BALLAST | Jean-Paul Jouary : « De tout temps, les #démocrates ont refusé le #suffrage_universel »
▻https://www.revue-ballast.fr/jean-paul-jouary-de-tout-temps-les-democrates-ont-refuse-le-suffrage-u
Je préfère cette phrase de l’Éloge de la philosophie de Maurice Merleau-Ponty que j’aime à répéter, qui est profonde, et que l’on taxerait aujourd’hui sans doute de « populiste » alors qu’elle résume l’essence même de la démocratie : « Notre rapport au vrai passe par les autres. Ou bien nous allons au vrai avec eux, ou bien ce n’est pas au vrai que nous allons. » C’est ce que dit avec d’autres mots Amartya Sen dans La Démocratie des autres : « Les élections sont seulement un moyen de rendre efficaces les discussions publiques. » En tant qu’individu, je me pose la question de savoir ce qui est bon pour moi ; en tant que citoyen, je me pose la question de savoir ce qui est bon pour nous. Sans cette question il n’y a pas de politique, et en cerner les contours suppose une infinité de dialogues partagés, sincères.
[...]
Le philosophe Cornelius Castoriadis disait de l’homme qu’il « est un animal paresseux ». Et, citant l’historien Thucydide, il ajoutait : « Il faut choisir : se reposer ou être libre ». Peut-on imaginer une société qui, passée l’effervescence d’un hypothétique moment révolutionnaire, soit à même, ou seulement désireuse, de s’investir dans la chose publique avec une intensité presque quotidienne ?
Kant parlait déjà de cette « paresse », de ce qui nous fait préférer somnoler. Il y voyait la cause du maintien du peuple dans un état de « minorité », au profit de ces « tuteurs » qui se prétendent indispensables. Une phrase de Kant résume bien ce qui malheureusement demeure un diagnostic sévère mais lucide : « Après avoir abêti leur bétail et avoir soigneusement pris garde de ne pas permettre à ces tranquilles créatures d’oser faire le moindre pas hors du chariot où il les a enfermées, ils leur montrent le danger qui les menace si elles essaient de marcher seules. » On en est là, mais parfois il en est qui ruent ici et là. Après Étienne de la Boétie, Spinoza ou Rousseau, Michel Foucault a définitivement démontré qui si le pouvoir s’exerce du haut vers le bas, c’est parce que dans l’ensemble de la vie sociale le pouvoir se transfère du bas vers le haut. Cette délégation liberticide ne relève guère d’une fatalité, mais infléchir ce processus est une tâche historique d’une difficulté extraordinairement grande. C’est ainsi, comme vous le dites, qu’après de rares mais précieux moments de soulèvement, de reprise en mains par le peuple de ses propres affaires, le courage démocratique tend à décliner et laisser place à cette paresse. La souveraineté, qui était si jalousement conservée pendant des dizaines de millénaires, passe aujourd’hui pour un idéal inaccessible. C’est ce processus de dépossession que je m’efforce d’explorer, mais tout montre qu’on ne peut espérer le combattre qu’en combinant ce type de réflexions à des pratiques sociales et politiques collectives.
]]>Stopper la montée de l’insignifiance, par Cornelius Castoriadis (Le Monde diplomatique, août 1998)
►https://www.monde-diplomatique.fr/1998/08/CASTORIADIS/3964
Les responsables politiques sont impuissants. La seule chose qu’ils peuvent faire, c’est suivre le courant, c’est-à-dire appliquer la politique ultralibérale à la mode. Les socialistes n’ont pas fait autre chose, une fois revenus au pouvoir. Ce ne sont pas des politiques, mais des politiciens au sens de micropoliticiens. Des gens qui chassent les suffrages par n’importe quel moyen. Ils n’ont aucun programme. Leur but est de rester au pouvoir ou de revenir au pouvoir, et pour cela ils sont capables de tout.
Il y a un lien intrinsèque entre cette espèce de nullité de la politique, ce devenir nul de la politique et cette insignifiance dans les autres domaines, dans les arts, dans la philosophie ou dans la littérature. C’est cela l’esprit du temps. Tout conspire à étendre l’insignifiance.
]]>L’écotartuffe du mois, par Nicolas Casaux
▻https://www.facebook.com/nicolas.casaux/posts/10155970187972523?__tn__=K-R
Voudriez-vous voir se former un mouvement de résistance sérieux contre le capitalisme ? Si oui, oubliez Aurélien Barrau.
Cet astrophysicien a récemment acquis une certaine notoriété à cause de sa perspective écologiste : il a récemment publié un appel signé par plein d’idiots utiles de l’industrie du divertissement (d’Alain Delon à Muriel Robin) demandant la restriction de certaines libertés individuelles afin de sauver la planète. Que ceux qui ont le plus profité des conforts et des luxes de la civilisation industrielle, qui sont parmi les plus privilégiés des privilégiés, se permettent de demander aux autorités qu’elles restreignent les libertés du peuple, tout de même, il fallait oser — même si l’expression "libertés individuelles" est une triste blague dans le cadre de la société technocapitaliste, bien entendu, mais c’est une autre histoire. Ainsi, cet appel est une sorte de plaidoyer en faveur de l’écofascisme prédit par Bernard Charbonneau il y a plusieurs décennies :
« L’écofascisme a l’avenir pour lui, et il pourrait être aussi bien le fait d’un régime totalitaire de gauche que de droite sous la pression de la nécessité. En effet, les gouvernements seront de plus en plus contraints d’agir pour gérer des ressources et un espace qui se raréfient. [...] Si la crise énergétique se développe, la pénurie peut paradoxalement pousser au développement. Le pétrole manque ? Il faut multiplier les forages. La terre s’épuise ? Colonisons les mers. L’auto n’a plus d’avenir ? Misons sur l’électronique qui fera faire au peuple des voyages imaginaires. Mais on ne peut reculer indéfiniment pour mieux sauter. Un beau jour, le pouvoir sera bien contraint d’adopter une façon de faire plus radicale. Une prospective sans illusion peut mener à penser que le virage écologique ne sera pas le fait d’une opposition dépourvue de moyens, mais de la bourgeoisie dirigeante, le jour où elle ne pourra plus faire autrement. Ce seront les divers responsables de la ruine de la terre qui organiseront le sauvetage du peu qui en restera, et qui après l’abondance géreront la pénurie et la survie. Car ceux-là n’ont aucun préjugé, ils ne croient pas plus au développement qu’à l’écologie : ils ne croient qu’au pouvoir. »
Ecofascisme qui ne résoudrait bien évidemment rien du tout, puisqu’il n’implique aucun changement fondamental.
