novembre, l’ancien chef de l’État est interrogé pendant une heure par cinq journalistes sur Public Sénat avec Sud Radio. Rien ne sera évoqué.
Le 6 novembre, il est l’invité de l’émission Dimanche en politique de France 3. Sur les 28 minutes du programme, pas une seconde ne sera accordée pour évoquer l’enquête en cours sur le financement de la campagne de 2007.
Par ailleurs, le 3 novembre dernier, lors du second débat entre les différents candidats à la primaire de la droite aucune question n’a été posée sur toutes ces révélations. Même chose dans l’interview publiée par Valeurs actuelles.
Il aura fallu attendre le 17 novembre— plus de 15 jours après les premières révélations— pour que le candidat à la primaire soit interrogé pour la première fois sur le sujet dans le Le Figaro. « Je n’ai que mépris pour cette officine qui depuis des années essaye sans succès de me salir », a-t-il notamment répondu. Il n’a toutefois pas été relancé par les journalistes.
Silence radio dans les JT de France Télévisions
Au rayon des JT, c’est aussi le froid polaire. La plupart des journaux télévisés n’ont pas estimé nécessaire de rapporter le témoignage exclusif publié mardi.
Au menu du JT du 13h de TF1 ce mardi : super Lune, dernier jour pour la taxe d’habitation, grève des agents des impôts, police des douanes, primaire de la droite, désertification médicale… Mais rien sur les révélations de Mediapart datées du matin même.
Silence radio également dans le JT de France 2 de 13h de mardi et de mercredi et plus étonnant encore de 20h. Le journal de David Pujadas a seulement accordé une page spéciale à la pré-annonce de la candidature de Macron. Sur France 3, le 19/20—l’un des programmes les plus regardés en access prime-time— ne dira pas un mot non plus.
Chez TF1, Gilles Bouleau en parle quelques secondes, le temps d’une brève. Même chose ce mercredi dans Le Journal de 8h de la matinale de France Inter, l’un des plus écoutés de France.
Ses proches interrogés mais rapidement
À défaut d’avoir l’intéressé lui-même, quelques soutiens de Nicolas Sarkozy (Rachida Dati au Figaro, Laurent Wauquiez sur Europe 1 et Christian Estrosi sur BFMTV) ont été interrogés sur cette question. Ils ont toutefois eu la chance d’avoir une seule question sur le sujet et en fin d’interview.
Les liens entre mis en cause et journalistes
Alors comment expliquer que la presse (surtout audiovisuelle) relaie peu ces informations ou que Nicolas Sarkozy lui-même ne soit jamais interrogé dessus ? Contacté par BuzzFeed News, Simon Piel, l’un des auteurs des révélations duMonde, avance quelques hypothèses. « Nous avons eu cette réflexion en interne et c’est certain que cette affaire est assez complexe. Ce n’est pas de l’info très comestible, même si nous tâchons de la rendre pédagogique », analyse-t-il. Et d’ajouter :
« MAIS IL Y A CLAIREMENT DES MÉDIAS QUI ONT DÉCIDÉ DE SOUS-TRAITER CETTE AFFAIRE. SOIT PARCE QU’ILS ESTIMENT QUE CELA POLLUERAIT LES DÉBATS DE LA PRIMAIRE, SOIT PARCE QU’ILS ONT DES LIENS PLUS QUE CONNIVENTS AVEC DES GENS MIS EN CAUSE. »
En effet, Mediapart a aussi révélé les liens entre des mis en cause et le conseiller d’Arnaud Lagardère, mais aussi l’actuel patron du Journal du dimanche, Hervé Gattegno. Le Monde a lui livré une conversation interceptée qui montre l’influence du clan Sarkozy sur Le Figaro.
À l’étranger, « la presse aurait été plus agressive »
L’un des journalistes de Mediapart, Fabrice Arfi, partage également ce constat et juge qu’il peut y avoir « une forme de lâcheté journalistique partagée ».
« LORS DE NOS RÉVÉLATIONS SUR L’AFFAIRE BETTENCOURT OU CAHUZAC, IL Y A TOUJOURS EU UNE FORME DE MÉFIANCE AU DÉBUT, MAIS LÀ, JE NE COMPRENDS PAS CE TRAITEMENT MÉDIATIQUE. J’AI L’IMPRESSION QU’IL Y A DEUX MONDES : CELUI DU CIRQUE MÉDIATIQUE ET CELUI DES FAITS. MAIS CES DEUX UNIVERS NE SE RENCONTRENT PAS. »
Les deux journalistes d’investigation ont en tout cas une certitude : la presse étrangère n’aurait pas été aussi timide. « Quand on voit ce qu’il s’est passé avec les mails de Clinton aux États-Unis, le traitement médiatique français est hallucinant », lâche Fabrice Arfi. « Si ces faits concernaient un pays anglo-saxon, la presse se serait montrée sans aucun doute plus agressive. Mais ce n’est pas dans la culture française », ajoute Simon Piel.
