person:cynthia ghorra-gobin

  • Cartographier l’imaginaire, un exercice géographique

    http://www.lecfc.fr/new/articles/205-article-2.pdf

    signalé par Bénédicte Tratnjek

    par Jean-Benoît Bouron
    professeur agrégé de géographie, auteur du site
    www.geotheque.org

    Courriel : jb.bouron@gmail.com
    La crise épistémologique qu’a traversée la géographie au XXe siècle a achoppé sur la question de la scientificité. Faire de la géographie une science dite « dure » a paru à certains la seule réponse possible au problème de la légitimité de la géographie. Cette option conduit à une inévitable aporie dans la mesure où la géographie ne peut être une science que sociale, et que la recherche d’invariants en sciences sociales conduit à une aporie, comme le savent les anthropologues. De fait, la dimension littéraire, narrative, de la géographie, n’a jamais pu être définitivement évacuée. Comme le montre Cynthia Ghorra-Gobin, « l’imagination géographique » a, par exemple, joué un rôle essentiel dans la construction du mythe de la frontière dans
    la société américaine (Ghorra-Gobin 2006). Et dans certains cas, l’imagination peut même être considérée comme un outil géographique en tant que tel, jouant un rôle dans la formation des représentations de l’espace (Molina 2007). La carte, cet outil géographique par excellence, est emblématique des liens ténus entre géographie et imaginaire. Elle peut se parer des attributs de la scientificité comme elle peut assumer pleinement sa subjectivité narrative.

    #géographie #perception #imaginaire #cartographie #cartographie_subjective

  • Mondialisations : concept, enjeux, échelles - Département de Géographie de l’ENS

    Responsables : Cynthia Ghorra-Gobin, Magali Reghezza-Zitt

    Dommage que je ne sois pas en France, c’est le genre de séminaire où j’ai vraiment envie d’être
    http://www.geographie.ens.fr/-Seminaire-VAAM-.html

    Le séminaire de recherche s’inscrit dans le prolongement des travaux du séminaire VAAM, villes anglo-américaines et mondialisations. Il ouvre un cycle de conférences et de travaux de deux ans. Ce séminaire s’inscrit également dans la perspective dessinée par le Dictionnaire critique de la mondialisation.
    Le terme de « mondialisations » fait référence à une multitude de processus ayant leurs propres temporalités et susceptibles d’être regroupés dans trois catégories bien distinctes pour les besoins de l’analyse scientifique. Pour notre part, nous distinguerons trois notions :

    la mondialisation, qui désigne l’émergence d’une nouvelle échelle pertinente, l’échelle mondiale, pour penser les dynamiques sociales et spatiales, quelles que soient leur nature (géopolitique, migrations et mobilités, villes, agriculture, économie, environnement, etc.). Le monde apparaît désormais comme un système, c’est-à-dire comme un tout, irréductible à la somme des éléments qui le composent (ici les espaces et les sociétés) et qui sont en interactions. L’avènement de cette échelle mondiale se traduit notamment dans l’expression de « village planétaire », qui invite à penser le Monde comme un territoire à part entière, ou encore dans les injonctions au « penser global » du développement durable ; elle questionne le rapport au local, aux lieux, aux identités ;

    la globalisation, qui correspond à la dynamique des échanges transnationaux et des flux matériels et immatériels s’appuyant sur les technologies de communication et d’information et sur le faible coût des transports. Cette globalisation, qui est un moteur de l’interdépendance entre les territoires, est étroitement liée à l’évolution du capitalisme financier dont elle représente une ultime phase ; elle interroge le rôle et les cadres traditionnels des États-nations.

    la planétarisation, qui renvoie à la prise de conscience de l’unité de la planète en tant qu’entité physique, suite notamment à la mise en évidences des changements climatiques et de leurs conséquences, et de la finitude de cette dernière, notamment en termes de ressources.

    #mondialisation #globalisation #géographie #économie #circulation #système-monde