Aucune critique du capitalisme et de ses implications économiques mondialisées (il reconnait, certes, que le capitalisme pose quelques problèmes mais trouve qu’il a aussi des vertus), de l’idéologie qui l’anime, aucune critique du pouvoir, aucune critique des mécanismes de coercition sur lesquels il repose (il ne blâme pas plus les dirigeants que tout le peuple, nous sommes responsables, nous avons les dirigeants que nous méritons, etc., il ne comprend manifestement pas comment le pouvoir s’est organisé et se maintient), aucune critique de l’imposture démocratique, espoir placé en des actions potentielles que nos dirigeants pourraient prendre, croyance en une civilisation industrielle rendue verte grâce aux EnR, le cocktail habituel des vendeurs d’illusions de l’écocapitalisme.
Mais pourquoi ? Pourquoi demander leur avis à des astrophysiciens ? Pourquoi demander leur avis à des gens — à des gens de la haute — qui passent leur existence à travailler sur des sujets aussi éloignés du quotidien de toutes les espèces vivantes et des réalités du monde, du monde à la mesure de l’être humain ? Bref, on a trouvé celui qui succèdera à Hubert Reeves dans le rôle de caution d’autorité astrale de l’écocapitalisme.
(C’est une question rhétorique, bien évidemment. Le fait de demander son avis à un astrophysicien n’est qu’une incarnation de la domination de l’autorité Science, de l’expertocratie, et de l’idéologie progressiste, fascinée par l’univers et sa conquête. L’astrophysicien, qui connait (?) les trous noirs, ces choses incroyablement complexes qui nous dépassent, nous, simples mortels, doit forcément connaître la situation socioécologique terrestre. C’est une illustration parfaite de ce que c’est qu’un argument d’autorité. C’est un grand scientifique, il doit savoir. Malheureusement pas, (ultra-)spécialisation oblige. L’appel d’Aurélien Barrau et son plaidoyer pour plus encore d’embrigadement étatique sont également très bien anticipés, parfaitement même, dans le livre "Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable" de René Riesel et Jaime Semprun.)
]]>Courage, fuyons : à propos de l’accord sur la Grèce du 21 juin 2018 | Dimitris Alexakis
▻https://oulaviesauvage.blog/2018/06/25/courage-fuyons-a-propos-du-communique-sur-la-grece-du-22-juin-2018
« Quatre mots, quatre mensonges » notait, à propos de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, le philosophe Cornélius Castoriadis, co-fondateur du groupe « Socialisme ou Barbarie », dans la ligne de la critique du stalinisme initiée par Boris Souvarine. On pourrait en dire autant des termes qui balisent la communication de crise des institutions européennes. Produits par les équipes de travail de l’Eurogroupe ou de la Commission, ces éléments de langage sont repris tels quels par les éditoriaux des plus grands médias français [1] et appuient une forme de propagande par le mot. Source : Ou la vie (...)
]]>Mai 1968-2018 : prendre la parole, encore et toujours
Actualité de Mai-68
Par Daniel Blanchard
Photos de Bruno Barbey
►http://jefklak.org/mai-1968-2018-prendre-la-parole-encore-et-toujours
Avant de partir aux États-Unis rejoindre le penseur écologiste libertaire Murray Bookchin, Daniel Blanchard s’engagea pleinement dans le mouvement du 22-Mars, puis dans les comités d’action durant le bouillonnant printemps français de 1968. Proche un moment de Guy Debord, avec qui il rédige en 1960 les Préliminaires pour une définition de l’unité du programme révolutionnaire, Blanchard est aussi un membre actif de Socialisme ou Barbarie (1949-1967), organisation révolutionnaire et revue héteromarxiste, anti-stalinienne avant l’heure, fondée par Cornelius Castoriadis et Claude Lefort. Cinquante ans après Mai-68, loin des commémorations ronflantes et matraquantes des « évènements », Daniel Blanchard livre dans Jef Klak son regard singulier sur ce moment radical de réappropriation de la parole. Un texte qui éclaire le mouvement social en cours, plus que jamais en proie à l’autoritarisme du pouvoir étatique.
]]>Mai 1968-2018 : prendre la parole, encore et toujours
►http://jefklak.org/mai-1968-2018-prendre-la-parole-encore-et-toujours
Avant de partir aux États-Unis rejoindre le penseur écologiste libertaire Murray Bookchin, Daniel Blanchard s’engagea pleinement dans le mouvement du 22-Mars, puis dans les comités d’action durant le bouillonnant printemps français de 1968. Proche un moment de Guy Debord, avec qui il rédige en 1960 les Préliminaires pour une définition de l’unité du programme révolutionnaire, Blanchard est aussi un membre actif de Socialisme ou Barbarie (1949-1967), organisation révolutionnaire et revue héteromarxiste, anti-stalinienne avant l’heure, fondée par Cornelius Castoriadis et Claude Lefort. Cinquante ans après Mai-68, loin des commémorations ronflantes et matraquantes des « évènements », Daniel Blanchard livre dans Jef Klak son regard singulier sur ce moment radical de réappropriation de la parole. Un texte qui éclaire le mouvement social en cours, plus que jamais en proie à l’autoritarisme du pouvoir étatique.