Alors une question sur toutes ces révélations va-t-elle être posée lors du prochain débat de la primaire ce jeudi ? Contactés, certains journalistes chargés de l’animer n’ont pas encore donné suite.
Source : Buzzfeed
]]>Alexandre Djouhri, le petit caïd devenu l’encombrant ami de Sarkozy
▻http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/05/alexandre-djouhri-un-petit-caid-devenu-l-encombrant-ami-de-sarkozy_5025847_3
10 avril 1986, 16 h 10. Ahmed Djouhri ne desserre pas les dents devant les enquêteurs de la brigade criminelle venus l’entendre à l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Non, il ne sait pas pourquoi son ami David Tordjman, proche du milieu franco-tunisien, gérant en sous-main de plusieurs discothèques parisiennes, a été victime un an plus tôt d’une tentative d’assassinat.
Non, il ne sait pas non plus pourquoi il a lui même été la cible d’une tentative de règlement de comptes à Paris quelques jours plus tôt. Il s’est défendu en faisant « largement usage d’une arme à feu de calibre 9 mm », notent les policiers. « Je ne me connais pas d’ennemi », leur dit M. Djouhri, qui nie avoir fait feu.
Ce n’est pas l’avis des policiers, habitués à la loi du silence dans le milieu. « Les événements violents qui sont intervenus par la suite semblent indiquer qu’un contentieux important oppose le clan Tordjman-Djouhri à une autre bande », indique un rapport de synthèse de la brigade criminelle. Faute d’éléments probants, aucune enquête n’aboutit. Les fonctionnaires noteront toutefois : « Djouhri Ahmed, plus communément appelé “Monsieur Alexandre”, individu de moralité douteuse et dont les activités paraissent aussi lucratives qu’obscures, ne pouvait ignorer qu’il était la cible de tueurs. »
20 janvier 2015. Ahmed Djouhri s’appelle désormais officiellement Alexandre – en hommage, dit-on, à Alexandre le Grand. Il ne tutoie plus les calibres, mais un ancien président de la République. Au téléphone, il presse Nicolas Sarkozy de lui organiser un rendez-vous avec le président russe Vladimir Poutine pour « éventuellement le voir un peu plus rapidement ? Au lieu qu’on poireaute ?
– On en parle demain, hein ? », répond prudemment l’ancien chef de l’Etat, qui craint d’être sur écoutes.
Alexandre Djouhri est aujourd’hui au cœur de l’enquête démarrée en 2013 sur un possible financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Trente ans séparent les deux scènes. Trente ans durant lesquels le flamboyant M. Djouhri n’a cessé de gagner en influence, au point de devenir sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy l’un des hommes les plus introduits et les plus craints de la république des affaires. Celle où se nouent, dans l’atmosphère feutrée des grands hôtels, des contrats de plusieurs dizaines de millions d’euros. Celle où il faut savoir se rendre incontournable, surtout si l’on est fils d’immigrés kabyles – un père soudeur, une mère au foyer –, si l’on est né à Saint-Denis dans une fratrie de dix et que l’on a grandi à Sarcelles. La meilleure manière est encore de se trouver des parrains ; Alexandre Djouhri l’a compris très tôt.
« Valeur montante du milieu »
Au milieu des années 1980, las de traîner au café La Javanaise à Sarcelles, de jouer les caïds avec son frère Boulam et sa petite bande du Val-d’Oise, Alexandre Djouhri commence à fréquenter l’univers des nuits parisiennes, où il ne sort jamais sans son culot. L’Eclipse d’abord, une discothèque du quartier Beaugrenelle où se retrouve tout ce que Paris compte de malfrats. L’Apocalypse, Le Palace ou Chez Régine, ensuite. Plus chic et plus utile pour cultiver son entregent.
Il y fait la connaissance d’Antony Delon, fils turbulent de l’acteur, avec qui il tentera sans succès de lancer une marque de vêtements. Entendu par la police dans l’enquête sur la tentative d’homicide de David Tordjman, Anthony Delon dira de Djouhri « qu’il donne des coups de main pour la société [de prêt-à-porter], principalement de la manutention ». Les enquêteurs, qui le gardent dans leur radar, le voient circuler en Jaguar. Ils notent que « cette valeur montante du milieu », sans activité professionnelle connue, « dispose de revenus occultes ».
C’est la rencontre avec le jeune Farah M’Bow, fils du Sénégalais Amadou-Mahtar M’Bow, ancien directeur général de l’Unesco, qui lui ouvre les portes des réseaux de la Françafrique. A Paris, « Monsieur Alexandre » fréquente désormais des fils de diplomates africains. A Brazzaville, à Malabo ou à Libreville, il s’élève au rang d’intermédiaire, maniant à merveille les mots « baril », « brut » et « commissions ».
Confident des puissants
Il est à la bonne école des réseaux africains de Charles Pasqua et de son « Monsieur Afrique », l’ancien policier Daniel Léandri. « Djouhri était un bonimenteur qui promettait des financements et voulait des mandats pour négocier des contrats pétroliers au nom du Congo », se souvient Claudine Munari, alors directrice de cabinet du président congolais Pascal Lissouba (1992-1997). A Brazzaville, il peut compter sur le tradeur pétrolier Dominique Ngouabi Ossere, fils de l’ancien président Marien Ngouabi, assassiné en 1977.
