person:cyril roussel

  • Guerre en Syrie : pourquoi la Jordanie a décidé de choisir le moindre des deux maux... - Lina KENNOUCHE - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/969669/guerre-en-syrie-pourquoi-la-jordanie-a-decide-de-choisir-le-moindre-d

    Mais face aux évolutions décisives dans le sud, Amman est sortie de l’ambiguïté et entamé un rapprochement officieux avec Damas, apparu comme le dernier rempart contre l’effondrement généralisé. Ce changement est balisé par la décision d’une coordination militaire entre Amman et Moscou, dont l’intervention dès septembre a modifié la donne. La Jordanie apparaît dès lors favorable « à un retour du régime dans le Sud de la Syrie qu’à une situation qui échapperait à tout contrôle et qui risquerait de déboucher sur une perte de territoires au profit des jihadistes. Au final, après bientôt cinq années de conflit, Amman ne semble pas souhaiter la chute du régime de Bachar el-Assad et les services secrets des deux pays pourraient bien reprendre leur coopération », note Cyril Roussel.

  • New Texts Out Now : Elisabeth Longuenesse et Cyril Roussel, Developper en Syrie. Retour sur une experience historique
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/19921/new-texts-out-now_elisabeth-longuenesse-et-cyril-r

    Des politiques de modernisation des années 1950, des grands projets d’aménagement et d’irrigation, initiés dès l’époque mandataire, puis associés à la réforme agraire, et qui ont pris leur plus grand ampleur dans les années 1960 et 1970, aux conséquences de la redistribution des terres par la dite réforme agraire, puis, paradoxalement, après 2005, par ce qui a été qualifié de « contre réforme agraire », les transformations de l’agriculture et des rapports sociaux dans les campagnes apparaissent au cœur des mutations sociales de la Syrie contemporaine.

    Le « développement » agricole, qui était au cœur du projet de développement baassiste, a en effet pris deux formes : la redistribution des terres et les grands projets d’irrigation. Il avait aussi une forte dimension sociale, qui a entrainé un morcellement extrême de la propriété foncière. Il en est résulté deux paradoxes : le premier est que l’objectif d’autosuffisance, grâce à l’irrigation et aux grands travaux, ne sera finalement atteint que par la multiplication des forages illégaux, donc via l’initiative privée, au prix d’une destruction accélérée de l’environnement et de l’épuisement des ressources ; le second est que la contre-réforme des années 2000 a eu un double effet contradictoire mais complémentaire, de morcellement accru de la propriété, et de développement des grandes exploitations, provoquant dans les deux cas exode rural et paupérisation. On a beaucoup dit, à juste titre, que la crise de la seconde moitié des années 2000, qui résulta de la conjugaison de facteurs climatiques et socio-économiques, avait été un facteur sous-jacent déterminant du soulèvement syrien. C’est en effet largement dans les populations des petites villes et des banlieues de Damas et d’Alep, dont la population avait grossi trop vite suite à l’afflux de population chassées par la crise du monde rural, que se sont produites les premières manifestations.

  • Kobané, victime du grand jeu turc
    http://orientxxi.info/magazine/kobane-victime-du-grand-jeu-turc,0719 Cyril Roussel

    À partir de l’année 2013, les combattants djihadistes s’internationalisent. De moins en moins de Syriens, mais des Marocains, des Libyens, des Égyptiens, des Irakiens, des Tchétchènes, des Pakistanais se retrouvent en face des milices kurdes, enrôlés dans l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Une partie des membres de cette organisation a transité par la Turquie, comme le font toujours les djihadistes européens qui se rendent en Syrie et qui bénéficient côté turc de toutes les facilités pour se lancer dans le djihad. Des passeports ramassés sur les victimes djihadistes lors des diverses batailles à Sarikaniye (été-automne 2013) m’ont été présentés lors des entretiens que j’ai menés avec les représentants du canton de Djezireh : peu de Syriens parmi eux.