#Mai68 #mouvement #Socialisme_ou_barbarie #Debord #Murray_Bookchin
]]>« Le Néant et le politique » Critique de l’avènement Macron
Un essai d’Harold Bernat
►https://www.lechappee.org/le-neant-et-le-politique
On ne compte déjà plus les révélations sur les coulisses de l’avènement d’Emmanuel Macron. Certains voient dans son élection une preuve de la toute-puissance des médias, d’autres, un putsch démocratique orchestré par le monde de la finance. Dans tous les cas, il faudrait s’enquérir de ce que l’on nous cache. Notre réflexion est aux antipodes de la démarche de ces enquêteurs du spectacle.
En effet, une des raisons pour lesquelles nous peinons à exercer notre esprit critique, aujourd’hui plus qu’hier, tient à ce que nous refusons de voir ce qui est sous nos yeux. Dans un univers de simulation, les simulacres se précèdent eux-mêmes. Ils ne représentent plus rien, mais font force de loi. Notre attention se perd dans un labyrinthe de signes. Ce qu’ils montrent est à ce point irréel que nous cherchons en vain derrière eux une réalité plus consistante.
Mais derrière, il n’y a rien. Tout est là, étalé au grand jour. Cette transparence rend les nouvelles stratégies de pouvoir d’autant plus inquiétantes. Macron se fond dans le discours qui s’adresse à lui, prend la forme du réceptacle. Il n’est pas brillant, il est plastique. Il apprend de ses erreurs, se corrige, affine en « se confrontant au réel ». Comme un logiciel, il intègre, classe et change de niveau. À côté des anciennes formes symboliques de représentation politique, cette stratégie du vide nous fait entrer dans un univers de simulation binaire, algorithmique, dont Emmanuel Macron est, en France, le premier 0. C’est à ce titre, et à ce titre seulement, qu’il mérite d’être pensé.
]]>« La peur du peuple » de Francis Dupuis-Déri lu de près par Pierre Sauvêtre dans Contretemps :
Enfin, et surtout, en mettant en avant, à travers leur résurgence dans les mouvements contemporains, les pratiques, les formes et les institutions de la démocratie directe (assemblées mixtes et non-mixtes, assemblées de quartier, groupes d’affinité, consensus, mandat impératif, fédéralisme, dêmos et plèbe, autogestion, conseillisme et communalisme, etc.), Francis Dupuis-Déri tranche avec un imaginaire maintenant convenu, qu’on trouve sous des formes diverses chez Jacques Rancière, Miguel Abensour ou Martin Breaugh, de la démocratie radicale comme « brèche » – moment insurgeant d’affirmation égalitaire introduisant une discontinuité et une suspension de l’ordre inégalitaire mais dont la vocation est le reflux inéluctable des énergies créatrices – pour lui préférer la conception d’un combat de long haleine pour remplacer le régime représentatif par l’institution et la permanence de la démocratie directe, dont d’autres signes marquent l’actualité : le renouveau du municipalisme dans les « villes rebelles » en Espagne, la relecture de Cornelius Castoriadis, la timide sortie de l’ignorance de Murray Bookchin en France, ou encore la réinterprétation de la révolution comme processus instituant. A l’imaginaire de la trouée succède celui de la substitution, à celui de la brèche celui de l’institution permanente de la norme de réciprocité et d’égalité.
#démocratie_directe #Francis_Dupuis-Déri #anarchie
►http://www.contretemps.eu/sauvetre-avenir-democratie-directe
]]>Temps des Cyclopes
►http://www.greekcrisis.fr/2017/01/Fr0572.html
Année nouvelle, 6 janvier, Théophanie. Le pays... s’habille progressivement de sa nouvelle vague de froid et de neige, faisant suite à celle des jours de Noël. J’achète le contenu de notre bombonne de gaz pour le chauffage chez le pompiste du coin. “ Vous n’êtes pas concerné Monsieur... des augmentations du premier de l’an, en tout cas, pas pour l’instant et certainement pas en ce qui concerne ces bonbonnes. Soyez heureux, meilleurs vœux pour cette fête des Lumières... que nous attentons tous dans ce pays ”. Les “Lumières”, c’est-à-dire, ce synonyme de la Théophanie. Dans le quartier, les églises sont remplies, mon ami Mihális, puis, mon cousin Kóstas s’y rendent également à l’occasion et c’est nouveau. “Lumières” !
]]>Parution de « Libérons-nous du travail », le manifeste du Comité érotique révolutionnaire (éditions Divergences)
►http://www.palim-psao.fr/2016/12/parution-de-liberons-nous-du-travail-le-manifeste-du-comite-erotique-revo
Lors du printemps dernier, le mouvement social contre la loi El Khomri a soulevé nombre de débats sur la notion du travail, ainsi que de sa critique la plus radicale. Mais qu’est que le travail dans notre société ? Quel est son rôle et surtout comment permet-il au capitalisme de se maintenir ? Le comité érotique révolutionnaire propose une ébauche de réponse, rédigé dans un style accessible et précis, nous vous conseillons vivement de vous le procurer !