En 1995, Jacques Chirac accède à la présidence et ce sera sa chance. Il bluffe les uns et les autres, utilise la séduction ou la menace, sait se revendiquer d’illustres aînés et passe de table en table pour finir à celle des décideurs.
Son talent impressionne des politiques et des grands patrons qui retrouvent en lui leur ambitieuse jeunesse. Il se lie ainsi avec Michel Roussin, l’un des « Monsieur Afrique » de Jacques Chirac, avec Alfred Sirven et André Tarallo, dirigeants d’Elf qui se retrouveront quelques années plus tard au cœur du scandale éponyme. Il se rapproche aussi de l’ancien juge Alain Marsaud, aujourd’hui député Les Républicains, ainsi que de l’avocat pénaliste Francis Szpiner, qui l’aurait introduit auprès de Dominique de Villepin, avec qui se noue une amitié qui dure encore.
Alexandre Djouhri poursuit son chemin. « A l’attaque », comme il dit parfois. Au milieu des années 1990, il fonde une petite agence de presse euro-arabe et euro-africaine. Une carte de visite plus qu’une réelle activité. Elle lui permet, dit-il, de rencontrer celui qui deviendra un proche, Bechir Saleh, directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi.
Le voilà confident des puissants. Il commence, comme il le dit alors, « à voir tout en grand ». A Alger, au début des années 2000, il reçoit au Sheraton. Il représente alors, en Algérie, la société Tag Aeronautics Ltd, liée à la famille du milliardaire saoudien Akram Ojjeh, homme d’affaires, notamment dans l’armement, longtemps très en cour en France.
Avec sa peau hâlée hiver comme été, sa faconde et ses manières de parrain au langage fleuri, « Monsieur Alexandre » navigue en jet privé de Paris à Genève, de Dubaï à Riyad, de Djibouti à Moscou, maniant affaires, politique et espionnage dans les palais présidentiels ou les salons d’armement avec simplement écrit, sur son badge, « Iskandar » (Alexandre en turc ou en persan).
Les règlements de comptes dans les faubourgs parisiens des années 1980 sont bien loin. Cajolé par les réseaux chiraquiens, Alexandre Djouhri s’impose avec de grands contrats comme la vente de douze Airbus et de missiles Milan à la Libye en 2004 – un marché évalué à près de 2 milliards d’euros.
« A l’époque, tout ce petit monde, Djouhri compris, se moquait de Sarkozy qu’ils surnommaient “Zébulon” », se souvient un proche. C’est pourtant le quinquennat de l’actuel candidat à la primaire de la droite qui sera son acmé.
Toujours dans l’ombre
Alexandre Djouhri tient salon au Bristol, à deux pas de l’Elysée où il s’invite régulièrement, sans prévenir. Son emprise la plus manifeste s’exerce sur Claude Guéant, alors secrétaire général de Nicolas Sarkozy. « Il est très séduisant », a reconnu M. Guéant, qui dit avoir fait sa connaissance en 2006, un an avant que son patron soit élu président.
« Je le connais assez bien, mais je ne sais pas exactement ce qu’il fait. Je crois que c’est un apporteur d’affaires », a déclaré M. Guéant aux enquêteurs. Tout juste reconnaîtra-t-il avoir « travaillé sur certains dossiers politiques afin de mettre du liant entre le ministre [Sarkozy] et certains des amis de M. Djouhri ».
Des amis, « Monsieur Alexandre » en a beaucoup. Mais une amitié n’a jamais fait une association de malfaiteurs, pourrait-il dire. De grands industriels, comme Serge Dassault, qu’il appelle « Sergio Bin Marcel », Patrick Kron (Alstom), François Roussely (EDF), Henri Proglio (Veolia puis EDF) ou Antoine Frérot (Veolia). Il travaille pour eux, toujours dans l’ombre. Mais l’aventurier du commerce international n’oublie jamais de réclamer son « dû ».
Mandaté en 2006 et en 2007 par Jean-Paul Gut, chargé notamment des affaires internationales d’EADS (aujourd’hui Airbus Group) pour négocier des contrats en Libye et au Qatar, M. Djouhri n’apprécie guère que son successeur, Marwan Lahoud, refuse de lui verser des commissions.
« Il avait demandé à me voir, car il réclamait le versement de sommes qu’il pensait dues par EADS en lien à la vente d’Airbus à deux compagnies aériennes libyennes », a expliqué M. Lahoud aux magistrats. « Il me dit : “Ok. Avec ton prédécesseur, on s’était entendu, tu me dois 12-13 millions. Donc, maintenant, il faut payer.” Je lui ai répondu : “Si j’ai un contrat, je paye. Si j’ai pas de contrat, je ne paye pas.” Il a commencé à s’agiter, à dire que ça n’allait pas se passer comme ça. Il commence à me balancer des noms censés m’impressionner, il me parle de Jacques et Nicolas en faisant clairement référence à messieurs Chirac et Sarkozy. »
« Maintenant, il faut payer »
M. Lahoud indique que Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, est intervenu. « De mémoire, c’était en 2009. (…) Il m’a très poliment indiqué qu’Alexandre Djouhri prétendait qu’on lui devait de l’argent. Claude Guéant me demandait de regarder. Je lui ai répondu que s’il y avait un contrat, il serait payé. Cela s’est arrêté là. » Depuis, EADS a toujours assuré qu’aucune commission n’avait été payée à l’intermédiaire.