    Le laisser-faire et la complaisance d’Ankara sont apparus au grand jour lorsque des centaines de combattants djihadistes ont pris la ville arménienne de Kessab en mars 2014. Car les combattants étaient arrivés dans cette ville frontalière depuis la province turque d’Hatay. Récemment, la quasi-prise de Kobané par les djihadistes a été facilitée par le blocus de la Turquie qui a fermé sa frontière, empêchant cette fois-ci tout renfort kurde de venir défendre la ville par le nord au moment le plus critique. On comprend mieux les silences d’Ankara et les hésitations quant à sa participation à la coalition internationale contre l’organisation de l’État islamique (OEI).

  • Les #réfugiés #syriens en #Jordanie : compte rendu de l’intervention de #Cyril_Roussel

    Cyril Roussel, géographe en poste à l’IFPO Amman, travaille sur les migrations et les frontières. Ses premiers travaux portaient sur les druzes de Syrie et leurs mobilités (voir son livre), ainsi que sur les réfugiés irakiens en Syrie. Depuis son installation à Amman, il s’est lancé dans un programme d’étude des recompositions du Kurdistan irakien, entre autonomisation politique et économique, conflits et tensions frontaliers avec l’lrak ou l’Iran, et implication dans le bouleversement politique en cours au Moyen-Orient. Il a notamment organisé un colloque important à Lyon l’an dernier, en lien avec le GREMMO, sur le Kurdistan (voir mon commentaire à cette occasion sur Rumor). Parallèlement à ces travaux sur le Kurdistan, Cyril Roussel a été aux premières loges, en Jordanie, pour observer les conséquences de la crise syrienne sur ce pays, et au premier chef, l’installation des réfugiés. Lors de ce séminaire au GREMMO, le 15 novembre 2013, il a présenté une première analyse de ce phénomène. Le texte ci-dessous reprend mes notes, que Cyril a relues et corrigées. Les liens et les illustrations sont de mon initiative.

    http://crisyr.hypotheses.org/54

    #asile #migration #Syrie

  • Circulations à la frontière entre Kurdes d’Irak et Kurdes d’Iran.

    http://echogeo.revues.org/13550

    Un passionnant voyage au Kurdistan, par Cyril Roussel

    cc @alaingresh

    En périphérie de l’Iran, des espaces comme le Kurdistan d’Irak - tout comme Dubaï dont le cas est plus connu - profitent de la politique protectionniste de la république islamique et du différentiel transfrontalier pour mettre en place un commerce illégal important.

    La richesse alors créée a généré toute une réorganisation de l’espace frontalier. Elle a engendré aussi un ensemble de chaînes d’acteurs parfois fort complexe où intérêts économiques et politiques demeurent bien souvent entremêlés.

  • Parution de Les Druzes de Syrie. Territoire et mobilité par Cyril Roussel | Institut français du Proche-Orient - Ifpo
    http://www.ifporient.org/node/1024

    Cet ouvrage analyse l’espace produit par les membres de la communauté druze implantée depuis le XVIIIe siècle en Syrie méridionale, dans un massif montagneux qui a longtemps porté le nom de Djebel Druze. Cette région n’est devenue la « montagne druze » qu’après un long processus de territorialisation qui, en puisant dans l’histoire de la communauté, ses mythes et sa résistance héroïque face aux Ottomans, a favorisé la formation d’une identité communautaire propre aux Druzes du Djebel. Une telle construction identitaire et territoriale n’est pas restée sans conséquence ni dans l’organisation socio-spatiale de la Syrie du Sud, ni dans la gestion par le pouvoir central de cette entité. Le Djebel est ainsi devenu une périphérie délaissée du territoire syrien, dans laquelle le système communautaire tente de pallier les manques liés aux blocages inhérents à cette situation. Ainsi, le lien communautaire apparaît comme une ressource essentielle au service de stratégies d’acteurs divers (migrants de travail, entrepreneurs, hommes de religion, etc.) qui recherchent tous dans l’émigration internationale le moyen de contourner leur isolement à l’échelle nationale. Il en résulte la construction d’un espace communautaire de mobilité dans lequel l’appartenance confessionnelle et familiale est devenue un gage de circulation.