Libérons-nous du travail ne sera disponible en librairie qu’au mois d’avril 2017. En attendant, nous faisons une première diffusion dans les milieux militants. Il sera présent dans les prochains jours dans un certain nombre de lieux (librairies militantes, espaces occupés...) un peu partout en France. On publiera dans peu de temps une liste des lieux où se le procurer. Il est aussi possible de nous faire des commandes groupées du livre (5 exemplaires ou plus) soit via cette page soit sur le mail : editions.divergences@laposte.net
#livre #travail #critique_du_travail #critique_de_la_valeur #wertkritik #Comité_érotique_révolutionnaire
]]>Cornélius Castoriadis – Le triomphe de l’insignifiance
▻http://1671137.fr/blog/2016/01/27/cornelius-castoriadis-le-triomphe-de-linsignifiance
Philosophe, sociologue, historien, Cornelius Castoriadis fut aussi économiste et psychanalyste. Il est mort le 26 décembre 1997. Né en 1922 en Grèce, il s’installe à Paris en 1945, où il crée la revue Socialisme ou barbarie. En 1968, avec Edgar Morin et Claude Lefort, il publie Mai 68 : la brèche (Fayard, Paris). En 1975 paraît L’Institution …
]]>Rendre visible la révolution sociale - Libération
►http://www.liberation.fr/debats/2015/10/22/rendre-visible-la-revolution-sociale_1408141
la révolution sociale est le résultat d’un certain travail de la société sur elle-même, de ce que Cornelius Castoriadis appelle un mouvement d’auto-institution de la société. Ce mouvement n’est pas toujours visible, bien qu’il s’incarne dans l’action concrète de femmes et d’hommes. La révolution sociale peut même parfois ne pas passer par le renversement d’un gouvernement : on peut penser au féminisme, par exemple, qui a entièrement reconfiguré (et modifie encore) les rapports de genre, sans pourtant être passé par un épisode insurrectionnel - ce qui rend son caractère révolutionnaire d’autant plus facile à nier pour les défenseurs du patriarcat. Penser la révolution sociale contre les discours conservateurs, c’est donc avant tout donner à voir les mouvements, parfois considérés comme mineurs, qui tentent de mettre en échec les rapports de domination existants, en particulier (mais pas seulement) lorsque ces mouvements deviennent suffisamment intenses et convergents pour faire tomber des gouvernements - une étape dans le processus révolutionnaire et non son aboutissement. Cette mise en visibilité est une tâche majeure pour les sciences sociales, mais aussi pour les journalistes, pour les producteurs d’œuvres documentaires ou de fiction et bien sûr pour les acteurs mêmes de ces mouvements. C’est seulement ainsi que l’on pourra faire naître des solidarités et des espoirs, donner enfin à voir l’« aspiration à la liberté » qui, comme l’écrivait Hannah Arendt, est au cœur de toute expérience révolutionnaire.
]]>Rendre visible la révolution sociale, Samuel Hayat
►http://www.liberation.fr/debats/2015/10/22/rendre-visible-la-revolution-sociale_1408141
Pour faire pièce aux discours conservateurs, il ne suffit pas de faire valoir la possibilité d’une insurrection à venir : ce n’est plus le fait révolutionnaire en tant que tel qui est nié, mais son pouvoir émancipateur, sa capacité à modifier en profondeur la société. Cependant, tout le problème, pour qui veut retrouver le sens de la #révolution_sociale et la rendre à nouveau désirable, est que la révolution sociale n’a ni la même temporalité ni le même sujet que la révolution politique. Une révolution politique est réalisée par des acteurs bien définis et dans un temps donné, celui du renversement d’un gouvernement puis de la réorganisation de l’appareil d’Etat. Au contraire, la révolution sociale est le résultat d’un certain travail de la société sur elle-même, de ce que Cornelius Castoriadis appelle un mouvement d’auto-institution de la société. Ce mouvement n’est pas toujours visible, bien qu’il s’incarne dans l’action concrète de femmes et d’hommes. La révolution sociale peut même parfois ne pas passer par le renversement d’un gouvernement : on peut penser au féminisme, par exemple, qui a entièrement reconfiguré (et modifie encore) les rapports de genre, sans pourtant être passé par un épisode insurrectionnel - ce qui rend son caractère révolutionnaire d’autant plus facile à nier pour les défenseurs du patriarcat. Penser la révolution sociale contre les discours conservateurs, c’est donc avant tout donner à voir les mouvements, parfois considérés comme mineurs, qui tentent de mettre en échec les rapports de domination existants, en particulier (mais pas seulement) lorsque ces mouvements deviennent suffisamment intenses et convergents pour faire tomber des gouvernements - une étape dans le processus révolutionnaire et non son aboutissement.
]]>Cornelius Castoriadis - Interview on Autonomy and Democracy (1984) - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=hs9ZsKj-o1k
Interview with Cornelius Castoriadis for the Greek television network ET1, for the show “Paraskinio,” 1984 (with English-language subtitles). This documentary describes the life and the work of Cornelius Castoriadis and his turning from Marxism to the ideas of autonomy.
(Pas encore maté)
#Cornelius_Castoriadis (στα ελληνικά héhé)
]]> L’Europe occidentale contemporaine, comme tout l’Occident, est caractérisée par l’évanescence du conflit politique et social, la décomposition de la société politique morcelée entre lobbies et dominée par les partis bureaucratisés, la propagation de l’irresponsabilité, la destruction accélérée de la nature, des villes et de l’ethos humain, le conformisme généralisé, la disparition de l’imagination et de la créativité culturelle et politique, le règne dans tous les domaines des modes éphémères, des fast-foods intellectuels et du n’importe quoi universel. Derrière la façade d’institutions « démocratiques » et qui ne le sont que de nom, les sociétés européennes sont des sociétés d’oligarchie libérale où les couches dominantes s’avèrent de plus en plus incapables de gérer leur propre système dans leur intérêt bien compris.
