Perchoir, candidates et complexe de Cendrillon
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Il en va du pouvoir politique comme du pouvoir économique. Il y a une dizaine d’années, une étude anglaise a montré que, lorsqu’une femme a 80 % des compétences pour un poste, elle ne pose pas sa candidature, se focalisant sur les 20 % qui manquent. Tandis qu’un homme qui a 50 % des compétences postule... L’explication est à trouver du côté du « complexe de Cendrillon », titre d’un livre de Colette Dowling qui montre comment l’éducation différenciée des filles et des garçons conduit les unes à la passivité et les autres à l’action. Dans les contes de fée, la princesse attend le prince. Puis la poupée Barbie prend le relais, puis les magazines féminins... La moitié féminine de l’humanité attend le prince puis le mari, puis le patron, puis la nomination. Les #femmes travaillent consciencieusement en attendant d’être nommées, tandis que les hommes demandent, exigent... Être féminine, c’est se faire désirer. Pendant ce temps, les petits garçons jouent à la guerre, à la compétition. « C’est moi le chef ! »... Le masculin est associé à l’action, à la prise de décision. Pas étonnant que, quelques années plus tard, les candidats masculins s’imposent tandis que les candidates, même aguerries à la politique comme Elisabeth Guigou, se fassent attendre.