L’ancien conseiller justice de Nicolas Sarkozy, Patrick Ouart, a aussi subi la colère de Djouhri pour s’être opposé à ce que l’Elysée protège Pierre Falcone, homme d’affaires alors empêtré dans le procès de l’Angolagate. « Avec son format [en parlant de M. Ouart], une balle ne peut pas le rater », aurait dit Alexandre Djouhri, qui travaillait alors pour le régime angolais soucieux d’éviter la prison à M. Falcone. Des menaces parvenues à M. Ouart, qui les a aussitôt rapportées au président de la République.
Pas de quoi écorner l’amitié entre « Monsieur Alexandre » et Nicolas Sarkozy. Ils continuent de déjeuner parfois ensemble et ils s’appellent régulièrement au téléphone. « Gourdault-Montagne me l’avait présenté, se souvient un ancien ministre de Sarkozy. Je n’ai jamais compris sa fascination pour ce personnage dangereux car pas contrôlable ». L’ancien chef de l’Etat ne s’est pour sa part jamais exprimé publiquement sur ses relations avec Alexandre Djouhri.
Bernard Squarcini est un autre de ses amis. En 2005, alors préfet de police de Marseille, il lui rédige une attestation de bonne moralité. Une carte de visite de plus pour « Monsieur Alexandre ». Puis, à la tête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), il lui sous-traite des missions sensibles en Libye, comme l’exfiltration de Bechir Saleh et sa famille au lendemain de la révolution libyenne, en 2012, à quelques jours de la victoire de François Hollande.
Flambeur en société, Alexandre Djouhri fait preuve d’une grande discrétion pour gérer ses millions dans un lacis de circuits financiers complexes. L’argent liquide est de mise et très peu de comptes bancaires portent son nom. Il préfère recourir à des hommes de paille ou à des société-écrans. La famille saoudienne des Bugshan, ses principaux partenaires en affaires en Arabie saoudite, est ainsi soupçonnée par les enquêteurs d’avoir mis à disposition de M. Djouhri certains de ses comptes en banque, qui auraient accueilli de l’argent libyen.
L’alternance a toutefois fait pâlir l’étoile Djouhri. Il le reconnaît lui-même. « Le pouvoir de gauche, je le connais pas. Si c’était le pouvoir de droite, oui », répond-il en mars 2013 à une ancienne conseillère de Mouammar Kadhafi qui sollicite son aide.
« Valls est dans le coup »
Les affaires continuent néanmoins, en mode mineur. Le 4 décembre 2013, il demande à son ami Alain Marsaud s’il peut lui fournir 10 000 euros en billets de 100. Le député accepte volontiers, en précisant : « Faut que j’aille chercher le pognon à la banque quand même ! Dans ma banque à l’Assemblée. » Et un autre ancien magistrat antiterroriste, Jean-Louis Bruguière, l’appelle pour discuter de « très grosses opérations dans un pays du Golfe ».
Lorsque Bernard Squarcini, qui l’appelle affectueusement « bandit », se reconvertit dans le privé, ils vont ensemble à Alger, maudissent ces « socialos pourris jusqu’à la moelle », qui, selon Alexandre Djouhri essayent d’obtenir des confidences de Bechir Saleh sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
« Ces enculés du Quai d’Orsay ont envoyé des mecs et Valls est dans le coup, hein, euh, pour demander… pour dire à Bechir qu’ils peuvent enlever le mandat d’Interpol [de M. Saleh] s’il dit qu’il y a eu, euh, évidemment un financement et que… », lâche, en mai 2013 M. Djouhri. « Je te raconterai, c’est des “trous de baise” », dit-il dans le langage fleuri qu’il affectionne.
Lorsqu’un article de presse lui déplaît, il s’emporte et fustige là encore la gauche. Comme le 13 mai 2013 lors d’une conversation téléphonique toujours avec Bernard Squarcini. « Moi, je vais aller voir Valls avec une kalachnikov et de la coke qui vient des quartiers nord de Marseille et puis je vais lui dire que j’arrive avec arme et bagage ». Et de poursuivre : « T’inquiètes pas, Bernard, je vais mettre ma bite en double page, euh (…) et sans trucage ».
Les orages arrivent en 2015
De plus en plus, il se tourne vers la Russie. Son fils, Germain, a épousé la fille du maire de la ville de Nijni Taguil (Oural), Serguei Nosov, lui-même proche de Serguei Tchemezov, un influent industriel russe. Il n’est pas rare qu’avec Claude Guéant, ils se rendent chez les « Popov », pour affaires.