Cornelius Castoriadis, Quelle démocratie ? (Tome 2 - Ecrits politiques, 1945-1997, IV). Editions du Sandre.
]]>Stopper la montée de l’#insignifiance, par Cornelius Castoriadis - The Dissident - The Dissident
▻http://the-dissident.eu/7363/stopper-la-montee-de-linsignifiance-par-cornelius-castoriadis
Ce qui caractérise le monde contemporain ce sont, bien sûr, les crises, les contradictions, les oppositions, les fractures, mais ce qui me frappe surtout, c’est l’insignifiance. Prenons la querelle entre la droite et la gauche. Elle a perdu son sens. Les uns et les autres disent la même chose. Depuis 1983, les socialistes français ont fait une politique, puis M. Balladur a fait la même politique ; les socialistes sont revenus, ils ont fait, avec Pierre Bérégovoy, la même politique ; M. Balladur est revenu, il a fait la même #politique ; M. Chirac a gagné l’élection de 1995 en disant : « Je vais faire autre chose » et il a fait la même politique.
Les responsables politiques sont impuissants. La seule chose qu’ils peuvent faire, c’est suivre le courant, c’est-à-dire appliquer la politique ultralibérale à la mode. Les socialistes n’ont pas fait autre chose, une fois revenus au pouvoir. Ce ne sont pas des politiques, mais des politiciens au sens de micropoliticiens. Des gens qui chassent les suffrages par n’importe quel moyen. Ils n’ont aucun programme. Leur but est de rester au pouvoir ou de revenir au pouvoir, et pour cela ils sont capables de tout.
]]>Castoriadis et l’autonomie, par Baptiste Eychart
▻http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/EYCHART/52728
L’historien Pierre Vidal-Naquet écrivait de l’œuvre de son ami Cornelius Castoriadis (1922-1997) qu’elle pouvait être placée sous le « triple signe de Thucydide, de Marx et de Freud ». Philosophe français d’origine grecque, ayant exercé comme psychanalyste pendant de nombreuses années, Castoriadis a développé une pensée qui s’est voulue inextricablement philosophique, anthropologique et politique.
]]>La fin de l’Université (2) : retour sur l’ULB
▻http://diffractions.info/2015-01-11-la-fin-de-luniversite-2-retour-sur-lulb
L’Université est à l’image de la société qui la façonne, et ce depuis longtemps. Il suffit pour cela de voir son évolution à travers les siècles. C’est un microcosme à part entière avec ses institutions, ses membres, ses cérémonies, etc. C’est aussi une entreprise, qui gère un nombre important de membres parmi son personnel et de #sociétés externes avec qui elle traite. L’Université est une sorte de fantasme, où l’on produit la science pour la Science, et où l’on entraîne les étudiants à avoir un esprit critique.
#analyses #Cornelius_Castoriadis #insignifiance #ULB #université
]]> La centralité de l’éducation dans une société démocratique est indiscutable. En un sens, on peut dire qu’une société démocratique est une immense institution d’éducation et d’auto-éducation permanentes de ses citoyens, et qu’elle ne pourrait vivre sans cela. Car une société démocratique, en tant que société réflexive, doit faire constamment appel à l’activité lucide et à l’opinion éclairée de tous les citoyens. Soit exactement le contraire de ce qui se passe aujourd’hui, avec le règne des politiciens professionnels, des « experts », des sondages télévisuels.[...]
L’éducation commence avec la naissance de l’individu et se termine avec sa mort. Elle a lieu partout et toujours. Les murs de la ville, les livres, les spectacles, les événements éduquent les citoyens. Comparez l’éducation que recevaient les citoyens (et les femmes et les esclaves) athéniens en assistant aux représentations de la tragédie, et celle que reçoit un téléspectateur d’aujourd’hui en regardant Dynasty ou Perdu de vue .
Cornelius Castoriadis, Le délabrement de l’occident, Esprit 1991
]]>Je suis tombé, un peu par hasard, sur un bouquin de Cornelius Castoriadis : « La montée de l’insignifiance », sous-titré « les carrefours du labyrinthe-IV » daté de 1996, et j’ai été sidéré par la pertinence et l’actualité de sa réflexion.
Voici quelques extraits.
Certes, il y a aussi ce que les journalistes et les politiciens appellent le « démocratie », et qui est en fait une oligarchie libérale. On y chercherait en vain l’exemple de ce qu’est un citoyen responsable, « capable de gouverner et d’être gouverné », comme disait Aristote, de ce qu’est une collectivité politique réflexive et délibérative. Sans doute il y subsiste, résultat de longues luttes antérieures, des libertés - importantes et précieuses, quoique partielles ; elles sont essentiellement défensives. Dans la réalité social-historique effective du capitalisme contemporain, ces libertés fonctionnent de plus en plus comme simple complément instrumental du dispositif maximisateur des « jouissances » qui sont le seul contenu substantif de l’individualisme dont on nous rebat les oreilles.
Le délabrement de l’occident, Esprit 1991
]]>Peut-on encore défendre la #démocratie ?
▻http://diffractions.info/2014-05-17-peut-on-encore-defendre-la-democratie
L’intitulé à ce texte n’étonnera que ceux qui sont sous l’emprise totale du discours dominant pour lequel le terme de démocratie est « l’emblème » de la société #politique contemporaine et qui,...
#philosophie #citoyen #citoyenneté #Cornelius_Castoriadis #démocratie_radicale
]]>Se reposer ou être libre
▻http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2965
Comme suite à l’émission d’hier avec Emmanuel Todd, Le grand détraquage, voici une nouvelle diffusion d’un entretien de 1996 avec Cornelius Castoriadis, sur « la montée de l’insignifiance ». Économiste, philosophe, psychanalyste, celui que son ami Edgar Morin qualifiait d’ « énorme, hors norme » s’exprime ici très simplement, très clairement, à l’attention du grand public.
