C’est vraiment magnifique. Du tout beau nouvel esprit du capitalisme. Où est mon trois pièce Guy Debord ?
INTERVIEW - Alexandre Maïsetti co-fondait en 2009 le label de prêt-à-porter Commune de Paris 1871. Six ans plus tard, la première boutique vient d’ouvrir ses portes dans le Haut Marais et provoque la colère de l’extrême-gauche qui y voit une « récupération opportuniste ».
C’est l’une des marques qui a contribué au renouveau de la mode masculine. Commune de Paris, fondée en 2009 par Alexandre Maïsetti et Sébastien Lyky, propose un vestiaire citadin de prêt-à-porter milieu de gamme, inspiré des valeurs d’indépendance, d’audace et de liberté caractéristiques des événements de 1871. Une « récupération » que condamnent certains partisans d’extrême-gauche. Le directeur de la création revient sur des choix assumés, l’histoire du label et évoque son futur.
LE FIGARO. - Doit-on comprendre un message politique à travers le nom de « Commune de Paris 1871 » ?
Alexandre Maïsetti. - Il n’y aucun message politique, on fait de la mode et c’est tout. Faire de la politique en vendant des chemises, c’est déplacé. Ce que nous voulions, c’était trouver une marque avec du caractère, une vraie identité qui allait guider nos collections. J’aime beaucoup l’histoire, l’insoumission, la recherche de liberté et j’ai toujours pensé que cette période révolutionnaire n’était que très peu abordée. Travailler sur un nom historique est aussi le fruit d’une réflexion personnelle. La mode manque généralement de sens et nous avons essayé d’en apporter un peu. On savait pour autant que l’événement était très important pour l’extrême-gauche et les communistes. Beaucoup de gens ont découvert le nom de la marque avec l’ouverture de la boutique, nous avons reçu des menaces sur Facebook, nous affirmant que « la Commune, c’est réservé aux ouvriers ». La polémique s’est depuis essoufflée mais on n’est toujours pas à l’abri de gens qui viendraient lancer un pavé dans les vitrines.