Les orages arrivent en 2015. Sa villa de Chênes-Bougeries, commune huppée qui jouxte Genève, est perquisitionnée. Claude Guéant et Khaled Bugshan sont mis en examen pour blanchiment dans l’enquête sur l’argent libyen. Dés mars 2015, il ne met plus les pieds en France ou seulement le week-end, comme il le confie à Alain Marsaud « pour éviter une garde à vue ».
S’il assure avoir rencontré François Hollande et Laurent Fabius, « un truc classe de chez classe de chez ben classe » (sic) – ce qu’a démenti l’Elysée –, ses protections au sommet de l’Etat se font rares. Mi-octobre, Alexandre Djouhri a été vu à l’hôtel Kempinski de Djibouti, le pays natal de son « ami » l’avocat Mohamed Aref, un proche du président Ismaïl Omar Guelleh. « [C’était] sans moi, et je ne peux pas vous dire ce qu’il y fait », se défend M. Aref. Selon d’autres sources, il y aurait rencontré Ahmed Osman, gouverneur de la banque centrale.
On le dit aujourd’hui à Alger avec Ali Haddad, le puissant patron des patrons algériens. « Non je ne suis pas avec lui mais je le connais bien, c’est un ressortissant algérien et un ami », répond ce dernier au Monde. Cela ressemble de plus en plus à une cavale. M. Djouhri redoute qu’un mandat d’arrêt soit délivré contre lui depuis qu’il a refusé d’honorer sa convocation devant les juges qui enquêtent sur l’argent libyen. Contacté à de multiples reprises, il n’a pas souhaité répondre à nos questions.
]]>Enquête sur Bernard Squarcini, le maître-espion des réseaux sarkozystes
▻http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/04/les-methodes-peu-orthodoxes-de-l-ex-espion-bernard-squarcini_5025157_3224.ht
Ils appartiennent à un cercle très fermé, celui des hauts gradés de la police nationale. Proches de Nicolas Sarkozy, virés par la gauche, ils sont membres, aujourd’hui, d’une confrérie secrète, dissimulée derrière des noms mystérieux, les « Happy few » ou le « club de Quenza », un village de Corse-du-Sud, dînent les uns chez les autres…
Ils s’appellent Frédéric Péchenard, Michel Gaudin, Claude Guéant, Ange Mancini, Christian Flaesch… Recasés auprès de l’ancien président de la République ou dans le privé, ils forment un réseau informel, très bien renseigné et toujours influent. Ils patientent, priant pour un retour en grâce électorale de leur mentor.
Parmi ces hommes, il en est un qui fait office de courroie de transmission avec le cœur du réacteur sarkozyste : c’est Bernard Squarcini, l’ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur – DCRI, devenue Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Longtemps, il s’est agité dans l’ombre, après son départ forcé, au printemps 2012, de la DCRI. Mais c’était avant que la justice ne mette au jour ses méthodes peu orthodoxes. Les juges du pôle financier Serge Tournaire et Aude Buresi l’ont mis en examen, le 28 septembre, pour, notamment, « entrave aux investigations », « compromission », « trafic d’influence », « faux en écriture publique », « détournement de fonds publics »…
Le Monde a eu accès à leur enquête, notamment aux écoutes judiciaires pratiquées en mars et avril 2013 sur le téléphone portable de M. Squarcini. On y découvre l’étendue d’un... #paywall @#@1& !!
]]>Financement libyen de la campagne de Sarkozy : l’enquête impossible
▻http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/03/financement-libyen-de-la-campagne-de-sarkozy-l-enquete-impossible_5024793_32
Les indices s’accumulent sur un possible versement de fonds par Mouammar Kadhafi lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Trois ans et demi d’investigations poussées, toujours pas l’ombre d’une preuve définitive, mais de forts soupçons. Les juges du pôle financier Serge Tournaire et Aude Buresi tentent depuis avril 2013 de déterminer si la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy a bien fait l’objet d’un financement illicite libyen. Ils disposent désormais de centaines de documents : notes des services déclassifiées, interceptions téléphoniques, témoignages sous X… Tous les ingrédients d’une sorte d’enquête impossible, à laquelle Le Monde a eu accès.
Il en ressort une impression troublante. Ainsi, les enquêteurs ont obtenu pas moins de sept témoignages qui accréditent l’hypothèse du versement de fonds par Mouammar Kadhafi à l’équipe de Nicolas Sarkozy, appuyés par le carnet accusateur d’un ancien ministre libyen du pétrole. Beaucoup de fausses pistes et de témoignages invérifiables. Les magistrats doivent en outre compter avec une forte adversité, appuyée sur des réseaux tant politiques que médiatiques.
En témoigne cette confidence, qui les concerne directement, interceptée en mars 2015. « Oui, ils cherchent le lien avec Kadhafi mais ils ne cherchent pas au bon endroit. » Ces propos tenus au téléphone par l’avocat franco-djiboutien Mohamed Aref sur un possible financement par la Libye de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy ont fait sursauter les policiers qui écoutaient discrètement la conversation.