Entretien : Daniel Mermet
]]>Anarchie et démocratie radicale : accords et désaccords (1/3). Cornelius Castoriadis sur Radio Libertaire (1996)
▻http://diffractions.info/2014-03-13-anarchie-et-democratie-radicale-accords-et-desaccords-13-c
Diffractions a le plaisir de republier un entretien de Cornélius Castoriadis réalisé par Radio Libertaire en 1996 Nous remercions le Collectif Lieux Communs pour leur accord et rappelons que le...
▻http://chronique-hebdo.blogspot.cz/2008/03/castoriadis-en-1996-invit-de-chronique.html
]]>Le projet d’autonomie comme projet libertaire
▻http://diffractions.info/2014-03-03-le-projet-dautonomie-comme-projet-libertaire
Le présent article reprend deux billets parus sur le blog d’Alternative Libertaire Bruxelles, « Le projet d’autonomie comme projet libertaire » et « Les sources de l’hétéronomie ». Leur contenu a été modifié dans une optique de cohérence
#philosophie #politique #anarchie #anarchisme #autonomie #bureaucratisation #Cornelius_Castoriadis #hétéronomie #pensée_libertaire #philosophie_politique #privatisation
]]>L’impasse de la #démocratie participative – Contre les élections de #David_Van_Reybrouck
►http://diffractions.info/2014-01-07-limpasse-de-la-democratie-participative-contre-les-electio
« [...] seule une compréhension de l’âpreté de la vie peut justifier les sacrifices qui s’imposent à ceux qui cherchent à défier le statu quo [...]. »
#philosophie #politique #revue_littéraire #Cornelius_Castoriadis #démocratie_directe #démocratie_participative #information #médias #philosophie_politique #stochocratie #tirage_au_sort
]]>Le #monadisme comme figure totalitaire (2) – #Mockingbird de Walter Tevis
►http://diffractions.info/2013-12-30-le-monadisme-comme-figure-totalitaire-2-mockingbird-de-wal
« On a proclamé le triomphe de la démocratie comme triomphe de l’« #individualisme ». Mais cet « individualisme » n’est pas et ne peut pas être une forme vide où les individus « font ce qu’ils veulent » – pas plus que la « démocratie » ne peut être simplement procédurale.
#philosophie #politique #revue_littéraire #Albert_Camus #autonomie #Cornelius_Castoriadis #L'oiseau_d'Amérique #libéralisme #philosophie_politique #totalitarisme #Watler_Tevis
]]>Christophe Premat : Castoriadis et la dette grecque. Regards critiques sur la société contemporaine.
▻http://test.espacestemps.net/articles/castoriadis-et-la-dette-grecque-regards-critiques-sur-la-societe-
La réflexion de Castoriadis sur le monde grec est un apport essentiel à la théorie critique, car elle permet de rendre compte de l’extraordinaire créativité de la société athénienne et de mesurer le décalage d’avec le fonctionnement des sociétés contemporaines. Comme l’écrivait Edgar Morin,
« Corneille », comme nous l’appelions, se ressourçait sans discontinuer dans les textes de Platon et d’Aristote, mais il n’était pas philosophe intra-muros : il s’efforçait de penser les composantes de la culture et du savoir de son temps […]. Il tenait de la présence de ses ancêtres dans le monde ottoman une démarche de paysan balkanique, mais c’était bien un Athénien du siècle de Périclès, à considérer l’alacrité de son intelligence ; c’était en même temps un chaleureux Méditerranéen, un authentique Européen de culture, portant en lui l´Orient et l´Occident ; et cet immigré devenu français a contribué à la richesse et à l’universalité de la culture française8. (Edgar Morin, 2010, pp. 20-21).
L’ouvrage Démocratie et relativisme reprenant une discussion avec le Mauss et l’ouvrage collectif Castoriadis et les Grecs nous montrent à quel point cette culture politique grecque a alimenté la réflexion de Cornelius Castoriadis. La signification imaginaire de l’autonomie se pense au carrefour du monde antique et du monde moderne, il importe d’en décrire le plus précisément possible les contours pour faire en sorte qu’elle puisse contribuer à créer de nouvelles situations politiques et sociales.
]]>« Cornelius Castoriadis, une leçon de démocratie »
En 1989, #Chris_Marker filmait #Cornelius_Castoriadis. En hommage au cinéaste, disparu le 29 juillet, la version intégrale inédite de cet entretien avec le philosophe, décédé en 1997. Son propos est plus que jamais d’actualité : la démocratie, tout simplement.
▻http://www.youtube.com/watch?v=CJCq6Vy_YRM
▻http://fr.wikipedia.org/wiki/Cornelius_Castoriadis
Un projet de démocratie radicale[modifier]
Le projet d’autonomie défendu par Castoriadis se revendique ainsi comme un projet révolutionnaire, visant au point de vue #institutionnel à construire une « #démocratie_radicale », qu’il définit comme une #société ayant reconnu et accepté « l’absence de toute norme ou #Loi #extra-sociale qui s’imposerait à la société »46, et instaurant de ce fait l’#égalité politique des #citoyens.
Une véritable #démocratie ne peut être selon Castoriadis qu’une démocratie directe, dans laquelle chaque citoyen peut participer sur un rapport d’égalité avec les autres à l’activité auto-instituante de la société, et plus précisément au « pouvoir explicite », c’est-à-dire à l’élaboration des lois et aux décisions gouvernementales. Castoriadis milita ainsi dès ses débuts et jusqu’à la fin contre la #hiérarchisation du #pouvoir politique entre un groupe d’individus aux commandes (qu’il s’agisse de prêtre, de la cour du Roi, d’un Parti, et même d’une assemblée d’élus non révocables) et le reste de la population qui est contrainte d’obéir, ou dont les protestations n’ont aucun pouvoir concret et effectif - et surtout institué - sur les décisions prises. Il reprend à ce sujet la célèbre remarque de Rousseau au sujet de la
#monarchie parlementaire anglaise, selon laquelle « le peuple anglais pense être libre », mais « se trompe fort ; il ne l’est que durant l’élection des membres du parlement : sitôt qu’ils sont élus, il est esclave »47.
De ce fait, une société démocratique, autrement dit #autonome, est selon Castoriadis une société qui pose l’égalité des citoyens comme la condition de possibilité de leur #liberté... Liberté et égalité ne s’opposeraient donc pas mais seraient au contraire deux #notions indissociables : on ne peut être dit libre, d’après Castoriadis, que si l’on n’est dominé par personne, si donc personne n’a plus de pouvoir que soi pour décider des règles communes qui nous concerneront48.
Il associe ainsi la démocratie à la nécessité d’instaurer une véritable #sphère_publique, qu’il nomme sphère publique-publique ou #ekklesia, qui correspond aux institutions du "pouvoir explicite" (institutions politiques), et qui doit donc selon lui véritablement appartenir à tous les citoyens, et non être "privatisée", que ce soit par une élite politique, une bureaucratie, ou quelconques experts - experts qui pour Castoriadis, ne sauraient exister dans le domaine politique (voir plus haut, sur l’hétéronomie sociale).
#Démocratie #Citoyenneté #Athéniens #Philosophie #Aristote #Politique #Société #Etat#Peuple #Pouvoir_partagé #Appropriation #Vidéo
]]>#Cornelius_Castoriadis, "Réponse à André Gorz". Le Nouvel Observateur, 660 (4-10 juillet 1977) : 33.
▻http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS0660_19770704/OBS0660_19770704_033.pdf
C’est la suite d’un précédent article contre BHL et les “Nouveaux philosophes” signalé ici ; ▻http://seenthis.net/messages/117662
cc @intempestive @die_brucke
PAROLES D’UN ÉCONOMISTE NON ASSERVI : LES SOLUTIONS à LA « CRISE » PASSENT PAR LA DÉMOCRATIE DIRECTE LOCALE
▻http://populaction.com/paroles-d-un-economiste-non-asservi-les-solutions-a-la-crise-passent-pa
Si, comme nous le constatons depuis 40 ans, les discours et les solutions proposés (et mis en application) en matière économique (impôts, lutte contre le chômage, retraites, qualité des services publics, question de la dette….) par la plupart des économistes et hommes politiques intervenant à la télévision sont vains et si, loin de mener à une amélioration, ils mènent plutôt à une détérioration de la qualité de vie pour le commun des français, c’est que ces individus ne réfléchissent guère que dans le cadre étroit actuel du système et du fonctionnement de nos sociétés – un cadre qu’ils n’ont aucune envie de modifier : ne leur permet-il pas, grâce à leur « talent » d’homme politique ou d’économiste, d’avoir un très bon salaire (5000 euros ?) et de vivre une belle vie – bons restaurants, belles voitures, voyages etc. ?
Tel ne fut pas le cas de #Cornélius_Castoriadis (1922 -1997) qui, en plus d’avoir été philosophe, penseur et acteur politiques et psychanalyste en exercice, a également été économiste : il a en effet travaillé comme expert à l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) de 1945 à 1970, donc au sein de l’une des institutions internationales les plus « sérieuses » et compétentes en matière économique et financière.
▻http://anarsonore.free.fr/spip.php?article141
▻http://www.caosmose.net/tvalice/podcast/castoriadis/castb1.mp3
▻http://anarsonore.free.fr/spip.php?article142
▻http://www.caosmose.net/tvalice/podcast/castoriadis/castb2.mp3
▻http://anarsonore.free.fr/spip.php?article143
▻http://www.caosmose.net/tvalice/podcast/castoriadis/castb3a.mp3
Conférence de Cornelius Castoriadis prononcées en septembre 1991 à la préfecture municipale de Porto Alegre . En français avec traduction simultanée en portugais.
#Cornelius_Castoriadis – Les divertisseurs (1977) « Espace contre ciment
▻http://raumgegenzement.blogsport.de/2013/02/27/cornelius-castoriadis-les-divertisseurs-1977
1. partie ▻http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS0658_19770620/OBS0658_19770620_050.pdf
2. partie ▻http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS0658_19770620/OBS0658_19770620_051.pdf
(Le Nouvel Observateur, n°658, 20-26 juin 1977, pp. 50-51.)
]]>Cornélius Castoriadis : une leçon de démocratie
▻https://www.youtube.com/watch?v=CJCq6Vy_YRM&feature=player_detailpage#t=1413s
En 1989, Chris Marker filmait Cornelius Castoriadis. En hommage au cinéaste, disparu le 29 juillet, la version intégrale inédite de cet entretien avec le philosophe, décédé en 1997. Son propos est plus que jamais d’actualité : la démocratie, tout simplement.
]]>C. Castoriadis, Ecrits politiques, 1945-1997
►http://www.fabula.org/actualites/c-castoriadis-ecrits-politiques-1945-1997_52626.php
Cornelius Castoriadis, La Question du mouvement ouvrier. Écrits politiques 1945-1997
Éd. Enrique Escobar, Myrto Gondicas, Pascal Vernay
Paris, Éditions du Sandre, 2012
2 tomes, respectivement 416 et 574 p., 32 € le volume.