Caisse noire
Ce vendredi 27 mars 2015, M. Aref rassure au téléphone son confrère malaisien Siva Rajendram, tétanisé. Ce dernier a versé 500 000 euros sur le compte de Claude Guéant contre une prétendue vente de deux tableaux de l’artiste Andries van Eertvelt. Il fuit les autorités françaises qui le soupçonnent d’être l’un des maillons d’un possible financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy – plutôt qu’un simple amateur de peinture baroque flamande. « Dis-leur simplement que tu n’as rien à voir avec eux », lâche sèchement M. Aref, lui-même inquiet. Contacté par Le Monde, M. Aref assure pourtant « n’avoir jamais parlé du dossier libyen avec M. Rajendram ».
En ce début d’année 2015, les magistrats veulent, semble-t-il, accélérer la procédure. L’ancien secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, a été mis en examen samedi 7 mars, de même qu’un richissime homme d’affaires saoudien, Khaled Bugshan, soupçonné d’avoir mis à disposition ses circuits financiers pour opacifier les injections de liquide libyen. Non loin de Genève, à Chêne-Bougeries, les villas d’un banquier franco-djiboutien, Wahib Nacer, et de son voisin, Alexandre Djouhri, l’intermédiaire préféré de la Sarkozie, ont été perquisitionnées. Tous sont soupçonnés d’avoir mis leurs compétences au service d’une caisse noire pour la campagne de Nicolas Sarkozy, remplie de cash venu de Tripoli. Tous attendent aujourd’hui avec inquiétude le résultat des investigations.
Les juges disposent de témoignages troublants. L’ambassadeur de France en Libye entre janvier 2008 et février 2011, François Gouyette, leur a ainsi indiqué avoir entendu parler d’un possible financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, mais ces rumeurs lui sont parvenues après 2011 et le début de la révolution libyenne. Deux personnes lui en ont fait état. Moftah Missouri, l’ancien interprète du guide, et une autre personne dont il a préféré taire le nom devant les magistrats. L’un d’eux parlait de 5 millions d’euros, l’autre de 50. Mais les magistrats n’ont pas pu recouper les faits révélés.
« Les “mecs” en chemin ont détourné l’argent »
Fin septembre, le site Mediapart a relancé l’affaire en dévoilant l’existence d’un carnet d’un ancien ministre du pétrole libyen, Choukri Ghanem, qui mentionnent plusieurs versements pour un montant de 6,5 millions d’euros. Ce dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi faisait aussi fonction de patron de la société pétrolière nationale et avait la manie de noter scrupuleusement les comptes rendus de ses entretiens. Le 29 avril 2007, durant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française, il résume les échanges tenus dans la ferme de Bechir Saleh, directeur de cabinet de Kadhafi, et, à ce titre, détenteur de bien des secrets, à une quarantaine de kilomètres de Tripoli. En voici la retranscription exacte :
« A midi, j’ai déjeuné avec El-Baghdadi [premier ministre] et Bachir Saleh à la ferme de Bachir. Bachir a parlé, disant avoir envoyé 1,5 million d’euros à Sarkozy quand Saïf [Al-Islam Kadhafi, fils du numéro un libyen] donnait 3 millions d’euros. Mais on leur a dit que l’argent n’était pas arrivé. Il semblerait que les “mecs” en chemin l’ont détourné, tout comme ils lui ont pris 2 millions en provenance de Abdallah Senoussi [chef des services de renseignement libyen]. »
Choukri Ghanem écrit ses doutes quant à l’impact de ces 6,5 millions d’euros : « J’ignore s’ils croient vraiment qu’ils peuvent changer la politique de la France moyennant cet argent. D’abord, les montants qu’ils engagent sont dérisoires à l’échelle de l’Europe. Et puis d’autres pays paient bien plus. »
Contacté par Le Monde, Bechir Saleh, 70 ans, qui vit à Johannesburg, en Afrique du Sud sous la protection du président Jacob Zuma autrefois proche de Kadhafi, a un trou de mémoire : « Je ne suis pas au courant de cette réunion, ça ne me dit rien. » Choukri Ghanem, lui, a été retrouvé mort le 29 avril 2012 dans le Danube, en Autriche. Une crise cardiaque, selon les enquêteurs autrichiens. De quoi terroriser un peu plus les protagonistes de cette sombre histoire.
Bechir Saleh a été convoqué le 7 septembre par les enquêteurs français qui avaient tenté, en vain, de l’entendre par visioconférence quelques mois plus tôt. Mais il n’a pas quitté Johannesburg. Un homme lui rend parfois visite à l’improviste. M. Saleh lui doit la vie (et beaucoup de ses ennuis) pour avoir été exfiltré de Libye en 2011, en pleine guerre, vers Paris, via Djerba, en Tunisie.