Economiste, philosophe, psychanalyste, Castoriadis fut tout cela, certes, mais les textes rassemblés ici n’ont de rapport que très indirect avec la production ordinaire des praticiens de ces trois disciplines. Ils n’entretiennent, soulignons-le, aucun rapport avec la « politologie », la « sociologie » ou la « soviétologie ». A vrai dire, il semblerait que nous ne disposions plus de mot immédiatement intelligible pour désigner ceux qui réfléchissent sur la société et veulent, en dehors de tel ou tel cadre établi, l’influencer de façon plus ou moins directe. C’est pourtant ce que faisaient très exactement, parmi tant d’autres, les auteurs du Prince, du Deuxième traité du gouvernement civil ou du Manifeste communiste. Dans ces oeuvres, nous ne voyons plus désormais que des « classiques » de certaines disciplines, de leur préhistoire plutôt, puisque celles-ci seraient parvenues de nos jours à une mystérieuse maturité. Mais on oublie en général que si ces ouvrages ont valu à leurs auteurs d’entrer dans des traités universitaires et savants, c’est, pour ainsi dire, faute de mieux : ils auraient préféré de beaucoup gagner d’autres batailles. Celles, justement, qui les poussèrent à prendre la plume. Ecrivain politique est sans doute le terme le plus juste pour ce genre d’auteurs, du moins pour une partie de leur oeuvre, et c’est également celui qui convient le mieux à Castoriadis.
]]>Floraisons extraordinaires | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
►http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2012/09/floraisons-extraordinaires.html
On a fait observer depuis longtemps que « [le] héros de la tragédie, emporté par son hubris, est évidement le peuple athénien (...) » [Cornelius Castoriadis, Thucydide, la force et le droit], et nous y sommes toujours et encore. Puis, des décennies durant, le despotisme culturel du Zeitgeist issu d’une certaine « spiritualité de masse », a fini par dévorer tout sens critique et peut-être bien, tout sens. Source : greek crisis
]]>#Chris_Marker - #Cornelius_Castoriadis : une leçon de démocratie
►http://www.mediapart.fr/article/offert/f2dc4ba0a8b86a3d9f906435eb24a05c
]]>Périsse le consensus - Lieux Communs
►http://www.magmaweb.fr/spip/spip.php?article560
La situation présente n’est pas le résultat d’une manipulation, d’une conspiration visant à abrutir les populations. Le fait est qu’elles veulent l’être. Or cela, il faut le dire. De même, il faut dénoncer la chute énorme de la qualité, de la rigueur dans tous les domaines. Il faut créer des îlots de résistance contre la corruption et la lâcheté, contre le n’importe quoi qu’on imprime et qu’on diffuse, contre l’erreur qu’on donne pour vérité, la perte de mémoire, l’oubli, devenu traits structuraux de la société contemporaine. Désigner du doigt les faux monnayeurs, les opportunistes, les tourne casaques. Même s’il ne se trouve pas dans le monde que dix jeunes pour l’entendre dont un à Caracas, un autre à Tokyo, c’est décisif. Mais, comme disait la duchesse de Guermantes, la qualité d’un homme est définie non par les salons qu’il fréquente, mais par ceux qu’il refuse de fréquenter.
]]>۩ Philosophy In The Flesh, de George Lakoff et Mark Johnson - errata
►http://errata.eklablog.com/philosophy-in-the-flesh-de-george-lakoff-et-mark-johnson-a17043993
Lakoff et Johnson appartiennent au courant de l’« #embodied_mind » ou réalisme incarné dont le principal initiateur fut #Francisco_Varela (1946-2001), neurobiologiste d’origine chilienne, auteur notamment de Autonomie et connaissance, essai sur le vivant , et, avec Evan Thompson et Eleanor Rosch, L’inscription corporelle de l’esprit . Les concepts vareliens de « clôture du vivant », d’« autopoïèse » et d’ « énaction » ont eu une certaine influence en France – Castoriadis fut parmi les premiers à en saluer la pertinence – et ont contribué à la critique radicale des premiers cognitivistes.
Entretien avec George Lakoff par John Brockman (mars 1999) ►http://data0.eklablog.com/errata/mod_article17043993_2.pdf
]]>Considérations sur la Grèce moderne - Lieux Communs
►http://www.magmaweb.fr/spip/spip.php?article536
Personne ne peut répondre à la question de savoir pourquoi quelqu’un n’a pas créé quelque chose à tel moment donné. La constitution d’un peuple en communauté politique n’est pas quelque qui va de soi, qui se donne, c’est quelque chose qui se créé. On peut simplement constater que lorsqu’une telle création est absente, les caractéristiques de la situation précédente se perpétuent, ou ne changent que de forme.
Lire aussi ►http://seenthis.net/messages/36278
]]>#Castoriadis et #Varela
Vidéographie Castoriadis ►http://www.agorainternational.org/videography.html
Nous lançons aujourd’hui la rubrique « Vidéographie Castoriadis » pour le site Cornelius Castoriadis/Agora International qui nous a été suggérée par certains de nos abonnés.
ENTRETIEN : FRANCISCO VARELA - AGORA INTERNATIONAL (CERISY 1990)
►http://vimeo.com/kaloskaisophos/entretien-francisco-varela-agora-international-cerisy-1990
Cornelius Castoriadis sur AnarSonore :
►http://anarsonore.free.fr/spip.php?mot49
Notamment : De l’auto-organisation du vivant à la création humaine
►http://anarsonore.free.fr/spip.php?article415
Deux extraits d’archives de l’émission Parti pris de 1976 sur France Culture rediffusés dans Les vendredis de la philosophie du 12 juin 2009
De Francisco Varela : Processus d’acquisition des connaissances
►http://anarsonore.free.fr/spip.php?article261
►http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/Francisco_Varela.mp3
Entretien avec Cornelius Castoriadis | Agnès Lebot (Là-bas si j’y suis)
►http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2208