Ce visiteur s’appelle Alexandre Djouhri. C’est un proche du patron des services de renseignement intérieur (DCRI) de l’époque, Bernard Squarcini, qui a mené cette mission délicate en lien avec l’ambassadeur de France à Tunis, Boris Boillon. Le tandem Alexandre Djouhri et Bernard Squarcini a ensuite orchestré l’exfiltration secrète de Saleh de Paris vers l’Afrique du Sud, en passant par le Niger, entre les deux tours de l’élection présidentielle française de 2012 et alors qu’il était visé par une notice rouge, un mandat d’arrêt d’Interpol.
C’est Mohamed Aref, l’avocat franco-djiboutien, proche de Djouhri, qui a réglé, à travers la société Datco, la facture du jet privé dans lequel s’est envolé Bechir Saleh. Ce qu’il dément formellement.
« Je connais cette société Datco, mais ce n’est pas à moi et je n’apparais pas dans les statuts, se défend M. Aref qui se dit plus proche de François Hollande que de la Sarkozie. Que certains aient utilisé mon nom pour brouiller les pistes, c’est une hypothèse. »
Alexandre Djouhri, qui apparaît comme un personnage central, est cité depuis une décennie dans nombre d’enquêtes sans jamais avoir été inquiété. Convoqué, lui aussi, le 7 septembre par les juges, il ne s’est pas présenté. Depuis mars 2015 et la mise en examen de Claude Guéant, Alexandre Djouhri a prudemment choisi de ne plus poser un pied en France. Tout au plus, confiait-il à son ami, le député Les Républicains Alain Marsaud, qu’il y passerait peut-être « un week-end » pour éviter une garde à vue.
En octobre, il séjournait à l’Hôtel Kempinski, à Djibouti, pays d’origine de Mohamed Aref, où il a pris le temps de déjeuner avec le gouverneur de la banque centrale, Ahmed Osman, un proche du président Ismaïl Omar Guelleh. Au bord des eaux turquoise du golfe de Tadjourah comme dans sa résidence suisse ou en Russie où son fils a épousé une descendante d’oligarque, il suit de près les avancées de l’enquête.
« Le plus tôt serait le mieux »
Convaincu que Bechir Saleh constituait une porte d’entrée idéale vers la Libye, ses affaires et surtout son argent, Alexandre Djouhri a toujours pris soin de lui. Les enquêteurs ont ainsi mis en évidence qu’il l’avait invité à plusieurs reprises à séjourner au Ritz, à Paris, en 2007 et en 2008, pour un montant avoisinant… les 60 000 euros. Avec discrétion : l’argent de son compte à l’hôtel, ouvert au nom de son fils, avait été abondé de 500 000 euros issus d’un compte bancaire de l’un des membres de la puissante famille saoudienne Bugshan.
Dans le même temps, Alexandre Djouhri fait son possible pour que l’enquête sur l’argent libyen n’avance pas. Djouhri en est convaincu : les « socialos » ont pris attache avec Bechir Saleh pour qu’il « raconte des conneries » en échange de la levée de son mandat d’Interpol délivré à la demande des nouvelles autorités libyennes.
Le 11 mars 2014, « Monsieur Alexandre », comme il se fait appeler, retourne voir Bechir Saleh à Johannesburg. Il appelle dans le même temps un de ces hommes liges, Hervé Seveno, un ancien policier reconverti dans le privé à qui il demande de rédiger une lettre signée… Bechir Saleh qui innocente Nicolas Sarkozy. Selon les propres termes de M. Djouhri, l’idée de cette lettre est de « démentir catégoriquement toute implication dans le moindre financement de la campagne électorale de M. Nicolas Sarkozy ». Lui se chargera de la faire parvenir aux juges. L’idée n’est pas de lui. Elle vient de Nicolas Sarkozy en personne et a été soufflée par son directeur de cabinet, l’ancien préfet de police Michel Gaudin, à Djouhri. Ce dernier s’interroge néanmoins sur la pertinence de la démarche lors d’une discussion téléphonique avec M. Gaudin le 21 mars 2014 :
« A mon avis, ça serait pas opportun pendant les municipales là… Non ?
– Compte tenu de l’accélération des choses (…). Après, on voit, mais vous pensez que ça pourrait se faire vite, donc, d’après ce que je comprends, répond M. Gaudin.
– Moi, je m’en fous, dit Djouhri. Posez-luila question [à M. Sarkozy] et moi, j’attaque. »
Deux heures s’écoulent. Michel Gaudin le rappelle pour lui préciser que, selon « le président », « le plus tôt serait le mieux ». L’on ignore aujourd’hui si cette lettre sera finalement envoyée aux magistrats.
Alexandre Djouhri est diablement efficace. Il obtient en temps réel des informations sur les procédures, grâce notamment à Hugues Moutouh, un ancien conseiller de Claude Guéant au ministère de l’intérieur. Aujourd’hui président du directoire de Guy Dauphin Environnement, il est soupçonné d’avoir transmis des informations confidentielles, émanant des « services ». Comme lors de l’arrestation d’un Saoudien en août 2014 sur lequel il communique des éléments. Ce qu’il dément avec vigueur.
« Je n’ai jamais transmis une information à Alexandre Djouhri, c’est pour moi une atteinte très grave à ma fonction d’alors. Je n’ai jamais œuvré pour entraver l’enquête. Je suis choqué et scandalisé. Je n’ai rien à voir avec cette affaire de financement libyen », affirme-t-il au Monde.
Les révélations médiatiques sont surveillées de près par l’entourage de l’ancien président, voire par Nicolas Sarkozy lui-même. Le 12 février 2014, alors que L’Express publiait un nouvel épisode du dossier, Nicolas Sarkozy demandait à son directeur de cabinet Michel Gaudin de « surveiller l’affaire de nos amis d’outre-Méditerranée ». A chaque article sur le soupçon de financement libyen, M. Djouhri agite aussi ses réseaux dans les médias. Il commande à des journalistes « amis » des papiers favorables ou appelle directement les hiérarques – comme le communicant Ramzi Khiroun, conseiller spécial d’Arnaud Lagardère – pour se plaindre s’ils sont trop critiques.
« Vous m’interrogez sur un cousin ? Vous êtes fou »
Dans une conversation du 17 mars 2015, dix jours après la mise en examen de Claude Guéant, il appelle Rudi Roussillon, conseiller du Groupe Dassault et président du conseil de surveillance de la Société du Figaro. « Moi je pense quand même que tu devrais quand même faire faire un édito (…) que Thréard [Yves Thréard, directeur adjoint du Figaro] l’appelle, qu’il lui, qu’il prépare un papier. » « Je vais organiser un truc pareil », acquiesce le conseiller médias de Serge Dassault. Le quotidien se contentera d’une brève pour évoquer la mise en examen de M. Guéant mais invitera ce dernier au « Talk Le Figaro » où il aura tout loisir de dénoncer « une volonté de [l]’abattre ».
Alexandre Djouhri apparaît peu à peu comme le chef d’une « organisation ». Dans les écoutes, il parle d’« équipe » ou de « famille » dont le noyau dur se compose de deux personnes, en plus de lui-même : Mohamed Aref, cet avocat franco-djiboutien de 64 ans qui dit avoir rencontré « il y a trois ans » M. Djouhri, devenu un « ami » et un « client », et qui fait office de trésorier. Et un spécialiste des montages financiers, Wahib Nacer, 72 ans, banquier franco-djiboutien à la retraite, ancien de la filiale suisse du Crédit agricole – par ailleurs cousin germain et beau-frère de M. Aref. Ce dernier s’emporte lorsqu’on l’interroge sur M. Nacer : « Vous m’interrogez sur un cousin ? Vous êtes fou. Ne faites plus cela ! » Tous trois sont domiciliés à Chêne-Bougeries, une commune coquette près de Genève. Contacté à plusieurs reprises, M. Djouhri n’a pas donné suite. De son côté, M. Nacer n’a pu être joint.
Location d’une « chambre »
Sur la comptabilité tenue par Wahib Nacer, le nom de M. Djouhri ne figure nulle part, selon les éléments de l’enquête. Monsieur Alexandre n’a que des espèces. Quand il n’en retire pas par millions au guichet d’une banque genevoise, il sollicite sa fille ou un autre « fournisseur », un employé de l’hôtel de luxe de La Cigogne surnommé « Spiros ».
Seules ses initiales, « AD », et ses alias, « Alpha », « El Attas » ou « Iskandar » (Alexandre en turco-perse) figurent sur les relevés saisis chez Wahib Nacer. Pour ses circuits complexes, « AD » a recours aux comptes bancaires de prête-noms. L’une des hypothèses des enquêteurs est que M. Djouhri ait été utilisé pour blanchir dans ses propres circuits financiers le cash libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy. Ils ne sont pas parvenus pour l’heure à l’établir de manière certaine. Un élément les intrigue particulièrement. Pourquoi Claude Guéant a-t-il loué entre le 21 mars et le 31 juillet 2007 un coffre de grande taille, une « chambre » dans le jargon, à l’agence Opéra de la BNP ? Pour entreposer des archives avait assuré l’intéressé, sans convaincre. Contactés par l’intermédiaire de leurs avocats, Nicolas Sarkozy et Claude Guéant n’ont pas donné suite.
Trois jours de révélations sur le système Sarkozy
Le Monde révèle, au cours de trois publications successives, l’existence d’un vaste système délictueux, impliquant de hautes personnalités liées à Nicolas Sarkozy. Ce réseau, (dé)voué à la protection de l’ancien chef de l’Etat, est composé de policiers ou magistrats restés fidèles à l’ex-président, mais aussi d’hommes d’affaires, d’intermédiaires, de diplomates et même de journalistes. Une structure informelle qui apparaît aujourd’hui en pleine lumière, à la faveur de plusieurs enquêtes judiciaires, toutes conduites par le juge parisien Serge Tournaire, et auxquelles Le Monde a eu accès - en sus de nos propres investigations.
Elles mettent en lumière les dessous d’une organisation mise en place dès l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur, en 2002, renforcée lors de son accession à l’Elysée en 2007, et qui s’est perpétuée après sa défaite en 2012.
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